Elia se sentait énorme, vraiment énorme. Elle avait passé la nuit à tourner dans son lit, son cou l’élançait encore et son ventre prenait trop de place. Elle était fatiguée, elle en avait marre et voulais se plaindre. Elle connaissait des gens qui aimaient se plaindre, elle connaissait des gens qui étaient même pros dans la matière. Elle avait donc appeler Kali à la rescousse. Son petit pingouin allait la faire sourire ou bien lui prendre la tête, mais au moins, elle allait lui changer les idées et se plaindre encore plus qu’elle, elle se sentirait moins minable par comparaison. Cléa l’avait forcé à acheter du linge de maternité, parce que mettre de grand chandail et ne pas attacher le haut de ses jeans ne faisait plus l’affaire apparemment, selon les dires de sa colocataire. Pourtant, elle avait toujours été très confortable. À la place, elle se retrouvait dans une robe blanche, un peu étrange, beaucoup trop sage. Elle détestait. Elle avait l’aire d’un petit ange là dedans. Alors qu’elle avait le gout de griffer les murs. Elle passa plusieurs secondes à hisser au miroir, à la manière d’un serpent, espérant faire peur à la robe pour qu’elle prenne quelques traits moins… bibliques. Mais rien. Quand Kali cogna à la porte, l’Italienne se jeta dans le corridor, très vite suivie par parfait qui courrait derrière elle, et ouvrit la porte pour se jeter dans les bras de sa fausse copine. « CHÉRIE, NE ME QUITTE PLUS. » « Euh… Pardon ? » Elia releva la tête et recula de plusieurs pas, les yeux grands ouverts. Il s’était passé quelque chose d’étrange depuis la dernière fois qu’elle avait vu Kaliska. Sa copine était devenu un homme, un vrai, poilue, moustache comprise. Et facteur apparemment en plus ! « Mais…. Depuis quand t’es facteur…. Et attend je veux voir ton zizi ! » La/Le mexicain sembla prendre peur et dévala les escaliers en quelques secondes, pour s’enfuir dans son camion de poste. « MAIS KALISKA ! » Elle était intenable cette petite. Elle allait rentrer, rappeler Kali et l’engueuler sur ses mauvaises manières quand Parfait se mit à japper après quelques choses. L’Italienne se retourna et cette fois, au bas des escaliers, se tenais vraiment sa petit Kali à l’aire grognonne habituelle. Elle alla très vite la rejoindre pour la serrer dans ses bras, un peu soulagé qu’elle ne se soit pas fait pousser des testicules pendant la nuit. « Kali c’est toi ! Avec des seins et pas de zizi, je t’aime tellement mieux comme ça, ne change jamais ma chérie. »

Kali était absolument géniale, vraiment merveilleuse. Tellement que dès qu’Elia l’appelait, elle allait la voir de suite presque. Il fallait dire aussi qu’elle n’avait pas grand-chose à faire d’autres. Surtout aujourd’hui en fait, elle ne bossait pas et elle s’ennuyait profondément. C’était désespérant, à tel point qu’elle avait même entrepris de ranger son appartement. Mais Kali avait une manière un peu spéciale de ranger son appartement. En général, elle commençait pour tout déranger pour tout reranger mieux après. Le problème, c’est que comme elle ne finissait jamais ce qu’elle commençait (ou seulement très rarement), elle allait rarement au-delà de la première étape. Il s’était passé ça aussi et elle blâmait personnellement Elia. Elle s’apprêtait à se mettre vraiment à ranger quand sa fausse copine l’avait appelé et avait donc immédiatement du s’arrêter pour aller la rejoindre (en vérité, Kali était en train de feuilleter des vieux magazines sur le canapé tranquillement quand Elia avait appelait mais ça, l’italienne n’était pas forcé de le savoir quand Kali lui reprocherait d’être pénible).

Kali ne mit pas bien longtemps à faire la route et se trouva bientôt en bas de chez Elia. Il fallait qu’elle soit folle pour encore aller voir la jeune femme vu ce qu’elle lui faisait subir à chaque fois. Comme la fois où elle avait voulu la faire arrêter ou la fois où elle avait abusé de sa gentillesse au point de lui faire acheter et transporter une peluche dragon immense à travers la ville. Elle entra dans l’immeuble et aperçut alors Elia qui était à la porte de son appartement. Kali fronça aussitôt les sourcils, se demandant ce qu’elle faisait encore. Elia ne mit pas bien longtemps à la rejoindre et la serra dans ses bras avant de dire une des choses les plus bizarres qui soit. « Kali c’est toi ! Avec des seins et pas de zizi, je t’aime tellement mieux comme ça, ne change jamais ma chérie. » Kali s’écarta et lança un regard perplexe à Elia. « Oui c’est moi. Avec des seins et pas de zizi. » confirma-t-elle alors. « Dis-moi, t’as encore abusé du sucre toi, non ? » Ca ne serait pas bien étonnant. « Ou c’est juste que tu commences à vraiment dérailler ? » Ca, ça serait encore moins étonnant. Kali avait toujours su que viendrait le jour où elle devrait faire interner Elia.

