« Maggie vous êtes un génie et si vous n’existiez pas il faudrait vous inventer !! » s’exclama Quinn après avoir reçu l’avocate dans son bureau et l’avoir serrée longuement dans ses bras. A peine celle-ci eut-elle quitté la pièce qu’elle la fermait à clef pour enfiler une magnifique robe d’un blanc pur et se maquilla avec goût avant de ne se diriger lentement vers les douches, en toute discrétion, où elle savait que Leonard prenait une douche largement méritée après une telle journée de stress et de labeur. « Capitaine ? » lança-t-elle précautionneusement avant de ne s’apercevoir qu’il n’y avait pas âme qui vive dans les douches hormis Leonard. Hélas, elle n’eut pas la possibilité de prononcer un mot qu’un homme entrait justement dans la pièce, la poussant à une folie dont elle ne se serait pas crue capable : celle de rentrer à toute vitesse dans la cabine du capitaine de son cœur dont elle referma la porte avec une extrême précaution tandis qu’elle fut trempée en un rien de temps. « Je sais, je sais, je ne devrais pas être là mais Maggie Bennett est venue me voir il n’y a pas vingt minutes pour m’annoncer que ton divorce était effectif… elle a fait en sorte que cela traîne le moins possible mais comme elle était pressée, elle m’a laissé le papier officiel à moi, il est dans mon tiroir fermé de bureau. » Tandis qu’elle s’exprimait en chuchotant, Quinn avait placé ses mains contre le dos puissant et large de Leonard afin de ne maintenir dos à elle. « Ne me regarde pas, je suis toute trempée et moche du coup !! » Et dire qu’elle s’était pomponnée exprès…
Le sport était toujours une façon comme une autre de se détendre et le moins qu’on puisse dire, c’est que j’en avais besoin car ce n’était pas tant le fait que j’étais stressé non, j’étais surtout frustré. Quinn et moi partagions nos nuits depuis l’épisode de l’appartement mais en toute bonne foi. Il y avait bien eu des caresses et des baisers mais rien de poussé afin de ne pas se frustrer trop fortement et d’être raccord avec mes propres principes moraux. Le problème c’est que la frustration restait et persistait au petit matin et chaque jour, je passais mes nerfs en salle de sport, sous une douche froide ou en engueulant mes équipes. Pour beaucoup, rien n’avait changé mais je savais que McNamara et McDouglas avaient des doutes voire se posaient des questions mais qu’importent, nous donnions le change et c’était le plus important. Voilà mes pensées à peu près chaotiques alors que je me trouvais présentement sous la douche, détendant mes muscles après une séance de musculation des plus corsées. J’avais toujours plus ou moins entretenu ma forme physique après avoir arrêté le terrain mais j’avais repris depuis peu pour une raison bien moins glorieuse : je voulais plaire à Quinn. J’avais quarante et un an, un âge que j’assumais pleinement mais en toute superficialité, je voulais rester dans le coup pour elle. « Je suis là lieutenant » l’interpellais-je me demandant ce qu’elle venait faire dans le vestiaire des hommes quand la porte de ma douche s’ouvrit brutalement. Mon premier réflexe fut de me retourner mais deux mains m’en empêchèrent. Le divorce était prononcé après des semaines de galère ? Je n’osais presque pas y croire mais Quinn me le confirma avant de râler car elle était trempée et moche… J’eu la réaction la plus improbable à cet instant précis : j’éclatais tout simplement de rire. « Tu seras toujours la plus belle Quinn même trempée » murmurais-je après avoir repris mon souffle.
Autant dire que Quinn ne manqua pas de sursauter alors que Leonard éclatait de rire, bien que la donne finit par la faire sourire surtout qu’elle n’avait pas oublié une seule seconde les deux vœux qu’il souhaitait réaliser, un jour. Il venait juste d’en réaliser un mais c’était sûrement à cause de tout le stress et de la frustration qu’ils avaient bien pu s’imposer dernièrement. Oh le capitaine était égal à lui-même et l’engueulait toujours de la même manière devant les autres troupes, tandis que la brunette tentait tant bien que mal de ne surtout pas s’en formaliser. Elle ne le faisait pas avant, pourquoi le ferait-elle aujourd’hui ? « Tu es content ou tu ne me crois pas ? Je te prouverais bien volontiers la chose mais disons que si je sors comme ça… je risque d’affoler les foules. » Quinn émit une petite moue avant de n’ôter ses deux mains du dos bien trop tentant du capitaine tandis qu’elle déglutissait avec difficulté, se sentant soudainement toute chose… la chaleur irradiait littéralement ses membres et il fallait qu’elle se retienne de ne pas prendre ses jambes à son cou. Techniquement parlant, elle ne serait plus sa maîtresse mais elle avait surtout l’impression de briser l’intimité de Leonard pour l’instant. « Même si j’ai vraiment l’air d’une sorcière ? Non, sincèrement, tu n’as rien à m’envier… surtout pas alors que tu sors d’une séance de sport. Rhaaa mais tais-toi Quinn !! » La jeune femme se racla légèrement la gorge tout en espérant que le collègue ayant décidé de prendre sa douche au pire moment qui soit se dépêche… le tout restait de savoir comment elle allait sortir au juste !
