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Follow me, Anywhere. | PV Johaan

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MessageSujet: Follow me, Anywhere. | PV Johaan Follow me, Anywhere. | PV Johaan EmptyDim 8 Aoû - 21:13

Crawling to pain.
Do you really want me
Dead, or alive.

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Follow me, Anywhere. | PV Johaan 24lpw9k
  • Rien. Plus rien. Le Néant total. Trois mois. Trois mois de vide intersidéral. Elle avait disparu depuis trois mois, jour pour jour. Elle l'avait fuie, la salope. Fui la réalité, l'évidence même. Il aurait pu être quelqu'un de bien, quelqu'un qui aurait supporté son sale caractère et le reste. Comment avait elle pu ? Nan mais comment avait elle pu le manipuler comme ça juste pour un peu de poudre blanche ? Il faut dire, elle n'avait pas réellement été en état de faire quoi que ce soit. C'était la dépendance folle qui l'avait poussée à agir. Sans came, elle savait comme ça finissait. Étendue à terre, elle gigotait, comme un poisson hors de l'eau, secouée de spasmes violents. Et puis, il y avait eu cette overdose. Jamais elle n'avait eu autant de drogue entre les mains. Ce fut plus fort qu'elle... Le coma. Une chute dans un abime encore plus profond que la dépendance. Pourtant, on s'y sent léger. Aucun fardeau ne nous écrase, on peut subsister, juste comme ça, entre la vie et la mort. Sharwyn aurait aimé ne pas se réveiller. Son corps en décida autrement, et après deux semaines à l'hôpital, elle fut enfin sur pieds. Elle avait fui cet endroit en hâte, et pourtant...

    Une autre partie d'elle lui avait intimé de rester. Si elle se tordait de douleur, on lui administrerait encore la 'Phine .. Ce qu'elle pouvait aimer ça .. Plus moyen de bouger, plus moyen de penser .. Plus moyen de souffrir .. Juste rester immobile, allongée, dans un état de béatitude effarant. Elle adorait cela. Oublier. L'Oublier, Lui. Lui et son sourire rayonnant. Lui et son regard chaud. Lui. Le salaud. Comment avait il osé la tenter à ce point ? Était ce sans même s'en rendre compte qu'il lui avait subrepticement agité le sachet sous le nez ? La question ne cessait de tourmenter la belle. Ça, l'ordure ne le lui dirait sans doute jamais. Ça, elle devrait vivre avec sans pouvoir y trouver jamais une réponse plausible. Il était le Diable. Point basta.

    Voila deux mois que la belle errait dans les rues de New York. Ses arrêts de travail lui avaient fait perdre son job, et sans un sou, elle dut se résigner à squatter non loin de Manhattan, dans un sous sol miteux, aux cotés de deux toxicos. Deux confrères qui lui ressemblaient. Même si elle cherchait toujours tant bien que mal à se prouver le contraire. Car oui, elle était droguée, en quelque sorte. Les premiers jours de son travail de serveuse, elle avait pensé pouvoir récupérer sa chambre à l'hotel. Mais sa douleur était telle, qu'un jour, l'idée lui vint de passer son argent dans autre chose .. La Fine, comme on la surnommait. Ou Morphée, aussi. Elle y avait regouté il y a de cela un an et demi. Depuis, impossible de s'en passer. L'état second dans lequel le produit la mettait était divin. On ne sentait, ne ressentait plus rien. Ses yeux n'étaient plus gonflés et rouges de larmes. Ils étaient cernés de son travail répété, et de ses insomnies quand elle n'avait pas l'argent nécessaire à sa came.

    Depuis lors, elle était plongée dedans jusqu'au cou. Même ses ennuis passés, Ismael, les Quatre, tout le reste, tout cela resta ancré au plus profond d'elle même, mais bien caché sous une masse d'antalgiques. Car quand la Fine se faisait manquer, elle se procurait des médicaments ayant le même effet, à l'hopital. C'était si bon. Ne rien ressentir. Pas même le froid, qui assaillait l'hiver dernier les corps frêles des New Yorkais. Ni le Soleil qui se dressait, au Zénith, souvent chaud, malgré les baisses de température. Elle ne pensait même plus à elle meme, ou presque plus. La morphine ne lui servait plus à oublier, vu que cela était déjà en partie fait. Juste à ne pas prendre le risque de ressentir la douleur à nouveau. C'est ce qu'elle craignait le plus. Souffrir. C'était une chose qu'elle ne voulait jamais revivre. Quand elle y repensait ..

