C’était étrange, mais Lynn avait l’impression de voir des femmes enceintes partout. Cela finissait par tourner à l’obsession et elle ne savait pas au juste si elle ne risquait pas de péter une durite à force de ne voir que ça, que ça, que ça. Par chance, Blaithin était parvenu à l’extraordinaire miracle de la sortir de sa torpeur, lui envoyant un sms afin qu’elles ne se retrouvent pour une petite séance shopping tombant à point nommé. Jusqu’ici, la jolie canadienne broyait du noir dans un café miteux du Queens, aussi n’eut-elle aucun scrupule à prendre le premier taxi pour rejoindre directement sa cousine préférée. D’accord, celle-ci aussi commençait à avoir de belles rondeurs de grossesse mais Blaithin, ce n’était pas n’importe quelle femme enceinte. « Alors ma belle, t’as terrorisé déjà tous les vendeurs de la rue ou tu m’en as laissé un peu pour moi ? » Noter que Lynn était nettement moins grossière quand elle se trouvait en présence de sa cousine. Il n’y avait même pas photo ! « Ton appel est tombé à pic, je commençais à péter un câble avec l’autre greluche de serveuse qui me proposait toutes les cinq minutes un autre café ! J’ai l’air d’avoir envie de pisser toutes les deux secondes ? » Lynn prit une grande inspiration avant d’offrir l’étreinte du siècle à sa cousine unique et préférée, pas fâchée de voir enfin un visage connu et agréable. Dans le marasme d’emmerdes qu’était sa vie… cette journée shopping ne serait pas de trop ! « Alors quoi de neuf ma brunette ? »
Mercredi matin, oui aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’il m’avait pris hier. J’étais allée voir le concert d’Hugh Laurie. Un peu de jazz m’avait manqué et il fallait bien l’avouer, mais j’avais rondement apprécié ce moment passé au théâtre. Je me trouvais avec le ventre rond, et l’idée d’y être allée pour mon petit plaisir faisait du bien. Assise pendant deux heures, j’avais pu profiter de cette ambiance afin de pouvoir écouter comme je le voulais. Ensuite, avec mes bouchons d’oreilles j’avais pu ne pas avoir trop mal aux oreilles. De plus, ayant acheté le nouvel album avec le DVD, enfin, pris commande pour recevoir le suivant, je sortais donc de ce lieu peu avant minuit. Il fallait bien l’avouer mais pour le moment, je devais trouver ma voiture que j’avais laissée sur le parking devant la salle de concert. Marchant un peu, je finissais par la trouver rapidement. Tandis que je trouvais donc que la soirée avait bien terminé j’arrivais chez moi. Deux chats aussi mignons que casses pied, Lester et Mr le Chat avaient eu l’idée d’aller se mettre dans le linge propre qui séchait doucement dans la maison. Quelle fut ma surprise en voyant des poils de mes deux félins de maison partout sur ce que je venais de laver. Je devais donc sévir ! Prenant les deux bestioles poilues, je les expédiais dans leurs paniers respectifs tout en lançant de nouveau la machine à laver. Elle allait s’arrêter et s’éteindre une fois que cycle fut terminé. Prenant une douche pendant ce temps-là pour me soulager de la chaleur, je revenais à mon linge et l’étendant rapidement, je me dirigeais vers mon lit après avoir fermé la porte afin que mes deux chérubins à moustaches n’aillent pas dans mon linge.
Le lendemain matin, donc mercredi fut assez difficile. Mes chats avaient décidé de se venger en prenant mon canapé pour un champ de bataille. La nuit dernière au coin ne leurs avaient pas suffi apparemment. Les mettant dans le jardin enfin, la véranda fraiche vu que je n’avais pas ouvert les volets, je leurs disais assez furieusement. « Tá tú inflate é! A ghlacadh tú ar do shon dhá cait go bhfuil tú! Tá tú a phionósú, níl mé ag iarraidh a fheiceann tú cait wicked. » (Vous gonflez là ! Vous vous prenez pour qui vous deux chats que vous êtes ?! Vous êtes punis, je ne veux plus vous voir méchants chats.) Leur parler en irlandais avait une forte chance pour que cette fois-ci redevienne calme. Les enfermant, j’allais prendre mon petit déjeuner dans le calme et la sérénité. Les entendant miauler fortement, je disais pour qu’ils puissent entendre : « Fós mew nuair a tá tú araon, agus do bricfeasta ní bheidh tú é a fháil ar chor ar bith. » (Vous miaulez encore une fois vous deux, et votre petit déjeuner vous ne l'aurez pas du tout.) Souriant tout en attendant que le calme revienne, je comprenais bien que mon odeur corporelle changeait et qu’ils ne voulaient pas que je les oublie. Sauf que pour ma part si John était là, il leurs parlerai sans doute un peu plus souvent. Hors c’est temps-ci, je me trouvais pas mal occupée, il fallait bien qu’ils s’occupent aussi tous seuls ! Je finissais donc mon petit déjeuner et allant donner à manger à mes chats.
