Rosalie allait rarement chez ses coups d’un soir et elle n’y restait jamais pour la nuit, préférant s’envoler dès qu’elle avait été satisfaite. Parfois elle avait besoin d’usée de ruse ou bien de mensonge du genre ‘Oh, je dois y aller, mon mari doit bientôt partir travailler et je dois veiller sur les enfants’ ou bien ‘pardon, si je rentre pas avant 2 heures, mon père devient vraiment violent et j’ai un examen de chimie demain matin’, les hommes étaient tout simplement trop facile à berner, ou bien ils s’en foutaient éperdument et était soulager de la voir partir. C’était pour cette raison d'ailleurs qu’elle se trouvait à marcher, seule, dans l’upper weast side en ce vendredi matin. Elle était sortie la veille, avec un pauvre type qui travaillait comme ambulancier à l’hôpital, elle s’était rapidement ennuyée et avait très vite décidé de ne plus jamais le revoir. Mais bon, autant joindre l’utile à l’agréable, elle était passée sous les draps avant de s’en débarrasser complètement. Le sexe était loin d’avoir été pénible, mais pas assez bon pour revoir son plan de match. Après une douche rapide, la blonde avait lancé un mensonge bateau, quelque chose à propos d’un fiancé en prison et c’était éclipser dans les rues sombres de New York.

L’Anglaise n’avait pas réussi à trouver un taxi immédiatement et comme elle avait laissé sa voiture chez elle… Elle se mit à marcher paresseusement vers chez elle. Elle rencontrait bien une voiture jaune en chemin. N’empêche, elle devait faire bonne image comme ça, les cheveux encore humides, ses chaussures en mains (elle avait encore beaucoup trop mal au pied pour les remettre), sa robes froisser qui tombait sur ses épaules, son maquillage qui manquait de fraicheur, la marche de la honte à son meilleur. Une autre raison pourquoi elle préférait habituellement finir la nuit chez elle. Mais ce soir, quelques choses chez l’ambulancier ne lui avaient pas assez inspiré confiance pour le laisser errer dans ses affaires.

Elle n’avait même pas fait deux rues et quart, qu’elle reconnut une silhouette bien familière, sortant tranquillement d’une demeure étrangère. Sur la pointe des pieds, Rosalie arriva par surprise et attrapa Shanti par le cou avant de l’embrasser sur la joue. « Grosse pute, tu reviens d’où à cette heure ? »

Il était tôt ce vendredi matin quand Shanti décida de rentrer chez elle. Comme ça, elle n’avait rien contre finir la nuit chez ses coups du soir mais aujourd’hui, ça avait été différent. Elle avait rencontré chose dans un bar la veille et elle n’avait vraiment pas mis longtemps à voir qu’ils avaient de sérieux problèmes dans sa vie. D’ordres sentimentaux et professionnels. La vie de machin était très dur et elle s’étonnait qu’il n’est pas encore fait une tentative de suicide tellement il avait l’air désespéré. Comme elle était un peu bourrée, elle lui avait prêté une oreille compatissante avant de finalement réussir à le faire taire. Elle ne le regrettait pas vraiment parce que chose s’était avéré être un plutôt bon coup. Elle aurait pu envisager l’option de remettre ça au petit matin mais elle avait quand même décidé de mettre les voiles. C’était plus sûr. Truc avait besoin d’une sérieuse thérapie et elle n’avait pas envie de lui servir de psy dès le réveil. Elle était partie discrètement alors qu’il dormait encore. Elle avait utilisé sa salle de bain pour se laver, s’était servie dans son frigo et avait finalement fouillé dans le salon à la recherche d’un bottin. Quand elle l’avait trouvé dans un buffet, elle avait attrapé un crayon et un post-it et griffonné à la hâte le numéro d’un psychologue qu’elle venait de chercher dans le bottin. Elle venait de faire sa BA de la journée, elle pouvait maintenant retourner chez elle en paix.

