Kovu avait tourné en rond de longues heures chez lui, il se sentait... troublé. Enfin, il avait les paroles de Chandler encore en tête, et il avait aussi la promesse qu'il lui avait faite qui revenait sans cesse à son esprit. Il devait voir Minnie ! Et cette simple idée faisait bondir son coeur dans sa poitrine, il se sentait si mal de ne pas lui avoir donné de nouvelle après lui avoir dit qu'il allait lui sonner... en plus, il était sûr que Minnie n'avait pas vraiment compris ce qu'il se passait, elle n'y connaissait pas grand chose en relation romantique... et elle devait être totalement perdue... et il ne pouvait pas ne pas l'aider. Il était Kovu après tout, et dans ce monde, Kovu aidait toujours Minnie, il se devait d'être là, il se devait de la soutenir, il se devait d'être à ses côtés tout simplement parce que c'était sa place. Mais avant, il devait lui parler de ce qu'il ressentait... enfin, là c'était plus compliqué, il était incapable de dire s'il l'aimait ou s'il l'aimait et c'était bien là tout le problème.

Quoiqu'il en soit, c'est résolu qu'il se rendit chez elle pour la retrouver. Sauf qu'il tomba sur son colocataire un peu idiot et grand qui lui annonça que Minnie était au boulot. Logique, il aurait pu y penser lui-même mais dans sa hâte de la rejoindre, il avait un peu zappé que Minnie menait une vie d'adulte et qu'elle devait bosser. Il se rendit rapidement sur Broadway et il abandonna la voiture qu'il avait volé pour se rendre sur le lieu de travail de Minnie. Une fois sur place, il e rendit automatiquement dans sa loge mais la découvrit vide avec une certaine déception. Le destin tentait de repousser leur retrouvailles, il allait finir par s'en convaincre. Pas pour autant moins décidé à la retrouver, il se rendit dans l'endroit des répétitions, il entendit une musique venant de la pièce et il se faufila discrètement. Être un voleur lui avait appris quelques petites choses bien pratique, comme être silencieux en tout moment important et être capable de faire oublier sa présence. Il resta près de la porte et chercha aussi tôt son amie. Son regard fut presque automatiquement attiré par sa silhouette, il suffisait qu'il se rende compte de la présence de Minnie dans un lieu pour qu'elle attire toute son attention. Il sourit en la voyant, c'était plus fort que lui. Gosh, il l'aimait tellement, et juste là, il s'en fichait un peu de savoir comment il l'aimait. Il savait juste que c'était fort, que ça lui chauffait le coeur, qu'il se sentait plus heureux et au final, c'est tout ce qui comptait non ? Quelqu'un parlait ou donnait des explications, et Kovu commençant à trouver le temps long réussi à se faufiller jusqu'à Minnie en toute discrétion, c'était digne d'une approche de ninja. Heureusement que Minnie n'était pas trop près du gars qui parlait plus dans le vide qu'autre chose, ainsi, lorsqu'il se mit derrière elle pour lui cacher les yeux, personne ne le remarqua. « Devine qui c'est ? » souffla-t-il contre son oreille afin de ne déranger personne, juste elle. De toute façon, elle était la seule dans cette pièce dont il voulait capter l'attention. Juste sa Minnie.

Minnie faisait peu de choses avec sérieux mais s'il y avait quelque chose qu'elle faisait bien, c'était les étirements. Il fallait bien le faire si on ne voulait pas se blesser bêtement en faisant des acrobaties. Une règle d'or. Une des rares règles que suivait la jeune fille, mais à sa manière comme toujours. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'embêter les autres, chatouiller quelqu'un en plein étirement ou juste faire des grimaces pour les déconcentrer. Ils étaient habitués aux enfantillages de la jeune fille puis rappelons qu'ils n'étaient pas qu'acrobate mais clown aussi. Ils faisaient eux-même fréquemment des blagues. L'ambiance était donc souvent légère et bon enfant. Sauf à l'approche d'un spectacle. Il y avait toujours les pas content managers ou les pas content organisateurs. L'un d'eux était précisément en train de leur faire un speech. Tout ce qui venait à l'esprit de Minnie c'était qu'il n'était décidément pas aussi doué que Shang pour soulever une foule. Shang lui, avait réussi à transformer Mulan en super guerrière. Ce monsieur au nez rond comme un cochon n'arrivait même pas à attirer l'attention de Minnie pendant une demie seconde. Elle imaginait les mots sortir de sa bouche, grossir et prendre toute la place dans la pièce. Ils étaient envahis par les mots. Tous de la même couleur monotone, tous identiques, tous si ennuyeux. Elle les voyait sans les entendre, perdue dans ses propres pensées. Si les mots éclataient peut-être qu'elle les retiendrait, mais elle préférait laisser voguer son esprit tranquillement et penser à des choses plus intéressantes. Comme l'importance d'acheter un ruban pour Lloyd sa licorne.
Mais quelque chose vint la tirer de sa rêverie. De simple mains, une simple voix, mais qui suffirent à la chambouler complètement. « Devine qui c'est ? » Son cœur fit un bond dans sa poitrine et elle sentit ses yeux se mouiller sous le coup de l'émotion. Pour le coup elle était complètement réveillée. Kovu. Son Kovu. Il était de retour. Sans rien dire, elle retira ses mains de ses yeux pour pouvoir se retourner et le regarder. Elle le fixa quelques secondes, sans rien dire, sans sourire, avant de le prendre dans ses bras et de le serrer fort. C'est fou ce que ce simple geste lui avait manqué. Il lui avait terriblement manqué. Beaucoup beaucoup trop manqué. Elle avait eu l'impression qu'il manquait quelque chose, qu'elle ne pouvait pas rire autant parce qu'il n'était pas là pour rire avec elle. Et pourtant, elle n'avait rien fait pour le revoir. Elle ne l'avait pas ignoré mais avait eu trop peur d'aller le voir. Depuis cette soirée où ils s'étaient embrassés, c'était... bizarre. Comme s'ils s'étaient disputés et pourtant non. Minnie ne savait pas très bien expliquer ce qui était arrivé. Elle en avait apprécié chaque moment, ça elle en était sûre. Mais ça voulait dire dans leur relation ? Deux meilleurs amis n'étaient pas supposés s'embrasser. Mais ils n'étaient pas non plus supposés ne pas se parler pendant aussi longtemps. Ce n'était pas normal. Pas humain. Beaucoup trop triste. Elle finit par relâcher son étreinte, bien qu'elle aurait adoré rester comme ça pendant plus longtemps. Elle porta un doigt devant sa bouche pour lui dire de ne pas faire de bruit et lui attrapa le bras pour qu'il la suive discrètement dans sa loge. En temps normal elle ne se serait pas embarrassée, elle aurait sûrement hurlé un Kovu qui aurait réveillé toute la salle. Ils se seraient ensuite amusés avec tout ce qu'on pouvait trouver dans la salle, ce après qu'elle l'ait bien sûr présenté à tout ceux qui ne le connaissaient pas encore. Mais c'était différent. Bizarre. Elle ne trouvait pas d'autres mots. Elle se tourna vers lui une fois qu'elle avait fermé la porte, et s'attrapa son bras, laissant l'autre pendouiller. « Ça faisait longtemps. dit-elle timidement. »

Quand Kovu vit Minnie se tourner vers lui, il sentit que son coeur venait d'arrêter de battre, il se sentait soudainement nerveux. Et si elle le giflait de n'avoir donné aucune nouvelle ? Et si pour elle, leur nuit était loin derrière eux ? Et si elle n'était pas heureuse de le revoir ? Tellement de questions lui venaient en cet instant à l'esprit et soudain, il regrettait d'être venu... et le visage inexpressif renforça son regret... c'était la première fois de sa vie qu'il ne voyait pas Minnie sourire. Il avait tout gâché, il sentait quelque chose se briser en lui, il sentit un grand froid l'assaillirent. Il sentit alors les bras de Minnie s'emparer de lui pour le serrer fort, il répondit aussi tôt à son étreinte, rassuré pour un moment. Il respirait mieux... elle était là, dans ses bras et elle était à la place qui lui était due tout simplement. Finalement, leur étreint prit fin beaucoup trop rapidement et la jeune femme déposa un doigt sur ses lèvres, il fut un instant captivé par le geste mais il releva brusquement le regard. Ne pas se laisser perturber.

