La chambre de Rosalie était méconnaissable. Des dizaines de valises trainaient un peu partout, ouverte, toutes débordant de vêtement, chaussures et autres babioles. Elle ne savait pas par où commencer, c’était un désastre. Sa femme de ménage semblait être à son affaire cependant, faisant des piles de vêtements, rangeant les chaussures dans leurs boites respectives, elle avait l’air tout aussi à l’aise dans le vestiaire de Rosalie que la blonde elle-même. « Pourquoi deux piles de vêtements? » Sa bonne lui sourie gentiment, la prenait à peine de haut. « Une pour nettoyé et l’autre pour reparler, madame. » Ah oui, logique. Elle avait l’habitude d’abimer ses vêtements, ses collants, etc. Et n’y repensait jamais. Elle finissait toujours par les retrouver dans son placard, comme neuf. Elle n’avait jamais pensé au pourquoi du comment ils arrivaient là. Elle finit par se sentir de trop, elle avait bien envie d’aider (elle s’ennuyait vraiment.), mais semblait plus nuire que d’autres choses, alors elle décida de laisser Sarita s’affairer et sortie de la pièce.

Elle avait l’impression d’être à peine descendue de l’avion. Shanti et elle avait été passer quelques jours en Inde, elle en avait eu grandement besoin après ce mois de fou. Mais les vacances n’avaient pas été si reposante que prévue et voilà, elle avait passé les deux derniers jours à dormir, essayant de rattraper son sommeil, compliqué par le décalage horaire. En se réveillant, elle avait essayé de prendre des nouvelles de Shanti, mais n’avait pas réussi à la rejoindre d’une manière ou d’une autre. Elle décida d’attendre que sa sœur vienne vers elle, peut-être qu’elle profitait tout simplement de son statut de nouveau marié après tout, sait-on jamais. Elle hocha la tête de gauche à droite, cette soirée était encore très floue, mais toutes les deux avaient abusé des cocktails gratuits de l’hôtel. Puis elle avait du trouver un homme prêt à se déguiser en Dumbledore et un éléphant et Shanti c’était marié avec un type appeler Aladdin, dans l’espoir de devenir une princesse. Elle ne se souvenait plus trop de la cérémonie, mais les cris du lendemain matin semblaient encore résonner dans ses oreilles. Elles allaient rapidement régler tout ça, évidemment, mais c’était tout de même gérant pour Shan et très drôle pour elle. Elle espérait seulement que ses parents n’en aillent jamais vent.

La blonde décida, finalement, d’aller affronter sa salle de gym, c’était laisser aller en vacance. Mais à peine avait’-elle fait deux pas qu’elle entandie l’ascenseur arrivé à son étage. Très peu de personne rentrais chez elle comme dans un moulin, donc elle se dépêcha d’aller voir ce qui se passer, pour finalement trouver que Shanti, une tonne de sacs à ses pieds. « Si c’est pour repartir en vacance, tu peux oublier ein… »

Après les vacances qu’elle venait de passer, Shanti espérait vraiment retrouver un peu de tranquillité en rentrant chez elle. Elle en avait grand besoin. En effet, la brune venait encore de passer des vacances beaucoup plus fatigante que ses semaines de boulots (ça n’avait rien d’un exploit), à tel point que l’indienne se demandait même pourquoi elle s’obstinait à prendre encore et toujours des vacances. Cette fois, elle n’avait rien de trouvé de mieux que de se marier. Pour sa défense, elle avait un peu trop bu ce soir là et puis le type s’appelait Aladdin donc elle n’avait pas pu résister. En plus de ça, elle avait pu se marier avec un prêtre déguisé en Dumbledore et un éléphant. Le mariage de rêve quoi. Tellement que quand elle y repensait, elle avait encore l’impression que c’était arrivé dans un rêve, tout lui paraissait tellement flou. Le lendemain malheureusement, ça l’était beaucoup moins. C’était plus un cauchemar en fait. Gosh, elle s’était mariée ! C’était sûrement une des plus grosses conneries de sa vie et tout ça, c’était la faute de Rosalie. Evidement. Elle ne pouvait pas se blâmer elle-même et il fallait bien un responsable. Rosalie était donc la personne rêvée pour ça, c’était elle qui avait proposé les vacances en Inde, elle qui était avec elle lors du mariage. C’était son aînée, elle aurait du l’empêcher de faire ça ! En plus, elle avait bien ri devant la tête catastrophée de Shan. La brune était sûre que Rosalie considérait sûrement ça comme une petite vengeance à cause de cette histoire de Barbie Jasmine. Elle avait tellement de mal à évoluer.

Tout ça pour dire qu’en rentrant, Shanti n’avait qu’une hâte : retrouver la tranquillité de son appartement et faire comme si tout ça ne s’était jamais produit. Et elle avait vraiment cru qu’elle pouvait y arriver jusqu’à ce qu’Aladdin vienne s’incruster chez elle. Elle ne savait pas trop pourquoi mais sous prétexte qu’ils s’étaient mariés un soir alors qu’elle était complètement bourrée, il se croyait permis de venir squatter chez elle. Elle l’avait insulté, beaucoup, elle avait eu envie de le frapper (mais elle s’était retenu) et puis, elle avait fini par mettre les voiles. C’était la décision la plus sage. Il y avait seulement deux endroits où elle se sentait bien ailleurs que chez elle (sans compter la suite magique de monsieur smith) chez ses parents et chez Rosalie. Il était hors de question qu’elle mette les pieds chez les premiers, elle se voyait mal leur dire qu’elle venait chez eux parce que son mari était venu squatter chez elle. Elle espérait bien d’ailleurs qu’ils ne sauraient jamais ça, c’était pour ça qu’elle avait choisit de les éviter depuis qu’elle était rentré et ce jusqu’à genre, la fin de sa vie. C’était mieux pour tout le monde. Elle avait donc fait ses bagages pour aller chez Rosalie. Elle se tenait maintenant chez celle-ci. « Si c’est pour repartir en vacance, tu peux oublier ein… » La brune leva les yeux aux ciels. Elle disait ça pour les sacs, évidemment. « Plus de vacances ok, je ne prendrais plus jamais de vacances de ma vie. » Elle se l’était promis et elle allait tenir parole. « Je viens m’installer ici. » reprit-elle alors d’un ton très sérieux. « Y’a un intrus chez moi… Aladdin et j’en peux juste plus. » Elle laissa ses sacs en plan et alla s’asseoir sur son canapé. « Merci de bien vouloir m’héberger Rosalie, je t’aime ! »

