Rosalie errait chez Starbucks depuis une quinzaine de minutes déjà. Elle finissait son cappucino en regardant les gens de l’Hudson height se déplacer, de l’autre côté de la fenêtre. Elle ne savait pas trop ce qu’elle faisait là. Elle avait fini le boulot depuis une bonne heure déjà et avait tourné un moment dans la ville avant de se retrouver ici. Elle savait que Luis habitait un peu plus haut sur la rue, mais elle ne savait juste pas si elle avait envie… Enfin, si elle pouvait se permettre d’y aller, comme ça. Il lui avait dit que si, et elle s’était juré de le faire, mais c’était différent. À ce moment-là, il partageait un bain et ça avait été plutôt intime comme moment, et bon, elle savait que tout ce qui se disait dans ce genre de moment ne pouvait pas être pris pour comptant. Le fait est qu’elle ne voulait pas rentrer chez elle. Elle venait de finir une journée éreintante à l’hôpital, entre sa sœur et tout le reste. Elle n’était pas d’humeur à endurer les caprices d’Artemis et Shanti. Elles semblaient être pire que tous ses jours si. Si Rosalie ne connaissait pas mieux, elle aurait pu croire qu’une tempête se préparait. Et il y avait une partie d’elle qui aimait bien croire qu’elle était vraiment* la bienvenue à passé chez Luis. L’idée de s’imposer et d’arriver comme ça sans prévenir la dérangeait un peu, sans qu’elle sache pour quoi, ce n’était pas comme si cette habitude lui était étrangère, mais bonne, elle n’était pas encore totalement à l’aise. Mais plus les minutes passaient, plus son café refroidissait et plus elle se sentait ridicule d’être là, dans un quartier qu’elle connaissait à peine, à attendre dieux ne sait quoi. Elle se décida de bouger, tant pis, elle n’avait plus le choix et elle n’était pas venue jusque ici pour reculer. Elle alla jeter son gobelet et fit un nouvel achat avant de se diriger vers l’appartement inconnu. Elle trouva la bâtisse après quelques minutes et cogna sagement, attendant qu’on lui ouvre.

La porte finie par s’ouvrir devant elle et une petite tête brune, à la hauteur de sa taille fit son apparition dans l’entré. Elle sourit en reconnaissant la gamine la plus mignonne qu’elle avait rencontrée à ce jour, après ses nièces évidemment. « Hey Rain ! Comment va la plus brave des petites filles au monde ? » La fillette se mit à exploser en explication, lui racontant à peu près tout ce qui avait dû se passer dans sa vie depuis la dernière fois qu’elle s’était croisée à l’hôpital. Des gens qu’elle rencontrait, de son école, sa nanny, etc. Tout y passa, elle alla même jusqu’à lui montrer la cicatrice laissée par son opération et Rosalie était complètement figée, tétanisée qu’une petite chose pouvait parler autant et se demandait surtout sur quel bouton appuyer pour la faire taire. « C’est bien tout ça, tient, je t’ai amené quelque chose justement. » Elle sortit la boite qu’elle venait d’acheter chez Starbucks, contenant un cupcake rose et blanc et le tendis à la gamine, en guise d’offrande, espérant que sa la calmerais un petit peu. Elle avait l’impression d’avoir réveillé une bande de chiots et se sentait un peu étourdie par la chose. Le gâteau eut l’effet escompté et la gamine détala à l’intérieur de la maison pour le manger quelque part. Rosalie secoua légèrement la tête pour revenir vers la réalité et remarqua pour la première fois que Luis se tenait juste là. « Tu m’en veux pas si je te dis que j’ai oublié de prendre un cupcake pour toi dit ? » Elle cligna des cils et essaya de prendre l’air le plus désolé qu’elle pouvait.

Une journée reposante et en famille, Luis en avait moins souvent qu'il ne l'aurait réellement voulu, mais c'était ainsi, il avait accepté cette réalité dans laquelle il bossait énormément, il n'allait pas non plus se plaindre pour autant, il faisait juste avec. Puis ce n'était pas de saute, il devait juste faire plus que les autres pour subvenir aux besoins de sa petite famille. Cela dit, lorsqu'il était à la maison, il en profitait pour accepter tous les caprices de Rain, elle adorait d'ailleurs dans ce genre d'occasion lui mettre plein de Dora à la suite. Il se laissait parfois prendre au jeu de répondre à la télé de temps en temps ce qui faisait toujours énormément rire sa nièce. Ce qu'elle préférait, c'était les épisodes où Diego était là. Pour sa part, il ne pouvait s'empêcher de grimacer quelque peu en entendant son prénom à la télé... c'était... perturbant, surtout que vraiment peu de gens connaissaient son réel prénom et l'appelait de la sorte. Leur oisiveté fut cependant coupée lorsque quelqu'un cogna à la porte. Ni une, ni deux, Rain s'élança, prête à bondir sur sa proie pour l'assaillir de questions ou d'histoire en tout genre. Luis compatissait, mais il n'allait certainement pas aider cette pauvre personne, si Rain était occupée à torturer des inconnus, c'était lui qui était sauvé donc bon. Cela dit, en tendant l'oreille, il reconnut la voix de Rosalie et il se dressa aussi tôt pour se passer la main dans les cheveux, vérifier maladroitement sa tenue décontractée qu'il jugea aussi tôt de mauvais goût. Il sentit sa pomme d'Adam remonter dans sa gorge, il s'était attendu à ne pas la voir débarquer ainsi... enfin, oui, il lui avait proposé, mais il s'était imaginé qu'elle n'allait pas venir et là... et là, elle était là et ça lui faisait tellement plaisir. Il s'approcha à pas de loup pour la détailler du regard, elle était toujours aussi belle et parfaite et elle semblait ne pas reculer devant "l'ouragan" Rain. Elle finit même par lui donner à manger, ce qui signifiait aussi tôt un retrait de Rain dans la cuisine afin de ne pas tout salir. Le chilien avait un sourire en coin sur les lèvres et Rosalie sembla enfin remarquer sa présence. « Tu m’en veux pas si je te dis que j’ai oublié de prendre un cupcake pour toi dit ? » il se mit à ricaner avant de s'approcher tel un prédateur de la blonde, il l'attrapa par la taille avant de l'attirer à lui. « ça dépend ce que tu vas faire pour te faire pardonner... » avança-t-il d'une voix un peu provocatrice. Cela dit, son sourire heureux rendait le tout... assez peu crédible. Il finit par se pencher vers elle pour l'embrasser, histoire de lui souhaiter la bienvenue. « Je te manquais ? » demanda-t-il alors entre deux baisers en attirant un maximum Rosalie contre lui. « Tio ! J'arrive pas à attraper un verre ! » s'écria alors Rain. Luis grogna mais il continua d'approfondir son baiser avec Rosalie, ignorant quelques instant l'appel de sa nièce. « TIO ? » les pas de Rain courant à son encontre le firent s'éloigner à contre coeur de Rosalie. Il regarda alors la petite s'avancer vers lui tout sourire, le visage tout barbouiller. Il secoua la tête avant de lui essayer le coin des lèvres. « J'espère que tu n'as pas mangé avec tes doigts petites fleurs ! » la gronda alors Luis le visage sérieux. La petite cacha aussi tôt ses mains. « Non tio » souffla Rain en prenant la tête la plus innocente de son répertoire. Il roula des yeux. Les femmes avaient-elles vraiment toute la même technique ? Luis se tourna alors vers Rosalie et lui fit un sourire assez intimidé. « Tu veux faire le tour de l'appartement ? » proposa-t-il alors, Rain contente de son idée regarda alors la blonde d'un air suppliant.