Après avoir tout fait ce que je voulais dans la matinée, je me disais qu’un peu de shoping me ferait du bien. Tout en réfléchissant avec qui je pourrais aller, je me disais que ma cousine Lynn serait une bonne idée. Voyant ma cousine en face de moi alors qu’elle avait accepté de me rejoindre, je l’entendais me dire que j’avais dû faire peur aux vendeurs. « Aux vendeurs ?! Non pas encore, j’attendais mon adorable cousine pour aller régner sur les magasins de la rue. » Souriant, je me demandais bien comment est-ce qu’il fallait que je prenne la suite des évènements. Surprise et intriguée à la fois, je me demandais bien pourquoi est-ce que ma cousine me disait cela. Je tentais quand même une approche douce. « Aux toilettes ? Est-ce qu’un petit être s’est tapé l’inscrute ici ? » Montrant le bas ventre, je ne voyais pas comment dire les choses, mais bon, si elle disait qu’elle devait aller toujours aux toilettes, elle avait un souci, soit c’était cela, soit c’était une infection urinaire et elle devait aller voir le docteur. Attendant qu’elle me réponde, je me demandais bien ce que je devais faire par la suite, je lui disais tout simplement : color=indigo] « Je ne sais pas, après je ne suis pas docteur que je sache. C’est juste que pour l’instant, je suis un peu dans ce cas là….»[/color] Cette situation me rappelait celle de mon amie irlandaise et je comprenais un peu plus le truc. Je répondais quand même à ma cousine. « Quoi de neuf ? Et bien, je suis allée à une réunion du bureau hier. Je retravaille de la maison, sinon mes chats ont décidé de me rendre dingue. A part ça, j’ai rencontré un homme, fait la nouvelle chambre, donné les affaires de John à la croix rouge…» Les donner avait été difficile, mais il était nécessaire pour moi que je finisse mon deuil et donc que j’aille bien mieux.
« Déconne pas à croire que Caine a décidé de faire une putain de location de mon utérus !! » s’exclama-t-elle alors que Lynn essayait tant bien que mal de le cacher. Difficile d’y parvenir ceci étant, puisque la canadienne possédait un corps élancé et fin, n’étant pas marqué par la moindre rondeur hormis au niveau de la poitrine et très légèrement au niveau des fesses. En d’autres termes, son ventre était totalement plat en temps normal, ce qui n’était évidemment pas le cas aujourd’hui… ce qui ne manqua pas de sauter littéralement aux yeux de Blaithin, qui lui en fit bien évidemment la réflexion le plus gentiment du monde. « COMMENT CA T’AS RENCONTRÉ UN MEC ?! » hurla Lynn sans aucune douceur, fidèle à son tempérament de toujours, on ne peut plus outrée de n’être mise au courant qu’après coup. Mais à la décharge de Blaithin, la piquante brunette n’avait pas vraiment été disponible dernièrement. Depuis le retour de Caine, ils avaient enchaîné les merdes –surtout financières, d’ailleurs– tandis que l’état de santé de Tommy se dégradait petit à petit et que le père biologique de celui-ci repoussait sans arrêt leur entrevue. Si cela continuait, Lynn allait se pointer chez lui et massacrer sa porte pour mieux le massacrer lui direct. Il valait mieux qu’il évite de continuer à jouer aux cons avec elle car la jeune femme commençait à ne plus avoir de patiente du tout. « Désolée, les hormones… bah, moi j’ai eu surtout des merdes dernièrement. Mais je me suis trouvé un nouveau boulot ! Comme quoi, le fait que ma mère m’ait renvoyée n’était pas si mauvais que ça, au final. C’était même une bonne idée car je ne suis plus sur le terrain donc plus disponible pour mes trois monstres et… le quatrième à venir. » Lynn ne prenait pas cela au drame, du moins pas en ces termes, mais elle paniquait. Et si cela faisait la même chose que pendant sa précédente grossesse et que Caine lui était arraché à nouveau ? Elle ne s’en remettrait pas. « Tu ne peux pas faire garder tes chats sinon ? »
« Je vais être tata encore une fois ? » Souriant, je me demandais bien si elle avait rencontré la bonne personne ou pas. Je trouvais donc que la situation allait sans doute être assez amusante. Pour le moment, je prenais juste le temps de comprendre un peu tout ce qui se passait. En tous les cas, je réfléchissais à une suite plus ou moins sympa. Je mettais ma main à mon ventre pour sentir que cela bougeait encore, je disais simplement : « Arrêtes de jouer au football c’est gonflant. » J’avais dis cela sans réellement me dire qu’il fallait que je sois calme. Sauf que pour le moment, je comprenais qu’il était bien mieux pour moi si je pouvais aussi masser un peu plus. Ce que je fis de suite afin de faire passer la douleur plus rapidement. A force de taper à l’intérieur, j’avais des maux et cela me faisait plus mal que prévu.
Entendant ma cousine hurlait à propos de Jonah, je disais tout en mettant mon doigt dans mon oreille. « Pas besoin de hurler, je ne suis pas sourde. » Il fallait que je prenne soin de ma santé si je voulais avant toute chose pouvoir revoler sans mon alpha jet. Regardant ma cousine attentivement, je lui répondais en souriant : « Et bien si le début est comme ça, comment sera la suite avec le yoyo des hormones ? »
Souriant toujours, je remarquais donc qu’elle s’était calmée pour me parler de ce qu’elle avait envie de me dire. J’apprenais donc qu’elle avait un nouveau boulot et qu’elle avait eu pas mal d’ennuis. Je me disais bien que la suite serait alors parfois assez compliquée. Je préférais donc pour une fois aussi ne pas paniquer et surtout essayer de continuer de lui parler. Alors qu’on était toujours debout, je demandais patiemment : « Cela te gênerait si on marche ou si on va s’asseoir un peu. Rester sur place me fatigue un peu. » Ainsi, je me demandais bien si je pouvais ou pas continuer de parler de la famille mais il le fallait bien. « Oui, je sais ta mère a appelé la mienne qui s’est plainte par la suite en m’appelant. Alors oui….J’ai tout entendu, j’ai bien dis que tu faisais ce que tu voulais et que tu faisais pour ton bien….J’ai alors entendu une morale de plus et j’ai…Oups…Raccrochée au nez de ma mère…. » L’habitude en somme de le faire afin de pouvoir avoir la paix, je voyais donc la tête de ma cousine qui ne pensait sans doute pas que je le faisais. Mais bon, on en apprenait tous les jours sur les gens que l’on aimait.
