Sujet: We should just go back in time - Edwin Sam 13 Oct - 17:40
Edwin & Zoé
« La vie de famille requiert une force, une persévérance, un oubli de soi dont le bonheur de ses membres est le fruit. »
Il commençait à faire tard, pratiquement tout le monde avait quitté le bâtiment, mon étage était désert. J’avoue que j’adorais ce moment où j’avais le bureau pour moi toute seule, la vue était magnifique, du haut de ces gratte-ciels, j’apercevais New York dans toute sa splendeur illuminé par tous les néons, les écrans, la foule qui fais vivre cette ville... Une fois de plus je m’égarais et ne parvenais pas à me concentrer sur mon travail. Il était plus de 20 heures, j’étais au bureau depuis ce matin, et même si j’adore mon travail, je commençais à saturer. Je n’avais nullement envie de rentrer chez moi, j’avais besoin de me changer les idées, de voir du monde, enfin pas n’importe quel monde des amis, la famille. Mon frère n’habite qu’à quelques croisements de mon lieu de travail, et cela faisait longtemps que je ne l’ai plus vu, c’était donc l’occasion pour moi de lui rendre une petite visite surprise.
Nos derniers rapports ne s’étaient pas vraiment bien passés, trop prise par mon travail je ne lui ai pas accordé beaucoup d’attention je le reconnais, mais de là à ce qu’il ne me prévienne même pas de sa situation amoureuse... C’est grâce à facebook que je l’ai appris, sans cela j’aurais peut-être eu la chance de l’apprendre le jour du mariage... Ca m’a vraiment blessée qu’il me cache une chose aussi importante ! Je lui en ai voulu, rancunière que je suis. Enfin, maintenant c’est terminé, et je connais mon frère, je sais que s’il est sorti avec cette fille ; c’est qu’il tenait énormément à elle. Sa dernière relation s’est mal terminée et il a éprouvé tant de mal à s’en remettre. Je ressentais le besoin de le voir, et j’avais la sensation qu’il avait peut être besoin de moi. La dernière fois que je n’avais pas été proche de lui, un malheur l’a frappé et il a fini dans le coma quelques jours, je m’en suis voulu énormément. Pour avoir fais l’erreur une fois, je ne la ferai pas une deuxième fois ! Je voulais lui montrer que je ne lui en voulais plus, reconnaitre mes torts et apaiser les tensions. Sur ce, je veillais à enregistrer mon travail de la journée, refermer mon ordinateur portable et le mettre dans mon sac tout en enfilant mes chaussures à talons qui m’avaient torturé toute la journée, je rassemblai le reste de mes affaires et me mis en chemin, direction la 5e avenue !
Durant le trajet, j’en profitais pour m’arrêter dans un excellent chinois et prendre quelques plats à emporter, je connais Edwin et surtout son frigo qui devait probablement être vide. Et puis rien de tel que de l’amadouer avec de la nourriture ! J’avançais, un grand sourire sur le visage, l’avantage à New York, c’est que les gens dans cette ville sont tellement pressés, et les rue tellement bondées que vous pourriez vous balader complètement nu que personne ne le remarquerait ! Aucun risque que les gens me prennent pour une folle donc. Toutefois, j’appréhendais un peu ce moment, premièrement il n’avait aucune idée de ma venue et deuxièmement, je sais qu’il m’en veut parce que je passe beaucoup trop de temps au travail, même durant mon temps libre je ne pense qu’au travail à tel point que j’oublie l’essentiel. Et il fait partie de mon essentiel. J’arrivais en bas de son immeuble, les bras chargés, une jeune femme qui sortait justement de l’appartement m’a tenu la porte. Je l’en remerciai et me dirigeai vers l’ascenseur. Arrivée à l’étage d’Edwin, après avoir pris une très grande inspiration, je frappai à la porte. En entendant les pas se diriger vers la porte je criais :
- Dépêche-toi ! J’ai traversé tout Manhattan perchée sur des talons, je vais m’effondrée !
Il ouvrit la porte, il n’eut pas le temps de réaliser que c’était moi que je lui refilai les sacs de nourriture, pénétrai dans l’appartement et ôtai mes talons, quel soulagement ! Moi et ma spontanéité ! Je me tournai vers lui et avec une petite mine de chien battue je lui dis :
- Je viens en paix !
En espérant que celui-ci n’avait d’autre projet, car je comptais bien rattraper le temps perdu !
