'Cause we can understand our stories [Thomas]

Invité

Thomas & Kate

Nobody made a greater mistake than he who did nothing because he could only do a little.

Par ce beau jour ensoleillé, Kate ne travaillait pas. Quel bonheur de pouvoir profiter un peu de la vie, tout en flânant. La belle brune était médecin alors inutile de dire que quand elle bossait c’était assez intense. Elle voyait des cas défiler et tentait de tous les sauver. La femme était très consciencieuse et professionnelle. Chaque patient était unique pour elle. Chaque cas était à traiter avec attention., que ce soit une bronchite ou une tumeur. Il n’y avait pas de cas moins graves. Non, pour Kate, la maladie quelle qu’elle soit, n’était pas un cadeau et valait mieux prendre tout au sérieux car tout pouvait si vite dégénérer.
La seule maladie qui la faisait frissonner, c’était le cancer … Sa maman en était atteinte et c’était très difficile pour la brunette de voir celle qui lui avait donné la vie, se dégrader petit à petit. L’impuissance restait un des sentiment les plus invivables pour la jeune femme. Le cancer de sa maman n’avait pas été pris à temps. La seule chose qu’on savait faire c’était ralentir ce fléau. Mais ce n’était que de la surface car à l’intérieur la femme se détériorait. Sa vie n’allait pas être éternelle. Ses jours étaient compté. Kate savait qu’elle ne la verrait pas toujours. A un moment elle passerait au trépa. C’était ce que ses confrères osaient dire si fièrement … La brune ne tenait pas à voir ce jour arriver et donc elle préférait profiter de chaque instant avec sa mère.
D’ailleurs, en ce moment même, elle était venue rendre visite à cette dernière. Le soucis qui émanait de ses "rencontres" c’était la présence du beau père alcoolique. Ce gars là ne facilitait pas les choses. Kate avait horreur de l’entendre dire « Ne te plains pas merde. Ton cancer te tuera, on a comprit ! ». Il n’était pas de plus délicats et il osait dire ces affreusetés à sa propre femme, au lieu de la soutenir. La malade avait souvent les larmes aux yeux en entendant ce soutien bien trop sincère … Là, il buvait une bière sûrement pas la première vue l’odeur qu’il dégageait. La brunette n’était pas conciliante avec cet homme et les deux en était déjà venus aux mains. Le soucis c’était que l’alcoolo était très fort et battre sa famille, ça ne l’ennuyait pas. Il avait ses épisodes de colère …
Kate avait à parler à cet abruti. Elle lui demanda de sortir pour discuter devant la maison familiale. Elle craignait le fait qu’il ne comprenne rien. Ce qu’elle tenait à lui faire entendre, c’était qu’il fallait qu’il s’adoucisse car il n’aidait pas sa femme. La jolie voyait sa maladie empirer avec le stress et tous ces facteurs environnants trop nocifs.

- Écoute, tu … Et voilà que l’homme s’énerva et se mit à crier des insultes à sa belle-fille. Il ne lui laissait même pas le temps d’en placer une. Il faisait peur avec ses gestes expansifs. La rue devait les prendre pour des fous.

Invité

Comme il a l’air fier et serein ce clébard aux côtés de son maitre qui affiche exactement la même allure.
Vous pensez vraiment que le maitre choisi le chien en fonction de son caractère ? Que si le chien est une robuste bête au museau pourtant sympathique c’est que son maitre est un type carré et mignon ?
Moi j’aurais parfois tendance à penser que certains gars achètent un chien réputé « pas trop moche » pour faire penser qu’ils sont le genre de mec…pas trop moche quoi.
Non mais c’est vrai ! Celui-ci à l’air de renifler tout ce qui passe – notamment les demoiselles – et son œil accusateur ainsi que cette mine fière ne laissent pas la moindre place pour un salut poli et courtois. Il aurait été plus aimable si je portais jupette ?!
Je n’en reviens pas…inutile de faire le brave viril si t’es pas foutu de me répondre quand j’incline respectueusement la tête ! Il a carrément tourné le visage et posé son regard plus loin…
Emplâtre.