Elle l'entraina à l'écart et Kovu fut heureux de quitter rapidement les lieux, il voulait profiter seul de Minnie et pas avec ses divers collègues. Il était venu pour elle après tout, pour lui parler en tout cas. Ils arrivèrent dans la loge de Minnie et la première chose que Kovu remarque fut la distance qu'il y avait entre les deux. Minnie semblait mal à l'aise et gêné... du coup, il l'était aussi... sans oublier coupable. Un petit assortiment de bons sentiments en somme, rien de mieux pour se sentir en super forme... « Ça faisait longtemps. » en effet... tellement longtemps qu'ils arrivaient à peine à se parler... « Oui... » et il y eut un silence. Jamais il n'y avait eu de silence entre lui & Minnie. Son coeur se serra, bon sang, ce qu'il avait été con. « Heu... j'espère que la réunion n'était pas importante... fin, que je ne te dérange pas... je peux revenir plus tard... » dit-il rapidement en se passant la main dans les cheveux. « Je suis désolé d'être venu à l'improviste... je... j'aurais dû te sonner... » finit-il par dire dans un souffle en sentant une boule dans sa gorge, il était nerveux il avait les mains moites, il avait chaud. « Je vais rentrer... je suis désolé... je voulais juste te voir, tu me manquais mais... » il paniquait, il parlait trop vite, il alignait des mots sans plus comprendre le sens de ceux-ci, il se tut, finalement, le silence était sans doute mieux. Il regarda Minnie de façon perdue. Si seulement il savait quoi faire ! Si seulement elle pouvait lui donner cette réponse...

Oh gosh, pardon, c'est court
Aime-moi quand même oui ?

Pourquoi était-ce si bizarre entre eux ? En temps normal s'il y avait bien quelqu'un avec qui elle pouvait rester la même, c'était Kovu. Mais là c'était bizarre. Elle n'arrivait pas à trouver quoi dire et n'osait pas le regarder très longtemps dans les yeux. Le temps s'étirait et elle se demandait s'ils n'avaient pas perdu leur langue tout à coup. Un fantôme voleur de langues aurait très bien pu passer et la leur couper, ce qui expliquerait le blanc qu'il y avait entre eux. Parce qu'il n'y avait jamais de blanc entre eux ou du moins pas aussi lourd. Peut-être auraient-ils du rester dans la grande salle, les mots du gros monsieur barbant aurait au moins rempli l'espace. Ici la pièce avait beau être en désordre et bien remplie, elle paraissait bien trop vide à la jeune fille. Elle regardait un peu partout dans la loge, évitant le seul qui l'intéressait vraiment. « Heu... j'espère que la réunion n'était pas importante... fin, que je ne te dérange pas... je peux revenir plus tard... » Elle leva les yeux vers lui. « Non... » « Je suis désolé d'être venu à l'improviste... je... j'aurais dû te sonner... Je vais rentrer... je suis désolé... je voulais juste te voir, tu me manquais mais... » « Non ! S'exclama-t-elle aussitôt. Ne pars pas, ajouta-t-elle d'une plus petite voix. Ne dis pas de bêtises. » Elle fit un petit sourire. « Tu me déranges jamais tu le sais bien... Au contraire je pense que tu m'as sauvé, j'étais prête à tomber dans un sommeil profond. Elle lâcha un petit rire nerveux. Tu... Tu m'as manqué aussi. Je suis désolée de pas avoir appelé plus tôt, j'étais... » Qu'est ce qu'elle était ? Elle n'allait pas mentir en disant qu'elle avait été occupée. Ça n'avait encore jamais été un obstacle pour voir Kovu. Elle avait toujours du temps pour lui. Du moins, elle en trouvait toujours, quitte à oublier d'aller à des entraînements parfois. Mais là curieusement, elle l'avait juste... évité. Comment avait-elle pu l'éviter ? Elle s'en voulait terriblement. Ce n'était pas normal. Et peut être qu'il lui en voulait après tout. Et elle comprendrait, elle avait été une très mauvaise meilleure amie ou elle ne savait plus très bien ce qu'ils étaient.
Elle joignit ses mains ensembles, les entortillant avec malaise. Elle sentit à nouveau ses yeux se mouiller. « J'étais perdue je crois. Je... le suis encore. » Elle avait beau avoir pas mal bu ce soir là, pas assez pour avoir tout oublié. Au contraire elle s'en rappelait distinctement, il suffisait qu'elle ferme les yeux pour s'imaginer encore cette soirée... magique. Mais elle ne devait pas se perdre dans ses souvenirs, Kovu était là. Enfin là. Ils devaient régler... ce qu'il y avait à régler. Ou réparer. Elle ne savait pas très bien. Elle avait l'impression de se trouver face à un puzzle mais qu'aucune pièce ne semblait voulait s'assembler. Un vrai casse-tête, et elle n'aimait pas ça du tout. Elle porta une de ses mains devant sa bouche, se mordillant l'ongle du pouce sans l'arracher. Elle baissa la tête, laissant ses cheveux dissimuler un peu son visage. « Est ce que... j'ai fait quelque chose de mal ? finit-elle par demander avant de précipitamment ajouter : Si c'est le cas je m'en excuse, je voulais pas. Je pensais... je sais pas. Excuse-moi. » Elle le regarda avec hésitation. Elle avait l'impression d'être toute petite dans une pièce pour géant. Un peu comme Boucle d'Or dans la maison des ours. Sauf qu'elle n'était pas blonde et que Kovu ne ressemblait pas du tout à un ours. Ou alors de très très loin, avec les yeux fermés. Elle pouvait être Alice aussi mais elle ne se rappelait pas avoir manger ou bu quelque chose susceptible de la faire rétrécir. Un vrai casse-tête.

Kovu était mal dans toute cette affaire, il avait promis à Chandler de faire un effort, mais il sentait que tout était... difficile à rattraper. Il proposa de partir, de fuir une nouvelle fois, super comportement en somme mais Minnie semblait plutôt opposée à ça. « Non ! Ne pars pas. Ne dis pas de bêtises. » alors il se tut... visiblement, elle ne voulait pas qu'il parte, quelque part, il savait que s'il voulait mettre les choses au clair, il devait rester. Minnie se mit à parler de façon nerveuse, ça lui ressemblait si peu... « Tu me déranges jamais tu le sais bien... Au contraire je pense que tu m'as sauvé, j'étais prête à tomber dans un sommeil profond. Tu... Tu m'as manqué aussi. Je suis désolée de pas avoir appelé plus tôt, j'étais... » sa phrase resta alors en suspend. Quelle excuse avaient-ils l'un et l'autre pour s'être si volontairement évité ? Kovu avait fait plein de choses pour occuper le temps qu'il prenait d'habitude pour caser Minnie dans son emploie du temps. C'était tellement lâche et si loin d'être lui... mais il avait préféré prendre un peu d'espace pour réfléchir à tout ça... pour... réfléchir à ce qu'il voulait. « J'étais perdue je crois. Je... le suis encore. » Kovu releva les yeux vers elle pour voir à quel point elle semblait fragile à cet instant, comme si elle était sur le point de craquer. Le jamaïcain rompit la distance qu'il y avait entre eux pour lui caresser la joue du plat de la main, il voulait chasser la peine qu'il venait de lui infliger, quelle genre de questions avait-elle pu se poser, elle qui était si innocente sur tout ça... ? Son cœur lui donnait l'impression de battre plus fort dans sa cage thoracique, il protestait, il semblait faire écho au mal que ressentait Minnie. Dire qu'il était coupable de ça... « Est ce que... j'ai fait quelque chose de mal ? Si c'est le cas je m'en excuse, je voulais pas. Je pensais... je sais pas. Excuse-moi. » Kovu secoua vivement la tête avant de prendre le visage de Minnie entre son pouce et son index pour l'obliger à le regarder, il sentait que cette proximité lui rappelait beaucoup trop de souvenirs, mais il les chassa, avant... quoique ce soit, il devait lui remonter le morale et la rassurer du mieux qu'il pouvait. C'était le bonheur de Minnie qui comptait avant tout le reste ! « Minnie, écoute-moi, tu n'as rien fait de mal ! La seule chose mal de cette soirée, c'était certainement pas ces baisers tu m'entends ? C'était... magique Minnie. Gosh, tes lèvres, ta douceur... j'avais jamais ressenti ça avant, comme si mon cœur était enfin en paix, comme si toute ma vie j'avais juste attendu le moment de t'appartenir... » finit-il par avouer avant de déglutir, il savait qu'il mettait son cœur à nu, il savait qu'il n'avait jamais été dans une position si fragile, mais c'était Minnie, il pouvait bien le faire pour elle, elle venait de lui ouvrir son cœur, le minimum était qu'il fasse pareil à son tour ! « Le mal est venu de moi Minnie, je... j'ai... » il rougit avant de se racler quelque peu la gorge. « Tu es très belle et... j'ai voulu plus... et ça m'a fait peur... et ça ne me paraissait pas juste de... tu sais... » tenta-t-il de façon très confuse... comment avouer à sa meilleure amie que sur un instant, l'idée de lui faire l'amour avait paru très tentante ? Il fallait qu'il s'éloigne de ce sujet dans tous les cas, il sentait que ça restait une pente très glissante pour lui. Il s'humecta alors du courage pour ce qu'il allait dire par la suite. « Jamais mes sentiments pour toi n'ont été aussi fort que cette nuit-là Minnie... et je pense... enfin, non, je sais que je... » il inspira, il l'avait dit des milliers de fois. Juste une fois de plus, ça ne devait pas le chambouler autant, non ? « Je t'aime Minnie » lâcha-t-il finalement dans un souffle. Il sentit alors son cœur s'alléger, il avait enfin dit ce qu'il avait sur le cœur et il se sentait mieux et soulager pour la première fois depuis très longtemps.