Elle avait eu le choc de sa vie en voyant Kali en homme, elle ne voulait plus jamais revivre quelques choses comme t’elle. Elle fut tellement soulagée quand sa fausse copine arriva enfin, avec tous ses attraits féminins et tout le reste. Le facteur était moche en plus, elle préférait largement la petite tête de pingouin de Kaliska. Enfin, la plupart du temps, quand elle était de bonne humeur quoi… Parfois. « Oui c’est moi. Avec des seins et pas de zizi. » L’Italienne hocha la tête et la regarda de haut en bas plusieurs fois, croyant à peine ce qu’il venait d’arrivé. Parfait n’arrêtait pas de japper et elle du lui dire de se taire trois fois avant qu’il ne l’écoute. « Tu es tellement mieux comme ça, oh et puis sans barbe en plus. Kali, ne te fais jamais poussée de barbe ça ne te vas pas du tout. Tu n’es pas très jolie en homme. Et sincèrement, tu pourrais faire mieux qu’être facteur quoi, c’est pas très attirant et pense à tous les chiens qui vont se mettre à courir derrière toi, c’est dangereux ! Il ne faut pas ! » Surtout Kali quoi, elle avait le chic pour s’attirer des ennuies, c’était une invitation à la catastrophe tout ça ! « Dis-moi, t’as encore abusé du sucre toi, non ? Ou c’est juste que tu commences à vraiment dérailler ? » L’Italienne recula de quelques pas et cligna des yeux. Elle ne comprenait pas du tout où Kali voulait en venir, elle aussi serait paniquée si elle avait vu sa version masculine. C’était très déroutant pour quelqu’un. « Mais non… Mais, quand j’ai répondu à la porte, la première fois, tu étais un homme, c’était pas très beau, c’était épeurant, ne sois plus jamais un homme s’il vous plait. »

Elle guida la Mexicaine jusqu’au salon et fit un tour sur sois même, faisant tourner le bas de sa robe autour de ses genoux. « T’as vu le nouveau style ? J’ai pas l’air de la Sainte Vierge comme ça ? » Elle fit une grimace et se laissa tomber sur le divan, un peu étourdi. Elle failli presque écraser Parfait au passage, mais le chiot se tassa à la dernière minute. « J’en aie marre, je n’ai pas vue mes pieds depuis une éternité et pourtant j’ai l’impression qu’il font quatre fois leurs tailles, je ne rentre même plus dans mes chaussures préférées. C’est pour ça que je t’ai appeler en fait, j’ai besoin d’un massage de pied, allez ! » Elle était certaine que Kali allait être aux anges devant le programme.

Kali n’aurait plus du être surprise de voir Elia se comporter bizarrement. Elia se comportait toujours bizarrement de toute manière. Mais si, quand Elia déclara être contente de voir Kali avec des seins et pas de zizi, la mexicaine s’étonna de lui entendre dire ça. Parce que c’était un peu étrange quand même. « Tu es tellement mieux comme ça, oh et puis sans barbe en plus. Kali, ne te fais jamais poussée de barbe ça ne te vas pas du tout. Tu n’es pas très jolie en homme. Et sincèrement, tu pourrais faire mieux qu’être facteur quoi, c’est pas très attirant et pense à tous les chiens qui vont se mettre à courir derrière toi, c’est dangereux ! Il ne faut pas ! » Ok… C’était définitif, Elia déraillait vraiment. A moins que ce soit le sucre. Kali se renseigna un peu quand même à ce sujet, si c’était le sucre, elle n’aurait peut-être pas besoin de faire interner sa fausse copine tout de suite. Ce seait plutôt cool, elle l’aimait bien quand même Elia, même si celle-ci se montrait toujours terriblement méchante avec elle. En tout cas, Elia eut l’air surprise par la question de Kali à en croire la manière dont elle la regarda en clignant des yeux ensuite. C’était pourtant une question tout à fait justifié. « Mais non… Mais, quand j’ai répondu à la porte, la première fois, tu étais un homme, c’était pas très beau, c’était épeurant, ne sois plus jamais un homme s’il vous plait. » Ouais, en fait, Elia aurait mieux fait de se taire là, elle ne faisait que s’enfoncer davantage à chacun de ses mots, Kali s’inquiétait de plus en plus pour elle. Elle l’aurait bien giflé pour lui remettre les idées en place en fait mais elle n’était pas sûre d’abord que ça serve à grand-chose et ensuite, qu’Elia apprécie beaucoup. Kali se contenta donc de lui lancer un regard désespéré. « Elia chérie… je n’ai jamais été un homme. Je viens juste d’arriver là tu vois, l’homme qui a frappé, ce n’était pas moi. C’était un vrai homme. » dit-elle alors d’un ton doux comme si elle parlait à quelqu’un de malade ou de retardé.