Enfin ne gâchons pas une journée pour un pédant à qui je n’ai rien à envier, même pas son chien.
Le soleil brille généreusement et je savoure cette journée tout en sachant qu’aucune copie ne m’attend. Pour le moment. Les étudiants sont en révisions, je fais partie des enseignants qui surveillent et corrigent les examens mais j’ai quelques jours de pause et je ne me fais pas prier pour en profiter !
Il faudrait juste consacrer un peu de temps pour la thèse d’Elizabeth. Je l’appellerais ce soir, j’avais envie de marcher aujourd'hui…

Qui ose crier ainsi ?! Bon sang on ne peut pas avoir cinq minutes de paix sans qu’un abruti vienne vous rappeler que l’on vit dans un monde de crétins ! Je fronce les sourcils lorsque les cris deviennent compréhensibles ; ce sont des insultes. Eh bien, il en a des choses à dire celui là, même si ses phrases sont plus mal construites que celles d’un type qui n’a pas d’argument et qui a trop bu !...merde, il est soul lui. Aucun doute !
Son visage est bouffi, rougi, et s’il voudrait paraitre en colère il est si shooté que les plissures de son front tiennent difficilement en place. Il sue et crache son venin sur ; une demoiselle.
Bordel mais, c’est sa fille ? C’est ça ? Il va lever la main et abattre une puissante baffe sur le doux visage qui lui fait face ?

Je sens mes nerfs se tendre et froisser ma nuque alors que mon cœur se met à battre la chamade. Je peux pas rester là, hein ? Personne ne fait rien pourtant. Ils ont peut être l’habitude de les voir se battre. Peut être qu’il ne la frappe jamais…mais s’il en arrivait à la cogner ?
Mes poings se crispent et j’étouffe un râle de frustration, je voudrais accélérer le pas et m’éloigner, en courant s’il faut pour ne plus l’entendre crier ! Mais je décide de ne laisser aucun poids aux souvenirs cuisants de mon père et je m’avance rapidement pour me placer entre eux.
Rien à foutre, s’il n’est pas content, fallait y penser avant.

« Je ; j’vous en prie calmez-vous monsieur, inutile de crier vous ne parvenez qu’à la terroriser. »

Je tourne le visage vers la jeune femme pour constater avec effroi que son regard reflète son angoisse et je me concentre à nouveau sur le père colérique – s’il est bien son père.
Va-t-il comprendre qu’il en fait trop ? Ou a-t-il déjà trop d’alcool dans le sang pour être conscient et capable de se remettre en question ?...Dans le doute j’effectue un pas de recul et sans laisser le choix à la demoiselle, je la déplace avec moi, posant ma main sur son poignet.
Maintenant s’il tape…pas le nez, ça fait beaucoup trop mal ! Laughing

Invité

Kate était face à cet homme qu’elle détestait, celui qui en faisait vivre à la toute la famille. Son envie la plus folle était de lui cracher à la figure. Il ne méritait rien de bien … Mais elle n'y arrivait pas. Elle contenait sa colère. Il avait trop bu et s'il se sentait attaqué il répliquerait automatiquement par les gestes. Même sans qu'on lui lançait des pics, il réagissait ainsi. L'homme était grave et sans dignité. Il devrait se voir dans un miroir, constater le monstre qu'il était. Jamais il n'aurait cette présence d'esprit. Le recul, la remise en question, il ne connaissait pas ses mots. Son esprit était bien trop bas. L’homme insupportait au plus au point sa belle fille qui ne comprenait pas ce qu’il fichait encore ici. La belle trouvait incroyable le fait que des gens pouvaient être si mauvais. Le monde comptait vraiment des petits démons, prêt à tout ficher en l’air. Il était son beau père mais n’était digne de ce statut. Ce qu’il savait faire c’était pourrir le quotidien de la famille. Sa femme était mal. Le cancer la rongeait et la seule réponse de cet abruti c'était de noircir encore plus sa vie. Kate en avait plus que marre de le voir là assis, à boire comme un trou et à dénigrer tout le monde. Son comportement devait cesser. La brunette finirait par faire une bêtise s'il ne daignait pas changer et elle ne tenait pas à se cantonner dans une telle catégorie similaire. C'était si dur pour le médecin. Cette histoire la pesait trop ... Les insultes fusèrent et Kate ferma les yeux comme ci elle recevait des claques. Elle ne tenait pas à voir ce visage. Elle le voyait déjà bien assez dans ses cauchemars. Ce mec la hantait carrément. Il n'était que trop souvent dans cet état et au bout d'un moment la belle n'osait le regarder. Lui tenir face n'était pas un problème mais le ras le bol était trop présent. Avec sa voix tremblotante par la colère et l'ennuis, le doc parla et dit :

- Arrête de crier merde. Tu n'comprends rien. En plus je sais pas pourquoi je parle à un vieux saoule... tu de...