Elle avait peur que quelque chose se soit rompu entre eux et que plus rien ne soit pareil. Elle ne pourrait pas s'y résoudre, même pas l'imaginer. C'était comme si on lui disait que Timon et Pumba s'étaient séparés. Impensable. Elle avait perdu les mots, et stressait – chose assez rare pour le remarquer – de la réaction de Kovu. Elle était bel et bien Alice. Elle tombait dans un trou sans fin et tout ce qu'elle croisait en chemin n'avait ni queues ni têtes. Une seule constance : Kovu, elle ne voulait pas qu'il parte, pas après qu'il l'ait autant manqué. Ce dernier avait soudain attrapé son visage pour qu'elle le regarde et elle finit donc par lever les yeux vers lui, le regard tout de même hésitant. « Minnie, écoute-moi, tu n'as rien fait de mal ! La seule chose mal de cette soirée, c'était certainement pas ces baisers tu m'entends ? C'était... magique Minnie. Gosh, tes lèvres, ta douceur... j'avais jamais ressenti ça avant, comme si mon cœur était enfin en paix, comme si toute ma vie j'avais juste attendu le moment de t'appartenir... » Une vague de chaleur envahit la totalité de son corps, elle se sentit rougir et en même temps rassurée. Elle ne regrettait pas les baisers qu'ils avaient échangé non plus, au contraire, elle s'était surprise à en vouloir encore. Ce contact avec ses lèvres lui avaient manqué. Elle y avait repensé plusieurs fois et elle était sûre qu'ils n'avaient rien fait de mal. Quoi de plus innocent qu'un baiser ? Enfin ça dépendait de l'intensité de celui-ci, mais ne jouons pas sur les mots, c'était Minnie... « Le mal est venu de moi Minnie, je... j'ai... Tu es très belle et... j'ai voulu plus... et ça m'a fait peur... et ça ne me paraissait pas juste de... tu sais... » Comme s'il avait fait quelque chose de mal. Tout ce dont elle se rappelait c'était comment la soirée avait été magique – on ne le dira jamais assez – et elle n'avait juste pas compris pourquoi ça avait amené ce blanc dans leur relation. Enfin elle se doutait bien que les choses avaient changé et c'était ce qui faisait le plus peur. Minnie n'était pas habituée à ça et elle ne s'était surtout pas attendue à ressentir ce genre de choses pour Kovu. C'était différent mais loin d'être déplaisant. Bien au contraire. Elle l'avait toujours vu comme un frère mais finalement c'était plus que ça, ça avait toujours été plus que ça. « Jamais mes sentiments pour toi n'ont été aussi fort que cette nuit-là Minnie... et je pense... enfin, non, je sais que je... » Elle retint sa respiration, pendue à ses lèvres. « Je t'aime Minnie » Était-il possible qu'elle l'aime encore plus qu'avant ? Elle avait pourtant eu l'impression de tellement l'aimer déjà, mais là son cœur semblait avoir triplé de volume. Même plus encore. Elle ne put s'empêcher de sourire tant elle était heureuse, prenant son temps avant de répondre. « Tu n'as rien fait de mal Kovu. Rien du tout. C'était parfait... Vraiment parfait. Je ressens la même chose et j'ai l'impression d'avoir mille papillons dans mon ventre. » Elle parlait avec plus de conviction, plus sûre d'elle après ce qu'avait avoué Kovu. Puis toujours aussi souriante, elle ajouta à son tour : « Je t'aime aussi Kovu. » Puis avec détermination, elle combla l'espace entre leurs visages et déposa ses lèvres sur les siennes. Il était possible qu'elle aimait de cette manière là désormais, ou peut-être avait-ce toujours été le cas, mais jamais elle n'avait osé y penser avant cette fameuse soirée ?

Spoiler:

Kovu savait qu'il devait dire les choses simplement et clairement, parce que c'était Minnie et que ça ne servait à rien de partir dans les choses compliquées avec elle. ça ne servait non plus à rien de lui mentir, il ne voulait plus être son grand frère, il voulait... pouvoir encore avoir la permission de l'embrasser comme la dernière fois, il savait qu'ils allaient devoir revoir les fondements de leur relation... mais ils se connaissaient tellement que ça ne pouvait qu'être facile. Quand finalement, il avoua tout, il vit Minnie rougir. Minnie rougir pour de vrai, elle semblait gênée, et la voir ainsi était surprenant mais tellement adorable, d'habitude, Minnie était toujours... à faire ce qu'elle voulait, sans jamais se soucier de rien, donc la voir timide pour quelque chose rendait la brune vraiment très cute. Sur le moment, il eut envie de l'embrasser mais il se retint, il avait encore d'autres choses à ajouter avant. Dire à Minnie qu'il l'avait désiré fut très difficile pour lui, mais elle ne le comprit pas, il le vit dans son regard, il était tellement peu clair et confus qu'il était certain qu'elle ne capterait pas, c'était tant mieux sans doute, il n'avait pas envie de tomber trop vite là-dedans... c'était et ça restait Minnie après tout, elle était si pure et innocente qu'elle ne devait même pas bien comprendre le désir et tout ce que cela engendrait dans le corps d'une personne.

Finalement, le jamaïcain finit par lui révèler ce qu'il avait découvert ces derniers jours : il l'aimait elle. Ce n'était pas facile à admettre après tant d'années d'amitié, mais c'était bien là, présent dans son coeur, dans sa chaire. Le fait de l'embrasser avait juste ouvert une nouvelle porte dans son coeur et il avait fini par accepter que Minnie était celle qui trônait sur cet organe. Elle était l'être qu'il chérissait le plus au monde, elle était celle pour qui il avait toujours eu des sentiments... différents. La seule à qui il s'était ouvert complètement et avec qui il s'était autorisé à rêvé, elle était la seule avec qui il arrivait à voir un avenir moins terne et sombre, elle était son ange. Cela dit, tous ces changements devaient être accepté par Minnie avant tout, ça ne servait à rien de faire des plans sur la comète si Minnie n'était pas partante pour vivre cette nouvelle aventure avec lui. Lui avait fait ce qu'il devait, il avait finalement réussi à ouvrir son coeur et à prendre son courage à deux mains pour le faire. « Tu n'as rien fait de mal Kovu. Rien du tout. C'était parfait... Vraiment parfait. Je ressens la même chose et j'ai l'impression d'avoir mille papillons dans mon ventre. » Kovu eut un sourire sur les lèvres en l'entendant dire ça. « Oh, c'est pratique, ils pourront jouer avec les mille papillons que j'ai moi-même dans le ventre » souffla-t-il du bout des lèvres. Cela dit, les révélations de Minnie n'était pas terminée et elle finit par lui avouer la seule chose qui comptait après tout. « Je t'aime aussi Kovu. » le jeune homme se sentit rayonner à cet aveu et il vit alors la brune combler l'espace pour l'embrasser. Il sourit contre les lèvres de la jeune femme avant de répondre avec enthousiasme. Il avait le sentiment que les "mille papillons" de son ventre allait exploser. Il serra la jeune femme dans ses bras et il goûta avec plaisir à ses lèvres, il n'y avait plus d'hésitation, plus de pensées parasite, il l'aimait et elle l'aimait également. Et c'était tout ce qui comptait au final. Quand ils se séparèrent, Kovu resta proche d'elle, il n'avait plus envie de s'éloigner d'elle, plus pendant un temps en tout cas, cette distance de ces dernières semaines avaient été très pénible. Il déposa son front sur celui de Minnie et il sourit en la voyant si proche, en voyant ses joues légèrement rougies et ses lèvres gonflées. « Donc, il me reste une chose à te demander : tu veux être ma petite-amie ? » Kovu voulait mettre les choses au claire, ça ne servait à rien de tourner autour du pot, de plus, il se doutait que s'il disait les choses clairement, Minnie les comprendrait plus facilement, ce n'était pas comme s'il l'avait déjà vu avec un garçon avant, il prévoyait déjà d'être très patient avec elle, en fait, c'était heureux que ce soit lui son premier petit-ami, il savait d'avance qu'il allait devoir faire preuve de patience.