Kali put ensuite entrer dans l’appartement et Elia la conduisit jusqu’au salon. Quand elles arrivèrent à destination, l’italienne se mit à tourner sur elle-même attirant l’attention de Kali sur la robe qu’elle portait. « T’as vu le nouveau style ? J’ai pas l’air de la Sainte Vierge comme ça ? » Mouais… si elle voulait. C’était une simple question de point de vue. Kali n’était pas très sûre qu’Elia aurait voulu entendre à quoi lui faisait penser son style mais sûrement pas à la Sainte Vierge. « J’aurais plus dis que tu ressemblais à un sac à patate en fait. » Tant pis, elle l’avait dit quand même. Kali était toujours très gentille, comme à son habitude. « Mais oui, maintenant que tu le dis, t’as sûrement un petit air de Sainte Vierge aussi. » Très, très bien caché. Elia la baleine s’échoua ensuite sur le canapé, manquant d’écraser le pauvre chiot. « J’en aie marre, je n’ai pas vue mes pieds depuis une éternité et pourtant j’ai l’impression qu’il font quatre fois leurs tailles, je ne rentre même plus dans mes chaussures préférées. C’est pour ça que je t’ai appeler en fait, j’ai besoin d’un massage de pied, allez ! » Mais oui, mais oui. « Chérie, je crois que tu t’es adressé à la mauvaise personne. » lâcha alors Kali d’un air désolé alors qu’elle ne l’était en fait pas du tout. Elle avait bien d’autres choses à faire que de lui masser les pieds, elle était sûre qu’ils puaient en plus. Elle s’assit à son tour sur le canapé, il restait une petite place pour elle. « Si tu veux pour ça, trouve-toi un esclave personnel. Je veux bien t’aider même comme je suis généreuse ! Mais jamais je ne toucherai tes pieds. » Son regard tomba alors sur le chien qui s’était recouché non loin. « Pourquoi Parfait te fait pas de massages tiens ? » S’il était si Parfait que ça, il pouvait bien faire ça après tout !

L’Italienne trouvait l’incompréhension de sa copine très énervante et franchement hypocrite. C’était très clair après tout. Elle l’avait vue en homme ! En chair et en os ! Elle n’avait pas inventé ça quand même ! Pourquoi est-ce que Kaliska s’obstinait à lui cacher la vérité. Puis si elle voulait vraiment lui cacher, pourquoi est-ce qu’elle était venue sonner chez elle en premier lieu ? Elle était vraiment étrange comme fille. Heureusement qu’Elia l’aimait bien, parce qu’elle pourrait s’inquiéter pour sa santé. « Elia chérie… je n’ai jamais été un homme. Je viens juste d’arriver là tu vois, l’homme qui a frappé, ce n’était pas moi. C’était un vrai homme. » Elia la dévisagea pendant un moment. « T’es certaine ? Tu ne me dis pas ça pour cacher ton secret ? Kali, je t’accepterais même avec de la barbe promis… » Elle avait été peut-être un peu dure avec elle. Elle ne connaissait pas toute l’histoire après tout, peut-être que la Mexicaine avait froid aux joues et avait toujours rêvé d’un duvet pour la garder au chaud ? C’était chose courante… Peut-être. Mais la brune se mit à repensée à l’homme, il ne ressemblait pas du tout à Kali, de près ou de loin, et la façon donc il avait eu de se mettre à courir et s’enfermer dans son camion.. Peut-être que sa fausse copine n’avait pas tord, peut-être qu’il était tout simplement une inconnue… « ….Oops ?! » Elle avait sans doute fait une bêtise, elle n’irait plus jamais répondre à la porte et laisserait toujours Cléa le faire maintenant.

Elle entraina ensuite Kali dans le salon et en profit pour flasher son nouveau style. C’était tellement ridicule, aussi bien en rire. Il n’y avait que ça à faire après tout. « J’aurais plus dis que tu ressemblais à un sac à patate en fait. » Elia finit de tourner sur elle-même et croisa les bras. Ce qu’elle était vache celle-là. « Je ne sais même pas pourquoi je m’entête avec toi Kaliska. Tu es épouvantable et mal polie. » Non, mais la moindres des choses aurait été de la vénéré un petit peu. « Mais oui, maintenant que tu le dis, t’as sûrement un petit air de Sainte Vierge aussi. » Trop peu, trop tard. L’Italienne se contenta de lui faire un doigt d’honneur. Elle venait de retrouver sa mauvaise humeur et se rappelait pourquoi elle avait appelé Kali en premiers lieux. Se plaindre, évidemment. Elle commença doucement, par la base, lui demandant de lui masser les pieds. C’était naturel après tout. « Chérie, je crois que tu t’es adressé à la mauvaise personne. » Elia soupira. Elle aurait du s’y attendre à ça, elle était d'aucunes aide. Mais elle souffrait vraiment. Elle avait d’énormes pieds qui lui faisaient très mal. Kali était juste une sans cœur, elle avait très hâte au jours où elle* serait enceinte. « Si tu veux pour ça, trouve-toi un esclave personnel. Je veux bien t’aider même comme je suis généreuse ! Mais jamais je ne toucherai tes pieds. »« Je veux bien un esclave.. » C’était pas une mauvaise idée quoi, et Cléa ne pourrait pus lui reprocher de laisser un bordel dans la maison. « Pourquoi Parfait te fait pas de massages tiens ? » Elia prit son chien dans ses bras et regarda Kali comme s’il s’agissait de la dernière des idiotes. « Parce qu’il n’a pas de main tiens. » Le mieux que Parfait pouvait faire était de lui lécher les orteils et tout ça était vraiment dégoutant, elle n’en avait pas du tout envie. Heureusement pour elle, elle eut bien vite une meilleure idée. « Viens, je sais ce qu’on va faire. » Elle posa le chiot par terre et alla prendre Kali par la main pour la tirée dans sa chambre. Elle poussa le pingouin sur son lit, à côté de son énorme peluche-dragon, et se mit à fouiller dans son garde-robe pour trouver une autre de ses robes de maternité. Un truc blanc, à dentelle et perle, très semblable à la sienne, sauf pour le collet. (Les magasins spécialisés manquaient atrocement d’originalité.) « Tient enfile ça. » Elle lui lança la robe sur les genoux et partie dans l’autre pièce. Elle revient avec un coussin rond et du papier collant, parfait pour faire un ventre rond à sa copine. « Tu vas tellement être mignonne. »