« Je suis simplement content d’être libre de pouvoir être avec la personne avec laquelle je désire être » répondis-je simplement en me passant une main dans mes cheveux pour en évacuer le shampoing. Il ne manquerait plus que je m’en mette dans les yeux et je pouvais dire adieu à ma superbe devant Quinn Bower. « Et je te promets que si tu sors ainsi dans les couloirs, je te pourris la vie jusqu’à ce que je décide d’en avoir fini avec toi » énonçais-je clairement la couleur. Il était hors de question qu’un autre homme puisse la voir ainsi mais rapidement, je levais les yeux au plafond. Quinn passait son temps à se déprécier et je commençais à en être las. Elle était belle comme le soleil, fraiche comme la rosée du matin alors qu’elle cesse de se dévaloriser surtout pas maintenant que nous pouvions enfin être libres d’être ensemble. D’ailleurs, je ne résistais pas longtemps, me retournant pour la contempler. « Tu es magnifique » murmurais-je en la plaquant gentiment contre la paroi de la douche pour prendre ses lèvres dans un baiser d’une tendresse affolante mais rapidement la passion fit son entrée dans le ring. Cela faisait trop longtemps que je me retenais et je n’étais qu’un homme. Seulement, même si j’en avais clairement envie, je ne voulais pas lui faire l’amour à la va vite dans une douche pour notre première fois. « Je crois que tu es un peu trop tentante pour mes nerfs Quinn » murmurais-je à son oreille avant de poser mon front sur son épaule, essayant de réfréner mes ardeurs car sinon, je ne répondrais plus de rien. Nous étions au commissariat bon sang, un peu de tenue Weatherfield !
Ce n’était pourtant pas se déprécier que d’avoir conscience que tout son beau maquillage devait avoir coulé le long de ses joues. Certes, Quinn avait enlevé le plus gros d’un revers de main avant même qu’il ne se retourne et elle avait bien fait, puisqu’il lui offrit un baiser d’une tendresse inouïe sitôt retourné. La brunette ne fut pas la dernière à faire preuve d’une passion dévorante au fur et à mesure que le baiser s’intensifiait. Ce fut presque à regret qu’elle le vit s’écarter esquissant un petit rire mutin face à sa réplique : effectivement elle devait être tentante, surtout dans sa robe trempée, mais il ne l’était pas moins et il fallait d’ailleurs qu’elle se retienne pour ne pas laisser son regard se perdre sur le corps de cet Apollon la faisant frissonner rien qu’en posant son front contre son épaule. « Je n’ai pas envie que tu me pourrisses la vie et je n’ai pas non plus envie de sortir… toi non plus, je me trompe ? » Cette fois-ci, Quinn se risqua à faire preuve d’un poil plus d’assurance parce qu’elle mourrait d’envie qu’il ne saute le pas ensemble en faisant fi du lieu, du moment ou même du temps qu’il pouvait bien faire dehors. « Moi je veux être avec toi » murmura-t-elle avant de n’exercer une légère pression sur son menton pour qu’il ne la regarde droit dans les yeux avant de ne reprendre délicatement ses lèvres dans un baiser où la passion n’était jamais loin. « Et si tu étais affreusement tentant pour mes nerfs à moi aussi, Leonard ? »
« Non » Non je n’avais pas envie qu’elle sorte, je voulais la conserver à mon contact et ne plus la lâcher mais je ne perdais pas de vue le fait que nous étions présentement dans le vestiaire des hommes, en plein commissariat et que si quelqu’un nous surprenait, cela serait fini de nos carrières. Je sais que je serais celui qui risquerait le moins car il était plus évident de taper sur la femme que sur le patron surtout quand il s’agissait d’un Weatherfield. Quinn ne savait pas ce qu’elle me demandait, j’allais finir par lui faire l’amour contre cette paroi de douche si elle poursuivait ses avances à peine déguisée. « Je souhaitais un cadre plus romantique pour notre première fois » avouais-je un peu penaud car je venais clairement d’exprimer le fait que je pensais à lui faire l’amour –du moins fallait-il lire entre les lignes ; Toutefois, si mes mots n’étaient pas clair, mon regard l’était pour deux. Je la déshabillais du regard, elle et sa fichue robe blanche qui lui collait la peau, mettant en valeur ses courbes féminines. Je ne pus retenir un gémissement de frustration et un juron. « J’ai envie de toi Quinn et si on ne trouve pas une solution, je ne réponds vraiment plus de moi » lui avouais-je en rougissant faiblement car je me sentais vraiment l’âme d’un pervers de la désirer en pareille situation. Déjà mes bras vinrent entourer sa taille pour la ramener vers moi tandis que mes lèvres parcouraient la peau tendre de son cou, glissant vers l’arrondie de son épaule. Et nu comme j’étais, je ne pouvais dissimuler mon envie d’elle à ma plus grande consternation.
