It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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Panique à bord ! | Emma

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MessageSujet: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyLun 4 Juin - 22:19

Panique à bord ! | Emma  Tumblr_m51yzjbf5r1rncv21o1_500

Une douche… Une bonne douche sans aucun bruit, c’était ce dont Elisa rêvait tous les jours, c’était son moment préféré dans la journée puisque c’était le seul moment où la brunette n’était pas auprès de sa fille pour la surveiller. Depuis la naissance de la petite Ivy-Blue, Elisabeth n’avait pas beaucoup de moment à elle, même si elle était en congé parental, elle n’arrêtait pas, un bébé c’était des responsabilités mais cela prenait surtout beaucoup de temps, un temps que l’assistante de la rédactrice en chef du célèbre magazine de mode quand lequel elle travaillait n’avait pas. En clair, elle était complètement dépassée par la situation. Ce bébé inattendu était un chamboulement dans sa vie. Elle n’avait jamais pensé avoir un bébé toute seule et maintenant cela lui tombait sur la tête comme ça, elle devait revoir tout son planning pour avoir plus de temps pour elle qu’une simple douche. Cette simple douche prit fin plus tôt que prévu aujourd’hui car à peine quelques secondes après qu’Emma, la meilleure amie et colocataire d’Elisabeth, ait quitté l’appartement, la sonnette retentit dans tout celui-ci. Elle sauta de la baignoire, enroula une serviette autour d’elle et courut vers la porte en espérant que la personne qui attendait n’allait pas sonner une nouvelle fois. En effet, elle ne voulait pas réveiller sa fille qui dormait et qui lui offrait donc un moment de répit. Elisa ouvrit la porte et sortit sur le palier pour y retrouver Conrad. Le jeune homme était son voisin, ils ne s’étaient pas parlés souvent, ne se connaissaient pas plus que cela, mais ils s’entendaient tout de même assez bien, ils étaient assez courtois l’un envers l’autre en clair. Le beau brun s’excusa et lui demanda comment elle allait. Elle n’eut pas le temps de répondre qu’un courant d’air fit claquer la porte derrière elle et la pluie se fit entendre sur le toit du bâtiment. L’anglaise ne mit pas bien longtemps à réfléchir. Elle plaça Conrad devant la porte de son appartement et dévala les escaliers, Emma avait du quitter l’appartement à peine cinq minutes avant elle n’était peut-être qu’au bout de la rue. Parce que oui, la blondinette se retrouvait sur le palier de sa porte, enfermée dehors et sa petite puce d’à peine un mois à l’intérieur. Elle ne voulait pas laisser la situation comme cela et attendre sagement le retour d’Emma au risque que la petite se mette à pleurer. « Conrad garde la porte ! Garde la petite et parle lui, fait ce que tu veux si elle pleure mais il faut que je rattrape Emma !!! » Sa voix raisonnait dans la cage d’escalier alors que la quatrième d’une fratrie de neuf enfants arrivaient à la porte de l’immeuble où elle se souvint qu’il pleuvait comme une vache qui pisse. Elisabeth regarda tout autour d’elle ne trouvant pas de parapluie mais c’est à ce moment-là que la concierge sortit avec un rouleau de sac plastique, des sacs poubelle à la main. Elisa ne réfléchit pas elle en déchira deux du lot et fit rapidement des trous pour la tête et les bras dedans, le mit et en prit un autre qu’elle tint au-dessus de sa tête. Comme ça, elle commença à courir dans le sens où Emma était partie. Après une ou deux minutes de course elle rattrapa enfin sa meilleure amie qui n’était heureusement pas encore arrivée où elle allait. Morte de rire Emma n’en pouvait plus face à la dégaine de son amie d’enfance mais le ton d’Elisa la calma un peu puisque l’anglaise était vraiment inquiète et elle avait un débit de parole plus rapide qu’un lecteur cassette sur lequel on a appuyé sur le bouton avance rapide. « Emma je suis enfermée dehors, la porte à claque alors que le voisin venait me demander je ne sais pas quoi je n’ai pas eu le temps de lui demander! Il faut que tu rentres, que tu viennes, que tu m’ouvres, Ivy est à l’intérieur et puis elle a surement du se réveiller, elle va encore s’énerver et pleurer pendant des heures…» Les pleurs de sa fille étaient la hantise d’Elisa et Emma le savait bien. La brunette avait bien vu que dès que sa filleule se mettait à pleurait, à faire des crises pendant de longues minutes, la miss Hanwell paniquait et fondait en larmes. Emma comprit bien l’urgence de la situation et elles firent toutes les deux demi-tours pour rentrer à l’appartement où Conrad attendait toujours devant. Le voisin éclata de rire à son tour en voyant la blondinette vêtue de la sorte, elle, de son côté ne se souciait pas bien de son apparence et pourtant elle travaillait dans la mode, un peu honteux de courir comme cela dans la rue mais après tout c’était peut être la nouvelle mode… Il ne fallait pas rêver non plus mais le principal était bel et bien que la jeune maman puisse rentrer dans l’appartement où sa fille était d’autant plus que la petite s’était réveillée et ne pleurait pas qu’un peu se qui commença à stresser Elisa qui savait déjà qu’elle ne saurait pas comment la calmer et qu’elle ne pouvait pas la calmer dans cet accoutrement. Parfois, lorsqu’elle était à bout, elle se demandait même si elle n’aurait pas mieux fait de faire le bonheur d’une famille adoptante plutôt que de garder la petite.

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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyMer 6 Juin - 1:33

Panique à bord ! | Emma  Tumblr_m51katDIJa1rwi8q4o1_500
Ivy-Blue dans les bras, je me baladais doucement dans l'appartement. Je traversais ce dernier de long en large depuis dix bonnes minutes et ma chère filleule avait les yeux grands ouverts pour une petite fille de son âge. Est-ce qu'elle le faisait exprès ? C'était une bonne question à laquelle je ne pouvais pas répondre encore aujourd'hui. Un mois que cette crapule était sur terre et voilà un mois qu'elle piquait des crises dès qu'elle sentait la fraicheur de son matelas. Savannah n'avait jamais été comme cela et devoir pomponner à nouveau, m'occuper d'une petite fille avec ma meilleure amie était un sacré défi. J'aimais profiter de ma vie, de mes beaux jours et encore plus lorsque ma crapule n'était pas là. La petite était à un anniversaire chez une copine et on ne me la ramènerait que ce soir, vers dix neuf heures, totalement épuisée par sa journée ! J'étais donc toute pressée et en même temps excitée de pouvoir quitter l'appartement mais Ivy-Blue en avait décidé autrement. Sa mère était totalement épuisée et j'étais presque désespérée devant le visage déconfit d'Elisa dès que la petite se mettait à pleurer. Un bébé qui pleure, c'est normal mais j'avais l'impression qu'elle croyait que tout était de sa faute, qu'elle faisait quelque chose de mal ou je ne sais quoi. Se remettre en question maintenant n'était vraiment pas la bonne chose, surtout pas pour cet enfant qui se voyait élever par deux jeunes adultes. Pas de père à l'horizon. Cela n'avait pas été un problème pour Savannah mais là, Elisabeth aurait bien besoin d'une figure masculine pour l'aider, pour l'épauler. Bien entendu, il y avait Conrad qu'elle connaissait quelque peu et que je connaissais aussi mais il avait une petite fille à s'occuper et lui aussi était père depuis quoi, un ou deux mois maximum. À part le jeune homme, je ne voyais pas qui laisser entrer dans notre intimité pour l'aider avec la petite, pour nous aider parce qu'il fallait avouer que j'arrivais au bout du rouleau et que je rêvais de passer mon après-midi dans les boutiques de marques de l'Upper East Side. J'avais besoin d'une robe Gucci, Banks ou bien Warldorf. Leur hôtel proposait une vente dans l'après-midi et j'avais été conviée à la dite vente. J'en rêvais depuis si longtemps mais n'avait jamais pu y aller. Aujourd'hui, c'était différent, totalement différent. Pas d'enfants en vue et Ivy-Blue commençait doucement à en avoir marre de regarder le plafond et à s'endormir. Do do l'enfant doooo. C'est ça bébé, dors une heure ou deux que ta mère puisse se reposer et arrêter de ressembler à un zombie sortit droit du clip de Michael Jackson. Posant la petite dans son lit, elle bougea quelque peu et finis par sombrer dans un sommeil plus ou moins léger. Je quitta la chambre sur la pointe des pieds et me dirigea vers le salon où Elisa regardait quelques bouquins de mode. M'affalant sur le canapé, je lança « Elle dort et je pense qu'il y en a pour une heure ou deux alors profites en pour une bonne douche Lis'. Repose toi parce que tu dois lui faire peur à la gosse avec tes cernes. Je crois que je vais t'envoyer quelques jours en talasso à l'autre bout du pays parce que ça ne va plus. Je pourrais écrire d'ici donc ça ne sera pas un problème pour le travail » Absolument pas même. Me relevant, j'ajustai ma robe bustier couleur crème et attrapa mon sac à main qui m'avait couté un bras. « J'y vais, si jamais tu as besoin de moi, en dernier recours, je serai surement à l'hôtel Waldorf sur l'Upper East Side, pas loin quoi » Je lui fis un signe de la main et sortis de l'appartement plutôt rapidement, sans claquer la porte, il ne fallait pas trop rêver non plus, je n'allais pas réveiller la petite et me condamner à rester ici pour l'après-midi. Me dirigeant vers la sortie de l'immeuble que j'habitais, je vis Ivy – la petite fille de Conrad – qui me fit un signe et me demanda où était Savannah. « Je l'ai emmené chez des amis tout à l'heure, elle a un anniversaire. Et toi, tu vas faire quoi de ton après-midi avec ton papa ? » La petite ne sut pas franchement me répondre mais vu les sachets que portaient Conrad, ils allaient faire un bon gâteau pour le goûter. J'échangeais quelques mots avec le père de la petite et commença doucement à marcher vers le lieu que je convoitais depuis quelques temps. Dieu que j'avais envie de m'asseoir sur une de ces chaises rouges pour voir défiler des mannequins, mon ancien job. Regardant rapidement mon portable – histoire de voir si Elisa ne m'appelait pas au secours – j'entendis une voix derrière moi, une voix hurlant mon prénom. C'était urgent. Je ne mis pas longtemps à reconnaître le son de la voix de ma meilleure amie et me retourna pour voir ce qu'elle voulait ; la voyant vêtit d'un sac poubelle, j'éclatai de rire et ne me gêna pas pour lui faire une petite remarque « Elisa, tu es assistance de la rédactrice en chef, tu ne fais pas la mode tu sais » seulement, ce moulin à parole ne semblait pas franchement prête à déconner sur ce sujet. Lui tendant mon parapluie pour qu'elle s'abrite, je l'écouta déballer tout ce qu'elle avait à déballer. Bon, eh bien ce n'était pas pour aujourd'hui la journée repos à regarder des robes à six zéros. Me plaçant face à la jeune femme, je lança « Calme toi tout de suite avant que je t'en claque une Lis' ! On va rentrer, je vais rester là et tu vas te reposer. On regardera un film en mangeant du pop corn, comme au bon vieux temps » Ce n'était pas aussi alléchant qu'un défilé mais soit. De retour à l'appartement, Conrad ne se gêna pas pour se moquer de la tenue 'sac poubelle' d'Elisabeth et sa fillette, souriait légèrement en voyant la belle brune comme cela. Tendant les clés à ma meilleure amie pour qu'elle entre dans notre appartement, je me dirigea près d'Ivy et dis « Il ne faut surtout jamais que tu te promènes dans la rue comme cela, ce n'est pas du touuuut la mode » Je fis un clin d'oeil à la petite fille et tourna le regard vers Elisa, totalement paniquée, sur le pas de la porte rien qu'à entendre les cris d'Ivy-Blue. Avançant, je fis signe à Conrad d'entrer – ainsi qu'à sa fille – et lança, un peu fort vu les cris qu'il y avait « Lisa, retourne sous ta douche et Conrad, tu voulais quoi ? » Je me dépêcha de courir chercher ma filleule et une fois dans mes bras, elle se tut. Capricieuse. Lorsque je retourna dans l'entrée, il n'y avait plus personne. La blonde de la famille lui avait donner le sucre qu'il avait oublié d'acheter et il était reparti aussi tôt pour ne pas gêner. Elisa avait quitté son sac poubelle pour une serviette et elle était sur le canapé, totalement au bord du gouffre « Lis', va te laver par pitié. Elle est calmée, je suis là alors va te laver pendant que je choisis le film, par pitié » Maintenant que je suis là, profite parce que sinon, je prends mes clis et mes clacs et je vais trouver ma place au Waldorf's. Ma patiente a des limites Hanwell, bouge ton cul avant que je te shoote dedans.
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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyMer 6 Juin - 15:58