« T’es certaine ? Tu ne me dis pas ça pour cacher ton secret ? Kali, je t’accepterais même avec de la barbe promis… » Kali roula des yeux. Oui, oui, elle en était certaine. C’était bien pour ça qu’elle venait de s’efforcer de lui expliquer qu’elle n’était pas l’homme que la jeune femme avait vu avant. IL fallait croire pourtant que ce n’était pas suffisant pour Elia. Cette fille inquiétait vraiment la mexicaine parfois. Kali n’ajouta rien néanmoins, attendant qu’Elia comprenne par elle-même ce que la jeune femme réussit à faire finalement. Elle n’était donc pas un cas aussi désespérée que ça. « ….Oops ?! » Kali se mit à rire avant d’ébouriffer les cheveux de la jeune femme. « Le pauvre gens a du avoir peur, cesse donc d’effrayer tout le monde Elia chérie. » Un beau jour, ça pourrait peut-être bien lui attirer des ennuis. Oui, c’était fort possible ça.

Kali et Elia allèrent ensuite dans le salon et l’italienne aborda alors le sujet de son nouveau style, en demandant à Kali si elle ne trouvait pas que cela faisait Sainte Vierge. Toujours aussi aimable, comme il était de coutume chez la mexicaine, celle-ci rétorqua que cela faisait surtout sac à patate. « Je ne sais même pas pourquoi je m’entête avec toi Kaliska. Tu es épouvantable et mal polie. » Kali lui fit d’abord son plus joli sourire en guise de réponse avant de quand même prendre la parole. « Ne dis pas de bêtises, tu m’aimes et chaque seconde passé sans moi est une souffrance pour toi. » répondit-elle alors. Oui, tout à fait, c’était obligé que ce soit ça. Après ça, Elia demanda à la brune de lui faire un massage et celle-ci refusa, bien évidemment. Elle avait autre chose à faire que de masser les pieds de sa fausse copine. Elle avait beau l’aimait beaucoup, elle ne l’aimait quand même pas assez pour ça. Elle proposa quand même de l’aider à trouver un esclave, dans son immense gentillesse. « Je veux bien un esclave.. » Kali hocha la tête. Bon plan. « Ca marche ! On va te trouver ça ! » Elle ne savait pas trop comment mais elle allait réussir. Ah si en fait, elle avait peut-être une idée. « On commande une pizza et on enlève le livreur pour qu’il te serve d’esclave ? Ca te va ça ? » Kali trouvait son idée excellente, elle espérait juste qu’il en serait autant pour Elia. Par la suite, la brune demanda pourquoi Parfait ne faisait pas de massage même si la réponse était plutôt évidente. « Parce qu’il n’a pas de main tiens. » Bah oui… bien sûr.

« Viens, je sais ce qu’on va faire.» Kali suivit Elia dans sa chambre, plutôt très méfiante en fait. C’était plus fort qu’elle, elle avait appris à toujours se méfier des idées de sa fausse copine. Elia se mit alors à fouiller dans ses affaires. « Tient enfile ça. » Kali reçut alors une robe plutôt similaire à celle d’Elia sur les genoux. C’était… plutôt moche. Mais soit. Elle ne savait pas s’il valait mieux pour elle ne pas faire ce qu’Elia lui disait de faire ou pas en fait. Elia qui revint d’ailleurs dans la pièce avec un coussin. « Tu vas tellement être mignonne. » Kali fronça les sourcils. Ca, c’était une simple question de point de vue. « Hey ! J’ai pas envie de m’essayer au look sac à patate aussi hein ! Je proteste ! » dit-elle alors. Sa décision était prise maintenant.

Omg, je viens de voir que ça fait presque deux mois que je t’ai pas répondus! MAIS TU AURAIS PU ME LE DIRE MANON OMG. En plus, elles se marient quoi, ce n’est pas rien ! Et Kali omg…. MANON ! DIS-MOI-LE LA PROCHAINE FOIS OU JE TE BOUFFE, COMPRIS ?

Elia était presque gênée en repensant à l’homme qu’elle venait de chasser. Elle avait pourtant été certaine de son coup… Enfin, vrai, il ne ressemblait à rien à Kaliska, mais bon.. On ne sait pas ce qu’un pénis peut faire à un corps quoi ! La pingouin lui ébouriffa des cheveux et se mit à rigoler à son compte. Cruelle. « Le pauvre gens a du avoir peur, cesse donc d’effrayer tout le monde Elia chérie. » « Mais… » Elle fit la moue, se sentant encore plus mal que quelques secondes auparavant. Elle n’avait pas fait exprès ! Et Gauss, si l’homme était leur facteur, il allait revenir demain…. Elle forcerait dorénavant à Cléa à répondre à la porte ! Elle ne voulait plus jamais avoir affaire à l’homme de sa vie ! Elle préférait se faire engloutir par le sol tout de suite maintenant ! « C’est de ta faute aussi ! » Elle poussa la Mexicaine par l’épaule. « T’as qu’à être moins macho! » Oui voilà, tout était de sa faute, c’est tout ! Elia était tout simplement une victime dans cette histoire.