Je prenais donc le temps de réfléchir à son autre question et je lui disais : « Pourquoi les faire garder ? Ils sont chez moi. Je ne vais pas les virer pendant que je bosse à la maison. « Tout en disant cela, je me rendais compte qu’il pouvait donc y avoir sans doute une petite raison pour qu’elle m’ait dit cela. Je comprenais qu’il fallait juste que je trouve une solution à tout cela. Il était nécessaire pour moi que je sache comment faire pour trouver une solution avec mes chats.
« Tu lui as raccroché au nez ?? Hahaha Blaith je t’adore tu es vraiment parfaite ! » s’exclama Lynn tout en prenant illico presto le bras de sa cousine préférée histoire de faire quelques pas. Le fait de se dégourdir les jambes allaient leur faire du bien, à l’une comme à l’autre. Après tout, la canadienne était restée cloîtrée dans sa baignoire des heures durant avec son test de grossesse à la main, prise d’une soudaine crise de panique, et ses jambes en étaient encore ankylosées. A force de ne plus être sur le terrain, c’est fou comme on se ramollit vite ! « Tu vas être encore tata… avoue tu te réjouis que Caine se fasse un plaisir de me faire une équipe de basket !! Pas vrai ça bordel… mais c’est pas que d’un, en fait. » Lynn fit mine de grogner mais elle savait que quelque part, ces deux bébés –et elle mima le chiffre deux avec sa main pour que Blaithin comprenne qu’elle attendait des jumeaux– étaient comme un signe de la providence, afin de lui prouver que les moments de galère touchaient enfin à leur fin et qu’elle allait pouvoir respirer. Bien que les paroles du gynécologue n’aient pas été pour la rassurer en soi, il fallait bien dire ce qui est ! « Je vais devoir travailler allongée sans arrêt, en télétravail. Mon boss a déjà accepté la chose, heureusement… d’après le gynéco, il ne faut pas de contrariété, pas de fatigue inutile, rester allongée le plus souvent possible et pas d’activité sexuelle. La barbe j’te jure ! Ces gosses, ils ont intérêt à sortir vite de là moi j’te le dis ! Mais avant que tu ne hurles parce que j’suis pas allongée et qu’on marche, j’ai aussi besoin de me dégourdir les jambes alors fais pas chier hein ! On ira se caler après à regarder les autres batifoler ! »
« Tu sais bien qu’avec ma mère tout va de travers…Enfin, elle va essayer de me laisser tranquille. En tous les cas, elle n’est pas encore au courant, et je tiens à ce que cela dure. » Cette douce étreinte me plaisait bien, il fallait juste que je me dise que ma cousine était là pour moi, et je voulais juste qu’elle reste à mes côtés durant un petit moment. Tout en l’entendant me dire qu’elle en attendait deux, je souriais, et je disais alors patiemment : « Deux…Et bien, tu vas en avoir du travail. Allez, tu aimes les enfants, cela va bien se passer ne t’inquiètes pas. » Je savais qu’elle aurait le droit de faire ou dire ce qu’elle voulait sauf que pour ma part, marcher un peu allait un peu me fatiguer mais bon, je pouvais donc aussi voir les choses dans un autre point de vue que le mien. « Pourquoi tu hurles ? Tu as besoin de me dire cela comme ça en hurlant ? On peut marcher un peu, du moment qu’on s’assoit pour manger cela me convient. » Ainsi que je lui disais cela, je prenais un pas qui me convenait, ni trop rapide, ni trop lent. Juste un pas qui me servirait pour marcher et surtout ne pas trop me fatiguée. Tout en entendant dire qu’elle n’avait pas le droit au sexe avec son mari durant neuf mois, je souriais sachant qu’on pouvait le faire durant les cinq premiers mois. Mon gynécologue me l’avait dit une fois, mais je trouvais que cela était un peu abusé. Je disais alors frustrée : « Au moins tu pourras jouer à la fin… » Tout en la regardant attentivement, je voulais juste qu’elle comprenne que pour le moment, il ne fallait pas non plus que l’on se prenne la tête. Je disais tout en marchant : « Je suis un peu à l’étroit dans ma robe, il va me falloir une nouvelle robe. »
« Attends une seconde : tu n’as pas dit à ta mère que tu es enceinte ?! » D’accord, les rapports entre Blaithin et sa mère semblaient être autant à couteaux tirés qu’entre Lynn et la sienne, mais tout de même. Il y avait une sensible différence entre les deux, à savoir que Blaithin n’avait jamais été embauchée par sa mère et ne s’était donc pas éloigné de celle-ci à cause du travail… bien que la canadienne et sa génitrice n’aient jamais été proches de quelque manière que ce soit dans le fond. « Je hurle si je veux d’abord !! Ouais j’aime les enfants bien sûr mais au départ je m’attendais pas à avoir une équipe de basket… CINQ tu te rends compte ? Au départ, j’étais tout le temps sur le terrain, je voulais faire une carrière de folie, ne jamais être fatiguée… maintenant c’est la galère et en théorie, je devrais porter un tensiomètre tout le temps sur mon poignet pour arrêter tout ce que je suis en train de faire et m’allonger dès qu’il bipe. Mais il bipe tout le temps c’est un putain d’engin de torture !! Tu n’as pas idée… je souffre trop le martyr sérieux ! » Et encore, Blaithin était à un stade nettement plus avancé de sa grossesse lorsque l’on savait que Lynn, son ventre était encore plat. Mais cela ne durerait pas… « Ouais bah en parlant de robe, on va aller faire les magasins après et je vais te conseiller quelques frusques mais tu vas faire de même pour moi ! Caine va sûrement me menotter au lit après donc je ne pourrais pas m’acheter moi-même mes fringues… j’ai confiance en lui pour tout, mais pas pour ça ! »