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Une catastrophe s’était ce qu’était Elisa avec sa fille. Elle l’aimait plus que tout mais elle ne savait pas s’y prendre, le blabla sur l’instinct maternel et tout ce n’était pas pour elle, elle était l’exception qui confirme la règle. Son déni de grossesse n’arrangeait peut être pas les choses mais tout de même cela ne faisait pas tout il fallait bien se rendre à l’évidence elle n’était pas faite pour cela à la base, elle était une profiteuse, fêtarde et une folle du travail et de la mode, pas une mère au foyer gaga devant ses enfants… Bref, Elisabeth n’avait pas été préparée à être maman et aujourd’hui elle ramait encore plus que les autres pour reprendre un bon rythme dans sa vie et elle avait besoin de l’aide de tous ses proches pour cela. D’ailleurs heureusement qu’elle les avait autrement elle aurait surement fait adopter sa fille dès la fin de la première semaine même si elle l’aimait plus que tout car elle ne parviendrait pas à s’en occuper. Une de ses amies était devant tout le monde concernant l’aide qu’elle lui apportait. Cette personne s’était bien Emma sa meilleure amie avec qui elle vivait. La jeune anglaise avait eu une petite fille qui avait maintenant quatre ans, elle savait donc s’occuper d’un bébé, enfin elle savait mieux s’en occuper qu’Elisa et il n’y avait pas de mal. En plus de ne pas savoir gérer sa fille Elisabeth enchainait les boulettes et aujourd’hui c’était surement le summum. La porte avait claqué derrière elle, l’enfermant dehors, sa fille à l’intérieur réveillée par le bruit du claquement de la porte qui pleurait alors que sa meilleure amie avait pris du temps avant de partir pour l’endormir afin que la jeune maman puisse se reposer car elle en avait bien besoin. Emma absente depuis peu Elisa n’avait pas hésité à aller la rattraper quel que soit son accoutrement. Elle n’était pas du tout mode, elle le savait bien, elle était un véritable tue l’amour avec ces sacs poubelle sur elle mais elle avait voulu se protéger un minimum de la pluie ce qui était loupé car elle était tout de même trempée malgré ses protections. Emma comprenait bien l’affolement de la jeune maman mais elle ne put s’empêcher de la dérider en lui faisant une petite blague ce qui ne marcha pas. En revanche lorsqu’elle lui dit de se calmer, Elisa ne broncha pas, elle savait que son amie ne rigolait pas et déjà qu’elle allait annuler sa journée pour elle alors elle n’allait pas faire la fine bouche. Sous le même parapluie les deux amies retournèrent donc à l’appartement. Conrad ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rictus sur la tenue de sa voisine qui était pour le moins original mais il s’attarda pas voyant que la situation était un peu tendue une fois qu’Elisa lui ait donné son sucre pour faire ce qu’il avait à faire avec. Entre temps, Emma avait été rejoindre Ivy-Blue et l’avait calmé, décidément cette petite se calmait rapidement avec tout le monde sauf sa mère, elle ressentait surement son stress, son malaise et le retranscrivait comme elle le pouvait, c’était peut-être cela qui faisait qu’elle n’arrivait pas à la calmer comme une mère parvient à le faire habituellement. Bref, Emma gérait la situation alors Lisa s’exécuta et se dirigea vers la salle de bain jetant au passage les sacs à la poubelle et mettant la serviette qu’elle avait en dessous au sal, même si les sacs n’avaient pas utilisés, l’odeur qu’ils avaient dégoutaient la blondinette, et oui précieuse la demoiselle. Une bonne douche de dix minutes plus tard, Elisa sortait de la salle de douche un peu moins tendue qu’elle ne l’était auparavant et sentant meilleur. La miss Hanwell enfila une tenue légère pour se sentir bien puis elle alla s’effondrer sur le canapé à côté de sa meilleure amie. Elle prit sa fille dans ses bras, laissant Emma un peu plus libre de ses mouvements pour aller mettre le film. « Alors chef on regarde quoi ? » Elisa avait posé une question mais elle n’attendait pas vraiment de réponse, elle regardait maintenant se fille comme si plus rien d’autre n’existait autour. Elle lui en faisait voir de toutes les couleurs cette petite mais elle l’aimait plus que tout. C’est alors qu’elle dit à l’attention d’Emma mais tout en parlant à sa fille pour s’excuser de lui faire capoter ses plans. « Heureusement que marraine est là parce que maman est une vraie catastrophe hein, elle embête tout le monde parce qu’elle n’est pas capable de s’occuper de sa petite puce… » La petite avait les yeux qui se fermait doucement, calmement, une des rares fois qu’elle faisait cela, un des rares moments de bonheur et de douceur qu’elles partageaient et où Elisa ne paniquait pas puisqu’elle savait que sa meilleure amie était là pour gérer si jamais elle n’y parvenait pas. Lorsque la petite fut vraiment endormie, alors qu’Emma mettait le film, Elisa alla poser la petite dans son transat qu’elle mit près d’elle. Elle alla ensuite chercher tous les gâteaux, bonbons et sodas qu’elles avaient dans les placards pour les déposer sur la table basse.

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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyMer 6 Juin - 17:23

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Elisa était devant moi, vêtue de sac poubelles et c'est à ce moment que je compris que ma meilleure amie allait mal, vraiment mal. Elle était si fatiguée et semblait si déprimée qu'elle aurait fait pleurer un cœur de pierre. La belle blonde n'avait plus la vie qu'elle avait connu pendant de nombreuses années et le changement semblait difficile pour elle, encore plus que pour moi à l'époque. Nous étions toutes les deux deux mères célibataires, pour le meilleur comme pour le pire. Seulement là, il fallait qu'elle reprenne les reines sinon elle allait couler pour ne plus jamais se relever. Elisabeth était une jeune femme qui prenait tellement d'elle en temps normal et là, elle ressemblait à tout sauf à une jeune femme qui voulait plaire. Avoir un enfant est une chose mais se laissait aller en est une autre et je ne voulais pas qu'elle sombre. Les amies sont là pour cela, n'est-ce pas ? C'est pour cela que je décida rapidement d'abandonner mon après-midi de repos et de me diriger avec la belle blonde vers notre appartement. Elle avait besoin de moi et bien plus que cet hôtel et ces robes. Je pourrais toujours faire une commande avec ce qu'il restait ou bien acheter en ligne, comme il m'arrivait de la faire – rarement certes mais tout de même. Une chose était sûre, c'était moi qui prenait les commandes de cette journée parce que je ne comptais tout de même pas la passer à la plaindre et encore moins pleurer sur son sort. Bien entendu, abandonner Ivy-Blue était impensable et je la dissuaderais de le faire mais pour que tout se passe bien, elle devait faire un effort et la douche était une première étape. S'il y avait bien une chose qui avait toujours été primordial pour Elisa, c'était l'apparence et là, elle ferait peur à un mort. Cela jouait beaucoup sur son moral, j'en étais persuadée et elle ne pourrait jamais avancer, apprendre à gérer son stress et les nouvelles obligations qui découlaient de sa grossesse. Eh oui ma fille, tu n'es plus seule maintenant, tu as une petite tête blonde qui compte sur toi. De retour à la maison, je me baladais dans l'appartement et enfourna un paquet de pop corn au micro-ondes. Dans deux minutes, ça serait bon à être grignoté – pour ne pas dire avalé – devant un film. Mais quel film ? J'hésitais pas mal sur le choix du DVD que nous allions regarder toutes les deux, comme au bon vieux temps. Dirty dancing, le journal de bridget jones, black swan ou je ne sais quelle comédie romantique qui me faisait doucement rire. L choix était crucial puisqu'il ne fallait pas de bébés à l'écran, histoire qu'elle ne s'identifie pas à la mère qui s'en sortait plus ou moins bien, ni un film à l'eau de rose parce que je n'aimais pas vraiment cela. Les contes de fée, ça n'existe pas vraiment et elle le savait aussi bien que moi. Lorsqu'elle sortit de la salle de bain, elle prit rapidement sa fille dans ses bras et j'espérais juste qu'Ivy-Blue n'allait pas se mettre à hurler dans les cinq minutes qui suivaient sinon c'était moi qui allait hurler à l'aide. J'aimais les enfants, j'aimais beaucoup ma nièce, mais il ne fallait pas trop m'en demander non plus, je n'étais pas franchement la personne la plus patiente que la terre ait connu. « On va regarder... Le diable s'habille en Prada. J'ai besoin de voir de la mode, des robes et tout sinon je vais craquer. Sinon, dirty dancing mais si pour voir un clampin dire 'on laisse pas bébé dans un coin', j'suis pas sûre que ce soit appropriée à mon état, ni au tien d'ailleurs » Elisa et moi même n'étions plus vraiment les demoiselles les plus convoitées de l'Upper East Side alors que cela avait été le cas il y a quelques temps de cela. Tout changeait si vite et voir une miss bouclette se faire sauver par son beau brun, non merci. Mettant le DVD dans son lecteur, je me dirigea rapidement dans la cuisine, histoire de prendre le pop corn qu'il y avait sur la table et je retourna au salon. Ivy-Blue dormait, Elisa semblait être reposée et je ne pouvais pas demander mieux. Plongeant ma main dans la pop corn bien salé, je regarda ma meilleure amie et lui dis « Va falloir que tu te bouges Lis', sinon tu vas nous faire un baby blues et une dépressive pour colocataire, merci mais non merci. » Faire face à une telle dose de responsabilité n'était pas chose facile mais elle devait le faire, elle était forte et même si un homme ne serait pas de refus, il valait mieux être seule que mal accompagné. Mettant le film en route, j'avalai quelques pop corns et dis « J'espère qu'elle ne va pas se réveiller tout de suite et si jamais c'est le cas, tu restes calme Lis' parce que je suis sûre que tu lui transmets ton stress et que du coup, elle hurle trois fois plus fort. Faut que tu t'y habitues, vraiment. » Et ça, c'était peu dire parce qu'à cette allure, elle allait totalement perdre les pédales et finir par quitter le domicile pour partir en repos je ne sais où. Ma meilleure amie était plus ou moins ma seule vraie amie et je ne voulais que son bonheur mais il fallait qu'elle commence par se booster aussi. Enfin, on aura bien le temps d'en parler plus tard, pour le moment, c'était séance film et j'enviais cette jeune femme de travailler avec une telle pointure de la mode. Je savais que ce film lui ferait du bien, après tout, ça parlait de son métier et de notre passion commune : la mode. Une chose était claire, après le film, elle passerait par mes doigts habiles en mode 'relooking' pour lui montrer ce à quoi elle devait ressembler tous les jours pour se plaire à elle aussi. Une mère qui ne prend pas soin d'elle est une mère malheureuse et ça, c'était h.or.s d.e q.u.e.s.t.i.o.n. J'étais prête à me sacrifier mais elle avait intérêt à faire un petit effort en retour. Let's go, buvons du coca, bouffons du sucre et après, on s'éclate comme il y a cinq bonnes années où tout était différent. Le nouveau a du bon, elle devait le voir, elle aussi.
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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyMer 6 Juin - 21:09