    Ses sanglots étaient entrecoupés de spasmes violents, elle n'arrivait même plus à respirer. Asphyxiée par le poids d'un cœur trop lourd et détruit, elle sentit la crise cardiaque poindre. Les membres se contractent, les crampes se succèdent .. Le sang ne passe plus. L'air non plus. On meurt, ainsi, dans d'atroces souffrances. On voit les pires moments de sa vie défiler sous ses yeux. On pense à toutes les choses que l'on aurait dû faire avant de mourir. On aimerait tendre le bras, ouvrir ses poumons. Impossible. Un poids au coté gauche de nôtre flanc nous en empêche. On aimerait avoir un couteau, le planter en plein dans ce cœur qui implose, non pour mourir, mais pour abréger ces souffrances insupportables, pour ouvrir à vif le poumon, qu'il se remplisse d'air au contact de ce dernier. Si cela était faisable, tout serait si facile .. Et lorsque l'on ferme les yeux, qu'on ne sent plus rien .. On ne cherche plus à revenir de l'Autre Monde. On est bien là bas. Comme shooté en permanence. Mais les stimulis et tests répétés des médecins te forcent à te résigner à comater. Tu dois te réveiller. Quelque chose t'y pousse. Tu en as la force. Tu n'as plus envie de mourir. Tu veux tuer d'abord.

    Et Sharwyn voulait tuer d'abord. Ce sentiment acre et amer de vengeance envahissait sa bouche, juste avant qu'elle s'injecte le liquide incolore qui lui rendait la vie plus douce. Elle plongeait dans un monde doucereux, onctueux, se blottissait contre un nuage cotonneux, s'y pelotonnait, n'avait pas froid, et pouvait rester ainsi à admirer la vue, les hallucinations qui s'offraient à elle, ébahie par tant de clarté et de beauté, ne voulant plus jamais quitter ce monde magnifique qu'était le paradis momentané qu'offrait la drogue. Tout était si beau si doux. On aimerait ne jamais le quitter. Alors, quand l'envie s'en fait trop sentir, on ferait tout pour retourner dans l'Autre Monde. Le monde du semi coma, le monde tout blanc et tout doux .. Celui dans lequel tu ne peux pas souffrir .. Un monde qui existe .. Mais ça .. Seuls les toxicos le savent ..

    Sharwyn vivait dedans à pleins pieds .. Sa vie, en dehors de la Fine, n'était plus vraiment une vie. Telle une âme en peine, elle errait dans les rues grisâtres, détestant à chaque fois un paysage plus qu'un autre, faisant des comparaisons et des allusions idiotes à son magnifique monde à elle. Elle ne parlait à personne. Elle avait tout simplement perdu le sens de toute parole. A quoi bon parler ? Parler faisait mal. Même sa gorge était d'accord avec elle. Sêche, peu habituée à prononcer les sons depuis trois mois, il était hors de question qu'il en soit autrement ce jour là. Et pourtant .. Morphée lui obligeait cela. Elle était en manque. Depuis deux jours qu'elle n'avait pas eu de doses. C'était trop. Elle s'était résignée à sortir pour proposer ses talents de strip teaseuse dans un bar ou ça payait mieux, ou trouver des médicaments, où qu'ils soient.

    Vêtue d'une robe noire et blanche, à motifs de pétales effilées, en coton, elle paraissait en piteux état. Ses cheveux étaient sales, ébouriffés, pas lavés depuis une semaine, relevés en un chignon grossier, et ses cernes énormes rehaussaient son teint déjà terne et cireux. Ses lèvres blêmes, s'accordaient parfaitement avec sa peau de porcelaine. La belle Sharwyn rayonnante et bronzée avait laissé place à un squelette à la beauté étrange et naturelle. Elle n'usait plus d'artifices, aurait pu paraître laide aux yeux des autres, et pourtant .. Quelque chose en elle émanait une beauté et une grâce sans pareille. On ne voyait avec effroi ses mains aux phalanges blanchies par le froid. Elle aurait été chômeuse et dans sa baraque qu'elle n'aurait pas été plus présentable. Elle s'en foutait, de toute façon. L'important n'était pas son apparence. C'était ce qu'elle cherchait. On pouvait bien lui faire toutes les réflexions du monde .. Tant que la Fine agissait, elle n'entendrait plus rien de tout cela ..