Rosalie prit le bordel de son entrée de très mauvais augure. Elle n’avait aucune idée de ce que Shanti mijotait, mais elle n’était pas certaine d’être d’accord. Loin de là. Quelque chose lui disait que sa sœur avait une très mauvaise idée. Et le problème avec les idées de Shanti, c’est que comme elle n’en avait pas souvent, elle y tenait dur comme fer. Plus que têtue que cette fille, c’était carrément un bœuf. « Plus de vacances ok, je ne prendrais plus jamais de vacances de ma vie. » Oui bon, il fallait admettre qu’elle était plutôt d’accord avec cette promesse vide. Elle hocha la tête, mais n’était pas plus convaincue pour autant. « Je viens m’installer ici. » La blonde ouvrit grand les yeux. Oh god. Non. Pitié. Elle adorait Shanti, plus que tout au monde, mais elle venait tout juste de passer une semaine complète avec elle et était épuisée. Elle n’avait pas envie d’être de nouveau 24h/24 avec elle. Elle n’avait pas habité avec personne depuis ses 16 ans ! Elle était habituée à son appartement vide et gosh. Non. Non. Non. Non. Non. Avant qu’elle puisse demander la raison du déménagement, l’Indienne la surpassa. « Y’a un intrus chez moi… Aladdin et j’en peux juste plus. » Elle se passa une main dans les cheveux. « T’es sérieuse là? Merde Shanti quand même… » Dans quel pétrin elle c’était mise encore ? Et plus important, pourquoi c’était à elle de payer pour les erreurs de l’autre ? Elle n’avait aucune envie de cohabité avec sa sœur, c’était impossible un point c’est tout.

Shanti commençait déjà à l’énerver quand elle passa devant elle, laissant ses sacs dans l’entré et alla tout droit au salon. Elle s’attendait pas à ce que Rosalie la ramasse quoi ? Elle la suivit quand même, croisant les bras sur sa poitrine, découragée. « Merci de bien vouloir m’héberger Rosalie, je t’aime ! » « Est-ce que j’ai le choix ? » Non pas vraiment elle ne pouvait pas mettre Shanti dehors, même si ce n’était pas l’envie qui manquait. Mais bon. Elle ne présageait rien de bon du séjour de la brune. Tout allait mener à la catastrophe. « Tu vas laisser tes affaires trainées là longtemps ? Tu sais où est la chambre d’amis quoi… » Elle ne supportait pas le désordre dans son appartement. Enfin, que le sien quoi. Et n’avait pas envie que Shan commence à s’étaler partout. La femme de ménage allait la détester. « Tu sais, tout ça est complètement de ta faute, t’avais qu’à pas te marier a un étranger ! Attends que je raconte à ta mère ! » Elle était certaine que sa tante Lena allait trouver l’histoire très drôle. Ou pas du tout, mais, peu importe sa réaction Rosalie, allait s’amuser.

Le moins que Shanti pouvait dire, c’était que Rosalie avait l’air tout sauf ravie de la trouver ici chez elle. L’indienne le prenait un peu mal quand même, la blonde aurait du être ravie de la voir, toujours et là, ce n’était pas le cas. Enfin c’était peut-être les sacs qui lui faisaient cet effet. Ce n’était en rien une excuse en fait. Shanti se donna la peine d’expliquer la raison de sa venue ici quand même, parce que non, elle ne venait pas juste pour le fun. Elle ne trouvait pas qu’habiter chez Rosalie soit très drôle, elles allaient probablement finir par s’entretuer. Mais c’était le seul endroit où elle pouvait aller là maintenant, et Rosalie devait au moins comprendre ça. « T’es sérieuse là? Merde Shanti quand même… » Shanti soupira, complètement abattue. Malheureusement oui, elle était sérieuse mais Rosalie n’avait pas à la regarder comme ça, comme si l’indienne était responsable de tout ça. « Ce n’est pas ma faute. » protesta-t-elle. Elle avait eu la sagesse de se taire avant de rendre Rosalie responsable de tout. Ce n’était en aucun cas quelque chose à dire alors qu’elle venait squatter chez elle.

La brune prit alors la direction du salon et remercia Rosalie. Elle était très polie comme fille n’empêche. « Est-ce que j’ai le choix ? » La brune secoua la tête. Non, elle ne l’avait pas. Mais elle retenait quand même que si Rosalie avait eu le choix, elle aurait préféré laisser Shanti à la rue plutôt que de voir sa si précieuse tranquillité gâcher, ça faisait toujours plaisir. « Je n’ai nul part d’autre où aller. » Mais si elle avait su qu’elle recevrait un accueil aussi chaleureux ici, elle aurait sûrement choisi de rester à son appartement en fait. Enfin… non, ce n’était même pas envisageable. « Tu vas laisser tes affaires trainées là longtemps ? Tu sais où est la chambre d’amis quoi… » Shanti regarda l’heure sur sa montre en soupirant, elle était là depuis… cinq minutes et Rosalie lui reprochait déjà quelque chose. Elle n’avait pas perdue de temps. Elle aurait pu obtempérer et aller ranger ses sacs sagement mais Shanti, fidèle à elle-même, choisit plutôt de rester assise sur le canapé. « Je trouve qu’ils décorent très bien ton entrée en fait… » En voyant la tête de Rosalie, elle décida de se reprendre aussitôt. « Non mais c’est bon hein, je vais aller les ranger. Laisse-moi juste deux minutes. Ou trois. Je suis très fatiguée ok. » Et pour une fois, elle ne se plaignait pas pour rien, elle était vraiment fatiguée. Elle avait du traîner ses sacs jusqu’à chez Rosalie toute seule. Sans compter qu’elle manquait aussi cruellement de sommeil. « Tu sais, tout ça est complètement de ta faute, t’avais qu’à pas te marier a un étranger ! Attends que je raconte à ta mère ! » Shanti ouvrit de grands yeux. « D’abord, tu ferais mieux de ne pas dire ça, je ne t’ai toujours pas pardonné de ne pas m’avoir empêché de faire ça. Et ensuite, si tu racontes ça à qui que ce soit, je te promets une mort lente et très douloureuse Rosalie. Je suis très sérieuse. » Surtout si la personne à qui elle allait raconter ça était sa mère quoi. Même si en fait, ce n’était pas sa mère qu’elle craignait le plus.