Panique à bord ! | Emma  Tumblr_m4rtk5dQKs1qdu5rfo1_500

Après ce vent de panique, tout était redevenu calme, ou plus ou moins calme dans l’immeuble si situant au 26 de l’avenue dans laquelle les deux demoiselles habitaient dans un quartier de l’upper east side dans Manhattan. Conrad était rentrer s’amuser avec sa petite fille de quatre ans, Savannah était chez une copine et Emma gérait Ivy-Blue. Tout allait bien dans le meilleur des mondes pour Elisa qui prenait son temps sous la douche. Mais tous les moments de bonheur avait une fin et la blondinette après un long moment fut bien obligé de sortir de la salle de bain et de retourner auprès de sa meilleure amie et de son bébé, un bébé qui était calmé dans les bras de sa marraine. S’affalant dans le canapé et prenant la petite sur elle, Elisa demanda à sa colocataire ce qu’elles allaient finalement regarder tout en mangeant un tas de cochonneries. La petite note d’humour de la brunette fit rire Elisa qui était totalement d’accord avec son amie. « Le diable s’habille en Prada c’est très bien hein, on va éviter d’autres drames pour aujourd’hui, j’ai eu ma dose ! » Depuis un mois elle avait sa dose et aujourd’hui ça avait été la pire journée depuis un mois alors elle voulait un peu de calme et de sérénité. La petite dormait et ce fut donc le moment pour Emma de tenter de secouer son amie d’enfance. « Non mais ce n’est même pas le baby blues là c’est le mommy blues ou je ne sais pas quoi ! J’avais pas envie d’être mère, maintenant j’ai la petite, je l’aime, c’est ma fille mais le fait que j’avais pas envie d’être mère ressort en je ne sais pas m’occuper de ma fille… Puis elle me le fait bien comprendre que je ne sais pas y faire avec elle hein… Mais bon je sais bien que dans mon truc blues il ne faut pas que je t’entraine autrement il y aura plus personne pour nous sortir de là ! Mais c’est plus facile à dire qu’à faire de se bouger les fesses hein, je ne sais pas comment m’y prendre pour arranger les choses… » Oui elle devait se bouger mais elle ne savait pas du tout comment faire pour que les choses changent. Elle était désemparée, elle ne voulait pas qu’on lui dise comment faire car elle devait trouver elle-même mais pour le moment elle ne voyait que le noir au bout du tunnel, le jour avait l’air très loin encore… « Je crois que je lui file ma peur oui… C’est bidon comme explication mais elle pleure tout le temps plus quand elle est avec moi alors qu’elle est zen avec tout le monde dès qu’on la prend, oui parce qu’il faut bien le reconnaitre elle pleure plus que la moyenne hein ? Allez rassure moi dis-moi oui, dis-moi que le problème ne vient pas que de moi parce qu’autrement je vais me mettre à pleurer comme une madeleine comme je sais bien faire en ce moment… » Emma n’alla pas dans le sens de la faire pleurer, ce n’était pas du tout son but loin de là elle voulait tout faire pour éviter cela. Les deux jeunes femmes se concentrèrent sur le film qui commençait tout en mangeant tout un tas de merdes grasses et sucrées qu’Elisa avait amené. Elles ne disaient rien, elles regardaient juste en mangeant, tout était assez calme pour une fois puisque la petite Ivy-Blue dormait paisiblement juste à côté des deux demoiselles. Lorsque le film fut terminé, Elisa ne laissa pas du tout le temps à Emma d’en placer une. Ce film lui avait fait prendre une grande décision, la mode lui manquait et elle pensait vraiment que ce qu’elle avait décidé pouvait l’aider. Elle ne savait pas vraiment qu’elle allait être la réaction de sa colocataire mais après tout elle prenait ses propres décisions et elle pourrait toujours faire marche arrière si sa solution ne marchait pas. « Emma je vais reprendre le boulot ! Le boulot c’était ma vie avant Ivy alors je pense que si je veux aller mieux il faut que je commence par reprendre le boulot. Je vais essayer j’ai rien à perdre, de toute façon je crois que tu es d’accord avec moi, la situation ne peut pas être pire. Et puis si ça ne marche pas ben je me remettrais en congés parental. La petite ira à la crèche, elle verra d’autres personnes que moi… Ca peut être bon pour elle et moi non tu ne crois pas ? »

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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyMer 6 Juin - 22:22

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Plus j'écoutais Elisa parler de ce qu'elle ressentait et plus j'avais l'impression de me voir, trois ans en arrière lorsque Savannah venait de sortir de mon ventre. Seulement à l'époque, tout était différent, j'avais un petit ami en or et je n'étais pas seule pour faire face à ce nouvel événement. Bien entendu, la jeune Hanwell n'était pas seule puisque j'étais là mais pour réconforter les gens, je n'étais franchement pas douée. J'étais plutôt du genre à rabaisser qu'à aider à se relever de nombreuses épreuves. Celle qui s'offrait à mon amie était un des plus difficiles qu'il soit mais elle devait faire avec, elle devait se bouger les fesses, se remuer le popotin comme aimer dire ma petite fille, et avancer, surtout avancer. Rester à la maison n'arrangerait rien, absolument rien à la situation et j'étais persuadée qu'elle l'avait compris. Posant mon regard sur ma compère, je dis « Tu veux arranger les choses avec ta fille ? Tu veux que ça se passe mieux ? Comme par l'accepter. Tu as fais un déni de grossesse Elisa, elle l'a compris au fond de ton ventre que tu ne voulais pas être mère, elle l'a ressenti pendant plusieurs mois et maintenant, hurler doit être sa façon de te dire qu'elle est là et qu'elle compte sur toi maintenant, tu ne peux plus la cacher derrière un chemisier un peu trop ample. Je ne suis pas la mieux passer pour ta faire la morale Lis', mais elle a besoin de toi, j'ai besoin de toi et Savannah aussi. On est une équipe toutes les deux c'est bien clair ? Et si tu as besoin d'une semaine de thalasso et de massage à volonté, prend ta semaine, fais comme tu le sens mais il faut que tu te calmes autant pour toi, que pour elle » Parce que dans cet état, elle n'était capable de rien et c'était aussi stressant pour elle que pour moi, sans parler de Savannah qui trouvait que se 'cousine' pleurait un peu trop. Il y a la lumière au fond du tunnel mais si elle se contentait de rester là, inerte et passive, elle ne verrait jamais ce halo de lumière qu'elle espérait tant. Avoir un enfant impliquait bien des choses dont l'organisation et ça, ça la connaissait ! « Elle a le sommeil léger, si on pète trop fort ou rit un peu trop, elle se réveille et se met à pleurer. J'espère juste que ce sera moins une chouineuse plus tard parce qu'elle va m'entendre la petite ! » Je ris légèrement avant de prendre la main de ma meilleure amie et de lui dire « Quoi que tu penses, ce n'est pas ta faute, absolument pas. Tu n'y es pour rien et tu as du lui refiler ton stress pendant neuf mois. Tu ne savais même pas que tu avais un polichinelle dans le tiroir et tu bossais comme une tarée ! Il faut juste prendre sur soi, se calmer et profiter des jours qui arrivent. Il va commencer à faire de plus en plus beau, tu prendras la poussette et tu iras te balader avec elle, calmement. Ça changera ta vie » Et la mienne aussi mais je n'osais pas vraiment lui dire. Je me souvenais que lorsque j'étais à bout, c'était Jonah qui prenait la petite, la poussette et qui partait se balader dans la ville. Central Parc, une aire de jeu, le jardin botanique. Il se baladait à travers les rue surpeuplée de la ville pour calmer la tornade qu'elle était, jusqu'à ses trois mois. Savannah n'avait pas toujours été de tout repos, loin de là même. « Avec persévérance on arrive à tout, tu ne crois pas ? » Bien spur que si qu'elle y croyait, qu'elle y pensait même puisque c'était elle et elle seule qui me répétait dix fois par jours que lorsque l'on veut quelque chose, on peut l'avoir. Je l'appliquais essentiellement en matière d'hommes mais la règle ne changeait pas, loin de là même. Bien évidement, j'appliquais cette règle au travail mais être rédactrice d'une petite rubrique d'une page maximum, ce n'était pas ce qui offrait la possibilité de s’épanouir pleinement. Le film passait à son allure, je continuais de grignoter et, de temps à autre, je jetais un coup d'oeil sur le transat d'Ivy-Blue. Bébé serein, maman sereine. Éteignant l'engin devant moi, je me tourna vers Elisa qui m'énonça ses projets. Elle voulait retourner au travail aussi tôt ? Mais quel mouche l'avait piqué ?! Cependant, je n'étais pas vraiment contre cela mais il fallait qu'elle tempère sa décision, emmener une petite fille d'un mois à la garderie, c'était la couper de sa mère et à moins que ma meilleure amie veuille que son enfant appelle une autre femme maman, ce n'était pas la solution. « Tu veux reprendre le boulot à plein temps Elisa ? Tu es sûre de ça ? Tu es prête ? Non pas que j'en doute mais, je pense que tu devrais y réfléchir un peu non ? Pourquoi pas à mi temps d'abord, que le matin, que l'après-midi ou par tranche horaire. Histoire de passer du temps avec Ivy-Blue, d'apprendre à vous connaître et de faire ce que tu aimes. C'est mon simple avis parce que tu sais ne pas être là pour elle la journée n'est pas la solution non plus. Ce n'est qu'un bébé, elle a aussi besoin de sa mère, de temps en temps » Et ça, je le savais. J'avais tellement eu besoin de ma mère était enfant et j'en aurai bien besoin aujourd'hui encore mais cette dernière ne me parlait plus depuis plus de sept ans. J'avais quitté mon pays et en même temps ma famille. « Travailler est une bonne idée mais ton ancienne vie ne pourra plus jamais revenir » Le travail ça fatigue, avant elle pouvait très bien sortir, faire la fête mais là, elle allait rentrer exténuer du travail et devoir changer des couches, donner le bain, le biberon et tout ce qui allait avec... Je tentais de lui faire la remarque, de lui donner mon avis mais ce n'était pas dit qu'elle ne se vexe pas et ne se braque pas. Un léger sourire sur le visage, je dis « Tu te vexes pas hein ? » J'étais franche, elle ne pouvait pas me le reprocher, surtout pas elle.
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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyMer 6 Juin - 23:23