Le capitaine de son cœur ne faisait que la frôler et pourtant, elle tanguait littéralement de désir sans pouvoir se retenir. Quinn ne serait pas capable de se retenir non plus, même si effectivement le cadre n’était pas forcément romantique, cela ne signifiait pas pour autant qu’il s’agissait de leur seule fois ? La brunette avait envie de lui prouver qu’elle l’aimait à tout moment, d’être à ses côtés pour les bons comme les mauvais côtés et se consumer de désir aussi longtemps qu’il la garderait auprès d’elle. Inutile de se mentir, Leonard la voulait autant qu’elle le voulait et ces longues semaines de frustration ne faisaient que mettre à mal leur raison commune. De son côté, Quinn avait bien peur d’avoir définitivement jeté les armes… « Léo… ce ne sera pas notre seule fois… » Sous entendu : la deuxième pourra être d’un romantisme extrême et elle en serait la première conquise. Mais en attendant la jeune femme ne pouvait guère le repousser alors qu’il venait d’entourer sa taille fine de ses bras et que ses propres mains partaient déjà à la conquête de ce corps qu’elles avaient tant désiré… « Je n’arrive pas à réfléchir tant j’ai envie de toi et envie de mettre un terme définitif à ces longues semaines de frustration » murmura-t-elle avant de ne lui mordiller doucement le lobe de l’oreille, faisant toujours preuve d’une extraordinaire discrétion pour ne surtout pas les faire griller. « Ne réponds plus de toi… » le supplia-t-elle presque avant de ne lui offrir un baiser si passionné qu’il la laissa sans souffle alors que ses mains s’aventuraient désormais contre son fessier musclé et hautement désirable…
Ne plus répondre de moi ? Mission acceptée fit ma conscience enfin au repos, donnant libre cours à ma libido de faire ce qu’elle désirait. Il n’y avait plus aucune discussion à avoir, ni même de principes à bafouer, juste deux amants tardant à se découvrir pleinement, à mettre fin comme elle l’avait si bien dit à des longues semaines de frustrations. Je répondis alors à son baiser, mes mains glissant dans son dos à la recherche de la fermeture éclair de sa robe qui rapidement fut à ses pieds, dévoilant un corps de déesse que je parcourais du bout des doigts comme pour en mémoriser le moindre contour, le moindre grain de peau. Je la désirais et mon envie d’elle fut rapidement le plus fort si bien que je terminais de la mettre à nue pour mieux l’attirer contre mon corps, laissant la douche chaude noyer nos corps sous des gerbes d’eau. Les mots n’avaient plus leurs places entre nous deux, non seul comptait le langage de nos corps qui s’attiraient pour mieux se repousser avant de se chercher à nouveau. Et lorsqu’enfin, ils s’unirent, je crus que mon cœur allait cesser de battre tandis que je la portais à bout de bras, plongeant au cœur même de sa féminité avec force et passion. Je n’arrivais pas à me repaitre d’elle, comme si ma soif était inépuisable. D’ailleurs, je ne pouvais que boire à ses lèvres, captant ses gémissements pour mieux faire taire les miens sous des baisers langoureux et avides. Nous ne faisions plus qu’un… Enfin. Dire que j’avais attendu ce moment avec impatience était un euphémisme surtout lorsque on décomptait le nombre de douches froides que j’avais prise depuis son emménagement au manoir.
