It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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Panique à bord

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MessageSujet: Panique à bord Panique à bord EmptyLun 11 Juil - 20:07

La vie était paisible pour le couple Evans/Ruthenford. Enfin. Tout n'allait pas parfaitement bien, Mark n'avait pas retrouvé de travail, l'affaire Elisabeth Walton tardait à se tasser, les affaires de Kate commençaient seulement à s'améliorer et sa réputation était encore loin d'être faite. Mais ils avaient l'essentiel et plus encore. Ils avaient chacun l'amour de leur vie, une petite fille adorable qui égayait chacune de leur journée et un agréable foyer qu'ils retrouvaient tous les soirs. Au fil des semaines, ils se rapprochaient un peu plus de l'idée que la plupart des gens se faisaient du bonheur. Pour Kate, le bonheur était synonyme de famille et plus que jamais elle avait l'impression d'en avoir une. Ce sentiment était renforcé par les vacances qui s'annonçaient. Quand Mark lui avait proposé de partir quelques jours sur l'île pendant qu'Alyssa était chez sa mère, elle avait fait des pieds et des mains pour libérer une semaine entière de son emploi du temps. Elle avait même réussi à avancer un voyage à Singapour de deux semaines pour y présenter un building de 40 étages à un important promoteur. Elle était revenue la veille et aujourd'hui, elle subissait encore les effets du décalage horaire. Du coup, elle était partie du travail à quinze heures et avait appelé Mark dans la matinée pour lui dire qu'elle se chargeait d'aller chercher Alyssa à son dernier cours de poney avant leurs vacances sur l'île. Kate y voyait l'occasion d'affronter sa peur des chevaux. Commencer par approcher des poneys était une bonne première étape. En plus, elle voulait passer un maximum de temps avant de la confier à sa mère. Elle était ravie de pouvoir rester à proximité en prenant des vacances sur l'île mais elle était toujours méfiante et inquiète à l'idée de laisser sa filleule avec Brooke, pas aussi stable et responsable qu'une mère devrait l'être.

Une fois au centre équestre, la jeune femme regarda autour d'elle afin de vérifier qu'il n'y ait pas de cheval à moins de vingt mètres. Vérification faite, elle put sortir de sa voiture. A mi-chemin jusqu'au manège, elle esquiva au dernier moment du crottin, sauvant ainsi ses petites chaussures de ville. Avoir mis un pantalon en lin blanc n'était pas très judicieux pour se rendre dans un endroit aussi poussiéreux mais Kate s'était décidée un peu au dernier moment. Avec son petit débardeur noir en coton, elle n'avait pas du tout l'air d'une chef d'entreprise mais plutôt à la femme banale, limite fade.
Alors que tous les enfants descendaient de leurs montures, l'architecte cherchait Alyssa du regard. Introuvable. Pensant instantanément qu'elle était tombée et qu'elle avait fini le cours plus tôt, elle alla vers la monitrice et lui demanda avec une pointe d'inquiétude dans la voix:

- Bonjour. Où est Alyssa?

- Bonjour Kate! Désolée, vous arrivez trop tard, on est déjà passé la chercher.

- Ah. Bon... Tant pis. Bonne vacances!


Au moins, Alyssa n'était pas tombée et ne s'était pas fait mal. Kate repartit aussi vite qu'elle était venue, un peu contrariée d'avoir fait l'aller-retour pour rien. De retour dans Manhattan, elle se retrouva bloquée dans les embouteillages pendant un quart d'heure, ce qui eut le don de l’agacer. Si elle était rentrée directement à la maison à quinze heures, elle aurait eu une circulation fluide.
Enfin à la maison, elle laissa son sac glisser de son épaule et s'écraser mollement sur le sol. Elle trouva Mark dans le salon, sur son ordinateur. Elle s'avança vers lui pour l'embrasser et lui dit d'un air désapprobateur:

- Tu aurais pu me dire que tu allais chercher Alyssa au poney-club.
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MessageSujet: Re: Panique à bord Panique à bord EmptyLun 8 Aoû - 13:42

Les choses se passaient mieux chez les Ruthenford/Evans depuis quelques temps. En fait depuis que Mark et Kate avaient discuté et que ces derniers avaient fait part de leur craintes à l’autre la situation était redevenue normale. Mark ne travaillait toujours pas mais profitait de son temps libre pour s’occuper d’Alyssa et mettre sur pieds leur prochain voyage sur l’île de l’Espoir. Depuis leur discussion Mark avait pris mille précautions afin que le spectre de Beth ne vienne plus hanter sa compagne. Il avait fait en sorte qu’elle tombe immédiatement sur son répondeur lorsqu’elle lui téléphonait et la rappelais uniquement lorsque Kate était sortie de la maison. Lors de sa dernière conversation avec Beth il avait également mis les choses au clair : il lui était reconnaissant de ce qu’elle pourrait faire et avait déjà fait pour lui mais il lui serait impossible de lui donner autre chose que cette reconnaissance distante. Son rôle était de protéger Kate. C’était elle qu’il avait choisi et par conséquence se devait de préserver ses intérêts à elle en tout premier.

C’était d’ailleurs en partie pour cela qu’il lui avait proposé qu’ils partent avec Alyssa sur l’île. Ils avaient besoin de se retrouver loin de New York et de ce qu’ils avaient vécus là-bas. Ils pourraient prendre un nouveau départ en revenant. Le même départ qu’ils auraient du prendre 2 ans auparavant en projetant de former une famille. Alors qu’il était en train de régler quelques détails du séjour, notamment en programmant un week-end en mer juste pour eux deux, Kate rentra à la maison et le trouva donc dans le salon. Il tourna la tête vers elle, un sourire aux lèvres, s’apprêtant à recevoir un baiser comme d’habitude de Kate puis d’Alyssa qui ne manquerait pas de lui sauter au cou avant de lui raconter en détails sa séance d’équitation.
En entendant Kate lui reprocher de ne pas l’avoir averti qu’il allait chercher Alyssa, les yeux de Mark s’ouvrir comme des soucoupes. Il ne comprenait soudainement plus rien mais une petite lumière d’alerte venait de s’allumer.

- Quoi ? …mais j’ai pas été cherché Alyssa…On avait convenus que c’était toi qui devais la prendre.