Rosalie n’avait pas vraiment l’habitude de se soucier du confort des autres. Elle arrivait partout comme une reine et s’attendait à ce qu’on la traite comme t’elle. Elle ne pouvait pas déranger personne après tout, elle était tellement adorable et parfaite et avaient réponse à tout les problèmes de l’univers. Elle entrait chez les gens, sans crier gare, sans cogner, se servant de sa propre clef. Elle arrivait à l’hôpital et se mêlait des conversations qui ne la regardaient pas. Elle était comme ça, elle aimait se faire remarquer, et voler les projecteurs partout où elle allait. Mais pas aujourd’hui, pour une raison ou pour une autre, elle n’avait pas trop envie de faire ‘mauvaise impression’ et décida de se calmer d’un cran. Après tout, c’était la première fois qu’elle allait chez lui et elle ne voulait pas non plus se faire revirer. Elle avait envie de le voir et de passer du temps avec lui, et pas seulement pour fuir les deux autres pestes. Elle pouvait faire un effort après tout. Sa résolution fut mise à l’épreuve devant la petite tornade qu’était Rain. Elle s’était attendue à l’enfant, mais bon, ils n’étaient jamais sa plus grande force. Elle réussie cependant à la ménager en lui donnant l’offrande qu’elle avait préparée pour ses beaux yeux.

Son malaise s’envola immédiatement, devant l’accueil que lui réserva le latino. Elle se laissa attraper avec un sourire un en coin. C’était déjà bien mieux que les accueils qu’on lui réservait à la maison. « ça dépend ce que tu vas faire pour te faire pardonner... » Elle passa ses mains sur le haut des bras pour se tenir en équilibre, pencha la tête très innocemment. « Me faire pardonner ? Je ne vois pas de quoi vous parlez monsieur, moi j’étais juste ici pour vous ouvrir les yeux sur Dieux notre sauvé et son fils Jesus. » Elle faisait une excellente témoin de Jéhova. Son petit jeu s’arrêta bien vite cependant quand il se pencha pour l’embrasser. Elle n’aurait pas pu empêcher son corps de répondre aux siens, même si elle l’avait voulue. Ses mains glissèrent jusqu’à ses épaules et elle chercha à se rapprocher de son corps le plus possible. Elle pouvait presque entendre le nœud que formaient ses nerfs, se détacher un peu plus, à chaque nouveau baiser. « Je te manquais ? » Pour toute réponse elle attrapa la lèvre inférieure du brun entre ses dents et mordilla un peu. « Peut-être… » En tout cas, ça* lui avait manqué oui. Elle ne comprenait pas pourquoi l’idée ne lui était pas venue avant.. Rosalie entendit que très vaguement Rain appeler son oncle de la cuisine. Mais n’y prêta pas plus attention, continuant d’approfondir chacun de ses baisers entre temps. Elle sentit Luis se détacher d’elle et avant même de comprendre pourquoi, la petite arriva en courant. Dans l'espace des quelques secondes où elle avait été seule, Rain était devenue plus chocolat que petite fille. La blonde se mordit la lèvre, espérant de ne pas avoir fait une bêtise en lui offrant le cupcake. Elle ne put s’empêcher de rire cependant quand la fillette prit l’air d’ange qu’elle connaissait bien. Elle essaya de cacher son sourire en détournant la tête un peu.

Juste au moment où elle réalisait à quel point elle était curieuse de voir le reste de l’appartement (oui non, parce qu’elle avait vite fait le tour de l’entrée), Luis proposa de lui montrer le reste. Elle prit la main (plein de chocolat) de Rain et les suivit de pièce en pièce, essayant de se rappeler de chaque détail. L’appartement n’était pas non plus un manoir et ils furent bientôt de retour au point de départ. Rain lâcha la main de Rosalie pour retourner à son dessin animé et la blonde n’osa pas essuyer le chocolat nulle part, laissa sa main sur le côté de son corps, prenant note de ne pas toucher à rien. Son malaise revenait tranquillement et elle se tourna vers Luis, presque gênée et se passa l’autre main dans les cheveux. « J’espère que je ne dérange pas… J’étais juste au Starbucks à côté donc… » Bon, elle ne s’était pas arrêtée dans ce café par accident non plus, mais elle n’était pas obligée de tout dire ein.

« Me faire pardonner ? Je ne vois pas de quoi vous parlez monsieur, moi j’étais juste ici pour vous ouvrir les yeux sur Dieux notre sauveur et son fils Jesus. » Luis éclata de rire, Rosalie faisait vraiment bien la jeune femme innocente. Lui arrivait à voir ce petit jeu mais il lui plaisait grandement, ça l'amusait pour une fois. Il caressa du bout des doigts la joue de la blonde avec douceur. « Dieu notre sauveur et son fils Jésus ? Rien que ça ? Et quoi, si je me convertis à cette religion je dois faire quoi ? Abstinence du sexe ? Être contre l'usage des préservatifs ? Devenir homophobe ? » demanda-t-il d'une voix légèrement ironique. Il y avait bien des raisons pour lesquels il ne croyait pas en Dieu. La principale était que son père était un fervent croyant... la seconde était que la religion était trop... fermée et à l'ouest par rapport à la vie de tous les jours. Il voulait bien croire en une force de la nature supérieure... mais elle avait d'autre chose à faire que de s'inquiéter sur des questions aussi... banales en un sens.

Mais tout ça, c'était un peu superflus, surtout quand tout ce qu'il voulait s'était embrassé la jeune blonde, ce qu'il finit par faire. Rosalie s'accrocha à ses épaules et la distance entre leur corps se fit presque nulle. Luis était toujours étonné de leur facilité à chercher tous les contacts possible entre eux. Entre deux baisers il lui demandait s'il lui avait manqué, et pour la première fois, la réponse l'intéressait, pourtant, il ne pouvait pas dire qu'ils se voyaient énormément, une fois au bout d'un mois... et pourtant à chaque fois qu'ils se retrouvaient Luis avait cette sensation qu'ils se rapprochaient plus encore que la dernière fois. « Peut-être… » murmura-t-elle tout en lui mordillant la lèvre inférieure. Il était clair que ça, ça lui avait manqué. Luis se laissa faire avant de recapturer ses lèvres. Il aimait vraiment beaucoup ce genre de retrouvailles. Il se sentait bien avec Rosalie dans ses bras, il se sentait bien contre elle, il n'avait plus envie de la lâcher, juste continuer de l'embrasser parce qu'elle lui avait manqué réalisa-t-il soudainement. Etonné, il repoussa l'idée dans un coin de son esprit tout en continuant de goûter à ses lèvres, ça ne servait à rien de trop réfléchir. Cela dit, en entendant les pas de courses de sa nièce, il fut contraint de s'écarter, il n'avait pas envie qu'elle lui pose des questions. Parce qu'il était un adulte de un, et parce qu'elle était bien trop curieuse pour son propre bien !

Luis lui proposa alors de faire un tour du propriétaire, ce n'était pas bien grand par rapport au sien, mais c'était assez confortable pour deux personnes. Son appartement était encore relativement bien rangé si ce n'est les quelques jeux de Rain qui trainait dans un coin mais la petite aurait tout rangé d'ici peu, il regarda la main chocolaté de Rosalie avec un petit sourire en coin « Tu veux quelque chose pour t'essuyer la main ? » proposa alors le chilien sur un ton amusé. La pauvre tout de même ! « J’espère que je ne dérange pas… J’étais juste au Starbucks à côté donc… » Luis haussa les épaules. « Non, je n'avais pas grand chose de prévus aujourd'hui, ça me fait plaisir de te voir. Comment tu vas depuis la dernière fois ? » demanda-t-il alors en observant le visage de Rosalie, la dernière fois elle était blessée et semblait fatiguée, aujourd'hui, elle était belle comme jamais et semblait en meilleur forme, mais on sentait qu'elle n'était tout de même pas au mieux, il se demandait ce qu'il pouvait bien encore se passer pour elle. « Tu veux quelque chose à boire ? J'ai du café, du coca, de l'eau, je dois avoir des sachets de thé quelque part aussi » proposa-t-il alors simplement en prenant la direction de la cuisine. Il attrapa une serviette en papier et la tendit à la blonde histoire qu'elle se sente un peu plus propre. « Désolée pour Rain, elle est très... exubérante ? Et elle est pas habituée à voir beaucoup de gens ici donc bon... » avoua-t-il avec un air contrit... il aurait aimé pouvoir lui offrir tellement plus mais avec son boulot, son temps en sa compagnie était limité... du coup, elle agissait toujours comme une sorte de petit chien fou lorsqu'il lui consacrait un peu de temps.

