Voilà, Paul et Cora y étaient enfin. Après avoir galéré pendant plusieurs semaines avec les cartons et toute la journée pour transporter leurs divers meubles et tout, ils étaient enfin dans leur nouveau chez eux. Evidemment, les lieux ne ressemblaient à rien du tout, les cartons étaient encore à déballer, les meubles étaient encore à installer et la décoration à faire. En gros, ils n'étaient pas sortis de l'auberge. Mais Paul s'en moquait, tout ce qui comptait pour lui à cet instant c'était qu'ils étaient chez eux, ensembles. Ils en avaient finis de faire la navette entre leur deux appartements.
Fort heureusement, ils avaient reçus de l'aide pour aujourd'hui. Paul avait mobilisé sa famille ou au moins tenter parce qu'avec tous leurs emplois du temps surchargés, il était parfois difficile d'avoir les gens de sa famille auprès de lui. Mais là, même son père avait trouvé le moyen de se libérer une demie-journée donc bon, c'était pour dire que tout le monde y avait vraiment mis du sien. Enfin là, tout le monde était partit vu que le plus gros était fait et que le soir était arrivé. Seul Lily avait été difficile à faire bouger, elle n'était pas partie avant d'avoir répété pour la millième fois au moins qu'elle reviendrait pour les aider pour le reste et Paul l'avait plus ou moins mis à la porte (il était un cousin cool) parce qu'il en avait marre de la voir et qu'il voulait être tranquille avec Cora un peu. Il venait de refermer la porte derrière la blonde d'ailleurs. « Ca te dit de commander pour ce soir ? » demanda-t-il en revenant auprès de Cora. « J'ai vraiment pas la foi de faire à manger ce soir. » Il avait rarement la foi pour faire à manger en fait, au cas où la brune ne l'avait pas encore remarqué, elle ne tarderait pas à voir par elle-même que ce n'était pas vraiment son truc. « Gosh, on est chez nous. Enfin ! » fit-il avant de pousser un soupir satisfait. Il attira ensuite sa petite amie contre lui. « Est-ce que t'es heureuse ? » voulut-il alors vérifier. Parce que lui l'était, plus que tout et il devait tout ça simplement à Cora.
Après plusieurs mois d’aller-retour incessants entre leurs deux appartements, Paul et Cora avaient enfin décidé de franchir le pas et s’installer ensemble. Ça aurait fini par arriver de toute façon, ils étaient tout le temps ensemble, soit chez l’un soit chez l’autre. La grossesse de la jeune femme n’avait fait qu’accélérer les choses et ce n’était pas plus mal. Déjà, Cora aurait un peu plus de place que dans son placard à balai, et le quartier était quand même plus agréable. Plus calme. Pour un enfant, c’était appréciable. Et bien sûr, le fait de vivre avec Paul était ce qui l’enthousiasmait le plus.
Les membres de la famille de son petit-ami les avaient beaucoup aidés pour ce déménagement. Et ce n’était pas parce qu’elle était enceinte que Cora n’avait rien fait, au contraire. Elle n’allait pas utiliser ce prétexte pour se tourner les pouces, c’était loin d’être son genre et de toute façon elle n’aimait pas rester inactive.
A la fin de la journée, tout était fini. Enfin… Leurs meubles étaient là, leurs affaires étaient là – dans des cartons – et il ne leur restait plus qu’à tout installer. Well, ça pouvait attendre. Cora avait envie d’être tranquille et un peu et, à en juger par la manière dont Paul avait chassé sa cousine – qui pourtant avait voulu bien faire en les aidant - c’était également le cas du jeune homme. « Ça te dit de commander pour ce soir ? J'ai vraiment pas la foi de faire à manger ce soir. » Ça tombait bien puisqu’elle non plus n’avait pas envie de faire à manger. Elle aurait pu faire l’effort au pire – elle savait que son petit-ami n’était pas le plus grand cuisinier qui soit – mais comme il proposait si gentiment… « Tout ce que tu veux » répondit-elle avec un sourire. « Mais ne me demande pas de choisir parce que j’en sais rien. » Elle préférait être claire tout de suite pour éviter de leur faire perdre du temps à tous les deux. « Gosh, on est chez nous. Enfin ! Oui c’était exactement ce qu’elle était en train de se dire. Paul l’attira à lui et la jeune femme se laissa faire, soupirant en même temps que lui. « Est-ce que t'es heureuse ? » La brune s’écarta du jeune pour pouvoir le regarder dans les yeux. Elle le regarda même très sérieusement. « Je n’ai jamais été aussi heureuse » confirma-t-elle alors. Elle ne savait pas comment il pouvait douter de ça, mais comment pouvait-il en être autrement ? Elle allait vivre avec l’homme qu’elle aimait, pouvoir être avec lui tout le temps ne pouvait que la rendre heureuse. Elle s’approcha ensuite pour l’embrasser rapidement. « Et c’est entièrement grâce à toi. Merci de me faire vivre tout ça. » C’était plus que ce qu’elle n’aurait pu espérer. « Et toi ? Tu es heureux ? » Du coup maintenant elle voulait qu’il confirme aussi. Histoire de voir si elle n’en faisait pas trop mais elle n’en avait pas l’impression quand même.