Mark se leva d’un bond sentant la panique l’envahir.

- Tu n’es pas passer la prendre au poney club
?

Il espérait de tout son cœur qu’elle lui répondrais non car il préférait de loin imaginer sa fille les attendant sagement parmi les box des chevaux plutôt que de comprendre ce que Kate était finalement en train de lui annoncer.
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MessageSujet: Re: Panique à bord Panique à bord EmptyLun 26 Sep - 16:13

Encore loin de se douter qu’Alyssa avait disparu, Kate était jusque là sereine. Mais quand Mark affirma qu’il n’était pas allé chercher sa fille, l’architecte fut tout d’abord surprise. Elle n’eut pas le temps de réagir que Mark se leva, soudainement pris de panique, et lui demanda si elle était allée chercher la fillette au poney club. L’architecte répondit de but en blanc, ne comprenant décidemment rien à ce qu’il se passait :

- Bien sûr que oui enfin! Mais sa monitrice m’a dit qu’on l’avait déjà récupérée.

Un petit blanc s’installa entre les deux adultes. Kate avait la bouche entre-ouverte et les sourcils arqués, l’air totalement abasourdie. Mais son visage changea bien vite pour laisser place à un sourire empreint de nervosité et d’humour.

- Allez Mark… Ce n’est pas drôle.

Cette réplique lui était familière. C’est ce qu’elle avait laissé sur le répondeur de Mark quand elle avait entendu le psychopathe qui était sur le point de l'attaquer entrer chez elle. Au fond elle avait espéré que ce soit l’avocat qui lui fasse une blague de très mauvais goût.
Arrivée au pied de l’escalier, Kate appela Alyssa. N’obtenant aucune réponse à l’étage, elle posa son regard sur Mark. Cette fois, elle était inquiète. Elle monta au premier étage, jeta un œil dans toutes les pièces puis monta au deuxième et en fit de même, le tout en appelant Alyssa à plusieurs reprises. De retour au rez-de-chaussée, son rythme cardiaque s’était considérablement accéléré. Elle voulut laisser une dernière occasion à Mark de s’expliquer.

- Où est-elle?

Rien que la tête de Mark lui suffit. Il ne savait pas. La jeune femme prit le téléphone du salon et composa le numéro de Meredith, dans l’espoir que ce soit elle qui soit allée la chercher:

- Meredith, est ce qu’Alyssa est avec toi? ... On ne sait pas, je suis allée la chercher au centre équestre mais j’ai cru que Mark était déjà passé parce que sa monitrice m’a dit qu’elle était déjà partie … Je te l’ai dit, on ne sait pas! … non … Tu peux venir à la maison s’il te plaît? Mark et moi on va y retourner, ce serait bien que tu sois là au cas où quelqu'un la ramène ou que le téléphone fixe sonne … Merci.

Kate prit sa clé de voiture et son sac et reprit la route. Sur le siège passager, Mark semblait encore plus angoissé qu’elle. C’est bien pour cette raison qu’elle préférait conduire, c’était plus prudent. Enfin ce n’était pas tellement que Kate était moins anxieuse que lui. C’était juste que pour l’instant, elle gérait encore bien son stress et qu’elle attendait d’en savoir plus auprès de la monitrice avant de paniquer. Elle avait vécu tellement de frayeurs qu'elle refusait de se laisser submergée maintenant. Elle avait été la cible de menaces de mort, elle s'était faite agressée par un psychopathe, elle avait vu un ouragan s'abattre sur son île, elle avait secouru de justesse Alyssa quand celle-ci était tombée dans le lac et elle l'avait vue entre la vie et la mort quand elle avait avalé les somnifères de sa mère. Tout était rentré dans l'ordre alors il n'y avait pas de raison que ce ne soit pas le cas ici.
Sur le chemin, elle fit de son mieux pour rassurer Mark en lui disant que c’était sans doute la mère d’un autre enfant qu’ils connaissaient qui lui avait proposé de venir goûter et qu’elle prévoyait d’appeler. Peut-être qu’elle avait oublié de le faire une fois rentrée ou peut-être qu’elle s’était rendu compte qu’elle avait perdu leur numéro de téléphone.
Une fois au poney club, Mark et Kate interceptèrent de justesse la monitrice qui sortait sa voiture de sa place de parking en marche arrière. L’architecte arrêta son 4x4 devant son véhicule pour lui barrer le chemin. Lorsqu’elle vit le couple, elle sentit immédiatement qu'il y avait un problème et sortit de sa voiture, la mine inquiète.

- Quelque chose ne va pas?

- Qui est venu chercher Alyssa?


Kate avait perdu toute son amabilité et son interlocutrice comprit qu’elle devait s’expliquer et vite.

- Je ne sais pas, c’était une femme… Quand Alyssa l’a vue, elle s’est écriée «maman». Je sais que vous êtes sa belle mère alors… J’ai cru bien faire…

- A quoi elle ressemblait?

- Euh… Elle était brune, les cheveux aux épaules, de taille moyenne, enfin plutôt petite… Les yeux clairs je crois. Elle ne s’est pas présentée, je ne lui ai même pas parlé.


Kate tourna la tête vers Mark et l’observa, essayant de deviner s’il pensait à la même personne qu’elle. Pour le moment, elle n’osait pas lui dire qui elle soupçonnait; il ne voudrait pas y croire une seule seconde.
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MessageSujet: Re: Panique à bord Panique à bord EmptyJeu 13 Oct - 19:48

Durant le trajet jusqu’au poney club, Mark ne décrocha pas un mot. Le visage fermé et la mâchoire serrée il tentait de garder son calme. Il ne comprenait rien à ce qui était en train de se passer mais savait qu’il se passait quelque chose de grave, de si grave qu’il se sentait au bord de la nausée dès qu’il tentait d’imaginer les probabilités de conséquence dans le pire des cas. Non il ne comprenait vraiment pas pourquoi il était de nouveau dans une telle situation. Il ressentait ce même sentiment d’impuissance et de désespoir que lorsqu’il avait entendu le coup de feu devant chez Kate ou encore lorsqu’Alyssa avait été entre la vie et la mort allongée sur un lit d’hôpital. Dire qu’après ces moments plus que pénible il s’était promis de tout faire pour ne plus en revivre…le destin semblait lui en vouloir particulièrement mais il n’arrivait pas à saisir le besoin de cet acharnement sur sa personne.