Rosalie était très bien entrainée. Ça lui prenait quelques secondes à peine à peine pour retomber dans les chaussures de la petite fille innocente, qu’elle était censée être quelques part. C’était tellement simple. Puis, elle avait eu l’habitude en grandissant, de toujours veiller au moindre bruit de pas, de porte ou bien de voix qui se portait dans la maison. Elle avait toujours Gunther jusqu’au plus petit signe qui signifiait le retour de ses parents. Le moindre indice et elle avait qu’à battre des cils pour redevenir la petite, douce et parfaite Rosalie. « Dieu notre sauveur et son fils Jésus ? Rien que ça ? Et quoi, si je me convertis à cette religion je dois faire quoi ? Abstinence du sexe ? Être contre l'usage des préservatifs ? Devenir homophobe ? » Elle éclata de rire avant de hocher la tête. C’était bien résumer. « Mais faut pas vous inquiétez monsieur, vous êtes un homme, les catholiques vous pardonne tout. » À condition d’être blanc, riche et hétéro, mais ça, c’était les petites lignes du contrat que tout le monde se devait d’ignorer.

Elle oublia bien vite ses leçons de théologie quand Luis se mit à l’embrasser. C’était tout ce qui semblait compter là maintenant. Pas qu’elle c’était rendu ici juste pour ça, elle avait eu envie de le voir lui, elle pourrait très bien se contenter de rester tranquille dans son coin. Mais apparemment, ce n’étaient pas une option qu’ils se donnaient. Ils étaient physiques et c’était comme ça, elle ne voyait pas pourquoi ils devraient le nier et tourner autour du pot pendant des heures. Surtout qu’elle était tellement bien, là maintenant, elle se laissait faire sans problème et en demandait encore plus. Oui, il lui avait vraiment manqué, mais elle décida de garder cette information que pour elle, n'étant même pas certaine quoi en faire.

Ils finirent quand même par se séparer et firent le tour de la maison. Ce qui laissa Rosalie avec une main plus chocolatée que d’ordinaire. « Tu veux quelque chose pour t'essuyer la main ? » Elle eut un petit rire et aquisca. En même temps, elle était chirurgienne. Du chocolat était loin d’être la chose la plus désagréable qu’elle ait eue à s’essuyer des mains, aujourd’hui. « Non, je n'avais pas grand-chose de prévu aujourd'hui, ça me fait plaisir de te voir. Comment tu vas depuis la dernière fois ? » La dernière fois. . Elle était encore ennuyée d’avoir été trouvée de cette manière chez elle. Elle préférait ne plus y penser, vraiment. Ça faisait plus d’un mois depuis son attaque, et elle avait réussi à mettre la chose derrière elle. Elle était armée toujours, et essayait le moins possible de trainer seule dans les parcs, mais ça allait. En même temps, elle avait d’autres choses à se soucier en ce moment. « Ça va, je suis un peu fatiguée, je crois, mais ça va. » Elle leva son regard vers le sien et sourie en haussant les épaules. Aussi bien le prendre à la légère après tout, elle n’avait pas le choix. « Mon emploi du temps chargée. » Elle ne put s’empêcher d’ajouter, un sourire en coin, en repensant à leurs dernières discussions. « Toi ? Tu sais, c’est étrange, mais c’est la première fois qu’on se voit sans que personne souffre le martyr. T’as pas envie de te cogner le petit orteil quelque part ? Il ne faudrait pas chambouler la balance. » Luis lui proposa ensuite quelques choses à boire, mais elle refusa. Elle venait de finir un café avec beaucoup trop de calories dedans, elle n’avait aucune envie d’en rajouter une couche. Elle le suivit cependant dans la cuisine et attrapa avec joie la serviette pour essuyer sa main sale. « Désolée pour Rain, elle est très... exubérante ? Et elle n’est pas habituée à voir beaucoup de gens ici donc bons... » La blonde ne put s’empêcher d’éclater de rire bruyamment. « Oh god, t’excuses pas. C’est normal. Et puis je vie avec deux pestes en ce moment, Rain à l’air du dalaï-lama à côté d’elle, je t’assure. Puis, elle est adorable. » Elle échangerait volontiers la petite contre Shanti et Artemis pour quelques jours si elle le pouvait.

C'était drôle de parler religion, oui Luis croyait en une force supérieur, mais pas celle de tous les autres, sa religion n'était ni arriéré, ni ignoble envers les femmes. Il détestait la religion en Amérique, il suffisait qu'il écoute la télé une après-midi pour qu'il ait parfois envie de jeter son écran par une fenêtre. Oh, et les questions politiques lui faisaient dresser tous les poils de son corps, ça le répugnait et il préférait cracher sur l'écran plutôt que d'écouter des crétins de la droite. « Mais faut pas vous inquiétez monsieur, vous êtes un homme, les catholiques vous pardonne tout. » Luis eut un petit sourire en coin avant de répondre. « Ah vrai dire, je préfère être puni, j'aime ça les punitions » avoua-t-il avec un air coquin. C'était juste plus fort que lui en cet instant. Il finit par pouffer de rire devant sa propre stupidité, au moins, il se trouvait drôle !

Cela dit, le blabla fut vite inutile entre eux, ça ne servait à rien de le nier, ils étaient attirés l'un par l'autre, c'était une attraction contre laquelle ils ne pouvaient lutter, c'était pour ça qu'ils finissaient toujours par créer un contact physique. Luis ressentait le besoin de l'embrasser. Parce qu'elle lui avait manqué, parce qu'elle était là et qu'il pouvait l'avoir pour lui, parce qu'avec elle, il avait juste envie de profiter de chaque secondes. Seulement, avec la présence de Rain dans les parages, leur temps ensemble se réduisait de moitié, voir même plus...

