Voilà quelques mois que Lynch Greenwalt était en couple avec Aspen McDaniels. Aspen qui était une femme on ne peut plus charmante, calme, mature, posée.. Le genre de femme qui convenait parfaitement à Lynch. Même si il était plus habitué à fréquenter des femmes de caractère qui savaient ce qu'elles voulaient et qui n'hésitaient pas à faire leur crise lorsqu'elles le souhaitaient (et aussi un peu plus sauvage sexuellement parlant, uhuh), le jeune homme se plaisait à ce genre de nouveauté. Vraiment, jusqu'à aujourd'hui il n'avait pas eu de problème avec elle, et aucune grosse dispute n'était intervenu dans leur couple. Le jeune PDG se considérait vraiment amoureux de la jeune McDaniels. Seulement voilà. Il y a quelques semaines déjà, Lynch avait eu une petite conversation avec son amie ? Sa relation d'une nuit ? Son ancienne assistante ? Peut importe l'interpellation qu'il pouvait lui donner, mais il avait eu une discussion avec Bonnie Fitzpatrick qui lui avait peut être ouvert les yeux.

Alors qu'il quittait son lieu de travail un peu plus tôt que d'habitude, Lynch réfléchissait à ce qu'il allait bien pouvoir dire à la demoiselle. Il avait pour projet de lui rendre visite et d'avoir une conversation sérieuse avec elle. Il monta dans sa voiture et indiqua l'adresse de l'appartement d'Aspen au chauffeur. Durant tous le trajet, il ne cessait de tapoter du pied, gonfler ses joues et soupirer, ce que le conducteur ne manqua pas de remarquer. « Tout va pour le mieux Mr. Greenwalt ? » Lynch fut alors sorti de sa rêverie. Il jeta un coup d’œil au retro tout en hésitant à la réponse qu'il allait bien pouvoir lui donner. Pouvait il se permettre de mêler un membre de son personnel avec ses histoires privées ? Même si voilà cinq années qu'ils se connaissaient ? Il ne savait pas trop. « Ouais.. Ouais.. ça va. » Il reporta son attention sur la fenêtre de la voiture et observer les rues de New York défiler sous ses yeux. « Un problème avec Mademoiselle McDaniels ? » C'est vrai qu'il connaissait son adresse, puisqu'il l'avait déjà ramené à son domicile à plusieurs reprises. Lynch haussa doucement les épaules. Peut être qu'il y en avait un, mais peut être qu'également, il n'y en avait pas.

Ils arrivèrent très rapidement dans la rue où habitait sa petite amie. « Ne m'attendez pas. Enfin, je pense prendre le métro ce soir. J'ignore combien de temps mon entrevue avec Aspen va durer, donc.. Bonne soirée ! » Il termina sa phrase par un sourire sympathique. « Bonne soirée à vous aussi. » Il hocha sa tête pour le saluer et Lynch sortit de la voiture. Une fois qu'elle fut loin, le jeune homme posa son regard sur l'Université de Columbia et son campus. Il est vrai qu'il fréquentait une étudiante d'au moins cinq ans plus jeune que lui. Il se dirigea ensuite vers l'immeuble de la jeune femme pour y entrer et monter jusqu'à atterrir à l'appartement numéro cinq. Une fois devant la porte, il sonna plusieurs fois afin de prévenir Aspen de sa présence. Il ignorait complètement comment ça allait se passer, mais il voulait mettre les choses au clair et éventuellement rompre avec elle.

La porte commença à s'ouvrir, accompagnée par des paroles. « Denver je t’avais clairement dit que… » Lorsque la porte fut complètement ouverte pour découvrir finalement une Aspen légèrement gênée par sa gaffe, Lynch fit un sourire pincé qui signifiait « eh non, ce n'est que moi. ». « Désolée je pensais que c’était mon frère… Entre je t’en prie. » Il souriait maintenant, amusé. « Il n'y a pas de mal. » A son invitation, il rentra dans l'appartement en donnant un rapide baiser sur la joue de la demoiselle. Il s'enfonça pour arriver jusqu'au salon, suivit par la jeune rousse. « Je suis surprise de te voir ici. [..]Agréablement surprise, je veux dire. » Lynch se retourna pour lui faire face. « Oui, je suis désolé, je passe un peu à l'improviste. J'espère que je ne te dérange pas car tu m'as l'air d'être.. » Il jeta un coup d’œil autour de lui pour apercevoir un livre de médecine non de lui. « … occupée. » Étudiante en médecine, elle devait sûrement être en train de réviser ou quelque chose dans ce goût. Et puis, si elle semblait vouloir blâmer son frère lorsqu’elle lui avait ouvert la porte, c'est qu'elle devait l'être, ou bien elle voulait rester seule. « J'espère que je ne te dérange pas trop ? Car sinon, je peux passer une autre fois. » dit il avec un regard interrogatif. Il ne voulait pas non plus presser leur peut être rupture. Même si tout ça le rendait nerveux. « Tu veux t’asseoir ? Boire quelque chose ? » Apparemment non, elle acceptait sa compagnie. « M'asseoir, je veux bien, mais je passe pour la boisson. Je ne sais pas combien de temps je reste. » Il se mordit doucement sa lèvre inférieure pour ne pas trop en dire pour le moment et prit place dans le canapé. « Est-ce que… Est-ce que ça va ? Tu as l’air préoccupé. » Le jeune homme leva son regard vers elle. Évidemment que son expression l'avait interpellé puisque d'habitude il était plus... gai, plus plaisantin aussi. Lynch soupira doucement. Il n'allait pas lui mentir, il détestait les mensonges. « Oui, oui.. En soit, ça va.. Mais.. 'Fin, pour être honnête, je me posais quelques questions Aspen. Sur nous.. notre relation. » Sa discussion avec Bonnie l'avait vraiment perturbé. Elle lui faisait maintenant douter de tout ce qu'il pouvait ressentir envers elle, et aussi ce qu'elle pouvait bien ressentir pour lui. Mais peut être que son amie avait complètement faux, et c'est ce qu'il espérait. Il s'était vraiment créé une bulle au sujet d'Aspen, et ce qu'il avait pu prouver jusqu'à aujourd'hui était sincère. Donc le fait de devoir l'éclater lui brisait à moitié le cœur. « Donc, je nous ai un petit peu analysé.. Et je me demandais par conséquent.. » Il hésitait. Ce qu'il allait lui demander était tout de même horrible. Il doutait sur ses sentiments quand même. « .. Est ce que c'est mon argent et ma notoriété que tu aimes chez moi ? » Il allait bien être fixé, et si elle baratinait, il allait bien le remarquer.