Elle avait à peine quitté la demeure quand elle se fit violemment agressée par une pauvre fille complètement tarée. Rosalie en l’occurrence. « Grosse pute, tu reviens d’où à cette heure ? » Shanti se dégagea de l’emprise de Rosalie et la frappa sur l’épaule. « Mais t’es vraiment dérangée ma pauvre fille ! J’ai failli faire une crise cardiaque. J’ai cru qu’on en avait après mon argent. » Elle détailla alors sa sœur du regard et un sourire moqueur fit son apparition sur le visage de la brune. Elle avait une allure encore plus pitoyable qu’elle, c’était drôle à voir. « Et je reviens de l’église bien sûr. J’aime bien aller prier à cette heure là. » La question de Rosalie était tellement stupide qu’elle méritait bien une réponse tout aussi stupide. « Et toi, t’as bossé dur à ce que je vois. » dit-elle d’un ton toujours moqueur. « Tu devrais mettre tes chaussures dans tes pieds, tu ferais un peu moins pitié. »

Ce que les gens pouvaient être soupe au lait quand même. Elle avait à peine touché Shanti que sa sœur la frappa comme une sauvage, sans qu’elle puisse comprendre ce qui lui arrivait. « Mais t’es vraiment dérangée ma pauvre fille ! J’ai failli faire une crise cardiaque. J’ai cru qu’on en avait après mon argent. » Rosalie éclata de rire et fit le tour de Shan avant de la frapper sur une fesse. « C’est à ton corps que j’en voudrais en premier, tu sais bien. » Qu’est-ce qu’elle en avait à faire de l’argent de Shanti franchement. De la petite monnaie ?

Un seul regard vers Shan et elle devinait très bien qu’elle genre de soirée elle venait de passé. La vie était étrange quand même, de tout New-York, elles se retrouvaient toutes les deux sur la même rue, en même temps, à s’enfuir de mecs qui en valaient surement pas la peine, chacun de leurs côtés. Il y avait tellement de coïncidence dans tout ça, que ça en devenait louche. « Et je reviens de l’église bien sûr. J’aime bien aller prier à cette heure-là. » Rosalie hocha la tête gravement. « C’est vrai que tu as l’air serein, tu t’es enfin fait exorciser? Tu es rentré dans l’église et tu t’es mis à bruler sur place et un prête a dû te baigner dans l’eau bénite ? » Elle avait beau essayer, mais maintenant, elle n’arrivait même pas à se souvenir de la dernière fois qu’elle avait vue Shan à l’église, tout ça devait remonter à leurs premières communions, ou bien à un baptême de ses neveux, ou peut-importe, un siècle quoi. « T’as prié à ta sainte patronne, Rosalie j’espère ? Sache que je t’ai entendu mon enfant, et je te bénis, amen! » Elle tapota la tête de Shan pour faire genre. « Et toi, t’as bossé dur à ce que je vois. » Elle haussa tranquillement les épaules. Ce mec faisait partie de la routine, elle s’ennuyait chez elle, elle était sortie et puis voilà. Qu’est-ce qu’elle était sensée faire d’autre ? Rester chez elle et attendre prince Charming ? Pas qu’elle soit assez naïve pour pensé rencontrer prince Charming dans une boite et tout, mais bon, ne sait-on jamais ? « Tu devrais mettre tes chaussures dans tes pieds, tu ferais un peu moins pitié. » Elle éclata de rire, mais s’appuya quand même sur Shan afin de remettre ses talons hauts. « J’aime bien faire pitié, et choquer les petites vieilles qui q promener leurs caniches. » Tant qu’elle ne passait pas sur la rue où habitaient ses parents, elle devait être ok. Quoiqu’ils ne seraient jamais réveillés à cette heure-çi. « T’as rencontré l’homme de ta vie ce soir ? »

N’empêche, Rosalie avait vraiment de la chance. Vu comment elle venait d’attaquer Shanti, la brune aurait pu lui donner un coup de sac ou de talons en faisant semblant de ne pas l’avoir reconnu. Ca aurait été entièrement mérité. Mais elle n’en avait rien fait, parce qu’elle était bien trop gentille et qu’elle avait un bien trop grand cœur pour accepter de faire du mal à celle qu’elle considérait comme sa sœur. Un jour, sa gentillesse la perdrait. « C’est à ton corps que j’en voudrais en premier, tu sais bien. » La brune leva les yeux au ciel avant de frapper Rosalie à nouveau. « Moi ce serait pas le cas. Si je t’agressais ce serait juste pour ton argent. Et après, je te laisserais crever dans le caniveau. »

