De « Inconnu » : Toujours aussi pressé de me revoir ? J’espère bien … Rendez-vous au Gansvoort Hotel de Greenwich Village demain à 9 : 00 pm.
L’heure de la délivrance avait sonné. Cela faisait des semaines qu’il m’appelait et je n’avais toujours pas la moindre idée de qui il s’agissait. Il était 8 : 45 pm et je regardais encore et toujours ce fameux message qu’il m’a laissé hier. Je ne comprends pas cette soudaine obsession pour cet homme. Je suis inconsolable à l’idée qu’il oublie de m’appeler ou de m’envoyer de ses nouvelles. Moi qui ai l’habitude de manipuler les autres pour arriver à mes fins, je suis en train de me comporter en parfaite marionnette pour cet inconnu. J’étais pris de bouffées de stresse quand je pensais à cette rencontre. Peut être que c’est allé trop vite finalement. Je n’aurais pas du autant insisté. Vu la longueur du message, il semble ne pas être de bonne humeur. Je ne vois pas vraiment pourquoi je me préoccupe de cela après tout. Je veux simplement savoir avec qui j’ai affaire. Rien de plus. La voix rauque du chauffeur de taxi me sort de ma réflexion et m’informe de mon arrivée à l’hôtel. Je le remercie poliment et lui glisse un billet de 50$ en le priant de garder la monnaie. L’homme ne se fait pas prier et démarre en trombe de peur que je lui cours après. Je reste un instant en bas à observer l’immeuble illuminé qui se dresse devant moi. En soufflant grossièrement, j’avance vers les portes vitrées du bâtiments. Elles s’ouvrent sur un hall spacieux et décoré de manière très sophistiquée. Je remonte mes Wayfarers sur le dessus de ma tête avant de m’adresser à la demoiselle de l’accueil. Avant que je puisse ouvrir la bouche, elle me tendit les clés d’une chambre en m’indiquant le chemin à suivre. Je la remercie dans un souffle avant de m’engouffrer dans l’ascenseur qui montait à l’étage des suites. Décidément, cet homme avait de l’argent à dépenser. Une vieille femme monta après moi. Elle esquissa un sourire, auquel je répondis, légèrement crispé.
Vieille dame – « Première nuit en amoureux avec votre dulcinée ? » Mason – « Pas vraiment non… Du moins, je l’espère pas . »
La dame rit légèrement et descendit au troisième étage. Je la saluai alors que les portes se refermaient déjà. L’ascenseur monta sans arrêt jusqu’au dernier étage. J’en sortis, tremblant de tous mes membres. En suivant les flèches indiquant « Gansevoort Suite », je débouche sur un couloir dans les tons beiges et agrémenté de beaucoup de fleurs. La porte est au bout. Je passe la carte magnétique avant d’ouvrir la serrure avec la clé que m’a fournit la demoiselle de l’accueil. Je pousse doucement la porte pour découvrir un salon magnifique et deux verres de whisky servit sur le meuble dans l’entrée. J’y dépose les clés avant d’attraper frénétiquement un des verres et d’en boire la moitié. Mes tremblements se calme et je me dirige vers le balcon. J’ouvre la porte fenêtre et me glisse à l’extérieur. D’après mon téléphone, il est bientôt l’heure du rendez-vous. Je regarde les gens en bas, me demandant lequel est celui que j’attends. Mon cerveau fonctionne à mille à l’heure alors que je sors de mon paquet une cigarette que j’allume. A peine ai-je le temps de tirer deux fois dessus, que j’entends la porte s’ouvrir. Que faire ? J’attends patiemment qu’il me trouve sur le balcon ou je reviens dans le salon pour lui faire face ?
Dernière édition par Mason E. Jenkins le Lun 6 Juil - 18:03, édité 1 fois
"Celui qui se libère, loin d'être incapable de jouer le jeu, le joue encore mieux car il voit la vie comme un jeu.", Allan Watts
Le jeu. Que serait une vie sans le jeu? Une vie bien trop ennuyante et sérieuse. Ne pas faire attention aux conséquences, simplement s'amuser. Aaron prenait la vie comme une immense pièce de théâtre où le tout est d'avoir un rôle marquant, original et intéressant. Il ne connaissait pas vraiment ses limites. Le tout était de jouer. Et c'est ce qu'il faisait avec Mason, un jeune homme rencontré lors d'une soirée trop arrosée. Avec de l'alcool dans le sang, trouvait-il les hommes plus intéressants à fréquenter que les femmes? De son côté, Aaron n'avait pas l'impression d'être ce genre de types. Les femmes avaient toujours prit une partie importante dans son existence. Mais cette fois-ci, quelque chose l'obsédait. C'était une personne du même sexe que lui qui se trouvait être à l'origine de cette délicieuse obsession. De nouvelles expériences? Pourquoi pas? Lorsque Mason lui avait donné son numéro de téléphone avant de s'effondrer ivre mort, Aaron l'avait quitté. Pourquoi abuser de lui dans cet état? Non, c'était bien trop simple. Il pouvait le joindre. Que le jeu commence.
Des appels anonymes, espacés de trois jours au grand maximum. Aaron jouait avec Mason, certainement contre son gré. Il refusait de lui dire qui il était, se contentant seulement d'un détail : "un homme qu'il a rencontré lors d'une soirée trop arrosée". Il prenait goût à le torturer de cette façon. Puis il éprouvait le besoin de continuer ce jeu que certains auraient pu qualifier de pervers. Finalement, il avait accepté de le revoir. Du moins, il ne savait pas encore s'il lui donnerait l'occasion d'utiliser sa vue. Ainsi, il lui donnait un rendez-vous dans un hôtel.
Citation :
Message envoyé le 05/07 à 6 : 29 pm. A « Mason » : Toujours aussi pressé de me revoir ? J’espère bien … Rendez-vous au Gansvoort Hotel de Greenwich Village demain à 9 : 00 pm.
Cette soirée arriva à grand pas. Connaissant le goût prononcé de Mason pour l'alcool, il commanda une bouteille de Wisky et demanda à l'hôtel de leur réserver une chambe dans lequel deux verres d'alcool, en guise de bienvenue, seraient posée sur un meuble dans l'entrée. Ce n'était pas comme s'il avait eu le temps de le faire lui-même. 08 : 52 pm, Aaron revenait d'un rendez-vous "professionnel". Vêtu de façon élégante, soit d'une chemise blanche, d'un pantalon de costume noir, d'un veste assortit ainsi que d'une cravate de la même couleur, il prenait un taxi pour rejoindre le Gansevoort Hotel. Au bout de dix minutes, Aaron descendit du véhicule lumineux, paya le chauffeur, puis monta en de grandes enjambées les marches de l'hôtel.