Paul voulait bien l'avouer, il lui arrivait d'être très nul comme cousin. Comme ce soir où il n'avait rien trouvé de mieux que mettre Lily à la porte alors que celle-ci ne souhaitait que l'aider encore. Mais pour sa défense, la plupart du temps, il était parfait avec la blonde mais ce soir il avait juste besoin d'être en paix un peu avec sa petite amie dans son nouveau chez lui. Il attendait ça depuis tellement de temps aussi qu'on ne pouvait vraiment pas le blâmer pour ça. Et puis, il n'avait pas été si méchante et avait quand même accepté que Lily ne revienne les aider le lendemain ou plus tard dans la semaine (et oui, ça l'arrangeait aussi qu'elle ait proposé ça). Soit, après avoir refermé la porte derrière sa cousine, le jeune homme revint jusqu'à Cora et lui demanda si elle ne voyait pas d'inconvénient à commander à manger parce qu'il était vraiment trop lâche pour se charger de faire à manger ce soir (il était souvent trop lâche pour faire à manger en réalité). « Tout ce que tu veux. Mais ne me demande pas de choisir parce que j’en sais rien. » Le jeune homme fit la moue. « Mais tu ne m'aides jamais pour ça. » fit-il en prenant un petit air triste. C'était toujours à lui de choisir et c'était tellement difficile comme mission. Surtout que comme en plus il commandait là, il ne pouvait pas se contenter de choisir en entrant dans le premier restaurant croiser. « On va manger des kebabs alors. Pour changer un peu de la pizza. » C'est vrai que ça variait très beaucoup tout ça. Mais il n'avait pas envie de réfléchir plus donc Cora devrait se contenter de ça. Et elle ne pourrait même pas faire la difficile parce qu'elle l'avait laissé choisir. Après avoir réglé cette histoire, le jeune homme fit part à Cora du fait qu'il aimait qu'il soit enfin chez eux avant de lui demander si elle était heureuse. « Je n’ai jamais été aussi heureuse. Et c’est entièrement grâce à toi. Merci de me faire vivre tout ça. » Le jeune homme l'attira contre lui avant de l'embrasser longuement. C'est plutôt elle qu'il aurait du remercier. Mais à son avis, son baiser valait tout le mots du monde. « Et toi ? Tu es heureux ? » Même si la réponse était plus qu'évidente, le jeune homme prit un air songeur. « Non pas du tout, c'est un enfer que je vis là mais j'essaie de faire bonne figure malgré tout. » répondit-t-il un peu moqueur. Il passa ensuite une main dans les cheveux de la brune. « Tu poses des questions un peu bête parfois Cora, évidemment que je le suis. » Il avait décidé d'oublier qu'il avait été le premier à demander.
Cora était contente de se retrouver seule et tranquille avec Paul un peu. La journée avait été longue et chargée et elle était fatiguée à présent. Elle voulait profiter de leur première soirée dans leur nouvel appartement tranquillement. Elle avait attendu ça depuis tellement longtemps aussi… Bien sûr, elle ne serait pas allée jusqu’à chasser qui que ce soit, heureusement qu’ils avaient été là pour les aider parce que bon… Paul aurait du mal tout seul. Plus ou moins. Du coup elle était contente que ce soit lui qui les ait fait partir. Elle eut quand même un peu de peine pour Lily mais elle était trop contente d’avoir son petit-ami pour elle toute seule maintenant. Surtout qu’il parlait de manger là et elle ne disait jamais non pour ça, surtout depuis qu’elle devait manger pour deux. Cela dit, elle n’était toujours pas décidée à aider Paul avec ce qu’elle voulait manger. « Mais tu ne m'aides jamais pour ça. » La jeune femme haussa les épaules d’un air innocent. « C’est parce que je ne suis pas difficile et que je pourrais manger n’importe quoi. » C’était bien la seule chose pour laquelle elle n’était pas difficile et il trouvait le moyen de se plaindre. Il était un peu bizarre comme ça parfois. « On va manger des kebabs alors. Pour changer un peu de la pizza. » « Oh oui, ça change beaucoup. Tout de suite c’est plus… recherché » répliqua la jeune femme avec un sourire en coin, d’un air moqueur. « Non mais ce sera parfait, puis il faut bien commencer à habituer le bébé à ce genre de choses parce que… » well, ni lui ni elle n’était un grand cuisinier donc… Paul lui demanda ensuite si elle était heureuse. Bien sûr qu’elle l’était, comment pouvait-il en être autrement ? Il ne manquait rien à son bonheur sauf peut-être leur enfant maintenant. Mais comme elle devait attendre encore quelques mois, elle était comblée pour le moment. Elle remercia le jeune homme parce que c’était grâce à lui tout ça. En réponse à ça, il l’embrassa et elle resta le front collé au sien un long moment. « Je t’aime » lui murmura-t-elle dans un souffle avant de lui retourner la question. Si elle était heureuse, elle voulait qu’il le soit aussi. « Non pas du tout, c'est un enfer que je vis là mais j'essaie de faire bonne figure malgré tout. » Gosh, il gâchait tout. Cora fit la moue. « Tu devrais recevoir une médaille alors. » La médaille de la nullité. Parce qu’il était nul de lui faire ça alors qu’elle se mettait à pleurer pour rien de plus en plus souvent. « Tu poses des questions un peu bête parfois Cora, évidemment que je le suis. » « Tu as posé la question en premier » lui répliqua-t-elle d’un air boudeur. « Mais tant mieux, je m’en serais voulu si ça n’avait pas été le cas. »
Une fois de plus, Cora ne voulait pas choisir ce qu'ils allaient manger. Elle ne l'aidait jamais de toute manière, c'était toujours à lui de décider au final et il avait peur qu'elle se plaigne (parce que bien sûr, Cora aimait bien se plaindre, c'était un peu habituel avec elle). « C’est parce que je ne suis pas difficile et que je pourrais manger n’importe quoi. » Le jeune homme plissa les yeux. « Mouais, à d'autres. » Il n'était pas convaincu. La prochaine fois, il essaierait de lui faire manger quelque chose qu'elle n'aimait pas exprès, juste pour lui rappeler à quel point elle était plus difficile que ce qu'elle prétendait. Mais well, en attendant, le choix du jeune homme se porta sur des kebabs. C'était pour varier un peu de la pizza... la défense était en effet flagrante. « Oh oui, ça change beaucoup. Tout de suite c’est plus… recherché » Le jeune homme hocha la tête. « Oui, beaucoup je trouve. » C'était tout aussi équilibré et pas gras du tout en plus. Il devrait sûrement penser à proposer de la nourriture plus saine à Cora d'ailleurs. Déjà qu'elle devenir énorme mais si en plus, il continuait de la nourrir comme ça, ça allait être terrible. Non pas qu'il l'aimerait moins grosse mais il avait peur qu'elle devienne plus insupportable plus elle serait grosse. « Non mais ce sera parfait, puis il faut bien commencer à habituer le bébé à ce genre de choses parce que… » Paul fronça les sourcils. « Parce que quoi ? » répondit-il innocemment. Même si en fait la réponse était évidente. Leur enfant allait bien vite apprendre à aimer cette nourriture vu que la cuisine n'était ni le truc de Cora, ni celui de Paul. En vérité, l'habituer au pizza ne serait sûrement pas difficile. Ni au x hamburgers, ni aux kebabs. Parce que c'était bon. En revanche, pour les plats surgelés, ce serait peut-être plus difficile.