Si Quinn n’avait pas été intimement persuadée de ses sentiments pour le capitaine de son cœur, elle en aurait été intimement persuadée tant leurs corps s’adonnaient à une danse des plus passionnées, se cherchant pour mieux se combler, comme s’ils s’étaient toujours mutuellement appartenus. Heureusement, Leonard capturait ses gémissements à ses lèvres par de sulfureux baisers alors qu’il la portait à bout de bras et qu’il lui sembla que le temps s’était comme suspendu de façon définitive et délicieuse. Ils furent capables d’atteindre des sommets de plaisir ensemble, étouffant à nouveau leur gémissement commun d’un baiser dont Quinn eut les rennes cette fois. Autant dire qu’ils s’assirent tous deux dans la douche un long moment pour reprendre leur souffle, la jeune femme se blottissant littéralement contre son torse pour profiter encore et encore de ce contact dont elle ne pourrait définitivement jamais se lasser. « C’était… parfait » murmura-t-elle subitement car si le décorum n’était pas celui de ses lèvres, elle s’en moquait car il lui avait donné l’impression qu’elle pouvait définitivement cesser de fuir. Ce fut sans doute ce que trahissait son regard alors qu’elle avait pris son beau visage entre ses mains pour mieux y déposer un doux baiser. Ses lèvres descendirent jusqu’au sommet d’un pectoral pour y faire un petit suçon, marquant la peau légèrement bronzée de Leonard alors qu’elle se redressait, un petit sourire mutin aux lèvres. « La preuve que tu es à moi et que je suis à toi. Quand elle aura disparue, j’en remettrais une autre… » ajouta-t-elle avec malice avant que sa main ne se heurte bientôt à sa robe qui était définitivement trempée et immettable. « Je suis dans la merde pour sortir, en revanche… et il faudra bien que je sorte si tu veux que l’on retourne chez toi, non ? »
C’était parfait… trois mots qui embellirent ma soirée car je devais avouer avoir douté de mes capacités à satisfaire une jeune femme comme Quinn. Cela faisait bien des années que je n’avais pas touché une femme mais il semblerait que cela soit comme le vélo et que cela ne s’oublie pas « Oui c’est vrai » murmurais-je en retour tout en la conservant dans mes bras, caressant ses cheveux mouillés en essayant de toucher terre à nouveau. Un léger sourire étira mes lèvres lorsqu’elle me fit un suçon « Tu n’as pas besoin de me marquer pour que je sois à toi Quinn, ce que nous venons de partager le prouve largement bien que je ne sois plus aussi souple que dans ma jeunesse » grimaçais-je non sans une légère dose d’autodérision. Il faut croire que McNamara avait raison à mon sujet quand il disait vulgairement que je manquais de sexe dans ma vie pour être détendu. Seulement, je ne voyais pas le sexe autrement qu’avec cette femme présentement dans mes bras. Elle était mon tout et nous venions de partager bien plus qu’un acte sexuel. Non, juste une communion de nos cœurs, voilà comment j’interprétais la chose. « Chez nous tu veux dire » rectifiais-je en la regardant sérieusement. Je voulais qu’elle s’y sente comme chez elle. Je soupirais « Je vais aller te chercher ton uniforme surtout ne bouge pas de là ! » la priais-je avant d’attraper ma serviette et de sortir de sous la douche pour me sécher et m’habiller rapidement afin de ne pas trainer dans les couloirs inutilement. Le plus dérangeant fut de rester discret car ce n’était pas tous les jours que j’entrais dans le vestiaire des femmes pour aller chercher un uniforme mais heureusement pour moi, il était désert à cette heure-là.
