It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez

Never gonna give you up ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyMar 21 Fév - 11:30

L’air froid du soir lui frappait le visage un peu plus fort à chaque pas qu’elle faisait. Elle était sure d’avoir les joues toutes rouges mais peu lui importait. Ça allait de paire avec ses yeux, rouges eux aussi. La jeune femme était cependant mieux dehors, dans le froid, que dans le taxi qu’elle venait de quitter. Elle n’avait pas prévu de faire le chemin à pieds au départ (trop long) mais elle étouffait dans cet espace si clos. Ouvrir les fenêtres n’y avait rien fait et elle avait dû prendre la solution radicale de continuer le chemin jusqu’à l’appartement de Pablo, au fin fond de Greenwich Village, à pieds. Après ce qu’elle venait d’apprendre, rien ne pouvait lui sembler pire, et surtout pas une petite marche à pieds de quelques minutes. Il était dit que c’était revigorant et bénéfique pour le corps de toute façon, c’était toujours ça de gagné…

Son corps était justement le problème. ‘Il’ l’avait trahie et elle était en colère depuis qu’elle était sortie de chez le médecin. En fait ce qu’elle ressentait c’était un mélange de peur et de colère. Bonnie ne se sentait pas bien depuis déjà quelques jours, et elle avait mis ça sur le compte d’un virus qui trainait. En voyant que le mal persistait, elle s’était quand même décidée à aller voir un spécialiste plus tôt dans l’après-midi. Elle n’avait tout simplement pas pu et pas voulu croire ce qu’il lui arrivait. Mais il n’y avait plus aucun doute possible, elle était bel et bien enceinte. Sa vie était bel et bien entrain de partir en vrille. Sa première réaction face au médecin fut le rire. Comme s’il avait pu lui faire une blague, ce qui, notons-le n’avait pas grand intérêt pour lui. Ce n’est qu’après avoir été confrontée à son regard sérieux qu’elle s’est mise à réfléchir. Et à réaliser. Là, après quelques minutes de silence, ce sont des pleurs qui sont apparus. Puis une série de « Non, non, non, non, non […] » est sortie de sa bouche. Une partie d’elle-même refusait encore de le croire mais elle avait dû se rendre à l’évidence. Le fait de dire non n’y changerait rien, ce qui était fait était fait. Elle était sortie sans un mot du cabinet et avait directement pris un taxi. Elle ne savait pas trop quoi faire. Elle n’arrivait plus vraiment à réfléchir, tout se bousculait dans sa tête. La seule chose qu’elle savait était qu’elle ne pouvait pas et ne serait pas mère.

La jeune femme était restée assise sur la banquette arrière du taxi pendant plusieurs minutes avant qu’elle ne puisse donner sa destination au chauffeur. Le compteur tournait surement déjà mais elle n’avait pas vraiment la tête à s’occuper de ça. De toute façon l’argent était loin d’être un souci. Elle se décida enfin à lui donner l’adresse de Pablo. C’était forcément lui le père. Ils s’étaient remis ensemble au mois de janvier, puis avait rompu à nouveau début février. Leur nouvelle rupture avait était pire que la première et c’était encore une fois de la faute de la jeune femme. Pablo lui en vouait énormément cette fois, et c’était complètement justifié. Le fait était qu’elle n’avait pas vraiment pu s’expliquer et qu’ils ne s’étaient pas parlé depuis ce soir là. Bon là, elle n’allait pas le voir pour s’excuser. C’était même le cadet de ses soucis. Le jeune homme était responsable de son ‘état’ et elle tenait à ce qu’il le sache. Pas par crise de bonne conscience. Juste parce qu’il lui fallait quelqu’un sur qui déverser sa colère. Bonnie n’était pas seulement en colère contre lui. Contre elle-même aussi, contre eux parce qu’ils n’avaient pas su se protéger correctement pour éviter ça. Et ‘ça’ allait gâcher sa vie. Dès qu’il s’était mit en route, Bonnie avait laissé basculer sa tête en arrière et fermé les yeux. C’était un cauchemar. Elle avait l’impression de se retrouver quelques semaines en arrière, face à Lynch, si faible. Depuis cet épisode, elle avait le sentiment de perdre le contrôle sur sa vie, et elle avait beau tout faire pour remonter à la surface, elle ne faisait que perdre pied, encore et encore. La jeune ne voulait pas revivre ça. Pourtant, elle avait déjà le sentiment de n’être plus elle-même.