Sujet: Re: We should just go back in time - Edwin Mer 17 Oct - 14:32
ZOÉ & EDWIN
❝ we should just go back in time ❞
Les relations familiales n'avaient jamais été le fort d'Edwin. Né en sixième dans une famille de neuf enfants, il n'avait jamais entretenu de lien fort et positif avec ses aînés en dehors de Lena, se rapprochant nettement plus de sa jumelle Zoé et de sa cadette Olivia, Daphné restant aujourd'hui encore une tête de mule difficile à contrôler, quand bien même elle vivait sous son toit. Et, même au-delà de ça, il se retrouvait aujourd'hui plutôt éloigné de sa famille. Olivia était rentrée à Londres suite au décès de son petit ami et père de sa fille, ce qu'il avait parfaitement compris et respecté. Quand à Zoé, la situation était quelque peu tendue depuis quelques temps. Une longue période s'était écoulée durant laquelle sa jumelle s'était renfermée dans son travail, travaillant près de sept jours sur sept du matin au soir, abandonnant quelque peu son frère qui aurait pourtant eu besoin de son aide. Et pour cause : il s'était laissé charmé par une jeune femme, avait franchi le pas en vainquant la peur qu'il gardait enfouie en lui vis-à-vis des relations amoureuses, mais il avait vite fait de s'en mordre les doigts, la jeune femme en question ayant vite fait de repartir trouver son ami d'enfance et amour de sa vie en Angleterre. Si Edwin avait très mal vécu cette trahison sous forme de départ soudain, il s'en était pourtant pleinement remis en se tournant vers ses amis. Plus particulièrement vers une amie qui, en ce moment, avait réellement besoin de lui. Théodora traversait une rude période que lui-même avait traversé un an et demi plus tôt et il était donc particulièrement bien placé pour lui prêter main forte. Et, il fallait se l'avouer, il appréciait chaque instant qu'il passait avec elle, quand bien même la voir pleurer lui déchirait le coeur.
Soit. Aujourd'hui, Edwin n'avait pas cours. Il profita donc pour dormir un peu plus longtemps, es dernières nuits ne s'étant pas particulièrement bien passées. Au réveil, il constata que sa soeur avait déserté l'appartement, ce qui le soulagea quelque peu. Il n'était pas réellement d'humeur à supporter ses crises habituelles. Passant par la salle de bain pour se doucher avant de se vêtir d'un simple jean et d'un tee-shirt, il finit par prendre un petit déjeuner léger, n'ayant pas spécialement faim, et n'attendit pas pour aller chercher ses cours, ses livres et son ordinateur portable afin de s'installer au salon avec l'intention de réviser. Mais il n'y passa qu'un petit quart d'heure avant d'être interrompu par la sonnerie de son iPhone. Théodora avait son après-midi de libre et lui proposait de l'accompagner faire les magasins sur Times Square. Voyant là une opportunité pour passer du temps avec elle, il lui répondit par la positive et s'empressa d'éteindre son ordinateur et de s'emparer de sa veste avant de quitter l'appartement et de la rejoindre au lieu de rendez-vous.