Rosalie lui posa ensuite une question stupide sur l’endroit d’où elle pouvait bien sortir à cette heure-là et Shanti lui fit une réponse à la hauteur de as question. « C’est vrai que tu as l’air serein, tu t’es enfin fait exorciser? Tu es rentré dans l’église et tu t’es mis à bruler sur place et un prête a dû te baigner dans l’eau bénite ? » La brune hocha la tête. « Voilà, c’est exactement ça. Je suis une vraie sainte à présent. » Et pas pour longtemps parce que rien qu’à y penser, elle trouvait déjà la vie de sainte très ennuyeuse. Comment pouvait-on survivre à ça sérieusement ? « T’as prié à ta sainte patronne, Rosalie j’espère ? Sache que je t’ai entendu mon enfant, et je te bénis, amen! » Après ça, Rosalie tapota la tête de Shanti comme si celle-ci était une vulgaire bête et celle-ci dut se retenir pour ne pas la frapper encore une fois. La blonde aurait sauté sur l’occasion pour se plaindre sinon, elle la connaissait très bien et savait que c’était tout à fait son genre. « Tu m’en vois ravie. » Shanti fit ensuite une remarque à propos de l’air pathétique de Rosalie qui tenait ses chaussures à la main. Elle lui faisait honte un peu, même pas capable d’endurer des talons aux pieds assez longtemps. Pour un peu, Shanti aurait pu la renier et faire comme si elle ne la connaissait pas. « J’aime bien faire pitié, et choquer les petites vieilles qui q promener leurs caniches. » Shanti éclata de rire. « Dans ce cas tu devrais carrément te déshabiller, comme ça tu pourrais même choquer les caniches. » Ou pas. « T’as rencontré l’homme de ta vie ce soir ? » Shanti grimaça. L’homme de sa vie, bah voyons. Déjà, elle ne croyait pas à ses conneries et en plus vu comment était le type qu’elle venait de quitter, si c’était l’homme de sa vie, elle préférait autant mourir dès maintenant. Enfin dépressif comme il était, il se tuerait probablement le premier en fait. « Ouais, je vais me marier avec lui dès demain même. Et t’es pas invitée. Il est tellement merveilleux que je veux pas que tu me le piques. »

Rosalie continuait de recevoir des coups sans trop savoir pourquoi. Comment est-ce que quelqu’un pouvait être aussi de mauvaise humeur après ce genre de soirée, elle n’en avait aucune idée. Mais bon, en même temps, c’était Shanti, elle trouverait toujours un truc pour se plaindre. « Moi ce serait pas le cas. Si je t’agressais, ce serait juste pour ton argent. Et après, je te laisserais crever dans le caniveau. » La blonde figea complètement quelques secondes et cligna des yeux. « Mais putain, t’as mangé quoi .. ? Le mec était un SI mauvais coup ? » Elle était violente tout de même. « Rappelle-moi de te déshériter, si tu en as qu’après mon argent ! »Pute va !

« Voilà, c’est exactement ça. Je suis une vraie sainte à présent. » Rosalie du se concentrer au maximum pour ne pas éclater de rire, elle aurait eu peur de s’étouffer dans le cas contraire. « J’aimerais bien voir ça. » Tout le monde aimerait bien voir ça ! Shan en none, ça devrait être sur la télé nationale ! Entre Jershey Shore et American Idol ! Elle fit mine de bénir sa sœur, mais celle-ci ne se montra pas spécialement reconnaissante. « Tu m’en vois ravie. » C’était la moindre des choses quoi. « J’espère bien, je viens de te sauver de la damnation éternelle. » Pour le moment. Elle était certaine que Shanti ferait quelques choses pour mériter les brûlots de l’enfer dans le prochain quart d’heure. Cette fille était un cas. Comment est-ce qu’un ange comme elle pouvait trainer avec de la racaille de la sorte était un mystère. « Dans ce cas tu devrais carrément te déshabiller, comme ça tu pourrais même choquer les caniches. » Est-ce que c’était un défi? Parce que sa sœur allait bouffer de l’herbe par le nez si elle pensait lui faire peur. « Ok. » La blonde passa sa robe par-dessus sa tête et se retrouva en sous-vêtement en pleine rue. « Il fait chaud de toute façon. » Et puis, son corset et sa Brésilienne étaient adorables, en vrai, on voyait beaucoup moins de peau quand elle portait ce genre de sous-vêtement que quand elle portait un de ses maillots à la plage. « Ouais, je vais me marier avec lui dès demain même. Et t’es pas invitée. Il est tellement merveilleux que je ne veux pas que tu me le piques. » Rosalie attrapa la peau du bras de Shanti et la tourna très fort. « TU M’AS PROMIS DE NE JAMAIS TE MARIER SANS MOI SHANTI FELICITY WARREN-RAJAT, JE VAIS M’EN SOUVENIR. » Puis elle baissa le ton et pris Shan par la main. « Raconte alors ? »