Du coup, ils durent mettre une distance sécuritaire entre eux, afin de ne pas se sauter dessus devant la petite, Luis n'avait pas tellement envie de lui payer un psychologue à sa nièce, elle était trop jeune pour voir ce genre de type ! Donc afin de ne pas se laisser tenter, Luis parla et l'interrogea, c'était le meilleur plan à suivre. « Ça va, je suis un peu fatiguée, je crois, mais ça va. Mon emploi du temps chargée. » le chilien opina de la tête, en même temps, elle restait un médecin, ce n'est pas comme si ce n'était pas un métier épuisant ce qu'elle faisait. « Le boulot donc... et tu viens donc me voir à une de tes pauses ? » demanda-t-il en se passant la main dans les cheveux afin de les décoiffer, cette idée lui plaisait assez en fait, jusqu'à présent, il avait le seul initiateur de leur truc... enfin, le hasard avait aussi énormément... mais leur dernière rencontre avait été provoqué par lui, c'est pour ça qu'il avait hésité à retourner chez elle, la peur de s'imposer une nouvelle fois quelque part... enfin, la présence de Rosalie lui faisait doublement plaisir du coup. « Toi ? Tu sais, c’est étrange, mais c’est la première fois qu’on se voit sans que personne souffre le martyr. T’as pas envie de te cogner le petit orteil quelque part ? Il ne faudrait pas chambouler la balance. » Luis fronça les sourcils avant de secouer négativement la tête. Non, c'était une habitude à vraiment perdre ça. « Je m'adapte bien à cette nouvelle habitude, gardons plutôt cette dernière » décréta le latino. Une fois dans la cuisine, l'homme s'excusa pour Rain, elle était adorable mais parlait beaucoup, ça pouvait être un peu fatiguant, surtout pour quelqu'un qui ne faisait pas partie de la famille. Personnellement, Luis ne supportait que Rain chez les enfants, tous les autres lui donnaient le sentiment d'être les enfants du démon. « Oh god, t’excuses pas. C’est normal. Et puis je vie avec deux pestes en ce moment, Rain à l’air du dalaï-lama à côté d’elle, je t’assure. Puis, elle est adorable. » Luis haussa un sourcil un peu sceptique. « Tu vis avec deux pestes ? Pourquoi tu fais ça ? Oh gosh, ça doit te faire bizarre de partager ton appartement, enfin, tu as l'avantage qu'il est tout de même grand mais bon... » Luis profita de l'absence de Rain pour tendre la main et attraper celle de Rosalie, il avait réellement besoin de contact avec elle. Il leva la main de la jeune femme et lui embrassa le bout des doigts. « Tu m'as manquée » avoua-t-il sincèrement tout en caressant la joue de la jeune femme de son autre main.

Elle avait tellement baigné dans la religion toute sa vie qu’elle connaissait plutôt bien son sujet. Vers l’âge de douze ans, elle s’était intéressée à comprendre ce qui se passait dans les autres églises et avait commencé à lire sur les autres cultes. Tous revenaient un peu au même, tous avaient des idées typiquement moyennes-ageux et aucune ne lui plaisait vraiment. Elle s’était tue cependant pour faire plaisir à sa famille et en arrivant ici aujourd’hui, elle n’aurait pas pensé toucher le sujet. Heureusement, il tourna assez rapidement. « Ah vrai dire, je préfère être puni, j'aime ça les punitions » la blonde garda son sourire innocent, mais leva la tête pour mieux soutenir son regard. « Oh bah, on peu toujours s’arranger… Je suis très ouverte moi. » Une lueur provocatrice lui passa dans les yeux.

La préscence de Rain dans l’appartement les forçait à mettre de la distance entre eux et de rester ‘neutre’. Rosalie ne savait plus trop où se placer et se contenta de le suivre à travers la maison et repondre à ses questions. C’était vraiment nouveau pour elle, déconcertant même, elle avait aucun point de repère. Elle avait beau avoir l’habitude de passé du temps avec sa nièce, quand elle en avait marre ou bien envie de faire quoi que se soit, elle avait juste a aller la déposer chez ses parents. « Le boulot donc... et tu viens donc me voir à une de tes pauses ? » Pauses… Quel concepte étrange. Elle n’avait jamais de pause, il y avait des moments où elle s’enfermait dans son bureau et faisait semblant de faire ses heures de cliniques et en profitait pour faire une sieste. Mais ce n’était pas vraiment ce qu’elle considérais comme des pauses. Des gens entrait sans arrêt lui poser des millier de question, comme si elle avait quelques chose à faire de leurs cas. « J’ai finie ma journée en fait… Et j’ai pensée à toi alors… » Elle avait à peine finie sa phrase qu’elle la regrettait. Elle détestait avoir l’air trop… attachée. Mais bon, c’était quand même vrai après tout, elle avait pensée à lui ce matin et puis arrivée au soir, elle n’avait pas eu envie de rentrer chez elle, sa avait été évident pour le coup. Enfin. . Pour chasser l’idée de sa tête, elle fit allusion au fait que, pour la première fois depuis… toujours, personne n’était blessé. « Je m'adapte bien à cette nouvelle habitude, gardons plutôt cette dernière » Elle rigola un peu en lui suivant dans la cuisine. « D’accord alors, je vais ramener mon habit d’infirmière au magasin. » Il s’inquiètas alors à ce que Rain la dérange et elle le rassura. La petite était loins d’être aussi essouflante que Shanti et Artemis. TRÈS TRÈS LOIN même.« Tu vis avec deux pestes ? Pourquoi tu fais ça ? Oh gosh, ça doit te faire bizarre de partager ton appartement, enfin, tu as l'avantage qu'il est tout de même grand mais bon... » Ouais… Un grand appartement avec plein de porte pour faire claquer à leurs gises pendant la journée. « C’est… Ma famille dans un sens et elles sont dans le pétrin, alors bon… » Un peu à cause d’elle (enfin Artemis plus que Shan) mais bon. « C’est pas grave, quand elle m’énervent trop je vais à l’hotel. » Sauf que la prochaine fois, elle irais seule et pas avec une Lys déprimante. Elle sentie Luis lui attrapée la main et toute pensée concernant ses sœurs disparuent de sa tête. « Tu m'as manquée » Elle avança vers lui un peu et l’embrassa doucement sur les lèvres, en glissant une main sur son torse. « Tu m’as manqué aussi… » Elle recula un peu, consciente que la petite pouvait débarquer à n’importe quel moment. Elle se passa une main dans les cheveux, un peu gauche. « J’avais pas prévue de prendre autant de temps en fait, y’a juste.. enfin, des trucs quoi. » Sa vie était compliquée, point barre.

Cette femme avait une façon bien à elle de soutenir un regard. Une sorte de regard qui s'annonçait prometteur pour la suite des événements. Sauf que sa nièce était là, donc ça voulait sans doute dire qu'il n'y aurait sans doute pas de suite et c'était juste très frustrant en fait. C'était vraiment pas cool ce truc, ça le désolait complètement. « Oh bah, on peu toujours s’arranger… Je suis très ouverte moi. » gosh, si en plus elle rajoutait ça. Peut-être qu'il pouvait toujours appeler la baby-sitter... elle le détestait déjà donc un peu plus ça n'allait pas changer fondamentalement sa vie... juste le temps de retrouver Rosalie de façon complète.