Paul lui fit ensuite savoir à quel point il était content de se trouver là avec elle enfin, chez eux. Elle était tellement parfaite... tout était tellement parfait en fait. Et Cora avait l'air d'en être heureuse aussi. « Je t’aime » « Je t'aime aussi. » répondit-il aussitôt. La brune lui retourna ensuite sa question et le jeune homme prétendit qu'il vivait un enfer en étant avec elle comme ça mais essayait de faire bonne figure. Il avait beaucoup de mérite comme ça. « Tu devrais recevoir une médaille alors. » Le blond hocha la tête. « Je suis d'accord, tu me la remets quand ? » Blague à part, le jeune homme décida de faire part à Cora de ce qu'il en était vraiment en lui disant qu'il était bien évidemment heureux et en ajoutant qu'elle posé des question stupides. « Tu as posé la question en premier. Mais tant mieux, je m’en serais voulu si ça n’avait pas été le cas. » Paul secoua la tête. « Je n'ai aucun souvenir d'avoir demandé ça. » fit-il en feignant de ne pas comprendre. « Et comment ça aurait pu ne pas être le cas hein ? Tu es parfaite. » Il prit un air songeur avant de se reprendre. « Enfin, presque. »
« Oui, beaucoup je trouve. » Beaucoup. Cora regarda Paul d’un air un peu désespéré. Leur pauvre enfant allait souffrir avec eux, d’un point de vue culinaire. Parce que les connaissant tous les deux… « Parce que quoi ? » « Parce que tu n’es pas exactement le meilleur cuisinier du monde et moi non plus. » Tant qu’ils n’avaient été que tous les deux, ça allait. Cora n’avait jamais très bien mangé, elle ne mangeait même pas beaucoup avant. Et Paul, c’était son problème, il était grand et il savait ce qu’il avait besoin de manger ou non. Mais le bébé, ils ne pouvaient décemment pas le nourrir n’importe comment. Heureusement, ils avaient un peu de temps encore pour se préparer. « On devrait prendre des cours de cuisine. » A deux, ça pouvait être sympa.
Quoiqu’il en soit, Cora était quand même heureuse. Peu importe s’ils mangeaient mal et s’il leur restait encore tout l’appartement à ranger et les meubles à installer, elle était heureuse. Parce qu’elle était avec Paul, chez eux, et qu’ils allaient enfin pouvoir être ensemble tout le temps. Et aussi parce qu’ils allaient avoir un bébé. Elle l’aimait tellement et se sentait tellement chanceuse. « Je t'aime aussi. » Il la fit cela dit douter lorsqu’il plaisanta. Enfin, douter de son amour pour lui, parce qu’il était horrible avec elle. Quelle idée de lui dire des choses pareilles dans un moment pareil ? Il méritait bien une médaille oui, mais celle de la nullité. « Je suis d'accord, tu me la remets quand ? » Cora leva les yeux au ciel. « Jamais. Tu es horrible. » Elle ne méritait quand même pas un tel traitement. Surtout qu’il continua en lui disant que sa question était stupide alors qu’il l’avait posée en premier. « Je n'ai aucun souvenir d'avoir demandé ça. » Bah voyons hein, le contraire l’aurait étonné. Qu’est-ce qu’elle faisait encore avec lui au juste ? « Et comment ça aurait pu ne pas être le cas hein ? Tu es parfaite. » « Je sais » répliqua-t-elle avec un petit sourire. Elle préférait ça, même si son air songeur ne lui disait rien qui vaille. « Enfin, presque. » A raison… Il lui faisait toujours ça, il était vraiment horrible avec elle. Il gâchait le moment-là en plus ! « Comment ça presque ? » Elle lui avait déjà dit il lui semblait, qu’il pouvait toujours essayer de trouver mieux. Il ne trouverait juste personne qui l’aimerait autant. « Fais attention hein, je peux encore retirer ce que j’ai dit. »
Cora avait dit que leur bébé devait dès maintenant s'habituer à la nourriture commandée sans pour autant dire pourquoi et Paul avait décidé de faire semblant de ne pas comprendre où elle voulait en venir. Et ce, même si c'était plus qu'évident. « Parce que tu n’es pas exactement le meilleur cuisinier du monde et moi non plus. » Oui, ça, ça ne faisait aucun doute. « Mais on est jamais mort de faim. » fit-il en haussant les épaules. Et pourtant, il n'avait lui-même pas été élevé à la grande cuisine. Enfin, ses parents savaient cuisiner mais ils manquaient juste beaucoup de temps en général. C'était ça les emplois du temps surchargés de médecins. « On devrait prendre des cours de cuisine. » Le jeune homme prit le temps de réfléchir à la question. « Pourquoi pas. » fit-il en haussant les épaules. Même s'il était plutôt d'avis de dire qu'un seul d'eux deux avait besoin de savoir cuisiner donc... Cora.