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Emma et Elisa avaient toutes les deux compris que la blonde et sa fille avait un problème. Même si la brune aidait sa meilleure amie comme elle le pouvait, même si elle était présente pour elle, elle ne pouvait pas continuer comme ça. Elles savaient toutes les deux qu’il y avait un problème mais elles n’en parlaient pas, oui et si Emma n’en parlait pas à Elisa elle n’allait pas se secouer. Enfin, la blonde avait bien vu qu’il y avait un problème chez elle alors elle voulait se secouer mais elle n’en avait pas la force tout simplement alors elle avait besoin de son amie. Elle avait donc besoin de parler de ce problème avec elle et la situation qui s’était créée aujourd’hui était une bonne manière d’amener le sujet sur le plateau. La miss Hanwell avait donc lancé les hostilités, elle savait que sa compatriote anglaise allait lui secouer les puces mais elle n’en avait pas peur. Elle était là pour l’aider et ça Elisa le savait bien. Emma résumait bien la situation, elle avait refilé son stress à la petite pendant neuf mois alors maintenant elle devait assumer, et puis elle l’avait aussi ignoré pendant neuf mois donc maintenant elle se faisait entendre. Quitte à refaire l’expérience, la blonde préfèrerait savoir qu’elle était enceinte un peu trop tard et apprendre à aimer son bébé dans son ventre et avoir un bébé plus cool qui lui permettrait de s’adapter à sa nouvelle vie de mère plus facilement. La demoiselle assise à côté d’elle sur le canapé lui mit les larmes aux yeux avant de la faire rire. « Non non la thalasso ça va aller, c’est plutôt toi et Savannah qui auraient besoin de vacances dans un endroit où je ne pleure pas pour rien et où Ivy-Blue n’hurle pas à longueur de journée pour me rappeler qu’elle est là ! » Se reprendre, se reprendre, ne plus cacher son bébé, assumer, construire une nouvelle vie, ces mots se suivaient dans la tête de la nouvelle maman et pourtant elle avait énormément de mal à se faire à ce qui devait être sa nouvelle vie. Elle ne parvenait pas à se faire une raison mais elle le devait. Elle devait s’imposer maintenant en tant que mère qui gère la situation plutôt qu’en tant que démissionnaire. « Oula mais ne t’inquiètes pas avec moi, la moi habituelle hein pas celle que je suis depuis un mois, ma fille ne va pas rester une pleureuse longtemps ! Je vais l’aimer, l’adorer mais aussi la calmer et l’éduquer ! Les caprices elle les fera plus tard quand elle gérera sa vie toute seule, je n’ai pas eu le droit d’en faire étant petite, à part pour éviter d’aller à l’église, alors elle ne va pas en faire plus que moi hein ! » Elisabeth petite faisait des caprices à l’église, au final ses parents ne voulaient plus l’emmener car ils dérangeaient tout le monde, c’était bien les seuls caprices qu’elle pouvait faire si elle ne voulait pas passer du vilain petit canard de la famille à l’héritier rayé du testament. « La perseverance… J’ai galéré pendant des années pour arriver à ma place actuelle dans mon boulot alors je crois que je connais ça et je sais que c’est la solution à pas mal de chose, mais d’abord il faut que j’aille mieux… Et pour aller mieux il faut que je trouve comment mais c’est sûr que ce n’est pas en restant à la maison à me prendre la tête avec ma fille qui pleure que ça va aller en s’arrangeant. » Le film se passa et Elisa choisit ce moment pour annoncer à sa meilleure amie qu’elle allait reprendre le boulot. Elle ne disait pas cela à la légère, elle avait échangé plusieurs mail avec la rédactrice en chef du magazine et celle-ci avait été très arrangeante. Elle lui avait proposé de travailler de dix heures à seize heures pour pouvoir profiter de sa vie mais aussi se défouler dans son travail qu’elle aimait tant. La chef de la blonde et elle-même se comprenaient souvent assez bien et cette solution paraissait la meilleure pour la jeune maman elle n’avait cependant pas eu le courage d’accepter ce choix pour le moment mais le film avait créé un déclic chez elle. Emma s’alarma lorsqu’elle lui annonça sa décision et avec un petit sourire aux lèvres puisque la situation s’inversait, la miss Hanwell lui fit signe de se calmer. « Pas de stress, pas d’inquiétude! J’ai vu avec ma rédactrice en chef et elle m’a proposé de travailler de 10h à 16h, ça me permettrait de dormir un peu le matin, de passer du temps avec ma fille et de me promener avec elle en fin d’après-midi… Je ne veux pas reprendre le boulot pour la mettre dans une crèche pour avoir le moins possible à m’en occuper, non je ne veux pas me débarrasser d’elle, juste reprendre un semblant de vie ! » Elisa voulait juste retrouver des bases de son ancienne vie, c’était le seul moyen de construire les bases de sa nouvelle vie. Une nouvelle vie oui car elle ne voulait pas reprendre sa vie d’avant, cependant elle ne dirait pas non à intégrer des éléments de sa précédente vie dans la nouvelle parce que oui dans la vieille il y avait beaucoup de positif pour ne pas dire que de cela alors il fallait en garder un peu.

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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptySam 9 Juin - 1:51

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La situation que nous vivons depuis l'arrivée d'Ivy-Blue commençait doucement à me courir sur le haricot. Bien entendu, j'étais présente pour ma meilleure amie, pour ma filleule mais cela devenait de plus en plus difficile. Je voyais Elisa s'enfoncer dans les méandres du monde et ce n'était pas vraiment ce que je voulais. J'essayais – tant bien que mal – de la faire réagir en lui montrant ce qu'elle pourrait faire si tout allait mieux mais elle ne semblait pas comprendre le message. Ma meilleure amie me manquait, la folle avec qui je sortais assez souvent me manquait et ce, terriblement. Nous nous éloignions quelque peu ces derniers jours et je pouvais voir qu'elle le sentait aussi. Il fallait discuter mais entre les pleurs d'Ivy-B, c'était plutôt difficile. C'était pour cela que je n'avais pas refusé sa demande d'aide. Elle avait besoin de moi et peut être qu'une après midi ensemble, sans Savannah à s'occuper, nous permettrez de discuter, de mettre les choses à plat et que je lui dise ce que j'avais à lui dire. Elisa ne prenait plus soin d'elle, elle se laissait aller et elle s'aventurait sur une pente qu'elle n'avait jamais connu. C'était une battante et je comptais bien lui remettre cette idée en tête. Une Hanwell ne se laisse pas abattre, elle me l'avait assez répété et ce n'était donc pas aujourd'hui qu'il fallait se laisser aller. La famille des anglais s'était agrandie pour le bien et le bonheur de tout le monde, enfin façon de parler puisque peu nombreux étaient les Hanwell qui étaient au courant de la naissance d'une descendante de leur famille. La famille était tout de même important mais je trouvais que, toutes les quatre, on formait une belle famille quand même. J'étais prête à me sacrifier pour ma meilleure amie et elle le savait. Je savais qu'elle serait prête à faire pareil pour moi et c'était agréable de savoir qu'on avait un soutien, derrière nous, quoi qu'il arrive. Secouant légèrement la tête, je dis « Penses-tu ! On s'y habitue à force et puis, partir en vacances sans toi est totalement impensable. Tout ce dont j'ai besoin est ici Lis'. Et d'un homme pour combler mes nuits et arrêter de dépenser une partie de mon salaire dans les préservatifs mais ça, c'est pas pour maintenant ! » Je ria légèrement mais j'avais tellement raison ! Le voisin me plaisait plutôt bien mais il semblait légèrement pris. Je ne savais pas encore ce qui se tramait mais je comptais bien mener mon enquête. J'étais une vraie fouine et la belle blonde en face de moi pourrait le confirmer à quiconque poserait la question. Nos vies passées refaisaient presque doucement surface. Moi entrain de chercher des ennuis et Elisa entrain de reprendre sa vie en main. Souriant, je dis « Ne me parle pas de cette époque ! Enfin, je ne sais pas toi mais moi je vais à l'église, mieux je me porte alors Savannah ne pourra pas me faire ce genre de colère ou me faire tourner en bourrique de cette façon. Nous ne sommes pas nos parents et on peur mieux faire qu'eux, même si on est pas mal quand même, il faut l'avouer » Je lui fis un clin d’œil puisque je savais qu'elle était plus ou moins du même avis que moi sur la question. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous faisions les crises en même temps, les coups bas en même temps pour laisser nos familles aller à l'église et prier le saint esprit de nous donner la raison. Cela n'avait pas marché et c'était tant mieux ! J'avais fini trois ans en pension entourée de none pour avoir fais bien des choses que notre cher Dieu interdisait – du moins c'est ce que l'on nous disait – et j'en étais toujours blessée et touchée. Trois ans de ma vie avait été perdue et je leur en voudrais toute ma vie pour cela. Seulement, j'avais appris de mes erreurs et la belle blonde ne devait pas se laisser abattre, pas maintenant. L'entendant parle,r je leva les bras au ciel et lança « Allelujah ! » avant de boire un coup de ma boisson. Elle avait tout compris ; rester enfermée n'était absolument pas la chose à faire. « Il faut que tu sortes, que tu prennes l'air oui. Quand elle pleure, tu la laisses pleurer et tu vas prendre l'air sur le balcon. Un bébé ça peut pleurer, je te le promets. Bon pas trop longtemps non plus mais tout de même. Mais tu sais, une fois qu'on arrive à se sortir d'une situation difficile, on peut tout affronter. Ce n'est qu'un bébé, elle ne parle pas, ne marche pas, tu n'as pas besoin de lui courir après donc c'est maintenant qu'il faut se ressourcer » Parce que le pire était à venir. Les pleurs n'étaient rien à côté des crises dès que l'enfant trébuchait et se faisait mal, rien à côté des crises de nerf et des 'maman, je te parle plus', absolument rien. La vie était pleine de surprise et avoir un bébé en apportait en pagaille, des surprises. La surprise de la journée était la révélation d'Elisa. Elle voulait reprendre le travail, c'était son choix mais il fallait avouer que j'étais quand même un peu sceptique. Elle voulait retrouver un semblant de vie, c'était tout à son honneur mais elle serait énormément fatiguée en fin de journée et ça, elle ne pouvait pas le nier. Quand je voyais sa tête déconfite alors qu'elle était seulement à la maison, je l'imaginais déjà totalement sur les rotules le soir, lorsqu'il faudrait aller faire les courses ensemble, nos tâches de ménages ou autre. Cela allait être très comique mais je la supportais, comme toujours dès qu'elle entreprenait quelque chose. « C'est toi qui voit mais avant, il nous faut une nourrice parce qu'entre les articles que je dois faire et Victor qui me demande de plus en plus souvent pour l'aider avec les accessoires pour la collection qui arrive, on va s'écrouler le soir. Il va sérieusement falloir qu'on demande à quelqu'un de venir pour Ivy-Blue à partir de treize heures et qui pourraient aller récupérer Savannah à seize heures. Ça va être étrange de se séparer de nos filles, c'est moi qui te le dit. Trois ans que je travaille le maximum à la maison, ça va me changer et toi aussi ! Pour le meilleur je l'espère ! » C'était même sûre. Nous étions fan de mode et nous avions besoin de nos passions pour garder un cap dans la vie. Deux passionnées qui se mettent entre parenthèses trop longtemps, ce n'était pas une bonne chose mais alors pas du tout. Buvant une dernière gorgée de ma boisson, je me leva et souris à ma meilleure amie « Ça te dit un petit habillage, maquillage, séance de coiffure comme on faisait quand on était plus jeune ? J'ai pas envie de m'encroûter devant la télé toute la journée. Ivy-blue dort paisiblement, Savannah n'est pas là et tu as besoin d'un bon remontant de mode toi ! » A comprendre, quite ces habits trop larges pour toi et mets toi en valeur, même chez toi bon sang !
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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyDim 10 Juin - 22:23