Comme à son habitude, Luis prenait des nouvelles de Rosalie, enfin, il était heureux que cette fois-ci, elle ne soit pas couvertes ecchymoses, c'était rassurant quelque part. Enfin, le chilien se montra intéressé, ils se voyaient si peu en fait, qu'à chaque fois qu'ils se revoyaient, plein de nouvelles choses s'étaient passées dans leur vie respective « J’ai finie ma journée en fait… Et j’ai pensée à toi alors… » Luis eut un sourire en coin. « T'as pensé à ma perfection ? A mon corps d'Ebène ? A mon accent torride ? » demanda-t-il avec humour en faisant un clin d'oeil à la blonde. Il se sentait si libre de dire ce qu'il voulait en sa compagnie et il ne s'en privait jamais en fait. Il trouvait ça très amusant et en règle général, Rosalie jouait vachement le jeu. Ils continuèrent de parler en toute quiétude et Rosalie finit par lui faire remarquer que c'était la première fois qu'ils se voyaient sans aucun blesser autour d'eux. Ce n'était pas du tout déplaisant pour le latino cette nouvelle habitude. « D’accord alors, je vais ramener mon habit d’infirmière au magasin. » Ou pas en fait ! « Non ! » s'écria-t-il aussi tôt. « On peut toujours lui trouver une utilité ou l'autre » finit-il par dire l'air de rien. Puis il fit mine de réfléchir et il fronça un instant les sourcils. « Tu serais vraiment prêtre à te mettre en "infirmière" ? » demanda-t-il légèrement amusé par la situation, parce que dans ses souvenirs, Rosalie était un médecin très confiant et les infirmières étaient tout de même des subalternes... Par la suite, Luis s'excusa pour l'énergie de Raine, fin, c'était mieux pour un enfant d'être dynamique mais quand on n'avait pas l'habitude ça pouvait être un peu déboussolant. Elle lui avoua alors que la petite était moins fatigante que deux démons qui vivaient avec elles... quelle drôle d'idée de garder des gens difficile à vivre avec sois. « C’est… Ma famille dans un sens et elles sont dans le pétrin, alors bon… C’est pas grave, quand elle m’énervent trop je vais à l’hotel. » Luis opina de la tête, ne sachant pas trop quoi dire sur ces deux "squatteuse", la collocation devait s'annoncer un peu étrange tout de même. « Tu sais... si jamais t'as besoin, c'est pas le luxe dans hôtel mais tu peux venir ici si tu as besoin » finit alors par dire Luis en portant son regard sur son frigo, il n'avait pas la force de regarder la blonde en disant un truc si bizarre. Pas que l'idée le dérangeait, loin de là, mais ce n'était vraiment pas le genre d'offre qu'il faisait souvent et il était lui même un peu perplexe de sa propre demande. Il finit par regarder Rosalie dans les yeux quelques secondes. « Je n'y vois aucun inconvénient » finit-il par avouer en tout sincérité. Parce que c'était vrai, parce qu'elle lui avait manqué et qu'il lui fit savoir. Rosalie se rapprocha pour l'embrasser légèrement. « Tu m’as manqué aussi… » Luis regretta aussi tôt sa chaleur lorsqu'elle s'éloigna. « J’avais pas prévue de prendre autant de temps en fait, y’a juste.. enfin, des trucs quoi. » il balaya l'excuse de Rosalie d'un geste de main. « Ce n'est pas grave, j'ai moi-même mis du temps donc y a pas de soucis, on a des vies occupés. Mais ça me fait très plaisir de te voir maintenant ! » dit-il avant d'attraper la main de Rosalie pour l'attirer à lui. Il l'embrassa sans perdre une seconde une fois qu'elle fut assez proche. En cet instant, il voulait juste ses lèvres, il voulait juste sa chaleur et il s'en fichait un peu qu'on le surprenne parce qu'avec Rosalie, il n'arrivait juste pas à contrôler ses envies et il n'en avait aucune envie à vrai dire. Il finit tout de même par se détacher des lèvres de la blonde pour glisser ses lèvres dans le cou de la jeune femme afin de lui aspirer la peau, elle l'avait marquée la dernière fois, il avait tout à fait le droit de le faire aussi maintenant ! « Tu restes ce soir ? » demanda-t-il d'une voix suppliante avant de poser ses mains dans le bas du dos de la jeune femme pour l'attirer au plus près de son corps. « Raine a le sommeil profond... et ma porte ferme à clef... et tu vis avec deux monstres et je peux te changer les idées... » dit-il pour montrer qu'il avait plein de bons arguments. Des tonnes à vrai dire.

Rosalie avoua à demi-mot qu’elle avait pensé à Luis dans sa journée, un peu sans s’en rendre compte. Si c’était que d’elle, elle aurait bien gardé cette information pour elle-même, mais les mots avaient glissé sans qu’elle puisse faire quoi que se soit. Tant pis, c’était fait. « T'as pensé à ma perfection ? A mon corps d'Ebène ? A mon accent torride ? » La blonde eut un sourire en coin. Elle se demandait, pour le coup, s’il y avait quelqu’un dans son entourage qui ne se trouvait pas plus que parfait. Elle n’avait encore jamais rencontré de telle personne, mais elle était certaines qu’il devait en exister quelque part sur la planète. « Je cherche, mais je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler. » Non parce qu’elle n’allait pas donner aussi facilement quand même. Elle avait une réputation à faire vivre. « Je me suis surtout rappelée d’une promesse que tu m’avais faite, au sujet d’un concert privé ? » C’était il y a quelque temps déjà, la nuit où elle avait été en boite et que Luis avait frappé un balaise en son honneur (et s’en était pris plein la gueule accessoirement.). Elle ne l’avait jamais vraiment oublié, mais ce matin ça lui était revenu assez clairement en tête et maintenant elle voulait que ça. Enfin… Peut-être pas que* ça. Elle avait beaucoup d’autres idées aussi. « Non ! On peut toujours lui trouver une utilité ou l'autre » elle hocha la tête. Évidemment. « Tu serais vraiment prêtre à te mettre en "infirmière" ? » C’était une très bonne question en fait. Elle avait dit ça comme ça, sans trop y penser, juste pour le voir réagir. « Non, t’as raison… Je suppose… » Elle se rapprocha de lui, le plus possible sans le toucher, et l’étudia du regard un peu, avant de l’embrasser doucement. « Tu devras être l’infirmier, celui qui donne les bains éponges, répond à mes caprices, etc. » Elle pencha la tête l’aire songeuse. « Et je vais devoir être la médecin. » Elle passa ses bras autour de son cou, avec un air un tout petit peu démoniaque. « Je vais jouer de mes mains d’expertes, te cloitrer au lit pendant des semaines et te récompenser avec des sucettes si tu es vraiment* sage. » Elle avait une très forte imagination et des centaines de scénarios était déjà en train de se produire dans sa tête, elle laissa échapper un petit rire avant d’embrasser Luis de nouveau et reculer, encore.

Elle se mit à parler de Shanti et d’Artemis, sans vraiment rien dire de compromettant. Mais c’était vrai quoi, il y avait aucune façon à ce que tous les deux soit moins épuisante que Rain. Déjà seules, elles étaient de véritable cauchemar, mais à deux, c’était véritablement l’enfer. Rosalie les détestait presque autant qu’elles les aimaient. « Tu sais... si jamais t'as besoin, c'est pas le luxe dans hôtel, mais tu peux venir ici si tu as besoin » Elle figea pendant un moment. Elle ne savait pas du tout quoi répondre à ça. Elle essaya de lever les yeux vers Luis, pour voir s’il était sincère ou pas, mais il gardait la tête rivée vers le frigo, ce qui était gênant. « Euh… » Elle se sentait idiote et cherchaient quelques choses de bien plus intelligent à dire, mais rien ne lui venait à l’esprit. Le latino finit par se tourner vers elle, mais elle n’était pas plus avancée. Personne qui la connaissait vraiment ne voudrait l’inviter chez eux. Elle était tout aussi pire que Shan et Artemis c’est sur, en plus parfait oui, mais elle était certaine que personne ne pourrait vraiment la supporter. Enfin, elle n’avait jamais non plus essayer. Même petite, les soirées pyjama et tout ça, c’était pratiquement toujours chez elle que tout se passait. Sa maison était immense et pratique, elle passait rarement des nuits ailleurs. « Je n'y vois aucun inconvénient » Elle hocha la tête, encore un peu sous le choc. « Je verrais… » Elle n’était pas certaine qu’elle le fasse par contre, elle n’aimait pas trop l’idée de s’imposer chez lui et elle savait que si elle prenait cette habitude, sa serais difficile d’arrêter, et elle ne voulait même pas pensée jusqu’à où sa pourrais l’amener. Luis fini quand même par l’attirer contre lui et elle se laissa faire, joueuse, ils recommencèrent à s’embrasser et encore cette envie inévitable de mettre fin à tout espace entre eux pris place. En un instant elle oublia carrément que la petite pouvait les surprendre chaque seconde. Elle passa une main sur sa taille, sous son t-shirt et quand il commença à lui aspirer la peau du cou pour la marquer un peu, elle laissa échapper un rire en même temps que ses ongles s’enfonçures un peu dans la chair de son torse. « Tu restes ce soir ? » Pour échapper à la question, ou du moins ne pas répondre tout de suite, Rosalie s’emparera de ses lèvres à nouveau et se mit à l’embrasser presque violemment, sa deuxième main derrière son cou, elle rapprochait tout son corps de plus en plus. « Raine a le sommeil profond... et ma porte ferme à clef... et tu vis avec deux monstres et je peux te changer les idées... » Elle hocha la tête rapidement. « Ok. » Elle ne pouvait définitivement pas penser à des contre-arguments en ce moment, mais tout ça lui faisait quand même étrange. Elle n’avait jamais passé la nuit chez un homme auparavant, elle finissait toujours par s’enfuir au bout de cinq minutes et la seule personne qu’elle avait laissé dormir dans son lit avait été Lys. Parce qu’elle aimait bien se réveiller à côté d’elle-même le matin et voir comment elle était parfaite peut importe la situation. Même Joa, elle finissait par le foutre à la porte tôt ou tard, sans aucun remords. Ça serait une première et c’était un peu dérangeant. Elle chassa l’idée avec un sourire espiègle et continua de jouer le jeu. « Mais t’es sur que ta porte se ferme à clef hm ? Parce que, je n’ai aucun vêtement pour dormir quoi… » On voyait presque l’auréole au dessus de sa tête.