    C'est vagabondant dans les rues de NYC, avec pour but une dose assez forte pour la shooter pour au moins trois heures, qu'elle marchait piteusement sur le trottoir chaud, ses pieds nus heurtant parfois un caillou, sans qu'elle ne sente même une once de douleur. Son regard d'un bleu si iceberg qu'il en était presque blanc effrayait les passants. Elle ne s'en rendait pas compte. Alors, le Monstre, le Rejet de la Société, déambulait sans trop savoir quelle direction prendre, sachant qu'à cette heure, toutes les pharmacies étaient fermées ..

    Sans s'en rendre compte, elle marchait dans des ruelles miteuses du Bronx. Elle prit le temps encore de blâmer les structures, les lignes trop droites, les pilliers trop hauts, le béton trop dur .. Avant de se retrouver devant un café, qu'elle connaissait bien. Le gérant, comme chaque soir en la voyant passer, fit sa petite tentative vaine de l'attirer vers lui

    "Eh chérie, viens .. Si tu viens, je te donnerai à manger, tu veux ?"

    Et les vieux garçons autour du bar près de lui se mirent à ricaner et railler la pauvre petite. Cette dernière n'avait même pas entendu la boutade, ô combien douloureuse si elle avait été entendue autrefois. Elle avait passé ce café sans même un regard, sauf peut être celui d'un chien errant, posé sur les tables de marbre lisse, à la recherche de quelconque nourriture .. Voila des jours qu'elle n'avait ressenti la faim, et elle se faisait cruellement sentir en ce moment précis .. Mais rien. Elle n'avait eut droit pour nourriture que le regard appuyé d'un homme au teint aussi pâle que le sien, qui la fixait d'un air froid à une table du bar. Elle le reconnut. Mais fit fi de ce qu'elle vit, et, détournant un regard vide, qui ne cherchait que drogue et quignon de pain, elle disparut au coin de la rue. Âme en peine, Ombre solitaire ..

    Elle errait toujours, tristement accoutrée, lorsqu'elle entendit un sifflement. Elle leva les yeux. Oh, James. Elle l'avait presque oublié depuis le temps. C'est avec lui qu'elle avait gouté pour la première fois à l'héroïne. L'héroïne .. Il devait surement en avoir encore. Elle monta les escaliers quatre à quatre. La porte s'ouvrit alors qu'elle atteignait le bon étage

    "Je t'attendais, Poupée. Ça faisait longtemps."

    Elle se força à sourire, pour lui faire plaisir, pour l'amadouer un peu aussi. Puis il la fit entrer dans l'appart miteux dans lequel il logeait depuis un bon bout de temps déjà.

    "Anna est là ?"


    "Non."

    Au ton de James, Sharwyn comprit immédiatement que la fragile jeune femme avait fait ses valises pour de bon. Elle se mordit la lèvre, tournant le dos à l'homme. La sonnerie d'un portable la sortit de ses songes.

    "Ouais ouais, tu peux monter. C'est au troisième. La came est chez un pote à l'étage du dessus, jvais la chercher, en attendant fais comme chez toi."


    Le blond se tourna vers la belle, et elle l'imita derechef. Ils se fixèrent un moment, puis James recula d'un pas.

    "Je reviens."

    Il disparut. Sharwyn se posa sur le rebord de la fenetre, pensive, tendant le cou pour regarder dehors. Elle savait qu'il allait la draguer. Qu'il allait tenter sa chance. Fallait mettre les choses au clair tout de suite. La porte s'ouvrit de nouveau, elle soupira, et lança

    "Tu sais James, si tu veux tirer ton coup tu tombes mal, je viens juste pour voir si t'as des extras niveau came. J'veux dire, j'ai pas d'argent, et j'paie pas en nature. Si t'es pas prêt a me passer deux trois rails pour le souvenir de ma première défonce, alors tu peux .."

    Elle se stoppa net dans sa lancée. Entretemps, sa tête s'était dévissée, et elle avait fixé la silhouette qui se dessinait dans l'encadrement de la porte. Lui. Elle écarquilla des yeux fous de stupeur, son cœur ratant un battement. Ça sentait le roussi, et pas qu'un peu. Fallait fuir. Coute que coute.

