It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Partagez

Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] EmptyDim 27 Fév - 21:47

Manuela & Antigone ♥
« Girls just gonna have fun. »


23H00. J'arrivais sur les lieux du futur délit, dans la ruelle qui nous permettrait à coup sûr de passer une nuit de folie. Je me garais sur le bas côté, coupant le contact. Mon tacot s'éteignait dans un bruit fracassant; vivement que je touche ma prime et puisse enfin changer cet engin maugréais-je alors. Me débarrasser de ce véhicule datant de l'avant guerre était la meilleure chose à faire. Je me rappelais encore du jour où je l'avais acheté. C'était il y a près de quatre ans maintenant. Son apparence n'était déjà plus très glorieuse à l'époque. Carrosserie rouillée, porte quasi-bloquée et auto-radio déglingué, j'avais longtemps hésité à l'acheter. Mais son ancien propriétaire s'était montré très convainquant et m'avait assuré qu'elle tenait la route, malgré les apparences. Il avait raison. Quatre ans presque. Quatre ans qu'elle me trimballait dans tous les recoins de la ville. Quatre ans de trop peut-être. Elle avait fait son temps et viendrai bientôt le jour où je devrais m'en séparer; plus par désir que nécessité fondée en fait. C'est vrai quoi, elle était si... moche. J'avais presque honte de "traîner" dedans, d'un autre côté j'y étais attachée alors... Attrapant mes clefs, j'enfilais ensuite ma veste et ouvrait la porte, sortant rapidement. M'acharnant ensuite sur cette dernière pour la refermer, je lâchais un bref « ma vieille titine, on dirait bien que ceci est l'un de tes derniers voyages » et malgré tout, bon débarras. Illogique ? Je l'étais totalement, mais bon, on s'y faisait avec le temps.

Mais peu importe. Là n'était pas la question, tout comme là n'était pas la raison de ma présence ici. Ma voiture ( - aussi calamiteuse soit-elle - ) on s'en moquait un peu en fait. Puisque si je m'étais trainée ici, un vendredi soir, sec et froid comme celui-ci, où un vent à vous glacer les os soufflait, c'était avant tout pour rejoindre l'une de mes amies, ou plutôt connaissances, enfin copines de soirée; pour rejoindre Antigone quoi ! D'ailleurs, cette fille était absolument incroyable et, chaque moment passé avec elle constituait en soit, une véritable aventure. Passionnante, déjantée, fêtarde, drôle et à la limite de l'extravagance, nous avions tout pour nous entendre et c'est entre autre pourquoi nous passions une bonne partie de nos soirées ensemble. Car l'une comme l'autre en était consciente, jamais personne ne les ferait rire autant que leur "copine de soirée". Elles se comprenaient, elles avaient les mêmes délires et tout en s'entendant à merveille, elles n'étaient pas trop proches, ni trop distantes d'ailleurs, juste ce qu'il fallait. Ce qui leur permettait d'éviter le trip "confessions ultimes et partage de la vie personnelle " tout en continuant de bien se marrer ensemble. Oui. Antigone et Manuela s'entendaient à merveille, ne s'étant pour autant rien promis. Ni amitié sincère, ni soutien obligatoire, rien. Juste le fun, encore et encore. Et au fond, c'était ça qui leur plaisait autant chez l'autre: la désinvolture. Ni plus, ni moins.

Une main se posa bientôt sur mon épaule, me sortant ainsi de mes pensées, me faisant sursauter par la même occasion. Quand on parle du loup pensais-je alors, me retournant doucement, avant de saluer Antigone, au moyen d'une bise de rigueur. « Alors miss. Comment vas ? Ça faisait un petit moment qu'on n'avait pas traîné ensemble. Tes extravagances et ton rire si... particulier, commençaient sérieusement à me manquer. Et si tu veux tout savoir, je suis contente que tu aies appelé. Sans toi, je courrais à la dépression assurée ! »


Dernière édition par Manuela P. Ayxeres le Jeu 23 Juin - 17:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] EmptyVen 4 Mar - 5:00

    Attention, An' débarque dans sa déchéance !