« Pourquoi perdre mon temps à lui dire un truc qui de toute façon risque de la rendre dingue….Déjà qu’elle avait du mal avec Shannon. Alors lui dire qu’il va y avoir un mini Sha ne risque pas du tout de lui plaire. J’ai zappé, exprès pour avoir la paix. De toute façon, mon grand-père, mon oncle et mon cousin ici le savent, et je suis quasi certaine que mon Papi a tout balancé à mon père. Mais c’est étrange vu qu’ils ne réagissent pas… » Tout en disant cela, je rajoutais à ma cousine : « Si je ne peux plus voler parce que tu m’as rendue sourde, tu vas m’entendre… » Je lui disais cela sérieusement, il ne fallait pas non plus que cela arrive. Déjà qu’ils me suivaient le plus souvent possible pour aménager mon retour et pour pouvoir reperdre à la fin. Je comprenais donc que je devais encore parler pour tout simplement ne pas perdre Lynn qui était sur sa lancée. « Et alors, tu aimes le basket. Puis comme ça tu pourras les faire jouer en ligue pro lorsqu’ils seront majeurs. » Puis l’entendant me dire qu’elle ne voulait plus faire carrière, je disais alors simplement : « Pour ma part, je compte bien faire les deux. Puis, après tout, il faut bien subvenir aux besoins de ce petit bout de chou. Quant au tensiomètre, il serait temps que tu te calmes. Sinon, tu vas vraiment me rendre dingue…Déjà que je dois aussi être calme….Un caractère franco-irlandais….Quel idée, ils ont eu…Je devrais te le dire aussi, mais pour les prochains mois c’est le lit, le lit, le lit…Donc s’il te plait, courage, tu peux y arriver cousinnette. » Riant un peu, je me demandais bien ce qu’il pouvait y avoir d’autre pour me changer les idées. Tout en écoutant le tout, je lui disais patiemment : « Ah j’ai une styliste pour moi ! Cool, c’est chouette ça…Seulement, ne m’habille pas en clown…Ah au fait, si on fait cela, il serait bien, que tu me dises ta taille. Sinon, je vais voir un peu trop grand. » Riant tout en me gonflant et en faisant avec mes bras un ventre plus grand, je finissais par voir sa tête qui ne savait pas trop quoi dire. Puis, je répondais : « Ah et il changera les couches aussi ? »
« Caine, changer une couche ? J’vais t’en apprendre une bonne : il est passé pro ! En même temps il a intérêt, pas de flamby chez moi il se remue le cul ou il dégage ! C’est ça le deal, tu me connais… tu es une fausse calme d’irlandaise et moi une calme pas de canadienne ! » Lynn afficha son plus beau sourire moqueur tandis qu’elle observait Blaithin avec attention, prête à agir au cas où elle se sentirait mal justement. Il n’y avait aucune raison pour cela mais la piquante brunette savait depuis longtemps qu’il faut se méfier des apparences, elle en avait fait l’expérience à plus d’un titre lorsqu’elle était encore agent de la CIA ! « Tu t’es gavée pour ta mère, sinon t’était sûre qu’elle allait t’emmerder pendant des plombes… mais tu sais qu’en cas de besoin, tu peux passer chez moi quand tu veux ? S’il y a de la place pour cinq, il y en a pour sept ! Et d’ailleurs, tu ne m’as même pas dit si c’était un p’tit gars ou une p’tite princesse ? C’est toujours la même chose, faut t’arracher les infos sous la torture ! Me force pas, j’suis presque passée experte… je prive Caine de câlin et le tour est joué ! Les hommes sont parfois faibles… raconte-moi ta vie, j’veux tout savoir !! Et pas de discussion soldat ! »
« Apparemment, les parents de Sha on appelait les miens. Je l’ai su ce matin, donc, je n’ai pas répondu. Je sais qu’elle va débarquer. Mes ex-beaux parents sont aux courants donc, pour le moment, ils me couvrent. Ils ont juste dit que j’avais besoin de temps pour moi. Alors leurs dires pour leur petite fille, même pas en rêve. » M’arrêtant un peu, pour me gratter doucement, je voyais ma cousine me regarder bizarrement : « Cela s’étire, cela me gratte, scuse…. » Je reprenais alors une fois cela fini : « Oui t’inquiètes, puis, de toute façon avec la tienne….On est mal barré… » Je réfléchissais un instant, puis, prenant mon téléphone, je voyais l’alerte mail que j’avais mis sur les aéroports pour savoir si ma mère débarquait ou mon père. Je faisais une drôle de tête parce que je voyais le nom de la mère de Lynn qui allait les accueillir à l’arrivée. Je disais en montrant le tout à Lynn : « Euh…..Big problème….Mes parents débarquent à NY et ta mère est dans le cou…On part en vacances ? On va s’enfuir à Paris ? On va au Canada ? Il faut qu’on trouve une solution ! Et me regarde pas comme ça….J’ai pas honte d’abord….Bon d’accord j’ai mis une alerte…Oui, mon chef sera au courant. Mais là, il ne peut pas m’envoyer en mission… » Je le refermais et je disais à Lynn : « Si tu veux, je peux rajouter ta mère à la liste…. » Je me demandais bien comment est-ce qu’elle réagirait. Mais pour le moment, je me disais que mon chef m’avait toujours couvert. A chaque fois que je ne voulais pas voir mes parents il m’envoyait en mission ! C’était le pied ! Sauf que là…Je pouvais toujours courir…Je regardais ma cousine, et je lui disais : « Là c’est moi que je prive ! Vivement que cela se termine, parce que là….» Je rajoutais alors patiemment : « C’est une fille, alors robes, petits nœuds, boff, cela sera pantalon, t-shirt. » Souriant, je savais que ma fille ne sera pas une poupée et donc qu’elle n’aura pas les trucs classiques.
