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BROOKLYN WATERFRONT - 15/07; 3PM - If it were a movie...

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MessageSujet: BROOKLYN WATERFRONT - 15/07; 3PM - If it were a movie... BROOKLYN WATERFRONT -  15/07; 3PM - If it were a movie... EmptyLun 27 Juil - 23:27



    Bon sang; cette journée commençait mal. Je me levais en retard pour mon rendez-vous chez le dentiste, rendez vous que j'attendais depuis plus de trois mois maintenant. Si je me dépêchais, j'avais encore une chance d'y arriver. Mais ça, c'était sans prendre un compte le risque hautement improbable que je me renverse une tasse de café sur le pantalon. Ça ne m'était jamais arrivé, ou presque. Deux fois, tout au plus. Et cette fois-ci fut la troisième. Jamais eux sans trois, certes. Mais j'aurai apprécié que cela se passe à un meilleur moment. Je me dépêchais de me changer, et dévalais les escaliers – sans tomber; dieu merci - , et courrais jusque ma chère Chevrolet. Par chance, la circulation n'était pas trop dense, et cela me permettrait probablement d'arriver avec uniquement cinq minutes de retard à mon rendez-vous. Arrivant essoufflé, mon dentiste m'avisa de mon retard, et me fit signe d'aller dans la salle d'attente. Mon tour était passé, mais il essaierait de me prendre après. D'accord, j'avais un quart d'heure de retard. D'accord, il avait d'autres patients. Mais merde, alors ! Pour le nombre de fois où j'avais perdu du temps dans cette foutu salle d'attente il aurait tout de même pu faire un effort. Je poussais un long soupir, et allait m'assoir. En ressortant, je laissais échapper le même soupir, et me dirigeais vers ma voiture. Après avoir démarrer le moteur, j'allumais la radio qui diffusa « Bohemian Rapsody » de Queen. Bon, le plus dur de la journée était normalement passé. Je ne savais pas comment j'allais pouvoir payer le remplacement de ma dent, mais je trouverais une solution, pas vrai ? Je pouvais me servir sur l'héritage de mes parents, mais... je ne sais pas. Quelque part, j'avais en tête que cet argent me servirait à acquérir une maison plus tard pour ma famille... Je n'avais qu'à me trouver un second job étudiant pendant l'été, et tout se passerait pour le mieux. Pour me changer les idées, je décidais de me rendre au Brooklyn Waterfront, mon endroit préféré dans New York. Je m'arrêtais à dix minutes de mon lieu de destination, pour prendre un frappucino caramel café au Starbucks du coin. La queue fut évidemment longue, mais cela en valait la peine. Cependant, il était dit que je passerais une mauvaise journée, et quand je retournais à la chevrolet que j'avais re-faite progressivement avec mon argent de poche, je la retrouvais... emboutie. Chacun des muscles de mon corps se tendit, et je jetais un regard suspicieux sur les environs. Personne n'était là, et évidemment, l'idée de laisser un mot sur le pare-brise n'était pas venu à cette... énergumène qui ne savait pas conduire. Je tentais de rester calme, mais la vérité était que j'étais hors de moi. Je me dépêchais d'aller garer ma voiture près du Waterfront – et surtout plus à l'abri des idiots qui avaient eu leur permis dans une pochette surprise.

    Je restais cinq minutes dans la voiture, et appelais mon garagiste. Nous commencions à bien nous connaître, et il accepta sans soucis de réparer ma voiture, je le paierai en plusieurs fois, ou plus tard. Bon, c'était une bonne chose de faite. Je sortis de la voiture, la verrouillais, et alla m'assoir sur un des bancs afin d'observer le front de mer... Ce lieu était plus qu'apaisant, et j'aimais venir m'y relaxer. C'était donc un lieu parfait pour une journée comme celle-ci. Mais alors que je regardais les gens passer, mon regard se bloqua sur une silhouette. Une idée folle me traversa l'esprit, et je la balayais d'un sourire moqueur. C'était impossible qu'elle se trouve là, et je ne savais même pas pourquoi cette idée me traversait l'esprit. Je n'avais pas pensé à Cloé depuis plusieurs années, et rien ne me venait à l'esprit qui aurait pu justifier une telle pensée. Ayant toujours le regarde fixé sur la jeune femme blonde, je me laissais aller à imaginer ce que cela me ferait si je revoyais Cloé après toutes ces années... Je sentis les battements de mon coeur s'accélérer, et tous les soucis de la journée me semblèrent bien loin. Bon sang... je n'avais pas revu Cloé depuis quatre ans – je n'avais pas résisté à la tentation d'aller l'observer lors de mon premier retour à Seattle. Et pourtant, j'avais toujours cette désagréable impression qu'elle jouerait un rôle capital dans ma vie. Je ne savais pas lequel, mais... La jeune femme se retourna, tournant le dos au waterfront, et je ne pus m'empêcher de ciller plusieurs fois des yeux pour m'assurer que je ne rêvais pas. Cloé. Cloé Aldrin était là. A New York. Elle n'avait pas de soeur jumelle, je le savais. C'était donc elle, comment était-ce... Nos regards se croisèrent, et je sentis un frisson parcourir lentement mon corps. Dans un même mouvement, nous fîmes deux pas l'un vers l'autre, et comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, je replaçais une de ses mèches derrière son oreille. Elle était toujours aussi belle... Et elle était là, devant moi. Et je crois pouvoir dire que je ne m'étais jamais senti aussi heureux... « Cloé, je... je suis si heureux de te voir, ici. » Avoir Cloé ici, c'était un peu comme avoir un morceau de Seattle à New York.
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MessageSujet: Re: BROOKLYN WATERFRONT - 15/07; 3PM - If it were a movie... BROOKLYN WATERFRONT -  15/07; 3PM - If it were a movie... EmptyVen 31 Juil - 3:32