    Un mot : Broadway. Les lumières, les gens, les odeurs, l’ambiance. Rien de plus exaltant. J’adore me promener ici la nuit. Parfois seule, parfois en bonne compagnie. J’observe tout et n’importe quoi. L’homme d’affaires qui ressort tard d’une ‘réunion’ avec sa maîtresse. Les jeunes branchées qui rêvassent devant la salle ou est présenté Le Fantôme de l’Opéra. Les touristes qui prennent tout en photo, vraiment tout, tout, tout. Mon regard s’attarde sur une affiche qui vante les mérites du nouveau iPod et je sors le mien pour comparer. Ouais, grande différence. Le mien est usé et tout égratigné, rempli de vieilles chansons que je n’écoute jamais. Celui sur l’affiche, plus mince, plus beau, plus fonctionnel, plus amusant, plus cher. Un sourire déchire mes lèvres et j’écoute le son de mes bottes qui raclent le sol. Elles sont nouvelles. D’aujourd’hui même. Longues, hautes, en cuir noir, avec un talon à peine perceptible. Je les ai enfilées avec des collants résilles, une vieille camisole ample à l’effigie de Bowie, des mini-shorts noires et une veste toute mince. J’ai un peu froid, mais je sais que ça ne sera pas long avant de me réchauffer. Je passe une main dans mes cheveux qui ont ondulés naturellement et je pense à Manuela. N’ayant personne avec qui passer la soirée, je l’avais appelée pour l’inviter à nuit de célébrations. Ce qu’on allait célébrer ? La vie, tout simplement.

    Cela faisait plusieurs fois qu’on passait du temps ensemble, et c’était toujours génial. On s’entendait à merveille, c’était une fêtarde aussi dingue que moi, téméraire et tout le reste. La compagne de fête parfaite, en quelque sorte. Et ce qui était encore plus génial, c’était qu’elle ne posait pas de questions. Pourquoi je sortais autant ? Pourquoi j’étais si jeune ? Pourquoi je ne parlais jamais de ma famille ? Bref, le genre de choses qui me fatiguent rapidement. Et je faisais pareil. C’était parfait comme cela. Tout simplement parfait. Je sortis une cigarette de mon paquet, enfoncé dans ma poche près de mon cellulaire, et l’allumai en un geste presque mécanique. J’ignorais si c’était permis de fumer, ici, mais bon, dans le pire des cas, un policier me demanderait d’arrêter. Ou, si c’était un pervers, m’emmènerait au poste de police, la luxure plein les yeux. Ça, c’était divertissant. Mais j’étais toujours parvenue à éviter la prison. J’inspirai quelques coups, me dirigeant vers l’endroit ou j’avais donné rendez-vous à Manuela, une petite ruelle ou personne ne nous verrait. Soudainement, quelqu’un m’attrape par le bras. Je détourne le regard en haussant des sourcils. Un japonais ? Il me regarde, l’air fasciné, et me demande en un anglais approximatif s’il peut me prendre en photo. Pour toute réponse, je lui adresse un sourire étonné mais très amusé. Il prends ça pour un oui, lève son appareil, appuie sur le bouton puis déguerpit rejoindre ce qui doit être sa femme. Ça ne m’a pas nécessité beaucoup d’efforts. Un peu déstabilisée, j’arrive au lieu de rendez-vous le sourire toujours aux lèvres, ma cigarette au bout de mes doigts. J’aperçois immédiatement Manuela, radieuse comme toujours, ses cheveux que j’adore tant bien coiffés. Elle est tout simplement magnifique. Je jette ma cigarette par terre, l’écrase d’un coup de botte et m’approche pour poser une main sur son épaule. Elle se retourne immédiatement et j’ai le temps de voir ses traits familiers avant qu’elle ne se penche pour me donner la bise. « Alors miss. Comment vas ? » J’eus un sourire. Elle avait cette facon de parler que j’adorais chez elle. Comme si rien n’était compliqué.