C’est dans un état à la limite du pitoyable qu’elle sonna à l’interphone de l’appartement de Pablo. Elle avait froid bien sûr, elle sautillait sur place en attendant qu’on lui ouvre. Entre ça, ses joues rouges, ses yeux gonflés et remplis de larmes, elle devait être belle à voir. Elle sonna une nouvelle fois. Le jeune homme répondit tout de suite après. « Pablo ? C’est Bonnie. Il faut qu’on parle. » A son grand étonnement, la porte de l’immeuble finit par s’ouvrir. Elle entra, monta les escaliers et frappa à la porte de l’appartement du jeune homme, attendant qu’il lui ouvre.


Bon bah... Voilà. Pardon pour ce truc.


Dernière édition par Bonnie Fitzgerald le Ven 6 Avr - 17:18, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyMer 22 Fév - 21:54

Presque un mois. Presque un mois que Bonnie et Pablo avaient rompu… encore. Et comme lors de leur première rupture, le jeune pilote avait beaucoup de mal à s’en remettre. Pas qu’il ne passe ses journées enfermé à broyer du noir, non. Mais il était tout simplement en colère, furieux contre Bonnie bien sûr, mais aussi et surtout contre lui-même. Il se demandait encore comment il avait été capable de retomber dans son piège une seconde fois, alors qu’il la connaissait si bien. Il faut dire que la jeune femme avait tout fait pour qu’il y croie dur comme fer. De l’avis de Pablo, elle s’était même laissée prendre à son propre jeu, et y avait cru, elle aussi. Ne serait-ce que quelques jours ou quelques heures. Les moments qu’il avaient passé tous les deux après leur rencontre à l’Awesome avaient été parfaits, tout simplement. Ils avaient retrouvé cette complicité et cette affection qui les liait avant, et Bonnie semblait avoir laissé ses mauvaises habitudes au placard. Comment ne pas retomber sous son charme dans ces conditions ? Lorsqu’il s’agissait d’elle, Pablo était faible, et il le savait. Mais malheureusement pour lui, tout ce qu’il entreprenait en sa présence semblait être guidé par son inconscient, et il n’avait plus tout à fait le contrôle de la situation quand il se retrouvait en face d’elle. Mais qu’importe, cette fois ils s’étaient séparés une bonne fois pour toute et Pablo ne voulait plus la revoir. Jamais.

Le jeune homme était levé depuis quelques minutes à peine et déjà, il tenait une tasse de café dans ses mains. Il faut dire que la soirée avait été rude pour lui. Il avait mixé dans un club branché de la ville pendant une bonne partie de la nuit, et avait profité du reste pour s’amuser un peu, se changer les idées. Autant dire que pour l’heure, son esprit était encore un peu embué. Pablo avait enfilé le premier jean qui lui était tombé sous la main, ainsi qu’une chemise qui trainait près de son lit. De toute façon, il n’avait pas prévu de mettre le nez dehors avant plusieurs heures. Posant sa tasse sur la table basse du salon, il se laissa choir dans le canapé en esquissant un sourire satisfait. C’était tellement bon de n’avoir rien à faire et de pouvoir profiter de la tranquillité d’un appartement vide… Le jeune pilote tendit la main pour attraper sa tasse, mais le bruit de la sonnette retentissant dans l’entrée le stoppa. Il se releva alors en soupirant, et alla appuyer sur le bouton de l’interphone. « Hm ? »

En un instant, Pablo se pétrifia. La bouche entrouverte et la main comme scotchée à l’interphone, il ne voulait pas croire ce qu’il venait d’entendre. Sa voix. Sa voix à elle, qui lui parut même plus faible que d’habitude. Elle était là juste en bas de chez lui, et il ne savait même pas s’il devait lui ouvrir ou non. Sans rien dire, il pressa néanmoins le bouton qui ouvrait la porte d’entrée de l’immeuble, et attendit, planté devant la porte et complètement démuni. Quelques minutes plus tard, on frappait à la porte. Il sentit son cœur s’emballer à l’idée de recroiser son regard, mais serra les dents et tenta d’adopter l’attitude la plus neutre possible lorsqu’il ouvrit la porte. Une des premières choses qu’il vit furent les yeux de Bonnie, gonflés et rougis. A cet instant, son cœur se serra mais il n’en montra rien. « Bonnie. Qu’est-ce que tu fais ici ? » articula-t-il d’une voix moins assurée qu’il ne l’aurait voulu.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyVen 24 Fév - 23:47