Ils arrivèrent enfin au centre équestre. Alors que d’ordinaire Mark n’avait jamais trouvé que le chemin était long, il lui avait semblé cette fois ci que la durée du trajet avait littéralement triplée. Kate et lui attrapèrent la monitrice à la volée afin de la questionner.
En entendant les « explications » de la monitrice, Mark fulminait.

- En gros vous êtes en train de dire que vous avez laisser partir ma fille avec une personne dont vous ne savez strictement rien et que vous n‘aviez jamais vu. Vous êtes conne ou juste inconsciente ?

Le regard de Mark lançait des éclairs et on devinait sans peine l’envie qu’il avait d’étrangler de ses propres mains la femme en face de lui. Cette dernière choquée, par les insultes et le ton féroce de l’avocat perdit toute contenance et se mit à bredouiller de vagues des excuses, comprenant certainement l’erreur monumentale qu’elle avait commise.

- Prenez un bon avocat. Lança Mark d’un ton menaçant. Et priez pour qu’il n’arrive rien à ma fille parce que je vous jure que…son poing se serra alors qu’il ne terminait pas sa phrase jugeant préférable de se taire.

Mark fit un pas en arrière comme si la proximité avec la monitrice d’Alyssa attisait son envie de frapper. Il ne devait pas perdre son contrôle. Cette envie le surprenait dans un certain sens car jusqu’à maintenant il n’avait jamais eu réellement l’envie de de frapper une femme dans l’intention de lui faire le plus de mal possible. La monitrice s’excusa encore avant de leur proposer d’aller voir à l’accueil si quelqu’un avait demandé son nom à l’inconnue qui avait emmené Alyssa.

Il tourna la tête vers Kate croisant son regard. Pour lui il n’y avait pas de doute quant à l’identité de la femme qui était venue chercher sa fille. D’un signe de tête il lui fit comprendre qu’ils partaient. Ils n’avaient plus rien à faire ici. Le mieux qu’ils pouvaient faire à présent était de rentrer et d’essayer de retrouver sa fille. Ici ils n’obtiendraient plus rien. C’est donc à grande enjambée qu’il se dirigea vers leur véhicule dont le moteur tournait toujours.

- J’arrive pas à croire qu’elle a fait ça ! marmonna-t-il en regagnant la voiture avec Kate. Comment elle a osé faire ça ?! C'est pas possible...
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MessageSujet: Re: Panique à bord Panique à bord EmptyVen 14 Oct - 18:57

Toutes les tensions qu’il y avait pu avoir entre Kate et Mark avaient appris une chose à la jeune femme. Mark pouvait exploser en une fraction de seconde. Lorsqu’il était en colère, un seul geste, une seule parole de travers pouvait provoquer une déferlante d’injures. Et en ce moment même, il était sur le point d’exploser. Kate savait que si elle lui disait de se calmer, qu’elle l’empêchait de vociférer contre la monitrice, la situation allait se retourner contre elle. De toute manière, elle n’avait aucune envie de l’arrêter. S’il voulait cogner la monitrice, elle serait ravie de la tenir pendant ce temps là. Plus sérieusement, elle se tenait prête à intervenir s’il devenait trop violent dans ses paroles.
Heureusement, elle n’eut pas à le faire. Mark conseilla à la monitrice de prendre un avocat. L’architecte ne savait pas s’il lui collerait réellement un procès et pour l’instant elle s’en moquait, ce n’était pas le cœur du problème. Quand il repartit vers la voiture, elle lui emboîta le pas, jetant un dernier regard noir à celle qui allait certainement perdre son travail pour son erreur si grave.
En chemin, elle entendit Mark pester contre celle qui avait kidnappé Alyssa. Car c’était bien cela, un kidnapping. Pourtant elle ne voulait pas prononcer ce mot devant le père de la petite fille, pour ne pas le faire paniquer un peu plus. Kate avait peur, c’était indéniable mais aussi étrange que cela puisse paraître, elle sentait qu’Alyssa allait bien, ce qui ’était le principal après tout.
Les paroles de Mark donnèrent l’impression à Kate qu’il pensait à la même personne qu’elle. Le fait qu’il trouve son acte incompréhensible, impossible, l’orientèrent automatiquement vers cette déduction. Visiblement, il parlait d’une personne en qui il avait confiance et qu’il n’aurait jamais cru capable d’une telle chose.

- Elle se venge, c’est clair, dit-elle une fois installée dans la voiture avec Mark. Son père est cinglé, un vrai connard… Le fruit n’est pas tombé loin de l’arbre. On aurait du s'en douter.

Kate démarra en trombe, pour arriver le plus vite possible à la maison. Elle pensait à ce qu’elle ferait à cette tarée si elle lui mettait la main dessus. Elle avait beau savoir faire preuve d’une grande maîtrise, elle ne savait pas de quoi elle serait capable. La violence physique n’était pas du tout dans ses habitudes, elle en avait même horreur car elle considérait cela comme une faiblesse, comme un dérapage inutile mais en ce moment, les pensées les plus noires lui traversaient l’esprit. Elle tendit son téléphone à Mark et lui dit:

- Appelle la et dis lui qu'elle a intérêt à ramener Alyssa avant qu'on rentre. Si elle refuse, dit lui qu’on appelle la police et qu’il vaut mieux qu’elle ait affaire à eux qu’à moi.

La jeune femme accéléra, doubla de justesse une voiture et passa au feu orange. Il fallait qu’ils soient rentrés au plus vite.

- Quand je pense que tu as demandé cette garce en mariage…

Kate n’avait aucune idée de la façon dont Beth s’y était prise pour qu’Alyssa l’appelle "maman". Mark le savait-il? Etait-il d’accord? Cela aurait révolté Kate si elle l’avait su mais de toute façon, elle n’avait pas son mot à dire là-dessus. Peut-être que ça avait été fait dans le dos de Mark. Cela montrerait les talents de Beth dans l'art de la manipulation.
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MessageSujet: Re: Panique à bord Panique à bord EmptySam 15 Oct - 11:59

Mark tentait de réfléchir aux endroits où pouvait se trouver sa fille. Pour lui il n’y avait aucun doute sur l’identité de la personne qui était venue la chercher. Ce ne pouvait être que Brooke. Le fait qu’Alyssa l’avait appelé maman était une preuve irréfutable. En partant de là Mark n’avait plus qu’une peur que Brooke soit venue prendre leur fille pour s’enfuir avec elle à tout jamais. La seule idée d’être privée de sa fille, de ne plus la voir toute les jours, ni même d’entendre sa voix le rendait malade.

