‘J’en ait que pour qu’un quart d’heure, ça ne sera pas très long.’ Ein ein. Jaime leva les yeux vers l’horloge pour la vingtième fois en deux minutes et se demanda si les femmes vivaient dans le même espace temps que les hommes, ou bien si Sweva était simplement un cas spécial. Son quart d’heure c’était transformer en demi-heure, puis heure et en tous, il l’attendait depuis deux heures déjà. Bon ok, il avait lui-même dit à la jeune femme de prendre son temps, qu’elle avait besoin de souffler et de prendre du temps pour elle. Mais honêtement, il avait juste dit ça pour être polis. La seul chose qui le retenais de l’apeller et lui demander de rentrer maintenant, c’était sa fierter. Et puis bon, il avait tout de même tenue un bon moment sans éclats. Puis sa fille c’était réveiller et Jaime savait que c’était une question de temps… Le bébé s’agitait dans ses bras et se mettait a gigoter et chigner… Elle allait bientôt se mettre à pleurer, il pouvait le sentir. Et il voulait tout, sauf ça. Si Selina commençait à pleurer, il ne saurais pas quoi faire, il n’avait jamais été capable de l’arrêter. Pourtant, il l’avait déjà changer – Sweva lui avait remonter comment avant de partir – et il la berçait et essayait de la faire rire depuis tout à l’heure, mais la petite était tout simplement de mauvaise humeur. Elle resemblait beaucoup trop à sa mère pour son bien. Il soupira et juste comme il l’avait prédit, sa fille ouvrit sa bouche très grand et un cris perçant retentie dans la maison. Il se demandait comment ça se faisait que les voisins n’avait pas encore porter plainte. Sa fille avait une porté tellement puisante qu’elle pourrais s’en doute remplacer les alarme nucélaire. Jaime pris sa fille dans ses bras une nouvelle fois et essaya de la faire sautiller pour la calmer. « Nena, I don’t know what you want from me but…. » La petite n’eut aucune pitié et continua à pleurer à sa guise. C’était désagréable, non seulement pour ses oreilles, mais ne savoir rien faire c’était… Quand son propre estomac se mit à grogner, il lança un tout nouveau regard vers son bébé. Peut-être que Selina était plus comme lui finalement. Le colombien se leva avec sa fille dans ses bras et se dirigea vers le salon. Il avait pas ce qu’il fallait pour la nourrir, mais quelqu’un d’autre si. « Bonita! Can you do that boob thing and feed the baby please? »

Bonnie ne savait pas tellement quoi faire de sa soirée. Elle venait de passer sa journée au boulot et elle ne pouvait décemment pas y retourner maintenant. Elle était rentrée assez tard en plus et elle avait pris comme résolution le fait qu’elle travaillerait moins et prendrait un peu plus de temps pour elle. Ca l’embêtait déjà beaucoup et elle se demandait si elle n’allait pas juste laisser tomber. Sauf qu’à côté… Elle avait un très fort esprit de compétition qui la poussait toujours à se prouver qu’elle était capable de plus. Ah si elle n’était pas si compliquée sa vie serait quand même bien plus simple.