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Malgré toutes les sonnettes d’alarme qu’Emma avait tiré pour que sa meilleure amie remonte la pente, Elisa n’avait pas compris le message et se laissait aller à la déprime depuis plusieurs semaines ce qui devenait invivable pour sa colocataire et sa petite fille. La blondinette se rendait bien compte qu’elle pourrissait l’ambiance et que tout le monde allait bientôt craquer si elle ne réagissait pas vite, très vite, mais elle ne savait pas quoi faire. Cette situation la dépassait c’était plus fort qu’elle, elle tournait en rond sans trouver de solution à son problème car pour elle il n’y en avait pas, le tunnel était long et interminable et jamais elle n’en verrait le bout c’était ainsi. Oui enfin tout de même, elle n’était pas du genre pessimiste à la base alors il fallait se reprendre et faire en sorte que les choses aillent mieux. En plus de cela, elle avait la chance qu’Emma soit là pour l’aider et elle savait bien qu’elle était prête à tout pour elle, l’une et l’autre savaient qu’elles pouvaient compter réciproquement sur elles dans tous les cas ce qui n’était malheureusement pas le cas avec la famille. Elles s’étaient bien trouvées, se connaissaient par cœur et c’était pour cela qu’Elisa voulait se reprendre, elle ne voulait pas la perdre pour une simple histoire de bébé, une histoire qui devait être à la base plus heureuse que triste. Quand Emma proposa la thalasso à son amie elle avait rigolé, elle supportait tout et en plus elle voulait lui payer quelque chose pour qu’elle aille se reposer, non mais ce n’était juste pas possible, qu’on s’habitue ou non aux cris de la petite Hanwell, c’était juste insupportable à longueur de journée. « Oh t’es trop chou ! En effet, partir sans toi ou que tu partes sans moi, ce n’est pas pensable hein et c’est jamais arrivé, ce n’est pas maintenant que ça va se passer mais bon si tu avais voulu j’aurais compris tu sais… Ca t’aurait en plus donné une bonne raison pour ne pas dépenser ton salaire de ce mois dans les protections ! Mais bon tu ne veux pas alors trouve toi vite un homme ou ça va être la faillite, t’as une fille à t’occuper voyons ce n’est pas possible ! » Elisa la taquinait, après la panique qu’il y avait eu dans l’appartement et dans le quartier en général il fallait bien un peu rire, cela faisait du bien à tout le monde, la détente et la rigolade n’étaient pas les maitres mots en ce moment à New York pour les deux anglaises alors il fallait remédier à cela. « L’église ça ne sera pas pour Ivy-Blue non plus mais je suis sûre qu’elle trouvera un autre moyen de me faire des caprices, comme tous les petits hein… Mais à nous de savoir s’y prendre, toi tu gères avec Savy, elle est cool ! Si seulement j’avais pu faire la même que la tienne… Mais comme on dit, telle mère telle fille, je n’ai donc fait que ma digne reproduction… C’est en me disant ça que je me rends compte à quel point je peux être chiante parfois c’est un bon point hein ? » Si la petite blonde était aussi pénible que sa mère alors Elisabeth se rendrait bien vite compte de la difficulté que ses parents avaient eu à l’élever mais bon, elle se disait tout de même qu’ils n’avaient pas pris vraiment le temps de la comprendre, de la connaitre et elle ne voulait pas reproduire ça avec sa fille. Aujourd’hui, elle ne parlait pas, Emma avait raison sur ce point et elles ne pouvaient donc pas communiquer ensemble mais plus tard, la modiste aimerait avoir une relation très proche avec la petite pour éviter certaines crises, en effet, la crise d’adolescence passe bien mieux si le feeling mère fille est là mais pour ce qui est du stresse des premiers pas, les premiers caprices, il n’y avait pas de remède miracle pour les éviter. « T’as raison je vais relativiser, ou alors je vais aller me pendre tout de suite car si je ne gère pas maintenant alors que c’est facile je n’arriverais pas à gérer plus tard quand ça sera dur! Non je rigole hein, enfin moi je trouve que c’est dur de ne pas comprendre quelqu’un parce que quand on pleure c’est bien qu’on a quelque chose et les bébés peuvent pas nous dire quoi alors qu’un enfant ou un ado même s’il fait sa crise il dit ce qu’il a ou pourquoi il n’est pas content… Mais bon j’ai bien le temps de voir arriver, maintenant il fait que j’apprenne à profiter un peu de ma petite poupée plutôt que d’en avoir peur… » Elisabeth avait des paroles nuancées, un peu dans son état d’esprit passé, un peu dans son nouvel état d’esprit après le déclic, rien n’était fait pour le moment pour se construire une nouvelle vie mais c’était dans la bonne voie et Emma en était soulagée, oui enfin il ne fallait pas non plus crier victoire trop vite car même si Elisa était une bête féroce et tenace, avec l’arrivée de la petite on ne savait jamais à quelle réaction s’attendre ! « J’ai fait les crèches, il y en a une sur le trajet du boulot qui accueillirait Ivy-Blue de dix heures à seize heures ! Ca te permettrait de travailler, de profiter de Savannah à midi et puis moi en sortant je pourrais aller les récupérer toutes les deux il me semble que la crèche est à quelques pas de l’école de la petite ! » Emma écarta de grands yeux, le choix de sa meilleure amie de retourner au boulot n’était pas pris à la légère et à la va vite, elle avait déjà tout étudié, tout prévu pour ne pas prendre au dépourvu sa colocataire qui avait déjà beaucoup donné en très peu de temps pour elle. « Totalement partante pour le moment mode, je suis ta poupée tu fais ce que tu veux de moi parce qu’il faut croire qu’en devenant mère j’ai perdu tous les bons goûts que j’avais mais je te fais confiance pour qu’ils reviennent très vite ! » Elisa se leva attendant les instructions de sa meilleure amie pour cette petite séance comme dans le passé.


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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyJeu 14 Juin - 23:32