Évidemment que Shanti pensait que ce n’était pas de sa faute, rien n’était jamais de sa faute après tout. (Comme rien n’était jamais de sa faute à elle non plus d’ailleurs.). Mais elle l’avait vue aller, descendre cocktail après cocktail, tellement fière d’avoir trouvé un Aladdin et de pouvoir être une vraie princesse. C’était définitivement de sa faute. Bon, c’est vrai qu’elle aurait pu l’empêcher, mais elle avait bu tout autant qu’elle et trouvait la chose tout aussi drôle. Puis, elle lui reprochait toujours de lui donner des ordres alors bon, il fallait bien que la petite fasse ses preuves. Malheureusement, elle avait échoué et avait ramené un Indien inconnu dans ses valises. La grande classe. Elle préféra se taire sur ça d’ailleurs, se contenta de hocher la tête en signe de désespoir. Elle n’aurait jamais le dernier mot là-dessus.

« Je n’ai nulle part d’autre où aller. » Son cœur se serra un peu. Elle s’en voulut d’avoir pris l’air aussi bête en voyant Shanti invader son territoire, mais elle n’avait pas su s’empêcher. Ses traits s’adoucie d’un coup et elle se rapprocha de sa sœur pour la serrer dans ses bras légèrement. « Tu peux rester ici autant que tu veux. » Ce n’était pas comme si elle manquait de moyen pour se payer un hôtel une fois de temps en temps, question de prendre l’air ! Puis avec le boulot, qu’elle allait finir par reprendre, elle serait à peine à la maison. Pas le temps de s’engueuler alors. Elle allait trouver un moyen pour régler rapidement cette histoire d’ailleurs. Ses frères et son père étaient des avocats hors pair après tout et ils feraient tout et n’importe quoi pour leurs familles, même tricher un peu. Bon, elle n’irait pas voir son père avec cette histoire, plutôt mourir. Diego était trop risqué, elles devront aller voir Sirius. Sirius serait tenir sa langue, elle le savait. Enfin, Sofia serait mise au courant sans doute, et elle en parlerait peut-être à Ana à la limite, mais ça serait tout… À moins qu’Ana en parle à Muwgli et à ce moment, ce truc prendrait des proportions énormes! Mais non, sa cousine ne ferait pas ça… Mais au cas, elle allait bien avertir son frère et le frapper une ou deux fois pour s’assurer que rien ne se rendre aux oreilles de sa jumelle. « Je trouve qu’ils décorent très bien ton entrée en fait… » La blonde ne put s’empêcher de maugré un peu. Malgré ses bonnes résolutions, elle était déjà mise à l’épreuve. Shanti avait un don. « Non, mais c’est bon hein, je vais aller les ranger. Laisse-moi juste deux minutes. Ou trois. Je suis très fatiguée ok. » « Ok. » Et elle ne put s’empêcher, pour se venger, un tout petit peu … « Je comprends, être en lune de miel doit être très…. Épuisant. » C’était à peine plein de sous entendus. Elle s’assit près de l’Indienne sur le canapé et lui passa une main dans les cheveux. « Il ne ta pas fait mal au moins ? Il t’as pas forcé à rien faire ein ? Rien de grave quoi ? » Un simple oui, elle retrouvait son arme toute neuve, qu’elle avait dû se racheter après son agression et descendait chez Shanti faire découvrir un Nouveau Monde à Aladdin. Quand elle la menaça de tout raconter à sa tante Lena, elle crut que Shan allait littéralement exploser. « D’abord, tu ferais mieux de ne pas dire ça, je ne t’ai toujours pas pardonné de ne pas m’avoir empêchée de faire ça. Et ensuite, si tu racontes ça à qui que ce soit, je te promets une mort lente et très douloureuse Rosalie. Je suis très sérieuse. » Elle roula des yeux. L’empêcher d’avoir fait ça. Comme si elle pouvait l’empêcher de faire quoi que se soit. « Ok ok…. Mais on va devoir en parler à quelqu’un Shan. Tu dois régler tout ça rapidement avant qu’il se passe quoi que se soit. » Ou avant qu’Aladdin profite qu’il est sous la garde de Shanti pour faire une connerie et que sa sœur ait à payer les dégâts.

Rosalie sembla se radoucir un peu à l’égard de la brune lorsque celle-ci déclara n’avoir nulle part d’autres où aller. Cette fille n’était donc pas définitivement sans cœur, c’était déjà ça. Rosalie se rapprocha de Shanti pour la serrer dans ses bras et l’indienne lui en voulut un peu moins d’un coup de s’être montrer aussi peu aimable lorsqu’elle était arrivée. « Tu peux rester ici autant que tu veux. » Shanti ne put retenir un petit sourire. Elle disait ça maintenant mais elle connaissait suffisamment Rosalie pour savoir que sa seule hâte serait bientôt qu’elle parte. C’était peut-être déjà ce qu’elle attendait en fait. Comme faire une remarque à ce propos aurait été mal venue, Shanti se força ne rien dire là-dessus. En plus, elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, elles allaient finir par s’engueuler, c’était obligé et Shanti n’était pas plus ravie de que Rosalie à cette idée. « Merci. Tu es parfaite Rosalie. » Elle pouvait bien le lui dire au moins une fois.