« Je sais que je n’en n’ai pas « besoin » mais je trouve que ça te va bien… et côté souplesse je ne crois pas que tu aies à faire le moindre complexe d’autant que tu es loin d’être vieux je t’interdis de penser le contraire… tu es mon Apollon à moi » murmura-t-elle avec malice avant de ne reprendre ses lèvres, soudainement mue d’une assurance qu’elle ne se connaissait pas. Il ne fallait pas croire, Quinn n’avait eu aucun amant depuis le début de sa grossesse et la fin de son histoire avec Andrew, avec qui elle n’avait somme toute couché que deux fois. Deux fois pendant lesquelles elle n’avait éprouvé aucun plaisir et où le supplice lui faisait presque encore mal tant il ne savait pas s’y prendre. Avec son capitaine… c’était d’un naturel à couper le souffle, tant et si bien qu’elle n’avait pas honte de se dire qu’il s’agissait de son tout premier acte sexuel où elle éprouvait un plaisir infini… dû aux sentiments incontrôlables qu’elle ressentait à son égard. « Chez nous » reprit-elle avant de ne le voir s’échapper avec discrétion de la cabine de douche tandis qu’elle restait sous l’eau pour ne pas attraper froid, un sourire éclatant aux lèvres jusqu’à ce que celui-ci ne disparaisse alors qu’un autre homme que Leonard ouvrait justement la cabine de douche. « AAAAAAAAH !! SORTEZ DE LA !! » hurla-t-elle tout en se recroquevillant sur elle-même pour cacher sa nudité apparente, alors que le sergent en face d’elle, nouveau dans la brigade, était complètement pétrifié devant la nudité ET la beauté de Quinn. « Lieutenant Bower vous êtes magnifique… »
Je ne pensais pas qu’un jour, je serais en mode commando dans les vestiaires des femmes à chercher le casier de Quinn. Heureusement qu’elle m’avait donné la combinaison sinon j’aurais en prime du forcer le casier. La connerie avait ses limites et ma patience aussi car je ne me risquais pas une seconde de plus dans cet antre féminin. A la place, je retournais rapidement dans les vestiaires des hommes pour surprendre une simple phrase qui me fit bondir hors de moi. « SERGENT, JE PEUX SAVOIR CE QUE VOUS FOUTEZ DEVANT LE LIEUTENANT BOWER !! RETROUVEZ VOTRE CERVEAU ET DEGERPISSEZ MANU MILATARI SINON JE VOUS FOUS MON COUP DE PIED AU CUL !! » Hurlais-je pour le faire réagir avant de balancer ma serviette à Quinn pour qu’elle se couvre. « DEGAGEZ SINON JE VOUS VIRE EN PRIME !! » ajoutais-je avant de saisir l’homme par le col et de le jeter dans le couloir avant de fermer la porte à clé. Bon sang, je sentais que cette histoire allait faire le tour du commissariat en un rien de temps et les questions n’allaient pas manquer comme par exemple : que foutez Quinn Bower dans les vestiaires pour homme. « Dans le genre discrétion on ne fait pas mieux que nous » soupirais-je en me passant la main sur le visage dans un signe évident de contrariété. « Ton uniforme » lui donnais-je en grognant à moitié car cela m’énervait qu’on ait pu la voir nu. J’étais vraiment trop conservateur et vieux jeu dans mon genre pour supporter un pareil affront. « On va établir des règles : n°1 On ne fait plus l’amour au commissariat ! » énonçais-je en essayant de récupérer un semblant de calme car je n’avais qu’une seule envie : aller crever les yeux du sergent mais je ne pouvais hélas pas me permettre un tel acte. Cela ferait tâche dans ma carrière.