Elle soupira longuement en se laissant tomber sur le canapé. Sweva était partie voilà une éternité et elle ne savait ni où elle était ni quand elle rentrait. Sa meilleure amie l’aurait forcément sauvé de l’ennui terrible dans lequel elle sombrait. Elle zappa quelques instants sans rien trouver d’intéressant à regarder. Elle songea à envoyer un message de détresse à Sweva mais se rappela pourquoi elle ne l’avait pas fait jusqu’ici : elle avait tout simplement besoin de prendre du temps pour elle toute seule et elle le comprenait très bien. Elle ne pouvait pas être égoïste et l’embêter dans un moment pareil. Ça aussi c’était un sacré effort d’ailleurs. Soudainement, la soirée de la jeune femme devint un peu plus mouvementée. Enfin, relativement quoi. La fille de Sweva venait de se mettre à pleurer. C’était plutôt affreux comme bruit et surtout très désagréable. Si elle n’avait pas été Selina Bonnie aurait pesté depuis bien longtemps. Mais là, elle ne pouvait juste pas et n’avait même pas trop de mal à garder son calme. Surtout qu’elle devait être tolérante parce que son père était avec elle et s’en occupait et on ne pouvait pas dire que Jaime était un professionnel en la matière. D’ailleurs il ne tarda pas à rappliquer au salon pour lui prouver qu’effectivement, il n’était pas une lumière dans ce domaine. « Bonita! Can you do that boob thing and feed the baby please? » La jeune poussa un long, très long soupir avant de se lever du canapé et de s’approcher du jeune homme. « Dis-moi. Est-ce que tu fais exprès d’être stupide ou c’est naturel chez toi ? » Elle ne l’avait encore jamais entendue celle-là et c’était très drôle en fait. Elle lui fit signe de la suivre jusqu’à la cuisine où elle sortit un biberon d’un placard avant de lui mettre sous le nez. « Tu sais ce que c’est, ça, rassure-moi ? » Elle avait vraiment espoir que son cas n’était pas si désespéré qu’elle le pensait. Elle sortit ensuite une bouteille de lait du frigo. « Et ça ? »

Jaime avait beau marcher de long en large avec sa fille dans les bras, rien ne faisait pour la faire taire. C’était un boucan ambulant. Elle ne pouvait pas retenir ça de lui, alors pour le coup il blâmait sa mère. Elle avait qu’à être là d’abords. Il se demandait vraiment si Sweva allait être dérangé de rentrer et de trouver sa fille encore en train de pleurer et lui en train de se casser la tête sur le mur. Parce que si la brune mettait encore longtemps à arriver, c’était sans doute ce qu’il allait se passer. Il avait tout essayé… Enfin, presque tout. Quelque chose lui disait que le bébé avait faim, mais Jaime n’était pas très doué dans ce domaine. Habituellement, il l’amenait à Sweva, et la nuit, elle laissait toujours des biberons tout faits dans le frigo pour qu’il se serve. Mais il avait regardé tantôt et tous les biberons était vide et la poitrine de la Péruvienne était dieux sait où. Il allait abandonné, craquer et rappeler Sweva au bercail avant de se rappeler que sa baby-mama ne vivait pas seule. Bonnie était toujours là et il arriva au salon plein d’espoir qu’elles mettent fin à son calvaire. Mais vu le soupir que l’autre sortit, c’était loin d’être gagnée. « Dis-moi. Est-ce que tu fais exprès d’être stupide ou c’est naturel chez toi ? » « I…Euh…. » Il regarda autour de lui, pris de cours. Il ne savait pas ce qu’il avait dit pour le coup. Peut-être qu’elle avait besoin de la pompe que Sweva utilisait pour faire les bouteilles? Elle lui fit signe de la suivre et il le fit un peu retissant. Mais Selina hurlait toujours dans ses bras et il n’avait pas vraiment d’autre choix. « Tu sais ce que c’est, ça, rassure-moi ? » Le brun lui lança un regard blasé en regardant la bouteille. « Yeah I do. I’m not an idiot. » Mais une bouteille vide ne servait à rien. « Et ça ? » La brune sortit une bouteille de lait du frigo et pour le coup ce fut à son tour de la dévisager. Il ne connaissait pas grand-chose, mais il se souvenait tout de même de s’en être pris plein la tête une fois, quand il avait voulu servir du lait de vache à Selina. « I can’t. Sweva said baby are too young for that kind of milk. » Il ne comprenait pas pourquoi d’ailleurs, du lait c’était du lait. Il n’avait pas essayé, mais il était certain qu’il préférait le lait de vache en bouteille que celui de Sweva tient. « Can you just make her stop crying, please? Aren’t you suppose to know that kind of stuff? » Ce n’était pas un truc inné chez les femmes ça? Sans doute plus que chez lui tien.  