    Elle bondit sur ses pieds et courut dans la salle de bain, mais se rendit compte trop tard qu'il n'y avait plus de porte pour qu'elle s'enferme. Dans un gémissement plaintif, se sentant prise au piège, elle se jeta sur le lavabo et ouvrit la petite lucarne qui donnait sur le trottoir. Ou plutôt, sur les douze mètres de vide qui la séparaient du trottoir. Elle passa la tête dehors, haletante, puis regarda par l'embrasure. Elle vit l'ombre de l'homme qui s'approchait, et elle se colla dans un coin de la salle de bain, laissant son dos glisser contre les carreaux gris, se recroquevillant, toujours ce souffle rauque et haletant, fourrant son nez dans ses genoux joints, prête a recevoir sa punition.

    Combien de fois Tobby l'avait frappée quand elle avait volé dans son tiroir, au squat. Mais là, c'était pas un rail qu'elle avait chipé à ce mec. C'était un sachet entier. Autant vous dire qu'avec ce genre de sac on tient facilement un mois. Et autant vous dire que s'il la frappait autant que Tobby pour chaque rail qu'elle lui avait fait perdre, elle allait crever dans cette salle de bain pourrie.

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MessageSujet: Re: Follow me, Anywhere. | PV Johaan Follow me, Anywhere. | PV Johaan EmptyMer 11 Aoû - 12:57


“ I want some pleasure „


Follow me, Anywhere. | PV Johaan Lalalalaj
    Phénomène inexpliqué, il est seize heure du matin, maux de tête et nausées. Rien d’inhabituel, il continuait ses conneries à n’en plus tenir debout et crever. Vous avez bien lu, crever.. Autant mourir jeune et rester une icône que de mourir vieux dans son lit chez les fous. C’était la devise de se pauvre Johaan, vivre au jour le jour. Regarde le, avec ses yeux explosés par la fumette de la veille, les cheveux ébouriffés et une démarche de clodo desespéré, c’était ça la plupart des matinées, ou plutôt dirions-nous, des après-midis… Rien, plus rien ne l’arretera avait-il decidé, repousser les limites jusqu’au bout, ne plus rien sentir, se sentir libre, heureux et sans soucis. Continuer à ressentir les effets de ces fameuses substances que l’on dit illicites. Avoir l’impréssion que ça dure une éternité, alors que cela ne dure que deux secondes. Pouvoir faire tout ce que l’on veux, sans en avoir le regret le lendemain et en avoir gros sur la consience. C’est cela que le jeune homme recherchait.

    Son entourage ne perçois pas les choses comme ça, on dit de lui qu’il cherche à fuir la vérité, qu’il est trop immature pour comprendre la vie. Non, ce n’étais pas ce que lui disait. Certes, il n’as pas continué d’étudier longtemps comme son frère ou sa sœur, mais non il n’est pas immature, détrompez-vous, il est bien plus intelligent que l’on peux le croire. Réfléchi de nature, voilà comment réussir à rentrer dans le cercle très fermé de nos chers amis richissimes.. Oui Johaan vous fait tourner en bourrique depuis le début de sa petite vie New-Yorkaise. Et grâce à cela, Johaan mène une paisible vie, sans embuscades.

    Ce jour là, Johaan était en manque de poudre blanche. Le manque, rare sont les personnes qui le connaissent. Non, ce n’est pas comme le manque d’une personne, mais un manque indéfinnissable. La drogue, la came, l’héroïne, la coke, la marie-jeanne, le cannabis, c’est encore mieux qu’un orgasme. A chaque petit gramme qui pénètre dans notre gorge, une sensation de bien-être , jamais la même.. Un coup de peigne, et deux jets de déodorant. Un tour de clefs et deux étages à descendre. Johaan vêtu d’un jean et d’un tee-shirt imprimé, une démarche de bad boy à la recherche d’une nouvelle proie et le voilà parti pour une nouvelle aventure. Le chemin à prendre fut d’un automatiste incontrolable et excitant. C’est rare de voir Johaan traîner dans les quartiers du Bronx, il ne supporte pas cet endroit, c’est trop sale, trop ci, trop ça, et pourtant, Jo’ y allait quand même, pour pouvoir se procurer se qu’il désire tant. Après plusieurs centaines de mètres, de sourires rendus aux passantes, non, on ne change pas les gens comme ça. Le voilà enfin devant cette bâtisse, délabrée et prête à s’écroulée, de son vieux pote James ou son revendeur. Par habitude, Johaan appelait tout le temps James pour savoir s’il pouvait monter, on est jamais sûr de ce qu’il peut nous attendre avec James…