Quinn ne fut pas la seule à sursauter en entendant les hurlements du capitaine car le sergent pâlit à vue d’œil et ne manqua pas de virer rapidement des lieux tandis que Leonard tendait son uniforme à la jeune femme. « Il m’a vue nue c’est la merde !!! » La brunette était bien la seule à ne pas spécialement aimer qu’on la voit nue, ou à tout le moins, à ce que quelqu’un d’autre que le capitaine la voie dans son plus simple appareil. Néanmoins, son sentiment de honte disparut bien rapidement alors qu’elle s’habillait et que la remarque de Leonard la surprit… au point de la faire rire aux éclats. « C’est sûrement plus sage chef… » conclut-elle et, une fois complètement habillée, s’approcha de lui pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres. « Et puis tu m’as dis que tu avais imaginé plus romantique alors c’est doublement plus sage. Je vais retourner discrètement dans mon bureau pour éviter les soupçons. Tu sais où me trouver si tu as besoin de moi. » Quinn lui offrit un tendre sourire avant de ne s’éclipser, tentant de calmer le sourire éclatant qui peuplait ses lèvres et la rendait rêveuse, même si elle avait de nombreuses enquêtes sur le feu et qu’elles n’allaient pas se faire toutes seules. Ce qu’elle n’imaginait pas une seule seconde, c’est que pendant ce temps, une réunion avait lieu entre plusieurs sergents, lieutenant et bien sûr le capitaine et que le fameux importun l’ayant vue nue ne manqua pas, au bout de quelques minutes, de tenter une approche purement masculine en espérant s’attirer les bonnes grâces de ses collègues, sans doute… « Vous savez pas la meilleure ?! Bah le lieutenant Bower, en plus d’être la seule nénette de la brigade, est sexy mais alors sexy ! Un cul à damner un saint, une poitrine ferme dans laquelle on rêve de plonger… bref c’est une poulette de compet’ ! Je l’ai vue nue sans préméditer la chose et franchement… déjà qu’avant ça je la trouvais sublime, là j’ai encore plus d’arguments ! Quelqu’un a déjà tenté quelque chose avec elle ou elle est libre ? »
« Filez lieutenant avant que je me fâche » répondis-je avec un léger sourire avant de soupirer car en effet, cela serait sûrement plus sage pour nous de nous en tenir à des rapports purement professionnels au sein du commissariat. Toutefois, je ne pouvais pas me douter une seule seconde à quel point, l’envie de la serrer dans mes bras se révèlerait fort. Bon sang, cela faisait à peine une minute que nous étions séparés et déjà elle me manquait. Pour notre première fois, j’aurais au moins aimé pouvoir rester des heures, allongé à côté d’elle simplement pour avoir le plaisir de faire durer ce moment entre nous. A la place, j’allais devoir me farcir une réunion alors que j’avais tout sauf la tête à cela. La routine reprenait ses droits après tout mais je ne pus m’empêcher de jeter un coup d’œil en passant devant son bureau, essayant vainement de ne pas lui sourire. J’avais une réputation à conserver après tout. « Y a des suicidaires partout ! » souffla avec ironie McNamara qui visiblement s’amusait comme fou tandis que le sergent s’enfonçait. « Sergent, nous sommes ici en train de travailler pas pour partager vos fantasmes les plus fous. Maintenant, je vous prierai de vous la fermer et de ne pas emmerder vos collègues avec vos hormones de pré-adolescent ! » Répliquais-je froidement mais le sergent fut bien incapable de se la fermer. « Elle est libre alors ? » demanda-t-il en balayant l’assemblée, le torse bombé comme s’il était un matador. « SERGENT, VOUS L’OUVREZ ENCORE UNE FOIS ET JE VOUS FOUS MON POING DANS LA GUEULE EN PRIME DE VOUS SUSPENDRE ! ET QUE JE VOUS REPRENNE PLUS A AVOIR UN DISCOURS IRRESPECTUEUX CONCERNANT LE LIEUTENANT BOWER SINON JE VOUS FOUS UN BLAME AU CUL POUR HARCELEMENT SEXUEL, ME SUIS-JE BIEN FAIT COMPRENDRE DANS L’ESPECE DE POI CHICHE QUI VOUS SERT DE CERVELLE ??? » Hurlais-je après avoir tapé du poing sur la table. Même si la brigade ignorait tout de mon histoire avec Quinn, chacun savait que j’avais toujours été prompt à me montrer protecteur envers la seule femme de notre brigade et ce sergent de malheur allait finir par le comprendre sinon, je lui ferais entré ça dans le crâne à coup de manuel de flic. « FOUTEZ-MOI LE CAMP TOUS AUTANT QUE VOUS ETES !! » ajournais-je la réunion sous peine de leur exploser la tête un par un !