Elle fit ensuite passer Kaliska au salon, refermant bien la porte derrière elle de peur que l’homme se décide à appeler la police. Elle ‘vanta ’ son nouveau look à sa copine qui la mit rapidement à sa place. Peste. « Ne dis pas de bêtises, tu m’aimes et chaque second passé sans moi est une souffrance pour toi. » « Peut-être. » Elle pencha la tête, se rappelant vaguement d’une situation du genre. « Les cinq premières minutes quoi, après je me souviens comment tu es vraiment et je me demande pourquoi est-ce que je continue à t’aimer autant. Ma vie avec toi est aussi pénible qu’une vieille chanson country. » Elle devrait l’écrire, imité Taylor Swift et devenir riche ! Avec Kali comme copine, elle ne manquerait jamais de matériaux ! Suffisait que d’apprendre à chanter ! Et jouer de la guitare… et tout le reste. Elle y était presque !

Comme pour prouver son point et le fait qu’elle était une affreuse fausse copine, Kaliska lui refusa un massage de pied ! Une vraie honte ! Mais comme elle se proposa pour lui trouver un esclave personnel, Elia essaya de ne pas trop lui en vouloir sur le coup. « On commande une pizza et on enlève le livreur pour qu’il te serve d’esclave ? Ça te va ça ? » « NON ! » Elia fit de grands signes de la main pour arrêter Kali. « NON ! ON N’APPELLE PERSONNE. PAS DE LIVREUR. PERSONNE À LA PORTE. PAS AUJOURD’HUI, JAMAIS ! » Il n’était pas question qu’elle se retape la honte avec un homme à sa porte. Non, non, non, non. Aussi bien crever de faim ! Et soyons honnêtes, si elle ne pouvait pas se faire livrer, elle allait vraiment crever de faim.

De plus, elle avait une meilleure idée et de loin. Kali avait beau rire de sa nouvelle garde-robe, Elia était certaine qu’elle ne s’en sortirait pas mieux. Après lui avoir fait enfiler une de ses robes à ruban, elle alla chercher un coussin, avec l’intention ferme de lui attacher autour du ventre. « Hey ! J’ai pas envie de m’essayer au look sac à patate aussi hein ! Je proteste ! » « Oh Kaliska*. » Elle avait pris son ton déplorable. Comme une maitresse d’école devant un enfant un peu stupide. « Ne me contredis pas, je suis pas d’humeur et bien plus grosse que toi. Allez ! Enfile ce coussin tout de suite ! » Elle alla la rejoindre devant le miroir et ce ‘batta’ gentiment avec elle. Elle finit par gagner la partie. Lui passant la robe au dessus de la tête, et serrant bien le coussin avec une vieille corde à danser. « Voilà tes presque aussi parfaites que moi. » Elle entoura Kali de ses bras et envoya la main à leurs reflets. « Avec nos robes blanches comme ça, on pourrait presque se marier à l’église ! » Ça serait mignon ça tient. « Pourquoi tu m’as pas encore demandé en mariage Kaliska* ? Je veux me marier! » C’était définitivement bien mieux que de commander de la pizza.

En fait, Elia était un peu un monstre. C’était en tout cas ce qu’avait du penser le pauvre homme que la jeune femme avait fait fuir. Elle était pourtant adorable en vrai (enfin de temps en temps), Kali trouvait juste dommage qu’elle le montre aussi peu (même en sa présence). « Mais… C’est de ta faute aussi ! » Ah oui, évidemment, il fallait qu’Elia la blâme. C’était à peine étonnant ça quand même. « T’as qu’à être moins macho! » Kali lui lança un regard noir. Elle avait très envie de la frapper là tout de suite mais Elia était enceinte, alors ça ne se faisait pas vraiment. Kali croisa les bras. « Je ne suis pas du tout macho. Cesse de me rendre responsable de tout ce que tu fais de travers. » Non parce que à la longue, ça allait devenir un peu fatiguant, Kali ne pouvait pas porter tout le poids du monde sur ses petites épaules.

Une fois passée au salon, Kali se montra une fois de plus très aimable avec Elia ce qui l’obligea à rappeler à la jeune femme à quel point elle l’aimait et à quel point elle était perdue sans elle. « Peut-être. Les cinq premières minutes quoi, après je me souviens comment tu es vraiment et je me demande pourquoi est-ce que je continue à t’aimer autant. Ma vie avec toi est aussi pénible qu’une vieille chanson country. » Kali roula des yeux. Encore une fois, elle avait envie de frapper Elia, la jeune femme ne méritait vraiment pas mieux mais, encore une fois, elle se retint. « Tu m’aimes parce que tu es étrange. » Elle s’arrêta là et choisit de ne même pas relever la comparaison douteuse.