La situation était vraiment délicate. Pablo avait bien fait comprendre à Bonnie la dernière fois qu’il ne comptait plus jamais la revoir ni lui parler, qu’il la rayait de sa vie purement et simplement, qu’il ne voulait plus du tout avoir affaire à elle, d’aucune façon. Elle avait joué avec lui, elle le savait, si leur seconde tentative de relation n’avait abouti qu’au néant, c’était entièrement de sa faute. Et pourtant dès le départ elle avait voulu que ça marche entre eux. Elle le souhaitait vraiment, le jeune homme avait été une de ses histoires les plus intenses (si ce n’est LA plus intense), entre prises de tête et réconciliations quasi-quotidiennes. Ca n’avait pas été long, et pourtant ça avait été marquant. Elle avait eu d’autres petits amis bien sûr, mais aucun ne l’avait marquée comme lui. Bon il fallait tout de même dire que leur second essai en tant que couple n’avait pas démarré sur les meilleures bases : au départ Bonnie voulait faire payer le jeune homme du fait qu’il l’ait larguée et non l’inverse. La jeune femme ne supportait pas qu’on la quitte, c’était à elle de le faire. Vraie garce, elle n’avait laissé aucune seconde de répit à ce pauvre Pablo qui n’eut d’autre choix que de mettre un terme à leur première ‘union’ si on peut dire. Sachant pertinemment que c’était de sa faute à elle, elle lui en avait quand même voulu. Seulement au fil de la soirée de leurs retrouvailles, Bonnie s’est en quelque sorte prise à son propre et a fini par réellement succomber à son charme. Mais ce dont elle ne s’était rendu compte que plus tard, c’était que cette relation ne mènerait à rien. Rien de plus que ce qu’ils avaient vécu ce deuxième ‘premier soir’. Elle n’avait pas vraiment cherché à se défendre quand Pablo s’était rendu compte avant elle qu’elle ne restait avec lui que par ‘dépit’. Dépit n’étant pas vraiment le mot adéquat étant donné qu’elle avait quand même beaucoup d’affection pour lui. N’allez pas croire que parce qu’elle lui menait la vie dure, elle ne l’aimait pas. Seulement, il y avait Lynch. Penser à son nom la fit grimacer, et elle secoua la tête pour le sortir de ses pensées. C’est alors que la porte s’ouvrit.

Bonnie essuya ses yeux d’un revers de manche. Puis pensa à l’état pitoyable dans lequel elle devait être et voulut se cacher, s’enfuir, faire n’importe quoi pour ne pas avoir à se présenter de cette façon. Ce n’était pas une habitude pour la jeune femme de montrer ses faiblesses ou de montrer quand elle allait mal (sauf quand elle voulait se faire plaindre et se faire chouchouter, mais il s’agissait en général de détresse plus anodine) mais là, elle était vulnérable et tellement démunie qu’elle n’avait pas eu le courage de chercher à le cacher. Bonnie croisa le regard qui se voulait impassible de Pablo. Un instant, elle songea à s’excuser et à partir, comme si de rien n’était. Mais c’était trop tard pour reculer, elle avait surement éveillé sa curiosité et il ne la laisserait surement pas s’en aller sans explications. A sa question, elle baissa la tête, inspira, puis la releva aussitôt, croisant le regard hypnotisant du jeune homme. « Je… J’ai un gros problème. » Même dire gros problème était un euphémisme. C’était à ses yeux le plus gros problème de l’univers. « Avant que tu ne me dises que tu n’en as rien à faire… Écoute-moi. Écoute-moi juste, même si ta seule envie est de me voir partir. » Elle hésita à lui présenter ses excuses tout de suite. Ce serait une façon de gagner du temps avant de lui annoncer le véritable but de sa visite et pourquoi il était tout particulièrement concerné. « Je voudrais déjà que tu m’excuses. Pour tout ce que je t’ai fait depuis le début, et cette fois, crois-moi, c’est sincère. Ensuite si je suis venue te voir toi pour ce problème, c’est parce que je ne pouvais aller voir personne d’autre. » Elle plongea un plus son regard dans celui de Pablo, et le fixa intensément, pour qu’il comprenne qu’elle ne mentait, dans quelle détresse elle était et à quel point elle avait besoin de lui. « En fait je ne sais même pas si tu peux m’aider mais tu es la seule personne qui pourrait éventuellement le faire parce que tu es directement concerné. » Elle se stoppa, puis baissa la tête à nouveau, son regard se dirigeant cette fois directement sur son ventre. Elle ne savait pas comment lui dire. Elle ne savait même pas s’il en était capable. Elle ne l’avait pas dit à voix haute encore, à personne, et le faire rendrait la chose encore plus réelle à ses yeux. Comme si le taire ne donnait à l’affaire qu’un caractère hypothétique. Bonnie ouvrit la bouche une première fois mais aucun son n’en sortit. Quelques recommencèrent à s’échapper de ses yeux, larmes qu’elle balaya nerveusement d’un nouveau revers de la main. « Je suis vraiment désolée… » réussit-elle à articuler. Chutes du Niagara dans 3, 2… « Je suis enceinte. » 1.