    “ Salut James, c’est Johaan. Je viens chercher tu sais quoi, je peux monter? ,,
    “ Ouais ouais, tu peux monter. C’est au troisième. La came est chez un pote à l’étage du dessus, jvais la chercher, en attendant fais comme chez toi ,,
    “ 


    Sur-ce, Johaan entra dans le vieux bâtiment. Un vieil ami était assis sur une des marches insalubres de l’escalier, un petit bonjour en signe de politesse et le jeune homme repris son élan de bad boy vagabondant pour monter les trois étages. Plusieurs bandes de potes étaient dans les corridors de l’immeuble, ils regardaient Johaan comme ci celui-ci était un étranger, ou alors un extraterrestre.. Il était enfin rendu au troisième étage, devant la porte de ce fameux James. La porte était entre-ouverte, c’était bien la bonne. Il poussa la porte et jeta un bref coup d’œil. Rien avait changé, des vieux canapés récupérés de chez sa grand-mère, entaillés et brulés sur certaines parties de ceux-ci. Un carton en guise de table basse recouvert de quelques bouteilles de bières et d’autres alcools. Mais son regard se détourna vite vers autre chose. Une ombre, dans la salle de bain, une ombre avec des formes plutôt féminine. Encore une conquête de ce bon vieux James? Il n’en savait rien. Toutes les hypothèses défilèrent dans sa tête, sa sœur? Ou une voleuse peut-être? Après cette hypothèse, son sang ne fit qu’un tour, mais il n’hésita pas a s’approcher. C’était… une très jolie fille, avec des formes plutôt avantageuses. Non ce n’était pas sa sœur, c’était sûr. Il s’approchait, et plus il s’approchait, plus il pouvait apercevoir son visage et son corps. C’était si excitant.

    “ Tu vas pas sauter, quand même. J'suis pas méchant tu sais!,,

    Rien, aucune réponse. À partir de ce moment là, seul la respiration de la jeune femme se faisait entendre, une respiration très pesante . Johaan ce sentait encore pire que con... Faisait-il aussi peur que cela? Johaan en avait bien l'impression. Elle était au plus profond de la pièce insalubre et invivable, recroquevillé sur elle même, comme un enfant ayant peur d'un monstre caché sous son lit, et cette fois là, c'était Johaan le monstre. Il prit son courage à deux mains, et s'avança le plus près possible de la femme. Le souffle de celle-ci s'accéléra et devenait de plus en plus court. Johaan, était à quelques centimètres d'elle et ses pieds reculèrent avec peines. La tête de la jeune femme se redressa, et celle-ci regarda le jeune homme avec stupeur. Elle fit un souffle de soulagement. Non, je n'étais pas celui qu'elle pensait. Non.
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MessageSujet: Re: Follow me, Anywhere. | PV Johaan Follow me, Anywhere. | PV Johaan EmptyVen 13 Aoû - 21:58

Des frissons, mais pas d'extase.
I could swear
I'm sleeping less and less.

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Follow me, Anywhere. | PV Johaan 6zsi7d