Il ne lui fallu pas beaucoup de temps pour arriver jusqu'à la chambre qui lui était réservé, à lui ainsi qu'à Mason. Doucement, il ouvrit la porte, puis entra avec une certaine discrétion, bien que le jeune homme dû l'entendre. Instinctivement, il posa son regard couleur noisette, aux nuances vertes, sur le seul verre de Wisky présent, témoignant de la présence de celui qu'il attendait. Un fin sourire à la fois malicieux et sadique se dessina sur son visage, alors qu'il glissait sa main sur sa joue légèrement barbue. Refermant la porte, il fit quelques pas en avant. Mason était sur le balcon. L'espace de quelques instants, il l'observa de dos, puis approcha, après avoir prit une bande de tissu. Ce qu'il voulait? L'empêcher encore une fois de le voir, qu'il puisse juste entendre le son de sa voix, comme au téléphone. Discrètement, il alla le rejoindre sur le balcon. Et dans un geste doux et confiant, il lui banda les yeux avec le morceau de tissu, en faisant un noeud derrière sa tête. Avec habilité, il attrapa la cigarette de Mason, tout juste allumée, et la coinça entre son pouce et son index droit.
-Finalement tu es venu... Je t'avoue en avoir douté quelque peu.
Lui chuchota-t-il dans le creux de son oreille, avec une certaine arrogance.
J’opte finalement pour la facilité. J’attends sur le balcon, les mains légèrement crispées sur la rambarde. Il me semble l’entendre qui s’approche. J’ôte mes lunettes de ma tête pour les accrocher à ma chemise blanche. Je porte ma cigarette à ma bouche et je sens un morceau de tissu glisser sur le haut de mon visage. Si j’avais été en possession de tous mes moyens, je me serais volontiers retourné, mais j’étais comme figé et soumis. Une fois de plus, je n’entendis que le son de sa voix. Elle était déjà plus claire qu’au téléphone. C’était une de ces voix rauques et chaudes qui vous mettrait en confiance si seulement vous ne vous retrouviez pas à sa merci.
Aaron – « Finalement tu es venu... Je t'avoue en avoir douté quelque peu. » Mason – « Je n’aurais pas pu refuser une telle invitation. Néanmoins, je ne m’attendais pas à ce que tu joues encore avec mes nerfs … »
J’étais légèrement tendu, mais après avoir lâché quelques mots, je me sentais un eu mieux. Il attrapa ma cigarette. Je me retourne, pensant lui faire face, mais ce tissu m’empêche de voir quoi que ce soit. Je suis quelqu’un de joueur, alors je ne l’enlèverai certainement pas de moi-même. C’est amusant comme en étant près de lui, je sens mon cœur battre à une vitesse affolante. Mais je me sens bien. Apaisé même. Une sensation de soulagement m’envahit. Je suis proche de découvrir qui est cette personne qui s’amuse de me voir me poser des tas de questions. Je porte mon verre à ma bouche et bois une gorgée de whisky. J’aurais volontiers trinquer avec lui, mais je me suis contenté de lever mon verre et de sourire dans une direction que je pense être la sienne. Je me demande ce qu’il nous réserve pour la suite de la soirée. Après tout, la nuit ne fait que commencer et beaucoup de choses peuvent se passer dans une chambre d’hôtel. Je ne connais qu’un moyen de me figurer un tant soit peu son visage. Je repose mon verre sur la table où il se trouvait et m’avance, hésitant, vers Aaron. J’avance légèrement mes mains pour m’arrêter à temps. Je sens enfin un contact. Une cravate. Il n’est pas beaucoup plus grand que moi. Un sourire s’afficha sur mon visage.
Mason – « J’aime ce jeu. Colin-Maillard c’est ça ? »
Je ris légèrement alors que mes mains continuent leur exploration. C’est à ce moment là que je me rends compte que je n’avais jamais autant été troublé par un homme. Je n’ai pas honte de me prononcer sur le physique, mais de là à le toucher de la sorte, c’est la première fois. Curieusement, ça ne me gêne pas. J’ai bientôt 22 ans, j’ai toute la vie devant moi et les nouvelles expériences m’attirent plus que tout le reste. Je ne suis pas en train de me vanter d’avoir tout vu en matière de femme, mais j’y suis tout de même habitué. Mes mains, après avoir constater qu’il était plutôt en forme, d’après sa musculature développée, remontent au niveau de son visage. Une barbe de quelques jours fleurissait sur ses joues creuses. Délicatement, j’allai juger à l’aide de mes doigts de l’état de sa chevelure. Je n’aurais pas apprécié être tombé sur un sexagénaire. Ils ont l’air d’être assez long et propre. Bon point. Finalement, mes mains reviennent sur son visage et découvre quelques rides au niveau du coin de l’œil et du front. Je distingue également deux légères fossettes sur les contours de sa bouche.
Mason – « Quel dommage de ne pas pouvoir voir celui qui me fait chanter depuis des semaines … »
Une invitation à m’ôter ce satané bandeau. Bien sûr, j’aurais pu le faire moi-même, mais c’est déjà beaucoup moins amusant …
"Celui qui se libère, loin d'être incapable de jouer le jeu, le joue encore mieux car il voit la vie comme un jeu.", Allan Watts
Il était temps d'engager la conversation. Par quelle parole commencer? Peut-être par lui montrer le certain soulagement qu'Aaron avait pu connaître en voyant la présence désirée de Mason. Comme si chacune de ses phrases avaient été calculées, réfléchies avec beaucoup de soin.
-Je n’aurais pas pu refuser une telle invitation. Néanmoins, je ne m’attendais pas à ce que tu joues encore avec mes nerfs…
Il le connaissait donc encore mal. De nouveau un sourire se dessina sur son visage, alors qu'il portait la cigarette jusqu'à ses lèvres pour en prendre une bouffée. Comme il avait l'habitude de le faire, il pencha légèrement la tête pour souffler la fumée dans les airs, en forme de petits cercles. Quand ses yeux se reposèrent sur son "camarade de jeux", ce dernier se trouvait en face de lui. Il venait d'empoigna sa cravate. Aucun mouvement de recul de la part de notre irlandais. Non.
-J’aime ce jeu. Colin-Maillard c’est ça?