Kate souleva le fait que vu les antécédents familiaux il n’était pas étonnant que Brooke, du moins Mark pensait qu’ils parlaient d’elle, ai ce genre de comportement. Sur ce point il était plutôt d’accord avec elle. Brooke n’avait pas vraiment eu de modèle parental dans sa vie. Son père avait été une ordure de la pire espèce et avait fait vivre un enfer à ses enfants. Brooke en avait beaucoup souffert. Les quelques fois où ils avaient évoqués ce sujet la jeune femme avait été animée d’une émotion très vive. Mark ne l’en avait aimé que davantage en voyant cette fragilité. Si il avait toujours été clair que Brooke était une personne borderline, jamais il n’aurait pu penser qu’elle puisse en arriver à de tels actes.

Il saisi le téléphone que lui tendit Kate mais contrairement à ce qu’elle suggérait, il appellerait d’abord la police avant de tenter de joindre la fugitive. Il lui restait encore quelques contacts et il comptait s’en servir pour éviter le pire. Alors qu’il composait le numéro d’un lieutenant qu’il connaissait pour avoir bosser avec sur une affaire 8 mois plus tôt, Kate fit la réflexion surprenante de pester contre le fait que Mark ai demander en mariage Brooke. Clairement surpris il la regarda comme si elle perdait la tête.

- Je ne l’ai jamais demandé en mariage qu’es ce que tu raconte ?

A une époque cela aurait peut être pu se produire. Brooke et lui avait été très amoureux et malgré la fin, ils avaient vécus une belle histoire. Pourtant il n’avait jamais été question de mariage. Mark était trop immature et épris de liberté pour envisager une union.

Son interlocuteur décrocha et Mark reporta son attention sur sa discussion.

- Salut Jake. C’est Mark. Pas génial, écoute j’ai besoin que tu me rende un service…ok, la mère de ma fille l’a récupérer à son centre équestre, elle n’a pas sa garde et je ne savais même pas qu’elle était là alors j’aimerai juste si tu pouvais, que…oui…c’est ça mais ne déclenche pas encore la procédure. Je sais que ce n’est pas évident mais si vous pouviez juste garder un œil ouvert. Non, non je ne veux rien déclencher maintenant, j’espère qu’on la retrouvera avant d’en arriver là…Merci Jake, je te tiens au courant.


Mark espérait sincèrement que Brooke n’avait pas dans l’idée de lui prendre Alyssa. Il ne savait pas pourquoi elle avait fait cela mais gardait l’espoir qu’avant la fin de la journée Alyssa serait de nouveau près de lui. Son absence se faisait déjà ressentir et il n’avait d’ores et déjà qu’une envie, serrer sa fille dans ses bras. Une fois raccroché il chercha dans le répertoire de Kate le numéro de Brooke. Il se doutait que la jeune femme ne répondrait pas mais il fallait tenter tout de même.
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MessageSujet: Re: Panique à bord Panique à bord EmptySam 15 Oct - 13:39

Lorsqu’elle était partie de l’île pour vivre à New York, Kate avait eu du mal à se faire à la circulation dense de la grosse pomme, à l’état de nerfs des conducteurs, aux klaxons, aux embouteillages surtout. En cinq années passée sur une île paradisiaque aux petites routes à flanc de montagne, à la circulation fluide, à la courtoisie de tous les usagers de la route, elle avait oublié ce que c’était de vivre dans une grande ville. Aujourd’hui, elle s’en était tout à fait accommodée. Elle avait réappris à prendre son mal en patience mais là, alors qu’elle n’avait aucune idée de l’endroit où était sa filleule et qu’elle avait plus hâte que jamais de rentrer chez elle, elle trépignait d’impatience. Une fois à la maison, Mark, Meredith et elle pourraient se concerter, appeler toutes les personnes susceptibles de les aider, partir à sa recherche, accueillir les policiers si c’était nécessaire, bref, être plus actifs qu’ils ne l’étaient en étant coincés dans les embouteillages.

L’architecte ne comprit la première réponse de Mark qu’au bout de quelques secondes. Il ne parlait pas d’Elisabeth. De qui parlait-il alors? Dans son fond intérieur, elle refusait de se dire qu’il pensait à Brooke. Bien qu’elle n’ait plus réellement confiance en son ex meilleure amie, elle ne la pensait pas une seule seconde capable de ça.
Pourtant, la conversation que Mark eut avec une certain Jake, apparemment un policier, il n’y avait plus de doute possible. Il était convaincu que Brooke était derrière cette disparition. Quand il raccrocha, il chercha un numéro dans le répertoire du téléphone de Kate et cette dernière sut tout de suite qu’il cherchait celui de la suspecte. Elle lui prit le téléphone sans lui demander son avis, appela Brooke et mit le haut parleur. Elle voulait montrer à Mark que Brooke était bel et bien sur l’île et surtout, elle voulait annoncer en personne à la mère que sa fille avait disparu. Vu l’état de stress de Mark, il valait mieux que la mauvaise nouvelle ne vienne pas de lui. Malheureusement, ils tombèrent directement sur la messagerie de Brooke. Kate raccrocha et redonna le téléphone à Mark. Elle lui jeta un rapide coup d’œil puis reporta son attention sur la route.

- Elle est sûrement à la crique, ça ne capte pas là-bas. Et comment tu peux penser Brooke capable d’une chose pareille? C’est sa mère, bon sang! Jamais elle ne lui ferait ça! Et puis elle n’aurait aucun intérêt à kidnapper Alyssa maintenant, elle va chez elle dans moins d’une semaine! Si c’est ce qu’elle planifiait, elle aurait attendu ce moment là. C’est impossible…


Il était clair que Kate ne pensait pas une seule seconde que Brooke puisse avoir pris Alyssa. Et cela devenait évident en sachant qu’Alyssa partait en vacances chez elle dans quelques jours. Si Brooke voulait disparaître avec sa fille, elle aurait attendu de l’avoir avec elle sur l’île et elles seraient parties de là-bas. Avant que Mark et Kate s’en rendent compte, elles seraient déjà loin. Hypothèse que Brooke soit coupable n’avait donc aucun sens.