Luis se sentait réellement heureux de retrouver la blonde, il était aussi content d'apprendre qu'elle avait pensé à lui dans la journée, c'était tout de même vachement flatteur quand on y pensait bien. Cela dit, elle arrivait à rester parfaitement taquine sur ce sujet, Luis l'avait déjà remarqué mais Rosalie était une dominatrice qui ne supportait pas perdre le contrôle, il avait l'habitude de ce genre de femmes, elle n'était ni la première ni la dernière qu'il voyait, mais il trouvait ça plus cute chez la blonde que chez les autres. Peut-être parce qu'il se sentait plus impliqué dans cette chose entre eux. « Je cherche, mais je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler. » il plissa le nez et releva un sourcil avant de se rapprocher d'elle pour l'attraper par la taille et se mettre à la chatouiller. « Vraiment, tu ne vois vraiment pas ? » demanda-t-il d'une voix doucereuse pour la peine. Luis arrêta cela dit très rapidement. « Je me suis surtout rappelée d’une promesse que tu m’avais faite, au sujet d’un concert privé ? » il fronça un instant les sourcils tentant de se remémorer la promesse. Puis la lumière se fit dans son esprit et il opina la tête, c'était vrai, il l'avait bien dit. « C'est tout à fait possible ça. » affirma-t-il simplement, il suffisait juste de vérifier que sa guitare soit accordé et il pouvait bien lui jouer un ou deux morceaux, si ça pouvait la rendre heureuse, ce n'est pas comme si c'était difficile à faire, il était musicien aussi après tout ! Ils continuèrent de parler/flirter en toute quiétude, lorsqu'elle parla d'un costume, Luis trouva l'idée très bonne, mais même si l'infirmière était vraiment un fantasme agréable, il n'était pas sûr que le médecin en Rosalie soit d'accord de se rétrograder de la sorte. « Non, t’as raison… Je suppose… Tu devras être l’infirmier, celui qui donne les bains éponges, répond à mes caprices, etc. Et je vais devoir être la médecin. Je vais jouer de mes mains d’expertes, te cloitrer au lit pendant des semaines et te récompenser avec des sucettes si tu es vraiment* sage. » Luis sentit les mains de Rosalie se poser dans sa nuque, il se pencha en avant et effleura simplement ses lèvres. « Je suis toujours très sage, je réponds toujours à tous les caprices et je mérite toutes les sucettes du monde » finit-il par dire avec un sourire en coin avant de clore la légère distance entre eux pour l'embrasser à son tour.

Le chilien mut par une volonté étrange invita la blonde à rester chez lui si jamais elle trouvait l'hôtel trop lourd ou si elle voulait une autre compagnie que deux monstres. Luis avait conscience d'être sur un terrain glissant, et la blonde aussi savait qu'ils n'étaient pas dans une zone facile... mais ça avait été plus fort que Luis de l'inviter, parce que même si c'était étrange, l'avoir là, avec lui dans sa cuisine ne le dérangeait pas, il n'avait pas l'impression qu'elle n'était pas à sa place, il avait juste le sentiment qu'ils étaient biens. Ensemble ils se cherchaient, il y avait cette attraction naturelle et c'était celle-là qui guidait Luis, il se fichait du reste tant qu'au final il pouvait toucher Rosalie. « Euh… » la blonde se montrait hésitante, Luis comprenait, vraiment, si elle lui avait fait la proposition, il aurait hésité également. « Je verrais… » finit-elle par conclure au bout d'un moment, il hocha simplement la tête. Cela dit, il avait ses arguments pour la faire craquer ou oublier pourquoi elle était si réticente à la base, il l'embrassa avec passion et la marqua avec une possessivité qu'il n'avait jamais eu auparavant. Il l'invita une nouvelle fois. Elle ne répondit pas mais enfonça ses ongles dans la chaire de son torse, il eut un sourire et l'embrassa de nouveau de façon passionné. Il chercha des arguments tout en caressant le bas du dos de la blonde, il passa sa main sous son haut pour rentrer en contact direct avec sa peau, il caressa son ventre avec délectation. « Ok. » finit-elle par céder. Il eut un sourire triomphant, il aurait été trop déçu qu'elle parte ainsi sans avoir pu fait autre chose que l'embrasser. Il avait besoin de plus, ça faisait trop longtemps qu'il ne l'avait pas vu pour ignorer l'envie de posséder son corps une nouvelle fois. « Mais t’es sur que ta porte se ferme à clef hm ? Parce que, je n’ai aucun vêtement pour dormir quoi… » il émit un petit rire amusé avant de l'embrasser de façon plus chaste mais de façon appuyé. « Sûr et certain, tu pourras te promener nue dans ma chambre autant que tu veux... » souffla le chilien les yeux brillant d'excitation et de désir. Mais il devait vraiment se calmer, ce n'était pas saint, surtout que Raine était toujours là à regarder la télé. Il se racla la gorge et prit un peu de distance du corps de la blonde pour se calmer et récupérer ses esprits. « Tu es vraiment une tentation permanente pour moi » finit-il par dire tout en secouant sa tête avant de se passer la main dans ses cheveux. « Donc un morceau de musique ? » se rappela-t-il finalement, ce n'était sans doute pas un mauvais plan, il alla aussi tôt dans sa sale de musique et prit son instrument avec un accordeur, il revint à la cuisine et posa sa main sur les cordes afin d'effectuer les quelques réglages à faire d'usage. « Je ne chante pas par contre » dit-il avec un sourire en coin avant de regarder Rosalie pour lui jouer le morceau de toute sa vie. La chanson qu'Ilwen lui chantait lorsqu'il était enfant et qu'il avait du mal à s'endormir.

Rosalie avait toujours réagi au quart de tour quand on la chatouillait. Elle détestait, enfin, elle était vraiment sensible à tout, ça et c’était un vrai calvaire à chaque fois. Et les mains de Luis ne firent pas exception. Elle se mit à gigoter d’un côté et de l’autre, poussant sur ses épaules pour l’éloigner d’elle. « Stop, stop, stop, stop, ok à tout ça et plus encore, promis, arrêtent. » Elle avait le souffle court et ne fut pas mécontente quand il la laissa aller. Enfin, elle regrettait tout de même un peu la proximité. Elle en profita pour lui rappeler la promesse qui lui avait fait au bar, il y a un moment déjà, faisant mine de donner une raison à sa visite. « C'est tout à fait possible ça. » Rosalie sourit, fière de son coup. Tant mieux, elle était toujours aussi curieuse de toute façon. Leurs jeux continuèrent pendant un moment jusqu’à ce que Rosalie apporte le sujet d’un costume sur le tapis. Mais à bien y pensée, il n’était pas question qu’elle s’habille en infirmière, séduisant ou pas, elle avait des principes et ils s’arrêtaient là. « Je suis toujours très sage, je réponds toujours à tous les caprices et je mérite toutes les sucettes du monde » elle se laissa embrasser et sourie contre ses lèvres. Elle leva ses mains et les passa dans ses cheveux avant de l’embrasser doucement. « Bien, alors on va pouvoir s’arranger. » Cette visite lui donnait des centaines de petites idées tient.