« Oulaaa une seconde : tu veux dire que tes parents débarquent et QU’EN PRIME MA MÈRE EST DANS LE COUP ?! » D’accord, Lynn avait un peu hurlé avant de ne se reprendre mais il y avait de quoi s’énerver à plus d’un titre. Quand sa mère allait-elle enfin pouvoir lui foutre la paix nom d’un chien ? La brunette ne demandait pourtant pas la lune, après tout, sa propre génitrice l’avait éjectée de la CIA et été pleinement responsable du fait qu’elle soit éjectée d’un même temps, avec ses enfants sous le bras, de son propre appartement. « Tu veux partir en vacances maintenant ? Attends, il faut quand même que je demande à mon père de venir chercher les enfants, j’peux pas partir en les laissant ! Cherche une destination bien que le Canada soit une idée… j’ai un chalet absolument awesome qui t’ira très bien et dans ce village, y’a un très bon doc au cas où ! Mais tu peux encore prendre l’avion ? » Lynn ne s’était pas forcément posé la question en fin de grossesse lorsqu’elle attendait Hope mais Blaithin n’était pas la canadienne. Sûrement serait-elle toujours plus raisonnable des deux. « Je viens d’avoir mon père au téléphone, il peut passer les prendre dans une heure… on plie bagages pendant ce temps direction mon pays natal ? »
« Oui…On va trouver une solution. » Je me rendais compte que la situation allait sans doute me rendre dingue. Puis tout en voyant la réaction de ma cousine, je disais : « Je n’ai plus de vacances…..Je dois aller bosser…Il faut juste que tu ne dises pas mon adresse, ni mon numéro de téléphone de chez moi. Je bosse de chez moi, et je ne tiens pas à avoir des casses pieds dans les jambes. Et non, je ne peux plus prendre l’avion, par contre, je note la destination pour aller me reposer. Il faut juste qu’on est un plan pour se débarrasser des ennuis. » Je faisais une légère grimace, et je me demandais bien pourquoi est-ce qu’il fallait que cela arrive maintenant. Tout en sachant que pour l’instant, je devais aussi voir pour Lynn. Il ne fallait pas qu’elle ait des ennuis aussi. Je lui disais : « On va en profiter pour se faire une journée et une soirée fille à maison. Puis, je me demande bien si c’est bon pour moi de voyager…. » Faisant une autre grimace, je regardais ma cousine attentivement, je réfléchissais à une solution. « De toute façon, il me faudra bien les voir à un moment donné…Pour le moment, ils vont à l’hôtel, je suppose à moins qu’ils n’aillent chez ta mère…Alors….Il faut qu’on trouve un plan afin de ne pas trop perdre des plumes. » De toute façon, au point où j’en étais….Je reprenais donc la marche doucement, et je disais alors qu’il y avait un magasin pour les vêtements d’enfants. Je trouvais donc que la suite serait bien stressante mais qu’il fallait aussi que je respecte la décision de Lynn. Maintenant qu’elle était au courant, elle ferait ce qu’il lui semble juste. Je regardais la vitrine et tout en massant mon ventre, je regardais les vêtements qui pourraient mettre utiles par la suite.