Elles faillirent avoir leur première dispute alors que Shanti était là depuis une dizaine de minutes à peine. La brune l’avait un peu cherché avec la remarque qu’elle avait faite sur ses sacs qui décoraient très bien l’entrée. Mais pour une fois, elle avait eu la sagesse de se raviser et d’éviter une dispute inutile. Elle allait ranger ses sacs dans peu de temps et elle comptait vraiment le faire. C’était tant mieux puisque Rosalie avait déjà commencé à maugréer. « Ok. » Shanti hocha la tête. Ca la fatiguait rien que d’y penser mais soit. « Je comprends, être en lune de miel doit être très…. Épuisant. » Oh là, Rosalie abusait vraiment ! Shanti lui lança un regard noir, elle la détestait, c’était la personne la plus affreuse au monde. Rosalie s’assit ensuite près d’elle et reprit la parole. « Il ne ta pas fait mal au moins ? Il t’as pas forcé à rien faire ein ? Rien de grave quoi ? » La blonde secoua la tête. Aladdin était envahissant et pénible mais c’était tout. « Non, il s’est juste incrusté quoi. » Un peu comme Shanti venait de le faire chez Rosalie mais c’était totalement différent. La brune attrapa ensuite un coussin du canapé et frappa la blonde avec, elle méritait bien ça pour ce qu’elle avait dit juste avant à propos de la lune de miel. « Tu le méritais, pardon. » déclara-t-elle avant que Rosalie ait eu le temps de protester.

Rosalie parla ensuite d’aller tout raconter à la mère de Shanti et celle-ci la menaça alors de la tuer. Elle était sérieuse, elle n’hésiterait pas s’il le fallait. Tout, plutôt que ça arrive jusqu’aux oreilles de ses parents. « Ok ok…. Mais on va devoir en parler à quelqu’un Shan. Tu dois régler tout ça rapidement avant qu’il se passe quoi que se soit. » La blonde secoua la tête. Inutile de dire qu’elle ne faisait confiance à personne alors il était hors de question qu’elles en parlent à qui que ce soit. « Je me débrouillerais toute seule. » Ou pas parce qu’elle était complètement dépassée par al situation là mais c’était la meilleure solution à son problème. « En un rien de temps ce sera bon. » Elle s’efforçait d’avoir l’air assurée en disant ça.

Il était arrivé à Rosalie, comme à tout le monde en fait, d’avoir fait quelques bêtises en abusant de l’alcool. Dernièrement, elle avait vandalisé le bloc appartement d’un inconnue avec Coleen. Bien avant ça, elle avait volé le voilier de ses parents ou bien était entrée chez des gens par infraction pour essayer leurs piscines comme bon lui semblait. Mais Shan avait vraiment mis la barre haute en se mariant avec un étranger à l’autre bout du monde. La blonde était plus que ravie de la laisser gagnée pour une fois. Elle se demandait si l’Indienne lui en voudrait beaucoup, si elle lui offrait une médaille ? Elle devait à tout pris garder cette idée pour plus tard, un jour (qu’elle voyait très proche) ou Shanti l’énervait plus qu’à l’habitude. N’empêche, sa sœur aurait pu vraiment se mettre dans le pétrin et son calvaire était loin d’être fini. Rosalie avait assez étudié avec ses frères pour savoir qu’a moins de s’appeler Britney Spears, les divorces n’étaient pas si facile que ça. Un divorce était plus facile qu’un annuellement, mais un divorce faisait plus de bruits et allait marquer Shanti plus pernament. « Non, il s’est juste incrusté quoi. » Elle soupira un peu. Au moins, c’était déjà ça. Certain homme en Inde avait des idées bien précises sur comment traitée une femme et Rosalie n’avait pas du tout envie de voir Shan trainé là dedans. « Oui bah, je compati dans ce cas, je sais ce que c’est ein. » Elle leva les yeux au ciel. Elle faisait tout son possible pour ne pas passer pour une égoïste finie, mais c’était très dur. Elle n’avait jamais aimé partager, même avec sa cadette. (Et avec raison apparemment, quand elle partageait avec Shanti, il arrivait toujours quelques choses à ses affaires! Comme sa poupée Jasmine, à jamais perdue…) Elle n’eut pas le temps de se plaindre amplement qu’elle reçut un coup de coussin en pleine tête. Pute. « Tu le méritais, pardon. » Elle reprit le coussin et l’étampa sur la tête de Shan, pour l’étouffer une mili seconde. « Apparement, il t’as pas baisé assez fort, conasse ! » Et elle jeta le coussin au loin, lançant un regard soupçonneux à Shan. « Je n’ai pas habité avec quelqu’un depuis mes 16 ans, j’ai aucune idée de ce que je suis sensée faire, tu sais… » Elle savait que c’était complètement stupide, qu’elle et Shanti se connaissait mieux que qui conte, mais bon. Elle avait grandi avec ses frères et sœur toute sa vie et ils c’étaient engueuler jusqu’au dernier jour quoi…

Elle essaya de glisser le sujet de l’annuellement sous le tapis. Shan était tout aussi indépendant qu’elle et ne voulait pas avoir besoin de personne. Sa se voyait dans ses yeux qu’elle avait honte, même si elle l’avouait jamais, préférais la blâmer sans doute. Mais Rosalie savait que ça ne pouvait pas se passer comme ça. « En un rien de temps ce sera bon. » Elle lui prit la main et la serra un moment. « Ok alors. Je suis contente de savoir que tu vas bientôt avoir ton diplôme en loi, ça me soulage. » C’était à peine sarcastique. « Shan, ce n’est pas un jeu. Tu ne peux pas rester ici pendant trois semaines, retourner à ton appartement, le trouver vide et te dire que tout est rêgler. Tu le sais ein ? »