    Onze heures. Merde, j’ai loupé le réveil. Zac va me tuer si jamais il voit que je n’ai pas fait les courses. C’est mon tour cette semaine, et ça fait déjà deux jours que le réfrigérateur est vide. On allait finir par mourir de faim. Vous savez, habiter avec quelqu’un, c’est génial. On se partage les tâches, le loyer, tous les truc dérangeants, et c’est assez agréable de ne pas toujours avoir à faire la vaisselle, nettoyer la salle de bain, des trucs comme ça. Et puis on se sent moins seul. Surtout pour moi qui ne connait pour ainsi dire personne ici, à New York. J’ai rencontré Zacharee à mon arrivée, il y a déjà un mois. Je sortais d’un taxi et je sans faire attention, je lui suis rentré dedans. J’ai voulu lui payer un verre pour me faire pardonner et voilà le résultat aujourd’hui. On a tout de suite accroché : nombreux points communs, on se comprenait bien, le courant passait quoi. Chaque jour, il me fait découvrir un nouvel endroit de New York, un nouveau parc, une nouvelle rue. Bientôt, cette ville n’aura plus aucun secret pour moi. Pour l’instant, j’avoue me perdre encore quelquefois. Bref. Pour en revenir à Zac, c’est aujourd’hui l’une des personnes les plus proches de moi. En un mois, j’ai eu le temps de lui raconter presque tous mes petits secrets. Je lui fais confiance. Et ma confiance, je ne l’accorde pas à n’importe qui. Il est au courant pour Casey. Je lui ai tout raconté : de notre rencontre à comment il est parti il y a cinq ans sans oublier le fait que si je suis venue m’installer ici, c’était pour lui. Il me comprend, et m’encourage même. Tous les soirs il me pose la même question, devenue presque habituelle : « Alors, Casey ? », et tous les soirs je lui répond « non ». Et à chaque fois, j’espère que la réponse que je lui donnerais le lendemain soit « oui ». Cela fait un mois que je suis ici. Aucune trace de lui. Je ne me suis jamais fait d’illusions : New York est une grande ville, et il était peu probable que je le retrouve tout de suite. Mais quand même, un mois. Je vais finir par me dire que je ne le reverrais jamais, qu’on était pas fait pour être ensemble. C’est assez déprimant. Mais je ne lâcherais pas l’affaire. Quand j’ai quelque chose en tête, impossible de me l’enlever. Enfin, bref. Je ferais mieux de me lever.

    Quatorze heures. Merde, merde, merde. Zac va me tuer, c’est sur. Je n’ai toujours pas fait les courses, et il rentre dans moins d’une heure. En plus de ça, je dois me rendre à Brooklyn, puisqu’il n’y a que là bas que l’on trouve ses gâteaux préférés. Qu’est ce que je ne ferais pas pour lui faire plaisir franchement ? Et heureusement que les taxis existent franchement, parce qu’il est hors de question que je prenne le métro et il est encore moins question que j’y aille à pieds. « Taxi ! » Un seul s’arrête devant moi. Je m’apprête à ouvrir la portière, le sourire aux lèvres, quand une jeune femme blonde d’environ vingt ans portant je ne sais combien de sacs de shopping choppe la poignée et s’installe confortablement dans MON taxi. Enfin LE taxi dans lequel j’étais censée m’assoir. Impulsive comme je suis, je lui balance un petit « Pauvre conne ! » avant de tourner les talons. Je n’ai plus qu’à faire le chemin à pied. Heureusement qu’il fait beau. Zac me devra une fière chandelle en tout cas.

    Quinze heures. Me voilà sur le Brooklyn Waterfont. Je décide de m’arrêter un instant. Je le mérite bien après tout. Il y a plein de monde aujourd’hui. Beaucoup de couples, se tenant la main et sentant le bonheur à deux cent kilomètres à la ronde. Tout ceci me rend un peu émue et je repense à ce que je fais ici. J’espère que dans peu de temps, moi aussi je pourrais me promener sur ce pont, la main de l’homme que j’aime dans la mienne. Après une bonne dizaines de minutes, je me décide enfin à repartir, surtout si je veux arriver à l’heure chez moi. Je me retourne et je le vois. Assis sur un banc, en face de moi. Casey. Un mois que je le cherche sans résultats et voilà que je le retrouve par hasard. Je ne peux m’empêcher de sourire. Il n’a pas changé. Toujours aussi beau, toujours ce sourire qui me faisait chavirer. Je n’en reviens pas. Le revoir là me confirme ce que j’éprouve pour lui. Tout naturellement, j’avance vers lui et lui avance vers moi. Nos regards se croisent. Nous sommes si proches à cet instant précis, que je ne peux pas croire que je le vive réellement. Et pourtant, c’est bel et bien vrai. « Casey. C’est bon de te revoir. Tu m’as manqué ». Et pas qu’un peu. Cette fois c’est sur, je serais en retard. Tant pis. Zacharee ne m’en voudra pas.
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MessageSujet: Re: BROOKLYN WATERFRONT - 15/07; 3PM - If it were a movie... BROOKLYN WATERFRONT -  15/07; 3PM - If it were a movie... EmptyVen 31 Juil - 21:43