Tout en écoutant Blaithin avec toute l’attention du monde, Lynn se mit à réfléchir vite et bien et à ouvrir grands les placards de son amie de toujours. Elle trouva rapidement un sac à dos pouvant contenir son ordinateur portable et commença à faire un sac de voyage afin de n’empaqueter que le strict nécessaire, comme à chaque fois où elle était partie en mission à l’autre bout de la planète. Certes, l’irlandaise n’avait peut-être pas envie de remuer complètement son quotidien dans un moment pareil, mais il ne fallait pas compter sur Lynn pour rester sagement les bras croisés à attendre que le ciel ne leur tombe sur la tête. « Tu as trente secondes pour lever ton cul et m’accompagner parce que j’ai eu l’idée du siècle !! Prends ton coussin pour femme baleine si tu veux !! » En l’espace de trente secondes, Lynn avait embarqué Blaithin dans sa voiture, direction les grandes artères de New York, sans même lui dire pourquoi elles partaient ni même où elles se rendaient. « Je pense qu’avec ton ordi portable tu pourras bosser à distance, quant à nous, on va s’passer du bon temps dans un palace » décréta-t-elle au bout de quelques minutes tout en garant sa voiture devant l’hôtel le plus luxueux de New York, sans même lui demander son avis. « Tu as besoin d’une vraie pause, moi aussi, et puisque tu ne peux pas prendre l’avion on fait avec les moyens du bord !! »
Je suivais alors Lynn et je ne voyais pas trop quel serait la raison de cette nouvelle idée. Prenant mon coussin, je la suivais jusqu’à sa voiture et je ne voyais pas trop où est-ce qu’elle m’emmènerait. Je lui disais : « Mon ordi est chez moi, mais oui cela est faisable, il suffit juste d’aller cherche de quoi s’habiller et de quoi bosser. » Je voyais donc ma cousine se garer devant un hôtel de luxe de la ville. Je souriais et je me demandais bien s’il fallait que je panique ou pas. Néanmoins, je trouvais qu’il était évident qu’elle essaye de me remonter le moral. Je lui demandais donc s’il était possible d’y rester pour le week-end. « On y reste pour le week-end ? » Je voyais bien nos sacs concernant nos courses et il y avait un service de laverie, donc il était possible de faire nettoyer un linge ou deux. Je n’aimais pas trop mettre des vêtements neufs sans les avoir lavés une fois. Donc tout en suivant ma cousine, je passais le pas de la porte de l’hôtel alors que le portier l’ouvrait pour moi. On avançait dans le hall avec nos sacs et je trouvais le magasin de hôtel. Il était pas loin de l’entrée, et je jetais un œil sachant que cela serait plus simple d’acheter une valise pour monter tout cela dans les chambres. « Il y a même un magasin pour acheter un petit sac pour mettre nos vêtements dedans. Au fait, je vais demander à ce qu’ils les lavent pour en avoir pour ce week-end. On prend une chambre avec deux lits séparés ? Ou deux chambres ? »
S’il y avait bien une personne sur terre qui soit capable de tout plaquer pour aller brosser sa loutre en Antarctique, c’était bien Lynn. Sauf qu’en l’occurrence, elle embarquait Blaithin, que son devoir retenait toujours de faire les folies les plus extraordinaires, dans un palace où elle passerait très certainement un excellent weekend. Mieux, la canadienne allait s’assurer qu’elle lève le pied et ne pense pas toujours qu’à bosser, bosser et bosser encore. « Bien sûr qu’on y reste pour le weekend ! Quitte à avoir la paix autant que ce soit le pied total, non ? » ironisa la demoiselle alors qu’elle commandait la suite la plus luxueuse de tout le palace sans aucun état d’âme. Au pire, elle ferait des heures supplémentaires pour palier à cette dépense imprévue mais puisque la CIA lui devait encore un solde de tout compte plutôt meumeu, elle ne se plaignait ni par avance, ni par principe. « On prend une chambre avec lits séparés, tu croyais quand même pas que j’allais te lâcher la grappe aussi facilement, hum ? » Surtout que la suite était… semblable à un véritable appartement, la déco et le luxe en plus. Rien que le mini bar faisait saliver Lynn d’ici et pourtant, avant de ne choisir de se jeter dessus, elle appuya légèrement sur les épaules de Blaithin pour l’asseoir dans un fauteuil au confort qui se sentait du premier coup d’œil. « Tu vas pas bosser ce weekend, tu vas te détendre ! T’as envie que ta fille soit un bourreau de travail ou quoi ?! Faudrait m’expliquer pourquoi tu bosses autant bordel… »
« La paix…Cela me fera du bien de l’avoir un peu….Cette paix tant inattendue. C’est une bonne idée ton truc. » Je l’entendais me dire qu’elle n’allait pas me lâcher la grappe si facilement, et tout en l’écoutant, je voulais juste comprendre. Je souriais tout en sachant que la suite serait alors plus importante pour moi. Je lui demandais patiemment : « Alors comme ça tu veux m’aider en me collant le plus possible ? Même lorsque je vais aux toilettes ? Parce que là….» Je souriais tout en espérant qu’elle puisse me répondre tout en ayant un peu plus d’amusement dans son regard. Je prenais donc mes sacs et je suivais mon amie dans la suite que nous avions réservée. J’irai la payer plus tard afin que mon amie n’ait pas trop de frais. Je l’entendais me dire qu’il y avait de tout dans le mini bar, je lui disais : « Met le cadenas dessus s’il te plait….» Comme cela pas de tentation quelconque. Posant mon fessier sur un fauteuil assez confortable, je disais amusée par la situation : C’est que l’on est bien assise dedans en plus…» Je me demandais bien si je pouvais alors ou pas continuer, mais bon, il fallait bien l’avouer que cela me plaisait bien. J’enlevais alors mon manteau, et je disais tout en voulant reposer mes fesses sur le siège. « Aie, cela fait mal…..» Le docteur m’avait prévenu, mais je ne voulais pas le croire. Je disais alors : « Je crois que je vais rester assise maintenant….» Soupirant doucement, je voulais juste que cela passe. Je demandais à ma cousine : Me détendre ? Je peux faire cela moi ? Si je bosses autant, c’est juste que... J’aime mon métier c’est tout, et rien ne vient tout seul, donc…»