Tous avaient décampé en deux coups de cuillère à pot mais le suicidaire ne manqua pas de venir perturber Quinn dans ses rêveries avec une fleur, alors qu’il se trouvait à la porte de son bureau. Autant dire que cela l’incita à se lever – car elle avait en prime entendu les cris du capitaine résonner dans l’intégralité du commissariat – et à le contourner sans même lui accorder une seule parole. A la place, elle emportait un dossier sous le bras, direction la salle de réunion et ce pour trois raisons en une : la première, pour savoir ce qui s’était passé et s’il n’y avait rien qu’elle puisse faire pour contrebalancer la colère de Leonard, la deuxième pour lui montrer quelque chose de personnel et, enfin, la troisième pour parler d’une enquête en cours. Elle ferma donc la porte du bureau, alluma le projecteur ainsi que l’ordinateur y étant relié et tourna celui-ci de telle façon que Leonard était le seul à pouvoir voir ce qui y était écrit. « Je t’ai entendu crier et je voulais savoir si tout allait bien, mais je voulais également te montrer autre chose. Il ne faut pas que tu fasses le moindre commentaire avant la fin, d’accord ? » Quinn, les mains légèrement tremblantes d’appréhension, passa les slides de son powerpoint les unes après les autres, tout en déglutissant avec difficulté, avec le texte suivant s’affichant : « l’année dernière, en désespoir de cause, j’espérais pouvoir me consoler dans les bras de top-model pour calmer la solitude de ma vie. Mais juste maintenant, laisse-moi te dire, sans prévision ni manipulation, juste parce que c’est un jour spécial – et que je dis toujours la vérité lors des jours spéciaux ; pour moi, tu es parfait, et mon cœur longtemps dévasté et meurtri t’aimera jusqu’à ce que tu ressembles à ça… » La photo suivante représentait une momie largement décomposée, et ce fut d’ailleurs le seul passage qui fit sourire réellement Quinn tant elle était émue et apeurée en même temps. « Merci d’être toi » fut le dernier message de la slide alors qu’elle levait les deux pouces, la respiration presque haletante. Elle lui laissa ensuite le dossier qui avait tout à fait un rapport direct avec leurs enquêtes et, alors que quelqu’un frappait à la porte de la salle de réunion, elle s’occupa d’éteindre le tout et de retourner dans son bureau, le cœur battant. Oh elle ne regrettait rien… si ce n’est d’avoir eu du temps pour obtenir sa réaction et de voir ce foutu sergent encore dans son bureau. « Sergent… est-ce que vous ne savez pas ce que signifie le mot non ? Non je ne veux pas de repas romantique avec vous ! Si j’en veux un au restaurant, ce n’est pas avec vous !! »
La colère semblait être ma nouvelle amie et je me retenais qu’à grande peine de la laisse exploser car je savais que cela ferait bien plus de dégâts qu’autre chose. A la place, j’essayais donc de la contrôler mais l’envie de shooter dans la tête ce pauvre type avec mon club de golf était très voire trop tentante. L’arrivée de Quinn me dispensa d’un tel acte de violence gratuite. A la place, j’étais surtout intrigué par son comportement, fronçant les sourcils avant de lire à l’écran ce qu’elle voulait me faire comprendre. Je crois que m’imaginer tel un spéculos en train de tomber en miette sous le bonheur d’un petit daim fondant comme neige au soleil était la bonne image. Je la trouvais simplement adorable et je ne pus m’empêcher de rire en voyant une momie apparaitre à l’écran. J’aurais aimé pouvoir lui répondre mais une personne vint me chercher pour une enquête et je ne pus que la regarder regagner son bureau. Autant dire que j’expédiais rapidement la question pour aller la rejoindre, tombant sur qui : le suicidaire. J’allais finir par me le faire. « Lieutenant Bower, le sergent vous importune ? » lui demandais-je froidement en fusillant l’homme du regard qui commençait sincèrement à se demander si je n’avais pas une dent contre lui. Si je n’en avais qu’une seulement ! « Sergent, il me semblait avoir été clair mais je crois que la personne vous ayant fait passer les tests mentaux à votre entrée à l’école de police devait être ivre ce jour-là car vous me semblez à la fois têtu et bouché à moins que vous ne soyons tout simplement con comme la lune ! Foutez la paix au lieutenant Bower où vous pouvez dire adieu à votre carrière MAINTENANT DEGAGEZ DE SON BUREAU ! » Hurlais-je sur la fin. « Je vais finir par lui faire rencontrer mon club de golf » marmonnais-je, toute à ma colère revenue.