Après qu'il ait prétendu être le plus malheureux au monde mais faire comme si de rien n'était, Cora parla de lui remettre une médaille ce qui intéressa beaucoup Paul. Du coup, le jeune homme voulait savoir quand il pourrait l'avoir. Il avait hâte. « Jamais. Tu es horrible. » Le jeune homme fit la moue. « Pas du tout, je suis très bien. » La preuve, il enchaîna ensuite en disant qu'il était plus qu'heureux et en ajoutant même qu'elle était parfaite. Enfin... sur ce détail par contre il se reprit et corrigea en disant que c'était juste presque le cas. Parce qu'il ne fallait pas non plus exagérer. « Comment ça presque ? » Le jeune homme fronça les sourcils. « Il fait vraiment que je t'explique ce que signifie presque ? Je te pensais pourtant plus intelligente que ça. » Paul avait bien conscience qu'il n'arrangeait sûrement pas son cas en disant ça mais c'était plus fort que lui, il ne pouvait pas s'empêcher de chercher Cora à longueur du temps, même s'il l'aimait plus que tout. « Fais attention hein, je peux encore retirer ce que j’ai dit. » « Mais tu ne le feras pas. » fit-il avec un sourire assuré. « Parce que tu m'aimes tellement que tu ne voudrais pas me blesser. »
Paul et Cora n’étaient pas de grands cuisiniers et ce n’était un secret pour personne. Ce n’était pas un problème non plus, ils s’étaient toujours bien débrouillés comme ça et en tout cas, Cora se contentait très bien des plats à emporter ou pré cuisinés. « Mais on est jamais mort de faim. » lui répondit le jeune homme lorsqu’elle lui fit remarquer qu’ils n’étaient pas très doués. Il n’avait pas tort et elle ne pouvait pas le contredire. « Oui, mais ce n’est pas pour nous que le problème se pose, c’est pour le bébé. » Elle n’était pas sûre que les kebabs et pizzas soient très conseillés pour lui, au moins au début. Enfin ça elle l’avait déjà dit alors elle ne voyait pas pourquoi elle avait à le préciser encore. « Ce serait pas mal qu’il survive, enfin moi en tout cas j’aimerais bien. » Et bon, ce n’était pas avec leurs piètres capacités culinaires que ça allait être garanti. Du coup, Cora proposa qu'ils prennent des cours de cuisine. A deux. « Pourquoi pas. » La jeune femme le regarda un peu perplexe. Elle avait proposé ça sans trop se faire d’illusions. « Vraiment, tu ferais ça avec moi ? » Quelque chose lui disait qu’elle ne devait pas trop espérer, il finissait toujours par la décevoir et elle ne voyait pas pourquoi cette fois ferait exception. Le blond ne tarda pas à lui donner raison puisqu’il lui fit croire qu’il n’était pas heureux et qu’il souffrait en silence. Il était tellement horrible avec elle. « Pas du tout, je suis très bien. » La brune se mit à bouder comme elle savait si bien le faire. « Je ne sais pas d’où tu tiens ça mais il va falloir revoir tes sources. » Il était tout sauf très bien. En tout cas, pour cette fois. Il se rattrapa ensuite en disant qu’elle était parfaite et tout aurait pu bien aller s’il n’avait pas ajouté qu’elle était seulement presque parfaite. Il ne retenait décidément rien. « Il fait vraiment que je t'explique ce que signifie presque ? Je te pensais pourtant plus intelligente que ça. » « Je suis assez stupide pour t’aimer alors que tu es horrible avec moi, je ne vois pas pourquoi une telle chose t’étonne. » Pour la peine elle ferait sans doute mieux de retirer tout ce qu’elle lui avait dit jusqu’ici. « Mais tu ne le feras pas. » Cora arqua un sourcil devant son air assuré. Il allait devoir se montrer convaincant s’il voulait que ça n’arrive pas. « Parce que tu m'aimes tellement que tu ne voudrais pas me blesser. » « C’est ton seul argument ? » Le pire était qu’il avait raison. « Je devrais pourtant. Ce ne serait qu’une toute petite partie de ce que tu me fais subir toi. » Oui en fait elle était vraiment malheureuse avec lui.