Shanti était vraiment désespérer par la situation. Elle ne savait pas comment elle avait pu être aussi stupide pour épouser un pauvre mec sortie de nulle part. Bon d’accord, il s’appelait Aladdin et dans sa tête, ça faisait vraiment tout mais elle s’était trompé. Parce qu’au final, il était très très loin d’être un prince. Rien que la manière dont il s’était incrusté chez elle quoi. Elle le détestait ! Elle aurait aimé que Rosalie partage sa détresse, genre vraiment mais malheureusement, c’était trop demandé à la blonde. Tout ça parce que Shanti avait dit qu’il s’était juste incrusté. Elle aurait bien mieux fait d’inventer un mensonge sur des choses horribles qu’il lui aurait faites si ça pouvait rendre Rosalie plus compatissante. « Oui bah, je compati dans ce cas, je sais ce que c’est ein. » Parce qu’elle avait beau dire qu’elle compatissait, Shanti avait compris qu’elle faisait référence au fait qu’elle-même venait de s’incruster chez sa sœur, exactement comme Aladdin l’avait fait elle. Et pour le coup, elle ne se sentait pas du tout soutenue. Elle était un peux vexée, mais à ce moment-là, elle réussit à se retenir de répondre quoique ce soit. Ce ne fut malheureusement pas le cas ensuite, lorsqu’elle frappa Rosalie avec un coussin et que celle-ci lui parla très aimablement. « Apparement, il t’as pas baisé assez fort, conasse ! » Elle aurait voulu rattraper le coussin pour la frapper mais Rosalie l’avait déjà lancé au loin. Enfin pour le coup, elle aurait pu carrément la gifler, elle n’avait vraiment pas apprécié mais elle se contenta d’un regard noir. C’était… moins violent. « ’es trop aimable toi. » Encore une fois, elle se demandait ce qu’elle était venue faire là. « Je n’ai pas habité avec quelqu’un depuis mes 16 ans, j’ai aucune idée de ce que je suis sensée faire, tu sais… » Vraiment. Elle allait simplifier la tâche à Rosalie. « Ne te fatigue pas à chercher, je ne vais pas rester, je crois que finalement je préférerais même aller chez mes parents que d’être là. » Ou pas en fait. C’était juste des paroles en l’air.

Rosalie ne croyait vraiment pas en elle. C’était fou. Shanti avait déclaré pouvoir s’en sortir toute seule mais la blonde n’avait pas l’air de croire qu’elle était capable d’y arriver. Elle s’en sentait presque vexée. « [color=#8c60a3]Ok alors. Je suis contente de savoir que tu vas bientôt avoir ton diplôme en loi, ça me soulage. » L’indienne roula des yeux. « Pas besoin de diplôme pour ça. » Oui, il y avait des tas de solutions. Par exemple, elle pouvait le pousser par accident du haut des escaliers en espérant qu’il ne survivrait pas à la chute. Son problème serait réglé aussi ainsi. « Shan, ce n’est pas un jeu. Tu ne peux pas rester ici pendant trois semaines, retourner à ton appartement, le trouver vide et te dire que tout est rêgler. Tu le sais ein ? » Elle avait raison. Bien sûr, c’était Rosalie après tout et elle avait souvent raison (moins souvent que Shanti quand même mais bon). La brune secoua la tête. « Pourquoi ? S’il n’est plus là, y’a plus de problèmes vraiment. C’est simple… »

« Ne te fatigue pas à chercher, je ne vais pas rester, je crois que finalement je préférerais même aller chez mes parents que d’être là. » Ce qu’elle pouvait être dramatique celle-là. Rosalie soupira bruyamment. Elle savait que Shan attendait à ce qu’elle l’empêche de partir, ce qu’elle allait faire évidement, mais préférais prendre son temps. C’est sans doute parce qu’elle venait déjà de passer une semaine entière avec l’Indienne comme seule compagnie que Rosalie à bout de nerfs de cette façon. Ce n’était pas qu’elle ne l’aimait pas, en aucun cas. Elle avait même peur que si Shanti restait trop longtemps, tous les deux finissent tout simplement par avoir une bagarre tellement énorme qu’elle arrêterait de se parler pendant un demi-siècle. Ce qui deviendrait encore plus invivable que leur cohabitation à vrai dire. Elle était prête à tout pour Shan naturellement, sa sœur n’avait même à lui demander si elle pouvait rester, ça allait de sois, elle voulait juste qu’elle respecte son droit de la charrier un peu. Après tout, si elle ne déridait pas, les jours qui allaient suivre s’annonçaient encore plus pénibles qu’elle le pensait. Au bout d’un moment elle hocha la tête et passa une main dans le dos de Shanti. Elle faillit lui dire quelque chose comme ‘tant mieux, viens je vais t’aider à ranger.’ Mais, se dit que dans son état, la brune serait prône à la tuer. Elle l’embrassa doucement sur l’épaule et lui replaça une mèche de cheveux. « Arrête. Tu peux pas Shan, tu le sais, je le sais, tout le monde le sait. On va s’arranger, on est des grandes filles non ? » La blague. Mais bon. Au pire, elle pouvait toujours s’enfermer dans leurs chambres et bouder en paix, ce n’était pas comme si son appartement était petit.

« Pas besoin de diplôme pour ça. » Elle poussa la brune avec son épaule doucement. « Non chérie. On n’engage pas de tueurs à gages. » Elle pausa quelques minutes pour réfléchir à ce qu’elle venait de dire. Mais non, c’était impossible. L’homme était nouveau au pays, ça serait beaucoup trop évident que le coup viendrait de Shanti et elle n’avait pas du tout envie de la visiter en prison. Elle essaya ensuite de la raisonnée et d’être mature pour une fois. Elle était l’ainée après tout, c’était sans doute ce qu’il était expecté d’elle. « Pourquoi ? S’il n’est plus là, y’a plus de problèmes vraiment. C’est simple… » La blonde hocha la tête doucement. « Parce que tu vas toujours être relié à lui, légalement, et je veux pas qu’il t’arrive quoi que se soit. Tu sais que tu es légalement responsable pour lui pendant trois ans s’il reste au pays et reçoit son visa ? Non, vaut mieux que tout soit annulé avant qu’il fasse les démarches nécessaires Shan. » Elle soupira et se laissa tomber dans le fond de son fauteuil. C’était épuisant être raisonnable. « Tu sais, j’ai des frères avocats… » Elle avait un frère armé jusqu’aux dents avec des tanks de toute sorte aussi, mais elle se doutait que Fred ne voudrait pas faire un raid chez Shanti.