Dernière édition par Bonnie Fitzgerald le Ven 6 Avr - 17:19, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyLun 27 Fév - 21:35

Pablo s’efforçait de se montrer impassible mais la tâche était rude. En fait, il oscillait entre l’envie de la laisser entrer pour l’écouter, et celle de la foutre dehors avec perte et fracas. De quel droit venait-elle le déranger de nouveau alors qu’il lui avait signifié assez clairement qu’il ne comptait plus la revoir ? Bien sûr, elle savait que le jeune pilote ne pouvait que difficilement résister devant ses larmes, et elle en jouait, encore une fois. Du moins c’est ce que Pablo croyait. « Je… J’ai un gros problème. » Tiens donc… S’il avait eu le temps d’y réfléchir, c’est probablement exactement l’entrée en matière que le latino aurait attendue venant de Bonnie. Il prit une inspiration et ouvrit la bouche pour protester mais la jeune femme le coupa, en ayant deviné précisément ce qu’il pensait et ce qu’il allait dire. Pablo resta interdit, et se tut devant l’air grave de son interlocutrice. Qu’allait-elle encore inventer cette fois ? Avec elle, il pouvait s’attendre à tout et il le savait.

Au moment où elle lui présenta des excuses, Pablo ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. Il avait tellement entendu ce genre de phrases sortir de la bouche de Bonnie qu’elle en devenait ordinaire, sans plus aucun sens pour lui, comme si elle avait sonné faux. Il eut un rire amer lorsqu’elle parla de sincérité. S’il y avait bien une personne ici qui ne connaissait pas ce mot, c’était elle. Pablo, lui, avait toujours été sincère envers elle et ce même quand il savait qu’elle ne l’était pas. Et d’un coup, sans prévenir, elle voulait inverser les rôles ? Aux yeux du jeune pilote, c’était beaucoup trop facile. Cependant, l’inquiétude commença à monter lorsqu’elle lui affirma qu’il était le seul à pouvoir faire quelque chose pour elle, même si elle n’en était pas sûre. Il était soi-disant directement concerné, et Pablo avait beau se creuser la tête, il ne voyait absolument pas ce qu’il avait encore à faire dans la vie de Bonnie. Couper les ponts une bonne fois pour toute, c’était tout ce qu’il demandait et pourtant elle revenait à la charge à chaque fois. Pablo se savait faible face à elle, et il la détestait dans ces moments où elle en jouait à son avantage.

Lorsque Pablo aperçut des larmes couler sur les joues de Bonnie, il ferma instantanément les yeux, comme pour s’empêcher de la regarder et donc d’avoir envie de la consoler. Mais la dernière phrase qu’elle parvint à articuler l’obligea à les rouvrir, brusquement, sans comprendre ce qui était en train de lui tomber dessus. Je suis enceinte. La phrase claquait et résonnait dans la tête du latino, comme s’il devait se la répéter des centaines de fois pour tenter d’en comprendre le sens. Ses yeux vinrent se planter dans ceux de Bonnie sans que Pablo ne puisse articuler le moindre mot. Puis, comme dans un dernier geste désespéré, il secoua la tête. « Non, Bonnie ça suffit. Ce n’est pas en me faisant croire ça que tu pourras m’avoir encore une fois. C’est fini, arrête de jouer… » Il soupira et fronça les sourcils, comme si le fait de lui dire tout ça avait été douloureux, puis ajouta dans un souffle : « S’il-te-plait. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyMer 29 Fév - 0:34