Aaron aurait volontiers répondu si les mains du jeune homme ne s'étaient pas aventurées sur son corps, jusqu'à son visage. Ainsi, il garda le silence et le laissa découvrir l'individu qui était à l'origine de toute cette histoire. Les mains de Mason étaient chaudes, imposantes, avec une odeur de cigarette agréable. Et pendant qu'il le découvrait, Aaron, lui, examinait son visage. Une barbe naissante, plus clair que ses cheveux. Ces derniers, longs et bruns, indomptables, lui donnaient ce petit côté négligé qui lui avait plût lors de leur rencontre. Il faisait bien plus jeune que lui et notre irlandais lui aurait probablement donné entre vingt et vingt-cinq ans. Néanmoins, il avait un corps d'homme, de la virilité. Une chemise blanche qui contrastait son côté négligé, le rendant classe et terriblement séduisant.
-Quel dommage de ne pas pouvoir voir celui qui me fait chanter depuis des semaines...
Un léger rire étouffé s'échappa des lèvres d'Aaron. Il trouvait cette situation amusante, excitante même. Il aimait son côté dominateur, tout comme il aimait la certaine arrogance de Mason. Pour unique réponse, il lui demanda :
-Si je te retire ce bandeau, qu'ai-je à y gagner?
Il avait envie de jouer encore avec lui, de le faire tourner en bourrique, le faire languir, le rendre fou. Pour le perturber, Aaron tourna autour de lui, d'un pas lent mais décidé. Quand il fut derrière lui, il lui posa une nouvelle question :
-Comment vois-tu cette soirée? Qu'est-ce que tu penses que je vais faire de toi?
De nouveau, il porta la cigarette à ses lèvres, refit le tour de Mason pour se placer en face de lui. Puis avec amusement et arrogance, il lui souffla la cigarette au visage, puis la fit tomber sur le sol du balcon, alors qu'il l'écrasait de sa chaussure noire. Enfin, Aaron reprit le chemin de la chambre pour y entrer. Là, il retira sa veste pour la déposer sur le lit, alla chercher son verre de Wisky puis revint pour s'asseoir sur le matelas. Il en but une gorgée, sans quitter Mason du regard, un fin sourire sur les lèvres. Cette soirée promettait d'être très intéressante.
Ce qu’il avait à y gagner ? Ma reconnaissance éternelle. Mais je doute que cette réponse le rende satisfait. Il fallait que je trouve quelque chose de distingué, de valable et surtout, de désirable. Parce que de mon côté, je mourrais d’envie de le voir. Mais du sien, il n’avait aucun besoin particulier de me voir. Après tout, c’est moi qui ne parvenait pas à me souvenir de l’endroit où je l’avais vu et où je lui avais sûrement donné mon numéro. Je le sens qui s’amuse de la situation. Pour moi, elle n’a presque rien de comique, mais pour lui, ça doit être l’équivalent d’une comédie bien ficelée. Une pensée me traverse l’esprit. S’il le souhaitait, il pourrait très bien me pousser un peu trop fort et me faire tomber. Je frissonne à cette idée. Rien que d’imaginer mon corps aplatit sur le parvis de cet hôtel me rendait malade. Il me tourne autour. Au sens propre du terme évidemment. Je le désirais d’une manière qui m’était étrange. Ou si elle ne l’était pas, elle m’était très inhabituelle. Jamais je ne m’étais entiché d’un homme. Ce manteau de mystère qu’Aaron avait revêtu en prenant contact avec moi me fascinait et la chose que je désirais le plus à cet instant était de le voir et… De le toucher encore un peu. J’entends sa voix au creux de mon oreille. Il est passé derrière moi et me demande mon avis sur la soirée. A ce moment précis, je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il pouvait arriver. La fumée de ma cigarette, soufflée par Aaron, m’arriva en pleine figure. Je respire à pleins poumons cette fumée qui sort de la bouche de mon inquisiteur. Je crois que je ne réponds plus vraiment de moi à cet instant. Je l’entends qui s’éloigne. Les battements de mon cœur diminuent jusqu’à retrouver une vitesse à peu près convenable. Doucement, je retire le bandeau qui m’occultait la vue et l’échange contre mon verre de whisky. En y réfléchissant à deux fois et en serrant ce fichu bandeau dans ma main gauche, je me résous à retourner sur mes pas et à finalement entrer dans la chambre. Mes mains avaient vu juste. Aaron était un homme d’une quarantaine d’année, tout juste. Il était élégant et ma foi, séduisant. Oui, je l’avoue, si je l’avais croisé dans la rue, il aurait fais partie de ses hommes qui retiennent mon attention. Jusqu’à présent, aucun ne m’avais troublé comme il le fait. Un signe ? Peut être bien. Je reste un moment sans parler, juste à le contempler. Je fais pâle figure à côté de sa carrure imposante mais plutôt rassurante. Je porte mon verre à ma bouche et lui réponds avant d’en boire une longue gorgée.
Mason – « Je n’en ai pas la moindre idée. Après m’avoir tendu la carotte par téléphone, tu vas peut être finir par me la donner ? »
Mes yeux malicieux se perdirent sur les tapisseries de la chambre. Je m’assis élégamment dans le fauteuil qui était installé en face du lit où se trouvait Aaron. Oui, j’ai du mal à soutenir son regard. Ses yeux perçants me perturbent car je sais bien qu’il en sait long sur moi. Mais, son visage m’est familier, je n’ai aucun doute là-dessus. Impossible de dire dans quelle soirée je l’ai vu, mais je m’en souviens, c’est déjà ça. Je secoue nonchalamment mon verre, faisant remuer le liquide dorée. D’un coup sec, j’avale cette dernière gorgée et me lève pour me servir à nouveau. Quelque me chose me dit qu’un surplus d’alcool ne me sera pas de trop ce soir.
Mason – « Un autre verre peut être ? »
Je saisis la bouteille en verre par le goulot et la ramène avec moi. Je me laisse tomber, non sans une certaine classe, dans le même fauteuil et dévisage mon interlocuteur. Son impassibilité renforce mon désir. Jamais je ne me serais cru capable d’être aussi touché par un homme. Surtout un homme plus vieux que moi en faite. A mon âge, il est normal de toucher à tout, mais c’est surtout plus compréhensible lorsque les deux jeunes gens sont presque du même âge…
"Celui qui se libère, loin d'être incapable de jouer le jeu, le joue encore mieux car il voit la vie comme un jeu.", Allan Watts
Aaron ne s'attendait visiblement pas à ce que Mason retire de lui-même ce bandeau. Soit. Qu'il fasse à sa guise. Après tout, physiquement, il pensait ressembler à l'idée que le jeune homme se faisait de lui. Un être au physique assez agréable tout de même, au visage imprégné de dureté, de sévérité et de mystère. Son interlocuteur ne semble pas réellement déçu par ce qu'il voit en face de lui. Il tente même une parole pour lui montrer qu'il ne compte pas fuir :
-Je n’en ai pas la moindre idée. Après m’avoir tendu la carotte par téléphone, tu vas peut être finir par me la donner?