Son absence avait été trop longue. Ça avait été une des plus longues périodes où ils ne s'étaient pas vus ou adressés la parole depuis qu'ils se connaissaient. Et elle espérait que ça n'arriverait plus jamais. C'était trop pénible d'être loin de lui. Son sourire lui manquait, lui faire des câlins lui manquait, son Kovu lui manquait. Mais il était là. Les choses avaient changé et ce n'était pas pour déplaire à la jeune fille. Elle avait été si incertaine pendant un moment que savoir enfin, pouvoir lui dire de vive voix, lui avait enlevé un poids. « Oh, c'est pratique, ils pourront jouer avec les mille papillons que j'ai moi-même dans le ventre » Elle n'avait jamais vraiment compris cette expression jusqu'à aujourd'hui. Elle s'était toujours demandée comment diable les gens avalaient autant de papillons, et après comment pouvaient-ils bien survivre au voyage ? Mais là, tout prenait sens. Au contact de ses lèvres, elle se sentait libérée, légère, prête à s'envoler. Tout était possible. Tout était à sa place. Aussi proche de lui, elle se sentait rayonnée, pas comme Edward Cullen, mais comme le soleil. Elle n'arriverait sûrement pas à perdre son sourire avant plusieurs jours. Peut-être même qu'elle le garderait toute sa vie. Elle deviendrait la dame au sourire éternel et tout le monde viendrait la prendre en photo. Elle aurait sûrement mal au sourire au bout d'un moment mais tout l'amour qu'elle ressentait surpassait tous ses autres sentiments.
« Donc, il me reste une chose à te demander : tu veux être ma petite-amie ? » C'était étrange d'entendre cette question venant de Kovu. Elle ne se serait jamais attendue à ça avant, mais maintenant rien ne la rendait plus heureuse. « Oui je veux. répondit-elle tout naturellement, glissant ses bras autour de lui pour le serrer contre elle davantage. » Il avait toujours été à elle d'une certaine manière. Le rare à entrer dans sa bulle, la comprendre vraiment... C'était nouveau mais ça ne lui faisait pas peur. Elle avait confiance en Kovu et elle l'aimait. Elle n'avait donc aucune raison de s'inquiéter et l'inconnu ne lui avait jamais fait peur jusque là. Sauf si on parlait de monstres et autres horreur du genre, mais ça c'était un autre problème. Kovu n'était pas à ce jour un vampire, un zombie, ou un vampire-zombie (ça devait bien exister aussi). Inutile donc de s'inquiéter. « J'ai envie de le crier partout. s'exclama-t-elle gaiement. Ou d'écrire une chanson. Tu ferais la chorégraphie bien sûr. » Elle n'avait pas une voix extraordinaire mais pas horrible non plus, elle pourrait s'occuper du chant. Et des costumes bien sûr. « Minnie aime Kovu. Kovu aime Minnie. commença-t-elle à chantonner. » C'était très original comme paroles, elle avait cherché pendant au moins deux secondes et demi pour trouver ça. Mais c'est ce qui plaisait généralement chez elle, sa spontanéité et son naturel. Elle imaginait un clip avec plein de couleurs – parce qu'il était évident que s'ils écrivaient une chanson, elle aurait du succès. Puis ainsi tout le monde saurait qu'elle aimait Kovu, pour de vrai, tout entier, sans compter, et de tout son cœur.

Kovu aimait profondément Minnie, il en était désormais certain, il suffisait de la voir sourire, de la caresser pour qu'il réalise la tendresse qu'il avait pour elle. Il l'avait toujours aimée. Mais il avait toujours pensé que c'était un amour... amical quelque part, mais il réalisait désormais que non, qu'il l'avait toujours aimer d'amour, qu'il avait juste eu trop peur avant ou qu'il n'avait juste pas su faire le transfert entre amitié et amour en grandissant, ils avaient toujours été proche, il n'avait juste pas su sentir l'évolution, il était le nez dedans en même temps, il était parfois plus difficile de se rendre compte de changements quand on était dans la relation. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui il n'avait plus peur, l'instant où ses lèvres s'étaient déposées sur celles de Minnie, il avait su que c'était sa place, que c'était Minnie qu'il devait protéger et chérir, c'était juste une évidence, Minnie était son évidence. C'est pour ça qu'il lui demanda d'être sa petite-amie, c'était juste... la seule chose à faire non ? Mettre les choses au clair, accepter ses sentiments et avancer avec elle à ses côtés. Enfin, si elle acceptait... ça le rendait un peu nerveux d'attendre... enfin, il savait que Minnie tenait à lui, là n'était pas la question... mais est-ce qu'elle serait capable de l'aimer pour de vrai ? « Oui je veux. » finit-elle par répondre avant de le serrer dans ses bras. Un peu pris au dépourvu, Kovu cligna des yeux, puis réalisant la chaleur de Minnie contre lui, il se mit à sourire avant de lui rendre son étreinte et de l'embrasser sur le front, il se sentait tellement euphorique en cet instant ! Il releva le visage de la brune avant de l'embrasser délicatement. C'était sa petite-amie, Minnie était sa petite-amie et il pouvait l'embrasser autant qu'il voulait, il pouvait se perdre contre ses lèvres parce qu'il l'aimait tout simplement !

« J'ai envie de le crier partout. Ou d'écrire une chanson. Tu ferais la chorégraphie bien sûr. » il opina aussi tôt de la tête, il avait appris à ne jamais dire non à Minnie de toute façon, après tout, c'était en participant aux délires de Minnie qu'on s'amusait le plus. « Minnie aime Kovu. Kovu aime Minnie. » chantonna-t-elle alors après quelques secondes. Kovu eut un petit sourire en coin, il voulait bien faire la chorégraphie mais pas tout seul, il fit une révérence pompeuse avant de tendre la main vers Minnie. Une fois qu'il sentit la main de Minnie serrer la sienne, il resserra sa prise avant de la faire doucement tourner. « Entre eux c'est pour la vie » continua-t-il de chantonner sur le même air que la brune. C'était un peu étrange de danser sans musique, mais pas vraiment surprenant, avec Minnie, Kovu avait appris à faire les choses de façon... un peu décalé. Il posa alors une de ses mains sur la hanche de la brune avant de l'embrasser doucement dans le cou. « Il faudra remercier Chandler tu sais, c'est elle qui m'a convaincue de venir te voir... » avoua-t-il simplement du bout des lèvres. « Enfin, j'aurais fini par revenir à toi, ma vie sans toi est tellement ennuyante tu sais ? » finit-il par lâcher. « J'avais l'impression que tous les jours se ressemblaient... au final, c'était juste un peu triste » soupira-t-il avant de caresser le dos de Minnie du revers de main.

Avec naturel, Kovu s'était emparé de la main de Minnie pour l'entraîner dans une danse improvisée. Pas de musique mais c'était clairement surfait de danser avec de la musique. Danser sans fond sonore c'était trop swag. « Entre eux c'est pour la vie » Elle était heureuse, encore plus que d'habitude. Ils allaient s'envoler comme Aurore et Philippe dans la Belle au bois dormants, et ses marraines bonnes fées s'amuseraient à changer la couleur de sa robe. Ou peut-être pas. Elle n'était pas en robe en plus. Bref. « Toi et moi sommes pareil, tout comme la terre et le ciel. continua-t-elle, changeant le ton pour chanter la chanson du Roi Lion. » C'était un peu du plagiat mais elle ne comptait pas vraiment sortir de chanson. Alors osef.
« Il faudra remercier Chandler tu sais, c'est elle qui m'a convaincue de venir te voir... » Minnie sourit en pensant à leur amie. « Je lui achèterais du chocolat... et des bonbons pour la remercier... » Peut-être qu'elle pourrait lui construire un temple. Ou bien elle mettrait sa photo en grand sur times square. Ça lui ferait plaisir non ? Elle pourrait tourner une pub où elle clamerait que c'était la meilleure amie de tout l'univers. Elle ne la remercierait peut-être jamais assez. « On pourra louer un avion pour qu'il écrive dans le ciel "Chandler est la meilleure." » Elle faisait rarement les choses à moitié. Si elle avait été riche, elle aurait sûrement fait toutes sortes de choses les plus loufoques que les autres. Elle devrait gagner au loto. Et elle dilapiderait sûrement tout en pas longtemps. Elle aurait en plus tendance à en donner à tout le monde. Kovu le premier. Puis aux inconnus qui font la manche dans la rue. Tout le monde. Ce n'était donc peut-être pas une bonne idée de lui donner de l'argent... « Enfin, j'aurais fini par revenir à toi, ma vie sans toi est tellement ennuyante tu sais ? » Minnie ne pouvait pas dire que sa vie était ennuyante. Elle trouvait toujours le moyen de l'éclairer, et d'éclairer celles des autres par la même occasion. Mais clairement, sans Kovu, ce n'était pas la même chose. C'était comme un gâteau au chocolat sans chocolat. Il manquait quelque chose pour que l'ensemble marche – logique quand tu nous tiens... Il lui avait bien trop manqué « J'avais l'impression que tous les jours se ressemblaient... au final, c'était juste un peu triste » Elle déposa un bisou sur sa joue. Qu'il lui dise ça, ça lui faisait tout chaud au cœur. « Juste un peu triste ? C'était la fin du monde tu veux dire ! Un peu plus et elle aurait pu croire que c'était l'apocalypse. Elle était bien connue pour ne jamais exagérer mais c'était ça d'être loin de Kovu. Pas amusant du tout, et beaucoup, beaucoup trop triste. Plus jamais on se quitte aussi longtemps. Promis ? » Du moins plus aussi longtemps sans se parler. Il avait le droit de partir tant qu'il donnait des nouvelles – enfin pas trop longtemps non plus. Elle aimait trop le prendre dans ses bras et ça lui manquait dès qu'il s'éloignait.