Sans surprise, Pablo resta d’abord impassible, faisant celui qui n’était pas touché, qui s’en foutait complètement, comme s’ils n’avaient rien vécu tous les deux. Bonnie s’y était attendue. Elle n’avait même pas pensé pouvoir arriver jusque-là, entrer dans son immeuble, se retrouver devant son appartement, face à lui, ou pouvoir lui parler autrement qu’à travers l’interphone. Là, elle savait exactement ce que le jeune homme était en train de penser : tout ceci n’était surement qu’un énième jeune pour Bonnie, une façon de se moquer de lui, de le récupérer, ou qu’en savait-elle encore. Ah, si seulement cela n’était qu’un jeu ! Tout aurait été beaucoup plus simple. Enfin, elle ne savait même pas si elle aurait été capable d’aller jusque-là, même elle, avait des limites. Pablo la connaissait en plus, il aurait dû savoir qu’elle ne pouvait pas mentir sur un tel sujet, parce que c’était une des choses qu’elle redoutait le plus.

Les larmes qui lui coulaient sur le visage n’étaient pas des larmes de tristesse ou de peur, il s’agissait plus de colère. Colère contre ce qu’elle ressentait comme une injustice, une grave erreur. C’était une pensée qui défilait en boucle dans son esprit, elle ne pouvait PAS être mère. Et elle ne voulait pas non plus. Il faudrait beaucoup de volonté et de patience à celui qui voudrait implanter cette idée dans son esprit. Même Leonardo Dicaprio et son équipe n’y arriveraient pas, aussi doués soient-ils. Elle ressentait aussi de la colère contre elle-même pour n’avoir pas su se protéger quand il le fallait, et enfin de la colère contre Pablo parce qu’il ne voulait pas l’aider ni même la croire, et ce dernier point même si elle savait que c’était de sa faute. Elle avait merdé, elle le savait, mais il ne fallait pas qu’il soit aussi bête qu’elle. Bon elle ne savait pas pourquoi c’était lui qu’elle avait choisi d’aller voir. Elle aurait pu courir chez Artémis, Lexie ou encore Sweva. Chez elles, elle aurait été sure d’être bien accueillie et épaulée. Puis, elle n’avait plus aucun compte à rendre à Pablo. Elle aurait très bien pu ne rien lui dire et interrompre sa grossesse en cachette. Comme ils étaient censés ne jamais se revoir, le jeune homme ne l’aurait jamais su et cela n’aurait pas pu lui faire de mal. Enfin, sous réserve qu’il aurait voulu avoir un mot à dire là-dessus, elle savait, pensait, qu’il ne voulait construire aucun avenir avec elle, plus maintenant, or un enfant était la meilleure façon de les lier à jamais. Du coup, elle se demanda à nouveau ce qu’elle fichait ici. Le jeune homme ne pourrait pas l’aider, elle voyait mal comment. Du coup peut-être que sa visite était un prétexte pour lui présenter ses excuses, de réelles excuses, qu’il ne croirait sans doute pas. Et vu ses propos, c’était bel et bien le cas.

Bonnie se mit à secouer la tête de haut en bas, assez rapidement, puis échappa un de ces rires, un rire qui rendait compte du dépit. « J’suis vraiment trop conne en fait. » A quoi bon lutter ? A quoi bon essayer de lui faire comprendre ce qui visiblement était déjà tout réglé dans son esprit ? Elle n’en n’avait ni la force ni le courage. Elle était exténuée physiquement et mentalement et rêvait de s’écrouler dans son lit, si rassurant. Peut-être qu’en se réveillant le lendemain elle constaterait que tout ceci n’était qu’un rêve, un très très mauvais rêve. Elle pencha la tête en arrière, souffla, puis sécha ses larmes. Après quoi elle posa à nouveau son regard sur Pablo. « J’aurais dû aller voir quelqu’un d’autre puisque visiblement tu ne peux pas m’aider. Et même si tu aurais pu tu n’aurais pas voulu. Je vais régler ce problème toute seule, comme une grande. Oublie ma venue, oublie ce que je t’ai dit… Enfin tu ne devrais pas avoir de mal à le faire étant donné que pour toi ce n’est qu’un énième ‘jeu’… » Elle sentait la colère monter de plus en plus. « T’es pas le centre du monde Pablo, merde ! Je suis capable de beaucoup de choses, mais ça, non. Tu sais à quel point cette idée me terrifie, tu crois vraiment que j’irais jusqu’à jouer avec ça ? Et puis j’ai définitivement compris que nous deux ça ne marcherait jamais, je n’ai plus envie de perdre mon temps à essayer de te récupérer. J’étais même disposée à tirer une croix définitive sur toi. Mais il y a eu… ça. » La jeune femme ne savait pas comment désigner ce qui se trouvait en elle, l’être qui grandissait en elle. Elle n’arrivait pas à se dire que c’était son enfant. « Je vais m'en aller maintenant, je ne voudrais pas t'importuner davantage... vraiment désolée pour le dérangement ! » dit-elle avant de tourner les talons et de commencer à descendre les escaliers. Elle n’avait aucune foutue idée de ce qu’elle allait faire à présent.