Bonnie était tranquillement installée au salon, devant un feuilleton beaucoup trop stupide pour elle mais assez divertissant tout de même pour qu’elle ne change pas de chaine, lorsque Jaime vint la déranger. Enfin, pour de vrai il la dérangeait déjà depuis un moment parce que visiblement il ne savait pas calmer sa fille qui criait depuis tout à l’heure. Elle avait vaguement hésité à aller tenter de la calmer elle-même mais elle s’était que ce ne serait pas rendre service au jeune homme. Le jour où il serait vraiment tout seul, il devait être capable de se débrouiller tout seul. Entendant sa voix, la jeune femme coupa le son de la télévision se tourna vers lui simplement pour l’entendre lui demander de lui donner le sein. Rien que ça. Well, elle le pensait stupide – comme elle pensait tout le monde stupide, ce n’était pas contre lui – mais pas à ce point quand même. « I…Euh…. » Evidemment. Bonnie soupira et lui fit signe de la suivre jusqu’à la cuisine. Là, elle sortit un biberon d’un placard et lui demanda s’il savait ce que c’était. « Yeah I do. I’m not an idiot. » « Je voulais juste vérifier. » se justifia-t-elle en fronçant les sourcils. Elle ne serait jamais trop prudente pour sa nièce. Elle alla ensuite jusqu’au frigo pour en sortir une bouteille de là qu’elle mit sous le nez de Jaime de la même façon qu’elle l’avait fait pour le biberon. « I can’t. Sweva said baby are too young for that kind of milk. » Oh, oui. Pour le coup c’était elle qui était stupide. Ils faisaient une belle paire. « Oui, non, évidemment que tu ne dois pas donner de lait de vache à un bébé, mais c’était juste pour te prouver que tu n’avais pas forcément besoin de moi pour la nourrir. » Ou au moins pas de la façon dont il aurait aimé qu’elle le fasse. « Can you just make her stop crying, please? Aren’t you suppose to know that kind of stuff? » Sauf qu’elle n’était pas exactement la mère de l’année, elle était même plutôt nulle à ça. Néanmoins, elle tendit quand même les bras dans sa direction. « Donne-la moi. » Dès qu’elle récupéra Selina, l’américaine la posa sur sa poitrine, contre son coeur et tenta de la bercer. Mais ça ne fonctionnait pas vraiment, elle devait bien avoir faim. « Regarde dans les placards, tu devrais pouvoir trouver du lait en poudre et être capable de lui preparer un biberon pendant que j’essaye de la calmer comme ça… »

Jaime se sentait tellement con et inadéquat d’avance, il aurait du se douter que d’aller voir Bonnie pour de l’aide ne soit pas le meilleur remède. Mais voilà, il n’avait pas trop d’autre choix non plus. Sa fille continuait de pleurer dans ses bras et il avait peur qu’elle s’achète à force tient. Sweva lui pardonnerait jamais si elle rentrait dans une maison en détresse après ses quelques heures de tranquillité, il allait s’en prendre plein la tête. Bonnie ne semblait pas si presser par la situation et prit son temps pour être certaine qu’il se sentait encore plus con. « Je voulais juste vérifier. » M’ouais. Il la regarda banalement. Sa fille s’époumonait et elle n’était aucune utilité avec ses questions triviales. Mais bon, il se doutait bien qu’il n’avait pas été à la bonne personne, surtout quand elle lui proposa quelque chose que Sweva lui avait définitivement interdit de faire, une bonne demi-douzaine de fois. « Oui, non, évidemment que tu ne dois pas donner de lait de vache à un bébé, mais c’était juste pour te prouver que tu n’avais pas forcément besoin de moi pour la nourrir. » Il fronça les sourcils. Pas certaine du fait si elle venait de se traiter de vache ou pas, mais décida qu’il valait mieux – pour sa vie – laisser couler. « Donne-la moi. » Il passa le bébé à la brune et l’observa pendant quelques secondes pour voir qu’elle ne faisait rien du tout en fait. « But I already did that. Why do you think it’s going to work on you? » C’était clairement autre chose que Selina voulait et elle le ferait savoir, quitte à les rendre tous sourds. « Regarde dans les placards, tu devrais pouvoir trouver du lait en poudre et être capable de lui préparer un biberon pendant que j’essaye de la calmer comme ça… » Jaime hocha la tête avant de s’appliquer à la tâche. Il ouvrit tout les portes et finis par tomber sur les seuls sachets qui restaient, oublier sur le bord. Il lit les instructions et serra des dents. « It’s say that we need to boil water and then, wait for it to cool down. Are they serious? Who have time for that?!? » Pourquoi personne ne comprenait que c’était une urgence. Il ouvrit tout de même un des deux et tout de suite (évidement) la poudre s'envola partout dans la ce usine. «Fuck!» Il avait essayer de changer son langage devant la petite, mais parfois... Il avait de ce truc partout sur les mains et presque instantanément, sa peau commença à lui bruler et a démangé. «Fuck, fuck, fuck, fuck, fuck.» Il se dirigea vers le lavabo pour faire couler de l'eau froide et se laver, mais sa peau resta quand même rouge et brulante. Ça y est. Il allait mourir.