Elia voulut ensuite qu’elle lui masse les pieds et Kali refusa net. Elle n’était pas folle non plus. Elle proposa quand même de trouver une autre solution et de prendre un esclave pour le passage. Elle voulait juste éviter qu’Elia aille encore dire qu’elle ne l’aimait pas assez et qu’elle était une copine affreuse, enfin tout ce qu’elle avait toujours l’habitude de dire en fait. Le mieux pour avoir un esclave pour Kali était d’enlever un livreur de pizza. Mais lorsqu’elle suggéra ça à Elia, celle-ci eut une réaction un peu… excessive. « NON ! NON ! ON N’APPELLE PERSONNE. PAS DE LIVREUR. PERSONNE À LA PORTE. PAS AUJOURD’HUI, JAMAIS ! » Kali fronça les sourcils. « Ok, personne, c’est bon. Gosh Elia, t’es dramatique par moment. » Elle aurait presque pu s’inquiéter pour son état mental en fait.

Après ça, Elia se mit en tête de lui faire enfiler un sac à patate qui lui servait de robes et Kali dut protester et se rebeller contre ça. « Oh Kaliska*. » Kali détestait quand Elia lui parlait comme ça en disant son prénom au complet. Elle regrettait de le avoir dit son prénom au complet en fait. Mais elle était bourrée quand elle l’avait fait et elle ne pensait vraiment pas qu’elle pourrait continuait à voir Elia ensuite. Elle ne pensait pas tout court en fait. « Ne me contredis pas, je suis pas d’humeur et bien plus grosse que toi. Allez ! Enfile ce coussin tout de suite ! » Kali n’eut d’autres choix que de céder et elle se retrouva bientôt affubler d’une robe similaire à celle d’Elia avec un coussin. Même comme ça, elle n’était pas aussi grosse que sa ‘copine’. Mais elle évita de lui faire savoir ça. « Voilà tes presque aussi parfaites que moi. » « Non je le suis plus, je serais toujours plus parfaite que toi Elia. » La jeune femme fit alors signe à leur refiler. « Avec nos robes blanches comme ça, on pourrait presque se marier à l’église ! » Hum… si elle le disait. « Pourquoi tu m’as pas encore demandé en mariage Kaliska* ? Je veux me marier! » Et Kali ne voulait pas se marier avec une plaie comme Elia. Ca devait être fatigant passer sa vie avec une fille comme elle. Elle pencha alors la tête sur le côté et observa Elia. « Hmmm… » Elle s’éloigna un peu et fit le tour de la pièce. Si ça pouvait la rendre moins pénible, elle voulait bien la demander au mariage. Il lui fallait juste quelque chose qui ressemble de près ou de loin à une bague. En désespoir de cause, Kali finit par enlever la bague qu’elle avait au doigt et posa un genou sur le sol devant Elia. « Elia, me ferais-tu l’honneur de m’épouser ? » demanda-t-elle d’une manière complètement ridicule. Elle allait sûrement regretter la demande qu'elle venait de faire.

En la traitant de Macho, Elia s’attendait à s’en prendre plein la gueule. Elle s’attendait moins à ce Kali se contente de croisé les bras et lui lancer un regard mauvais. « Je ne suis pas du tout macho. Cesse de me rendre responsable de tout ce que tu fais de travers. » L’Italienne fit de petits yeux. Pour le coup, elle avait assez envie de lui dessiner une moustache sous le nez. Mais elle n’avait aucun crayon avec elle, sa stupide robe en ruban ne lui permettait pas d’en trainer. « Tu ressemblerais à Mario Bross avec une moustache, je pense. » Elle n’avait pas vraiment écouté ce que Kali avait à dire, elle était à peu près certaine qu’elle avait tort de toute façon. Comme plus tard d’ailleurs, quand elle se demandait pourquoi elle aimait bien Kali au fond. « Tu m’aimes parce que tu es étrange. » « Non, non je crois pas que ça soit ça… » Elle pencha la tête et fit mine de réfléchir. « C’est plus le fait que si je t’aimais pas, personne ne le ferait et sa me rendrais très très très triste. » Oui, c’était sans doute ça. On devrait lui donner un prix pour se sacrifier de cette façon.

Après un évènement particulier ou elle était certain que Kaliska faisait exprès de l’humilier en voulant appeler un livreur. Elia réussi à faire enfiler une robe à sa fausse copine et lui coller un faux ventre (un coussin.) Sur le corps. Elle était parfaite(ment ridicule). « Non je le suis plus, je serais toujours plus parfaite que toi Elia. » L’Italienne se leva sur la pointe des pieds et lui tapota la tête doucement. « C’est bien que tu ailles une bonne image de toi, je suis très fière. Mais bon, il faut pas trop exagérer non plus. Personne n’aime les menteuses. » Elle s’éloigna d’elle et la nargua sur le fait qu’elle ne l’avait pas encore demandé de l’épousée. Non parce que vraiment, elle prenait tout son temps celle-là ! Qui ne voudrait pas se marier à elle quoi ? Si Kali n’était pas là, Elia aurait probablement une vingtaine d’étrangers à ses pieds…Une chance que Kali était là. La Mexicaine finit par se mettre à genoux devant elle. « Elia, me ferais-tu l’honneur de m’épouser ? » Hmm… La brune pencha la tête et fit mine de réfléchir plusieurs secondes. « Je sais pas si tu le mérite Kaliska…. Mais je veux bien oui ! » Elle se pencha vers l’avant et lui donna un bisou sur le front. « Tu crois qui nous laisserait nous marier si on va à l’Hôtel de Ville? » Ça serait très drole.