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J'avais été très douce avec Elisa depuis la naissance de sa petite fille, j'avais pris mon mal en patiente mais je commençais doucement – très doucement même – à le perdre. Pourquoi ? Tout simplement parce que je connaissais la blonde sur le bout des doigts et la voir se laisser aller ne lui ressemblait pas, absolument pas. Elle était toujours d'un naturel enjoué, prête à faire la fête, à sortir, à rire et même si avoir un enfant impliqué bien des choses, cela ne voulait pas dire ressembler à une none, ne plus sortir de chez soi et déprimer à longueur de journée. Elle était encore bien trop jeune pour battre retraite, pour déprimer ou je ne sais quoi. Le fond du trou, ce n'était pas pour maintenant et ce n'était pas un bébé un peu trop pleurnichard qui devait lui faire du mal et à moi aussi au passage. Tout ce qui touchait la blonde me touchait, qu'elle le veuille ou non. Nous avions fais nos bêtises ensemble, nous avions souffert de la religion ensemble et je n'allais pas la laisser tomber maintenant. Aide ton prochain était une des seule phrase que je retenais de l'église. Bien entendu, Elisa était plus vieille que moi mais elle était mère après moi, cela faisait d'elle – en quelque sorte – mon prochain. Je ria quelque peu avant de dire « Puis toutes nos vacances tournent autour de la fête, de l'alcool et tout ce qui va avec. Maintenant, on est deux mères célibataires avec des gosses en bas âge... Je sais même pas comment se passe les vacances pour ce type de famille... J'aimerai bien un peu de stabilité mais franchement... Depuis Jonah, je suis pas sûre que je suis prête à aimer. Tu as trompé ton petit ami c'est quelque chose que je peux comprendre pour l'avoir fait un bon nombre de fois, mais t'avais pas Ivy-Blue encore et t'étais même pas au courant qu'elle allait arriver. Si t'avais su, t'aurais agis différent mais Jonah non, il a pensé qu'à lui. » Je m'étais mise entre parenthèse plus d'un an pour Jonah et lui avait profité de la première occasion pour aller coucher avec la première femme qui montrait le bout de son nez. Je lui en voulais tellement et pourtant... Je me demandais presque si tout n'était pas simplement de ma faute. Il m'avait fait cocu, ok, mais n'y étais-je pas pour quelque chose ? Je n'arrivais pas à répondre à cette question et pendant que je n'y arriverais pas, rien n'irais, absolument rien. J'étais mal, presque brisée depuis deux ans et demi que je l'avais quitté pour retourner vivre ici, avec Elisa. Je n'avais perdu qu'un amour, le reste allait bien et pourtant. Regardant mon amie d'un regard un peu 'hautain', je dis « Savannah est cool ? Je te rappelle les crises qu'elle nous a fait quand je suis revenue ici quand elle avait six mois ? Un vrai monstre ! Il faut juste qu'Ivy-Blue s'adapte et ça ne devrait pas tarder. Je crois que c'est la première fois qu'elle s'endort alors qu'on parle à côté d'elle, c'est un exploit... Et tu n'es pas chiante Elisa, pas que je sache » Je lui fis un clin d'oeil et ria légèrement. Si elle était chiante, j'étais chiante puisque nous étions plus ou moins similaire et je n'étais pas encore prête pour me dénigrer. Je savais très bien qu'Elisa avait peur de reproduire ce que ses parents avaient fait avec elle mais je ferai mon maximum pour l'en empêcher. Il n'y avait qu'un bébé – et non pas un nombre incalculable de marmots – et il n'y avait aucune raison pour que la petite fasse des crises à tire-larigot sinon elle m'entendrait, et pas qu'un peu ! J'avais énormément manqué de respect à mes parents – j'avais fini trois ans en pensionnat pour cela – et je n'accepterais pas que cela se passe sous mon toit, sous notre toit. On apprend de ses erreurs après tout, n'est-ce pas ? « Il faut juste... s'adapter. Ça viendra avec le temps, c'est comme tout. Mais je ne me fais pas de soucis pour toi. Avec ton caractère, tu vas finir par reprendre ta vie en main et ça va aller comme sur des roulettes ! » Abattre une Hanwell, ils n'ont jamais été cap d'y arriver. J'aimais bien user de l'un de mes film préféré – jeux d'enfants – dès que je le pouvais et là, cette phrase collait bien au cas. Personne ne pouvait faire du mal à ma meilleure amie et surement pas un petit bébé. Bien sur, c'était difficile de voir un enfant pleurer on ne sait pas pourquoi mais des fois, les adultes aussi pleurent pour rien, juste comme ça, pour laisser partir leur stress et ça, ça me connaissait bien. Je ne pleurais jamais en public mais sous la douche, il m'arrivait de me laisser aller pour évacuer ma journée, mes peines et tout ce qui allait avec. J'aurai très bien pu me confier mais tout ce qui était confession un peu trop intime me rappelait l'église, autant dire que c'était banni. Voir la façon dont Elisa semblait impliquée dans le changement me faisait doucement sourire. Enfin ma meilleure amie était de retour. Merci. « Si c'est la crèche arc-en-ciel, effectivement, elle est sur le chemin, enfin à deux rues de l'école de Savannah. Il faudra aller l'inscrire alors parce que les places sont chers en plein Manhattan, surtout de notre côté de la rive. » Savannah était dans une école privée puisque je n'avais pas été assez rapide pour son inscription en première année de maternelle. Maintenant, je ne me voyais pas la changer d'école pour la nouvelle rentrée scolaire parce que se refaire des amis, aller à l'école de l'autre côté de la rive et tout ça était une nouvelle étape un peu trop importante pour mon bout de chou. De plus, avec mes deux boulots, je joignais plus que bien les deux bouts et je ne comptais pas changer cela. Nous étions toutes les deux des accros de la mode et deux jeunes femmes accros ne se laissent pas aller. Sourire sur les lèvres je dis « Eh bien on y va ! » Je me leva rapidement, attrapant ma meilleure amie par la main et me dirigea vers ma chambre. Ce qui était génial avec nous deux c'était que l'on avait plus ou moins la même carrure et que nous pouvions donc nous partager nos vêtements, le rêve de toutes les filles ! Je fis glisser mes doigts le long des cintres et un sourire se dessina sur mon visage lorsque je tombe sur une sublime robe, la robe qui lui irait à la perfection, ma dernière acquisition chez Versace. Je lui tendis et dis « Je ne l'ai encore absolument jamais mise, je l'ai acheté hier ou avant hier en même temps... Elle ne fait pas top sur un cintre mais portée... c'est une tuerie » Et c'était peu dire. Cette robe était un vrai bijou entre son décolleté et ses côtés transparents qui s'étendaient jusque dans le dos. J'avais flashé sur cette robe et j'étais persuadée qu'il en était de même pour Elisa. Nous avions plus ou moins les mêmes goûts alors... Je lui avais strictement interdit de se regarder dans la glace. Avec délicatesse, je lui avais fais une queue de cheval haute, mettant en avant son doux visage de petit diable. Léger maquillage sur les paupières, coup de liner et de blush sur les joues, c'était une femme totalement transformé que j'avais devant moi. Une vraie beauté, il n'y avait pas à dire. « Allez, va te voir Cendrillon » Trente minutes de temps et j'avais fait un vrai petit chef d'œuvre avec ma meilleure amie. Elle était sublime.
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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyVen 15 Juin - 12:03

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Elisa n’avait jamais connu sa meilleure amie aussi patiente, même lorsqu’elles étaient au fond de l’église à faire des bêtises elle ne l’était pas autant elle voulait toujours sortir pour aller jouer dehors même si elles rigolaient bien à l’endroit où elles étaient. Elle savait donc qu’il ne fallait pas abuser de la patience de sa meilleure amie mais pour le moment, depuis la naissance d’Ivy-Blue elle n’avait pas pu faire autrement. Elle se demandait bien comment elle aurait fait si elle avait été seule face à la situation, mais voilà, il y avait Emma et la brunette était la pour la blonde alors elle se reposait un peu, un peu trop même, sur elle pour tenter de surmonter l’épreuve qu’elle passait et à laquelle elle n’était pas préparée. Au fond, elle était tout de même seule face à tout cela mais contrairement à sa meilleure amie, elle avait en quelque sorte choisi d’être seule, c’était elle qui avait tout foiré dans sa relation avec le père de la petite, elle ne devait donc s’en prendre qu’à elle si elle était seule maintenant pour gérer la petite. Emma elle n’avait pas vraiment eu le choix, le père de la petite l’avait trompé en connaissance de cause et il en avait rien eu à faire. Lorsque la brunette conclue que si la jeune mère avait su qu’elle était enceinte elle aurait fait autrement elle hocha la tête. Elle se le demandait bien, elle ne savait pas au fond d’elle-même car elle se disait que si elle avait été voir ailleurs c’était bien parce qu’il y avait un problème dans son couple. Elle l’aimait, elle l’adorait oui ça c’était sûr mais il y avait quelque chose qui n’allait pas, mais bien sur elle n’avait pas su mettre de mot sur cette chose qui n’allait pas alors elle avait fait comprendre à sa façon que quelque chose clochait. Cette manière de dire les choses n’étaient pas la meilleure mais c’était celle qu’elle connaissait le mieux et c’était donc plus facile pour elle de le faire. « Les vacances ça rimerait surement avec un camping ou un village vacances où il y a un truc qui propose des activités aux enfants pour que les parents aient un peu la paix… Enfin on n’en est pas encore là hein, même si je pense qu’il va falloir y penser parce que personne n’a l’air de vouloir de nous deux… Mais t’es bête toi d’ailleurs de ne pas vouloir de stabilité, depuis le temps que tu n’as pas eu d’histoire tu pourrais commencer à envisager un peu quelque chose… Mais encore faut il trouver la bonne personne hein ! Moi je n’ai pas la bonne personne et c’est les gens qui me donnent ou non envie de me poser pour le moment j’ai plus envie de savoir si je plais toujours aux hommes plutôt que de me mettre à la recherche de l’homme de ma vie avec qui je vais me marier ! » Après les amours, le sujet des deux jeunes femmes tourna rapidement sur leurs filles, après tout elles ne parlaient presque plus que de cela parce que les enfants c’est prenant et qu’on ne peut pas faire autrement lorsqu’on en a un que de s’occuper de lui et donc de parler de lui. Et oui, le temps avait changé, elles n’avaient plus les mêmes discussions mais leur amitié était restée la même, elle avait évolué en même temps qu’elles et elles avaient passé toutes les épreuves grâce à elle avec succès. « Oui mais bon Savannah avait des circonstances atténuantes… Même si c’était qu’un bébé, elle a du être secoué petit bouchon ! Alors que moi elle n’a jamais connu son père, elle n’a jamais connu d’autre vie mais bon… Ca s’arrange oui puisqu’elle dort paisiblement et dans les bras d’aucune de nous deux. C’est un miracle mais il ne faut pas crier victoire trop vite avec elle parce qu’elle pourrait bien se mettre à pleurer juste pour nous donner tort, tu sais elle est comme sa mère elle aime contrarier les gens, c’est sa manière d’être chiante à elle… et la mienne aussi ah ah parce que je sais bien que je suis chiante, profites en pour une fois que je l’avoue ! » Elisa mit un petit coup de coude à sa meilleure amie en même temps qu’elle lui faisait un clin d’œil complice. Ivy ne bougeait toujours pas d’un poil ce qui faisait plaisir aux deux amies qui pouvaient profiter d’un moment, un des rares moments, où elles pouvaient parler tranquillement toutes les deux. Ce moment allait même pouvoir se protéger car la petite avait bien décidé de dormir pour une fois, elles en profitèrent donc pour décoller du canapé et se diriger vers le salon de relooking d’Emma. C’était façon de dire bien sur mais bon, elle avait vraiment être relookeuse avec ce qu’était devenue l’anglaise en mode maman qui ne sort plus. Rapidement la brunette montra à sa meilleure amie sa dernière acquisition. Elle n’avait jamais vu cette robe et n’avait donc jamais essayé de lui piquer pour la porter et voir ce qu’elle donnait sur elle comme elle le faisait avant d’accoucher, elle en profita donc qu’Emma lui propose pour la passer mais elle n’eut pas le droit de se voir avant que la transformation soit terminée. La coiffure faite et un léger maquillage déposé sur sa peau, Elisa eut enfin le droit de se regarder. Elle ne tarda pas à ouvrir les yeux et se regarder sous tous les angles devant la glace un grand sourire aux lèvres. Elle n’avait pas perdu ses goûts ou alors ils étaient revenus très vite car elle adorait tout comme Emma. En rigolant elle lui lança donc : « C’est parfait ! Juste magnifique ! La robe est… Je ne trouve même pas le mot !! Je dirais que cette tenue serait juste parfaite pour mon grande retour au magazine… » La blondinette leva les yeux pour faire l’innocente attendant de voir la réponse d’Emma.