Quand Rosalie mentionna qu’elle passa quelques nuits à l’hôtel à cause de Shanti et Artemis, il eu un léger moment de.. Enfin, pas de malaise, mais les choses allèrent moins naturellement qu’à l’ordinaire. La blonde se trouvait dans une situation nouvelle qu’elle n’avait jamais expérimentée, ou même à laquelle elle n’avait jamais pensé avant et ne sut pas trop quoi répondre pour une des rares fois dans sa vie. Luis finit quand même par faire entendre ses arguments et vraiment l’Anglaise ne trouva rien d’autre à dire que d’accepter. C’était de très très très bon argument après tout. Ce n’était pas sa faute et puis sa pouvais surement pas être si pire. Elle savait, à cause de Lys, qu’elle était magnifique en se réveillant alors, il n’y aurait pas trop danger de ce côté-là, et puis le reste, elle y penserait plus tard. « Sûr et certain, tu pourras te promener nu dans ma chambre autant que tu veux... » Elle se mordit la lèvre doucement. « Je pourrais te prendre au pied de la lettre et t’en souffrirais, crois, moi. » Vraiment des centaines d’idées… Et puis elle n’allait pas oublier qu’elle devait le punir. Luis finit par se reculer et Rosalie essaya légèrement de replacer ses vêtements et ses cheveux. C’est vrai qu’ils n’avaient pas été trop responsables, juste là. « Tu es vraiment une tentation permanente pour moi » La blonde sourie malicieusement, mais se força à ne pas tourner la tête vers lui. « Bien, tant mieux, j’aime ça comme ça. » En même temps, c’était pas un défaut si ? « Donc un morceau de musique ? » Elle hocha la tête, enthousiasme et il quitta la pièce. Rosalie finit par s’assoir sur une chaise tranquille. Elle était très sage quand même, quand elle le voulait. « Je ne chante pas par contre » « Oooh pourquoi ? » C’était de la triche ! Elle voulait tout voir quoi ! Il se mit à jouer et au premier accord Rosalie reconnut la chanson. Ce qui la fit sourire à son tour. Elle l’avait entendue tellement de fois depuis qu’elle était petite, même encore quand elle était très* malade et passait quelques jours chez ses parents pour guérir/se faire chouchouter. C’est la première chanson qu’elle avait appris à chanter et à jouer au piano d’ailleurs, elle du se retenir pour ne pas se mettre à chantonner les paroles. Ça lui faisait étrange de l’entendre jouer ça, particulièrement. Elle ne le lâcha pas des yeux et quand il finit elle se pencha vers l’avant pour l’embrasser, chastement. « Thank you ! »

« Stop, stop, stop, stop, ok à tout ça et plus encore, promis, arrêtent. » Diego Luis éclata de rire, c'était drôle de l'entendre supplier en fait. Il avait trouvé un point faible à la jeune femme et il allait bien évidemment ne pas l'oublier pour la prochaine fois. Juste au cas où. Quoiqu'il en soit, il était fier de son coup, il venait de gagner et Luis aimait par dessus tout gagner. Il en aurait presque fait une petite danse de la victoire s'il savait danser. Cela dit, la blonde changea de sujet, ils passaient du jour à la nuit, elle l'avait fait exprès, il en était sûr. Mais au moins, ça avait eu le mérite de lui rappeler qu'il lui devait effectivement un concert privé. Une promesse était une promesse. Ils parlèrent ensuite de costume, Luis était toujours sage et il méritait des tonnes de récompenses pour son comportement irréprochable, il le fit d'ailleurs savoir à la blonde. « Bien, alors on va pouvoir s’arranger. » ils s'embrassèrent et Luis passa finalement une de ses mains sous le chemisier de la blonde pour avoir un contact directe avec sa peau, il devait la toucher, la caresser, c'était juste comme ça et à vrai dire, ça l'était depuis le tout début. Il devait juste se contrôler pour ne pas "trop" la toucher et rester à des zones relativement peu dangereuse qui ne le guiderait pas vers un désir trop violent, il se connaissait, s'il commençait, il ne voudrait jamais s'arrêter en si bon chemin et la présence de sa nièce pas très loin était là pour lui rappeler qu'il ne pouvait pas prendre Rosalie sur le plan de la cuisine. Ce n'était pas au mieux même s'il en avait de plus en plus envie.

Calmant ses ardeurs, ils continuèrent de parler et Luis finit par l'inviter chez lui. Il savait ce qu'il faisait, ça le surprenait mais il ne voulait pas trop penser aux implications, au pire, il pourrait toujours mettre ça sur le désir qu'il avait pour la blonde, c'était quelque part la chose la plus rassurante à se dire. Cela dit, devant la résistance de la blonde, Luis opta pour les grands moyens, au pire, il pouvait très bien la distraire suffisamment pour qu'elle accepte sans encombre, ce qu'elle finit par faire. Enthousiaste, Luis lui fit savoir qu'elle pourrait se promener nue autant qu'elle le voulait une fois dans sa chambre vu qu'elle n'avait pas de vêtement pour dormir. « Je pourrais te prendre au pied de la lettre et t’en souffrirais, crois, moi. » Luis haussa un sourcil amusé avant de répondre. « Et toi pas ? » demanda-t-il en lui caressant délicatemment la joue. Il était très attiré par elle, elle était un aimant, mais il était aussi conscient que l'attraction allait aussi dans l'autre sens, il n'était pas le seul à chercher une occasion pour la toucher, ils ressentaient l'un et l'autre cette envie de toujours établer un moindre contact, aussi infime soit-il et cela conduisait inévitablement à plus. C'est pour ça que Luis lui fit savoir qu'elle était une tentation permanente. « Bien, tant mieux, j’aime ça comme ça. » évidemment. Luis dût une nouvelle fois se calmer et il décida de finalement lui offrir son concert privé, il ne chanterait pas et le fit savoir. « Oooh pourquoi ? » il se gratta la tempe et eut un souire nostalgique. « Je sais pas chanter... et c'est toujours Ilwen qui chantait là-dessus, ça me ferait juste... étrange » avoua-t-il alors tout en plissant le nez quelques secondes avant de se mettre à jouer sa chanson. Il remarqua aussi tôt à la tête de Rosalie qu'elle connaissait. Elle avait dit avoir des origines latino après tout, et ceci avait toujours été sa berceuse, il imaginait que ça avait été le cas de beaucoup d'autres enfants. Une fois la chanson terminé, Rosalie s'approcha de lui pour déposer un baiser sur ses lèvres. « Thank you ! » « De nada, je la joue tous les soirs pour... » « Ma berceuse ! Je dois aller au lit ? » demanda Raine surgit de nul part. Diego Luis fronça les sourcils, espérant qu'elle venait juste d'arriver. « T'es là depuis longtemps ? » « Non, j'ai juste entendu ma berceuse alors je suis venue » expliqua Raine en tendant les mains pour avoir la guitare à son tour, elle se mit à chantonner hijo de la luna sur quelques accords qui sonnaient parfois faux. « L'autre ? » réclama alors la petite en se postant sur une chaise de la cuisine et en lui rendant sa guitare. Luis roula des yeux mais lui joua tout naturellement Time after time, la petite chanta aussi tôt sur la chanson avec un sourire comblé. Une fois la dernière note jouée, Raine applaudit avec fierté « C'est les chansons que ma maman chantait à tio Luis quand il était petit » expliqua alors la petite avant de se mette à bailler et de se frotter les yeux. « Soy cansada » finit-elle par articuler en espagnol. Luis lui caressa la tête avant d'oppiner la tête. « ça tombe bien, tu m'as fatiguée toute la journée ! » soupira le chilien de façon exagérée. La petite bouda mais il finit par la soulever et la porter. « Je vais la mettre au lit, tu m'attends ? » demanda alors l'homme en regardant Rosalie avec intensité dans les yeux. Gosh, la petite réclamait exactement ce dont il avait besoin. Elle était parfaite quand elle le voulait cette enfant !