Visiblement, il n'avait pas fait attention au possible second sens de cette parole. Une connotation sexuelle que seul Aaron sembla remarquer. Un esprit mal placé? Non. Mais cela semblait évident. Notre irlandais esquissa un nouveau sourire en coin à la seconde même où cette pensée traversa son esprit. Intéressant au final. Ils étaient dans une chambre d'hôtel, non? Mais comme il n'était pas d'un naturel très bavard, il ne répondit pas, de sorte à ne pas le lancer sur une nouvelle piste. Il se plaisait à l'observer, à admirer son charme et sa beauté. Plus les minutes passaient, et plus un certain désir, encore inconnu, prenait possession de son corps. Aaron gardait son verre de Whisky dans les mains, le buvant lentement pour l'apprécier et ne pas finir ivre mort. Puis il voyait Mason, qui lui, l'engloutissait littéralement, à une rapidité étonnante. Il fronça les sourcils. Cette liqueur était forte, la boire cul sec n'était pas véritablement agréable pour lui. Néanmoins, ce n'était pas le cas du jeune homme en face, assis dans le fauteuil.
-Un autre verre peut être?
Les yeux perçants de notre irlandais se baissèrent sur son propre verre, encore à moitié plein. Donc, la question de Mason le fit sourire, visiblement amusé par cette situation. Il se contenta alors de secouer négativement la tête, avant de l'observer se lever et se diriger vers la bouteille de Whisky, qu'il ramena. Allait-il la boire d'une seule traite? Deviendrait-il aussi ivre que la dernière soirée? Aaron finit par quitter le matelas pour se mettre debout. D'un pas assuré, il s'avança jusqu'à Mason et lui prit la bouteille des mains dans un geste brusque mais loin d'être agressif.
-N'en abuse pas. Tu comptes vraiment finir ivre mort comme la dernière fois? Si tu m'oublies encore, je risque de réellement me vexer.
Lui lança-t-il sur un ton amical mais sévère, un charmant sourire sur les lèvres, dévoilant deux belles fossettes. Ainsi, Aaron reposa la bouteille sur la table de chevet, du côté gauche du lit. Puis il prit une chaise de sa main puissante, gardant son verre dans l'autre. Il la posa devant Mason, et s'y assit, face au dossier, sur lequel il posa ses bras dont les manches de sa chemise blanche étaient retroussées. L'espace de quelques secondes, il l'observa, parfois dans les yeux, d'autres fois, il laissait ses yeux se balader sur son corps. Machinalement, il se mordilla la lèvre inférieure, puis prit une longue gorgée de son Whisky, sans pour autant terminer le verre.
-J'ai... une question à te poser.
Sur ces mots, il se releva. Non, Aaron n'était pas du genre à rester assis trop longtemps, sans rien faire. Il marcha dans la chambre, les sourcils froncés, témoignant de sa réflexion. Le verre d'alcool se retrouva déposé sur un des meubles. Puis il passa de nouveau derrière Masson, posa ses mains imposantes sur le dossier du fauteuil, avant de se pencher vers le jeune homme pour lui demander :
-Pourquoi es-tu venu? Je ne t'ai pas assez effrayé avec tout ces coups de fil? Ou bien tu as accepté de rentrer dans mon jeu? Je pourrais être un meurtrier que tu serais capable de me faire confiance. Sais-tu au moins mes intentions?
Et comme pour lui en donner un petit aperçut, il tourna la tête vers lui, tandis qu'il se trouvait penché. Ainsi, le bout de son nez effleura la mâchoire piquante de Mason.
Sujet: Re: Let's play Master & Servant | PV. Mar 7 Juil - 13:25
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Il a osé. M’arracher la bouteille des mains. Je reste bouche-bée devant cet accès de violence. Finalement, il semble être aussi à cran que je le suis. Je n’oppose pas vraiment de résistance, ayant été pris de surprise. Vexé ? Parce que je l’ai vexé en ne me souvenant pas lui au téléphone ? C’est vraiment étrange comme situation, mais ça ne me dérange pas pour autant. Bon, il n’avait pas tort cependant. Finir ivre comme la dernière fois ne m’aiderait pas autant que je le pensais en entrant dans la chambre. Je lève les épaules et les yeux au ciel. Je pense que mon côté « fortuné » et l’arrogance qui va avec reprennent le dessus. Mais j’aime à croire que c’est ça qui l’a intéressé dans ce fameux bar. Je plante mes yeux dans les siens à la fin de sa phrase et lui réponds avec le plus de distinction possible.
Mason – « Et qu’est ce que je devrais dire moi ? Je reçois des appels, espacés de trois jours, de la part d’un homme qui prétend me connaître mais dont je ne me souviens pas. Crois moi, j’aurais préféré avoir affaire à une belle brune … »
Un sourire vicieux s’afficha malgré moi sur mon visage. Je ne sais pas vraiment ce que je chercher à faire. Le mettre en rogne ? Pour obtenir quoi à la finale ? Un poing dans ma gueule ? Très peu pour moi. Non, je n’ai pas la moindre idée de ce que je fais. Son sourire était magnifique. Ses deux petites fossettes lui donnaient un air enfantin. Je le regarde ramener cette chaise en face de moi. Pour me détendre, j’avale une gorgée de plus et je crois sentir les premiers effets de l’alcool sur ma petite personne. Autrement dit, l’euphorie, la folie et tout ce qui peut aller avec, en laissant de côté les maux de ventres. Je soutiens son regard avec plus de facilité à présent, mais il ne me laisse pas de marbre pour autant. Le voir se mordre la lèvre me donne des frissons tout le long de mon dos. Je me redresse un peu pour passer cette sensation comme une envie soudaine de ne plus être affalé dans le fauteuil et me prépare à écouter sa question. Je suis pris au dépourvu lorsque je le vois se relever. Que va-t-il faire à présent ? Il pose son verre sur un meuble alors que je continue de boire le mien. Sans esquisser le moindre mouvement, je l’observe et comprends qu’il va se placer à nouveau dans mon dos. Au fur et à mesure qu’il me parle, je souris. Il ne se rend pas compte de l’effet qu’un tel comportement peut faire.