« Casey. C'est bon de te voir. Tu m'as manqué. » Elle aussi m'avait manquée. Et je crois que je n'en avais jamais autant eu conscience qu'aujourd'hui. Seattle aussi m'avait manqué. La ville, les amis que j'avais là-bas, ma « famille », … J'avais quasiment coupé les ponts avec tout le monde. Evidemment, je rendais régulièrement visite à mon parrain, sa femme et sa fille – qui acceptait désormais de me parler – mais je n'avais plus aucun lien avec les autres personnes vivant là-bas. Ma réaction avait été égoïste, je devais l'admettre. Je n'avais pas pris soin de leur expliquer réellement pourquoi je partais, et au bout d'un an, j'avais peu à peu perdu tout contact. Mais la vérité était que je ne les supportais plus. Ils étaient adorables, je les adorais tous autant qu'ils étaient, mais ils me rappelaient que j'étais le petit orphelin de la bande. Ils ne m'en parlaient pas, mais cela se voyait... Ou peut-être que c'était moi qui les voyaient comme ça. Je fis un dernier pas vers elle, et ne put résister à l'envie de l'étreindre. Amicalement. Etait-ce vraiment amical ? Seattle m'avait manqué, d'accord, mais jamais autant que Cloé. Je comparais éternellement Esperanza à un idéal féminin, et alors que je serrais la jeune américaine dans mes bras, je me rendis compte que c'était à elle que je comparais ma petite amie actuelle. Inconsciemment, mais je le faisais tout de même. Esperanza était génial, ne vous méprenez pas. J'avais des sentiments sincères à son égard. J'étais amoureux, oui. Mais il y avait, il y a toujours eu et il y aura toujours une différence entre être amoureux, et aimer. Si je n'avais pas été amoureux de Cloé depuis des années, je l'avais toujours aimé. De plus, il m'avait suffit d'un regard pour retomber amoureux. Ou peut-être était-ce la nostalgie ? C'était la nostalgie, évidemment. Le choc des souvenirs qui reviennent à la surface... Cela devait probablement être ça. Cependant, dans le doute, il fallait que je passe plus de temps avec elle pour m'en assurer. De plus, je mourrais d'envie de savoir ce qu'elle faisait à New York, et qu'elle était désormais sa vie. Je relâchais donc mon étreinte – à contre coeur, je dois l'avouer -, et la contemplais. Elle n'avait pas tellement changé, même si son visage était plus mature. Cinq ans avaient passés tout de même. Ses yeux avaient le même vert éclatant, ses cheveux étaient exactement du même blond. J'étais heureux qu'elle ne les soit pas teints. Il lui allait à la perfection. « Tu n'as pas changé... et c'est un compliment. » Je souris, et nous mîmes à marcher sur la promenade. Je dus évidemment résister à l'envie de lui prendre la main. C'était une vieille habitude, et elle me revenait naturellement. D'autant plus que nous n'avions jamais été réellement amis. Nous avions des amis en commun, et j'ai tout de suite été attirée par elle. Sa beauté, sa douceur...

« Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es en vacances ? » Cela me semblait être la chose la plus plausible, pourquoi vivrait-elle ici ? Elle avait son père, là-bas à Seattle, et je ne voyais pas ce qui pourrait l'amener à venir vivre ici... Sauf si elle avait quelqu'un. Cette pensée me serra le coeur, et je décidais de ne pas y penser. Ce n'était pas comme si je pouvais me permettre de lui demander comme ça, ou que j'avais le droit d'être jaloux. De toute façon, je ne l'étais pas. J'étais heureux avec Esperanza. Je n'avais simplement jamais vu Cloé avec quelqu'un d'autre, cela était tout simplement bizarre. Ni plus, ni moins. « Tu t'y plais ? Tu as pu visiter beaucoup de choses ? » Elle ne restait peut-être pas là pour longtemps, et si je pouvais lui servir de guide, ce serait avec plaisir. A vrai dire, j'espérais pouvoir être son guide, j'avais envie de passer du temps avec elle. De passe tout mon temps avec elle. « Et comment ça se passe à Seattle ? Tu fais quoi maintenant ? » Je la regardais, et souris amusé. « Je pose beaucoup de questions, je suis désolé. » Elle avait également un sourire amusé sur son visage, et je dus admettre que j'avais envie de l'embrasser. Je la regardais un instant, sans piper mot. J'étais clairement sous le charme, et je ne devais pas. Bon sang, j'avais une petite amie. Et j'étais heureux avec elle. Bon, d'accord, je venais d'avoir une importante dispute avec elle au sujet d'Alice, et cela faisait au moins deux jours que l'on ne s'était pas parlé, mais... j'étais bien avec elle, la plupart du temps.
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MessageSujet: Re: BROOKLYN WATERFRONT - 15/07; 3PM - If it were a movie... BROOKLYN WATERFRONT -  15/07; 3PM - If it were a movie... EmptySam 1 Aoû - 16:07

Il était six heures du matin quand je me suis réveillée. J'ai pas trop réussi à dormir parce que j'avais pas Teddy, mon doudou qui a la forme d'un cochon. Maman dit que je suis à présent trop grande pour l'utiliser mais c'est même pas vrai, Meg' a toujours le sien elle aussi. J'ai donc fait des cauch'mars toute la nuit et quand je me suis réveillée il faisait à peine jour. J'ai appelé papa et maman pour savoir si je pouvais prendre mon petit-déjeuner et ils ne m'ont pas répondu, j'ai donc colorié pendant une heure et demie. Et puis ils ont débarqués en me hurlant dessus " Dawn, ça va pas de nous réveiller comme ça à six heures?? On dormait nous! Ne nous refait plus jamais ce coup-là! " Ca m'a fait pleurer et du coup ils en ont eu les larmes aux yeux, eux aussi et m'ont fait un gros câlin. Puis on a mangé tous ensemble notre petit-déjeuner et maman m'a douchée et fait une queue de cheval. Je me suis habillée et ils sont partis travailler pendant que je suis restée dans l'appartement avec Juwayra, ma nouvelle nounou. J'ai joué jusqu'à midi et puis elle m'a emmené mangé au restaurant, avec l'argent que papa lui avait laissé. J'ai pris le menu enfant, c'était trop bon! Il faudra que je dise à papa et maman d'y revenir.

Après on est rentrées à la maison, et j'ai dormi un peu avant que Domino me réveille, à tourner autour de moi car il devait faire pipi (le pauvre il est encore tout petit et Juwayra ne l'a sorti qu'une seule fois, ce matin, et il n'a pas arrêté de faire des bêtises). Je l'ai donc pris avec sa belle laisse rouge et je l 'ai emmené à Central Park toute seule, sans que Juwayra s'en aperçoive. Je n'avais pas peur, papa et maman m'autorisent souvent à le promener toute seule dans central park parce que c'est mon chien et que c'est pas loin de chez nous. Et puis, comme Domino n'arrêtait pas de tirer sur la laisse, j'en ai eu marre de rester à Central Park. Moi j'aime pas rester sans rien faire tandis que explorer le monde, j'adore. Alors je me suis dit que si on s'éloignait un peu personne ne le remarquerait, surtout que je reviendrais à temps à la maison.