    « Ça faisait un petit moment qu'on n'avait pas traîné ensemble. Tes extravagances et ton rire si... particulier, commençaient sérieusement à me manquer. Et si tu veux tout savoir, je suis contente que tu aies appelé. Sans toi, je courrais à la dépression assurée ! » Je laissai échapper un rire. Ouais, elle m’avait manqué aussi ! Ça faisait du bien d’être de retour avec elle. Tout paraissait bien plus drôle et amusant. « Pareil pour moi ! Toujours aussi radieuse, je peux te le dire. Et puis ça va, comme toujours. » Je marche pour m’enfoncer plus loin dans la ruelle. « Prépares-toi bien, on va vivre toute qu’une nuit. On en a toutes les deux besoin, j’en suis sûre. J’ai pensé à tout, même à des nouvelles bottes. Je sais exactement ou on va aller. » Je les désigne avec un petit sourire en coin. Puis, je m’adosse contre le mur, place une mèche de cheveux derrière mon oreille et enfonce ma main dans ma poche pour en ressortir un petit sac rempli de poudre blanche. Quoi ? Il faut bien avoir le matériel nécessaire pour passer du bon temps. Je sais que ça peut paraître vulgaire et choquant, puisque je n’ai que dix-sept ans et blablabla, mais Manuela savait qui j’étais et comment je fonctionnais. Imprévisible, on fait avec ce qu’on a ! Je ne savais pas trop si elle était à fond dans la drogue, mais ce n’était qu’un peu de coke, rien de très méchant. De toute manière, je n’en avais que très peu. Sans attendre, je mouillai mon doigt, le plongeai dans le sac pour le porter à ma bouche. J’eus presque un sourire à la sensation. Tant pis si je la choquais ou passais pour une junkie. De toute manière, c’était ce que j’étais. Je levai des yeux interrogatifs sur elle. « T’en veux ? » Elle avait parfaitement le droit de refuser, moi, je n’étais qu’un épave, une pauvre fille qui s’y attachait parce qu’elle ne voyait rien d’autre. Manuela, par contre, elle avait une belle vie. Le loisir de refuser. C’était quelqu’un de bien.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] EmptyLun 7 Mar - 21:26

Amusée par ma remarque, elle laissait échapper un petit rire. Elle avait l'air en grande forme. Son sourire assuré et son look ( - aussi bien vestimentaire que capillaire - ) parfait prédisant déjà qu'elle avait prévu de passer une excellente soirée, ou nuit en fait, vu l'heure qu'il était. Ces propos ne faisant que confirmer mon hypothèse quelques secondes plus tard. « Prépares-toi bien, on va vivre toute qu'une nuit. On en a toutes les deux besoin, j'en suis sûre. J'ai pensé à tout, même à des nouvelles bottes. Je sais exactement où on va aller. » me disait-elle tandis qu'elle s'enfonçait ( - dans le même temps - ) un peu plus loin dans la ruelle. J'avais effectivement besoin de sortir, sur ce coup-là, Antigone marquait un point. Mais ce soir ? Avec elle ? Je m'attendais au pire... comme au meilleur en fait. Son lieu de rendez-vous m'avait déjà fortement intriguée, je devais bien l'avouer, mais son comportement présent ne faisait que titiller d'autant plus ma curiosité. Je commençais à la connaître un peu maintenant et je savais pertinemment qu'elle était aussi bien capable de m'emmener dans une soirée trash et homosexuelle, que dans une "party" soft où l'alcool et la drogue coulaient pourtant à flots. Mais c'était ça qui me plaisait tant chez elle, son imprévisibilité. Elle ne rendait le personnage que plus authentique et intéressant.

« J'ai vu ça oui. D'ailleurs, mes compliments. Elles sont divines » la complimentais-je en souriant, avant de poursuivre, un léger froncement de sourcils se voulant faussement inquiet à l'appel « Tu sais exactement où on va aller ? Bien. Dois-je m'inquiéter ou non ? Parce que bon... non pas que je ne te fasse pas confiance, mais notre lieu de rendez-vous m'a, comme qui dirait laissé perplexe. C'est un peu...glauque non ? ».

Pour toute réponse, Antigone se contenta d'un léger haussement d'épaule, qu'elle agrémenta d'un petit rire amusé, discret cependant. Puis et tandis qu'elle s'adossait à un mur, elle me fit signe de la rejoindre. J'obéissais, sans aucune autre forme de procès. Mieux valait rester près d'elle de toute façon. Ce genre de ruelle était de l'une de celles que l'on pourrait qualifier de "malfamées", aussi préférais-je ne pas m'y attarder seule. Une fois à sa hauteur, je pus la voir fourrer sa main dans l'une de ses poches, d'où elle ressortit... un sachet de poudre blanche. De la drogue en somme. C'était bien ce que je craignais, soupirais-je intérieurement, tandis que, le sourire aux lèvres elle m'en proposait. Comment refuser ? Non, comment lui expliquer que je ne pouvais pas en prendre sans pour autant évoquer mon passé et mes problèmes ? fait que nous nous étions promis d'éviter. Surtout que... je l'appréciais beaucoup, je lui faisais confiance même alors... entamer un sujet si délicat pour moi sans pour autant lui confier l'une de mes blessures les plus profondes ( - car tout était lié - ) me semblait compliqué. A moins que... a moins que je ne travestisse la réalité, ou me contente du strict minimum, maîtrisant ainsi et mes sentiments et mes souvenirs. Oui, faisons ça pensais-je finalement, avant de recentrer mon attention sur elle, secouant doucement la tête, en signe de refus.