- Ca ne peut être qu’Elisabeth! Elle était éperdument amoureuse de toi, elle l’est certainement encore aujourd’hui. Tu l’as demandée en mariage, la presse new-yorkaise en a fait l’évènement mondain de l’année, elle avait un énorme classeur pour les préparatifs, sa robe de mariée était sûrement déjà prête et elle se voyait en figure maternelle pour Alyssa… Elle voulait une famille avec toi et tu lui as enlevé ses rêves du jour au lendemain. Elle a pété les plombs! C’est évident… Appelle la s’il te plaît, lui demanda-t-elle lui plus calmement possible.
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MessageSujet: Re: Panique à bord Panique à bord EmptySam 15 Oct - 17:53

Lorsque Kate lui pris le téléphone des mains Mark sentit l’énervement le gagner un peu plus. Il était déjà tendu ce n’était pas le moment que Kate s’en mêle et le traite comme un enfant.

- Je peux trouver un numéro tout seul je te signale ! Lança-t-il sèchement en la regardant d’un œil assassin.

Il avait toujours eu horreur de ça. En temps ordinaire lorsqu’elle faisait ces petites choses, il ne disait rien préférant laisser couler plutôt que d’aller au clash. Au fonds de lui il savait qu’elle n’y faisait pas réellement attention et ne voyait pas qu’il avait la sensation d’être traité comme un gamin mais là c’était plus fort que lui. Il n’avait pas la patience et la diplomatie qu’il aurait fallu pour passer outre.
En entendant Kate s’indigner qu’il puisse penser à Brooke dans cette affaire, Mark fronça les sourcils de perplexité. Il comprenait soudainement qu’ils ne parlaient pas de la même personne. Mais lorsqu’elle évoqua Elisabeth ce fut à son tour de prendre un air scandalisé.

- Quoi ?! Il eu un petit rire mi amusé mi nerveux. Non arrête, Beth n’a rien à voir là dedans ! Elle ne pourrais jamais faire ça. Et puis Alyssa à dit « maman » alors hormis Brooke je ne vois pas qui elle va appeler maman ! Elle sait parfaitement faire la différence entre sa mère et une autre femme.

Il regardait Kate avec un mélange de colère et d’incompréhension. Il n’arrivait pas à croire qu’elle tente de mettre cette affaire sur le dos d’Elisabeth. Jamais Mark ne pourrait la soupçonner d’un pareil acte. Certes il l’avait fait souffrir mais Beth était bien plus forte que Kate ne semblait le penser et contrairement à Brooke elle était parfaitement saine d’esprit.

- Qu’es…comment tu a pu te mettre une idée pareille dans la tête franchement ?! Je ne sais pas pourquoi elle a fait ça, mais c’est bien Brooke qui est venue chercher Alyssa. Beth elle n’a aucune raison de faire une chose pareille. Tu t’es fait une fausse image d’elle Kate, elle n‘est pas du tout comme ça.


Mark secoua la tête avant de prendre son propre téléphone et de tenter de rappeler Brooke. Il n’y avait que cela à faire et si d’ici leur retour à la maison il n’avait pas réussi à la joindre alors il n’aurait pas vraiment le choix et devrait déclencher la procédure d’enlèvement d’enfant. Si il n’avait pas envie d’en arriver là c’était parce qu’il ne voulait pas qu’Alyssa voit sa mère arrêter comme une vulgaire criminelle. La petite fille ne comprendrait pas pourquoi son papa faisait arrêter sa maman qui voulait simplement la voir. Mais avait il seulement le choix si il voulait revoir sa fille ?

- J’ai aimé Brooke et une partie de moi l’aimera toujours quelque part mais tu sais aussi bien que moi qu’elle est totalement instable. Ce genre de comportement ça lui ressemble beaucoup plus qu’à Elisabeth
.
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MessageSujet: Re: Panique à bord Panique à bord EmptyLun 17 Oct - 18:55

Pour Kate, Brooke avait montré à plusieurs reprises qu’elle était digne de confiance et qu’elle était une amie loyale. Pendant cinq ans, les deux jeunes femmes avaient été très liées et malgré les chamailleries, voire les tensions qu’il pouvait avoir dans leur groupe d’amis, elles ne s’étaient jamais réellement fâchées. Elles étaient restées unies pendant toutes leurs études, si bien qu’elles avaient même ouvert un cabinet d’architecture ensemble. Même si la jeune Evans n’avait jamais évoqué les véritables raisons qui l’avaient poussée à venir sur l’île, elle lui confiait ses petits secrets du quotidien et Brooke en faisait de même. Les deux femmes étaient très différentes, même opposées dans certains traits de leur caractère mais elles s’entendaient à merveille. Non contentes de travailler ensemble, elles se voyaient même le week-end et parfois des soirs pendant la semaine.
Bien évidement, Alyssa y était pour quelque chose. Kate avait été d’un soutien infaillible depuis sa naissance et c’était son rôle de marraine, qu’elle prenait très à cœur, qui l’avait poussée à s’investir autant dans la vie de la petite fille. De nombreuses fois, elle s’était demandé si elle ne ferait pas mieux de prendre un peu de recul et de laisser Brooke gérer sa vie avec un maximum d’autonomie mais à chaque fois qu’elle voyait sa meilleure amie tracassée pour des banalités du quotidien, elle faisait son possible pour lui venir en aide. Au jour d’aujourd’hui, elle le regrettait un peu. En effet, elle se disait que si Brooke avait été un peu plus livrée à elle-même, elle serait plus débrouillarde et plus capable de prendre les bonnes décisions pour elle et pour sa fille. En fait, Kate se disait même parfois que si Brooke avait du se débrouiller toute seule, elle aurait peut-être demandé de l’aide à la personne la plus apte à la soutenir: Mark. Elle aurait peut-être pris son courage à deux mains et l’aurait appelé pour lui dire qu’il avait une fille et qu’il devait prendre ses responsabilités.

