« Et bien tu a loupé quelque chose ! » « Oh ça je sais, 2h de sieste ! » affirma-t-il railleur. Kennedy lui donna une tape sur l’épaule ce qui le fit rire. Si elle pensait lui faire mal c’était raté d’avance. « Y’a que les puceaux et les boutonneux qui vont voir Batman Kenny. » « Dylan est venu avec moi LUI et il n’a pas protesté qu’il ne pourrait pas m’embrasser parce qu’on est amis ! » « Tu dis ça mais peut-être qu’il en avait envie » « N’importe quoi. Tout les hommes ne sont pas comme toi Will, il y en a qui pense à autre chose qu’à ça. » « Ça c’est qu’ils te font croire » répliqua-t-il avec un air malicieux. En réponse la belle Canadienne lui tira la langue. Les deux amis continuèrent de marcher le long de la 5ème venu en discutant une bonne heure avant que vienne le moment de se séparé. « Tu fais quoi ce soir ? » « J’ai du taff pour Kerrigan’s Investigation. Et toi ? » « J’pensais aller à la plage faire un petit bain de minuit » lui dit-il en bougeant les sourcils de façon charmeuse. Elle se mit à rire, lui dit au revoir puis lui faussa compagnie.

Le jeune Slayers alla rejoindre son Audi cc rouge décapotable et commença à rouler en direction de la plage. Il n’avait pas prit son maillot mais peu importe il comptait flâner sur le sable avant de faire un tour en boite ou d’aller boire un coup. Peut-être que Zack faisait rien et qu’il pourrait skatter chez lui. A moins qu’il n’y est Caym sa petite amie, mais la jeune fille l’adorait alors elle ne verrait sûrement aucun inconvénient à ce qu’il s’incruste. De toute façon il trouverait bien un truc à faire. William n’était pas le genre de personne à manquer d’imagination pour ça. Arriver à destination il gara sa voiture, et commença à marcher vers la plage. Etant donné qu’on était en Août il y avait pas mal de monde malgré les 20h du soir. Il aperçut un groupe de filles d’une vingtaine d’année qui se faisait bronzer sein nu et il ne pût s’empêcher de les siffler, appréciant ce qu’il voyait. Cela les fit rire et elles l’invitèrent à joindre à elles mais il déclina l’invitation – il devait certainement couver quelque chose !!!! – et continua à marcher. Il aperçut alors sur le sable une fille qui lui faisait dos et qui faisait des cœurs dans le sable « Waw vous devait être rudement amoureux. Il n’y a que les gens amoureux qui dessine des cœurs » se justifia-t-il bien loin de se douté qu’il connaissait celle dont il ne voyait pas encore le visage…

Le sourire amusait sur le visage de William s’effaça et il se raidit quand il se retrouva nez à nez à April Sorenson. Il ne l’avait pas reconnu de dos et ne s’était attendu à la revoir un jour. Ses traits était plus sérieux et il semblait moins prêt à plaisantait. Il faut dire qu’ils ne s’étaient pas vraiment quitter en bon terme… Il avait rencontré la jeune fille alors qu’ils étaient au lycée. Lorsqu’il avait appris que son père la battait il avait voulu l’aider, mais elle avait mal interpréter ses agissements. Elle l’avait accusé d’être jaloux, de vouloir la séparé de son père pour la garder que pour lui. Il l’avait détesté d’être aussi inconsciente et de ne pas se rendre compte du danger qu’il courrait. Merde il avait juste voulu la protéger ! L’idée qu’on puisse levé la main sur son magnifique visage enfantin lui avait été insupportable. Il l’avait traité de folle, parce qu’il tenait à elle, ne comprenant pas pourquoi elle ne fuyait pas. Alors il avait agis et c’était un regard noir qu’elle avait portait sur lui la dernière fois qu’il l’avait vu. Et maintenant elle était là…

« William, eh bien... je... comment dire... Disons que mon imagination s'est laissée débordée avec les petits cœurs. »

April se releva pour lui faire face, comme pour faciliter le dialogue, mais lui il n’avait aucune envie de lui parler. Pour lui dire quoi ? Il savait qu’elle lui en avait voulu mais c’était rien comparé à ce qu’il avait ressentit lui. Elle l’avait traité comme un moins que rien, comme s’il l’avait trahit et il était dur pour William de lui pardonner. Il la regarda quelque seconde, mémorisant son visage. Elle avait vieillit mais elle était toujours aussi belle. Ses cheveux étaient plus longs. Son regard était moins triste et elle semblait moins jouer sur les apparences. Lorsqu’il l’avait connu son attitude montrait une fille heureuse et épanouie mais son regard trahissait des blessures inavouées… Il la regarda silencieux, puis sans un mot tourna les talons et recommença à marcher sur la plage pour s’éloigner d’elle. Il n’avait rien à lui dire. Elle ne lui avait jamais écrit, jamais donné de ses nouvelles, rayait de sa vie alors qu’il lui avait ouvert la sienne. Que croyait-elle ? Qu’il se confier à tout le monde ? Il avait montrait à April une part de lui-même que peu connaissait, il lui avait fait confiance mais elle était partit… Il était trop tard pour rattraper le passer…

