❝ TRUE FRIENDSHIP IS NEVER SERENE❞

Affalée dans son canapé, devant la télé, Harper n’avait pas grand-chose à faire ce week-end. Aucune représentation, aucun gala… rien de rien. Ça serait un week-end à glander. Quoique… elle avait quelques matières à bosser. Sans savoir franchement pourquoi, elle avait encore quelques matières, dites théoriques, tel que l’histoire de la danse et la littérature… Et l’exam approchait à grand pas. Seulement une fois encore, la motivation était loin d’être au rendez vous. Elle attrapa donc son téléphone portable. Aucun message. Elle soupira, avant de regarder les plus anciens. C’est là qu’elle vit le nom de Leo défilé dans la quasi-totalité de sa messagerie. Inconsciemment, elle sourit. Elle venait de trouver son occupation. Se levant vivement de son canapé, elle attrapa sa paire de bottes et son sac à main avant de descendre dans la rue pour héler un taxi. En trois minutes à peine, une de ces fameuses voitures jaunes s’arrêta devant elle. Avoir une belle silhouette était un avantage indéniable dans la tâche ardue d’obtenir un taxi à New York. Direction le Queens. Numéro 5. La jeune Hannigan ne mettait que rarement les pieds dans ce quartier. Non pas qu’elle ne l’appréciait pas, mais elle n’avait pas grand-chose à y faire. Si ce n’est pour y voir son meilleur ami, Leo. Donc en fait si… elle y mettait régulièrement les pieds, mais qu’à un endroit particulier. La maison de son ami. Elle y venait lorsqu’elle le désirait. Matin, midi, soir… ou même en pleine nuit. Harper s’était déjà pointée plus d’une fois en plein milieu de la nuit chez Leo. La raison ? Elle ne se sentait simplement pas bien et avait décidé de s’inviter dans le lit de son meilleur ami. N’y voyez là rien d’autre… Ils passaient, dans ces cas-là, soit leur nuit à parler, soit simplement à dormir.
Et une fois de plus, c’est le chemin qu’elle avait pris. Elle s’éloignait des luxueuses avenues de Manhattan pour s’enfoncer un peu plus dans le Queens. Mais cette fois ci, il faisait encore en jour. Un bel après-midi ensoleillé… Rien à faire, aucune chorégraphie à tenter de mémoriser… Et une fois de plus, son père avait décidé de pointer aux abonnés absents. Ca faisait maintenant trois semaines qu’il était en ‘voyages d’affaires’… En Chine. Trois semaines trop longues pour elle. Et c’était comme ça à chaque fois. Il ne fallait pas croire que parce qu’elle était majeure elle n’avait plus besoin de lui.

Après vingt minutes de taxi dans les rues de la Grosse Pomme, la jeune danseuse arriva enfin devant la maison désirée. Payant le chauffeur, elle descendit du véhicule et se rendit jusque devant la porte. Elle l’ouvrit sans la moindre hésitation. Aucune gêne ? Seulement lorsqu’il s’agissait du beau sapeur-pompier. Elle rentrait chez lui comme bon lui semblait. « Leoooo ? C’est mooooi. » Inutile de préciser réellement qui. Il saurait, il devinerait… Il la reconnaitrait. Mais surtout, il savait qu’il n’y avait qu’elle pour entrer de la sorte.

En cette belle journée ensoleillé, le jeune homme en avait profité pour se lever tôt, enfin 10h30, pour pouvoir aller faire un peu de vélo. Le jeune pompier été un grand sportif, surtout par passion, mais aussi parce que son métier l’exigeait. Il devait être le plus en forme possible, car s’il voulait être à la hauteur du métier qu’il exerçait, il n’avait pas vraiment le choix. Leo avait un très bon vélo pour faire de la longue route et souvent, lorsqu’il n’avait rien à faire, il partait avec son sac à dos, roulant sans vraiment savoir où il allait. Il adorait faire de la route sans avoir de but précis, simplement pour le plaisir de parcourir les routes et pour croiser des gens. En fait, c’est exactement ça qu’il avait fait tout l’avant-midi avant de revenir chez lui vers 13h30.


Il était maintenant devant son immeuble à logement, il prit son vélo à deux mains et entreprit de monter les quelques marches qui menait jusqu’à son appartement. Il déposa celui-ci pour ouvrit la porte et rouler son vélo jusqu’à l’intérieur de son chez-soi. Il déposa ses clés sur le comptoir, jeta un bref coup d’œil autours de lui, pour voir si ce n’était pas trop en désordre. Leo n’était pas un fou du ménage, mais il n’aimait pas quand c’était sale et pour le moment, la seule chose qui avait un réel besoin d’être lavé, c’est lui-même. Habillé d’un kit habituel qu’on voyait aux cyclistes professionnels, il leva le bras pour sentir son aisselle et il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour deviner qu’il devait prendre une douche immédiatement. Il laissa donc son vélo près de l’entrée, puis il se dirigea vers sa chambre pour se prendre sa serviette et il se dirigea vers la salle de bain. À peine venait-il de sortir de la douche qu’il entendit la douce voix de sa meilleure amie qui venait d’entrer dans son appartement. Elle avait la clé, mais il savait que là, il avait clairement oublié de verrouiller la porte derrière lui et sincèrement, il en avait rien à battre qu’elle se pointe à l’heure qu’elle le voulait chez lui, elle avait le droit.