Shanti était un peu en colère après Rosalie à cause du peu de compassion qu’elle montrait à son égard. Bien sûr, c’était Rosalie et elle ne s’attendait pas à beaucoup de compassion venant de sa part. Elle était certaine que quand la blonde repensait au mariage, elle riait. Mais l’indienne aurait au moins espéré que Rosalie n’ait pas l’air si dérangé par le fait qu’elle vienne s’installer chez elle quelques jours. Ce n’était que temporaire après tout. Et même si vraiment ça faisait chier la blonde, elle pouvait au moins faire semblant d’être ravie. Shanti déclara alors que puisque c’était ainsi, elle préférait même aller chez ses parents. Elle n’était pas obligée de leur donner la moindre explication après tout ou elle pouvait toujours prétendre avoir eu un dégâts des eaux chez elle. Ou mieux ! Un incendie. Enfin en tout cas, elle pourrait trouver n’importe quel mensonge qui justifierait le fait qu’elle vienne chez eux. « Arrête. Tu peux pas Shan, tu le sais, je le sais, tout le monde le sait. On va s’arranger, on est des grandes filles non ? » La jeune femme soupira. Rosalie avait raison. Même dans l’hypothèse où Shanti arriverait à trouver un mensonge potable, elle était certaine que ses parents ne mettraient pas bien longtemps à voir que quelque chose clochait. C’était injuste. Elle avait donc bien raison de les éviter. « Très bien. Mais sois gentille avec moi un peu, d’accord ? » dit-elle en lançant un regard suppliant à sa sœur. Elle n’en demandait pas beaucoup là.

Shanti cherchait comment se débarrasser d’Aladdin. Rosalie voulait passer par le biais d’avocats mais Shanti, elle, envisageait une autre option. Elle le fit d’ailleurs savoir à a blonde en disant qu’il n’y avait pas besoin de dplôme pour ça. « Non chérie. On n’engage pas de tueurs à gages. » Shanti fit la moue. Ca aurait été bien pourtant. Il aurait pu disparaître de sa vie rapidement et elle aurait eu la paix. En plus, c’était un type louche, donc bon. Enfin, puisqu’il en était ainsi, Shanti préférait ne rien faire et prier pour qu’il quitte son appartement. Là encore, ce n’était pas l’avis de Rosalie, elle voulait absolument régler ça et Shanti finit par lui demander pourquoi. « Parce que tu vas toujours être relié à lui, légalement, et je veux pas qu’il t’arrive quoi que se soit. Tu sais que tu es légalement responsable pour lui pendant trois ans s’il reste au pays et reçoit son visa ? Non, vaut mieux que tout soit annulé avant qu’il fasse les démarches nécessaires Shan. » C’était une bonne explication ça en fait. Shanti soupira. Voilà qui s’annonçait compliquer. « Tu sais, j’ai des frères avocats… » Ca par contre… Shanti ouvrit de grands yeux terrifiés. « Il est hors de question d’en parler à tes frères. » Si elles faisaient ça, c’était le moyen le plus sûr pour que toute la famille soit au courant. « Je refuse Rosalie. »

Elle savait qu’elle y avait été un peu forte avec Shanti, mais honnêtement elle n’avait pas le choix. C’était la seule manière de faire rentrer les choses dans la tête de l’Indienne. Si elle l’avait cajolée, elle aurait fait que se plaindre et s’apitoyer sur son sort et n’aurait pas voulu l’écouter. Elle la connaissait, c’était son devoir de la brasser un peu après tout. Personne d’autre ne pourrait l’affronter de la sorte et rester en vie. « Très bien. Mais sois gentille avec moi un peu, d’accord ? » La blonde soupira un peu et regarda sa sœur quelques secondes avant de lever les yeux au ciel. « Mais oui. » Elle pourra essayer de faire un effort quand même. « Shanti, ce n’est pas que je veux pas ici, tu le sais, tu peux venir quand tu veux. C’est juste… » Elle regarda autour d’elle et son regard se posa sur les sacs plus loin. « T’as fait dans le fort quand même, et que tu le veux ou non, ce n’est pas de ma faute, j’étais aussi saoule que toi et j’ai n’ait pas épousée personne moi. » En plus, elle arrivait à peine à contrôler une Shanti normale, alors bourrée. Pft.

La discussion tourna sur ce qu’allait faire Shanti avec le problème imminent et Rosalie tenait d’être une fois de plus, la voix de la raison dans la vie de sa sœur. (Heureusement qu’elle était là, car Shanti ne semblait pas réfléchir beaucoup à la situation.) Elle lui expliqua en large pourquoi elle devait faire annuler son mariage rapidement et lui proposa de demander l’aide à ses frères pour la sortir de là. C’était d’une logique évidente pour Rosalie. Elle ne ferait jamais confiance à personne d’autre pour la sortir du pétrin, elle pouvait bien leur confier le cas de Shan. Il n’oserait pas la laisser tomber, elle était leurs cousines à eux aussi. Shanti ne semblait pas l’idée convenable par contre. « Il est hors de question d’en parler à tes frères. » La blonde leva les yeux au ciel. « Et pourquoi ça ? » Son ton était un peu sèche, prête à défendre ses ainées goute que goute. « Je refuse Rosalie. » Elle se passa la main dans les cheveux et décida d’y aller par esprit de contradiction. « Tu préférais sans doute que je demande à mon père alors ? Je suis sure qu’il se ferait une grande joie de t’aider dans tes problèmes. » Elle n’en parlerait jamais à Pedro, plutôt mourir, mais elle espérait que la menace fasse effet sur Shan. Il y avait tout de même un plus grand risque que son père bavasse que Sirius ou Diego.