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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptySam 23 Juin - 18:14

Panique à bord ! | Emma  Tumblr_m4vdgcVF8g1rnuzwy
Je connaissais assez bien Elisa pour prévoir plus ou moins tous ses faits et gestes par avance. Pourquoi ? Tout simplement parce que la jeune femme n'avait pas changé depuis son enfance, dès qu'elle avait un problème qu'elle n'arrivait ni à nommer, ni à gérer, elle commençait à faire n'importe quoi et je ne voulais pas la blâmer puisque je faisais la même chose. Dès que quelque chose dépassait mon cadre de commande, je commençais sauvagement à acheter sans compter, à coucher avec un bon nombre de partenaires avant de retrouver la raison. Elisa avait retrouver la raison lorsqu'elle avait mis sa fille au monde. Ivy-Blue n'était ni prévue, ni voulue et cela avait changé pas mal de choses dans ma vie de ma blonde mais aussi de la mienne. Seulement, je faisais avec, je savais trop bien ce que c'était de se retrouver avec un bambin sur les bras, un bambin qui n'avait rien demandé à la vie, rien demandé à personne, absolument rien. Il fallait être deux pour faire un bébé et ce n'était que le résultat d'une drôle d'équation, équation que j'aurai apprécié éviter, je devais l'admettre. Seulement, maintenant, je ne pourrais pas me passer de ma fillette et je savais qu'il en était de même avec la blonde, même si elle n'était pas encore à son aise. On était deux et même si nous faisions toutes les deux des erreurs, nous étions plus fortes à deux que seule au monde. Même si j'avais bien envie d'un homme dans ma vie, je n'étais pas sûre de pouvoir partager ma vie avec un homme, devoir penser à tout ce que je faisais et tout ce qui allait avec. Autant je me souciais de mes actes pour que cela ne touche pas mon petit bébé mais un homme, c'était tout autre chose. Souriant, je dis « Et encore ! Ivy-Blue est trop petite, ils ne l'a prendront pas dans leur club. Enfin bon, ce n'est pas la question du jour ! Ni les hommes d'ailleurs ! Je sais bien que je devrais peut être me poser mais je ne me vois pas partager mes journées et mes nuits avec quelqu'un. Et le seul homme qui pourrait m'intéresser est intéressé par une autre alors tu vois le topo ? J'ai pas envie d'être la numéro deux une seconde fois, j'ai assez souffert comme ça quand Jonah est parti et je n'ai pas très envie de réitérer ce genre de choses. Et ne commence pas, tu sais très bien que tu attirerais n'importe quel homme ! Tu n'as pas pris huit kilos dans ta grossesse et les hommes, c'est ça qu'ils regardent en premier. Après, c'est sûre que si tu dis que tu as une fille d'un mois, ne t'attends pas à avoir une horde d'hommes à tes pieds mais je pense que pour travailler dans le monde de la mode, tu sais comment ça fonctionne hein » Le bébé était le summum du tue l'amour. Les hommes se voyaient déjà arnaqués dès le début alors qu'on ne leur demandait rien et surement pas de s'occuper de notre enfant avec nous. Quand je voyais ces hommes détalaient dès qu'ils apprenaient que j'avais une petite de trois ans, j'avais envie de leur crier que pour l'élever, je n'avais pas besoin d'eux et qu'il prenait le pack birdy-smith ou rien. Bien entendu, il choisissait toujours 'rien' mais c'était eux qui perdaient beaucoup et surement pas moi. Ma fille était devenue ma vie et j'étais très bien comme cela. Que ceux qui n'étaient pas d'accord avec moi changent de chemin ! Je ria légèrement et dis « En tout cas, j'espère qu'elle ne sera pas aussi tête de mule que toi plus tard parce que sinon entre elle et Savannah ça va être la fin du monde ! Ou pire entre elle et toi... Parce qu'il faut avouer que même lorsque tu as tord, tu continues d'avancer que tu as raison hein ! Ça sera l'anarchie ici avec tout le monde qui voudra avoir raison... Doux jesus ! » Je riais en disant cela mais Elisa savait très bien que j'avais raison sur ce point. Quand elle le voulait, elle pouvait être insupportable et il fallait admettre que je commençais à arriver à saturation de sa mauvaise fois. J'avais beau faire mon maximum, il y avait des jours où j'avais envie de la secouer pour qu'elle commence à accepter qu'elle n'avait pas toujours raison et que plutôt que de se liguer contre moi, elle devrait se lier avec moi. Enfin, j'espérais que la prochaine fois qu'il y aurait un léger différent entre nous, elle tenterait de comprendre nos deux points de vue mais ce n'était pas trop la peine d'espérer, surtout si cela touchait Ivy-Blue. Je n’interférais pas dans son éducation ou quoi que ce soit mais j'apprécierais quand même que ma meilleure amie pense à lâcher du lest et à me laisse avoir raison une petite fois ou deux. Seulement, là, je n'allais pas tenter de la changer ou du moins pas moralement. Elisa était une belle jeune femme mais il fallait avouer que le fait qu'elle se laisse aller n'arranger pas son physique, loin de là même. J'avais donc proposé de la relooker rapidement et de lui montrer que ça ne prenait pas longtemps à prendre soin de soi. Avant, c'était elle qui me faisait cette petite morale parce que j'avais aussi eu le moral au plus bas mais j'avais réussi à remonter grâce à elle et je devais donc lui retourner l'ascenseur. Tout était rapide, je n'aimais pas le maquillage à outrance, les heures de coiffure qui avec un coup de vent ne ressemblait plus à rien. L'écoutant, j'éclatai de rire et dis « Effectivement, elle serait parfaite pour ton retour au magasin mais aussi pour mon job avec Victor ! Je suis gentille aujourd'hui alors je te laisse la porter pour ton premier jour mais si quelqu'un te demande d'où vient cette robe ou ce look splendide, j'attends de toi que tu mettes le paquet sur moi hein ! Peut être qu'ils me donneront un job pour m'occuper des mannequin lors des photoshoots plutôt que devoir allez chez la concurrence » Cela ne plaisait pas au grand patron mais je m'en fichais pas mal. J'avais signé un contrat qui empêchait qui que ce soit de me renvoyer pour mon job de rédactrice de rubrique dans le magasine et il n'y avait aucun clause qui m'empêchait d'aller ailleurs, vers un autre grand nom de la mode. Bien entendu, cela ne préjudiciait aucun de mes deux employeurs mais je savais très bien que cela ne plaisait pas vraiment. Souriant à la belle blonde je dis « A moi maintenant ! » Elle était toute belle, à moi de me transformer en canon maintenant ! Toujours à deux, jamais seule était notre devise.
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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyLun 2 Juil - 14:56

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C’est en faisant des erreurs que l’on apprend des choses et c’est surtout en faisant des erreurs que l’on comprend que ces erreurs permettent, une fois qu’elles sont passées, de grandir, de se remettre en question et d’entamer une nouvelle partie de vie. On ne tourne pas une page du livre pour passer à autre chose à chaque erreur non ou alors au moins une page se tournerait chaque jour pour des choses sans importance. Elisa le savait bien. La première fois où elle avait tourné la page, son ancienne vie, elle ne l’avait pas regretté bien au contraire, c’était lorsqu’elle avait quitté l’Angleterre même si elle avait laissé Emma derrière elle un certain temps. La seconde fois où elle avait tenté d’oublier sa vie d’avant c’était lorsqu’elle avait mis au monde sa petite puce. Cette fois ci la page n’avait pas voulu se tourner pour la simple et bonne raison que la vie que menait la jolie blonde lui plaisait énormément elle n’était donc pas enchantée d’en changer. Elle allait donc juste devoir corner la page un petit peu pour passer à la page responsabilité pour cause de maternité mais rien qu’un petit peu et vraiment qu’un petit peu parce qu’elle avait toujours besoin de la page actuelle c’était ce qu’elle avait compris en parlant maintenant avec Emma, sa meilleure amie depuis toujours qui la connaissait si bien et qui l’avait tant aidé ces dernières semaines. Enfin les choses sérieuses étaient quelque peu déjà passées dans la conversation, maintenant elles parlaient plutôt de vacances, ce dont elles avaient bien besoin toutes les deux, mais aussi de mecs, ça elles en avaient encore plus besoin, enfin à en croire Emma elle avait un peu peur de s’engager à nouveau après la déception immense qu’elle avait connu avec le père de Savannah, Jonah. « J’ai peut être toujours la ligne chère demoiselle mais tu as vu ma tête, on dirait qu’on vient de me sortir de mon cercueil, je n’ai jamais été aussi blanche et aussi cernée de ma vie ! Enfin on verra bien si je plais toujours la prochaine fois que je sortirais ! Mais c’est pénible hein, plus d’imprévu maintenant puisqu’il faut toujours que je fasse garder la petite ! La vie change ! Mais les vacances c’est indispensables et on en prendra c’est moi qui te le dit mais quand elles seront plus grandes comme ça on pourra les laisser au club enfant pour aller faire ce qu’on a à faire ! » Les vacances, cela faisait rêver Elisa, oui enfin des vacances où elle aurait une belle tête et où elle ne serait pas maman pour pouvoir en profiter vraiment. Oui mais ça c’était avant et elle pouvait faire une belle croix dessus, maintenant, elle devait s’occuper de sa fille et l’éduquer et si comme Emma le faisait remarquer, elle prenait le même caractère qu’elle il y aurait du souci à se faire car les relations entre la mère et la fille seraient surement explosives même si la jolie blonde ferait tout pour s’entendre au mieux avec sa petite. En effet, elle ne voulait pas reproduire le schéma familial, elle voulait la soutenir, être là pour elle, être sa confidente, sa meilleure amie en même temps qu’elle était sa mère, sans pour autant qu’il n’y ait pas certaines barrières. « J’avoue je ne suis pas facile mais dans ton genre tu es aussi pas mal hein avoue le ! Mais d’ici là que la petite soit comme moi, il y a un peu de temps, elle sait à peine gazouiller bichette ! Enfin, même si on est différente, on s’entend comme les deux doigts de la main alors pour les filles on fera en sorte que cela soit pareil ! C’est mieux d’être différent, quand on pense pareil sur tout, on s’ennuie, il n’y a plus de discussion non tu n’es pas d’accord ?» Entre Elisabeth et Emma il y avait eu des hauts et des bas comme dans toutes les relations et c’est bien ce qui faisait qu’elles étaient si proches aujourd’hui. Elles s’adoraient un peu plus après chaque dispute et en apprenait un peu plus l’une sur l’autre après chaque engueulade. Les discussions, mouvementées ou calmes étaient une manière de faire avancer leur amitié, c’était un moyen de faire avancer toute amitié en même temps donc elles n’étaient pas des exceptions à la règle même si leur amitié, leur mode de vie, leur entraide et tout ce qu’elles partageaient pouvait paraitre atypique.