William avait pensé que son départ aurait montré à April qu’il n’avait aucune envie de parler avec elle, qu’il valait mieux pour tous les deux de faire comme s’ils ne s’étaient pas revus. Mais la blondinette sembla pensait autrement car elle s’empressa de le rattraper et posa une main sur lui. Le regard du jeune homme était assez clair pour inciter April à retirer sa main le plus rapidement possible. Elle lui reprocha de ne rien dire et de seulement partir. Alors elle ne le connaissait pas ! Il était bien mieux pour elle qu’il parte car s’il commençait à dire ce qu’il avait sur le cœur elle allait être contente du voyage ! William se retenait de ne pas exploser et préférait de loin s’enfuir que dire des choses qui ne ferait qu’au final que la blesser et qui ne le soulagerait pas pour autant. Il la regarda quelque seconde et il recommença à marcher, April sur ses talons qui semblait bien décidé à le suivre.

Elle déclara qu’il était grand temps pour eux de se parler mais il n’était pas du tout d’accord. Si elle voulait tant que ça lui parlait alors pourquoi ne lui avait-elle pas écrit ? Pourquoi elle n’avait passé aucun coup de fils ? Elle avait envoyé un email ? Elle aurait même put le rajouter sur Facebook. Mais non elle n’avait rien fait de tout ça alors c’était un peu facile de vouloir discuter maintenant juste parce qu’ils avaient eu la malchance de se retrouvé face à face. Elle lui demander de marcher moins vite mais il n’en avait aucune envie. Toutefois quand elle lui demanda une deuxième fois il s’arrêta, laissant le temps à April de le rejoindre et de lui faire face. Là, sûr de lui il lui répondit « Non ! » et il recommença à marcher. Eh oui il avait un caractère de merde il ne le niait pas. William était quelqu’un de joyeux balançant blague sur blague, mais il ne fallait surtout pas commencer à le chercher…

« Fait comme tu veux! Tu es aussi têtu qu'une mule! » William s’arrêta de marcher. En effet ! Il n’était certainement pas le plus têtue de sa famille, mais il était têtue. Ce qui était surprenant c’est qu’elle ne s’en était pas encore rendu compte par le passer, pourtant c’était parmi l’un de trait de caractère de William le plus marqué. Il semblait évident qu’il avait énervé April, mais le jeune Slayers ne s’excuserait pas pour autant. Si c’est ce à quoi elle s’attendait elle pouvait toujours attendre. Pire, il ne semblait même pas être contrarié de l’avoir mit dans cet état. Les explications de la jeune fille concernant son manque de nouvelle fût bien loin de contenter William, qui soupira comme écœuré. Elle avait eut qu’il s’énerve alors elle préférait lui donner aucun nouvelle, c’était bien ça ? Oh oui c’est sûr que maintenant il était NETTEMENT plus calme, c’était évident. Au final elle n’avait qu’une lâche qui n’avait pas eut le courage de l’affronter ! Et voilà que mademoiselle s’en prenait désormais à lui en le traitant de mule ! Elle avait quand même un sacré toupet ! Il reconnaissait bien là la fille plein de caractère qui lui avait plus, bien au delà des airs de greluche qu’elle se donnait en public. Il repensa au lycée, à l’époque où il l’avait connu et à la première fois où son cœur s’était mis à battre pour elle. Ce n’était pas il y a si longtemps que ça, mais il avait pourtant cette étrange impression que c’était il y a une éternité….