Cora pouvait bien dire ce qu'elle voulait, le fait qu'ils soient tous deux handicapés de la cuisine n'était pas forcément si dramatique. Après tout, ils ne faisaient peut-être pas de grands plats mais ils n'étaient jamais morts de faim. Et Paul avait d'autant plus de mérite parce qu'il avait lui-même été élevé sans manger des trucs trop gastronomiques. Donc il avait pris l'habitude. « Oui, mais ce n’est pas pour nous que le problème se pose, c’est pour le bébé. Ce serait pas mal qu’il survive, enfin moi en tout cas j’aimerais bien. » Sans blagues ? Heureusement qu'elle précisait ça, il ne l'aurait jamais deviner sinon. « Moi aussi j'aimerais bien qu'il survive. » fit-il en roulant des yeux. « Mais je pense que les biberons et les petits pots pour c'est même à notre portée. » Enfin, il ne savait pas trop, il n'avait pas beaucoup de points de comparaison mais bon, ça n'avait pas l'air très compliqué quand même. Et well, quand ils en auraient fini avec ça, leurs enfants serait fin prêt pour être élevé à la pizza. Cora suggéra ensuite qu'ils prennent des cours de cuisine ensemble et Paul devait avouer qu'il n'était qu'à moitié convaincu par cette idée. Le truc, c'était surtout qu'il ne voyait pas pourquoi ils auraient besoin de prendre des cours tous les deux. Un suffisait. Mais well, il préférait éviter de s'attirer les foudres de Cora à ce sujet alors il répondit par un simple pourquoi pas. « Vraiment, tu ferais ça avec moi ? » Hmmm... il hésitait un peu quand même. « Evidemment. Si c'est ce que tu veux. » assura-t-il malgré tout. Il valait mieux qu'il aille dans son sens là surtout qu'elle pensait déjà qu'il n'était pas bien. Tout ça parce qu'il avait prétendu (pour plaisanter) qu'il vivait un enfer avec elle mais le cachait juste très bien. Elle n'avait franchement aucun sens de l'humour, c'était nul. « Je ne sais pas d’où tu tiens ça mais il va falloir revoir tes sources. » Le jeune homme fit la moue. « Mes sources sont très bien ok. » Lui savait qu'il était très bien et il imaginait que c'était tout ce qui comptait. D'ailleurs, il était tellement bien qu'il arrivait à trouver la brune parfaite malgré ce qu'elle venait de lui dire. Enfin presque... Et il sembla que Cora n'apprécia pas le presque. C'était même tout ce qu'elle avait eut l'air de retenir. Histoire de bien arranger son cas en plus, Paul l'a prit un peu pour une imbécile en demandant s'il devait vraiment lui expliquait ce que voulait dire presque. C'est sûr qu'elle allait beaucoup apprécier ça. « Je suis assez stupide pour t’aimer alors que tu es horrible avec moi, je ne vois pas pourquoi une telle chose t’étonne. » Paul soupira. « Ne fais pas comme si j'étais toujours horrible avec toi. » Parce que ce n'était pas le cas. Et vu ce qu'elle lui faisait subir à longueur de temps, il avait beaucoup de mérite de se montrer si peu horrible avec elle. Mais c'est parce qu'elle en valait la peine, il l'aimait tellement. Et c'est parce qu'elle aussi l'aimait beaucoup qu'elle ne devait pas retirer ce qu'elle lui avait dis concernant le fait qu'elle était très heureuse et tout. « C’est ton seul argument ? » « Et le meilleur au monde. » fit-il d'un ton très assuré. Il ne doutait absolument pas de lui à ce sujet. « Je devrais pourtant. Ce ne serait qu’une toute petite partie de ce que tu me fais subir toi. » Paul secoua la tête avant de l'embrasser doucement. « Dis, si je suis si terrible avec toi, comment ça se fait que tu sois toujours là ? » demanda-t-il alors avec un petit sourire en coin.
« Moi aussi j'aimerais bien qu'il survive. » Good, Cora était rassurée au moins. Enfin, pas qu’elle en ait douté mais bon c’était toujours mieux qu’il le confirme et qu’elle en soit sûre. « Mais je pense que les biberons et les petits pots pour c'est même à notre portée. » Il n’avait pas tort. Mais… Même ça, ils seraient capables de le rater. « Ce n’est pas si simple que ça à faire les biberons… Puis on ne va pas le nourrir éternellement avec ça. » Enfin ils pourraient mais leur enfant arriverait très vite à protester et à ne pas se laisser faire. Surtout avec une mère comme Cora. Mais pour le moment ce n’était pas un problème. Ils avaient encore quelques mois avant de s’y faire. Puis la jeune femme avait une solution toute trouvée à ça : ils pouvaient prendre des cours de cuisine tous les deux. Le moins que l’on puisse dire était que Paul n’avait pas l’air convaincu même s’il disait être d’accord. Mais c’était bien, il avait compris qu’il ne valait mieux pas la contrarier. « Evidemment. Si c'est ce que tu veux. » « Tu sais quoi, on en reparlera plus tard. En attendant, on va se contenter de nos kebabs. » Et elle avait faim alors le livreur était mieux de se dépêcher. Heureusement, Cora avait de quoi s’occuper : elle devait détester Paul qui était horrible avec elle et qui ne faisait que gâcher leur moment. Et il trouvait le moment de faire l’innocent encore ! « Ne fais pas comme si j'étais toujours horrible avec toi. » La brune fit la moue. Elle exagérait peut-être un peu mais elle avait une excuse pour ça. Ou du moins, ça aurait dû compter comme une excuse. « Disons que tu pourrais être un peu plus gentil que ça. » Il lui avait promis qu’il ne lui tiendrait pas rigueur de ce qu’elle pourrait faire pendant neuf mois et là il ne faisait pas beaucoup d’efforts. Du coup elle ne voyait pas ce qu’il l’empêchait de retirer ce qu’elle avait dit sur le fait qu’elle était heureuse et tout. Bien que cela ne changerait rien vu qu’il le savait déjà. Le jeune homme avança alors le fait qu’elle l’aimait trop pour être cruelle comme ça avec lui, c’était apparemment son seul argument. « Et le meilleur au monde. » Cora fit la moue, vaincue. Il avait raison et elle était décidément trop faible face à lui. Elle ne répondit cependant rien, il comprendrait facilement qu’il avait gagné. Elle se laissa ensuite embrasser et rendit les armes. « Dis, si je suis si terrible avec toi, comment ça se fait que tu sois toujours là ? » « Parce que je t’aime et que je n’ai envie d’être avec personne d’autre ou où que ce soit d’autre. Tu peux t’estimer heureux. » Parce qu’il était évident qu’il serait le plus malheureux des hommes si elle venait à le quitter.