Ils chantaient et dansaient. C'était une journée tout à fait normal pour eux donc. Enfin, Minnie réussit à trouver une suite à leur chanson improvisée tout en chantant l'air du chant. Kovu sourit aussi tôt en reconnaissant l'air du Roi Lion, c'était son dessin-animé préféré, et ça n'avait rien à voir avec le fait qu'il ait tiré son surnom du Roi Lion II. Enfin, juste un peu. « Toi et moi sommes pareil, tout comme la terre et le ciel. » le jamaïcain eut un petit sourire en coin, la terre et le ciel n'était pas vraiment... pareil. Il passa sa main dans les cheveux de Minnie avant de l'attirer à lui, dans un réflexe, il l'embrassa de façon protectrice sur le front avant de se rappeler qu'il n'était plus le grand frère. Il releva alors le visage de Minnie quelques secondes avec son pouce et son index et il se pencha pour l'embrasser quelques secondes sur la bouche. Ce n'était pas un rêve tout ça hein ? Il l'espérait sincèrement de tout son coeur ! Et surtout, il n'avait aucune envie de se réveiller. Lorsqu'il s'éloigna des lèvres de Minnie, ses yeux brillaient et il ressentait du plus profond de son être un réel apaisement. C'était... agréable. « Tu sais mon ange, le ciel et la terre ne sont pas vraiment semblable » commenta-t-il dans un premier temps. « Cela dit, ils se complètent parfaitement ! » finit-il par décréter avec enthousiasme. « Un peu comme le yin et le yang quelque part, ils ne se ressemblent pas mais sont indissociables, on peut être ça nous deux ! Enfin, si tu veux ? » dit-il tout en fronçant les sourcils en même temps.

Kovu parla alors du rôle important que Chandler avait joué dans leurs retrouvailles, ils lui en devaient bien une ! L'un comme l'autre, sans elle, il n'aurait pas eu le courage de revenir si rapidement auprès de Minnie, il le savait, mais sa meilleure amie avait su lui faire comprendre qu'il avait réellement besoin de Minnie dans sa vie et qu'en plus, il se devait d'au moins essayer... et il ne le regrettait plus du tout ! Loin de là. « Je lui achèterais du chocolat... et des bonbons pour la remercier... On pourra louer un avion pour qu'il écrive dans le ciel "Chandler est la meilleure." » Kovu était perplexe. Les idées de Minnie était toujours abracadabrante, c'est pour ça qu'en général, il fallait la diriger vers des choses plus réalisable et... moins chère. « Oui on pourrait... » commença-t-il alors avec un sourire tendre pour Minnie. « Mais imagine si elle ne regarde pas le ciel ce jour-là ? On pourrait faire une grande banderole qu'on accroche en face de chez elle dans le pire des cas ! » une bombe, un grand drap blanc, une entrée par effraction dans le bâtiment d'en face et hop, l'affaire était jouée, c'était dans les cordes de Kovu, il était sûr que Minnie allait le suivre, elle verrait ça comme une sorte d'entrainement de super ninja ou quelque chose du genre, il en aurait mis sa main à couper !

Le jeune noir lui avoua alors ensuite à quel point elle lui avait manqué, à quel point son absence avait rendu ses journées très monotone, à quel point tout ça... était très triste. Avant son absence, il n'avait jamais réalisée à quel point Minnie faisait partie intégrante de sa vie. Elle était là depuis des années, il l'avait toujours eue à ses côtés, du coup... c'était inexplicable, mais il avait fait preuve d'arrogance en imaginant qu'elle serait toujours là, que sa place était d'être auprès de lui... sauf qu'en fait non... en réalité, elle pouvait partir, elle pouvait disparaître... et c'était ça qui lui avait fait réaliser à quel point il l'aimait de tout son être, qu'il l'aimait plus qu'une simple amitié. Il ne savait même pas dire quand ce stade avait été dépassé à vrai dire. Depuis quand est-ce qu'il aimait Minnie de cette façon ? Toujours quelque part, il l'avait toujours aimé de façon différente, de façon plus profonde, c'était juste un fait. Elle l'embrassa délicatement sur la joue. « Juste un peu triste ? C'était la fin du monde tu veux dire ! Pas amusant du tout, et beaucoup, beaucoup trop triste. Plus jamais on se quitte aussi longtemps. Promis ? » Kovu lui embrassa la joue la joue à son tour. « Plus jamais d'accord. On sera toujours ensemble alors ? Quoiqu'il arrive ? » il l'aimait, c'était certain, mais il savait aussi... qu'être avec lui pouvait être compliqué... il savait que lui ne pourrait jamais trouver mieux qu'une fille comme Minnie mais elle, elle avait tant de possibilité si elle le voulait... mieux que lui, un simple voleur de voiture qui pouvait à tout moment finir en prison. Mais dans tous les cas... il avait besoin de sa Minnie dans sa vie. Il avait besoin de sa folie, ses sourires, il avait besoin de sa meilleure amie plus que tout au monde.

« Tu sais mon ange, le ciel et la terre ne sont pas vraiment semblable » Ce n'était pas elle qui avait écrit les paroles. Même si elle trouvait qu'ils se ressemblaient plutôt pas mal. Dans sa tête l'un se contentait d'être bleu, l'autre vert, et les deux formaient le paysage. On y ajoutait un arc-en-ciel et c'était parfait. « Cela dit, ils se complètent parfaitement ! Un peu comme le yin et le yang quelque part, ils ne se ressemblent pas mais sont indissociables, on peut être ça nous deux ! Enfin, si tu veux ? » Son visage s'illumina, si c'était possible qu'il le soit encore plus. « D'accord, je serais le Yang, tu seras le Yin. Ça représentera ton côté un peu féminin. » Elle fit un petit sourire innocent. Elle n'avait pas dit ça en rapport avec les couleurs seulement mais elle était persuadée que chaque homme avait sa part de féminité. De même pour les femmes. Enfin Minnie n'avait strictement rien de virile.
Kovu lui avait ensuite parlé de l'importance qu'avait joué Chandler dans leur trouvaille et comme d'habitude il prit soin de revoir ses fantaisies à la baisse. « Oui on pourrait... Mais imagine si elle ne regarde pas le ciel ce jour-là ? On pourrait faire une grande banderole qu'on accroche en face de chez elle dans le pire des cas ! » Il avait pas tort... Il pensait vraiment à tout. Ils auraient dépensé une fortune – qu'ils n'avaient pas de toute manière – et cela pour rien. « Quelle bonne idée ! Elle s'imaginait déjà en train d'acheter la peinture et tout ce qu'il faudrait pour la faire. Elle ferait des jolis dessins dessus. Tu m'étonnes, parfois tu es un vrai génie. Serais-tu né dans une lampe ? » Elle l'imaginait être apparu dans une lampe comme dans Aladdin. Quelqu'un l'avait ensuite libéré et il n'exauçait plus de souhait. A part ceux de Minnie de toute évidence. Elle avait souhaité être avec lui et c'était le cas.
Parce qu'être loin de lui trop longtemps c'était trop dur. Elle n'avait plus envie que ça arrive. Jamais. « Plus jamais d'accord. On sera toujours ensemble alors ? Quoiqu'il arrive ? » demanda-t-il après lui avoir embrassé la joue à son tour. « Quoiqu'il arrive. Répondit-elle aussitôt. Jusqu'à la fin du monde... Qui sera peut-être en décembre. S'il faut on aura pas de Noël. » C'était une des fêtes préférées de la jeune fille et l'idée qu'il n'y en aurait peut-être pas cette année était juste épouvantable. Au pire, elle serait capable de le fêter avant pour être sûr. Après tout elle n'était pas religieuse donc elle pouvait bien le fêter quand elle le voulait. Il se pouvait aussi qu'il n'y ait pas la fin du monde le 21 décembre prochain, mais avec son imagination, et surtout sa crédulité, Minnie faisait partie de ces gens qui croyaient tout ce qu'on lui racontait. Elle n'avait même pas peur de la fin, seulement de ne pas fêter Noël. Elle avait ses priorités. « Tu crois qu'on devra le fêter avant pour être sûr de le fêter ? » Il y aurait son anniversaire avant mais ça, ce n'était pas la peine de le fêter. Elle aurait huit ans pour toujours et ce n'était pas les années qui passent qui allaient lui dire le contraire. Pourquoi ne serait-elle pas un Peter Pan version fille ? Une Wendy, mais qui ne quitterait jamais le pays imaginaire.