désolée je sais que tu devais l'avoir ce matin, mais du coup tu l'auras pour celui là, en te réveillant comme promis, mais avec un jour de retard 63


Dernière édition par Bonnie Fitzgerald le Ven 6 Avr - 17:20, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyJeu 1 Mar - 11:10

Pablo ne voulait pas croire ce qu’elle venait lui annoncer. C’était impossible, elle avait forcément manigancé quelque chose pour jouer avec lui, encore une fois. Et pourtant il la connaissait par cœur, et il savait que le fait d’être enceinte était pour elle une chose impensable, et même terrifiante. Seulement voilà, le latino ne voulait pas admettre qu’ils avaient pu en arriver là. En se remémorant leurs derniers moments ensemble, il fut contraint de constater qu’ils n’avaient effectivement pas pris toutes les précautions nécessaires afin d’éviter ce genre « d’incidents ». Disait-elle donc vrai ? Tout dans son regard et dans ses larmes allaient dans ce sens, mais le jeune pilote avait décidément bien du mal à s’imaginer ce qui leur arrivait réellement. De toute façon, une chose était certaine : Pablo ne voulait pas être le père d’un enfant, encore moins de celui de Bonnie après ce qu’elle venait de lui faire subir. Mais cette position rendant la situation encore plus délicate et complexe à appréhender. Pourquoi était-elle venue le voir d’abord ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien y faire lui ? Bon, il était à moitié responsable, mais si elle n’avait pas cherché à le séduire de nouveau, rien de tout cela ne serait arrivé.

Au moment où Pablo rouvrit les yeux, Bonnie était tout simplement en train de s’en prendre à lui, comme jamais elle ne l’avait fait auparavant. Selon elle, il ne pouvait pas l’aider, il ne le voulait même pas. « T’es pas le centre du monde Pablo, merde ! Je suis capable de beaucoup de choses, mais ça, non. Tu sais à quel point cette idée me terrifie, tu crois vraiment que j’irais jusqu’à jouer avec ça ? Et puis j’ai définitivement compris que nous deux ça ne marcherait jamais, je n’ai plus envie de perdre mon temps à essayer de te récupérer. J’étais même disposée à tirer une croix définitive sur toi. Mais il y a eu… ça. » Cette fois, le latino était littéralement soufflé. Comment pouvait-elle rejeter la faute sur lui alors qu’ELLE avait toujours menti et joué avec ses sentiments. Du jour au lendemain, sans aucune explication, il était censé lui faire confiance et tout effacer ? Depuis toujours, Bonnie lui avait raconté tellement de mensonges qu’il se sentait tout à fait en droit de douter, et de ne plus la croire. Et ce même si elle parlait de quelque chose de grave. Tout ce qu’il avait vécu avec elle et les blessures qu’elle lui avait laissées ne s’estomperaient définitivement pas aussi rapidement. Outré, Pablo fronça les sourcils et riposta : « Tu crois peut-être que c’est facile ?! Explique-moi comment je pourrai te faire confiance après ce que tu m’as fait Bonnie ! C’est pas parce que tu arrives en pleurant que je vais t’ouvrir ma porte et tout effacer ! J’y croyais, je croyais que ça pouvait marcher mais toi tu m’as menti, depuis le début. Et maintenant je devrais te croire ? » Il laissa échapper un rire à demi sadique avant de conclure : «Je ne te fais plus confiance. »

Lorsqu’il la vit tourner les talons, Pablo fut partagé entre le soulagement de l’avoir définitivement éloignée, et les remords de ne jamais connaître la vérité. En réalité, il la connaissait déjà : elle était enceinte. Mais inconsciemment, il chassait cette idée de son esprit en tentant de se convaincre qu’elle le manipulait encore. Alors qu’elle commençait à descendre les escaliers, le jeune homme déglutit et ferma les yeux quelques instants supplémentaires. Puis, comme un dernier recours il lança un timide mais néanmoins audible : « Est-ce que tu en es sûre ? »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyVen 2 Mar - 1:24