Paul était content d'apprendre que Cora voulait que leur bébé survive. Franchement, on ne savait jamais s'il avait eu des doutes sur ce point... ce n'était pas le cas là mais on ne savait jamais. Du coup, il se sentit obligé de dire que lui aussi voulait que le bébé survive. Même si encore une fois, c'était plutôt évident. Si Cora s'était senti obligé de le rassurer, il imaginait qu'il devait en faire autant. Mais Paul pensait aussi que c'était tout à fait dans leur moyen de garder leur bébé en vie, il imaginait que les petits pots et les biberos n'étaient pas difficile à faire pour eux. « Ce n’est pas si simple que ça à faire les biberons… Puis on ne va pas le nourrir éternellement avec ça. » « Bien sûr que si ça doit être être, je demanderais des conseils à ma cousine, elle me montrera. » Et puis si Dana était capable de faire des biberons, ils devaient pouvoir en faire tout autant. « Et quand on aura fini de le nourrir avec ça, on pourra lui donner de la pizza. » Logique. « Ou de hamburgers, ou des kebabs. Ce qu'on mange d'habitude quoi. » C'était très simple en fait. Pas besoin de cours de cuisine. Enfin pour sa part. Si Cora y tenait vraiment toute fois, elle pouvait toujours en prendre, toute seule mais lui n'en voyait pas l'utilité. C'est ce que Paul pensa mais ce n'est pas pour autant ce qu'il alla dire à Cora. Il n'était pas assez fou pour ça et ne voulait pas mourir sur place. Du coup, il alla lui dire que si c'était ce qu'elle voulait, ils pouvaient faire. « Tu sais quoi, on en reparlera plus tard. En attendant, on va se contenter de nos kebabs. » « Je pense que c'est une bonne idée. » Et avec un peu de chance, elle attendrait que le bébé soit né pour reparler de ça. Comme ça, Paul pourrait la contredire sans que la jeune femme ne lui sorte l'excuse de la grossesse. Bon, elle lui dirait encore qu'il était horrible avec elle mais bon, ça elle le faisait déjà là donc ça ne changerait pas beaucoup. D'ailleurs, elle exagérait un peu en disant ça et en faisant comme s'il était toujours un monstre avec elle. « Disons que tu pourrais être un peu plus gentil que ça. » « Je suis déjà très gentil avec toi la plupart du temps. » fit-il valoir. Et elle devait au mins lui reconnaître de ça. Parce que de toute manière, si être avec lui était aussi terrible qu'elle avait l'air de le dire, elle ne serait certainement plus avec lui depuis longtemps. Or, elle était toujours là, elle devait bien avoir es raisons pur ça. « Parce que je t’aime et que je n’ai envie d’être avec personne d’autre ou où que ce soit d’autre. Tu peux t’estimer heureux. » Le jeune homme l'embrassa longuement. « Je le suis. Je t'aime tellement Cora si tu savais. » Il aurait bien prolonger son baiser mais c'est à ce moment-là qu'on sonna à la porte de la maison et le jeune homme se redressa pour aller ouvrir, non sans lâcher un grognement. Il s'agissait du livreur de kebabs. « Voilà madame. » souffla le jeune homme en revenant auprès de Cora. « La nourriture est enfin là. » En vérité, il n'aurait pas été contre le fait qu'elle arrive un peu plus tard mais bon, tant pis...
Cora était rassurée que Paul veuille que leur enfant survive. Elle n’en avait pas vraiment douté jusqu’à ce qu’il ne veuille mal le nourrir. Et là elle était restée perplexe. Parce que les pots et les biberons ça allait un temps mais la jeune femme n’était pas sûre que son enfant accepte de n’avoir que des biberons à chaque repas jusqu’à ce qu’il soit en âge de se nourrir seul. Surtout qu’ils seraient même capables de rater les biberons… « Bien sûr que si ça doit être simple, je demanderais des conseils à ma cousine, elle me montrera. » Cora pinça les lèvres mais hocha tout de même la tête. « Tu seras donc préposé aux biberons. » Pas que ça l’aurait dérangé mais elle se voyait déjà se lever toutes les nuits, ils devaient bien partager les tâches un peu. « Et quand on aura fini de le nourrir avec ça, on pourra lui donner de la pizza. » La jeune femme était déjà moins d’accord et elle fronça les sourcils. « Ou de hamburgers, ou des kebabs. Ce qu'on mange d'habitude quoi. » « Oui, exactement ce que je viens de dire que je ne voulais pas. » Il l’écoutait bien, c’était agréable. Il ne devait vraiment pas tenir à prendre de cours de cuisine en fait… Et il devait lui mentir juste pour ne pas la contrarier. La brune n’avait pas envie de se prendre la tête là-dessus ce soir alors elle laissa vite tomber. Il ne faisait plus aucun doute quant au fait qu’elle irait suivre ces cours toute seule si elle n’abandonnait pas l’idée. « Je suis déjà très gentil avec toi la plupart du temps. » fit ensuite valoir Paul lorsqu’elle se plaignit du fait qu’il n’était pas toujours très gentil avec elle. Elle savait qu’elle exagérait parfois mais elle ne le faisait pas toujours exprès et il avait déjà promis qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur. « La plupart du temps » souligna-t-elle en faisant la moue. « Mais j’imagine que je le mérite… » Elle pouvait toujours essayer de se positionner en victime, ça pouvait peut-être fonctionner. Finalement, elle rendit complètement les