April c’était assise sur le sable, recroquevillé, ses jambes contre elle et ses larmes commençant à couler sur ses joues. William la regarda, ne sachant pas quoi faire. Le plus simple aurait était de partir, de faire comme s’il ne voyait rien et continuait sa vie sans elle comme il était arrivé à le faire jusqu’à présent. Mais au final ce n’était pas le plus simple… Ces larmes qui coulaient sur les joues d’April c’était par sa faute qu’elles existaient… Il était bien trop fier pour la consoler mais pas assez lâche pour partir. Il la regarda, repensant à ce qu’elle venait de dire à propos de ses actes, du fait qu’il avait appelé les services sociaux. Elle n’avait donc toujours pas compris…

« Si je ne l’avais pas fait, aujourd’hui tu serais morte » lui dit-il intransigeant, cruellement honnête, alors qu’il ne la quittait pas des yeux. « Laisse tomber ! Tu ne l’as pas compris à l’époque, alors comment le comprendrais-tu aujourd’hui ? » Un dernier regard, il vit volte face et recommença à la fuir…

« Mais met toi un peu à ma place, tu aurais fais quoi ?! » Bonne question… William n’avait pas grandit avec son père. C’était une chose qu’April ignorait, qu’il ne lui avait jamais dit. Il avait six ans quand il avait cru que son grand frère était mort et que son père avait disparu… Le jeune Slayers avait pensé pendant bien longtemps que c’était sa faute car Sawyer était mort en chutant d’un arbre. Il avait chuté parce qu’il était monté pour gronder William… Il aimait son père et durant toute ses années sans lui, il aurait donné son âme ne serait-ce que pour le revoir une seule seconde. Ses espoirs n’était pas assez grands pour qu’il demande à Dieu qu’on lui rende son père, mais juste une seconde, une seconde pour pouvoir lui dire je t’aime ! William savait le lien qui unissait un père et un fils ou un père et une fille. Quand il était encore enfant, Thomas l’avait giflé parce qu’il avait osé verser des larmes à la mort de son frère. Son cœur s’était durci et il avait compris l’acte de son père sans lui en vouloir pour ça. Mais il y avait une différence entre une simple gifle servant de leçon et des coups pouvant entrainer la mort… William aimait son père de tout son être, de toute son âme mais il n’était pas assez fou pour rester si cela lui porter préjudice. « Je lui aurait mis mon poing dans la gueule » répondit-il en regardant April, en réponse à sa question. Il savait bien qu’elle n’avait pas autant de force qu’un homme mais elle aurait pût au moins fuir. Il n’avait pas compris son comportement et il ne le comprendrait sans doute jamais. Elle l’avait tant déçu… Au fond elle n’était pas la fille qu’il pensait qu’elle était, la fille qui lui avait plu…

Elle lui demandait une chance de s’expliquer et William se demandait bien ce que ça changerait. Son avis sur elle était arrêter et il y avait peu de chance pour qu’il change d’avis. Peu de chance pour qu’il redevienne à ses côté celui qu’il avait connu. La confiance est difficile à accorder mais encore plus à retrouver… « Tu ne crois pas que j’ai droit aussi à une chance de me laisser expliquer ? » Il passa un soupir. Le regard toujours fixé sur elle. « Je t’écoute » finit-il afin par dire bien qu’il était certain que ça n’effacerait pas la tristesse qu’il avait ressentit le jour de son départ…

William laissa April se justifier. Silencieux. Il la laissa faire sans jamais la couper jusqu’à ce qu’elle lui pose une question. « Si je t’avais appelé, est-ce que tu m’aurais seulement voulu me parler ? » « Oui bien sûr que… bon d’accord, honnêtement Non. J’aurais raccroché. C’est vrai. Mais tu ne m’a même pas dit au revoir…» Elle le regarda un instant puis recommença à parler, lui faisant au passage des excuses. Elle semblait vraiment être honnête et elle avoua qu’à l’époque elle était amoureuse de lui. Elle ne lui avait jamais dit mais adolescent, avant son départ il le savait déjà. Elle n’avait pas eut besoin de lui avouer ses sentiments, il les devinait. Lui-même il l’aimait et c’était bien pour ça qu’il avait pensé qu’ils resteraient en contact… « On a plus 16 ans William alors tu vas m’en vouloir encore longtemps ? » « Hum… Laisse-moi encore juste cinq petite seconde. Un… deux… trois… quatre… » Il n’arriva pas au bout qu’il se mit à sourire. « Pourquoi est-il si important pour toi que j’te pardonne ? » lui demanda-t-il simplement. Elle l’avait dit elle-même, ils n’avaient plus seize ans et ils n’étaient plus amoureux l’un de l’autre. Alors pourquoi voulait-elle son pardon ? Avait-elle regrettait ses choix et était hanté par son souvenir ? Lui pensait parfois à elle mais il préférait bien souvent se changer les idées lorsque ça arrivait plutôt d’être nostalgique. Le passé est le passé… William n’avait plus seize ans, il lui était arrivé des trucs. Le retour de son père et de son frère, sa rencontre avec Florence et son départ… Sans compter une ou deux relation qui n’avait pas marché. Il avait certainement changé, qu’il le veuille ou non. Il ne savait pas s’il arriverait à devenir ami avec April. Qu’ils soient plus que ça, qu’ils forment un couple, n’étaient pour l’instant même pas envisageable. Le jeune Slayers n’était pas certain d’en avoir envie ni même que c’était ce qu’elle voulait. Sa vie avait dût changer comme la sienne. Ils ne pouvaient pas simplement reprendre là où ils s’en étaient arrêtés….