« D'accord, je serais le Yang, tu seras le Yin. Ça représentera ton côté un peu féminin. » Kovu cligna des yeux légèrement pris au dépourvu. Quel côté féminin ? Depuis quand il avait un côté féminin ? Il pâlit soudainement, est-ce que d'autres personnes que Minnie pensait ça ? Il refusait ! C'était un mec viril, pas... enfin... non, non, non, non, il secoua la tête de gauche à droite très rapidement, il refusait. « Je n'ai pas de côté féminin ? » peut-être que sa phrase aurait eu plus d'impact s'il n'avait pas fini par la poser comme une question. Après, il s'agissait de Minnie... Minnie était parfois un peu différente de la moyenne, ce n'était peut-être rien après tout... du moins, il l'espérait.

Quoiqu'il en soit, ils finirent par parler du rôle majeur qu'avait joué Chandler dans leur histoire, et si Minnie imagina tout de suite un scénario improbable, Kovu misa sur du concret et du réalisable. « Quelle bonne idée ! Tu m'étonnes, parfois tu es un vrai génie. Serais-tu né dans une lampe ? » il se pencha légèrement en avant pour lui chuchoter dans l'oreille. « Oui mais c'est un secret, je te le dis juste parce que tu es ma petite-amie mais tu dois garder ça pour toi ! » exigea alors Kovu en prenant un air sérieux, limite solennel. Puis il prit un air arrogant. « Tu sais, Aladdin et Abu sont mes potes en vrai » se vanta-t-il avec une certaine arrogance dans la voix. Évidemment, c'était très faux, mais c'était plus fort que lui, quand il mentait il devait le faire jusqu'au bout. Après si Minnie lui demandait pour les rencontrer... un type un peu bronzé avec un singe sur l'épaule ne devait pas être introuvable. Au pire, il pouvait toujours payé un acteur de secondes zones si ça pouvait faire plaisir à Minnie.

Ils se promirent ensuite de ne plus jamais se séparer aussi longtemps, c'était juste... trop dur de vivre sans Minnie dans sa vie. Elle était sa meilleure amie, il ne pouvait pas la remplacer et il ne pouvait pas combler la place qu'elle prenait dans son coeur, c'était juste impossible ! « Quoiqu'il arrive. Jusqu'à la fin du monde... Qui sera peut-être en décembre. S'il faut on aura pas de Noël. » la brune semblait triste à cette idée. Il comprenait, quelque part, Minnie restait une petite fille qui avait besoin de croire en la magie... mais aussi aux choses qu'on lui racontait... parfois, il se demandait comment elle faisait pour ne pas être rentrée dans une secte même par inadvertance... « Tu crois qu'on devra le fêter avant pour être sûr de le fêter ? » il eut un petit sourire avant de l'embrasser légèrement sur les lèvres. C'était quand même un peu étrange, mais loin d'être désagréable. « Oui on devrait faire ça, et décorer le sapin, et rester éveillée toute la nuit dans un coin pour voir le père Noël sortir de la cheminée aussi » enfin, ça ne risquait pas de se produire puisqu'il ferait Noël avant Noël, mais bon, ça pouvait être amusant comme soirée. Kovu réalisait qu'il avait vraiment vraiment vraiment très envie de passer la fête en compagnie de Minnie. « On pourra se goinfrer de chocolat » finit-il par dire les yeux brillant à cette évocation. Kovu adorait le chocolat. Puis il fronça un instant les sourcils... « Je m'occupe du repas de Pas-vraiment-Noël et toi tu fais les décorations ? » il valait mieux être prudent... vigilance constance. Se taper une indigestion avant les fêtes n'étaient vraiment pas agréable. Et au souvenir de la dernière fois que Minnie avait été dans une cuisine... il n'avait vraiment pas envie de tenter le diable...

Kovu sembla perturbé par sa remarque sur sa féminité. Minnie hocha la tête légèrement sur le côté, observant les émotions qui passaient sur le visage de celui qu'elle pouvait maintenant appeler son petit ami. « Je n'ai pas de côté féminin ? » Elle éclata de rire avant de passer une main sur sa joue mal rasée avec affection. « Permettez moi de vous détromper mon cher. Elle se recula, porta une main sous son menton et se mit à faire des allers-retours, adoptant un accent comme si elle faisait un discours scientifique. Voyez-vous vous êtes danseur, et vos charmantes petites tresses peuvent montrer votre part de féminité, comme chaque homme à en lui. Vous connaissez également trop bien les disney pour un garçon. Bon certes ça c'était plus la faute de Minnie qu'autre chose mais soit, elle continua son monologue. Je vous déclare donc homme-femme. Enfin votre part féminine est certes beaucoup plus petite que l'autre mais c'est suffisant. » Elle fit une petite révérence pour marquer la fin de son discours et reprit son sourire si innocent, glissant ses mains derrière le dos comme une petite fille.
Minnie s'était étonnée des prouesses intellectuelles de Kovu. Elle avait donc tout naturellement demandé s'il n'était pas né dans une lampe. Il était connu que toute personne hautement intelligente naissait dans des lampes. Les clowns naissaient avec des nez rouges. Et les sorciers une baguette magique à la main. « Oui mais c'est un secret, je te le dis juste parce que tu es ma petite-amie mais tu dois garder ça pour toi ! » Elle leva la main comme pour prêter serment. « Promis, juré, craché. Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. » Elle n'allait pas actuellement craché sur le sol de sa loge mais le cœur y était. « Tu sais, Aladdin et Abu sont mes potes en vrai » Elle haussa des sourcils étonnés devant cette révélation. « Oh vraiment ? Je croyais qu'ils habitaient à Agrabah ? Tu y es déjà allé ? » On ne trompait pas Minnie aussi facilement.
Enfin si quand même. Étant donné qu'elle croyait à peu près tout ce qu'on lui racontait, assez naïve pour penser que les gens ne mentaient jamais. Elle demanda à Kovu s'ils seraient obligés de fêter Noël avant, à cause de la peut-être fin du monde. « Oui on devrait faire ça, et décorer le sapin, et rester éveillée toute la nuit dans un coin pour voir le père Noël sortir de la cheminée aussi » Elle agrippa un de ses mains pour la serrer contre elle, soudain toute excitée à cette idée. Elle aurait été capable de le fêter tout de suite. « Oh oui faisons ça ! Enfin... Je sais pas toi mais moi, je n'ai pas de cheminée... » Elle savait bien que le Père Noël n'existait pas – avec le nombre de nuits de Noël qu'elle avait passé à l'attendre étant petite, elle avait finis par comprendre. Mais elle avait toujours eu cet espoir que peut-être il existait bel et bien et qu'il était vraiment doué dans le camouflage. Peut-être était-il aussi un espion ? « On pourra se goinfrer de chocolat » C'était une évidence. « Et de bonbons ! Ajouta-t-elle bien que cela aussi c'était évident. » « Je m'occupe du repas de Pas-vraiment-Noël et toi tu fais les décorations ? » Elle échappa un rire. Quoiqu'en repensant à son état de la dernière fois, ce n'était pas vraiment drôle. Elle s'en voulait encore de l'avoir accidentellement blessé. De ce fait, elle préférait ne plus approcher de cuisines avant encore un moment, beaucoup trop dangereux et hostile à la présence de Minnie. « Marché conclu. » Elle avait envie de le faire toute de suite. Elle réfléchit quelques instants, l'air soudain concerné, puis s'approcha de Kovu, tenant toujours sa main contre elle. Elle leva les yeux vers lui et demanda : « Dis tu crois qu'on pourra faire ça dans pas longtemps ? Ça fait loin Noël encore... Et puis on sait jamais l'apocalypse pourrait décider d'être en avance... » Ça au moins c'était des arguments chocs. Comment ne pas céder ?

Kovu n'aimait vraiment pas l'idée qu'on lui dise qu'il était efféminé. Surtout quand c'était Minnie qui lui sortait cette remarque un peu sortie de nul part. Il n'était pas comme ça n'est-ce pas ? Il se sentait réellement perplexe ! Évidemment, Minnie voulait prouver son point de vue et lui sortit une explication minniesque « Permettez moi de vous détromper mon cher. Voyez-vous vous êtes danseur, et vos charmantes petites tresses peuvent montrer votre part de féminité, comme chaque homme à en lui. Vous connaissez également trop bien les disney pour un garçon. Je vous déclare donc homme-femme. Enfin votre part féminine est certes beaucoup plus petite que l'autre mais c'est suffisant. » Kovu croisa les bras et la regarda tout en lui lançant un regard un biais. Il ne savait pas s'il devait se sentir vexé ou exploser de rire. « Protestation votre honneur ! » déclara alors le jamaïcain en se raclant la gorge, il se mit à marcher adoptant les manières de Minnie, il remit une cravate imaginaire avant de se mettre à plaider sa cause. « Certes, je suis un danseur, mais un danseur de hip-hop, une danse plus masculine que féminine. Ensuite, ma connaissance des Disney remontent à mon enfance, tous les enfants peuvent aimer les Disney, c'est la B.A-BA. Et enfin, ce ne sont pas des tresses, c'est mes cheveux naturels ! » finit-il par dire en se passant la main dans les cheveux. Bon, ça c'était faux. Mais c'était très connu que les avocats étaient des menteurs nés.