armes et reconnut qu’elle l’aimait plus que tout et qu’elle ne voulait être avec personne d’autre et que donc, un peu de « méchanceté » valait bien le coup pour ça. Paul pouvait se sentir heureux. Il l’embrassa suite à sa déclaration et elle préférait nettement ça. Pourquoi n’était-il pas toujours comme ça ? « Je le suis. Je t'aime tellement Cora si tu savais. » « Tu vois, c’est vraiment mieux quand tu es comme ça » répondit-elle en faisant la moue. Elle allait ajouter autre chose lorsqu’on sonna à la porte. Paul disparut alors et ne tarda pas à revenir. « Voilà madame. » Un grand sourire illumina le visage de la brune lorsqu’elle constata que les kebabs étaient arrivés. « La nourriture est enfin là. » La jeune femme ne se fit pas prier pour prendre son sandwich et aller s’installer pour commencer à le manger. « J’avais tellement faim, seigneur » soupira-t-elle après avoir avalé la première bouchée. « Et c’est tellement bon, je retire tout ce que j’ai dit sur le fait que ça ne conviendrait pas au bébé. Avec un gout pareil, il ne pourrait pas ne pas être satisfait. »
Paul soutenait que les biberons n'avaient rien de compliqué à préparer. Ca avait même été à la portée de Dana or, il ne se pensait pas plus incapable que sa cousine. Il lui demanderait conseil d'ailleurs. Si il avait besoin, il imaginait qu'elle saurait l'aider mieux que personne d'autre. Elle jubilerait sûrement mais bon, soit, si c'était pour le bien de son bébé, il pouvait mettre sa fierté un peu de côté. « Tu seras donc préposé aux biberons. » Le jeune homme pencha la tête. « Oui, si tu veux. » répondit-il en haussant les épaules. « Mais je pourrais te montrer aussi tu sais, je suis sûre que tu seras capable de le faire autant de moi. » Enfin, c'était surtout histoire que ce ne soit pas toujours au même de s'occuper de ça. En tout cas, le blond avait une solution pour tout parce qu'il expliqua ensuite qu'après les biberons, ils pourraient directement passer à la pizza et au reste. « Oui, exactement ce que je viens de dire que je ne voulais pas. » Paul fit la moue. « Mais en quoi c'est si terrible, hein ? » Il ne voyait vraiment pas. Mais ça c'était peut-être parce qu'il était aussi horrible, comme avait l'air de le penser Cora. Même si lui n'était pas vraiment d'accord avec ça. Il trouvait qu'il était très gentil avec sa petite amie la plupart du temps. Il avait beaucoup de mérite d'ailleurs vu qu'elle n'était franchement pas toujours un cadeau. « La plupart du temps » Evidemment, elle ne retenait que ça, Paul roula des yeux en le constatant. « Mais j’imagine que je le mérite… » « Que je sois méchant parfois ? » voulut-il vérifier. « Très certainement oui, tu le mérites. » Mais il ne savait jamais l'être trop longtemps parce qu'en vérité, il aimait bien trop la jeune femme et était tellement heureux avec elle. Il n'imaginait plus du tout sa vie sans elle. « Tu vois, c’est vraiment mieux quand tu es comme ça » « T'as de la chance, je suis souvent comme ça. » souffla-t-il doucement. Avant qu'il ait put en dire plus néanmoins, les deux jeunes fut interrompit par une sonnerie à la porte. Il avait attendu la nourriture avec impatience à un moment tout à l'heure mais là, il n'aurait pas vu d'inconvénient à ce que le livreur arrive un peu plus tard. Il alla ouvrir avant de ramener son kebab à Cora. « J’avais tellement faim, seigneur » Paul se mit à rire en l'entendant dire ça comme ça. « Mais quand est-ce que tu n'as pas faim hein ? » Il était un peu moqueur mais Cora ne pouvait pas vraiment le contredire, elle avait souvent faim. Mais il était habitué un peu, ça aurait été bizarre si elle n'avait pas toujours été affamée comme ça. « Et c’est tellement bon, je retire tout ce que j’ai dit sur le fait que ça ne conviendrait pas au bébé. Avec un gout pareil, il ne pourrait pas ne pas être satisfait. » Paul croqua à son tour de son kebab. « Ah bah enfin tu le reconnais ! Je ne fais que répéter ça depuis tout à l'heure. »
Cora décida que Paul serait préposé aux biberons. Il aurait des conseils d’une experte en la matière alors il serait forcément mieux placé qu’elle. « Oui, si tu veux. » A sa grande surprise, il ne résista pas plus que ça et cela ne lui ressemblait pas. Il acceptait tout un peu trop facilement ce soir elle ne savait pas si c’était parce qu’il était d’accord ou parce qu’il ne voulait pas la contrarier. Mais elle allait en profiter, il ne pourrait pas nier qu’il avait accepté. « Mais je pourrais te montrer aussi tu sais, je suis sûre que tu seras capable de le faire autant de moi. » « C’est une idée » répliqua Cora d’un air songeur. « Et tu te lèveras aussi la nuit quand le bébé pleurera ? » Pas toutes les nuits bien sûr mais elle voulait s’en assurer… Et comme il semblait dire oui à tout elle vouloir s’il continuerait. Leur débat sur la bonne nourriture à donner à leur enfant reprit de plus belle et Cora ne savait plus pourquoi ils continuaient d’en parler alors qu’ils avaient dit qu’ils en parleraient plus tard. « Mais en quoi c'est si terrible, hein ? » « Oublions ça, d’accord ? » La jeune femme voulait éclaircir un autre