Bonnie laissa Pablo lui répondre sans ciller. Pas un seul de ses cils ne bougea. Elle était prête à tout entendre, à laisser le jeune homme l’accabler et déverser sa colère sur elle, sachant que sa colère à lui n’était qu’une réponse à ses actions et à sa colère à elle. Puis la culpabilité lui donnait, étrangement, la force nécessaire pour assumer ses actes et ne pas être lâche. Tout cela était de sa faute, et il était temps que le problème se règle de manière adulte. La jeune femme n’avait plus le droit de manigancer quoi que ce soit, de s’en tirer avec ses remarques assassines, ou de se cacher derrière ce caractère qu’elle avait toujours eu et qui était loin de tout excuser. Certes, le problème n’allait pas être réglé en une seule discussion, mais cela serait une bonne entrée en matière pour le faire et mettre au moins les choses à plat. Bonnie accepta toutes ses remarques sans broncher, ni baisser la tête, fermer les yeux ou avoir envie de pleurer. Elle décida d’ailleurs qu’elle n’allait plus pleurer à partir de maintenant. Elle ne l’avait jamais fait petite, quand elle se faisait mal, elle ne pleurait pas non plus devant les films tristes ou les histoires touchantes que l’on pouvait voir parfois à la télévision. La seule et unique pour laquelle elle pleurait, autrefois, c’était pour appuyer ses caprices. La jeune femme était parfois qualifiée de robot ou de sans cœur pour cette étonnante caractéristique. Seulement durant le mois passé, le mythe s’était comme qui dirait effondré. Elle avait versé assez de larmes pour les quarante ans à venir et elle se détestait pour ça.

Maintenant qu’il avait fini de parler, elle ne savait pas quoi faire. Elle ne savait pas s’il était utile de lui répondre ou si elle devait juste partir. Si elle lui répondait, un cercle vicieux allait s’enclencher, la discussion tournerait autour de ses erreurs passées, et le vrai problème n’aurait trouvé aucune solution. Cela ne mènerait à rien à part encore plus de colère et de rancœur, et c’était loin d’être ce qu’elle souhaitait. Elle était cependant d’accord avec lui. Il ne pouvait pas lui faire confiance. Plus. Elle avait perdu ce ‘privilège’ et en était totalement consciente. Elle ne lui demandait pas de lui refaire à nouveau entièrement confiance. Ce qu’elle souhaitait, c’était qu’il la croit sur ce point, juste une dernière fois. Elle ne lui demandait pas de faire sa vie avec elle, de l’épouser, elle ne lui demandait pas un engagement pour toute une vie. Elle ne lui demandait même pas de reconnaitre l’enfant si elle menait la grossesse à terme et si par miracle elle décidait de le garder. Cette pensée la fit d’ailleurs grimacer. Ensuite… non, elle n’avait pas menti délibérément. Elle ouvrit d’ailleurs la bouche pour répliquer et se défendre, mais elle se rappela bien vite qu’elle avait décidé de ne rien dire, alors elle la referma. Mais une soirée et une nuit avaient suffi à lui montrer à quel point elle avait été stupide la première fois, à lui montrer ce qu’elle avait perdu pendant ces quelques mois, ce à côté de quoi elle était passée. Etonnant, mais Bonnie aussi avait un cœur et était capable de ressentir de l’amour pour quelqu’un d’autre qu’elle-même. Elle avait vraiment voulu que ça marche entre eux, mais Pablo ne semblait pas prêt à la croire et elle n’allait pas se tuer à essayer de lui expliquer. Après, il y avait eu Lynch. Il était arrivé en plein milieu de leurs retrouvailles, et il avait tout bouleversé. Il avait réussi à tout chambouler dans son esprit, et elle était perdue. Elle avait jugé bon d’en parler à Pablo, qui a tout de suite mal interprété la chose et a cru qu’elle ne restait avec lui que par défaut, parce qu’elle ne pouvait pas avoir celui qu’elle convoitait réellement. Le fait était qu’elle ne savait même pas si c’était vrai. Elle aurait voulu que ce ne soit pas le cas, elle avait fait endurer assez de choses au jeune homme comme ça, et il avait le droit à un peu de répit. Mais voilà, elle ne savait pas, et n’avait pas pu se défendre ou le contredire quand il l’avait mise dans le fait accompli.