Mais malgré les erreurs de parcours de Brooke qui avaient de nombreuses fois déçu Kate, cette dernière ne pouvait se résoudre à tuer cette dernière part d’elle qui faisait encore confiance en sa meilleure amie. Elle l’avait considérée comme une petite sœur pendant trop longtemps pour admettre qu’elle ne retrouverait jamais cette jeune femme enjouée et brillante qu’elle avait vue chez Brooke. Parfois même, elle lui manquait.
Pour Kate, il était donc inenvisageable que la mère d’Alyssa ait dérivé au point de se rendre coupable d’un kidnapping. Il y avait forcément une autre explication. Et la plus évidente semblait être Elisabeth.
L'agacement de Mark lorsque le téléphone lui fut presque arraché des mains ne retint même pas l'attention de Kate. C'était prévisible et totalement compréhensible.

- Ce n’est pas vrai, elle n’est pas instable. Elle a eu une période sombre, je te l’accorde mais elle remonte la pente. Et même au plus mal, elle n’aurait jamais enlevé Alyssa! Elle a été négligeante à bien des égards mais ça ne fait pas d’elle une criminelle. Et encore une fois, si elle voulait disparaître avec ta fille, elle aurait attendu la semaine prochaine.

Brooke était consciente qu’elle n’avait pas donné toutes ses chances à Alyssa pour avoir une vie et un foyer stable. Elle l’avait fait vivre près de quatre ans sans son père, elle s’était casé avec un homme alors qu’elle aimait encore Mark et elle avait été plutôt maladroite pour lui expliquer la situation. Elle avait dit à sa fille que Matthew n’était pas son père mais elle n’avait jamais voulu lui dire qui il était.
Alors en un sens, même si elle était malheureuse de ne plus pouvoir jouer son rôle de parent à part entière, elle savait qu’Alyssa était entre bonnes mains et qu’elle s’épanouissait dans la vie que Mark et Kate lui offraient. La jeune Evans ne faisait pas de suppositions là-dessus, Brooke le lui avait dit la dernière fois qu’elles s’étaient parlé.

- Ouvre les yeux Mark! Même si Elisabeth n’est pas coupable, on ne peut se permettre de négliger aucune piste. Tu as une confiance aveugle en elle et elle le sait. Elle sait parfaitement qu’avant que tu la soupçonnes, elle aura le temps de partir à l’autre bout du monde. Et il est tout à fait possible qu’elle ait demandé à Alyssa de l’appeler maman quand tu n’étais pas là, histoire de créer un lien plus fort avec elle. Si elle est assez givrée pour l’avoir enlevée, ce ne serait qu’un détail. Mark… Elle a les ressources pour disparaître du jour au lendemain, je sais de quoi je parle, je l’ai fait. Si elle a préparé son coup, en une demi- heure elle peut être dans un jet et tu ne la retrouveras que si elle le décide. Ça ne te coûte rien de l’appeler et d’en avoir le cœur net.

Le téléphone de Kate sonna et celle-ci s’empressa de répondre. Mais ce n’était que sa tante qui l’appelait pour savoir si le dîner de ce soir tenait toujours et si elle pouvait venir avec son nouveau petit ami. Sans lui dire ce qui était en train d’arriver, Kate du se débattre pour annuler la soirée et s’agaça devant l’insistance de sa tante au point de lui raccrocha au nez.
Bientôt, les deux jeunes gens se retrouvèrent devant chez eux, où Meredith faisait le guet devant le perron, visiblement anxieuse.
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MessageSujet: Re: Panique à bord Panique à bord EmptyJeu 20 Oct - 10:04

Plus Kate parlait, plus Mark sentait la moutarde lui monter au nez. Il était vrai qu’il avait une grande confiance en Elisabeth. Pour cause, les mois qu’il avait passé avec elle lui avait appris que la jeune Walton était une femme entière et honnête. Elle vouait sa vie à aider les autres malgré un cercle familial à l’opposé du bon samaritain. Leur relation lui avait permis d’apprendre à la connaitre et elle était certainement la personne la plus stable qu’il avait eu l’occasion de rencontrer au cours de sa vie. Mark en était certain : jamais Beth n’aurait pu faire une chose pareille. Les propos de Kate lui paraissait totalement absurde et guider une nouvelle fois par la jalousie que l’architecte pouvait ressentir vis-à-vis de la relation que Beth et Mark avait entretenue.

- Bon sang mais ouvre les yeux Kate !!! Brooke a toujours été instable, ça ne sert à rien de te voiler la face. Élisabeth aime beaucoup Alyssa, je ne vais pas dire le contraire mais jamais elle ne ferait une chose pareille. Encore une fois contrairement à Brooke elle n'est pas perturbée au point d'enlever une enfant qui n'est pas la sienne. Sans compter que des gosses elle peut en adopter des dizaines quant elle veut si elle était en mal d'enfants, ce qui n'est clairement pas le cas de Brooke à qui j'ai pris son seul enfant !

Pendant une demi seconde il avait espéré que le coup de fil de Kate était des nouvelles de sa fille mais il comprit rapidement que ce n’était que sa tante. Angoissé au possible ils arrivèrent enfin devant leur domicile où sa sœur guettait leur retour. Le visage torturée Meredith les regarda avec interrogation. Alors que Mark lui expliquait rapidement ce qu’il en était, la jeune Ruthenford devenait de plus en plus pâle. Elle murmura un « Oh mon Dieu » au bord des larmes avant de se jeter au cou de son frère le serrant de toute ses forces. L’étreinte de sa sœur faillit faire craquer Mark dont les yeux se remplirent de larmes mais aucune ne coula. Il serra les dents et serra également sa sœur avant de lui dire de ne pas s’inquiéter. Ils allaient la retrouver. Sur ce point là il était on ne peux plus sur. Il était prêt à retourner la terre entière pour retrouver son enfant. Qu’importe ce qu’il devrait faire pour cela. Légal ou illégal peu lui importait.