Mason – « Honnêtement, si tu avais voulu me tuer, tu m’aurais balancé par dessus la barrière du balcon. Et puis… Ces coups de fil n’étaient pas vraiment effrayant… Je dirais plutôt stimulants… »
Son souffle chaud qui effleure mon cou me fit vibrer une fois de plus. Je reste cependant immobile cette fois ci. Je ne m’agite pas dans mon fauteuil sous prétexte que j’ai envi de bouger. Non, je veux jouer moi aussi. Et son attitude est une invitation au vice. Je laisse doucement ma tête tomber en arrière et elle se pose sur l’épaule d’Aaron. Mes yeux se ferment doucement et j’incline encore une fois ma tête pour que ma bouche se trouve à proximité de son oreille. J’aspire de l’air à travers mes dents ce qui a pour but d’émettre un léger bruit que l’on pourrait interpréter comme de la retenue face à une tentation hors normes. L’alcool me fera tout faire, j’en ai bien peur. Mais je peux facilement dire qu’il n’est pas responsable de tout. Loin de là même. Si j’en avais réellement eu l’envie, je me serais précipité hors de cette chambre après avoir observé celui qui m’avait tenu en haleine ces dernières semaines. En chuchotant, j’ajoute de petites précisions afin de détendre l’atmosphère qui est, même si nous n’y prêtons pas vraiment attention, un peu tendue…
Mason – « J’espère que tu as prévu de quoi s’amuser… Sinon la nuit risque d’être longue surtout si tu m’empêches de boire… »
Sujet: Re: Let's play Master & Servant | PV. Mer 8 Juil - 21:25
"Celui qui se libère, loin d'être incapable de jouer le jeu, le joue encore mieux car il voit la vie comme un jeu.", Allan Watts
Si Aaron avait tout de suite cédé à ses pulsions, il aurait attrapé violemment Mason, l'aurait poussé sur le lit, l'aurait libéré de ses vêtements pour s'adonner au plaisir sexuel entre deux être humains. Mais s'il le faisait, tout serait bien trop simple, et trop rapide. Néanmoins, il restait persuadé que son « camarade » de jeux ne serait pas réellement contre cela. Donc, pour ne pas être trop direct, Aaron lui faisait quelques avances discrètes, loin d'être vulgaires. Après tout, il se devait de conserver son image, non?
-Et qu’est ce que je devrais dire moi? Je reçois des appels, espacés de trois jours, de la part d’un homme qui prétend me connaître mais dont je ne me souviens pas. Crois moi, j’aurais préféré avoir affaire à une belle brune…
Pourquoi Aaron avait-il donc l'impression qu'il était plutôt au goût de Mason? Il voulait avoir affaire à une belle brune? Que disait-il d'un beau brun à la place? Notre irlandais avait toujours eu beaucoup de succès auprès des femmes. Il les avait toujours aimé. Néanmoins, il ne pouvait nier le fait que ce jeune homme lui donnait un drôle d'effet. Le pire dans cette histoire, c'est que c'était la première fois qu'il pouvait avoir ainsi envie d'une personne d'une même sexe. N'importe quel hétérosexuel à qui cela arriverait, aurait peur, se poserait de multitude de questions comme « Comment je vais m'y prendre? », « Je vais être à la hauteur? C'est étrange tout de même », ou encore « Je deviens gay? ». Aaron ne doutait absolument pas de son orientation sexuelle. Il aimait les femmes, aimait leur faire l'amour. Néanmoins, Mason était l'exception. Il était le seul homme à lui faire cet effet. Mais le plus étrange dans cette histoire, c'est que notre irlandais n'avait pas peur. Il aurait pu lui faire l'amour sans même se poser de questions, sans l'ombre d'un dégoût, sans l'ombre d'une peur. Il se comportait comme s'il avait connu ce genre de situations un bon nombre de fois, comme si Mason n'était pas le premier. Ça semblait... totalement naturel !
-Honnêtement, si tu avais voulu me tuer, tu m’aurais balancé par dessus la barrière du balcon. Et puis… Ces coups de fil n’étaient pas vraiment effrayants… Je dirais plutôt stimulants…
Un léger rire sortit de la gorge d'Aaron, après avoir entendu les paroles de Mason. Ce dernier lui donnait comme la confirmation que sa présence ne lui était pas désagréable. Comme il effleurait la joue légèrement barbue du jeune homme avec le bout de son nez, il tourna très légèrement la tête, juste pour être à proximité de son oreille afin de lui chuchoter.
-Qui sait, je veux peut-être profité de toi avant?
Un nouveau sourire prit possession du visage d'Aaron, tandis que Mason inclinait légèrement la tête vers l'arrière pour la poser sur son épaule. Ne bougeant pas d'un poil, notre irlandais se contenta de l'observer vers. L'avoir à côté de lui à une proximité si courte était réellement dangereuse. L'une de ses mains, qui se trouvait sur le dossier du fauteuil, se crispa, formant un poing, comme pour contrôler ses pulsions. Mais sincèrement, était-ce nécessaire? Ne ferait-il pas mieux d'y céder maintenant? En effet, il paraissait évident que de toute façon, ses désirs prendraient le dessus au fil de cette soirée.
-J’espère que tu as prévu de quoi s’amuser… Sinon la nuit risque d’être longue surtout si tu m’empêches de boire…
Aaron le maudissait intérieurement. Pourquoi? Parce qu'il avait un effet monstrueusement insoutenable sur lui. Le désir qu'il ressentait pour Mason ne faisait que croître au fil des minutes. Pourquoi lui? Pourquoi pas un autre? Peut-être était-ce cette arrogance qui l'attirait? Sans compter bien entendu ce physique loin d'être désagréable. Comme il se tenait toujours derrière lui, un simple dossier de fauteuil séparant leurs corps, Aaron posa sa main droite à plat sur le torse du jeune homme. Même si sa chemise blanche faisait obstacle, il pouvait sentir la fine musculature de Mason, ce qui était très agréable au toucher. Et comme il ne pouvait se retenir de le toucher, de le sentir, la main de notre irlandais s'aventura plus bas, passant sur ses abdominaux, avant de glisser directement entre ses cuisses. Un soupir inaudible s'échappa de ses lèvres.
