Lundi matin ; 7.30 ; Chambre de Esperenza Rincón

C’est une chanson de Taylor Swift qui me réveille ce matin-là, le volume était assourdissant, enfin non pas vraiment, il ne devait pas dépasser les 5 mais le simple fait qu’il me réveillait suffisait à le qualifier d’assourdissant. Tout en ronchonnant et en me jurant de mettre aux ordures mes albums de Taylor Swift, je me renfonçais dans mon lit. Je pouvais bien rester couchée quelques minutes de plus, je n’avais rien de prévu.

Dehors, la rue résonnait déjà des bruits du petit matin, à croire qu’à New-York, les gens ne dormaient jamais, c’était peut-être le cas remarque, il faudrait que je pense a arrêté un New-Yorkais de pure souche dans la rue pour lui demander s’il dormait. Je souris, ça ferait une personne de plus qui me prendrait pour une cinglée ce que je n’étais pas, ou peut-être juste un peu.

Gus, mon chat pénétra dans ma chambre, dans mon antre, oui, à y réfléchir c’est sûrement ce qui qualifiait le mieux l’espèce d’amas d’objet à terre dans lequel on ne pouvais distinguer un lit. Je ferais peut-être bien de rangé un jour. Il monta sur mon lit et je lui grattais les oreilles.

-Je compte sur toi pour me réveiller dans une heure Gus.


Lundi matin ; 10.00 ; Chambre de Esperenza Rincón

Un coup de klaxon retentit me faisant sursauter, mon chat, surpris par mon geste tomba à terre sur le lit en me regardant furieux. Je regardais l’heure et manquai de m’étouffer, il était déjà dix heures. Contrairement à ce que j’avais cru plus tôt, j’avais bien quelque chose de prévu aujourd’hui, je ne savais plus quoi mais mon agenda me le dirais, enfin, quand j’aurais remis la mais dessus.

-Cesses de me regarder comme ça Gus, tu n’avas qu’à me réveiller comme je te l’avais demandé.

Sans jeter un regard de plus à mon chat je sortis de ma chambre et m’engouffrais dans le couloir qui débouchait sur le salon. Sans aucune surprise, le chat m’y suivit, se mettant à miauler comme s’il avait été en chaleur ce qui n’était techniquement pas possible vu que c’était un mâle.

Je soupirais et avisais mon portable, j’avais trois nouveaux messages mais je ne pris pas le temps de les écouter car mon tyran de chat était déjà à la cuisine. Je pris une gamelle et lui servit copieusement à manger. Je posais le tout à terre et me fit un café tandis que Gus se jetait sur sa bouffe. Mon chat était décidément un gros morfale et fainéant.

-Et après on dit que c’est moi le tyran, nan mais tu t’es vu, apprends à ouvrir une boîte.

Je commençais à boire mon café puis reposait ma tasse, j’avais plus urgent à faire, retrouver mon agenda par exemple. Je me dirigeais vers le bureau où une pile de linge attendait d’être repassée, des factures attendaient elles, d’être payées, posées en tas sur le bureau. Je soupirais puis ouvrit les tiroirs, rien… J’avisais mon sac à main et le vidais négligemment sur ma chaise, rien non plus… Ma patience, commençais à se limiter sérieusement, hum, quel patience d’ailleurs ? Je n’en avais pas.

-Gus, je suis sûre que c’est toi qui l’as caché, saleté de chat….

Lundi après-midi ; 14.30 ; Bureau de Esperenza

J’avais occupé les quatre dernières heures a essayé de remettre la main sur mon foutu agenda. Gus s’était contenté de me regarder en tournant la tête. Il avait vaguement essayé de miauler pour que je lui serve à manger amis c’était peine perdue, il était déjà bien assez gros comme ça et moi, bien assez énervée. De colère, j’avais envoyé valser une caisse pleine qui se trouvait maintenant étalée au sol avec tout son contenue, comme ça, j’avais deux fois plus de rangement. Je m’assis sur la chaise et me relevai me rappelant que j’avais un peu plus tôt vidé mon sac à main dessus. Mon appartement ressemblait à un champ de bataille, je regagnais la cuisine dépitée.

Je m’assis sur une chaise devant la table où étaient posés les restes de mon déjeuner. Il allait falloir que je me mette au rangement à défaut de trouver mon agenda et tant pis pour mon rendez-vous. De toute façon sans mon merveilleux agenda, c’était peine perdue. Mon chat me rejoignit et me sauta sur les genoux, qu’est-ce qu’il pouvait m’énerver, il ne pouvait pas comprendre que j’essayais de réunir tout mon courage pour commencer à ranger. Je le repoussais et parlais avec toute la détermination que je pouvais réunir.

-Nan Gus, je dois ranger.

