ujourd’hui était un grand jour pour Tomoe Takakazu Watanabe. Le jour où il allait enfin mettre d’application toutes ses bonnes résolutions. Bon, il était un peu en retard par rapport au début de l’année, mais il avait déjà abandonné toutes les autres qu’il avait essayé de prendre. Premièrement : draguer une autre fille que Chizuru et l’exhiber sous le nez de sa camarade de classe, histoire de la rendre jalouse. Résultat, le jeune homme avait renoncé après même pas deux tentatives. Aucune fille ne lui faisait envie, à part Chizuru. Deuxièmement : Ignorer Chizuru jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’il lui manquait. Résultat, il avait tenu deux heures, avant de se remettre à la harceler. C’était plus fort que lui. Et enfin, troisièmement – résolution prise un peu sur le tard, vu l’échec des deux premières : ne plus obliger Chizuru à sortir avec lui, mais la faire craquer à grands renfort de gentillesse et autres conneries dans le genre. Et oui, il était conscient que toutes ses résolutions de la nouvelle année tournaient autour de la petite brune, mais il n’en avait rien à foutre. Elle l’obsédait, depuis qu’elle lui avait coupé les cheveux en classe. Rien que d’y repenser, ça le mettait dans un état d’énervement profond. Paradoxe, quand tu nous tiens.
Ce samedi, il n’y avait pas cours. Du coup, Tomoe avait décidé de mettre son plan en œuvre. Par la même occasion, il éviterait de se ridiculiser devant les gens de leur classe si jamais Chizu le repoussait – ce qui risquait fort d’être le cas, mais il s’était promis de ne pas s’énerver. Après avoir pris exceptionnellement congé – il ne l’avait jamais fait en plus de trois ans –, l’asiatique s’était rendu chez un fleuriste et avait acheté un bouquet de fleurs. Il n’avait pas pris des roses. Trop simple à son goût, même si la vendeuse lui avait assuré que cela restait le classique qui plaisait le plus. A la place, le brun avait demandé un bouquet de lys blancs, dont la signification était la pureté et la douceur… à l’image de ses sentiments ? Non, ça c’est juste le message qu’il voulait faire passer !
L’adresse récupérée au secrétariat des étudiants, il se présenta à la porte de celle qu’il aimait à 14 heures précises, histoire d’être sûr qu’elle soit réveillée. Son doigt se posa sur la sonnette et il appuya. Le son se fit entendre, à l’intérieur de l’appartement. Tomoe, sur ce temps-là, changea de position. Il prit appui sur son pied gauche, puis sur son pied droit. Il posa une main sur sa hanche, avant de se dire qu’il avait l’air trop con. Il glissa le bouquet derrière son dos, puis le mit finalement devant sa tête. Indécision, indécision. Quand il entendit une clé tourner dans la serrure, le nippon paniqua et laissa retomber ses bras, ballants le long de son corps. Pour ce coup là, c’était raté. Il releva les yeux… et tomba nez à nez avec une jeune femme aux cheveux roux et à la bouche étrangement déformée. « Euh… bonjour, je… me suis trompé d’adresse » fit-il en guise de salut. Pourtant, il était sûr et certain que Chizuru vivait là. Cela devait être sa colocataire, ou quelque chose comme ça. Une idée lumineuse – ou pas – naquit alors dans son esprit, et il enchaina : « J’ai sonné à toutes les portes de cet immeuble, j’étais persuadé qu’une fille que j’aime habitait là, mais… je crois que je me suis perdu ». Il adressa ensuite une petite moue boudeuse à la jeune femme, histoire de bien l’apitoyer. Ainsi, il espérait secrètement qu’elle l’inviterait à rentrer chez elle, et il essayerait d’en apprendre plus sur Chizuru, si elle n’était pas là. Et sinon, il se ferait bien voir par la coloc’, et Chizu serait dans de meilleures dispositions vis-à-vis de lui. Son plan était parfait, et trouvé en quelques secondes chrono. Quel homme.