Il ne revint chez lui qu'en début de soirée, plusieurs sacs contenant ses achats vestimentaires dans les mains, Allant déposer le tout dans sa chambre, il remit le rangement à plus tard et se débarrassa de sa veste avant de rejoindre son salon et de se laisser tomber sur le canapé. Un rapide message envoyé à son amie pour la remercier pour cet après-midi, puis il se mit finalement au travail, tapant des résumé sur son ordinateur tout en farfouillant dans ses livres et ses cours. Il n'eut le droit qu'à une heure et demi de tranquillité pour être productif, ce avant d'entendre frapper à la porte. « J'arrive ! » cria-t-il à l'égard de la personne postée derrière sa porte, le temps de sauvegarder son document. Mais la dite personne sembla s'impatienter. « Dépêche-toi ! J’ai traversé tout Manhattan perchée sur des talons, je vais m’effondrer ! » Edwin reconnut sans mal la voix de sa jumelle et ses doigts se figèrent immédiatement contre son clavier alors que son regard fixait la barre d'écriture qui clignotait à côté du dernier mot qu'il avait tapé. Qu'est-ce que Zoé faisait chez lui à une heure pareille, sans prévenir de son arrivée ? Fronçant les sourcils, il sauvegarda donc son résumé et se leva pour traîner les pieds vers la porte d'entrée. Il n'avait pas spécialement envie de la voir, sachant pertinemment qu'ils allaient se disputer, chose qu'il voulait éviter à tout prix. Pourtant, il allait bien falloir qu'ils s'expliquent. Il ouvrit donc la porte en soupirant et n'eut même pas le temps d'apercevoir sa soeur qu'elle lui refila les sacs de nourriture qu'elle tenait avant de s'engouffrer dans son appartement. La suivant du regard, sourcils froncés, Edwin referma la porte derrière elle et la suivit dans le salon en s'apprêtant à la calmer immédiatement. Mais elle le devança après avoir ôté ses talons. « Je viens en paix ! » Son jumeau la fixa de ses yeux marrons et soupira avant de déposer les sachets sur la table basse du salon, à côté de toutes ses affaires de cours éparpillées. Puis il reporta son attention, croisant ses bras contre son torse. « À quoi tu joues ? » souffla-t-il en la fixant, le regard neutre. Elle débarquait comme une fleurs avec des plats à l'emporter alors que cela faisait des lustres qu'il n'avait presque pas eu de nouvelles d'elle et qu'il ne l'avait pas revue ? Elle était peut-être sa soeur jumelle, mais il ne laisserait pas passer cela aussi facilement qu'elle devait l'espérer.
Sujet: Re: We should just go back in time - Edwin Dim 21 Oct - 20:13
Était-ce utopique de croire qu’Edwin me pardonnerait aussi facilement ? Probablement ! Je ne sais pas si c’était la bonne/mauvaise surprise de me voir débarquer chez lui à l’improviste ou l’agacement de me voir prendre mes aises qui l’ennuie mais je connais mon frère et vue comment il me regarde, il est clair que je lui devais des explications. « A quoi tu joues ? » me demanda Edwin. Je n’étais pas venue avec l’intention de lui faire une scène, ni de me disputer, après une longue journée de travail, c’était bien la dernière chose dont j’avais besoin. Et puis, nous avons tous deux grandi, j’ai gagné beaucoup en maturité, et je sais pertinemment que je suis une très grande rancunière, et lui aussi d’ailleurs. Le fait de venir aujourd’hui devrait lui montrer que j’ai mûri, au lieu de me muer dans un mutisme, de l’ignorer ou toute autre chose que j’aurais pu lui faire comme je l’ai déjà fais par le passé lorsqu’il s’était rapproché beaucoup trop à mon goût de notre plus jeune sœur Olivia. Non, ce soir je laissais ma fierté de côté et je prenais la responsabilité de la situation dans laquelle nous nous trouvions. Même si je considère que je ne suis pas la seule à blâmer pour ça, car de son côté il n’a pas cherché à me voir non plus. On s’échangeait un ou deux texto de temps à autre, histoire de voir si tout allait bien. C’était surtout pour ne pas se voiler la face à mon avis.
Notre complicité me manquait tout particulièrement. Entre nous c’est spécial, il y a toujours des hauts et des bas, pour le moment beaucoup de bas je dois dire, mais je suis persuadée que ça va s’arranger comme toujours d’ailleurs. Lorsqu’il a eu son accident, j’ai cru le perdre, et c’est à ce moment que j’ai vraiment réalisé l’importance que mon frère avait pour moi. Parmi mes autres frères, il était irremplaçable. Généralement, ce genre de relation se crée entre deux sœurs, ou deux frères car c’est plus facile, les deux vivent à peu près les mêmes choses, partagent les mêmes centres d’intérêts, mais même si j’avais l’embarras du choix parmi la fratrie des neufs enfants, mon jumeau prenait largement le dessus. Chaque membre de ma famille compte énormément pour moi, c’est évident ! Mais Edwin prend une place particulière dans mon cœur à telle point que je suis devenue possessive à son égard. Est-ce la raison pour laquelle il ne m’a pas du tout parlé de sa précédente relation ? Je n’en ai aucune idée. On ne s’est pas vraiment expliqué à ce sujet là non plus. Il avait peut-être peur que je vois sa relation comme quelque chose qui risquerait de nous éloigner, et craignait que je ne réagisse telle une petite peste comme je l’ai déjà été. Je ne lui ai jamais rien caché de mon coté, il savait très bien lorsque j’étais en couple, et lorsque je ne l’étais pas, il savait qui je fréquentais, qui je détestais etc... Parce que j’aime tout partager avec lui, aucun jugement entre nous, je sais que je pourrais lui faire les pires choses et qu’il continuerait à me regarder comme la sœur qu’il a toujours connu.