Shanti aimait bien qu’on la plaigne et qu’on se montre compatissant avec elle. C’était comme ça. Dès son plus jeune âge, elle avait apprit à pleurer sur commande pour attendrir n’importe qui. Ca marchait presque tout le temps et avec presque tout le monde. Elle avait grandi maintenant et si elle évitait de continuer à pleurer sur commande, elle avait gardé un très bon sens de l’exagération et de la dramatisation qui marchait aussi très souvent. Avec Rosalie en tout cas, ça ne prenait jamais. LA blonde la connaissait trop bien. Mais quand elle se montrait vraiment trop dure, Shanti arrivait parfois à l’adoucir un peu et c’était déjà pas mal. Là, sur cette histoire, elle s’était montrée franchement très méchante et Shanti voulait qu’elle change d’attitude, elle y arrivait un tout petit peu puisque la blonde se sentait maintenant obligée de se justifier. « Mais oui. » Bon Rosalie avait levé les yeux au ciel juste avant de dire ça mais bon, c’était déjà un bon début. « Shanti, ce n’est pas que je veux pas ici, tu le sais, tu peux venir quand tu veux. C’est juste… T’as fait dans le fort quand même, et que tu le veux ou non, ce n’est pas de ma faute, j’étais aussi saoule que toi et j’ai n’ait pas épousée personne moi. » La brune soupira et ramena ses genoux avant de poser sa tête contre eux. « Je sais. » dit-elle d’une voix étouffée. « Ca n’arrivera plus. » En même temps, maintenant qu’elle s’était marier une fois quoi. Enfin s’il fallait voir les points positifs, ça aurait pu être pire, le mariage était quelque chose avec lequel elle pouvait juste tout effacer ce n’était pas comme si elle était tombée enceinte ou une autre connerie du genre non plus. « Je ne boirais plus jamais. Je ne sortirais plus. Je ne partirais plus en vacances. Je vais devenir une nonne et prier tous les jours jusqu’à la fin de ma vie. » dit-elle finalement après avoir relever la tête.

Rosalie eut ensuite la plus mauvaise idée de tous les temps, parlé de ça à ses frères. Bien sûr, pourquoi ne pas passer une annonce dans le journal pendant qu’elle y était ? Ca aurait le même effet au final. Quoique ses frères diffuseraient peut-être même la nouvelle plus vite que les journaux. Shanti répondit alors la seule chose qu’il était logique qu’elle réponde à ça. A savoir, non. Et Rosalie ne sembla pas comprendre pourquoi l’indienne répondait ça. « Et pourquoi ça ? » C’était évident pourtant, heureusement que Rosalie était censée être un génie, Shanti ne savait pas ce que ça aurait été sinon. « Je ne veux pas que tout le monde soit au courant c’est tout. Diego ne sait pas tenir sa langue et Sirius… » Bah c’était Sirius quoi, elle n’avait aucun confiance en lui, surtout étant donné qu’il y avait toujours Sofia dans les parages. La brune secoua la tête. Ce n’était juste pas possible. « Tu préférais sans doute que je demande à mon père alors ? Je suis sure qu’il se ferait une grande joie de t’aider dans tes problèmes. » Mais quelle bonne idée ! Shanti frappa Rosalie derrière la tête. « Et puis quoi encore ! Si tu pouvais proposer une bonne solution un peu, ça changerait. » dit-elle, boudeuse.

Comme Rosalie ne pouvait pas allez voir les parents de Shanti pour qu’il lui fasse la morale, elle devait s’en charger elle-même. Ça la peinait presque de le faire d’ailleurs, elle détestait reprendre les autres. (Ou pas, pas du tout même. Elle trouvait ça très drôle. Pour une fois que ce n’était pas elle qui était dans le beau drap.) Elle s’était peut-être prise de la mauvaise manière avec sa sœur cependant, la poussant un peu trop, mais bon. C’était tellement facile. Shanti était tellement susceptible, elle aimait bien passer pour la victime, peu importe ce qui se passait. Si elle ne l’aimait pas autant, elle serait carrément pénible. Elle finit par s'excuser maladroitement, ou en tout cas, essayer. Elle s’inquiétait vraiment pour la brune quelque part, elle n’avait juste pas envie de lui dire maintenant. « Je sais. » M’oui, non, elle n’était pas certaine qu’elle sache. Mais l’Anglaise ne dit rien. « Ca n’arrivera plus. » Oui bon… Elle voyait très mal comment cela pourrait se reproduire. « En effet, ce n’est pas comme si tu pouvais te marier deux fois… » Shanti n’était pas un homme dans certains pays particuliers, heureusement pour elle. Une fois était bien assez aussi. « Je ne boirais plus jamais. Je ne sortirais plus. Je ne partirais plus en vacances. Je vais devenir une nonne et prier tous les jours jusqu’à la fin de ma vie. » Rosalie éclata de rire et posa sa tête sur son épaule. « Menteuse va. Mais ce n’est pas grave… » Elle l’embrassa sur la joue, se montrant plus câline maintenant qu’elle se sentait coupable de l’avoir bardassé. « Tu ferais une très belle none. » Shan ferait une none catastrophique, mais soit, ce n’était pas vraiment le moment de lui dire ça. « J’irais te voir, souvent au couvent tu sais. » Le vœu de silence la rendrait vachement plus sympathique quand même.

Elle essaya d’aider Shanti comme elle pouvait. Offrant la solution pour laquelle elle optait en cas d’échec ; allez vers sa famille. Mais l’Indienne se montra complètement odieuse et chiante à ce sujet, refusant d’avoir recours à ses frères comme avocats. « Je ne veux pas que tout le monde soit au courant ce soit tout. Diego ne sait pas tenir sa langue et Sirius… » « Et Sirius quoi ? » Son ton était un peu plus furieux qu’elle aurait voulu, elle n’aimait pas qu’on touche à ses grands frères. Même Shanti qui était leurs cousines n’avait pas le droit de les insulter de la sorte, c’était ses frères à elle. Il n’y avait qu’elle (et accessoirement ses sœurs) qui pouvait dire leurs quatre vérités. « Ils sont tout les deux de très bons avocats et te sortirais de ton mariage rapidement. Ils tiennent à toi Shanti, ils ne sont pas stupides. » Oui bon, elle ne pouvait pas dénier que toutes leurs familles seraient au courant non plus. « Mais si tu veux faire confiance à un étranger, va. Bonne chance. » C’était tellement personnel et proche d’elle, comment est-ce qu’elle pourrait laisser un/une parfait/e inconnue jouer là dedans. Elle lui proposa aussi son père, mais la seule réponse de la brune fut de la frapper sur la tête. « Et puis quoi encore ! Si tu pouvais proposer une bonne solution un peu, ça changerait. » Elle respira un bon coup et croisa les bras. « Vas-y toi. C’est ton mariage, tu veux faire quoi. Je suis tout ouïe. »