Un homme arriva et tenta de calmer la situation. Il n'avait pas l'air bien, un peu énervé. En même temps, on troublait le calme avec de tels cris.

- Je suis désolé monsieur. Apparemment il avait vite fait le topo et avait comprit que l'homme alcoolisé était dangereux. Il recula en emportant Kate avec lui. Il agissait tel un protecteur sans même la connaître. C'était bien sympathique car beaucoup auraient tourné le dos à tout ça, refusant de voir les choses en face. Le beau-père réagit mal à ces paroles accusatrices.

- Oh toi là, qui ... qui ... viens te battre. Il ne savait aligner une phrase correcte et la seule réplique qu'il savait dire était "Viens te battre", c'était insensé mais il la sortait toujours ... Ses points étaient serrés.

- Ne l'écoutez pas. Il est saoule et il ne sait même pas ce qu'il dit...

Invité

Il est vrai que cette marche arrière aux allures prudentes ne sert peut être à rien ; si l’homme ivre qui se tient devant la jeune femme et moi-même à l’intention de nous attaquer, de nous sauter dessus, nous n’avons pas installé une distance suffisante.
Seulement je suis quelqu’un d’assez naïf ou en tout cas j’ai du mal à imaginer le pire tant que la situation me parait gérable. Il est soul, elle est paniquée…ok. Mais nous sommes en pleine rue, il fait encore jour, je viens d’arriver au milieu de cette dispute père-fille en les surprenant tous les deux.
C’est à mon avantage non ? Il va perdre de l’assurance n’est ce pas ?

Pas vraiment.
Le voilà qui arme ses poings en me réclamant un combat. Il essaye, plutôt. Il a tant bu qu’il articule difficilement ses mots et je vois son regard se froisser, se plisser, car il cherche vraisemblablement à focaliser l’image. A atteindre une netteté ; en vain.
Je prends le bras de la demoiselle sur lequel je tapote doucement en guise de soutien et d’affirmation. Oui il est plein d’alcool je m’en rends bien compte ; je ne sais que trop bien reconnaitre ce genre de comportement…

« Je ne veux pas me battre, vous avez besoin de décuver il faudrait peut être vous allonger et vous calmer…je vais emmener ; euh ; la demoiselle. Nous allons faire un petit tour nous reviendrons dans peu de temps. »

Sait-on jamais. Ces gens ont des comportements imprévisibles ; il peut tout aussi bien me sauter à la gorge que d’accepter bêtement ce que je raconte. Je tente, après tout, qui ne tente rien n’a rien !
J’essaye de nous faire reculer encore un peu en attendant une potentielle réaction mais puisqu’il galère péniblement à formuler ses phrases – et il a l’air en pleine réflexion, ça fait peine à voir – je me place face à la miss en essayant un sourire rassurant.

« Ça va aller d’accord ? Je ne le laisserais pas vous faire mal nous allons faire un tour…mais dites-moi, vous étiez seule avec lui ? Ou faut-il venir en aide à une autre personne ? »

Ça me parait une question assez inévitable. J’ai faillit passer à côté mais je me rattrape, il ne faut cependant pas ignorer le pinté dans mon dos ; d’ailleurs je n’aime pas cette position ; je me replace face à lui pour éviter une mauvaise surprise…
A-t-il accepté ma proposition ? Puis-je enlever sa fille un moment ?...Histoire de la mettre à l’abri.

Invité

L’homme qui était aux cotés de Kate avait cette carrure qui rassurait directement. Il était si avenant et même prudent. La belle ne le remercierait jamais assez car lui évitait le pire. La femme était gênée pour lui. Puis elle se sentait tant honteuse car son beau-père étalait leur quotidien au grand jour. Elle passait pour une vraie faiblarde. Bon elle n’était pas partie en courant non plus mais c’était tout comme … Elle savait que ça ne se serait pas bien fini. Elle en avait l’habitude. Son beau père n’était pas du genre calme. Il se serait énervé. Le bel homme semblait analyser la situation. Il était impressionnant car s’il était stressé, ça ne transparaissait absolument pas. La belle aurait aimé être ainsi. Mais avait-il déjà connu ce genre de situation ? On aurait dit que oui avec cette manière de parler et cette attitude. Enfin ce n’était pas dit. Kate espérait que non car personne ne méritait ce destin noir.
L’homme alcoolisé avait l’air idiot avec ses poings brandit pour chercher la bagarre. Il ne savait même pas dire une phrase correcte. Mais valait mieux ne pas lui rire à la figure, la brunette savait l’effet que ça produisait. Là il taperait vraiment. S’il le ferait le médecin n’hésiterait pas à défendre cet inconnu. Il n’avait pas à subir ça. Il n’était pas venu pour se faire attaquer. Il dit des choses sensées que l’alcoolo n’entendait même pas.