Sujet: Re: Let's play Master & Servant | PV. Jeu 9 Juil - 9:56
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Je hais les fauteuils. Bien qu’ils soient souvent incroyablement confortable, il y a des situations où ils devraient se rendre compte qu’ils gênent. C’était le cas. J’arrête de me poser des questions inutiles auxquelles je n’aurais sans doute jamais de réponse. A quoi bon ? Je passerai à côté de petits détails qui pourraient changer le court de la soirée, et vu comme elle est partie, ce n’est pas du tout mon intention. Je suis bien. Avoir ma tête sur son épaule me conforte étrangement et me confirme qu’il se passera quelque chose entre nous ce soir. S’il n’avait pas partager la même vision de la situation, il m’aurait sûrement déjà flanqué son poing dans ma gueule et serait parti. Il veut profiter de moi ? Avec joie ! Je ne suis pas en train de tourner gay. Je le sais bien, qu’au fond de moi, je ne pourrais pas aller contre mes pulsions qui se manifestent à présent. Même avec toute la bonne volonté du monde, je ne pourrais pas résister longtemps au charme viril d’Aaron. Lorsque sa main se pose sur mon torse, je ne réponds plus de moi. Sentir sa paume chaude glisser sur cette maudite chemise me rend tout chose. Je voudrais tant qu’il me l’enlève. Habituellement, je m’occupe de ce genre de besogne. Je m’occupe de dévêtir les femmes avec qui je vais dormir. Mais la simple idée d’être mis à nu, au sens propre, par un homme est électrisant. Je sens des frissons me parcourir l’échine alors que sa main s’aventure non loin de mon entre-jambe.
Aaron – « Tout dépend de ce qui t’amuse. »
Je me retiens de lui sauter littéralement dessus. Ca ne devrait pas être permis de tenter ainsi un jeune homme déjà à la merci du moindre de ses gestes. Je termine mon verre d’une traite. Il n’en restait pas beaucoup, mais je n’avais pas pour autant envi de le gâcher. Cela sonne un peu stupide vu la tournure des choses, mais je suis sérieux quand je parle d’alcool. Je le pose sur la table à côté du fauteuil en faisant mine de me désintéressé d’Aaron même si mon corps tout entier brûle presque de désir pour son corps. Je ne pouvais pas rester assis sans rien faire dans ce maudit fauteuil. Je reste silencieux à sa phrase même si les mots pourraient sortir comme un flot en guise de réponse. Je me lève pour lui faire face. Rien que de croiser son regard sombre me ferait presque fondre. Il faudra qu’on se revoit à coup sur. Je sens que cette soirée va vite tomber dans le mémorable. Collant à mon naturel un peu je m’en foutiste et gardant cette arrogance qui fait quasi parti de moi dans des moments pareils, je me laisse tomber sur le lit king-size de la chambre. Un petit regard dans sa direction et je laisse ma tête retomber, me lançant dans une contemplation du plafond blanc. Je soupire longuement.
Mason – « Je crois qu’on pense à la même chose. »
Je me redresse instantanément sur le lit à l’aide de mes mains et le dévisage. Il est beau. Je ne saurais pas précisément dire ce qui m’attire chez lui. Sa carrure ? Son visage marqué par le temps ? Sa voix rauque ? Ca doit être un mélange de tout ça. Je suis attiré par le tout. Un léger regard en dessous de la ceinture m’indique que je résiste plus ou moins à ses avances physiques. Mais pour combien de temps encore ? Pas longtemps. Et je crois que mon slim blanc ne m’aidera pas à cacher ceci. J’ôte mes Converses pour ne pas salir le lit. Ou bien pour ne pas avoir à le faire dans l’euphorie des premières caresses. Je suis à présent sur et certains de ce qu’il va arriver. Mais ça ne me fait pas peur pour autant. Un peu, bien sur, une première fois, c’est toujours stressant pas vrai ? Mais quelque chose me disait qu’une fois de plus, il me mettrait à l’aise. Comme lors du premier appel.
Mason – « A moins que tu sois gêné… Je le comprendrai, un homme comme toi à la majorité de sa vie derrière lui après tout… Les nouvelles expérience de ce genre ne doivent pas être ta tasse de thé… »
Un sourire légèrement espiègle s’affiche sur mes lèvres. Ma main droite vient caresser la base mon coup et suivre le tracé d’un de mes nombreux tatouages.
Sujet: Re: Let's play Master & Servant | PV. Jeu 9 Juil - 13:18
"Celui qui se libère, loin d'être incapable de jouer le jeu, le joue encore mieux car il voit la vie comme un jeu.", Allan Watts
Mason s'était levé, pour aller rejoindre le lit deux places, totalement confortable. Le voir étendu, là, de tout son long, donnait des envies bien précises à notre irlandais. Il le contemplait, l'admirait. Ses yeux se relevèrent l'espace de quelques secondes, jusqu'au moment où leurs regards se croisèrent et que le jeune homme laisse retomber sa tête sur l'une des oreillers.
-Je crois qu’on pense à la même chose.
Voilà qui faisait plaisir à entendre. Aaron n'aurait jamais pu être aussi sûr de lui et aussi certain que son désir était réciproque. Ce soir, il ferait l'amour à un homme, il n'y avait plus aucun doute là-dessus. A moins bien sûr que Mason ne s'amuse à lui donner ce genre d'espoir pour ensuite partir sans l'ombre d'un sentiment de culpabilité et de regret. Mais la façon dont le jeune homme l'observait, après s'être redressé, lui donnait la confirmation qu'il n'aurait pas ce genre de comportement. Si Aaron n'était pas un homme froid, à la limite antisociale, il aurait probablement sourit. Non, il garda son expression sérieuse, un tantinet malicieuse. Un instant, il suivit le regard de Mason et fut donc invité à observer à son tour son entre-jambes recouvert par son pantalon blanc. Il n'avait jamais été très fan des slims, surtout pour un homme, trouvant que ça manquait cruellement de virilité. Peut-être était-ce parce que lui aurait été ridicule dans ce genre de tenues, ayant un corps trop imposant. Néanmoins, il ne pouvait nier le fait que ce vêtement, près du corps, le laissait percevoir de belles choses. Vivement qu'il le lui retire. Inconsciemment, il eut le même geste que Mason après l'avoir observé faire, c'est à dire de retirer ses chaussures noires, ce genre de chaussures que l'ont portait avec un costume. Et alors qu'il s'en débarrassait, le jeune homme reprit la parole.