Je pris une grande inspiration, car oui ; les excuses n’étaient pas vraiment mon fort... Je le regardais droit dans les yeux afin qu’il puisse voir combien je suis désolée et combien mes excuses sont sincères : - Excuse moi Edwin... Je suis vraiment désolée...
Sur le coup, je ne savais plus par quoi commencer, lui expliquer la raison de mon absence ces derniers temps ? Il savait très bien que c’était le boulot. Que j’étais à deux doigts de devenir rédactrice en chef, que je convoite ce poste depuis mon arrivée à New York. Ce qu’il ne sait pas par contre, c’est ma motivation je la tire dans le fait que je tente d’oublier ma précédente relation... Je me noie dans le travail pour éviter d’y penser, un peu trop parfois à telle point que j’oublie tout ce qui peut se passer autour de moi et notamment mon frère. Edwin savait aussi que je lui en voulais du fait qu’il ne m’avait pas dit qu’il sortait avec cette fille dont j’ai oublié le nom mais je ne voulais surtout pas qu’il croit que j’allais lui en faire une montagne à cause de cela. Comme je l’ai dis, je ne lui en voulais déjà plus et mon comportement de ces derniers temps ne le reflétait pas.
- Au début, je t’en voulais pour cette histoire avec cette fille. J’ai mal pris le fait que tu me cache une telle chose. En temps normal, ça aurait paru anodin, mais pas pour toi, après tout ce que tu as traversé... Et puis c’est passé, mais voilà, comme tu le sais mon travail me prend beaucoup de temps et j’ai promis de t’accorder plus de temps, même si je ne l’ai pas vraiment respecté ma parole, je compte bien me rattraper.
Sujet: Re: We should just go back in time - Edwin Ven 26 Oct - 13:49
Dire que Zoé ne lui manquait pas serait le plus gros des mensonges que le jeune homme n'aurait jamais prononcé. Elle était sa soeur jumelle, celle qui le connaissait par coeur, celle avec qui il avait traversé le plus de choses au courant de sa vie -quand bien même elle avait été relativement absente lors de sa descente aux enfers des suites de son accident. Et cela ne changerait jamais, qu'importe la colère ou la rancoeur qu'il pouvait éprouver à son égard. Elle était son lui féminin, elle faisait partie de lui et c'était inchangeable, il le savait. Mais sur le moment, il n'était pas réellement heureux à la vision de sa soeur qui débarquait chez lui en pleine soirée afin de lui demander pardon en apportant de quoi manger, ce en jouant la parfaite innocente. Elle savait pourtant que leur fraternité, auparavant fusionnelle, traversait une passade difficile à gérer et à supporter, et pourtant, elle faisait comme si de rien n'était, parlant de ses chaussures qui lui lacéraient les pieds à force d'avoir marché dans les rues de Manhattan. Edwin ne put s'empêcher de railler, soupirant sans se retenir. Sa soeur pouvait être exaspérante par moment, et pourtant, il était incapable de lui dire de but en blanc d'aller se faire voir avec ses talons et de quitter son appartement. Il tenait beaucoup trop à elle et ce n'était que sa fierté personnelle qui l'empêchait d'enterrer la hache de guerre une bonne fois pour toute.