Kate sur les talons, la famille rentra dans la maison. Le calme assourdissant de la maisonnée glaçait le sang. Partout où Mark posait les yeux, divers objets lui rappelait l’absence anormale de sa fille. Dans le salon où il faisait les cent pas, Mark tentait encore et toujours de joindre Brooke sur son portable mais rien à faire, la finalité était la même, il tombait sur sa messagerie. Voulant prouver à Kate qu’il avait raison et que Beth n’était en aucun cas mêler à cette affaire il saisit le téléphone fixe et composa le numéro de la villa de Brooke avant de mettre le haut parleur. Après quelques sonneries ils tombèrent une nouvelle fois sur le répondeur automatique. Il composa alors le numéro de son cabinet d’architecture où une secrétaire répondit. Cette dernière l’informa que sa patronne était actuellement en déplacement professionnel et ne pouvait donc pas être jointe à ce numéro pour l’instant. Il raccrocha et se tourna vers Kate l’air de dire « tu vois je te l’avais bien dit ! »

Pour lui il n’y avait plus aucun doute à présent. Ce ne pouvait être que Brooke sans quoi comment expliquer qu’on ne pouvait pas la joindre ? D’ordinaire la jeune femme était joignable à n’importe qu’elle heure afin de ne rater aucun appel d’Alyssa.

- Qu’es ce qu’on fait maintenant ? Demanda Meredith toujours aussi pâle. Il faut appeler la police non ?
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MessageSujet: Re: Panique à bord Panique à bord EmptySam 10 Déc - 20:10

La réaction que Kate avait vis-à-vis d’Elisabeth n’avait rien à voir avec de la jalousie. Elle ne connaissait pas comme Mark la connaissait et ne pouvait en aucun cas s’avancer sur sa santé mentale. Tout ce qu’elle savait des Walton, c’était ce qu’en disaient son père et la presse financière. Autant dire que les Walton ne passaient pas pour une famille d’enfants de cœur. Kate était très bien placée pour savoir que l’on ne devenait pas forcément une réplique de la ou les personnes qui nous avaient élevé et que l’on pouvait être tout à fait différent. Cependant, elle avait du mal à concevoir qu’Elisabeth soit un personnage aussi lisse et propre que l’image qu’elle avait dans la presse. Elle ne pouvait donc pas avoir la même confiance que Mark avait en elle.

La réponse du jeune homme fit clairement comprendre à l’architecte qu’elle ne lui ferait pas entendre raison. Il était donc inutile d’insister, cela ne ferait qu’augmenter le stress ambiant. Une fois que Kate eut raccroché son téléphone, elle se gara devant sa maison et lança à Mark:

- Comme tu veux. C’est ta fille, pas la mienne.

Kate était trop tendue pour mesurer l’impact de ses mots. Une fois que la tempête serait passée et qu’Alyssa serait rentrée, elle repenserait peut-être à ses mots et regretterait de les avoir dits. Pourtant, ils étaient le reflet de la réalité. Que leurs avis divergent ou qu’ils se rejoignent, les décisions n’appartenaient qu’à Mark. Kate n’avait pas son mot à dire dans la mesure où elle n’était pas la mère d’Alyssa.
Elle sortit de la voiture et laissa Mark passer pour qu’il informe Meredith de la situation. La jeune Ruthenford éclata en sanglots et Mark sembla sur le point d’en faire de même. Kate les regarda, d’un air neutre et entra dans le salon. Elle s’installa dans un fauteuil et attendit que le frère et la sœur entrent à leur tour. Mark s’entêta à appeler Brooke, d’abord chez elle, puis au bureau. En vain.

Quelques mois plus tôt, elle avait été renvoyée. C’était au moment où elle touchait le fond, où elle sortait avec des gens peu fréquentables avec qui elle buvait et elle faisait la fête déraisonnablement. Elle passait ses journées enfermée chez elle et sortait de temps en temps pour remplir son frigo ou pour aller à la plage. Kate recevait tous les jours des appels de sa secrétaire que lui disait que Brooke ne venait pas travailler. Après plusieurs avertissements, elle n’avait pas eu le choix et avait renvoyé sa collaboratrice. C’était elle qui avait financé et ouvert le cabinet d’architecture et en avait donc parfaitement le droit. Peu de temps après, Brooke avait mis sa maison en vente. Elle n’avait plus envie d’entretenir dans une si grande villa dans laquelle elle se sentait seule. Kate lui avait donc proposé une alternative. Elle lui paierait la location d’un petit appartement en centre-ville et en échange, Brooke reprenait son travail et s’engageait à le faire correctement.
Pour ce qui était de la villa, il était vraiment dommage de la vendre. Brooke s’était endettée sur vingt ans pour acheter un magnifique terrain et pour y construire la villa de ses rêves, dont elle avait elle-même conçu les plans. Elle avait fini par renoncer à la vente et avait préféré la mettre en location en attendant de se reprendre en main et de pouvoir y retourner.
Aujourd’hui, elle avait réinvesti les lieux et avait repris son travail. C’était pour les efforts que son ex meilleure amie avait fourni que Kate était certaine qu’elle avait remonté la pente et que le plus dur était derrière elle.

Le regard de Mark laissa Kate impassible. Quoi qu’elle dise, il lui ferait comprendre que son avis n’avait pas d’importance alors elle préférait ne rien dire. Les bras croisés, elle avait le regard rivé sur l’horloge. Il était déjà dix-sept heures vingt. Ce fut la voix de Meredith qui la sortit de ses pensées. Fallait-il appeler la police? Pour Kate, étant donné que Mark ne voulait pas appeler Elisabeth, c’était le mieux à faire. Au moins, les policiers ne la connaissaient pas et la considèreraient suspecte au même titre que Brooke.
En réponse à Meredith, Kate hocha la tête d’un signe approbateur. Ellese leva, partagée entre la l’impuissance, la frustration, la colère et l’anxiété. Il était quasiment impossible de lire dans son regard, dans ses paroles et dans ses actes cet étrange cocktail d’émotions. Elle était impassible.
Meredith était au téléphone et commençait à s’énerver après un policier qui de toute évidence, lui disait de ne pas paniquer et que ce n’était probablement pas un kidnapping. Kate se leva le demanda à sa belle sœur de lui passer le téléphone. Une fois l’objet contre l’oreille, elle prit une profonde inspiration, prête à dire un mensonge, du moins ce qui ressemblait à un mensonge. Elle expliqua qu’elle était la fille de Gregory Evans et lui fit un bref résumé de l’affaire impliqua la mafia, les armes, le FBI et tout ce qui pouvait lui faire penser à un kidnapping tout ce qu’il y a de plus formel. Une patrouille arriverait dans un quart d’heure.
La jeune femme reposa le téléphone et attrapa Mark par le bras pour l’emmener dans la cuisine. Il fallait qu’elle lui parle, qu’elle lui dise ce qu’elle avait sur le cœur pour qu’il sache exactement à quoi s’en tenir concernant les prochaines heures:

- Imprime bien ce que je vais te dire parce que je ne te le dirai pas une seconde fois. Tu m’en as voulu de vous avoir abandonné alors ne me reproche pas de m’impliquer maintenant. Je suis là, pour de bon, sur mes deux jambes et je compte y rester! Alors à partir de maintenant, Alyssa est ma fille autant que la tienne, que ça te plaise ou non. Je ne suis pas sa mère biologique mais c’est le rôle que j’ai! Et en ce qui concerne Brooke, elle a gonflé comme une barrique pendant les quatre derniers mois de sa grossesse à cause de la rétention d’eau, à 8 mois de grossesse elle a pissé dans sa culotte sur mon canapé en ayant un fou rire et maintenant quand elle bronze trop, son cul ressemble à celui d’un zèbre à cause des vergetures! Demande-lui qu’elle te le montre et tu comprendras que vous ne serez jamais quitte! Tu lui es redevable rien que pour tout ce que son corps à subi. Bref, je ne sais pas pourquoi je te raconte ça… Ce que je veux te faire comprendre, c’est que malgré tout ce qu’elle a enduré, elle ne ferait jamais rien pour vous faire souffrir, toi et Alyssa. L’un de nous deux a forcément tort sur la personne qui a emmené ta… notre fille mais nos avis comptent à parts égales. Ce n’est pas une question de rancœur ou de jalousie envers Elisabeth. Je n’ai pas confiance en elle comme toi, respecte ça. Appelle là.

Sans que l’architecte ne s’y attende vraiment, Mark sortit son téléphone de sa poche et appela son ex fiancée en mettant le haut parleur. Elle décrocha au bout de quelques secondes avec une voix endormie. Quand Mark lui demanda où elle était, elle lui répondit qu’elle était en Inde. Ce n’était pas elle. Un silence s’installa. Kate s’approcha de Mark et le prit dans ses bras.

- Elle va bien, je le sais.

Ce n’est pas pour autant qu’elle n’était pas inquiète mais elle avait le sentiment profond qu’elle allait bien. La jeune femme n’eut même pas le temps de se demander qui d’autre que Brooke pouvait avoir pris Alyssa. Quelqu’un toqua à la porte et on entendit celle-ci s’ouvrir. Kate et Mark se précipitèrent dans l’entrée. Alyssa était là, marchant vers eux. La jeune femme l’attrapa à la volée et la serra contre elle. Mark agrandit l’étreinte en passant ses bras autour d’elles. Meredith arriva au moment où une autre personne fit son entrée.

- Brooke? Lâcha Kate.

Elle n’en revenait pas, comment avait-elle pu leur faire ça? Ce fut Mark qui le lui demanda d’une voix assassine. Brooke répondit qu’elle avait laissé un message sur le téléphone de Mark et presque immédiatement, elle se rendit compte de son erreur. Mark avait récemment changé de numéro et elle avait oublié de le mettre dans son répertoire. Elle avait donc laissé un message sur l’ancien numéro. Mark lui fit signe de sortir et lui emboîta le pas. Il ferma la porte derrière lui. Meredith et Kate se lancèrent un regard. Elles entendaient la voix de Brooke et surtout celle de Mark. Il était impossible d’entendre ce qu’il disait mais il était clairement furieux. Kate était sous le choc,elle ne comprenait pas pourquoi Brooke était là, si elle avait conscience de ce qu'elle avait fait. En débarquant sans prévenir à New York et en allant chercher Alyssa au centre équestre en ne laissant qu'un message sur la boîte vocale de Mark, elle devait bien se douter que ça allait faire l'effet d'une bombe. Qu'est ce qui avait bien pu lui passer par la tête?

Kate reposa Alyssa et s’agenouilla devant elle. La petite fille semblait ressentir la tension palpable. Sa marraine la disputa en lui disant qu’elle savait très bien que seuls son père et elle venaient la chercher au poney et qu’ils avaient été très inquiets de ne pas savoir où elle était. Elle lui ordonna de ranger ses affaires et de monter dans sa chambre. Une sirène retentit à l'extérieur, signe que la police arrivait. Kate ouvrit la porte d'entrée et se retrouva face à son ancienne amie. Elles se lancèrent un regard glacial. La jeune Evans préférait ne rien dire de peur que la colère la pousse à mettre son poing dans la figure de Brooke. Mark indiqua à la police que sa fille venait de revenir et leur expliqua brièvement la situation. Ils repartirent et Kate rentra dans la maison.

Au bout d’une vingtaine de minutes, Mark rentra à son tour, sans Brooke. Il ne dit pas grand chose sur ce qu'ils s'étaient dit, seulement que Samuel avait emménagé dans la grosse pomme et que sa sœur lui rendant visite, elle avait voulu faire une surprise à Alyssa. Kate s’excusa timidement d’avoir encore une fois eut confiance en Brooke. Mark lui dit qu’il ne lui en voulait pas et qu’il y avait eu plus de peur que de mal. Tant mieux, car Kate n’avait pas envie d’en parler.

Il était vingt heures trente et le calme était revenu sur la maison. Mark, Kate, Meredith et Alyssa avait dîné tous les quatre. Quand la sœur de Mark s’en alla, la jeune Evans la serra dans ses bras, la remercia d’être venue si vite et s’excusa de l’avoir effrayée. C’était bien la première fois qu’elles avaient l’air de deux amies. Kate retourna auprès de sa filleule qui regardait la télévision dans le salon. Elle lui fit aussi des excuses pour l’avoir disputée pour une chose qu’on ne comprenait pas encore à six ans.
Une heure plus tard, la petite fille dormait dans les bras de sa marraine. Mark vint les rejoindre sur le canapé. La femme de sa vie posa son regard dans le sien et lui sourit:

- On a vraiment besoin de vacances. J’ai hâte qu’on rentre chez nous.

Mark répondit à son sourire et observa sa fille en train de domir.

- Mark?

- Mh?

- Je t’aime.

- Moi aussi je t’aime Kate.
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Panique à bord

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