Tout naturellement, ils parlèrent alors des génies. Le genre de chose tout à fait normal pour eux. Kovu lui avoua en être un et il fit promettre Minnie de ne pas vendre sa couverture. « Promis, juré, craché. Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. » mais Kovu resta un peu sceptique, elle n'avait pas vraiment craché donc bon. Il parla alors de ses potes Ali et Abu. « Oh vraiment ? Je croyais qu'ils habitaient à Agrabah ? Tu y es déjà allé ? » Kovu fronça les sourcils, depuis quand Minnie se montrait un temps soit peu prudente ? Ce n'était même pas drôle ! « Minnie, lorsque j'étais un Génie, je pouvais aller où je voulais. Un claquement de doigt et paf, j'étais là où je voulais. » finit-il par avouer en toute simplicité.

Ils finirent par discuter de Noël, Minnie semblait craindre la fin du monde et elle voulait avancer son jour préféré de l'année histoire d'être sûre de bien passer ce jour tant attendu de l'année. Kovu approuva, ça pouvait être amusant de fêter Noël avant tous les autres. Puis c'était une occasion d'être ensemble tous les deux et Kovu ne pouvait vraiment pas la refuser. Minnie lui attrapa une de ses mains et Kovu sentit une chaleur agréable à l'endroit où Minnie le touchait, il l'observa alors avec tendresse « Oh oui faisons ça ! Enfin... Je sais pas toi mais moi, je n'ai pas de cheminée... » Kovu caressa la joue de Minnie avec sa main libre. « J'en ai une moi, on pourra faire ça chez moi avec les enfants si tu veux » finit par décréter Kovu, parce qu'il était certain que ses cadets n'allaient pas le lâcher s'il fêtait Noël plus tôt, ils voudraient à tous les coups des cadeaux plus tôt que prévu. Ils allaient se goinfrer de chocolat « Et de bonbons ! » ajouta-t-elle de façon évidente. Pas faux. Kovu proposa de faire le repas, il avait envie de faire quelque chose de bon, de prendre le temps de préparer un bon repas pour sa petite-amie. Il ne pensait pas que ça allait vraiment être la fin du monde, mais il aimait la simple idée que naturellement, elle avait réclamé sa compagnie. « Marché conclu. Dis tu crois qu'on pourra faire ça dans pas longtemps ? Ça fait loin Noël encore... Et puis on sait jamais l'apocalypse pourrait décider d'être en avance... » A sa tête, Kovu sut qu'il allait répondre à son caprice. « Tu veux faire ça quand alors ? » finit par demander le jeune homme.

Minnie avait lancé un genre de plaidoyer en affirmant que tout homme avait une partie femme. Et vice-versa d'ailleurs. Mais Kovu ne semblait de tout évidence pas d'accord. Elle le regarda se préparer pour défendre sa cause. « Protestation votre honneur ! Certes, je suis un danseur, mais un danseur de hip-hop, une danse plus masculine que féminine. Ensuite, ma connaissance des Disney remontent à mon enfance, tous les enfants peuvent aimer les Disney, c'est la B.A-BA. Et enfin, ce ne sont pas des tresses, c'est mes cheveux naturels ! » Il avait raison sur plusieurs points. Presque tout en fait. Elle porta une main sous menton tout en réfléchissant. Il avait menti uniquement sur ses cheveux. Elle n'avait encore jamais entendu de bébé naître avec des tresses. Peut-être que c'était le cas de Pocahontas. Mais elle ne l'avait pas encore rencontré pour lui demander. « Oh tu as raison... Je plaide coupable alors. Elle tendit ses deux mains vers lui comme s'il allait la menotter. Ne me donnez pas une peine trop lourde s'il vous plaît. » Elle baissa la tête avec culpabilité, même si à vrai dire, elle avait plutôt envie de rire. Elle releva d'ailleurs tout doucement la tête, un petit sourire malicieux sur le visage avant de dire à voix basse : « Enfin pour moi tu seras toujours ma petite Kovu. »
La conversation avait ensuite dérivée sur quelque chose d'un peu moins sérieux. Ou peut-être que si. Il avait affirmé être un génie. Ça elle le croyait. Mais il avait dit être ami avec Aladdin et Abu mais elle ne voyait pas comment c'était possible s'ils n'habitaient pas au même endroit... « Minnie, lorsque j'étais un Génie, je pouvais aller où je voulais. Un claquement de doigt et paf, j'étais là où je voulais. » Qu'est ce qu'elle pouvait être bête parfois. Évidemment ! « Mais oui c'est vrai ! S'exclama-t-elle aussitôt. C'est trop cool ! Faudra que tu m'amènes un jour ! » Elle avait bien envie de visiter le palais, de jouer avec Abu ou de rencontrer Rajah. Mais le mieux rester de voler sur le Tapis. Ça c'était le plus cool du cool.
Et comme ils changeaient de conversation comme de chemises, ils en arrivèrent tout naturellement à parler de Noël. En parler lui avait donner envie de le fêter tout de suite et elle demanda alors à Kovu s'il serait possible qu'ils le fassent bientôt. « Tu veux faire ça quand alors ? » Elle fronça le nez et les sourcils. Elle aurait bien dit tout de suite mais d'un point de vue technique ce n'était pas vraiment possible. « La semaine prochaine. Ou celle d'après. Mais pas plus tard. » Sa patience – quand elle en avait – avait ses limites. Elle serra un peu plus fort sa main qu'elle tenait toujours entre les siennes et l'approcha de sa bouche pour y déposer un bisou dessus. « On aura qu'à faire les courses dès que t'es libre. » Elle, elle était quand elle voulait. Enfin sauf quand elle avait des représentations à faire. Il allait falloir qu'elle réfléchisse à un cadeau pour Kovu et ça, ça risquait de pas être évident.

Minnie et Kovu étaient très doués pour s'inventer des situations un peu étrange, ils arrivaient toujours à s'envoler dans leur monde où ils pouvaient être des enfants puis des avocats, comme ici en somme. Enfin, Minnie était plus le juge et lui l'avocat, ça lui allait, pour une fois qu'il pouvait exercer ce métier, c'est pas comme si c'était réellement dans ses cordes aussi non. « Oh tu as raison... Je plaide coupable alors. Ne me donnez pas une peine trop lourde s'il vous plaît. » Kovu prit pitié de son apparence mais il n'aurait vraiment pas dû ! « Enfin pour moi tu seras toujours ma petite Kovu. » gosh, c'était un petit monstre quand elle voulait, il roula des yeux et pinça le nez de Minnie, elle le méritait. Kovu attrapa ensuite ses mains tendues avant de les relever jusqu'à son visage pour les embrasser légèrement. Il se rapprocha alors de Minnie et l'embrassa délicatement sur les lèvres, juste quelques secondes parce que c'était nouveau pour eux et qu'il ne voulait pas trop l'effrayer. Il déposa alors ses lèvres sur le front de Minnie et il écarta une de ses mèches de cheveux avec un sourire attendri inscrit dans le visage. « Comme peine, vous devrez juste m'aimer très très fort et être très gentille avec moi ! » déclara alors Kovu de façon très sérieuse en prenant une voix un peu pompeuse, il s'était toujours imaginer les avocats être un peu comme ça.

Le jamaïcain lui avoua alors avoir été un génie plus jeune. Minnie se montra un peu réticente à le croire, heureusement qu'il était toujours pleins d'idées, il finit donc par la convaincre « Mais oui c'est vrai ! C'est trop cool ! Faudra que tu m'amènes un jour ! » heu... il écarquilla les yeux et secoua vivement la tête. « Mais mon coeur, je ne suis plus un génie, on m'a libéré, je n'ai plus mes supers méga pouvoirs top méga giga trop cool, pardon » dit-il en prenant une mine toute penaude, il ne voulait pas la décevoir en étant incapable de l'emmener là où elle le désirait. « On peut aller à Disneyland au pire ? » proposa Kovu, ça devait pouvoir être possible ça. C'était en Floride ou un truc du genre... il faudrait qu'il s'informe.