« Tu vas peut être croire que ce n’est pas sincère mais pourtant oui ça l’est… je suis sincère. » « Je sais » dit-il pour lui faire comprendre qu’il la connaissait assez pour savoir si elle était honnête ou si elle mentait. Il ne doutait pas d’elle et il comprenait que ce soit important pour elle, que son pardon contribuait à effacer la culpabilité qu’elle avait. Si ce n’était que ça il pouvait bien lui pardonner, mais s’il s’agissait d’autre chose…

« Tu… ne voudrais pas qu’on se revoie ensuite ? Qu’on essaie peut être de devenir amis ? Je ne sais pas peut être que tu es marié après tout, je ne te l’ai même pas demandé… » Il eut un demi sourire en coin. « Si tu veux seulement qu’on soit amis, qu’est-ce ça change que ce soit marié ou célibataire ? » Il n’était pas idiot. Il voyait bien qu’April voulait le revoir pour essayer de savoir s’ils existaient encore entre eux le moindre sentiment amoureux et c’était typiquement ce qu’il voulait empêcher. Ce dire qu’ils pourraient un jour être un couple était une idée que ne lui plaisait pas du tout. Il répondit tout de fois à son interrogation.« Mais je suis célibataire » Et je le serais sans doute toute ma vie… pensa-t-il en repensant à sa vie amoureuse. « Et toi ? Lesbienne ? » Demanda-t-il avec malice, un sourire au coin des lèvres. « Je t’imagine bien embrasser goulument une autre fille, toute deux recouverte en maillot de bain, recouvertes de boue. » Cela faisait bien trop de temps que William était sérieux. Cela ne lui ressemblait pas. Il avait besoin de faire un peu d’humour pour détendre l’atmosphère. Sinon Il allait bientôt avoir l’impression d’être dans une série dramatique à la amour gloire et beauté. « Non Kendra ne me quitte pas. » « Mais je le dois Kent. Je le dois. » Beurk ! Le jeune Slayers avait en horreur tout ce qui touchait aux débordements affectifs, ce n’était pas du tout pour lui tout ça…

« Je vois que tu ne manques pas d’humour à ce que je vois. » C’était la première fois qu’on lui disait ça. Venant d’elle c’était encore plus surprenant. Ce n’était un secret d’états que William ne manquait pas d’humour et ce servait de cela comme moyen de défense aussi souvent qu’il le pouvait. April tout de même bien placer pour le savoir, mais peu importe… Elle l’avait sans doute oublié ou elle soulignait le fait qu’il en avait toujours autant.

« Qu’est-ce que tu veux William ? Si je comprends bien tu ne veux pas qu’on soit amis ? » Il ne savait pas ce qu’il voulait mais ce dont il était certain c’était qu’il n’était jamais arrivé à être amis avec une fille. Enfin si… Il y avait quelque exception mais avec April la situation était particulière. « Je suis mariée, n’espère pas quelque chose de plus. » Elle était donc mariée. Etrangement il était heureux pour April et il espérait que son époux prenait soin d’elle. Elle le méritait. Il n’était plus celui qui pouvait la rendre heureuse mais ce n’était pas pour autant qu’il ne lui souhaitait pas tout le bonheur du monde. « C’est tout ce que je peux donner, c’est mon amitié mais si tu ne le veux pas, ce n’est pas grave, on peut en rester là et basta. » « Il serait peut-être préférable d’en rester là… Pas parce que je pense être incapable que me contenter que de ça mais que je n’ai jamais su être l’ami d’aucune fille. Il serait préférable pour toi d’en trouver un autre sur qui tu pourras compter. » Lui dit-il honnêtement. Il n’avait pas envie d’être ami avec April. Il trouvait ça ridicule. S’ils avaient juste couché ensemble une fois pourquoi pas, mais là il y avait eut plus et ça aurait été trop bizarre. « Mais si tu traine un jour vers Brooklyn, passe me voir à l’Awesome. Je bosse là bas » dit-il simplement cette fois bien décidé à partir car il avait dit tout ce qu’il avait à dire…