Je suis donc partie à pied avec Domino, marcher un peu pour découvrir un peu plus de New York que ce que j'avais pu voir ces dernières six années (toute ma vie, quoi) . J'ai pris un pont, super grand où il y avait beaucoup de monde et j'ai marché, marché. Domino avait l'air plutôt content. Et puis je suis arrivée sur une longue avenue qui bordait la mer, super jolie. Je suis restée devant longtemps, parce que j'avais jamais rien vu d'aussi beau. Mais Domino en a eu marre, alors j'ai repris un peu ma marche avant de me rendre compte que... j'étais perdue. Mais vraiment perdue. Alors je me suis mise à pleurer.

__________________________


Et maintenant, après m'être remémorée toute la journée en détail pour savoir ce qui m'avait poussée à venir là, je suis toujours au même endroit. Mais j'ai arrêté de pleurer parce que papa m'a dit que je devais être toujours forte," même dans les moments les plus difficiles de ma vie" et à mon avis ,là c'est un "moment difficile" . Alors je regarde autour de moi. Mais tiens si je... j'ai trouvé!
Je m'approche d'un couple assez jeune (parce que maman m'a toujours dit que c'était eux les plus sympas envers les petites filles comme moi) mais beaucoup plus vieux que moi, timidement, en traînant tout doucement Domino pour pas qu'il leur aboie dessus et leur demande :

« Excusez-moi, je me suis perdue... On est où içi? »

J'espère que maman a raison, et qu'ils ne vont pas me hurler dessus...
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MessageSujet: Re: BROOKLYN WATERFRONT - 15/07; 3PM - If it were a movie... BROOKLYN WATERFRONT -  15/07; 3PM - If it were a movie... EmptySam 1 Aoû - 17:01

    Mon dieu que c’est bon de le revoir. Cinq ans que j’attendais ça. Vous n’imaginez pas à quel point je suis heureuse. La terre peut s’arrêter de tourner là maintenant, du moment que je reste avec lui. Mes yeux sont toujours plongés dans les siens. Il fait un autre pas vers moi et, à ma grande surprise, me prend dans ses bras. Amicalement. Forcément. Il ne peut pas être célibataire. Impossible. Les mecs comme lui - gentils, doux, affectueux, romantiques, drôles - ne restent jamais célibataires bien longtemps. D’ailleurs, je m’y suis préparée, et me suis promis que si il m’annonçait qu’il avait quelqu’un dans sa vie, je rentrerais à Seattle immédiatement. Souffrir en silence et supporter, non merci. Je préfère mourir célibataire plutôt que de voir l’homme que j’aime avec une autre femme. C’est égoïste de me part de penser ça, je sais. Mais en même temps, personne ne souhaite voir la personne qu’il aime être heureux avec quelqu’un d’autre. Ce serait tellement hypocrite de dire le contraire, même avec l’argument « si il est heureux, ça me rend heureuse ». Belle connerie. Bref, je ne vais pas non plus épiloguer là-dessus. Casey me relâche, trop vite. J’étais bien ses bras – attention, moment nostalgie - comme avant. « Tu n'as pas changé... et c'est un compliment. » Lui non plus n’a pas changé. C’est toujours Casey. Mon Casey. Il me sourit. Un sourire à couper le souffle. Il doit le faire exprès, car je lui disais toujours à quel point son sourire me faisait chavirer. Si il savait à quel point c’est toujours le cas. Nous nous mettons à marcher, côte à côte, et je dois avouer que c’est très dur pour moi de ne pas lui prendre la main. Comme ferait un couple. Mais nous ne sommes pas un couple. Nous ne le sommes plus. « Toi non plus tu n’as pas changé. Et c’est également un compliment. » Je laisse échapper un petit rire. Le reste de la journée se profile bien, tellement bien.

    « Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es en vacances ? ». Si il savait ce que je fais ici … Mais je ne peux pas lui dire. Pas maintenant. Il faut que je sois sure de ce qu’il ressent, que je sois sure de lui. Et de moi. « Je … j’avais besoin de changer d’air. Je n’allais pas rester éternellement à Seattle avec mon père. C’est même lui qui m’a dit de partir. Et ça fait un mois que je vis ici. » Penser à lui est dur. Il me manque, et je m’imagine très bien à quel point je lui manque. « Il me manque d’ailleurs. C’est dur de pas le voir et lui parler tous les jours, mais je tiens le coup. Il le faut bien. » Je vais pleurer, je le sens, émotive comme je suis. Mon père a toujours été un point sensible. Je souris, essayant de cacher ma tristesse. Heureusement pour moi, Casey s’empresse de me poser une autre question. Merci. « Tu t'y plais ? Tu as pu visiter beaucoup de choses ? ». New York était une magnifique ville, et il était évident que je m’y plaisais. Cette ville avait tant de choses à offrir, tant de magnifiques choses. Mais comme je viens de le dire, mon père me manque, mon meilleur ami me manque, Seattle me manque. C’est toute ma vie, Casey en moins. Et quoiqu’il le veuille il fait partie de ma vie. « Oui, beaucoup. Même si je t’avoue que la vie à Seattle me manque. C’est d’autant plus dur que je ne connais quasiment personne ici. » Ouais, enfin, je ne suis pas à plaindre quand même. Pour ce qui est d’avoir visité New York, je me dis qu’il serait peut-être bon que je lui mente, encore une fois. Peut-être que comme ça, il se proposerait pour me faire visiter la ville, et nous passerions beaucoup de temps ensemble. « Presque rien. Donc si tu as du temps pour me faire visiter … ». Inutile de vous préciser que ce que j’espère, c’est qu’il dira oui.