« Excuse moi Edwin... Je suis vraiment désolée... » Elle était désolée, c'était un bon point. Pourtant, le concerné n'en dit mots et se contenta de fixer sa jumelle, sourcils froncés, alors qu'il croisait les bras contre son torse. Fierté quand tu nous tiens... Pardonner sa jumelle, ce n'était pourtant pas la mer à boire. « Et puis c’est passé, mais voilà, comme tu le sais mon travail me prend beaucoup de temps et j’ai promis de t’accorder plus de temps, même si je ne l’ai pas vraiment respecté ma parole, je compte bien me rattraper. » Edwin aurait aimé riposter. Parler du passage Capucine ne lui plaisait guerre et il savait très bien que sa jumelle lui reprochait le fait de ne pas être venu lui en parler directement. Il avait pourtant essayé de l'appeler pour lui en parler, mais rapidement énervé par son manque de réceptivité, il avait baissé les bras bien vite. Mais il fut incapable de dire quoi que se soit étant donné que sa soeur continuait sur sa lancée. « Et puis c’est passé, mais voilà, comme tu le sais mon travail me prend beaucoup de temps et j’ai promis de t’accorder plus de temps, même si je ne l’ai pas vraiment respecté ma parole, je compte bien me rattraper. » Son travail et encore son travail. Elle tenait à se rattraper, il n'empêche que depuis leur arrivée à New York l'année précédente, elle s'était enfermée dans sa passion pour la mode en s'acharnant au travail et, plus les mois étaient passés, moins elle avait donné de nouvelles à son frère qui, de son côté, avait fini par laisser tomber, le coeur lourd. Soufflant doucement, Edwin resserra légèrement ses bras contre son torse et détourna son regard, le temps de remettre ses idées en place. Au fond de lui, il souhaitait mettre un terme à cette période froide, mais il ne pouvait s'empêcher d'être agacé. Et c'est certainement ça qui le força à répondre « Écoute... c'est très aimable de ta part d'admettre tes erreurs, mais tu m'as bien fait comprendre que je passais après ton travail. Alors je t'en prie, je n'aimerais pas te retenir. » d'un ton froid avant d'indiquer la porte d'entrée d'un signe de tête. Se maudissant lui-même d'être trop fier pour simplement tirer un trait sur cette histoire, il leva les yeux au ciel et décroisa ses bras de contre son torse afin d'aller dans sa cuisine et d'ouvrir le frigo. « Tu veux boire quelque chose ? » lança-t-il d'un ton neutre à sa soeur, parole complètement en désaccord avec ce qu'il venait de lui dire. C'était ainsi, quand cela touchait sa jumelle et les tensions qui régnaient entre eux, Edwin peinait à se montrer logique. Tirant dors et déjà une bière du frigo, il attendit que Zoé ne lui répondre afin de lui servir ce qu'elle désirait, en espérant que cela figure dans les boissons présentes dans son frigidaire.
Sujet: Re: We should just go back in time - Edwin Mar 13 Nov - 20:29
L’ambiance était froide, glacée même ! Je déteste ce genre de situation, je me sens mal à l’aise. Tout se mélange dans ma tête, je ne sais plus par ou commencer. J’aimerais dire tant de choses mes les mots ne suivent pas toujours mes pensées et j’ai toujours peur que ce soit mal interpréter ou que ça ne sonne pas comme je l’aurais souhaité. Et c’est encore plus délicat lorsqu’il s’agit de mon frère. Je ne veux surtout pas le blesser encore plus qu’il ne l’est. Je sais reconnaitre mes torts, bon je l’admets c’est un peu difficile. Mais ce qui compte avant tout pour moi c’est d’avoir une fois de plus le pardon de ma moitié. Je sais que pardonner ce n’est pas oublié, et je ne lui demande pas d’oublier ce qu’il s’est passé ni maintenant ni nos disputes antérieures. Quand j’y repense, je me dis que j’ai de la chance de l’avoir toujours auprès de moi après tout ce que nous avons traversé. On s’en est toujours sorti, et ne dit-on pas qu’on apprend des erreurs du passé ? Je ne suis pas parfaite, des erreurs je continuerai dans faire, tout comme lui. Et c’est à ça que serve les frères et sœurs non ? A nous remettre sur le droit chemin lorsque l’on s’en écarte. Il agit comme un miroir où je peux constater mes défauts et mes faiblesses, car je sais que je peux compter sur lui pour me rappeler à l’ordre lorsque c’est nécessaire. Et j’espère qu’il sait que c’est réciproque. Parce que quoi que l’on puisse dire ou faire, on sera toujours lié par le sang. C’est plus fort que l’amitié ou l’amour, dont les liens se détachent facilement.