« Va pas me sortir des sales images si tu veux pas qu’en prime je cauchemarde ! Comme si j’allais te suivre sur le trône, enfin ! Pour qui tu me prends ?? » Lynn était simplement soucieuse de la santé de sa cousine, ne lui déplaise. Et ce fut sans doute ce qui la poussa à la surprise alors que Blaithin lui demandait de but en blanc de mettre un cadenas sur le mini bar… elle était sérieuse ? « Hey, quitte à se payer une suite, autant y aller à fond, tu oublies que je suis ancien agent à la CIA et que j’ai enfin touché mon solde de tout compte… je ne t’ai pas emmenée ici pour faire du chichi alors si tu as faim, tu me demandes ou tu lèves ton cul mais je mets pas de cadenas, bonjour le gâchis ! » Lynn fronça légèrement les sourcils avant de n’entendre la douleur de Blaithin parvenir à ses oreilles. La brunette tira un fauteuil et posa ses deux mains sur le ventre arrondi de l’irlandaise avant de chantonner pour apaiser les coups de pied du bébé. C’était relativement efficace quand elle était enceinte de Tommy et de Hope… « Ca coule tout seul ou tu veux avoir l’impression que quelque chose est à sa place dans ta vie ? Vide ton sac. »
« Ah bon ? Tu es certaine ? » Riant un peu plus, je la voyais donc me faire une grimace la plus amusante possible. Elle avait alors oublié pour mes soucis d’avant, et mes AA, elle avait juste dit que fermer serait donc une façon de gâcher les choses. Je voulais donc aussi ne pas trop l’embêter avec cela, et il fallait alors que je prenne le temps de me reposer un peu plus. Je l’entendais me dire que je devais lui dire si quelque chose n’allait pas, je lui disais patiemment : « Le docteur a dit pour les contractions c’est le début, et parfois cela fait un peu mal. Et mon ex-mari me manque, je voudrais qu’il soit là…Mais cela n’est pas possible…Comment est-ce que je vais faire toute seule… ? Et je crois que pour une fois, je vais faire preuve de procrastination pour mon boulot. La fatigue arrive un peu plus que prévue. » Il fallait bien l’avouer que pour le moment, il fallait que je me repose et vu mon caractère et mon tempérament cela sera bien plus difficile que prévu. Voyant ma cousine me masser le ventre, je lui disais : « Merci, cela aide. C’est fou, la douleur est partie d’un coup, je ne l’ai pas vu venir. » Je souriais tout en essayant de cacher le reste de la douleur qui finissait de partir. Je voulais juste que tout aille bien. Puis, tout en ayant une autre contraction, je jurais en irlandais. Je savais que cela passerait et que le docteur m’avait dit qu’il y aurait des temps de pauses entre chaque. Je faisais une grimace, et je disais : « Vivement que cela se termine... »
« Voilàààà !! Pro-cra-stine ! Tu l’as bien mérité après tout, tu passes le plus clair de ton temps à te casser le cul pour des types qui n’ont pas deux sous de reconnaissance… merde, t’as bien le droit à un break aussi ! » Lynn haussa les épaules, persuadée d’avoir pleinement raison. Elle aussi avait connu les semaines à cent vingt heures de boulot, aucun repos, à bosser comme une acharnée sept jour sur sept… mais Blaithin n’avait pas six bras et en prime, elle se trouvait enceinte par la même occasion. Plus question que de merder à ce sujet, la canadienne ne la laisserait pas faire. « Je me doute qu’il te manque… mais t’es pas seule, tu le sais ça au moins ? On est une famille toi et moi, et j’emmerde quiconque sera pas d’accord, je t’abandonne pas. Même que je serai là le jour J pour te tenir la main. Crois-moi, je suis archie rôdée et puis ma main en a vu d’autres, tu pourras la broyer tant que tu veux ! » Lynn lui lança un petit sourire encourageant tout en continuant son massage et son petit chantonnement. « Au cas où la douleur revient… je continue, on sait jamais. Mais pourquoi tu viendrais pas quelques jours à la maison ? Le temps de te retourner et de ne pas être seule ! Caine t’adore, tu sais. »
« Les types dont tu parles sont mes collègues militaires qui ont sauvé des fesses entières de tes collègues de la CIA…Alors, oui, ils sont parfois un peu chiants, alors oui, j’en ai parfois un peu marre, mais vois-tu eux, au moins m’ont aidé…Pas comme ma noble famille irlandaise. Puis c’est ma mère adoptive qui m’a permis de rentrer dedans. Donc….Je vais les aider, mais pas ce week-end. » Je souriais sachant bien que pour le moment, je ne voulais pas non plus rester comme ça dans la mauvaise humeur. Je me disais donc qu’en soufflant cela devrait aller mieux. Puis une fois la douleur passée, je disais amusée par la situation : « Une famille ; oui, bonne idée, tient, je vais essayer de faire un effort avec ma mère….Après tout, elle peut aider à la maison. Vu qu’elle est là…Puis, si elle me gonfle trop, je n’aurais qu’à lui dire. Le jour J a merci, c’est une bonne chose, je risque de te broyer la main… » Je comprenais donc que pour le moment, j’allais devoir aussi faire un effort, bien que pour le moment cela ne pouvait pas trop convenir. Je lui demander : « Tu as un coffre pour mon arme de service ? Caine ? Cela fait longtemps que je ne l’ai pas vu. Il est gentil avec toi au moins ? Je viens le temps que nos mères respectives arrêtent de se détester. C’est fou, mais bon, pourquoi elles s’allient pour une fois ? C’est étrange quand même….Tu imagines si on les croise ici….La Merde…Avec un grand M. Enfin, merci, cela est passé, maintenant j’ai faim…» Me levant doucement, j’appelais le room service pour faire laver mon linge et demander un déjeuner pour moi. Ne sachant pas si Lynn en voulait un je lui avais posé la question.