- Tu … oh … mais … toi… tu laisses … Kate. Kate …Kate, elle me parle. C’est … Il abandonna la fin de son discours car il ne savait même plus ce qu’il allait dire et puis il peinait tant.

Le brunet était compatissant et en tapotant sur le bras de Kate, il le démontrait bien. Elle lui lança un sourire qui se voulait de le remercier. Il tenait à faire un tour avec elle pour laisser l’importun seul. Il était adorable de prendre de son temps.

- Bats toi, cria le beau père de la femme médecin. Il prit de l'assurance et argulenta de vrais mots. Dégage ! Il se contredit d’un coup. Il l’invitait à se battre et deux secondes à peine plus tard il lui dit de partir. Pars avec cette pute. [/color][i]Étrangement il était plus clair dans ses mots. Il avait ses périodes. Il alla taper la boite aux lettres avec force. Tant mieux s’il s’était fait mal. Kate ne réagit pas. Elle écoutait les mots rassurants de son interlocuteur. Son regard était emplit de tristesse car elle pensait à sa mère qui subissait ça à chaque minutes … La brunette n’en pouvait plus.

- Oui, elle fit un « oui » de la tête car elle tenait à y croire. [/]Je suis tellement désolé.[i] La jolie voulait bien faire ce petit tour qui lui permettrait de se changer les idées en apprenant à connaître ce personnage mystérieux. Merci … Vous me semblez si calme face à ça. Oui oui j’étais seule. Ce con n’en voulait qu’à moi. Enfin …

Invité

Ses mots sont insensés, ses paroles inversées, contradictoires et paradoxales ;
Un peu plus et il me donnerait mal au crâne cet ivre à hurler tant de bêtises. Comme si mon esprit avait soudainement bâtit un épais mur, un rempart de protection entre lui et moi, ses propos ne m’atteignent ni ne me font trembler pour autant.
Je ne suis pas un preux chevalier ; loin de là. Courageux parfois mais loin d’être un héros je dois sans nul doute ce semblant de charisme à un passé si douloureux qu’il m’a forcé à créer, inconsciemment, une défense envers tout parent brutal, enfance injuste et autres "justes" causes...
Ou alors, c’est cet excès de colère qui boue dans mes veines et mes pensées qui masque la peur pourtant très présente !

Quand il semble vouloir que nous partions, j’acquiesce avec un sourire ironique et je me permets de renforcer le contact entre la jeune femme et moi-même, passant mon bras sur ses épaules pour l’éloigner au plus vite – sans brusquerie pour autant – de ce père indigne.
Seul le sursaut provoqué par l’arrivée du poing dans la boite aux lettres me déconcentre une seconde mais je reste fixé sur mon idée : l’éloigner d’ici ; la jeune femme.

Visiblement désolée, gênée, surement honteuse, son visage est placé en direction du sol et je n’ose imposer le moindre croisement de nos regards. Je sais être discret, respectueux de l’intimité des autres quand bien même j’ai pris le risque de recevoir un bon coup. Admettons-le ; l’ivrogne aurait pu conduire son poing serré à mon visage !
J’esquisse un maladroit mais sincère sourire.

« …je ne suis pas très calme pourtant, mais je ne pouvais pas vous laisser dans cette position. »

Je plisse doucement les yeux quand la fin de sa phrase laisse planer un suspens peu rassurant. La jolie brune doit être secouée par ce qu’il vient de se passer ; qu’elle en ait ou non l’habitude ça n’est jamais facile à encaisser. Je sais de quoi je parle.

« Enfin ? » Dis-je doucement pour l’inciter à me donner la suite. « Si je peux faire quelque chose de plus pour vous venir en aide n’hésitez pas. Voulez-vous que j’appelle…la police ? Un médecin ? Pour votre père je veux dire…s’il est bien votre père. »

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