point : Paul n’était pas toujours gentil avec elle et ça l’attristait beaucoup. Elle tenta de jouer la victime pour le faire culpabiliser un peu et le faire arrêter du coup elle affirma, d’un air très malheureux, qu’elle devait le mériter pour des raisons qui lui échappaient. « Que je sois méchant parfois ? » Elle hocha la tête. « Très certainement oui, tu le mérites. » Clairement, elle n’avait pas obtenu la réaction qu’elle espérait. Son expression boudeuse s’accentua. « Très bien, je le mérite. » Elle n’était pas d’accord mais à quoi bon se battre ? Heureusement, Paul finit par se rattraper en lui faisant une belle déclaration. Il était tellement mieux quand il était comme ça, il gagnerait à l’être plus souvent. « T'as de la chance, je suis souvent comme ça. » « Heureusement pour toi oui. » Parce que sinon elle reverrait son envie de vivre et d’être avec lui. Ils furent ensuite interrompit par le livreur de kebabs et Cora ne se fit par prier pour commencer le sien. Elle avait tellement faim ! Entendant ça, Paul se mit à rire. « Mais quand est-ce que tu n'as pas faim hein ? » « Quand il n’a pas faim » répliqua-t-elle en frottant doucement son ventre. Elle ne mangeait pas tellement d’ordinaire mais maintenant, c’était différent. « Et ça n’arrive pas si souvent que ça, quand même. » Elle n’en savait rien en vérité, elle ne s’en rendait pas compte. Par contre, elle voulut bien reconnaitre que ce genre de nourriture était excellente même si ce n’était pas l’idéal pour la santé. Peut-être que ce ne serait pas si horrible pour leur enfant après tout. « Ah bah enfin tu le reconnais ! Je ne fais que répéter ça depuis tout à l'heure. » La jeune femme secoua légèrement la tête. « N’en fais pas trop non plus, tu ne veux pas une médaille en plus pour avoir eu raison ? » Il n’y avait pas de quoi être fier, vraiment.
Paul ne voyait pas d'inconvénient à être préposé aux biberons mais bon... en fait, il ne voulait pas non plus être le seul à s'en occuper (surtout la nuit en fait), il informa donc Cora qu'il pensait qu'elle était elle aussi tout à fait capable de faire des biberons et qu'il pouvait même le lui apprendre. Il était parfait comme ça. « C’est une idée. Et tu te lèveras aussi la nuit quand le bébé pleurera ? » Le jeune plissa les yeux. « On fera chacun son tour. » Il valait mieux alterner. C'était mieux pour l'un comme pour l'autre. Parce que Paul aussi pouvait vite devenir désagréable s'il manquait trop de sommeil. Ainsi, sa petite-amie n'aurait plus le monopole de la mauvaise humeur. Le jeune homme voulut ensuite savoir ce qu'il y aurait de si terrible à nourrir leur enfant avec des pizzas après qu'il en ait finit avec les biberons. Parce que franchement, lui n'y voyait pas vraiment d'inconvénients. « Oublions ça, d’accord ? » Cora avait une manière d'éclaircir les choses qui tuaient tout. Le blond plissa les yeux mais ne dit rien, il décida de laisser la jeune femme faire comme elle l'entendait de toute façon, elle ne l'écouterait pas quoiqu'il dise. C'est comme cette histoire de lui étant horrible. Enfin, pour une fois, il avait réussi à faire entendre qu'il était gentil la plupart du temps et quand Cora voulut savoir si elle méritait les fois où il était méchant, il confirma bien sûr. Elle devait être déçue si elle s'était attendue à ce qu'il la contrarie (et vu l'air boudeur qu'elle afficha alors, elle devait s'y attendre. Pauvre petite, c'était vraiment mal le connaître d'avoir pensé une telle chose. « Très bien, je le mérite. » Il hocha la tête pour approuver ça. Mais elle n'avait pas à s'en faire, il l'aimait quand même énormément malgré tout et c'est d'ailleurs ce qu'il lui fit savoir ensuite (au cas où elle en aurait douté). Bien sûr, elle préférait quand il était comme ça avec elle. Une chance pour elle que ce soit souvent le cas alors. « Heureusement pour toi oui. » « T'aurais fais quoi sinon ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils. Le repas arriva enfin et, oh surprise, Paul apprit alors que sa petite-amie mourrait de faim. Ca n'avait rien d'étonnant en vérité, la brune avait toujours faim. Un véritable estomac sur pattes. Il voulut alors savoir quand est-ce qu'elle n'avait pas faim. « Quand il n’a pas faim » Evidemment, c'était la faute du bébé. « Quand il sera né, je lui dirais que tu le rendais responsable de tout tu sais. » Pauvre enfant. Elle le rendait tellement coupable de tout, il devait en être très attristé. « Et ça n’arrive pas si souvent que ça, quand même. » Le jeune homme se mit à rire. « Bien sûr, pas si souvent. » répéta-t-il finalement. Il ne la contrariait pas trop mais ce qu'il en pensait vraiment était plutôt évident là en fait. Enfin, grâce aux kebabs, Cora voulut bien reconnaître que cette nourriture était très bonne. Il était temps quand même ! « N’en fais pas trop non plus, tu ne veux pas une médaille en plus pour avoir eu raison ? » « Bien sûr que si, j'en veux une. Mais t'es méchante. Tu ne cesses de parler de médaille que je n'aurais jamais. » C'était terrible pour lui comme ça. Un vrai drame.
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