« Non merci. Je ne ... peux pas » elle me regardait fixement à présent, intriguée par ma réponse « j'ai par le passé et comme qui dirait failli... mourir d'une overdose. Donc euh... la drogue c'est juste... exclu pour moi ! ». Petite moue navrée se dessinant bientôt sur son visage, je la rassurais cependant au moyen d'un grand sourire. « T'en fais pas va ! Tu ne pouvais pas savoir. Que ça ne t'empêche pas pour autant de prendre ton pied hein?. Je sais comme ça peut aider et puis regarder quelqu'un en prendre ne me fait plus aucun effet, alors vas-y ! Fais simplement attention de ne pas aller trop loin d'accord ? [...] Bien. Pseudo leçon de morale étant faite, où va-t-on ? Je meurs d'envie de savoir ce que tu nous a concocté pour ce soir... ».
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] EmptyMer 23 Mar - 22:51

    Je vis immédiatement dans son visage qu’elle allait refuser. Je ne savais pas trop si elle en était consciente, que tout dans ses yeux et ses lèvres criaient non. Et puis, pendant quelques secondes, je l’envie. Je l’envie d’avoir le loisir de dire non. D’avoir la force et le courage de le faire, de se battre contre cette chose si destructrice. Moi, j’y suis plongée à plein nez. Et je ne vois pas de porte de sortie. Vous allez me dire : y’a toujours les centres de désintox ! Mais vous savez, rien ne me fait plus peur au monde que de rester cloîtrée dans une chambre, être traitée comme un animal qui a la rage et ne plus être en contrôle de ma vie. Je veux être en contrôle. La drogue me procure des sensations magnifiques, malgré ce que ça a pu me faire à long terme. C’est ma réalité. Et si je veux m’en débarrasser un jour, je trouverai le moyen, mais pour l’instant, je m’amuse bien, et c’est là la chose essentielle. Du moins, pour moi. Certains prennent de la drogue pour oublier. D’autre parce que c’est tout ce qui leur reste. Moi, c’est pour les sensations, pour le thrill, pour tout cela. Parce que je n’ai pas peur de sourire continuellement, de chanter, de danser jusqu’à en perdre la face. C’est ça la vie pour moi. Profiter.

