Charlie avait naïvement pensé que sa vie à New York serait différente de celle qu’elle avait en Australie. Au final elles étaient semblables par bien des points. Elle avait toujours l’impression d’être une étrangère… Elle avait un toit au dessus de la tête ce qui n’était pas mal. Elle vivait chez William Slayers, un jeune homme qui était le meilleur ami de la cousine d’un ami à elle. Drôle d’histoire. Elle était venue dans cette ville pour retrouver Darryl, mais ironie du sort le jeune homme était retournée en Australie. Elle se retrouver donc coincée ici, n’ayant pas d’argent pour rentré chez elle. Ce n’était pas non plus comme si quelqu’un l’attendait là-bas. Elle était comme le vent, solitaire, libre et elle se laissait voguer sans jamais savoir où elle allait ce retrouver. Quand on est une gitane comme elle on apprenait vite à faire de chaque lieu sa maison. L’appartement de William avait presque quelque chose d’oppressant pour elle. Elle n’était pas habituée à dormir entre quatre murs. Même les vieux immeubles qu’elle avait l’habitude de squatter laissé apercevoir un bout du ciel. Du coup le premier soir elle s’était endormie sur le rebord de la fenêtre, cette dernière ouverte. Son colocataire improvisé n’avait pas caché sa surprise. Il la prenait sans doute pour une sauvageonne… C’était en cela que sa vie était semblable à celle qu’elle avait un peu partout. Le regard des gens… On la jugeait souvent un peu trop vite…

Ce matin là, Charline était seule à l’appartement. William était déjà partit. Kennedy lui avait promis d’essayer de lui trouver un boulot mais elle préférait essayait d’en trouver un par elle-même. Ce n’était pas facile car elle n’avait jamais été scolarisée. Elle n’avait aucun diplôme, peu d’expérience et souvent son visage et son allure déplaisez. Elle se prépara et attrapa une pochette où elle avait rédigé son maigre C.V. Elle prit le bus pour se rendre à Manhattan. Elle traina des heures entières dans le centre, faisant du porte à porte avant de s’assoir contre un mur, près d’un clochard qui faisait la manche. Il ne réclama aucune pièce et lui tendit sa bouteille d’eau. Il avait remarqué qu’elle semblait fatiguée. Charlie lui adressa un sourire et sans hésiter elle se servit. Elle ne voyait pas un homme sale et dégoutant comme la plupart des gens, elle voyait un être humain. Elle remarqua une blessure à sa main. Elle fouilla dans son sac et en sortit une plante. Elle la posa dessus et commença à frotter doucement. « Ça soulage ? » « Beaucoup ». Leur conversation fût interrompue par le bruit d’une pièce qui tomba dans l’assiette posait devant le clochard. Le visage de Charlie pâlit, l’homme qui venait de jeter une pièce lui avait causer du tord par le passé…