Ils parlèrent ensuite de Noël. Parce que c'était trop la période pour. Mais surtout parce que c'était la fête préférée de Minnie et qu'avec la fin du monde, elle avait peur de ne pas la fêter, du coup, Kovu lui proposa d'avancer la fête, c'était la moindre des choses de lui faire plaisir. Enfin, ça avait toujours été une de ses priorités, maintenant qu'elle était avec lui, c'était devenu essentiels de lui faire plaisir en répondant à ses caprices, même les plus farfelus. « La semaine prochaine. Ou celle d'après. Mais pas plus tard. » il éclata de rire, Minnie et son impatience. Ses yeux brillèrent d'amusement et il hocha simplement la tête. « Vas pour la semaine prochaine alors ! » déclara-t-il simplement. « On aura qu'à faire les courses dès que t'es libre. » Kovu fit mine de réfléchir quelques secondes avant de faire une révérence aussi digne que celle du Prince Philip dans la Belle au Bois Dormant. « Si ma princesse est libre en ce moment, moi j'ai beaucoup de temps là tout de suite » dit-il sérieusement. Enfin, le plus longtemps possible car un sourire se dessina au coin de ses lèvres de façon automatique. Il tendit la main à Minnie, c'était à elle de décider si elle voulait le faire maintenant ou pas. Il avait passé tant de temps sans la voir que désormais, il devait rattraper le temps perdu un maximum.

Minnie avait accepté sa défaite, elle était prête à aller au bûcher. Qu'on l'enferme, la mette au pilori en lui jetant des légumes, elle était prête à tout. Sauf à la torture des chatouilles, mais comme elle avait avoué, il n'y en aurait pas n'est ce pas ? Finalement Kovu, dans sa grande bonté d'âme lui avait seulement attrapé les mains pour les embrasser et lui voler rapidement un baiser. « Comme peine, vous devrez juste m'aimer très très fort et être très gentille avec moi ! » Elle fronça le nez et les sourcils en une charmante grimace. « Je sais pas... ça risque d'être difficile. C'est à dire que... Je t'aime déjà plus que très très fort, donc ça va aussi si je t'aime plus que demandé ? » Il fallait avoir moins de dix ans pour être aussi innocente que Minnie.
Kovu avait avoué être un génie et la jeune fille avait alors demandé à ce qu'ils voyagent grâce à ses pouvoirs mais encore une fois, elle n'avait pas pensé à tout. « Mais mon coeur, je ne suis plus un génie, on m'a libéré, je n'ai plus mes supers méga pouvoirs top méga giga trop cool, pardon » « Oh mais oui bien sûr. Tu n'as plus tes bracelets. » Décidément elle ne remarquait rien aujourd'hui, elle qui était d'habitude si prompte à remarquer tous les détails magiques de son environnement. « On peut aller à Disneyland au pire ? » Elle hocha vigoureusement de la tête. « Ça c'est une excellente idée ! Tu crois qu'on peut y vivre même ? » Vivre là bas ça devait juste être le paradis. Rencontrer les personnages tous les jours comme s'ils étaient de bons amis, faire toutes les attractions à peu près quatre milliards de fois, puis dévaliser tous les magasins. Il faudrait beaucoup économiser avant d'y aller. Si Minnie avait eu une maison elle l'aurait sûrement hypothéqué. Heureusement ce n'était pas le cas et l'auberge était en parfaite sécurité. Mais il ne fallait surtout pas faire de propositions comme ça sans le penser réellement. Une fois qu'on lançait Minnie, plus rien ne l'arrêtait.
Tout comme elle le fit ensuite pour Noël. Fin du monde le 21 décembre = pas de Noël = on le fête la semaine prochain dans la tête de Minnie. C'était très logique et très simple. « Vas pour la semaine prochaine alors ! » Comme s'il aurait pu dire non à une proposition pareil. « Si ma princesse est libre en ce moment, moi j'ai beaucoup de temps là tout de suite » « Roh mais tu sais bien que j'ai un emploi du temps de ministre, que je respecte toujours à la lettre. Je ne peux pas décevoir mon peuple. » Ou pas tiens. Elle lui adressa un sourire rayonnant avant de lui agripper la main qu'il lui tendait. « Ou peut-être que si, mais juste parce que c'est toi. » Ou parce qu'elle était très impatiente aussi. Elle aurait très bien pu dire de le fêter ce soir si elle avait pu. Elle allait devoir réfléchir activement à une idée de cadeau pour Kovu aussi et faire tout son possible pour lui cacher. Minnie n'était pas une très bonne menteuse mais pour ça, elle arriverait peut-être à faire un effort.

Kovu avait le sentiment qu'un poids lourd s'était enlevé de sa poitrine depuis qu'il reparlait à Minnie, plus jamais il ne pourrait tenir ainsi sans sa meilleure amie dans sa vie, c'était juste impossible. C'est pour ça que même si leur sentiment avait évolué, il prit la décision de ne pas aller trop vite, parce que s'il foirait tout, il ne s'en remettrait jamais complètement, il avait besoin de Minnie dans sa vie comme il avait besoin d'air, elle était son étincelle d'espoir, avec elle dans sa vie, il avait ce sentiment incroyable et persistant qu'il pouvait réellement tout faire et tout atteindre. Mais sans elle... il se rendait compte à quel point sa vie était compliqué et à quel point il avait besoin de s'évader pour ne pas juste péter un câble en envoyant tout valser. Ce n'était pas saint et ce n'était pas ce dont il avait besoin. Surtout pas pour ses frères et sœurs qui comptaient sur lui pour rester un foyer uni et soudé.

Quoiqu'il en soit, il savait qu'il allait être... prudent et faire bien les choses, il aimait déjà Minnie plus que tout depuis tellement longtemps, cet amour était relativement nouveau, mais ce n'était pas fondamentalement différent de ce qu'il éprouvait pour elle depuis déjà plusieurs années, c'était juste plus profond et plus fort encore. Il profita tout de même de la situation actuelle pour réussir à obtenir ce qu'il voulait « Je sais pas... ça risque d'être difficile. C'est à dire que... Je t'aime déjà plus que très très fort, donc ça va aussi si je t'aime plus que demandé ? » il ne put s'empêcher de sourire. En cet instant, ses yeux pétillaient d'une joie qui étincelait jusque dans ses yeux. « Je pense que je peux vivre de cette façon sans aucun soucis » finit-il par concéder tout en caressant du bout des doigts la joue de Minnie, il écarta délicatement une mèche de cheveux tout en regardant la brune avec une adoration non feinte, il l'aimait pour tout ce qu'elle était : son innocence, sa fragilité, son insouciance mais aussi sa force de réussir à évoluer de la sorte malgré le monde dans lequel elle évoluait, elle ne se laissait pas perturber et ce côté décalé au final était plus une force qu'autre chose.

Par la suite, Kovu avoua avoir été un génie, ça devait être écrit quelque part sur son CV, pour la prochaine fois, il se promit de le faire. Évidemment, Minnie crut en ses paroles. « Oh mais oui bien sûr. Tu n'as plus tes bracelets. » il souleva alors ses bras pour montrer ses poignets qu'il regarda avec un air songeur. « Tu sais, si tu me fais des bracelets, je veux bien redevenir un génie pour travailler uniquement pour toi et réaliser tous tes souhaits ! » finit par avouer le plus sérieusement du monde Kovu. Il espérait juste que les bracelets ne seraient pas rose si Minnie se décidait à écouter ses paroles. Cela dit, il n'avait pas envie de la décevoir et il voulait vraiment la faire sourire, d'où sa proposition d'aller à Disney, ça semblait être un bon plan. « Ça c'est une excellente idée ! Tu crois qu'on peut y vivre même ? » il se mit à pouffer de rire avant de répondre le plus sérieusement du monde. « Rien n'est impossible, on va voir mais si on peut on le fera ! » décréta Kovu, comme s'il pouvait dire non à Minnie alors qu'elle semblait si heureuse ! Et en continuant sur les notes positives, ils décidèrent d'avancer Noël, ça semblait être une bonne idée au jeune homme, après tout, qui sait avec cette fin du monde, tellement de choses pouvaient se produire. « Roh mais tu sais bien que j'ai un emploi du temps de ministre, que je respecte toujours à la lettre. Je ne peux pas décevoir mon peuple. Ou peut-être que si, mais juste parce que c'est toi. » Kovu fit aussi tôt une courbette avant d'attraper la main de Minnie pour lui faire un baisemain. « Vous m'en voyez honoré princesse, le simple homme du peuple que je suis est même ravi du temps que vous me consacrez très chère » dit-il de façon pompeuse avant de rajouter un clin d'oeil complice. C'était toujours drôle de jouer au Moyen-Âge aux yeux du jeune homme.

Mon coeur, je crois qu'on peut clôturer ce sujet enfin, j'ai rien fait avancer et je vois mal comment tu pourrais répondre à ça, on cherche un nouveau sujet femme ?