    Et puis j’emmène Manuela dans cet endroit glauque en effet, comme elle l’a dit. Mais bon, j’avais un bon plan pour le reste de la soirée. Je ne savais pas trop si elle allait aimer, mais d’habitude on avait toujours une bonne rigolade. Rien de très sérieux. Puis je la vois secouer doucement la tête. Elle a fait le bon choix, elle est sensée, et même si à quelque part j’en suis déçue, je respecte. Il doit certainement il y avoir une raison derrière tout ça, sinon elle en aurait pris. C’est une fille qui adore s’amuser, de ce que j’ai pu voir au cours des derniers mois. « Non merci. Je ne ... peux pas » Je la fixe. Peut pas ? C’est assez différent de je ne veux pas. Très différent même. Je la regarde donc, intriguée, voyant qu’elle cherche les mots. Ceci dit, impossible de parler d’un sujet aussi délicat sans en apprendre un peu plus sur nous. Je m’apprête à lui dire de s’arrêter là, que c’est parfaitement compréhensible, pas besoin d’aller plus loin. Mais elle ouvre la bouche de nouveau. Il faut croire qu’elle a quelque chose à dire, alors je l’écoute. « J'ai par le passé et comme qui dirait failli... mourir d'une overdose. Donc euh... la drogue c'est juste... exclu pour moi ! » J’hoche tranquillement la tête. Ouais, une overdose, expérience assez peu amusante. Je ne me suis jamais rendue là, mais j’ai passé assez près. Inévitable quand on fait dans la drogue. Je l’observe, sans savoir quoi dire pour une fois, restant simplement en silence, rangeant le sac dans ma poche. J’ai une petite moue, sans vraiment le vouloir. Mais bon, il ne faut pas se fier à moi, je n’ai pas du tout peur de la mort. Si la vie veut que je meures d’une overdose, eh bien soit ! Je ne suis pas du genre à m’empêcher de prendre des risques, mais tout le monde n’est pas comme moi, ce qui est sans doute assez sage. Manuela a un grand sourire, cependant. « T'en fais pas va ! Tu ne pouvais pas savoir. Que ça ne t'empêche pas pour autant de prendre ton pied hein? » J’ai un sourire. Elle est gentille. « Je sais comme ça peut aider et puis regarder quelqu'un en prendre ne me fait plus aucun effet, alors vas-y ! Fais simplement attention de ne pas aller trop loin d'accord ?» J’acquiesce. J’aimerais lui dire qu’elle n’a pas à s’en faire, que je connais mes limites et tout le reste. Je n’irai pas plus loin aujourd’hui, ça c’est certain, mais dans l’avenir, je ne peux rien promettre. Je n’ai pas faire des promesses que je ne sais pas si je pourrais les tenir, dire des choses en l’air comme cela. Ça me fait un bagage que je n’aime pas porter. Alors je lui souris tout simplement, sentant l’effet commencer à m’embrouiller le cerveau. « Je ne te promets rien, Manu, mais fais-moi confiance. Je n’ai aucune envie de mourir pour l’instant, beaucoup trop d’endroits et de trucs inexplorés. » Je me redresse, m’approche d’elle, regrettant de ne pas pouvoir la rassurer un peu plus. « Bien. Pseudo leçon de morale étant faite, où va-t-on ? Je meurs d'envie de savoir ce que tu nous a concocté pour ce soir... ». Je me mords la lèvre inférieure et la regarde, l’air maligne. « Tiens toi bien ! » Sans plus attendre, je l’agrippe par la main et l’entraîne à ma suite tandis que je me mets à courir. On sort de la ruelle, puis je lâche sans main, en m’assurant bien qu’elle me suit dans ma course effrénée. Les lumières sont vives, partout, partout autour de moi, elles se glissent sur mon corps et entrent dedans, c’est tout simplement magnifique ! La drogue fait son effet et j’entre dans un effet de douceur, de véritable bonheur et de sérénité, avec la folle envie de rire et de danser. Je cours, je cours, je bouscule quelques passants et m’excuse en riant frénétiquement, jetant des coups d’œil derrière moi pour voir si Manuela me suit toujours. Je lui adresse un immense sourire et un clin d’œil avant de m’arrêter une ou deux minutes plus tard, à bout de souffle. Je passe une main dans mes cheveux et me mets à marcher avant d’entrer par une porte peinturée en noire, ne laissant même pas le temps à Manuela de lire l’écriteau. Elle devinera bien assez tôt. Puis je souris à l’ambiance folle du raGE. Cette boîte est fabuleuse. Il y a toutes sortes de monde, mais ce qu’il y a le plus, c’est des drags-queens. Ces hommes, m’enfin, ces femmes, sont merveilleux. Je les adore, ils sont adorablement sympathiques. J’adresse un salut à quelqu’un que je croise depuis quelques temps et m’adosse au bar. « Bonjour Maggie ! » Je souris à la bar-man, une drag-queen très gentille avec qui j’ai l’habitude de discuter. En me voyant, elle sourit à grandes dents et me fais ses salutations, passant une main dans mes cheveux comme elle a l’habitude de le faire. « Tu as emmené une amie ? Qui est cette adorable créature ? » Je jette un coup d’œil amusé à Manuela, qui ne doit pas revenir de la situation. Quand je disais que c’était imprévisible ?
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] EmptySam 16 Avr - 17:16