Rosalie s’amusait bien à faire marcher Luis un peu quand même. Elle adorait faire l’agace et le faire attendre longtemps. Un de ses jeux préférés. Quand il lui dit qu’elle pourrait se promener nue dans sa chambre toute la nuit, elle lui dit de ne pas trop la mettre aux défis. Sa serais dommages qu’elle perde la nuit au complet quand même. « Et toi pas ? » Elle hocha la tête de gauche à droite, comme une gamine et lui attrapa la main qu’il passait sur sa joue pour lui embrasser le bout des doigts. Oui sans doute qu’elle souffrirait de ne pas pouvoir le toucher pendant toute la nuit et juste devoir le regarder. Elle aimait beaucoup trop le grain de sa peau, son odeur et sa chaleur pour s’en passer alors qu’il était tout juste à porter de main. Mais elle n’allait pas s’avouée vaincue pour autant. Elle était toujours pleine de ressources. « Je peux faire des sacrifices. » Juste pour gagner… Peut-être….

Elle eut ensuite le droit à son concert privé, enfin pas si privé que son apparemment parce que Rain sortie de sa cachette très rapidement pour venir les rejoins. Rosalie eut peur pendant un moment que la petite soit juste là* depuis tout à l’heure, mais apparemment, elle n’avait pas trop l’air traumatisée donc elle ne devait pas avoir à s’inquiéter. Elle réclama sa deuxième chanson et Luis se mit à lui jouer time of your life, pendant que la petite chantait. La blonde sourie en les regardant, c’était une image assez mignonne à voir en fait. « C'est les chansons que ma maman chantait à tio Luis quand il était petit » Rosalie sourie à la gamine et lui passa une main dans les cheveux. « Oh je vois. » Elle ne connaissait pas beaucoup de chose sur Luis en fin de compte, mais elle commençait à apprendre petit à petit. Elle essayait de se souvenir de toutes les informations à chaque fois. Par un (heureux) signe du hasard, la petite commença à fatiguer et Luis dut aller la mettre au lit. « Je vais la mettre au lit, tu m'attends ? » Rosalie hocha la tête et se mordit la lèvre. Évidemment qu’elle allait attendre. Elle n’allait pas se sauver au meilleur moment après tout. « J’ai dit que je restais non ? » Elle souhaita bonne nuit à Rain et le laissa partir.

En attendant, elle se passa une main dans les cheveux, distraitement, pour essayer de les coiffer juste un peu. Elle attrapa son reflet dans un des électroménagers et elle jugea de sa perfection habituelle. C’était un des nombreux bons côtés d’avoir son physique d’ange, elle n’avait pas besoin de se faire trop de retouches au moment opportun. Luis revient dans la cuisine et Rosalie se déplaça jusqu’à lui. Elle tendit ses mains devant elle pour attraper les siennes et les plaça dans le creux de son dos, s’enroulant dans ses bras. « Elle dort déjà ? » Non parce qu’elle ne voulait rien risqué quoi… Elle avait quand même quelques principes après tout. Elle se mit à l’embrasser langoureusement, lui passant une main dans les cheveux et l’autre sur le torse. Elle finit par attraper un pan de son chandail et eut un sourire en coin. « Donc, si je me souviens bien… La chambre qui se verrouille est par là non ? » Elle ne voyait plus pourquoi attendre après tout. Elle essaya de refaire le tour de l’appartement dans sa tête et se mit à guider Luis à travers sa maison, l’embrassant tous les deux pas, essayant de faire le moins de bruit possible en passant devant la chambre de Rain. De dos, elle réussie à trouver la porte qui menait à la chambre du latino et le poussa à l’intérieur, elle ferma la porte derrière elle et s’assura que le verrou était bien en place. Elle s’avança vers Luis, féline et re-posa ses lèvres sur les siennes. Ils avaient tout de même un mois entier à rattraper, Rosalie ne comprenait pas comment elle avait fait pour laisser passer autant de temps. En ce moment, l’idée de ne pas toucher le brun pendant plus de cinq minutes lui paraissait insupportable. Quand elle arrêta ses baisers, quelques secondes à peine, elle ne prit même pas la peine de reculer, laissant son corps, son front collé aux siens. « Tu veux toujours être punis alors ? » Elle reprit ses baisers de plus belle, lui mordillant légèrement la lèvre inférieure. Elle descendit ses mains jusqu’à ses hanches et lui enleva son chandail complètement, le faisant passer au dessus de sa tête. « Tu n’auras pas besoin de ça. » Elle poussa Luis vers le lit et le força à s’assoir aux milieux. À califourchon par-dessus ses jambes, elle regarda vite fait autour d’elle, pour voir ce qu’elle avait sous la main… Elle se pencha doucement, frôlant le latino de tout son long et attrapa deux des oreilles derrière lui. Elle enleva les taies de chacune d’entre elles et les replaça derrière le dos du brun. C’était parfait. Un sourire dangereux au visage, elle prit le premier bout de tissus pour le nouer autour du poignet de Luis et puis sur la tête de lit, elle répéta le manège avec le deuxième, serrant juste assez fort pour s’assurer qu’il ne puisse pas bouger. « Je t’ai dit que tu allais peut-être regretter… » Toujours par-dessus lui, elle commença à défaire sa coiffure lentement. Elle dénoua sa tresse et enleva toutes les épines de ses cheveux, un à un, les déposant sagement sur la table de chevet. Elle se pencha pour l’embrasser une nouvelle fois et se leva du lit. Doucement elle enleva ses chaussures, et puis ceux de Luis, sans le toucher autrement. Elle enleva chacun de ses bijoux et sa montre, ses bas collants. Elle prenait un temps fou, faisant un peu le tour de la chambre, regardant partout, sans fouiller pour ne pas paraitre malpolie. Finalement, elle fit glisser sa robe, la laissant juste en sous-vêtement, et prit le temps de la plier parfaitement avant de la déposer sur le dossier d’une chaise. Elle revient vers Luis, et s’assit sur ses propres genoux, juste à côté de lui. « Je pourrais m’habituer à ça au fait. » Elle passa une de ses mains sur sa joue et laissa ses doigts descendre jusqu’à ses jeans. Elle se leva un peu et vient se placer au bout du lit pour détacher les jeans de l’homme et les faire descendre, avec ses caleçons, le long de ses jambes. Une fois débarrasser, elle posa ses lèvres justes au dessus du genou droit et entrepris de faire une trainer de suçon, jusqu’à la limite de son aine. Elle releva la tête, et s’avança à quatre pattes par-dessus le latino, courbant le dos juste assez pour s’assurer qu’elle ne touchait pas Luis d’aucune manière. Elle passa ses ongles sur son torse et se mit à lui embrasser le cou, et la mâchoire jusqu’à l’oreille. « Tu vois, moi je survis très bien… » C’était un mensonge vraiment, elle voulait que le détacher ou du moins se remettre à le toucher pleinement, mais elle ne voulait pas plier de son plein grès. Elle attendait seulement un mot et elle le détacherait, elle pourrait tenir jusque là...