Quinn demeura en retrait pendant que le capitaine expédiait littéralement le sergent hors de son bureau, refermant la porte par la suite avant de ne découvrir la fleur qu’il voulait déjà lui offrir tout à l’heure sur sa tonne de paperasse en retard. D’un geste rageur, elle l’a balança à la poubelle. « Jeu, set, et match !! » s’exclama-t-elle tandis qu’une moue désapprobatrice peuplait ses traits et qu’elle croisait subitement ses bras contre son corps que l’on devinait malgré l’uniforme parfaitement élancé et fin. « Je suis désolée j’adore les fleurs normalement et c’est du gâchis mais là, il m’éneeeeeerve ! J’ai envie de le frapper avec la crosse de mon arme de service ! Je sais c’est mal et quand je serais calmée j’aurais sûrement honte mais rhaaaa !! Rien que m’imaginer en pleine restaurant avec lui et j’ai autant la nausée qu’avec Andrew !! » Quinn finit par se calmer peu à peu, remerciant le ciel que Caine soit souvent sur le terrain en ce moment pour ne pas constater à quel point sa coéquipière frisait la folie en ce moment. Ce n’est d’ailleurs qu’une fois légèrement calmée qu’elle se tourna finalement vers Leonard, un sourire sincère aux lèvres, espérant presque qu’il allait répondre à son powerpoint sans trop y croire de peur de n’être déçue s’il ne venait que pour lui parler du dossier qu’elle avait déposé pour lui en salle de réunion. « Tu avais une question à propos du dossier que je t’ai donné ? » demanda-t-elle en désespoir de cause, avant de ne se mordre la lèvre inférieure. Diable, elle était vraiment malhabile quand elle donnait son cœur à quelqu’un sur un plateau, elle n’avait pas imaginé à quel point…
« Je crois que notre opinion sur le sergent est sensiblement la même sauf que je prévoyais d’améliorer mon swing avec sa tête…Plus sérieusement, je vais le tenir à l’œil et il a intérêt à filer droit » répondis-je car la voir ainsi me rassuré, je devais bien le reconnaitre. Je savais ses sentiments –et si j’en avais douté, sa présentation PowerPoint aurait suffi à calmer mes doutes ; mais c’était toujours bon de voir la femme que vous aimait envoyer bouler un concurrent. Venais-je réellement de penser que je l’aimais ? Après tout, il était inutile de me voiler la face, mes sentiments pour Quinn Bower dépassaient largement le cadre d’une passade ou même d’une aventure de quelques semaines. Non, c’était bien plus sérieux et je comprenais enfin les diverses émotions qui m’avaient traversé au fil des mois depuis que j’avais appris à la connaitre d’abord en tant que lieutenant puis après en tant que femme pour finir en tant qu’amante. « Je ne suis pas venu parler de ton dossier mais de ce que tu m’as montré sur l’ordinateur. J’aurais aimé pouvoir te répondre mais nous avons été interrompus » commençais-je un peu mal à l’aise. C’est pourquoi, je la dépassais pour aller taper quelques mots sur son clavier et de tourner l’écran où se trouvait une image répondant clairement à mes attentes mais aussi affichant mes sentiments à son égard. Je me sentais un peu idiot de procéder de cette manière mais je voulais répondre de la même façon à sa demande –sauf que je n’étais pas très calé en informatique (voire une totale quiche surgelée en la matière). « Hum voilà ce que je voulais te dire ! »
« Plutôt que d’améliorer ton swing sur sa tête, tu pourrais peut-être m’apprendre le golf ? » proposa-t-elle, ayant dans l’idée de calmer définitivement sa colère et le rassurer quant au fait qu’elle n’avait aucune intention de côtoyer ce maudit sergent à moins d’y être réellement obligée. Néanmoins, son sourire diminua légèrement tandis qu’il énonçait la raison de sa venue : Quinn ne savait pas si elle devait considérer cela comme une bonne ou une mauvaise augure, et le voir taper à l’ordinateur lui parut lui faire frôler la sensation d’éternité. Ce n’est qu’une fois en face de l’image du nounours dévoilant le message « I love you » qu’elle se mit littéralement à fondre d’émotion, ses yeux devenant brillants tandis qu’un sourire éclatant peuplait désormais ses lèvres. Ils avaient beau être au commissariat, Quinn n’hésita pas une seconde à lui sauter au cou pour lui offrir un baiser des plus passionnés, se moquant bien de l’endroit ou du moment. Elle ne pouvait pas rester en retrait face à une déclaration aussi adorable, et ce bien qu’elle ait fait preuve d’audace en premier. « Je t’avais dis que je ne fuirais plus… mais je sais que tu dois bientôt partir une semaine à Chicago et je ne voulais pas que tu partes sans savoir quels étaient mes sentiments pour toi. Même si tout à l’heure dans la douche était plus véridique encore comme preuve… » L’espace d’un instant, Quinn déposa son front contre celui de Leonard pour profiter encore un peu de leur étreinte, se refusant à s’en détacher à vrai dire. Cela contrebalançait le fait qu’ils avaient dû rapidement sortir de la douche tout à l’heure. « Tu n’as pas de soucis à te faire. Aussi vrai que je vais veiller sur Quinn pendant cette semaine puisqu’il a insisté à la passer avec moi, le sergent me débecte et ne me donne aucune autre envie que celle de lui planter mon coupe papier dans la tête. Et puis… il n’y a que toi qui aie reçu mes macarons, pas vrai ? Par contre… j’aimerais que l’on fête dignement ton divorce… de la façon qui te plaira. »
Accueil 