« Je suis dans la salle de bain, je viens de finir ma douche. »

En fait, il était encore nu lorsqu’elle était entrée dans son appartement. Il prit donc sa serviette pour se la mettre autour de la taille, avant qu’elle se pointe dans la salle de bain, la porte n’était même pas fermée, alors.

« Qu’est-ce qui t’amène chez moi Harper ? » Cria-t-il, sachant que la jeune femme devait déjà emboîté le pas pour venir à la rencontre du jeune homme.

Harper n’avait pas vraiment besoin de raisons pour se pointer chez le jeune pompier, mais chaque fois, Leo le demandait quand même, surement par habitude.

❝ TRUE FRIENDSHIP IS NEVER SERENE❞

Harper avait toujours trouvé le chemin pour se rendre jusque dans le Queens beaucoup trop long. Trop de voitures, trop d’embouteillages et pourtant si peu de distance. Elle avait souvent râlé sur le fait que son meilleur ami habitait nettement trop loin à son gout. Harper feignante ? Totalement ! Et pourtant on aurait pu penser le contraire vu la voie professionnelle dans laquelle elle comptait s’engager. La danse n’était pas fait pour la glandeur… Mais lorsqu’il s’agissait de cette discipline, toute trce de fainéantise disparaissait.

La jeune Hannigan était enfin arrivée devant l’immeuble de Leo. Il ne lui avait pas fallu bien longtemps pour pénétrer dans appartement. Elle lui fit savoir qu’elle était, et il ne fallut pas beaucoup plus de temps pour que la voix de son ami ne se manifeste. « Je suis dans la salle de bain, je viens de finir ma douche. » Un sourire malicieux s’installa sur le visage de la jolie blonde. L’image de son meilleur ami venait d’apparaitre dans sa tête. Et la vision était franchement loin de lui déplaire. Tout sourire, elle tenta de le trouver. « Qu’est-ce qui t’amène chez moi Harper ? » cria-t-il alors qu’elle accourait vers lui. Ou du moins vers l’endroit d’où semblait provenir sa voix. Elle se dirigea vers la salle de bain et en ouvrit la porte qui n’était pas fermé à clé. Leo apparut alors, avec une serviette autour de la taille en guise de vêtement. Elle sourit. S’approchant un peu plus, elle déposa un baiser sur sa joue avant de poser son doigt sur son torse et de le faire descendre lentement. « Belle vision. » dit-elle amusée avant de s’asseoir sur un des meubles présents. Assise ainsi, elle surplombait de peu Leo. « ce que je fais ici… bonne question. » Répondit-elle en faisant mine de réfléchir. Elle n’avait pas franchement besoin de raison pour s’incruster chez le beau pompier. C’était son meilleur ami. Le sien. Son Leo. Quelle privilégiée ça en faisait ! Elle se pointait chez lui quand bon lui semblait, et ça, peu pouvaient s’en vanter. A midi ou à minuit, peu importe, si elle en ressentait le besoin, elle se ramenait jusque dans le Queens. Et c’était d’ailleurs bien la seule raison qui la faisait venir dans ce quartier. « Comme d’hab’… tu me manquais… » dit-elle avec une moue enfantine. Mais dernièrement elle n’était pas aussi souvent qu’elle en avait l’habitude. La jeune Hannigan avait été pas mal prise. Non pas par ses cours de danse, mais plutôt par le mannequinat. Un shoot par ci, un défilé par-là, elle n’avait pas arrêté. Ca l’amusait autant que ça pouvait l’épuiser. Qui a dit que poser devant un objectif était une activité de tout repos ? Sans parler des défilés sur le podium qu’elle se devait de répéter. Lorsque les répètes de danse se calmaient, le mannequinat prenait le relais. Peut-être y allait-elle trop fort ? Peut-être devrait-elle faire un break avec le mannequinat avant de ne pouvoir tout gérer ? C’était sans doute la solution, et pourtant, elle ne pouvait se résoudre à abandonner. Elle aimait réellement ça. Elle savait jouer avec l’objectif et le photographe, sans pour autant paraitre vulgaire et totalement ridicule. Le mannequinat, elle avait ça dans le sang. « tu sais qu'un nombre inimaginable de filles aimeraient se trouver là, maintenant, à ma place ? » demanda-t-elle tout sourire en sortant de ses pensées.