Lynch la regardait s'installer auprès de lui. Mmh, c'était peut être une mauvaise idée. Elle venait de créer inconsciemment une sorte d'intimité que Lynch aurait préféré éviter. Maintenant, il se sentait plutôt mal à l'aise de devoir lui faire part de ses pensées. Elle le regardait sans rien dire, sans aucune expression particulière alors qu'il commençait à introduire le sujet. Il ne savait pas du tout comment s'y prendre avec Aspen, parce qu'elle était plutôt difficile à cerner, et surtout, il ne savait pas comment elle allait réagir. Certaines filles, c'était plus simple à anticiper, car elles avaient un caractère plus affirmé. Mais alors elle... Après avoir terminé sa phrase, il jeta un regard sur son visage pour observer sa réaction. « Wow, quelle délicatesse. » Le ton était amer. Bon, évidemment qu'il ne s'était pas attendu à ce qu'elle lui fasse un énorme sourire, ça aurait été stupide d'avoir pensé ça, et ça aurait été également stupide de la part de la jeune femme. Après tout, qui aimait ce genre d'accusation ? Personne. Ou bien alors peut être les masochistes qui aimaient tout ce qui baignaient dans la peine sentimentale. Lynch pinça ses lèvres et ne répondit pas, préférant la laisser continuer. Il voulait une réponse, et si elle pouvait faire simple, ça l'arrangerait grandement. Ça éviterait toute une longue discussion et des incompréhensions inutiles. Il espérait vraiment qu'elle aimait lui et non son argent, car il avait des sentiments sincères pour elle. « T’aurais pas pu rompre avec moi par sms comme tous les mecs le font de nos jours ? J’aurais vraiment préféré. » Lynch fronça les sourcils. «  Vraiment, Aspen ? Par sms ? Est ce que j'ai une tête à faire ça ? Non, je ne pense pas. » Maintenant, c'était lui qui se sentait insulté. Le jeune PDG était un presque gentleman (oui presque, parce que tout le monde n'est pas parfait, même lui), alors larguer quelqu'un par texto, ce n'était pas du tout son truc. Il avait du respect pour les femmes, et c'était donc pourquoi il préférait s'expliquer avec elles en face à face avant de prendre une décision. Le rabaisser comme elle venait de le faire.. ksss. « Puis là, je t'ai simplement posé une question avant de faire quoi que ce soit. » dit il, simplement. Il n'allait pas s’énerver, il en avait pas du tout envie. En plus, dans ce genre de situation, il valait mieux être calme pour ne pas envenimer les choses. « Non, non, ce n’est pas ta notoriété ou ton argent que j’aime chez toi. Je ne sais pas qui t’as foutu cette idée stupide dans la tête mais tu te fais de fausses idées. » Une nouvelle fois, il se pinça les lèvres pour se retenir de dévoiler le pseudo coupable, Bonnie. C'était elle qui l'avait mis sur cette voie. Enfin, elle lui avait carrément dit que c'était pour son blé qu'elle était avec lui et non pour la personne qu'il pouvait être bien au fond de lui. Au début, évidemment, il ne voulait pas la croire, la pensant tout simplement jalouse. Mais avec le temps, en constatant qu'en effet il ne faisait que lui offrir des cadeaux et à l'inviter à sortir dans les grandes soirée, mais qu'à côté, ils ne se parlaient pas vraiment, ils n'avaient pas tellement eu de moment très intimes. Il ne la connaissait pas vraiment, en fait. « Personne. J'ai réfléchi seul. » Il couvrait son ancienne assistante, et ce même si ils étaient en froid, mais la mettre sur le tapis n'aurait servi à rien, et de toute façon, il ne pensait pas qu'Aspen voulait vraiment savoir. « Écoute, Aspen. » Il marqua une pause, en hésitant d'abord à lui prendre la main, mais peut être qu'enfin de compte c'était une mauvaise idée. C'était un geste qu'il aurait pu tenter comme pour la « réconforter », la « rassurer ». « Peut être que c'est inconscient. Mais il faut qu'on ouvre un peu les yeux. Notre relation est complètement superficielle, tu ne penses pas ? » Il chercha son regard, avec une expression qui se voulait neutre. « Cite moi des choses que tu sais sur moi... mais genre, qui n'a jamais été dévoilé dans la presse ou autre. » Il était sérieux. Il doutait qu'elle puisse savoir beaucoup de choses à son sujet, et pourtant, pour lui, c'était quelque chose d'important de connaître l'autre.