Sujet: Re: Tomoe & Salem ~ Oops, wrong address. Dim 27 Jan - 11:48
Je crois que la course de ce matin m'avait bien trop déchargé pour que je fasse quoi que ce soit de cette journée atroce. Je rentrais les jambes encore tremblantes à cause de l'effort qu'elles avaient du subir dès l'aube ce matin. Je me mise en marche toute flageolante, m'accoudant et essayant tant bien que mal de monter les étages jusqu'à arriver à mon bon vieux lit, alors que Bamba c'était levé pour me faire la fête dès mon arrivée. Je grognais en essayant de faire comprendre à ce terre neuve hors normes qu'il n'était pas des mieux tombés pour venir réclamer des petits soins en ma compagnie. J'ouvris la porte de Chizu pour l'y faire rentrer, mais elle était déjà partie, pareil pour Zita. J'étais donc confiné à me le coltiner jusqu'à ce qu'il décide enfin de partir. Pas le temps de m'adonner à l'art de la caresse animalière, je tombais raide sur mon lit trop moelleux à mon goût dans ce genre d'occasion, avant de me sentir de plus en plus aspiré par ce moelleux, comme si des forces maléfiques venaient à m'attraper pour que je m'enfonce encore plus dans la couette et le matelas, et que je finisse par sombrer dans les ténèbres. Les sommeille ne mit pas longtemps avant de s'emparer de l'intégralité de mon corps. J'avais l'impression d'être une grosse baleine déchue, qui s'enfonçait dans les profondeurs lugubres de l'océan, n'ayant pas encore touché le sol, ni le sable froid. Mes yeux clos, j'essayais de rester la plus détendue possible, afin de bannir à ses cauchemars en tout genre, ou encore à la dure réalité de la vie, et de combler ce manque de sommeil suite à de longues nuits blanches, par peur que tout revienne dans ma tête comme une tempête. Parfois la nuit, je sentais une petite silhouette frêle ayant aussi fait des cauchemars ses glisser dans mes draps tout en ce collant bien fort contre moi comme pour oublier ses mauvais rêves et trouver réconfort auprès de moi, la petite Chizu est son caractère étrange. Elle croyait en général que je dormais, quand je n'étais pas debout, ou que je n'étais pas devant mes cours ou devant la télé ou encore au combiné téléphonique appelant désespérément Mathias, le parfait inconnu que j'avais dérangé à quatre heures du matin. Je me sentais aussi mieux quand elle était là, bien que je n'osais jamais déranger Zita ou Chizu en pleine nuit car mes rêves n'étaient pas des plus joyeux. On avait toutes les trois notre part de ténèbres qui venait nous hanter à un moment ou à un autre.
La sonnette retentit dans l'intégralité de l'appartement elle me fit sursauter et réveiller, mais aussi Bamba qui se mit à courir en direction de la porte d'entrée et aboya comme un dingue comme si le mal était derrière. Non je plaisante, c'est comme ça qu'il accueil tout le monde. Je me mise debout heureuse de voir que mes jambes me soutenaient encore, mon estomac laissa échapper un bruit. Et quand je vis l'heure je me dis que je 'étais assoupis bien trop longtemps, mais que cela en valait la peine. Les cheveux en bataille je m'étirais comme un chat avant de partir en me frottant les yeux avant d'ouvrir la porte. Je tombais nez-à-nez avec un garçon asiatique dont sa tête ne me disait rien du tout, il semblait surpris de tomber sur moi. « Euh... bonjour, je... me suis trompé d'adresse » Je le regardais encore un peu somnolente poussant du pied Bamba qui voulait lui dire bonjour à sa manière. « J'ai sonné à toutes les portes de cet immeuble, j'étais persuadé qu'une fille que j'aime habitait là, mais... je crois que je me suis perdu. » Me dit-il avec une petite bouille semblable à celle d'un petit chien battu. Par pitié je regardais son effort vestimentaire et ce magnifique bouquet de fleurs de lys blancs qu'il tenait à la main. « Oh j'en suis navrée, qui cherchez-vous ? Je peux peut-être la connaître si elle vit dans le coin ? Entrez en attendant, ne prenez pas froid dehors. » Lui dis-je d'une voix douce avant de retenir Bamba par le collier qui voulait visiblement lui sauter dessus.