-A moins que tu sois gêné… Je le comprendrai, un homme comme toi à la majorité de sa vie derrière lui après tout… Les nouvelles expériences de ce genre ne doivent pas être ta tasse de thé…
Mason aurait pu être très vexant s'il le voulait. Insinuait-il qu'il était tellement vieux que désormais, il avait tout vécu et qu'il ne lui restait plus qu'à attendre bien sagement? Mais ce sourire espiègle que possédait maintenant son visage le rassurait assez. Il vivait pourtant bien son âge, bien qu'il se trouvait bien plus jeune. Certes, il avait quelques petites rides au coin des yeux, sa ride du lion était particulièrement marquée, mais cela depuis toujours, à force de froncer les sourcils. Néanmoins, la gante féminine trouvait que ses petites rides lui donnaient un réel charme, et qu'il faisait bien plus jeune. Et dans son esprit, Aaron avait tendance à rêver comme un enfant, et à agir comme un jeune adulte insouciant.
-Je suis peut-être vieux comme tu pourrais l'insinuer, mais je suis capable de faire en sorte que tu te souviennes de cette soirée toute ta vie.
Et c'était peu de le dire. Alors qu'il avait prononcé ses mots, Aaron fit quelques pas en avant, désormais pieds nus. Il adorait sentir la fraîcheur du sol sur sa peau, ce qui expliquait qu'il ne mettait des chaussures que pour sortir de son appartement. Il s'approcha du lit sur lequel se trouvait Mason, ce dernier l'observait avec ce petit sourire sur le coin des lèvres. Venant s'asseoir à côté de lui, il continua de l'admirer, abandonnant néanmoins son visage pour suivre les traits de son corps. Un sourire, puis Aaron passa par dessus lui, sans même l'effleurer. Ses mains puissantes emprisonnèrent les poignets du jeune homme, l'obligeant ainsi à s'allonger une nouvelle fois sur le lit. De cette façon, il se pencha vers lui, approchant son visage près du sien. Puis il lui chuchota à l'oreille, sur un ton amusé :
-Je suis sûr que j'ai beaucoup de choses à t'apprendre.
Enfin, Aaron posa ses fesses sur le bas ventre de Mason, non sans toucher son entre-jambes, prenant tout de même soin de ne pas lui faire mal. Il se redressa légèrement, tandis qu'il libérait ses poignets et posait de nouveau ses mains sur son torse. De façon habile, notre irlandais vint ouvrir les boutons de sa chemise blanche, un par un, tandis que le corps du jeune homme apparaissait peu à peu. Un sourire franc et satisfait s'emparait de ses lèvres lorsque le vêtement fut totalement sans attaches.
Sujet: Re: Let's play Master & Servant | PV. Mar 14 Juil - 15:31
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Et bien qu'il le fasse. Après tout, si j'en étais arrivé à me donner à Aaron, c'était bien avec l'espérance que ce moment serait mémorable. Sans aucun doute, je sais que je m'en souviendrais encore longtemps de ce rendez-vous dans cet hôtel. Ce n'est pas comme si je me préparais à coucher avec une énième fille dont je ne connaissais pas le nom. Non, c'était ma première expérience avec un homme. Et quel homme… Je meurs d'envi de le toucher. Lui ne s'est absolument pas gêné tout à l'heure. De mon côté, en revanche, je suis un peu soucieux. Je me demande si les caresses que j'ai l'habitude de faire aux femmes avec lesquelles je dors, lui plairont. Toutes mes questions tournent autour de sa personne et surtout de son bonheur. Lorsqu'il s'approche du lit, je sens mon cœur qui se remet à battre comme un forcené. Je sentirais presque son odeur. Je l'observe tout autant que lui m'observe et je ne peux m'empêcher de m'attarder sur cette chemise que je trouve un peu trop dérangeante. Alors qu'il se place au-dessus de moi, je me sens défaillir. L'adrénaline semble monter en pointe dans mon organisme et ses effets se font rapidement sentir. J'aime cette sensation et je ne veux pas qu'elle s'estompe tout de suite. Il me faut de l'action, et à en juger par les mouvements d'Aaron, elle ne devrait plus tarder à arriver. Sentir la pression de ses mains sur mes poignets doit le rendre puissant. Après tout c'est ce qu'il était. Pendant un centième de seconde, je me surprend à avoir des complexes. Je suis épais comme un fil de fer, mais avec tout de même une musculature entretenu mais loin d'être aussi développée que celle de mon ami. Enfin, ce n'est de toute évidence pas le moment de se laisser aller à des comparaisons inutiles. Mes mains étant à présent prisonnières des siennes, je me vois obliger de me rallonger. Je ne cesse de le regarder et le voit qui s'approche dangereusement de mon visage. Je me maîtrise suffisamment pour ne pas l'embrasser et continue avec un effort surhumain lorsqu'il se met à me glisser quelques mots à l'oreille.
Des choses à m'apprendre? J'en doute un peu, mais je ne rechigne pas devant une démonstration. Bien entendu, je garde cette réflexion pour moi. Je ne veux pas non plus que les choses se précipitent, ce serait le meilleur moyen de tout gâcher. Je le sentis s'asseoir sur mon bas ventre. C'est sûrement à partir de là que les choses vont devenir réellement intéressantes. Il pose ses mains sur mon torse et défait un à un le boutons de ma chemise jusqu'à la détacher complètement. A la force de mes abdominaux, je me relève et l'enlève doucement. Un léger sourire s'attarde sur mes lèvres. Trop c'est trop, je ne tiens plus. Ma main droite passe derrière sa nuque, effleurant tranquillement ses cheveux court alors que ma main gauche va titiller sa cravate pour finalement l'enlever adroitement. Je défaits à mon tour les boutons de sa chemise et relève lentement la tête pour lui faire face. Il se trouve que nos visages ne sont pas vraiment éloignés l'un de l'autre. Normal, vu la position dans laquelle nous nous trouvons. Je m'approche, lentement, et fini par frôler ses lèvres. Cela ne fait qu'accentuer mon désir. J'en ai marre de faire semblant d'être insensible à son charme. C'est à mon tour de me lancer cette fois. Revenant sur mes "pas", je ne fais plus que frôler ses lèvres. Je les embrassent avec fougue et passion. Ce premier baiser entièrement masculin a le don de me donner des frissons. Je n'avais pas vraiment d'idée sur la manière dont je le ressentirais, mais je crois que ces décharges électriques sont le meilleur moyen de réagir dans un moment comme celui-ci. Entre temps, j'avais fini de déboutonner sa chemise et je crois bon de l'en débarrasser pour le moment. Je la fais doucement glisser sur ses épaules et la laisse tomber sur un côté du lit.