Kali avait déjà eu l’occasion de remarquer comment Elia aimait bien la rendre responsable de tout. C’était à se demander comment la jeune femme faisait avant de connaître la mexicaine. Elle devait bien avoir un autre bouc émissaire. Sûrement, oui. Cette fois, Elia la rendait responsable du traumatisme que devait avoir enduré le pauvre facteur, sous prétexte que Kali était ‘trop macho ‘. La mexicaine essaya bien de se défendre comme elle le pouvait, mais c’était peine perdue avec quelqu’un comme Elia. « Tu ressemblerais à Mario Bross avec une moustache, je pense. » Oui bien sûr. C’était bien, ça avait tout à fait rapport avec ce que la brune venait de dire. Kali fit le choix de ne pas répondre à ça, avec quelqu’un comme Elia, ça ne valait pas la peine. Kali réussit même à se retenir de rouler des yeux ! C’était fort ça quand même. Elia vint ensuite à se demander pourquoi elle aimait Kali et celle-ci répondit que c’était juste parce qu’elle était étrange. Ce n’était pas très flatteur pour elle-même tout ça, elle aurait bien mieux fait de répondre que si Elia l’aimait c’était parce qu’elle était vraiment géniale. « Non, non je crois pas que ça soit ça… » Pfff, si elle trouvait déjà à redire sur ça, Kali n’imaginait même pas ce qu’elle aurait dit si elle avait répondu autre chose. « C’est plus le fait que si je t’aimais pas, personne ne le ferait et sa me rendrais très très très triste. » Kali ne put pas se retenir de frapper Elia sur l’épaule. Cette fois, elle dépassait vraiment les bornes. « J’ai pas besoin de ton amour si c’est ça. » dit-elle en croisant les bras. « Va trouver quelqu’un d’autre à torturer et laisse moi mourir seule. » Comme une petite vieille, avec des chats.

Elia, qui était vraiment un tyran, la força ensuite à enfiler une robe moche et lui colla un coussin en guise de faux ventre. Kali détestait le résultat presque plus qu’elle détestait Elia, c'est-à-dire, vraiment beaucoup. Néanmoins, lorsqu’elle donna son avis sur elles après avoir observé son reflet dans le miroir, Kali répondit qu’elle était plus parfaite qu’Elia. Ceci n’était vraiment pas difficile en fait. Une simple robe ne suffisait pas à changer ça. « C’est bien que tu ailles une bonne image de toi, je suis très fière. Mais bon, il faut pas trop exagérer non plus. Personne n’aime les menteuses. » Kali roula des yeux. S’il y avait quelqu’un qui exagérait là, ce n’était certainement pas elle. « Ah oui ? C’est pour ça que t’es aussi seule toi aussi alors ? Les gens en ont eu marre de tes bêtises et des tes mensonges. » Beaucoup de choses s’expliquaient pour la jeune femme tout d’un coup. Comme elle devait trouver qu’elle ne s’était pas encore assez plaint depuis tout à l’heure, Elia arriva alors à se plaindre du fait que Kali ne l’avait jamais noté en mariage (qui voudrait épouser une plaie pareille en même temps ?). Et, malgré tout ce qu’elle pouvait penser d’elle, Kali fit quand même preuve d’une immense gentillesse (ou bêtise au choix) et demanda Elia en mariage en sacrifiant, au passage, sa bague. « Je sais pas si tu le mérite Kaliska…. Mais je veux bien oui ! » Ok… cette fille était vraiment incroyable. Pour le coup, Kali ne savait pas si elle devait maintenir sa demande ou pas. « C’est toi qui ne le mérite pas Elia. » répondit-elle en lançant un regard mauvais à sa future femme. Ca, c’était un mariage qui commençait bien. « Tu crois qui nous laisserait nous marier si on va à l’Hôtel de Ville? » Kali prit quelques minutes pour réfléchir à la question. « J’en doute. » Ce qui était bien dommage. « Mais on devrait bien trouver quelqu’un qui nous laissera nous marier quelque part sur cette terre. » assura-t-elle ensuite. « Malheureusement. » Elle n’avait pas pu s’empêcher d’ajouter ça avec un sourire moqueur.