Shanti avait encore été très gentille avec Rosalie. Comme à son habitude. Après tout, il n’y avait rien de plus sympathique que de dire à quelqu’un qu’on allait le laisser dans le caniveau. Mais il ne fallait pas se méprendre, Shanti aimait beaucoup Rosalie. Presque plus qu’elle-même. Elle avait juste une manière un peu étrange de lui montrer cet amour. « Mais putain, t’as mangé quoi .. ? Le mec était un SI mauvais coup ? » Shanti grimaça. Le pire, c’était qu’il n’était pas un si mauvais coup que ça mais bon… « J’ai du faire la psy. » Et ça, ça tuait tout franchement. « Rappelle-moi de te déshériter, si tu en as qu’après mon argent ! » La brune secoua la tête. Comme si elle en avait quelque chose à faire de son argent quoi ! « Rosalie… la seule chose que j’aime chez toi c’est tes chaussures. » C’était un peu différent de l’argent quoi. Enfin légèrement.

Bizarrement, Rosalie semblait avoir du mal à croire l’indienne quand celle-ci lui déclara être une sainte. Il fallait croire que la blonde la connaissait un peu trop bien. Mais elle abusait quand même, ça aurait très bien pu arriver et si ça avait été le cas, Shanti aurait beaucoup aimé être prise au sérieux. « J’aimerais bien voir ça. » Elle verrait… un jour peut-être. « Une autre fois. » Ou jamais en fait. De toute façon, elle était certaine que Rosalie n’apprécierait pas plus qu’elle si elle devenait une sainte. « J’espère bien, je viens de te sauver de la damnation éternelle. » Shanti se racla la gorge, histoire de bien montrer ce qu’elle pensait à ce propos. Rosalie était sûrement la personne la moins bien placée au monde pour la sauver de la damnation éternelle. Si l’indienne allait en enfer, la blonde arriverait avant elle. Elles parlèrent ensuite de choquer les petites vieilles et Shanti eut la bonne idée de dire à Rosalie qu’elle ferait aussi bien de se déshabiller. Ce que la blonde fit aussitôt. « Il fait chaud de toute façon. » Shanti éclata de rire. Quand elle eut retrouvé son sérieux, elle lança un regard à Rosalie qui comprenait tout de travers. « Je voulais dire… complètement. » Ca ne l’aurait presque pas étonnée que Rosalie l’écoute encore en fait. Elle se trouvait tellement parfaite et était tellement sans gène que ça ne devait pas la déranger beaucoup.

Après ça, Roslaie lui avait posé la question al plus stupide du monde (c’était au mois n la troisième fois qu’elle faisait ça depuis qu’elles s’étaient croisés) et encore une fois, Shanti avait répondu des bêtises. Elle aimait beaucoup ça. Elle avait évoqué un possible mariage bidon. . « TU M’AS PROMIS DE NE JAMAIS TE MARIER SANS MOI SHANTI FELICITY WARREN-RAJAT, JE VAIS M’EN SOUVENIR. » Comme si elle avait envie d’inviter un boulet pareil à son mariage ! « Pardon. » dit-elle pas le moins désolée du monde. « Je me suis pas souvenue de ça sur le coup mais je me rattraperais quand je tomberais enceinte. Tu seras la marraine de l’enfant promis. » Elle avait presque l’air sérieuse en disant ça, c’était sûrement ça le pire. « Raconte alors ? » Shanti réfléchit quelques instants à ce qu’elle allait dire avant de daigner répondre. « C’était super cool, j’étais habillée en super héros et Dumbledore était le prêtre. Et puis… OH ! Y’avait un éléphant qui chantait. Le mariage parfait quoi. »