« Mouais… si tu savais combien j’ai sauvé de culs de l’armée sans avoir de reconnaissance, moi. Y’a des sales types tout comme y’a des gens compétents, c’est comme partout. Mais ça ne veut pas dire que tu dois te détruire la santé ! A ta place, je pense qu’ils procrastineraient, tu es bien la seule à avoir autant de conscience professionnelle ma biche tu sais !! » Lynn lui accorda un sourire sincère avant de ne la voir se relever déjà pour appeler le room service. Mais c’est pas vrai, elle ne pouvait pas rester en place plus de trente secondes d’à filée ? « Tu vas me faire le plaisir de reposer ton cul sur ce fauteuil si tu veux pas que je t’attache pour que tu te reposes, non mais !! Si y’a un coup de fil à passer, Bibi peut le faire, hein. Quant à une place pour ton arme de service, ma biche, tu oublies un peu trop que nous sommes Caine et moi deux anciens agents de la CIA… et que je bosse pour le SHIELD maintenant, donc y’a forcément de quoi mettre ton arme de service ! Ceci étant… pour ta mère, tu crois vraiment que c’est prudent de la faire venir maintenant ? Bon c’est ta maternelle et tu fais ce que tu veux mais elle est chiante comme la pluie, tu la connais comme personne ! Si elle te fait péter une durite, j’ai pas envie de te ramasser en miettes ou à l’hosto parce que t’aura un souci en prime avec ton p’tit bout. Votre confrontation peut attendre… et puis merde, j’suis de ta famille aussi, j’peux t’aider encore mieux qu’elle ! Et en prime j’te ferai pas chier. Elle est pas belle la vie ? »
« C’est juste que je ne tiens pas à perdre mon boulot. Il faut juste que je sache si je peux réussir mon truc ou pas. Mais bon, pour le moment, j’attends ma prochaine mission sera sans doute pour la Syrie. Alors….Je dois donc tout » Je venais de dire ce qui allait sans doute se passer si cela se faisait. Donc, pour une fois, je voulais juste que cela aille mieux. Mais bon, pour une fois, je préférais donc répondre à ma tendre cousine. « D’accord, je me rassois. Pas de panique. La chaise est bien, une fois le diner fait, je m’allongerais et je mettrais la télé avant de dormir. » Le faisant pour ne pas trop rester debout, je rajoutais patiemment : « D’accord, je note, c’est parfais, comme ça je serais rassurée vis-à-vis de tes enfants. » Je prenais donc le temps de savoir ce qu’il se passait dans la tête de ma cousine. Et tout en voulant faire mieux, je m’arrangeais pour que la suite serait bien plus amusante. Je disais : « Je te dis qu’elle est descendue à l’hôtel. Et donc, j’espère qu’on ne va pas la croiser c’est tout. De toute façon, je reste deux jours chez toi, et je retourne chez moi. Je ne pense pas que cela va s’arranger de suite avec ma mère mais bon. Si son cancer est revenu, elle voudra sans doute faire les choses biens. Enfin j’en doute quand même fortement…Pour le jour J c’est entre le 7et 8 Novembre si je ne me trompe pas. Tu seras dispo pour moi ? »
« En Syrie ?! » s’étrangla à moitié Lynn, ne comprenant décidément pas comment elle pouvait continuer à vouloir faire un boulot dangereux alors qu’elle serait maman bientôt. « Tu ne vas même pas prolonger un peu ton congé maternité ? Merde Blaith, s’il t’arrive quelque chose, qui va s’occuper de ta môme ? Oh je ne dis pas que je n’étais pas pire que toi jusque très récemment mais crois-moi sur parole, tu ne peux plus faire les mêmes choses une fois que tu accouches de ton gnome. C’est impossible. Et surtout pas un boulot de terrain sans craindre bah justement de te prendre une bastos dans la tronche ! » La piquante canadienne leva les yeux au ciel de désespoir. De toute façon, elle ne ferait sûrement pas changer Blaithin d’avis même avec tous les arguments massues du monde, mais cela ne voulait pas dire qu’elle ne réessaierait pas un jour. Il fallait qu’elle pense à sa gosse ! « Surtout si elle est malade, possible qu’elle veuille t’amadouer mais connaissant ta mère, ça ne va pas durer. Te laisse pas avoir, surtout, et si tu veux rester plus de deux jours, tu te gênes pas et tu fais comme chez mémé ! Quant à ta date d’accouchement… je m’arrangerai pour être en congé à ce moment là t’inquiètes de rien, je surveille tes arrières poulette ! »
« Je suis pilote d’avion de chasse sur un porte avion, alors si on m’appelle mon congé saute. Donc, il faut prier pour que notre cher Président ne veuille pas y aller. Donc….Il faut attendre que cela passe…. » Je souriais bien que pour le moment, il fallait sans doute que je trouve de quoi faire. Tout en réalisant qu’il était bien mieux pour moi de répondre à la question. « Si m’arrive un truc, tu récupéras la garde de ma fille. Donc, pourquoi se prendre la tête avec cela ? » Je préférais donc aussi pour une fois, je me demandais bien si pour une fois, il fallait donc avancer par la suite sur ce terrain plus que glissant. J’écoutais alors patiemment, je répondais en souriant : « Je vais voir si je peux l’ignorer et essayer de faire en sorte qu’elle ne me prenne pas la tête. Après tout, il faudra bien qu’elle fasse aussi un effort. De toute manière, il était nécessaire qu’elle se remette en question. Mais à savoir si elle l’a fait… » Je me disais qu’il était bien mieux pour moi de prendre un peu de repos, sauf que parfois lorsque je le travail se mettait en route, il n’y avait plus de possibilités de faire marche arrière. Ensuite, tout en voyant ma cousine me dire qu’elle pourrait essayer de venir, je souriais tout en sachant que pour le moment, il était bien mieux pour moi de la laisser faire parce qu’il était mieux pour moi de continuer sur la lancée. On discutâmes un petit moment avant de manger, et le week-end fut une pure merveille.
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