    « Et comment ça se passe à Seattle ? Tu fais quoi maintenant ? »
    Casey pose décidément beaucoup de questions. Je lui souris, amusée. Je suis un peu troublée. Est-ce qu’il me pose toutes ces questions par pure politesse, ou bien parce qu’il se soucie réellement de moi. C’est dur à savoir pour le moment, mais j’espère sincèrement que c’est la deuxième solution. « Je pose beaucoup de questions, je suis désolé. » En effet. « Ce n’est pas grave. Mais tu aurais pu me dire avant que tu étais flic et que tu faisais une enquête sur moi. » Oui bon, je sais, c’est nul. Mais je ne savais pas vraiment quoi dire d’autre. Je souris à nouveau, amusée. J’étais vraiment de très bonne humeur. « A Seattle, c’est toujours pareil, mon père, Aeron … Rien n’a changé depuis que tu es parti. » Je marque une petite pause. « Seattle ne te manque pas ? » Je m’apprête à lui demander comment est sa vie ici maintenant, quand une magnifique petite fille blonde accompagnée d’un petit chien affreusement mignon, s’approche de nous. Elle doit avoir dans les six ans. Mon dieu qu’elle est belle. J’adore les enfants vous savez, et j’ai hâte d’être maman. Je n’imagine même pas le bonheur que cela doit être quand on met un enfant au monde. Bref. La petite fille nous regarde, l’air triste. « Excusez-moi, je me suis perdue... On est où içi? ». Je meurs d’envie de la serrer dans mes bras. « Hey ma puce. Comment as-tu fait pour te perdre ? ». Je lui souris et me met à sa hauteur. « Nous sommes à Brooklyn, sur le Brooklyn Waterfont. Où est ce que habites ? ». Je fais tout mon possible pour essayer de la rassurer. Croyez bien que je ne la quitterais pas avant qu'elle retrouve sa maman. « Ne t’inquiètes pas, je vais appeler ta maman et elle va venir te chercher. En attendant, on va rester avec toi. »
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MessageSujet: Re: BROOKLYN WATERFRONT - 15/07; 3PM - If it were a movie... BROOKLYN WATERFRONT -  15/07; 3PM - If it were a movie... EmptyDim 2 Aoû - 2:27

    « Toi non plus tu n'as pas changé. Et c'est également un compliment » me répondit-il avant de rire. Je fermais les yeux une seconde. L'entendre rire me rappelle bien trop de souvenirs. Pourtant, un semble plus fort que les autres, peut-être parce qu'il marque le début de notre histoire ? Probablement. En tout cas, il est si fort que, l'espace d'un instant, je ne suis plus à New York, et je n'ai plus vingt trois ans. L'espace d'un instant, Chloé et moi avons dix sept ans, et lorsque je la regarde, ce n'est plus au passé que je pense, mais à l'avenir...

    FLASHBACK

    J'étais nerveux comme jamais. Et pour ça, j'avais de bonnes raisons. Ce soir, j'avais mon premier rendez vous avec Cloé. Oui, je sais ce n'est « qu'un » rendez-vous, et ce n'est « qu'une » fille. Sauf que cette fille, elle me plaît. Vraiment. Du haut de mes dix sept ans, je me dis que, peut-être, avec un peu de chance, je pourrai faire un sacré bout de chemin avec la jolie blonde. Pas passer ma vie, il faut être réaliste. Il n'y a que dans les romans, et les films qu'on passe le reste de sa vie avec la première personne qui compte vraiment, et mon coté pragmatique m'empêche de penser ainsi. Ceci dit, avant même qu'elle ait commencé, je sais que si Cloé veut bien de moi, elle jouera un rôle important dans ma vie. Je suis devant chez elle depuis un bon quart d'heure maintenant, et il faudrait que je me décide à sonner à la porte. Bon. Je sors de la voiture, et fais frapper à la porte. C'est elle qui ouvre. Ouf. Bon sang, elle est splendide. Je lui souris, et dépose – maladroit – un baiser sur sa joue. Elle rougit légèrement. Dieu. J'ai du faire quelque chose de merveilleux pour mériter d'avoir une chance pareil. Ou peut-être a -t-elle fait quelque chose de mal ? Je chasse rapidement cette idée de ma tête. Elle est bien trop douce, généreuse, et enivrante pour avoir jamais fait de mal à quiconque ne le méritait pas. Elle prévient son père qu'elle part, et celui-ci arrive pour me « conseiller » de la ramener avant une heure du matin, ou si ce n'est pas le cas, de s'arranger pour qu'elle soit discrète. Je suis encore trop nerveux pour rire, mais en tout cas, son père allait plutôt ouvert une bonne chose. Je suis étonné que sa mère ne soit pas là, mais ne fait pas de remarque. Cloé m'en parlera, si il y a une raison particulière à cela. Je lui ouvre sa portière, un sourire heureux illuminant mon visage. Puis, je me mettais au volant. Curieuse, elle me demanda où je l'emmenais. « Au milieu de nul part, pour être honnête. » Et je ne mens pas, pas le moins du monde. J'ai préparé une table au milieu d'un petit chemin dans une forêt près de Seattle. Et un repas aussi, froid évidemment. Mais un repas préparé de mes mains. Je n'ai qu'une envie que cette soirée soit parfaite, et elle le sera. Nous passons la soirée à discuter de tout et de rien, les éclats de rire sont fréquents, et je crois même apercevoir quelques regards séducteurs de sa part. Mais minuit sonne, et si je veux la ramener à temps, il faut que nous partions. Après avoir remis le tout dans le coffre de la voiture, je vais de nouveau lui ouvrir la porte. Seulement, au moment où elle va s'assoir, j'attrape sa main. « Cloé... » Je la regarde une seconde, prend une grande inspiration, et me lance. « Je vais t'embrasser. Là, maintenant. Mais, il faut que tu saches quelque chose d'abord. » Je prends une autre inspiration. Elle en a surement entendu parler, mais... je ne sais pas. Je veux qu'elle l'entende de ma part. « Mes parents sont morts. Alors, des fois, je réagis bizarrement. Mais, je ne veux pas que tu crois que c'est à cause de toi. Jamais. Voilà, maintenant, je vais t'embrasser. » Et c'est ce que je fis, mais elle me repoussa, doucement. Je la regardais, on ne peut plus surpris. « Je sais ce que c'est, ma mère est morte. » Et cette fois-ci, ce fut elle qui m'embrassa.