Je pouvais voir à son air agacé lorsque je lui parlais. Edwin et sa fierté ! Ce que je pouvais détester cette façon qu’il avait d’agir. Moi aussi ça m’agaçait, j’avais le sentiment de m’excuser pour rien, comme s’il ne me prenait pas au sérieux. Je me contenais du mieux que je pouvais. Je n’ai pas l’habitude de m’excuser à la moindre occasion. J’ai aussi ma fierté et là, je mettais mon estime de coté le temps d’un soir dans l’espoir de repartir sur de bonnes bases et voilà comment il réagissait. Je me doutais qu’on n’allait pas se sauter dans les bras l’un de l’autre, passer la soirée à rigoler comme si de rien était, mais j’osais espérer que l’on puisse au moins mettre ça derrière nous. Le comble fut lorsqu’il me désigna la porte et qu’il dit : « Écoute... c'est très aimable de ta part d'admettre tes erreurs, mais tu m'as bien fait comprendre que je passais après ton travail. Alors je t'en prie, je n'aimerais pas te retenir. »
Je vous assure que s’eut été une autre personne, je n’aurais pas attendu qu’il finisse sa phrase que je serai déjà sortie de l’appartement. Mais mon jumeau était comme ça, il ne mesurait pas toujours ses paroles. Si je quittais l’appartement maintenant, cela voudrait dire que je m’en foutais, et on se quittera une nouvelle fois fâché. Je baissai la tête, repris une grande inspiration histoire de me mettre les idées en place. Alors c’est comme ça qu’il le ressentait. Il croyait qu’il passait après mon travail, mais c’était complètement faux. J’aurais aimé passer plus de temps avec lui plutôt que d’être enfermée des heures et des heures dans ce bureau, à subir un stress énorme, à voyager aux quatre coins du monde pour des bouts de tissus. Mais j’avais le cœur brisé, je ne pouvais pas lui en parler et je ne voulais surtout pas qu’il le remarque. Je ne veux pas m’expliquer, encore moins en parler. Je me rendis compte de l’ampleur que cela avait pris, je ne pouvais impérativement pas le laisser penser ça !
- Alors c’est vraiment ce que tu penses ? Tu crois sincèrement que le travail passe avant toi ? Tu es mon frère Edwin, je dois vraiment te rappeler ça ? Tu passeras devant n’importe qui ou n’importe quoi. Je te l’ai déjà prouvé par le passé et je te le prouverai encore si c’est nécessaire. Et je ne serais pas là aujourd’hui si ce n’était pas le cas ! Soit, je vois que ma présence te dérange, je pense que tu as été assez clair...
Sur ces mots, je repris mes talons dans une main et m’empara de mon sac dans l’autre et me dirigea vers la porte. J’entendais les pas d’Edwin se diriger vers la cuisine. En l’espace d’un court instant, je passais de la plus grande déception et la joie de retrouver mon frère. J’avais la main sur la poignée, prête à sortir lorsque j’entendis : « Tu veux boire quelque chose ? ». Ca, c’était mon frère dans toute sa splendeur ! En total désaccord avec lui-même, mais c’est comme ça que je l’aime ! Un petit sourire à la fois exaspéré et soulagé se dessinait sur mon visage. Je me retournais déposai mes affaires sur une chaise qui se trouvait à proximité et lui répondis : - Je prendrai ce que tu as ! ... Je voyais que son ordinateur portable était allumé entouré de ses cours, je n’ai même pas songé à lui demander s’il était occupé, ou si je le dérangeais. - Désolé de débarquer comme ça Edwin ! J’espère que je ne te dérange pas, je peux partir et repasser quand tu veux...
Sujet: Re: We should just go back in time - Edwin Lun 26 Nov - 15:35
S'il y avait bien une chose dont Edwin avait sainte horreur, c'était bel et bien de se disputer avec sa soeur jumelle. Il n'avait jamais été un bon exemple concernant les relation fraternelles et familiales, ayant toujours été l'électron libre des Hanwell qui n'en faisait qu'à sa tête, n'écoutait pas ses parents et ne se souciait pas de sa fratrie, à l'exception de Zoé. Avec ses autres frères et soeurs, il y avait toujours eu des hauts et des bas, les bas étant beaucoup plus répétitifs. Sa jumelle était la seule avec qui il s'était toujours entendu, la personne de sa famille vers qui il s'était toujours tourné en cas de besoin. Mais depuis un bon bout de temps, les choses avaient changé. Avec l'accident qu'il avait traversé en janvier deux-mille onze, sa relation avec la demoiselle était devenue très conflictuelle, au point où ils ne s'adressaient plus la parole. Le fait qu'il ait frôlé la mort avait évidemment rallié Zoé à ses côtés et tous les deux pensaient pouvoir repartir sur de bonnes bases, ce qui avait poussé le belle blonde à l'accompagner lorsqu'il avait décidé de quitter Londres pour s'installer dans la Big Apple. Ça aurait pu fonctionner, mais depuis leur arrivée dans cette ville de lumière, tout était devenu à nouveau compliqué. Edwin étouffait de cette situation, de cette distance qui se creusait entre eux deux, et le seul moyen qu'il trouvait pour transmettre cette souffrance à sa soeur était de se montrer désagréable avec elle, au point de clairement l'accuser d'être la fautive dans cette histoire. Il avait aussi ses torts, il en était conscient... mais sa fierté l'empêchait de l'avouer.