Kaliska l’avait frappé et Elia se contenta de faire une grimace. Heureusement qu’elle aimait bien sa fausse copine sinon elle serait surement déjà en train de pleurer, la pauvre petite chose. « Je n’ai pas besoin de ton amour si c’est ça. Va trouver quelqu’un d’autre à torturer et laisse-moi mourir seule. » « Ce que t’es dramatique. » Non, mais vraiment, beaucoup pire qu’elle quoi. « Et tu n’en as pas besoin, mais tu la reçois quand même. Je suis gentille, comme ça tu vois. » Une vraie sainte. Elle ne comprenait pas que Kali ait toujours cette aire énervée au visage, elle était un vrai bonheur à connaitre. Pourquoi est-ce que la Mexicaine n’était jamais heureuse ? Son entêtement était éreintant. Sa mauvaise humeur continua quand Elia lui fit enfiler une robe. « Ah oui ? C’est pour ça que t’es aussi seule toi aussi alors ? Les gens en ont eu marre de tes bêtises et dès tes mensonges. » « Premièrement, je ne mens jamais. » Elle enleva les plis dans le dos de Kali. « Deuxièment, la première fois qu’on s’est vue tu t’es jetée sur moi pour m’embrasser alors, tu n’as rien à dire, tu me trouves irrésistible. » Bon, c’était pour lui sauver la mise, mais quand même. « Troisièmement, je sais pas si tu as remarqué, mais je suis enceinte et clairement, il ne vient pas du Bon Dieu, alors t’inquiètes pas, j’arriverais à me débrouiller de ce côté-là…. Moi. » Elle est Lloyd était juste amis, mais bon, ça prouvait quand même son point. Si elle le voulait, elle ne serait pas seule. Seulement les gens étaient étranges et elle préférait largement rester dans son petit monde. Et comme pour prouvée à qu’elle point elle était irrésistible, Kali se mit à genoux tout de suite pour la demander en mariage, sans que l’Italienne ait trop* à la forcer. Elia finit par accepter, pour lui faire plaisir. Mais l’Italienne voulait surtout savoir qui les laisserait vraiment se marier aujourd’hui. « J’en doute. Mais on devrait bien trouver quelqu’un qui nous laissera nous marier quelque part sur cette terre. Malheureusement. » Elle poussa légèrement la brune sur l’épaule. « Tu seras le mari le plus heureux de la terre, tu verras. Enfin.. Viens, on va toujours aller demander à la mairie. » Elle n’avait aucune idée si l’endroit était ouvert, mais bon. Quant à essayer… Elle prit Kali par la main et l’amena dehors, avant qu’elle ait eu le temps de se changer ou bien changer d’idée. Elles eurent qu’a marché quelques coins de rue avant de trouver un taxi. Elia y grimpa avec toute la grâce que son ventre lui permettait et se tourna vers son futur mari. « Est-ce qu’on va pouvoir manger un gâteau après ? »

Kali se demandait vraiment ce qu’elle faisait là, pourquoi elle accourait dès qu’Elia l’appelait. Elle était merveilleuse pour ça, Elia aurait bien dut le reconnaître. Peu importe ce qu’elle faisait quand sa faussa copine l’appelait (bon d’accord, c’était rarement important), elle s’arrangeait toujours pour venir au plus vite. Mais non, Elia ne se montrait absolument pas reconnaissante pour tout ça. Pire encore, elle venait de dire qu’elle l’aimait simplement par pitié. Kali lui lança un regard noir, elle n’avait vraiment pas besoin d’Elia si c’était ça. « Ce que t’es dramatique. » Kali croisa les bras, furieuse. Parce que c’était elle qui était dramatique ? C’était plus que risible, d’elles deux, c’était sûrement Elia qui passait le plus de temps à faire des drames. « Et tu n’en as pas besoin, mais tu la reçois quand même. Je suis gentille, comme ça tu vois. » Non, elle n’était absolument pas gentille. « Très bien, mais ne t’attends plus à recevoir mon amour toi, tu ne le mérites pas. » Elia la força par la suite à enfiler une robe affreuse, preuve de plus qu’elle ne méritait pas l’amour de Kali et quand Kali déclara être la plus parfaite, la jeune femme ne trouva rien de mieux que de la contredire et dire que c’était mal de mentir. Venant d’elle, ça faisait bien rire la mexicaine. « Premièrement, je ne mens jamais. Deuxièment, la première fois qu’on s’est vue tu t’es jetée sur moi pour m’embrasser alors, tu n’as rien à dire, tu me trouves irrésistible. » Oh gosh ! Elle ne s’était absolument pas jetée sur elle comme ça ! Elle avait juste voulu la sortir d’un mauvais pas ! Si elle avait su comment les choses tourneraient, elle se serait abstenu. « Troisièmement, je sais pas si tu as remarqué, mais je suis enceinte et clairement, il ne vient pas du Bon Dieu, alors t’inquiètes pas, j’arriverais à me débrouiller de ce côté-là…. Moi. » Kali se retint très très fort pour ne pas frapper à nouveau la jeune femme, elle se montrait tellement agaçante. « Tu ne m’as jamais remercié correctement de t’avoir sauvé la mise en me ‘jetant sur toi’ comme tu dis d’ailleurs. Tu es très nulle Elia. »

Malgré tout, Kali demanda par la suite Elia en mariage. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait ça, c’était une idée curieuse en fait. Encore quelque chose qu’elle allait regretter au plus vite. Après avoir accepté sa demande (on aurait dit qu’elle faisait ça un peu par défaut, ce n’était pas très flatteur), Elia demanda si quelqu’un accepterait de les marier à al mairie et Kali lui répondit, évidemment, que non mais qu’elles trouveraient bien quand même. « Tu seras le mari le plus heureux de la terre, tu verras. Enfin.. Viens, on va toujours aller demander à la mairie. » Kali était loin d’en être si sûre. « Comment je pourrais être le mari le plus heureux du monde si je suis mariée à la femme la plus pénible ? » demanda-t-elle alors. Comme pour bien illustrer son propos, Elia l’attira ensuite de force dans la rue sans laisser à la mexicaine le temps de se changer. Elle abusait vraiment. Elia trouva un taxi et les deux jeunes femmes montèrent dedans. « Est-ce qu’on va pouvoir manger un gâteau après ? » Evidemment, tout s’expliquait. « Avoue que tu veux te marier avec moi juste pour la bouffe. » dit-elle alors. Elle était certaine qu’Elia était prête à n’importe quoi pour de la bouffe. « Enfin oui, je suppose. C’est le cas normalement. »