  • Un coup plus rapide que les autres s'abattit sur elle. Le policier fronça un sourcil, soucieux de savoir s'il y avait été trop fort. Sous le coup, Sharwyn avait entendu ses os craquer, non parce qu'ils se brisaient, mais parce qu'ils étaient déjà endoloris et fragilisés. Dans un couinement, elle porta une main à son épaule rouge, et baissa le pan de sa très ample chemise blanche, pour regarder. Elle ne saignait pas, mais le bleu arriverait, cela était évident. La femme ne criait plus. Le regard atone, elle accusait le coup sans broncher, et le second coup, porté par l'autre policier, dans sa colonne, la força à s'agenouiller à leurs pieds. Un râle étouffé sortit de sa gorge, alors qu'elle toussait faiblement, des larmes de désespoir à la pensée des médicaments qu'elle n'aurait pas. Ils auraient pu la tuer sans aucun état d'âme. Elle qui pensait pouvoir être soignée ensuite, elle s'était trompée. Elle laissa ses paumes moites rencontrer le sol froid du camion. Sa jambe maigre et blanche se tendit vivement, atteignant le tibia du premier policier. Une lueur mordorée de haine s'inscrivit dans son regard. Elle haletait, à présent, en proie à une folie soudaine et enragée. Le policier jura violemment, et brandit haut sa matraque au dessus du dos affaissé de la fillette. Même l'autre policier, plus compréhensif, n'avait osé arrêter l'homme frappé dans son geste. Aucun des deux n'avait entendu la porte s'ouvrir. Sharwyn, si. Son regard s'était instantanément ancré sur le panneau en croix lumineux et verdâtre, comme empli d'espoir. Un grillage métallique, fait de losanges, barrait à présent l'accès aux médicaments. Sharwyn était bel et bien perdue.

    C'était à ça que pensait la belle lorsque l'homme s'approcha d'elle. Un flashback violent de ces policiers qui l'avaient violentée dans le passé. Était il de ceux là ? Il n'en avait pas l'étoffe, mais Sharwyn avait appris à bien se méfier de tout et de tout le monde depuis qu'elle errait dans la rue. Elle attendait les coups, comme cette nuit là dans la fourgonnette bleue, mais cette fois ci, rien ne vint. Rien du tout. Son regard vide tomba dans la contemplation des basket de l'homme qui avait approché. Elle releva lentement la tête, indécise, soucieuse. Il la fixait, de son regard calme et sage. Pas une once de colère. Pas une once de fureur. Rien. Il paraissait impassible. Elle fronça des sourcils. Dans sa tête, elle maugréait, l'intimait de se dépêcher et qu'on en finisse. Il ne bougea toujours pas, telle une statue de marbre, implacable et immobile. Elle l'observa, comprit enfin.
    Cet homme était faible.

    Elle se redressa alors, lâcha ses jambes frêles et blanches, et se releva lentement. Son regard brillait de curiosité. Il était fou ou quoi ? Pas encore assez dépendant ? Qui sait ? Sharwyn ne comprenait pas .. Ils se fixèrent. Les paroles du brun remontèrent dans sa mémoire. J'suis pas méchant, tu sais. Ah ouais. Sauf que les policiers avaient dit la même chose, à l'époque. Hah. La blague. La bonne blague. Enfin bref, passons.

    La belle haletait devant l'homme, guettait le moindre de ses gestes. Au moindre mouvement, même minime, elle se jetterait sur le coté de peur de recevoir sa correction. Plus le temps passait plus elle pensait pouvoir réussir à y échapper, finalement. Parce que cet homme était faible. Il ne savait pas. Les pas dans l'escalier extérieur attirèrent l'attention de la femme. Son sang ne fit qu'un tour. James. Coke, Héro. Pour le client. Pour lui. Lui, qu'elle avait déjà réussi à sucrer. Sans même réfléchir elle avança son visage lentement près de celui de l'homme, jusqu'à ce que leurs yeux se noient les uns dans les autres, et que son souffle tiède atteigne les lèvres de Johaan. Là, elle esquissa un sourire alors que ses prunelles s'embrasaient. Sa voix fut voluptueuse, doucereuse. Sensuelle même. Elle lui susurra :

    "Je t'attends en bas mon ange."


    Elle fit volte face, avec toute la grâce fantomatique dont elle était dotée, elle passa l'embrasure de la porte. James arrivait. Il lança

    "Bon sang, tu foutais quoi dans ma salle de bain, Sharwyn ?"

    "J'faisais grimper aux rideaux ton client. Histoire qu'il se souvienne de toi comme bon vendeur, tu vois."

    Elle referma la porte en la claquant. Lentement, elle descendit les escaliers, se tapit dans le hall dans un coin d'ombre, à attendre que le jeune homme daigne sortir. Elle le cueillerait au vol, en espérant qu'il soit complètement sous le charme et cuit à point pour un nouveau larcin facile. Facile, c'était le mot. Trop facile. On papillonne des yeux, on ondule comme un serpent. Et on a ce que l'on veut.

    Et Sharwyn aurait ce qu'elle voulait. Comme toujours. Tout du moins, c'était ce qu'elle pensait.
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