« Je ne te promets rien, Manu, mais fais-moi confiance. Je n’ai aucune envie de mourir pour l’instant, beaucoup trop d’endroits et de trucs inexplorés. » . Je savais que ma leçon de morale ne porterait pas réellement ses fruits, ou du moins, j'avais conscience que la réponse qu'elle me donnerait ne serait pas forcément celle escomptée. Et après tout quoi de plus logique ? Je n'étais pas sa mère, encore moins sa sœur ou sa meilleure amie, aussi pouvait-elle se passer de suivre mes conseils. D'ailleurs qui l'eut fait ? Moi-même à sa place - et j'avais été à sa place - je n'en aurais fait qu'à ma tête, refusant toute aide annexe, refusant même de profiter de l'expérience des gens qui m'entoureraient, pour la simple et bonne raison que ça nous faisait toujours quelque chose. La drogue, j'entends. Plus que n'importe quelle autre substance dans le monde, la drogue nous faisait planer, vibrer, rêver. Vraiment. Presque instantanément. Rapidement, elle nous emmenait vers d'autres contrées, ranimait notre réalité, faisait de ce monde fade une farandole de couleurs, de visages, d'émotions nouvelles, mais surtout de plaisirs sans fin. Bien sûr et d'un autre côté, il y avait la retombée, les conséquences, les séquelles. Cocktail beaucoup plus grave, dangereux et déplaisant. Raison pour laquelle je m'étais sentie obligée de la mettre en garde. J'avais vécu ça, j'avais été au plus bas, à cause de la drogue et, je ne souhaitais ça à personne; pas même au pire des emmerdeurs, croyez-moi. Enfin, elle m'avait assuré qu'elle n'avait aucune envie de disparaître pour le moment, j'en avais déduit qu'elle savait encore ce qu'elle faisait, du moins à peu près, j'étais donc - partiellement - rassurée. C'était déjà ça. Aussi hochais-je légèrement la tête en guise d'acquiescement, il n'était pas nécessaire d'agrémenter davantage la question de toute façon.

Bel et bien décidée à clore le sujet et à dissiper la gêne occasionnée par mes propos - Antigone se mordait désormais la lèvre inférieure, mal à l'aise - je détournais habilement la conversation, demandant ainsi à la fêtarde qui m'accompagnait quel genre d'extravagance elle nous avait trouvé pour la soirée. Bien sûr, je n'avais pas posé la question de cette façon, mais je savais qu'elle avait saisi la nuance. Tout ce que nous faisions ensemble était un peu fou, alors. Un simple « Tiens toi bien ! » en guise de réponse, elle m'attrapait déjà la main, m'agrippant et m'entraînant alors vers je ne sais quelle de ses excentricités. Docile, je la suivais sans broncher, m'amusant de la voir tournoyer dans la rue et s'extasier des lumières qui l'entouraient. Visiblement la drogue commençait à faire son effet. Je n'étais certes pas dans le même état qu'elle, mais j'entrai quand bien même dans son jeu, levant à mon tour les yeux aux ciels et admirant la belle nuit qui s'offrait à nous. Antigone avait finalement lâché mon bras et, régulièrement elle se retournait pour voir si je la suivais toujours. Qu'elle ne s'inquiète pas trop cependant, je ne la lâcherais pas ! J'étais bel et bien décidée à m'amuser ce soir et peu importe où elle m'emmènerait je la suivrais. Personne n'était plus douée qu'elle pour me changer les idées; j'avais à faire à une professionnelle; aussi contais-je bien en profiter.

Après dix bonnes minutes d'une course folle cependant, nous nous arrêtions bientôt devant un endroit mystérieux, endroit que je ne connaissais pas d'ailleurs. Le raGE ? Non, vraiment cet établissement ne me disait rien. Aussi j'en conclus que je n'y avais probablement jamais mis les pieds. Comme quoi, la belle n'avait pas fini de me surprendre ! Sans un mot, la brunette pénétrait dans l'établissement - m'incitant à la suivre- le sourire aux lèvres. Je lui emboîtais le pas, intriguée par ce à quoi j'allais être confrontée. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvrais qu'il s'agissait en fait d'une boîte de "DragQueens". Elle m'avait bien eue ! Je savais qu'avec elle il fallait s'attendre à tout, mais là, je devais bien avouer que j'en restais bouche-bée. Encore sous le choc - enfin on ne peut pas vraiment appelé cela un choc, mais plutôt une surprise - je restais silencieuse, la regardant déambuler dans la boîte et saluer des gens. Visiblement - et étrangement - c'était une habituée des lieux. Prisonnière de mon mutisme je ne me rendis pas compte qu'on m'adressait - même indirectement - la parole, aussi Antigone fut-elle obligée de me donner un léger coup de coude, accompagné d'un sourire amusé, histoire de me réveiller !