S'emportant rapidement, Edwin finit par indiquer la porte de sortie à sa soeur. Se giflant mentalement, il se maudissait d'avoir autant de fierté et de ne pas être capable d'admettre que tous les deux avaient peut-être emprunté un chemin trop sinueux, mais que tout pouvait être résolu. « Alors c’est vraiment ce que tu penses ? Tu crois sincèrement que le travail passe avant toi ? Tu es mon frère Edwin, je dois vraiment te rappeler ça ? Tu passeras devant n’importe qui ou n’importe quoi. Je te l’ai déjà prouvé par le passé et je te le prouverai encore si c’est nécessaire. Et je ne serais pas là aujourd’hui si ce n’était pas le cas ! Soit, je vois que ma présence te dérange, je pense que tu as été assez clair... » Ses paroles lui pincèrent le coeur, mais au lieu de la retenir, il leva les yeux au ciel et lui tourna le dos pour se diriger dans sa cuisine. Mais l'entendant se mouvoir pour partir comme il le lui avait implicitement demandé, il finit par lui demander si elle voulait boire quelque chose. Bonjour la contradiction ! Mais il était ainsi : il ne savait ravaler cette satané fierté qu'au moment le plus tangible de la situation, à la seconde où tout était prêt à basculer. « Je prendrai ce que tu as ! ... » Ouvrant la porte de son frigo, le britannique partit à la recherche d'une boisson que sa soeur appréciait -tâche difficile étant donné qu'il ne disposait pas d'un éventail de choix niveau boisson en dehors de bouteilles de bières, de lait et de l'eau du robinet. Mais il dénicha une canette de Coca allégé, parfait pour Zoé. L'attrapant, il saisit une bière au passage qu'il décapsula contre le bord du plan de travail et il referma la porte du frigo.
« Désolé de débarquer comme ça Edwin ! J’espère que je ne te dérange pas, je peux partir et repasser quand tu veux... » lui déclara-t-elle alors qu'il réapparaissait dans le salon. Jetant un regard vers la table basse, il se rappela soudainement qu'il était plongé en plein travail avant que sa jumelle ne débarque, leur pseudo-dispute l'ayant complètement coupé de sa précédente activité. Levant les yeux au ciel, il s'approcha de la table et tendit la canette à Zoé avant de fermer son ordinateur portable et de ramasser ses affaires pour les ranger sur un autre meuble de la pièce. « Tu ne me déranges pas. » se contenta-t-il de lui répondre en lui adressant un demi-sourire retenu. Sa soeur passait largement avant ses études et, avec le retard qu'il avait déjà accumulé dans ses cours, une heure ou deux n'allaient rien changer. S'avançant à nouveau en direction des canapés, il fit signe à sa soeur de s'installer et n'attendit pas pour se laisser tomber sur le second fauteuil, avalant une gorgée de sa bière comme pour se donner du courage. Puis, la bouteille entre ses deux mains, il en fixa le vert émeraude en soupirant. Quelques secondes de silence planèrent avant qu'il trouve la force de relancer le sujet les concernant sur le tapis. « Je sais que je suis ton frère... mais je croyais franchement que venir à New York nous aiderait. » déclara-t-il en relevant son regard vers Zoé. Cette fois, ce n'était pas la colère qu'elle pouvait y lire, mais la peine, la douleur de se sentir trop éloigné d'elle. Elle lui manquait, c'était indéniable, et il fallait qu'ils y remédient. Il avait besoin d'elle. « J'ai juste l'impression que... cette ville, ton boulot, mes études, tout ça nous éloigne... et ça me fait peur. » Et il y avait de quoi ! Il avait déjà été violemment éloigné d'elle sentimentalement parlant pour une histoire de jalousie entre elle et leur plus jeune soeur, Olivia, et il avait fallu qu'Edwin ait un accident et flirte avec la mort pour qu'ils parviennent à recoller les morceaux. Le brun ne voulait pas revivre une telle situation.
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