Le relooking terminé, Elisa se regarda à multiples reprises dans le miroir. Cette robe était magnifique et elle lui allait comme un gant. C’était la robe parfaite pour son retour au bureau. Si la jolie blonde avait lancé cette demande camouflée à Emma en rigolant, elle n’en était pas moins sérieuse pour autant. La brunette l’avait d’ailleurs bien compris et elle acceptait de lui prêter mais elle ne devait pas lui enlever le mérite d’avoir dégoté cette belle robe en échange ce qui n’était pas quelque chose d’insurmontable pour la jeune maman. « Ton boulot avec Victor ? Tu ne m’avais pas dit ! Ou alors j’étais à l’ouest quand tu m’en as parlé ce qui ne serait pas étonnant après tout ! En tout cas c’est super et ne t’inquiètes pas je ferais tout pour t’appuyer auprès du grand patron ! En même temps qui mieux que moi peut vanter toutes tes qualités hein ? » La blondinette rigolait mais elle était sérieuse, sur le continent américain et peut être même sur les autres continents personne ne la connaissait aussi bien qu’elle en même temps elles se connaissaient depuis des années et vivaient maintenant ensemble donc il était facile pour Elisa de connaitre son amie sur le bout des doigts. Enfin… La brunette s’impatientait, elle voulait être à son tour joli. Elisa s’occupa donc d’elle. Un léger maquillage, des cheveux descendant sur ses épaules et une robe bustier rouge… Le tour était joué. Elles pouvaient sortir à cet instant même dans la rue et elles feraient un ravage ! « Aller va te voir ! Et surtout dis moi ce que t’en penses histoire de voir si je n’ai pas trop perdu la main en matière de mode en un mois. » Cette robe rouge elle l’avait acheté pour sa dernière soirée mondaine, soirée à laquelle elle n’avait pas été car elle était à la maternité, elle ne l’avait donc jamais porté mais elle était magnifique et ne manquerait pas de le faire très vite, en même temps, vu la marque et le prix qu’elle l’avait payé, la robe pouvait être belle…


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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyMer 11 Juil - 20:30

Panique à bord ! | Emma  Tumblr_m1ghaubqzf1r8i2ms
Au cours du temps, il y avait bien des choses qui changeaient aussi bien à l'échelle du monde qu'à mon niveau. C'était le cours naturel des choses, la vie était ainsi, mouvementée puis plate et calme. Chaque chose en son temps et c'était pour cela que je ne désespérais pas devant l'état laborieux dans lequel était Emma. Elle se sentait mal, déboussolée, perdue, c'était normal après tout puisqu'elle était jeune mère – célibataire qui plus est – et elle n'avait rien vu venir. Cela était éprouvant pour elle mais pas seulement pour elle puisque tout le monde autour d'elle était touché. Quand elle allait mal, je me sentais mal, Savannah n'était pas très à l'aise sans parler d'Ivy-Blue qui piquait des crises dignes de bébés de trois ans. Nous étions quatre demoiselles dans un appartement et même si cela n'était pas tous les jours faciles, il fallait s'y faire. Avec le temps, je savais qu'elle allait s'y habituer, qu'elle allait faire avec toute cette pression et qu'elle finirait par contrôler sa fille mais il y avait un bon petit chemin à parcourir avant. Pourquoi ? Tout simplement pare qu'Elisa n'avait plus la vie qu'elle avait connu pendant bien des années et que cela lui manquait, j'en étais persuadée. Qui ne pouvait pas être en manque de sortie, de folie, de coucheries. Elle avait connu bien des hommes pendant toutes ces années à New York et on n'oubliait pas une Hanwell aussi vite. Souriant, je dis « Je suis sûre que même trois petites journées au Canada ça pourrait lui faire du bien. C'est pas si loin que ça quand on y pense comparé à Los Angeles ou Miami... Enfin, je parle de faire du bien à Ivy mais à nous aussi ! Bon c'est sûre que c'est pas là haut qu'on va bronzer quoi que, c'est l'été aussi là bas... » Je n'avais pas besoin de partir à l'autre bout du monde pour être heureuse et me sentir bien, même une ville voisine, voir de nouvelles têtes me ferait un bien fou ! J'en avais tellement marre de voir les mêmes gens, tous les jours que n'importe quoi m'irait ! Au pire, je pourrais bien faire la surprise à ma meilleure amie et la mettre devant le fait accompli. Si elle déclinait, je trouverais bien quelqu'un d'autre pour m'accompagner quelques jours. Je mettais cette idée de côté dans ma tête tout en zieutant le bébé endormi à quelques pas de nous. Dodo l'enfant do. Le calme qui régnait dans l'appartement était parfait mais une fois que Savannah serait de retour de son anniversaire, ce serait toute une autre histoire. Ma petite tornade serait de retour et je pourrais faire ce que je voudrais, si elle avait décidé de réveiller Ivy-Blue, elle le ferait, d'une manière plus ou moins subtile. C'était une chieuse, comme moi, et je ne pouvais pas dire grand chose contre cela. Elle agissait comme moi : un vrai amour étant seule dans la famille, une petite chieuse à l'arrivée d'un nouvel enfant. Comme quoi, on pouvait faire comme on voulait, telle mère telle fille. Je souris à mon amie avant de dire « La conversation ça a du bon mais si l'une décide qu'elle a raison et n'en démord pas, ça ne sera pas franchement agréable pour nos oreilles » Elisa et moi avions eu de sévères disputes dans le passé. Elle n'acceptait pas les remarques qui allaient contre elle et je n'acceptais pas qu'elle se croit mieux que moi ou pire, qu'elle se pense autorisé à me faire des remarques que ma mère pourrait me faire. N'ayant jamais eu trop de limites dans ma vie, je n'aimais pas vraiment que l'on me dise quoi faire ou ne pas faire. C'était comme ça après tout j'étais douce et docile quand il le fallait et bien moins quand on m'attaquait sans raison. Seulement aujourd'hui, la jeune blonde était pleine de bonne volonté et de compliment ; c'était d'ailleurs pour cela que nous nous étions lancées dans un relooking express. Travaillant toutes les deux dans la mode, nous savions plus ou moins toutes les tendances avant tout le monde et autant le montrer au grand jour. Levant les yeux au ciel, je dis « Tu as un cerveau de la taille d'un grain de sable Elisa, un grand de sable. Ça fait quand même deux ans que je travaille par vague avec Victor. Enfin bon, un peu plus ces derniers temps mais tout de même. Bon, c'est vrai que ce n'est pas avec lui que je vais devenir connu, je ne suis qu'un pion dans l'échiquier géant qu'est son entreprise. Il y a mieux que toi pour vanter mes qualités et cette personne est... moi ! Mais ça fait un peu prétentieux, je l'admets » J'émis un léger rire. C'était peu dire mais cela me caractérisait totalement ; j'aimais plutôt bien me mettre en valeur aussi bien physiquement qu'au travail. Il fallait se démarquer dans ce milieu et un jour ou l'autre, je serai la nouvelle Anna Wintour, j'en étais persuadée. Je me laissais guider par mon amie, enfilant une robe à l'aveuglette. Plus jeune, nous faisions souvent ce jeu pour se détendre mais aussi pour voir quelles pourraient être les modes de demain. On pouvait dire ce que l'on voulait mais le plus important dans ce milieu, c'était de marquer les gens, d'attirer l'oeil de certaines personnes sur nous, même une demi seconde. C'était ça le milieu de la mode. Souriant, je me dirigea vers une glace et fut subjuguée par la robe. Nom de dieu qu'elle était magnifique ! Le rouge contrastait totalement avec le brun de mes cheveux ; une vraie bombe ! « Mais qu'est-ce que je suis belle ! Et cette robe... Tu ne l'as jamais mise je me trompe ? Serait-ce un achat fait avant la naissance de ta pile électrique ? » C'était mêrme sûre parce que je voyais toujours Elisa vêtue de sacré robe mais celle là, inconnue au bataillon ! Je regardais notre reflet dans le miroir, sourire aux lèvres, et dis « Si on sortait comme ça ce soir, on ferait tomber tous les hommes, même ceux qui sont mariés ! Ça me rappelle le bon vieux temps et je pense que nous pouvons continuer sur notre lancée avec une jolie petite manucure » La classe jusqu'au bout des ongles ou rien après tout ! Je regardais Elisa avec un large sourire, prête à sautiller d'excitation lorsque j'entendis ma filleule se mettre à pleurer. Mon visage se décomposa et je me laissa tomber sur le lit derrière moi. « Il semblerait que l'étape ongle soit à reporter... Par contre, change toi avant parce que si elle renvoie du lait sur ce bijou, je fais un meurtre » Ehoh, il ne faut pas se foutre de la gueule du monde non plus ! J'allais en profiter pour me changer et aller récupérer ma fille à son anniversaire... pas comme ça sinon elle allait croire que nous allions dîner dans un restaurant chic ce soir...
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MessageSujet: Re: Panique à bord ! | Emma Panique à bord ! | Emma  EmptyLun 16 Juil - 23:38

Panique à bord ! | Emma  Tumblr_m74wfkTs8F1rs209l

Le temps change, les gens aussi. Tout le monde grandit, tout le monde évolue et Elisa avait dû évoluer même si elle n’en avait pas eu envie. C’était assez dur et tout le monde qui vivait dans l’appartement en avait fait les frais. Emma avait aidé du mieux qu’elle avait pu sa meilleure amie, Elisa avait fait ce qu’elle avait pu mais elle n’avait pas pu grand-chose, Savannah s’était surement sentie délaissée, au moins un petit peu et Ivy-Blue elle avait pris toute l’attention. Aujourd’hui, tout le monde était à bout et tout le monde était conscient qu’il fallait que cela change. Ce petit craquage de la blonde avait été l’élément déclencheur du changement et c’était une bonne chose même si au début cela n’en avait pas eu l’air ! « Canada ou n’importe où que je puisse bronzer ou pas je m’en fou mais j’ai besoin de vacances ! Enfin laisse moi quelques semaines pour reprendre le travail d’abord que je puisse penser à d’autres choses qu’être enfermée entre quatre murs avec ma fille hein même si ce n’est pas à la maison ! » Le travail, Elisa en avait envie comme les femmes enceintes pouvaient avoir envie de fraises pendant leur grossesse. Ce n’était pas compréhensible pour tout le monde mais ceux qui la connaissaient un minimum savait que c’était vital pour elle. Le boulot venait d’ailleurs sur le tapis pour le plus grand bonheur de la jeune femme. « Oui tu es la mieux placer pour vanter tes qualités mais bon tu ne le vois pas tous les jours, hein puis moi je disais à part toi parce que c’est sûr que personne ne te connait mieux que toi, enfin moi je te connais aussi bien que toi je pense… » Les deux meilleures amies se connaissaient sur le bout des doigts, elles connaissaient les réactions de chacune dans tous les cas qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Malgré cela, elles n’évitaient pas les disputes, lorsqu’il devait y en avoir il y en avait et elles ne faisaient pas semblant. Ivy-Blue criait fort mais Emma et Elisa la couvriraient surement si elles se disputaient ce qui avait déjà été le cas plusieurs fois… Mais ça c’était logique, en amour comme en amitié, pour qu’un couple vive, il faut des disputes ! Les deux jeunes femmes filèrent se pomponner, prendre soin l’une de l’autre ce qu’elles n’avaient pas fait depuis longtemps. Mais très rapidement, alors qu’elles avaient plein de bonnes idées et de beaux projets, la petite blonde se réveilla. Elisa quitta donc la robe qu’Emma lui avait prêté pour enfiler rapidement un jean et un tee shirt et se précipité sur sa fille qui allait s’énerver si elle ne la prenait pas rapidement. La jeune maman regarda l’heure, il était l’heure du biberon, l’heure était même dépassée de trente minutes, la petite pouvait donc avoir faim. Elisa prépara donc le biberon alors qu’Emma sortait de l’appartement pour aller chercher Savannah qui était à un anniversaire depuis le début de l’après-midi. La petite blonde se calma dès qu’elle eut le biberon dans la bouche pour le plus grand bonheur d’Elisa et de ses oreilles. La jeune maman blonde s’installa sur le canapé, bien calée, pour profiter de ce moment de bonheur avec sa fille, et surtout du silence régnant dans l’appartement ce qui était plus que rare.



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