Lundi après-midi ; 15.00 ; Salle de bain de Esperenza

En une demi-heure, j’avais réussi à… faire ma vaisselle ce qui représentait en soi un très grand effort pour moi. Je méritais donc bien une bonne douche bien chaude, je fermais les yeux, je sentais déjà l’eau ruisselé sur ma peau. J’ôtais mon jogging que je n’avais pas cru bon de changer plus tôt. Je m’attaquais ensuite à mon débardeur qui était devenu un pu trop petit. J’entrais dans la douche et ouvris l’arrivée d’eau, c’est à ce moment-là que je remarquais la petite chose qui se trouvait près de mon pied. Il s’agissait de mon agenda !!!

J’éteignis l’eau à toute vitesse et sortit de la douche, j’enroulais une serviette autour de moi et m’apprêtai à attraper mon agenda quand on sonna. Je lançais une série de juron, je n’attendais personne. C’est à ce moment-là que je lâchais une exclamation, bien sûr que si j’attendais quelqu’un, tout me revint, Phoenix, on avait rendez-vous à quatorze heure. Je sortis de la salle de bain en toute hâte à la recherche d’une pendule, il était quinze heure,, une fois de plus mon ami s’illustrait dans sa manie de ne pas arrivé à l’heure en plus de ça, il arrivait au plus mauvais moment.

Je soupirais et regardais autour de moi, je tenais à la main mon agenda trempé et irrécupérable, j’étais en serviette et on aurait dit qu’un cyclone venait de dévasté mon appartement. Je me dirigeais vers l’interphone et souffla.

-Je t’ouvre Phoenix, la porte de mon appartement est ouverte.

Pour appuyer mes dires, j’ouvris ma porte et menaça Gus du doigt qui s’approchait de trop près de la porte.

-N’y penses même pas.

Je courus ensuite en direction de ma chambre, slalomais entre l’amas de choses qui étaient à terre et me retrouvais devant mon armoire. Je trouvais une petite robe que j’enfilais au plus vite. Je me dirigeais ensuite vers al salle de bain, me brossais rapidement les cheveux et enchainais avec les dents. J’étais vraiment trop stupide, comment avais-je pu oublier Phoenix et pourquoi mon agenda avait-il pris place dans la douche. Je poussais une exclamation de fureur.

-Gus, je te déteste, tu es un chat mort !!!

Lundi après-midi ; 15.30 ; Couloir de Esperenza

Je jetais un regard découragé à ma chambre en passant devant et claquait la porte du bureau en passant devant, j'allais me tuer à la tâche, ranger tout ce désordre me prendrais des heures. Comme s'il avait compris qu'il valait mieux ne pas traîner dans mes pattes, mon chat avait disparu dans mon salon où les bruts d'un match de basket me firent comprendre que Phoenix avait allumé la télé, il avait bien fait, j'espérais seulement qu'il avait trouvé la place de s'assoir.

Prise d'une envie subite je fis demi-tour et arrivait devant le bureau puis regardait l'intérieur déçue, je ne savais pas ce que j'avais espéré, peut-être que cela se rangerait tout seul, ça aurait vraiment été une bonne affaire. Je refermais et gagnait mon salon. Phoenix avait bel et bien trouvé de quoi s'assoir je lui souris, sourire qui s'effaça si tôt qu'il ouvrit la bouche.

-Ton humour ne change pas à ce que je vois. Tu veux boire quelque chose ?

Sans attendre de réponse, je me dirigeais vers la cuisine et sortit deux canettes du frigo, une de bière et l'autre d'orangina. Je le rejoignis et dégageais un semblant de place pour pouvoir m'assoir. J'avisais alors mon agenda détrempé posé par terre près de l'interphone, je me levais et le ramassais, il était bel et bien foutu, il ne me restait plus qu'à le jeter, la belle affaire, tous mes rendez-vous étaient consignés dedans, il était fort probable que durant les semaines qui allaient suivre j'allais en manquer encore plus que de coutume.

-Hum, ce pauvre chat comme tu le dis est loin d'être un pauvre chat et il mérite que je lui cries dessus. Regardes ce qu'il a fait.

Pour lui prouver mes dires je lui collais sous le nez mon agenda détrempé et lui montrais d'un geste mon appartement dévasté comme si tout était effectivement de la faute du chat. Quand on y réfléchissait bien c'était vrai, si le chat n'avait pas jouer avec mon agenda, je ne l'aurais pas cherché partout durant toute la matinée et je ne l'aurais pas trempé en m douchant. Quoique il faudrait sûrement que je pense à faire vérifier ma vue parce que je n'étais pas sûre que se douché avec son agenda sans le voir tait un bon signe pour mes yeux. Toutefois, la base de tout était le chat et je voyais d'avance le visage de Phoenix se tordre d'un sourire, il allait se foutre de moi c'était évident mais il pouvait toujours rêvé, je ne lui dirais rien de ce qui c'était passé. Et s'il voulait me faire avouer, il devrait s'armer de patience, j'étais têtu, il le savais.

-Tu as failli attendre, excuses moi, mais je te ferais remarquer que tu es arrivé avec une heure de retard.

Mauvais foi quand tu nous tient. Peu importait de toute façon je savais que Phoenix ne serait pas dupe, je m'assis en jetant l'agenda au sol, je n'étais plus à ça après.

-Tu voudras que je fasse celle du tien après ?