    /FLASHBACK


    « Je … j’avais besoin de changer d’air. Je n’allais pas rester éternellement à Seattle avec mon père. C’est même lui qui m’a dit de partir. Et ça fait un mois que je vis ici. » J'acquiesçais d'un signe de tête. Je ne savais que trop bien ce qu'elle voulait dire. Ce besoin de tout changer, quitte à laisser ceux qu'on aime derrière nous, quitte à en souffrir. Rapidement, elle enchaîna.« Il me manque d’ailleurs. C’est dur de pas le voir et lui parler tous les jours, mais je tiens le coup. Il le faut bien. » Le plus naturellement du monde, je pose ma main sur son bras, en signe de soutien. Je ne sais que trop bien à quel point elle était proche de son père – et elle l'est encore, apparemment. C'est une bonne chose, vraiment. Même si pour l'instant, elle souffre de son absence, je sais qu'elle est assez forte pour s'y habituer, et que cette épreuve les rapprochera. Cependant, je sais qu'il n'y a rien que je puisse dire, et je pose donc une autre question. « Oui, beaucoup. Même si je t’avoue que la vie à Seattle me manque. C’est d’autant plus dur que je ne connais quasiment personne ici. » Je me rappelais de ce sentiment de solitude qui m'avait envahi en arrivant ici. D'abord rassurant, il était rapidement devenu envahissant. D'un naturel social, je n'étais pas habitué à passer tant de temps seul. J'avais rapidement remédié à cela, mais j'avais gardé le souvenir de cette solitude profondément enfoui en moi. J'eus envie de serrer Cloé dans mes bras – une nouvelle fois – à l'idée qu'elle puisse se sentir aussi seule que je l'avais été. Bon sang ! J'avais beau être pragmatique au possible, et penser que c'était impossible d'aimer encore quelqu'un après tant de temps passer séparer, mais si ce n'était pas ça, qu'est-ce que cela pouvait bien être d'autre ? Je n'eus pas le temps de débattre plus amplement avec moi-même sur ce sujet, elle me répondait déjà. « Presque rien. Donc si tu as du temps pour me faire visiter … ». Je souris, et acquiesçais d'un signe de tête. Sauf que je n'avais pas le temps. Entre le groupe, Esperanza, mes amis, et le temps que j'aimais passer seul à écrire, je n'avais pas le temps. Pourtant, sans même y réfléchir, ma réponse était déjà claire. « Evidemment, je te ferai un programme digne de ce nom. » Tant pis, je passerai moins de temps à écrire, ou avec Esperanza.. euh, avec le groupe. Je voulais dire le groupe, évidemment. J'enchainais directement avec une nouvelle question à laquelle elle me répondit avec un sourire amusé. Dieu... elle était encore plus belle qu'avant, ou que dans mes souvenirs. Je ne saurai dire avec certitude. « Ce n’est pas grave. Mais tu aurais pu me dire avant que tu étais flic et que tu faisais une enquête sur moi. » Je ne contenir un léger rire qui s'échappe de mes règles. Je devais avouer qu'elle n'avait pas tort. Seulement j'étais tellement avide d'en savoir plus pour elle que j'avais du mal à me contenir. « A Seattle, c’est toujours pareil, mon père, Aeron … Rien n’a changé depuis que tu es parti. » me répondit-elle avant de me demander si Seattle me manquait... Je prenais une seconde de réflexion, et poussais un long soupir... « Si, tous les jours. » Mais j'étais plus heureux ici. Je me sentais... plus libre de mon passé dans cette gigantesque ville. Et c'était ce que j'étais sur le point de lui expliquer, lorsqu'une fillette nous aborda. . « Excusez-moi, je me suis perdue... On est où içi? ». Je m'abaissa à sa hauteur, et lui offre un sourire rassurant. Elle doit être terrorisée la pauvre, et je n'ose imaginer où elle a pu trouver le courage de venir nous parler. Tandis que Cloé lui explique où nous nous trouvons, je jette un coup d'oeil aux alentours pour voir si je n'aperçois pas quelqu'un qui rechercherait un enfant. Apparemment, non. Lorsque je me retourne vers les filles, Cloé est également à la hauteur de la petite blonde aux yeux bleus. Je ne peux m'empêcher de penser qu'avec la douceur et la patience dont elle fait preuve, elle fera une excellente mère. « Ne t’inquiètes pas, je vais appeler ta maman et elle va venir te chercher. En attendant, on va rester avec toi. » Je confirmais d'un signe de tête, appréciant le fait qu'elle n'ait pas douté que je resterais. « Ou, on te ramène. C'est comme tu préfères, ma puce. » Je savais que les parents interdisaient souvent aux enfants de monter en voiture avec des inconnus – avec raison, qui plus est – et je préférais que la jeune fille ait le choix. Je me relevais, pour voir un peu plus loin si quelqu'un la cherchait. Savoir qu'un enfant se promenait seul dans les rues ainsi avait le dont de me mettre hors de moi. Bon sang; dieu seul sait ce qui aurait pu arriver. Mais non. Rien. Personne à l'horizon. Je laissais échapper un juron, profondément agacé. La petite fille sursauta, et je regrettais de m'être laisser emporter. D'une voix douce, je tentais de la rassurer. « Désolé. Je trouvais juste ça injuste quand tant de gens ait une glace, et pas nous trois. Tu en veux une, peut-être ? » Je jette un rapide coup d'oeil à Cloé. Si elle n'a pas changé, elle prendra une glace au chocolat. Je sais d'ores et déjà tenté de prendre une glace chocolat-pistache, comme avant. Elle n'aime pas la pistache, mais prends un malin plaisir à me faire finir sa glace. Enfin... elle prenait un malin plaisir à le faire.
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MessageSujet: Re: BROOKLYN WATERFRONT - 15/07; 3PM - If it were a movie... BROOKLYN WATERFRONT -  15/07; 3PM - If it were a movie... EmptyDim 2 Aoû - 14:28