Je l'embrasse une fois de plus, ne pouvant pas me passer d'un contact pendant plus de trente secondes. Mes mains passent sur son torse musclé et sur son visage. Je n'ai pas l'habitude d'être brusque dans des moments pareils, du moins je m'adapte à ma partenaire. Enfin là, c'est plutôt mon partenaire que je devrais dire. Je suis la douceur incarnée. Ou pas. Néanmoins, je trouve qu'il manque des choses dans cette chambre. De quoi s'amuser un peu par exemple. Enfin, je suppose que ce genre de matériel se demande au préalable à l'accueil. Peu importe, nous nous suffirons largement à nous deux. C'est amusant d'être en dessous, mais je crois qu'à en juger par notre corpulence, nous devrions inverser les rôles. Je mets fin, à contrecœur, à notre baiser et souris, de façon un peu machiavélique, je l'avoue, à Aaron. Je ne sais pas s'il se doute de quelque chose ou non, mais j'ai mes idées bien arrêtées de mon côté. Je pose mes mains sur ses épaules et le pousse de manière à prendre le dessus. Je me retrouve automatiquement au-dessus de lui et de son corps d'Apollon. Je me sens bien là où je suis. Pas l'ombre d'un regret ne viendra entacher cette nuit qui se promet mémorable.
Sujet: Re: Let's play Master & Servant | PV. Mar 14 Juil - 17:35
"Celui qui se libère, loin d'être incapable de jouer le jeu, le joue encore mieux car il voit la vie comme un jeu.", Allan Watts
Le corps finement musclé de Mason se trouvait être terriblement attirant. Certes, il était bien moins imposant que celui d'Aaron, mais cela ne retirait pas le désir de cet instant. Il aimait énormément ses abdominaux finement dessinés, la fine lignée de poils qui entourait son nombril et descendait jusqu'à son pubis : le chemin du bonheur, comme il avait l'habitude de l'appeler. Un signe de virilité qu'il n'avait cependant pas au niveau du torse, contrairement à lui. En effet, celui de Mason, quasiment imberbe, ne comportait qu'un tatouage sur le pectoral droit, qui continuait jusqu'à son épaule. Il ne savait réellement ce que cela représentait mais il ne se posa pas réellement la question, car son corps en lui-même l'intéressait bien plus. Une sensation agréable qui se complétait par les vagues de frissons que ressentait Aaron au contact de ses fesses qui ne faisaient qu'effleurer à plusieurs reprises l'entre-jambes de Mason. C'était au tour de ce dernier de s'attaquer à ses vêtements. Notre irlandais observa le jeune homme se redresser légèrement, retirer avec habilité sa cravate, puis défaire un à un les boutons de sa chemise, comme lui l'avait fait quelques temps plus tôt. Bien entendu, il ne fallu pas des heures pour que la chemise d'Aaron se trouve ouverte. Néanmoins, il ne la retira pas, bien trop absorbé par le baiser qu'était en train de lui donner Mason. Ce n'était pas comme s'il embrassait une femme. Mais, il trouvait cela très agréable. Même si les lèvres du jeune homme étaient douces et délicieuses, il mettait dans ce baiser une certaine fougue, une certaine violence qu'il ne connaissait pas avec une demoiselle. Pourtant, il adorait ça. Plus de virilité faisait monter le désir en lui. Il n'aurait pas peur de lui faire mal. Même s'il aimait les actes sexuelles avec douceur, il appréciait énormément la bestialité. Et avec Mason, il savait qu'il pourrait se montrer plus brutal, plus sauvage. C'est de cette façon qu'il répondait à son baiser, avec fougue et passion, s'amusant à mordiller sa lèvre inférieure à plusieurs reprises. Leurs bouches se séparèrent l'espace de quelques secondes, le temps que Mason ne retire enfin sa chemise pour la laisser tomber sur le sol. Pendant ce temps, Aaron était resté là, le visage si près du sien, la respiration plus rapide, totalement sous l'emprise du désir et de la passion.
Une nouvelle fois, Mason vint capturer ses lèvres. Notre irlandais, lui, se laissa faire, alors qu'on devinait un fin sourire de sa part. Il répondit à son baiser, fiévreusement, alors qu'il sentait les mains du jeune homme se balader sur son torse. Aaron laissait le bout de sa langue partir à l'encontre de la sienne, alors qu'il parcourait le dos musclé de son amant, du bout des doigts. Et lorsque Mason voulu prendre les commandes, jouer le dominateur et quand il fit en sorte de le faire basculer en arrière pour prendre le dessus, O'Connor ne montra aucun signe de résistance. Ainsi, il se laissa faire, regrettant seulement d'avoir dû stopper momentanément le baiser, le temps qu'il se retrouve allonger sur le dos, confortablement sur le matelas. Le désir ne cessait de croître et Aaron se demandait même si cela se terminerait un jour. Il se retenait pour ne pas littéralement le violer, même si à ce stade, ce n'en serait pas tellement un. Il se retenait surtout de ne pas passer tout de suite aux choses sérieuses, accordant beaucoup d'importance aux préliminaires. Néanmoins, il se demandait si avec Mason cela serait possible, tant ce dernier le mettait dans un état second. Il rêvait que les mains du jeune homme parcourent son corps, notamment aux endroits délicats. Il rêvait de sceller une nouvelle fois leurs lèvres. Il rêvait de lui arracher ce pantalon. Il rêvait de le sentir. D'ailleurs, il lui témoigna cette envie en se redressant légèrement, juste assez pour atteindre sa bouche et partager un baiser brûlant avec lui.
Aaron laissa ses mains se balader le long du dos de Mason, dessinant les traits de ses muscles, ne se gênant absolument pour pour finalement les descendre jusqu'à ses fesses. Le fait est que notre irlandais ne ressentait pas vraiment de gêne envers lui, ce qu'il prenait pour un point bien plus positif qu'il ne le pensait. Ainsi, il ne pourrait être qu'à l'aise en sa compagnie. Finalement, ses mains revinrent vers l'avant de son pantalon. Les doigts d'Aaron s'attaquèrent à son attache, il baissa la fermeture éclair, tandis qu'il embrassait son cou, mordillant par moment sa peau, sa mâchoire ou encore son épaule.
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