« Euh... bonsoir » réagissais-je finalement, encore troublée « la charmante créature, d'ailleurs merci du compliment, se nomme Manuela et elle est... enchantée, de faire votre connaissance Maggie » par simple politesse j'accompagnais mes paroles d'une généreuse poignée de main, destinée - bien évidement - à saluer ma nouvelle - et au combien inattendue - connaissance. Puis et lâchant la main de la dénommée " Maggie ", je me retournais vers Antigone et lui glissait à l'oreille, amusée « Pour être imprévisible, ça l'est. J'en tombe dénue. Bien joué ! ».
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] EmptyDim 24 Avr - 21:30

    La musique, les gens, la drogue, tout cela me faisait tourner de la tête. Je dois l’avouer, c’était de la qualité, cette poudre. Je clignais des yeux de plus en plus fréquemment, me sentant emportée par le courant. Un sourire étirait par contre toujours mes lèvres, la situation était beaucoup trop amusante. L’expression de Manuela valait des millions de dollars, elle semblait juste bouche-bée. Je dois l’avouer, j’avais bien réussi mon coup. C’est assez rare qu’une de vos amies vous emmène dans ce genre d’endroit, non ? Elle semblait en mutisme, tandis que j’étais une habituée. J’étais venue un soir, la première fois, juste pour m’amuser, mais ces Drag-Queens sont incroyablement attachantes, c’est si facile de sympathiser avec elles, on s’en fait rapidement des confidentes. Parfois, quand ça ne va pas trop, je viens ici et ça me redonne le sourire. Ici, personne n’essaie de t’impressionner, sauf lorsque tu es un client potentiel. Je tournai le regard vers Maggie, et une certaine tristesse m’envahit. Était-elle heureuse ? Je me demandais comment était sa vie. Ici, dans cette boîte, elle était dans son élément, elle souriait, elle jouait son personnage. Mais chez elle ? Comment c’était ? Avait-elle un chien, une compagne, je ne sais pas ? Cela m’intriguait au plus haut point, si bien que j’en perdis le nord deux secondes. Je m’asseyai pour ne pas perdre l’équilibre. Wouah, cette drogue faisait son effet. « Euh... bonsoir » dis Manuela, encore traumatisée. « la charmante créature, d'ailleurs merci du compliment, se nomme Manuela et elle est... enchantée, de faire votre connaissance Maggie » J’éclatai de rire lorsqu’elle lui serra la main. Maggie parut ravie, et mon estime monta davantage pour Manuela. C’était vraiment quelqu’un de bien. Quand je pensais à ce qu’elle m’avait dit… Elle avait frôlé la mort ? Ça devait changer le monde, tout ça. Maggie nous servit à chacune un verre – sex on the beach je crois bien ! – et je lui adressai un sourire avant qu’elle ne parte s’occuper de d’autres clients. Manuela se pencha vers moi. « Pour être imprévisible, ça l'est. J'en tombe dénue. Bien joué ! » Je lui adressai un immense sourire, plissant des yeux pour la voir un peu mieux, ma vision commençait à être floue.

    « N’est-ce pas ? J’te le jure Manu, c’est fou comment tu te fais des amis ici ! » Je bus mon verre en une seule gorgée, j’étais assoiffée. Grimaçant légèrement à l’alcool, je me relevai cependant pour entraîner Manuela sur la petite piste de danse. On faisait toujours cela lorsqu’on était ensembles ; on dansait, on dansait, jusqu’à en perdre les pieds. C’est si libérateur. Je laissai mon corps bouger au rythme de la musique, la drogue emplissait mon être, je me sens seule au monde. Je riais aux éclats, j’espérais que Manuela appréciait, je voulais danser, danser, danser… Je lui pris les mains pour la faire bouger davantage, quelques personnes vinrent nous rejoindre. C’était superbe, amusant, libérateur, j’étais libre, nous étions fabuleuses, j’étais moi, j’étais dans mon élément à danser comme une folle. Puis, après je ne sais combien de temps, je rouvris les yeux brusquement, comme prise de nausée. Une carabine dans ma tête, l’envie de me coucher par terre, m’endormir et ne plus jamais me réveiller. Je quittai la piste de danse en trombe, fatiguée d’entendre tout ce bruit, et sortit de la boîte sans demander mon reste. J’avais besoin d’air. Vite, vite.