La dame est gentille. Elle me répond qu'on est à Brooklyn quelque chose même si ça m'aide pas beaucoup parce que je connais pas le nom des rues, puis elle me demande où j'habite. J'hésite à lui dire parce que maman m'a toujours dit de ne pas dire mon adresse ni mon numéro de téléphone à des gens que je connais pas. Mais elle a l'air gentille alors je lui dis , tout doucement pour pas que les autres entendent : « A Central Manhattan, en face de Central Park» Puis elle me propose d'appeler ma mère et je pousse un petit cri en même temps que Domino aboie. Non! Il ne faut pas qu'elle l'appelle. Déjà, elle la dérangerait en plein travail mais aussi elle nous gronderait Juwayra et moi, et je ne veux pas que Juwayra soit renvoyée. Ni être privée de sortie.
Je serre Domino fort contre moi mais heureusement son copain me dit "Ou, on te ramène. C'est comme tu préfères, ma puce." Oui, je préfère ça! Maman ne saura rien et j'arriverais à l'heure, c'est pas super? Je lui réponds avec un grand sourire « Oui. » C'est simple, et ça résume tout. Puis il s'éloigne et j'ai peur qu'il me laisse toute seule, mais il revient en disant un gros mot , et moi qui étais en train de penser à la punition que je prendrais si maman et papa s'aperçoivent de cette histoire, je sursaute. Il me propose ensuite une glace en disant que c'est de l'injustice qu'on en ait pas. Je n'y comprends rien. Peut être qu'en fait les deux sont des voleurs d'enfant et ne sont pas si gentils. En tout cas ils ont l'air un peu bizarres. Pourquoi me propose t-il une glace alors qu'il me connaît pas?? Mais je n'ai jamais su résister aux sucreries alors je réponds en hésitant « J'en veux bien une au chocolat»
Je fais quand même attention et s'ils me paraissent bizarres ou méchants, je partirais en courant - et tant pis pour la punition.
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MessageSujet: Re: BROOKLYN WATERFRONT - 15/07; 3PM - If it were a movie... BROOKLYN WATERFRONT -  15/07; 3PM - If it were a movie... EmptyMer 5 Aoû - 1:06

    « Si, tous les jours. ». Je le comprends. Il ne se passe pas un jour sans que je ne pense à Seattle, à mon père, à Aeron. Je songe d’ailleurs souvent à y retourner. Il me suffirait de démissionner de mon travail de serveuse, que je réunisse mes affaires, et que je prenne l’avion. En quelques heures, je serais chez moi. Mais à chaque fois, je pense immédiatement à la chose, enfin la personne, qui m’a « forcée » à tout quitter : Casey. Mais comme je l’ai déjà dit, dès l’instant où il aura prononcé les mots « je ne suis pas disponible » je partirais. Évidemment, je souhaite ne pas les entendre. Mais je partirais. Pour de bon. Il ne me reverra plus, je le laisserais vivre sa vie.

    Plus je le regarde et plus je me rends compte à quel point j’ai été stupide. Stupide de ne pas l’avoir retenu, cinq ans auparavant, quand il m’a dit qu’il partait pour New York. Je crois même que ça a été la plus grosse erreur de ma vie. Mais si je l’avais fait, cela aurait été tellement égoïste et il m’en aurait voulu toute sa vie. Je ne pouvais pas l’empêcher de faire ce qu’il avait à faire. Je le regrette aujourd’hui, forcément. Ceci dit, j’aurais aussi très bien pu le suivre. Mais, encore une fois, ça aurait été égoïste. Egoïste envers mon père. Il avait besoin de moi. Bon, il a toujours besoin de moi aujourd’hui mais ce n’est pas pareil. Il sait ce qui m’a poussé à partir, et même s’il n’a pas supporté le fait que je parte, il m’a laissé faire. S’il ne savait pas à quel point tout ceci était important pour moi, il m’aurait clairement fait comprendre que je n’avais pas le droit de partir, pas après tout ce qu’il avait fait pour moi.

    Je rapporte mon attention sur la petite fille. Elle doit être effrayée, seule dans cette si grande ville, au milieu de tous ces gens qu’elle ne connait pas. Elle doit avoir beaucoup de courage pour être venue nous parler. Je sais que si j’avais été dans son cas, je n’en aurais pas été capable. J’étais une petite fille très timide, et j’étais du genre à attendre dans mon coin qu’on fasse attention à moi. Je me relève et réfléchis à quelle est la meilleure solution à adopter. Casey à raison, il faudrait mieux la raccompagner chez elle, surtout maintenant qu’on a son adresse. Après tout, sa mère n’est peut-être pas disponible pour venir la chercher immédiatement. « Bien alors, nous allons te raccompagner. ». Je la prends par la main, prête à appeler un taxi, quand Casey nous propose d’acheter des glaces. Pourquoi pas ? Il fait beau c’est l’occasion. Bien entendu la petite fille s’empresse de répondre « J'en veux bien une au chocolat. » Comme moi. Enfin généralement je prends parfum chocolat-pistache puisqu’il y a toujours quelqu’un dans mon entourage qui mange la partie à la pistache. C’est ce que faisait Casey avant. A présent, c’est Aeron qui termine mes glaces. Enfin qui les terminait quoi. Casey me jette un rapide coup d’œil et sans réfléchir, je lui réponds : « Chocolat – pistache pour moi ». Oups. J’aurais du dire Chocolat. Je ne vais tout de même pas lui faire finir ma glace, ce serait … bizarre. Je m’empresse donc de rectifier. « Chocolat. Juste chocolat. » Je souris, maladroitement.

    Lorsque Casey revient avec les glaces, je propose d’appeler un taxi, pour que la petite fille ne soit pas rentrée trop tard chez elle. "Pas la peine. Prenons ma voiture.". J’acquiesce d’un signe de tête et prends la petite par la main. Si ceci pouvait nous éviter de payer un trajet en taxi alors pourquoi pas. Bon les courses en taxi ne sont pas excessivement chères, mais c’est toujours ça de gagné. Je ne suis pas surprise de voir la chevrolet rouge garée juste devant nous. C’est son bébé, et je pense que pour rien au monde il n’en changerait. Je grimpe à l’arrière, à côté de la petite. « On sera bientôt chez toi, ta maman n’aura pas eu le temps de s’inquiéter. Par contre promets moi de faire attention à ne plus te perdre à l’avenir. ». Nous arrivons chez elle, et je l’aide à descendre. « Aurevoir ma chérie, et fait bien attention ». J’attends qu’elle soit bien rentrée, et retourne m’assoir dans la voiture. Je pense demander à Casey de me ramener chez moi. Tant pis pour mes courses. « J’abuserais si je te demandais de me ramener chez moi ? J’habite Staten Island. »
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MessageSujet: Re: BROOKLYN WATERFRONT - 15/07; 3PM - If it were a movie... BROOKLYN WATERFRONT -  15/07; 3PM - If it were a movie... EmptyVen 7 Aoû - 23:06