Shanti venait d’assurer que ce genre de choses n’arriverait plus jamais. Elle ne se marierait plus, pas même si elle rencontrait un autre type qui s’appelait Zorro par exemple et qu’elle était bourrée (encore). Elle donnait assez là, elle ne voulait plus que ça se reproduise. « En effet, ce n’est pas comme si tu pouvais te marier deux fois… » Shanti ouvrit de grands yeux se demandant bien si Rosalie, qui était pourtant censé être très intelligente, était devenue stupide. Parce que c’est ce que laissait à penser ce que la blonde venait de dire. « Bah techniquement si, tu peux tu vois. Il suffit que tu divorces. Ou que tu tues le mari. Et c’est bon. » Enfin bref, la brune jura ensuite qu’elle ne sortirait plus jamais, ne boirait plus jamais et deviendrait une nonne. Elle était certaine qu’elle ferait vraiment une très bonne nonne. Enfin meilleure que Rosalie en tout cas. . « Menteuse va. Mais ce n’est pas grave… » Rosalie l’embrassa sur la joue et Shanti se sentit tout de suite un peu mieux entouré, même si la blonde ne croyait pas en elle. Elle ne pouvait même pas la blâmer pour ça, elle était certaine qu’elle ne tiendrait pas sa promesse bien longtemps. « Tu ferais une très belle none. » Shanti hocha la tête. « Evidemment ! » Elle excellait dans tout ce qu’elle faisait (surtout les conneries en fait) et elle ne doutait pas que si elle avait vraiment envie de devenir une nonne un jour, elle ferait ça très bien. Sauf qu’il fallait avoir envie quoi et qu’elle n’était pas non plus devenue totalement folle. « J’irais te voir, souvent au couvent tu sais. » C’était vraiment très gentil de sa part. Shanti tapota gentiment son épaule. « Il ne voudrait pas de toi là-bas tu sais, même en visite. » Rosalie était trop terrible pour ça. « Enfin, ça me touche quand même. Mais je préfère rester là en fait. » Par là, elle entendait chez Rosalie. Ca devait être beaucoup plus palpitant qu’une vie au couvant, rien que pour les engueulades en fait.

Rosalie ne semblait pas vouloir comprendre pourquoi Shanti refusait de parler de tout ça à ses frères. Encore une fois, elle faisait preuve d’une stupidité affolante. La brune devrait peut-être s’inquiéter pour sa sœur, les vacances en Inde lui avait peut-être ramolli le cerveau. Elle tenta alors de lui expliquer que Diego ne savait pas tenir sa langue. Pour ce qui était de Sirius, elle laissa sa phrase en suspens parce que c’était tellement évident. « Et Sirius quoi ? » Shanti soupira. Il fallait vraiment tout lui expliquer. En plus, elle avait l’air en colère un pue. Cette fille était tellement dramatique. « Calme-toi déjà. C’est juste que Sirius c’est pire quoi. Je suis sure qu’il irait le dire à Sofia et là, ce serait la fin… » Parce qu’à partir de ce moment-là, elle était certaine que ça remonterait jusqu’aux oreilles de son frère et que celui-ci irait le répéter à ses parents. Et même s’il n’allait pas le répéter en fait, il serait chiant pareil. « Ils sont tout les deux de très bons avocats et te sortirais de ton mariage rapidement. Ils tiennent à toi Shanti, ils ne sont pas stupides. » C’est Rosalie qui était stupide là pas Shanti. Gosh ! Elle ne comprenait vraiment rien. « Je me fiche qu’ils soient de bons avocats ok ! Ce que je veux c’est juste que personne ne sache et je ne leur fais pas confiance là-dessus c’est tout. » dit-elle d’un ton furieux. Rosalie n’était pas la seule à pouvoir s’énerver comme ça. « Mais si tu veux faire confiance à un étranger, va. Bonne chance. » Cool, c’était exactement ce qu’elle voulait ; Ou pas en fait mais soit. « Parfait ! » déclara la jeune femme en croisant les bras, l’air boudeur, comme elle le faisait toujours depuis qu’elle était gamine. Shanti évoluait beaucoup en grandissant ( ). Finalement, Rosalie proposa son père. Elle semblait vouloir tout faire pour agacer Shanti le plus possible. C’était un peu pénible. Ce n’était pas compliqué à comprendre pourtant, l’indienne voulait juste que sa sœur propose une BONNE idée. Elle le lui fit savoir d’ailleurs. Ce fut au tour de la blonde de croiser les bras après ça. « Vas-y toi. C’est ton mariage, tu veux faire quoi. Je suis tout ouïe. » La jeune femme ne trouva rien à répondre, rien du tout. Elle finit par secouer la tête, un peu blasé. Elle avait une très bonne solution, deux en fait mais Rosalie n’avait voulu entendre aucun des deux. « Rien du tout. Je veux juste dormir. Et manger. » C’était une très bonne solution. « Et je voulais le tuer, c’était une très bonne solution mais comme tu n’es pas d’accord. » dit-elle sur un ton de reproche. Elle se leva ensuite du canapé pour se diriger vers la cuisine, elle n’avait plus envie de parler de ça, c’était fini. Elles ne tomberaient jamais d’accord de toute manière. « Je vais chercher à manger. » Elle préférait de loin satisfaire son estomac et mettre le bazar dans la cuisine de sa sœur, c’était beaucoup mieux comme chose à faire.