    Je pris une grande inspiration en arrivant dehors, bousculant au passage deux touristes. Ne prenant pas le temps de m’excuser, je passai une main dans mes cheveux. Bon dieu, qu’est-ce qui m’arrivait ? Je me sentais vidée de toute énergie, fatiguée comme je ne l’avais jamais été. Je pris une grande inspiration, de nouveau, puis encore et encore, faisant entrer le plus d’air possible dans mes poumons. Je n’y comprenais rien. Était-ce la drogue ? Ce n’était peut-être pas de la qualité, finalement. Non, ça allait me rendre malade, je voulais m’en aller. Je me redressai tandis que Manuela s’approchait tranquillement de moi. « Et si on rentrait chez moi ? Chez mes parents ? J’ai le goût de pizza, pas toi ? » Je tentai un sourire. J’en avais envie, de quelque chose de tranquille, quelque part de tranquille, ou je pourrais respirer et simplement prendre du bon temps. Je ne voulais pas lui faire peur. Elle allait penser que je suis folle. Peut-être que je le suis. En tout cas, je suis imprévisible. Je voulais m’excuser d’être aussi changeante, mais les mots ne sortaient pas de ma bouche. Sans véritablement attendre sa réponse, j’hélai un taxi, espérant qu’elle veuille bien me suivre et non pas me jeter là parce que j’étais trop étrange, trop malade, trop un bordel.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] EmptyJeu 23 Juin - 17:16


« N’est-ce pas ? J’te le jure Manu, c’est fou comment tu te fais des amis ici ! » me dit-elle gaiement tandis que Maggie nous servait à toutes deux un verre et s'éclipsait. Je n'avais jamais goûté cette boisson, je n'en avais jamais entendu parler nulle part ailleurs, sans doute était-ce une spécialité de la maison. Je ne demandais qu'à découvrir ! Aussi et tandis que je trempais précautionneusement mes lèvres dans la substance colorée en question, Antigone avala quant à elle son verre d'un trait, grimaçant par la même occasion. L'alcool était parfois amer, l'extase du moment lui avait-elle fait oublier ça ? Je m'en moquais pas mal et puis de toute manière je n'avais pas le temps d'y réfléchir davantage puisque la brunette m'entraînait déjà sur la piste, me laissant à peine le temps de poser mon verre, ni même de le finir. D'emblée, nous nous mîmes donc à danser. Il me fallait toujours un peu de temps pour démarrer et, je n'étais pas systématiquement à l'aise face à une foule que je connaissais pas, dans un endroit étranger qui plus est. Je n'étais pas elle. Mais Antigone le savait et elle commençait à me connaître maintenant, aussi prit-elle soin d'attraper mes deux mains, histoire de me mettre à l'aise et de me faire bouger un peu plus quoi ! Bien évidemment je me laissais faire et, une fois que nous fûmes toutes deux plongées dans l'ambiance, habitées par la musique qui passait alors, il devint impossible de nous arrêter, ni même de mettre fin à notre euphorie soudaine. Nous nous déchainions sur la piste, riant aux éclats, chantant à tue-tête parfois. Nous avions été rejoins par d'autres personnes présentes dans la boîte ce soir-là et la piste de danse était désormais bondée. Nous dirigions le show; mais nous aimions ça ! Nous étions faites pour ça ! De ce côté-là, l'une comme l'autre, nous étions imbattables.

♧ ♧ ♧
Quand je rouvrais finalement les yeux, fatiguée de mettre trop déhancher, elle avait disparu. D'abord prise de panique, je m'empressais de rejoindre les toilettes, puis le bar espérant l'y trouver, en vain. De plus en plus inquiète, je m'adressais alors à Maggie qui m'apprenait qu'Antigone venait tout juste de sortir et qu'elle ne pouvait pas être allée bien loin; particulièrement dans son état. Sans plus attendre je m'empressais alors de rejoindre la ruelle où je la trouvais adossée contre un mur; dans le mal. Elle était dans le mal; même très mal en point en fait. Les retombées de l'extase, voilà comment j'appelais ça. Me laissant à peine le temps d'ajouter quoi que ce soit Antigone demanda à rentrer chez ses parents, elle rêvait d'une pizza. Malgré que je fusse quant à moi en pleine forme, je ne pouvais me résoudre à la laisser partir seule; qu'importe de quelle manière nous qualifions notre relation, elle comptait pour moi. Aussi accédais-je à sa demande par un bref « On y va » avant de grimper à mon tour dans le taxi qu'elle venait tout juste de héler. Taxi qui, à défaut de ramener Antigone dans un bon état, la ramènerait au moins saine et sauve à la maison. J'étais là pour ça.

[FIN DU SUJET Rolling Eyes ]
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson] Empty

Revenir en haut Aller en bas

Let's have a funny time [PV Antigone Z. Johanson]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Funny time. with Tess
» I go around a time or two just to waste my time with you ∞ Harvey & Karina
» My Funny Valentine

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-