    « J'en veux bien une au chocolat. » Je souris en voyant le sourire plein de gourmandise que m'accorda la petite blonde. J'acquiesçais d'un signe de tête, et me tournais vers Cloé. Je ne pus m'empêcher d'être plus qu'attendri en voyant que mon ex petite-amie semblait être restée tout aussi gourmande que la jeune fille de six ans qui nous accompagnait. D'instinct et le plus naturellement du monde, elle répond « Chocolat-pistache pour moi », le regard malicieux. Je sens mon coeur se serrer, et la regarde, le visage dénué d'émotion. Je ne sais pas comment le prendre. Est-ce simplement pour montrer qu'elle se souvient de nous comme d'une époque heureuse ? Est-ce qu'elle a elle aussi l'impression qu'il suffirait d'un baiser pour que tout redevienne comme avant ? Je secouais légèrement la tête, et elle se corrige. « Chocolat. Juste chocolat. » Oui, c'est mieux. C'est plus simple. Cela implique moins de questions, moins de sous entendu à déceler. Elle sourit, un peu gênée. Je lui rend un sourire franc, et me retient de la rassurer en caressant sa joue. Je m'éloigne vers le marchand de glace. Il y a une queue, mais elle n'est pas vraiment longue. J'observe les filles en attendant, Cloé est encore entrain d'essayer de la rassurer. Je prenais dans ma tête une photo de cette image, sachant que je la conserverais dans mon esprit pendant un long moment encore. Vient le moment de commander les glaces... Je ne résiste pas à la tentation de prendre, malgré tout, une glace pistache-chocolat pour ma Cloé... Enfin, vous me comprenez. Je revenais, et tendis sa glace à Cloé, l'air de rien. Je donnais avec attention la glace à Dawn, ainsi qu'une serviette, lui conseillant d'éviter dans mettre sur ses si jolis vêtements. Je me redresse, et Cloé propose qu'on apelle un taxi. « Pas la peine. Prenons ma voiture. » Je souris à tous les souvenirs des moments passées en la compagnie de Cloé dans cette voiture, et me retiens au bon moment d'attraper sa main. Pourtant, je la frôle quand même. Nos regards se croisent, et un frisson parcourt mon corps, et je me déplace du coté de la petite fille pour attraper sa main, et dirige les jeunes filles vers ma voiture.

    Cloé est monté à l'arrière, avec la petite, et si je n'avais pas eu à conduire, je n'aurai pas résister à l'envie de m'assoir avec elles, et de les écouter discuter. Parce qu'apparemment, la jeune fille était bavarde. Elle passa quasiment tout le trajet à raconter sa vie à Cloé qui l'écoutait avec attention et lui répondait avec tendresse. Elle ne faisait pas semblant, elle était réellement intéressée parce que la jeune fille disait. Nous approchions de la rue que m'avait désignée Dawn, et je ralentis légèrement, désolé de leur couper la parole. « Tu me dis laquelle c'est, ma puce ? » Elle tourna son regard vers la fenêtre, tout en continuant de raconter à Cloé comment elle avait – une fois – réussi à manger une glace pour elle toute seule. Je souris, et au moment même où j'allais lui répondre que Cloé avait un peu de mal aussi, parfois, celle-ci me tendit sa glace, un sourire innocent au bout des lèvres. « Regarde, tu n'es pas la seule, on dirait. » Je fis un petit clin d'oeil à Cloé et Dawn et reposais mon regard sur la route. La petite laissa échapper un petit rire, et me désigna une maison. « Ici, ici ! » Je me garais sur le bas coté, et souris lorsqu'elle me déposa un baiser sur la joue pour me remercier. « Merci 'Msieur. - De rien, mademoiselle » Je souris, et attendis que Cloé remonte dans la voiture. La petite fille était bien entrée, et j'attendis d'être sur qu'elle ne ressortirait pas, et démarrais. « J'abuserais si je te demandais de me ramener chez moi ? J'habite Staten Island. » J'haussais les épaules, et pris la route de Staten Island. « Pas du tout; ça va nous permettre d'organiser cette visite de la ville que je t'ai promise. » Tout en gardant mon regard sur la route, j'allumais doucement la radio. Naturellement, la discussion continua sans que jamais un silence ne vienne dans l'habitacle de la voiture. Je ne serais même pas capable de vous citer une seule chanson qui est passé. Les éclats de rire furent nombreux, et c'est avec regret que je me garais en bas de chez elle. « Tu veux venir boire quelque chose, ou... ? » Je jetais nonchalamment un regard sur l'heure. J'avais le temps, tout mon temps... mais je devrais surement aller voir Esperanza, et m'excuser... J'hésitais. Je tournais mon regard vers elle, tentant de ne pas paraître trop déçu. « J'aimerai beaucoup, mais... je dois aller voir ma petite amie. » Je ne sais pas si c'était mon imagination qui me montrait ce que je voulais, ou si c'était la vérité, mais je crus voir dans les yeux de Cloé le regard qu'elle avait quant elle était profondément blessée. Je ne l'avais vu qu'une fois, en réaction à mes mots, c'était quand je lui avais annoncé que je quittais Seattle pour New York. Tout de suite, j'enchainais. Je ne voulais pas qu'elle croit que je n'avais pas envie de passer de temps avec elle. Parce que c'était ce que je voulais. Plus que tout. « Mais, si tu es libre ce soir, je viens te chercher à 21h et je te consacre ma soirée ? » Un sourire se dessina sur son visage, comme par symétrie au mien. Elle acquiesça, et sortit de la voiture. « Mon numéro est le même qu'avant, si jamais tu as du retard. » Sans attendre de réponse, elle claqua la porte, et je repris la route pour chez moi. J'irai voir Esperanza plus tard.
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