Bonnie se mit donc à descendre les escaliers, marche par marche, lentement. Elle espérait intérieurement que Pablo la retienne parce qu’une fois de plus, elle était perdue. Et elle avait peur. Elle ne savait pas pourquoi c’était lui qu’elle était allée voir, et l’idée que ce fut une de ses plus mauvaises idées commençait à prendre une grande place dans son esprit. Elle avait cependant le vain et saugrenu espoir qu’il puisse la réconforter. Elle savait que c’était stupide de penser qu’une telle chose puisse se produire, et pourtant, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle avait besoin d’appui et de soutien et allez savoir, elle s’était jetée directement dans la cage aux lions. Pablo partageait ce poids qu’était cet enfant, malgré lui. Bien sûr il avait une bien meilleure position que Bonnie puisqu’il avait le loisir de fuir aussi loin qu’il le voulait, ce n’était pas dans son ventre à lui que leur enfant grandissait. Dès qu’elle entendit sa voix, la jeune femme se stoppa. Elle n’avait pas eu le temps de descendre énormément de marches, et de ce fait se trouvait encore dans le champ de vision du latino. « Oui. » Elle se tourna ensuite vers lui, continuant de lui parler d’une voix un peu plus faible que précédemment. « J’ai vérifié plusieurs fois… Enfin je suis allée voir un médecin, c’est lui qui me l’a dit, je ne m’en étais pas rendue compte. Puis en sortant j’ai fait plusieurs tests. Tous positifs… » Elle monta une marche, puis une seconde, s’approchant à nouveau progressivement de lui, sans pour autant aller trop près tout de suite. « Je sais même pas pourquoi je suis venue te voir toi. J’ai pas vraiment réfléchi, j’ai juste pensé que c’était une bonne idée sur le coup… Comme toi aussi tu es un minimum concerné… Et je sais pas, tu devais le savoir ! Il est clair que je n’aurais pas dû venir, mais … » Elle avait du mal à trouver les bons mots. « J’ai vraiment merdé, et je n’ai même pas su m’excuser ou m’expliquer. Et maintenant voilà où on en est, retour à la case départ. Tu penses que tu pourrais laisser de côté cette rancœur un instant ? Ou c’est même pas la peine que j’espère ? Sinon je pars et je vais directement prendre rendez-vous dans une clinique pour avorter, si ce n’est pas trop tard. Je comptais pas le garder de toute façon. »



Dernière édition par Bonnie Fitzgerald le Ven 6 Avr - 17:22, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyDim 4 Mar - 13:17

Même si au fond il avait bien compris qu’elle ne disait que la vérité, Pablo voulait tenter de se rassurer en comptant sur un de ses mensonges. Après tout, ils avaient été tellement nombreux ! Pourquoi pas aujourd’hui ? Même si c’était un sujet grave, le latino savait Bonnie capable de tout ou presque, y compris le pire. Mais c’était sans compter sur l’expression qu’elle arborait depuis son arrivée, et surtout sur son désir de partir en voyant qu’il ne voulait plus entendre parler d’elle. Si Bonnie avait menti sur ce coup-là, elle aurait été plus tenace et n’aurait pas abandonné aussi facilement, il le savait. Comme un dernier recours, il lui demanda alors si elle était sûre d’elle… Ce n’est qu’après coup qu’il se rendit compte à quel point sa question était stupide, mais elle avait au moins eut le mérite de retenir la jeune femme un peu plus longtemps. Lorsqu’elle se retourna vers lui, Pablo retint son souffle, les yeux rivés dans ceux de la jeune femme, dans l’attente d’une réponse, quelle qu’elle soit. Et cette dernière ne se fit pas attendre longtemps : un simple « oui », tellement lourd de conséquences, suffit à faire comprendre au jeune pilote que Bonnie de plaisantait définitivement pas.

Sans même vraiment écouter l a jeune femme qui continuait à lui parler, Pablo passa une main sur son visage. Il ne pouvait pas croire ce qui était en train d‘arriver. Cachant ses yeux pendant quelques instants, il espérait qu’en les rouvrant elle serait partie. Que tout serait fini. Mais lorsqu’il baissa finalement sa main en soupirant, Bonnie était bel et bien là, encore plus proche de lui qu’auparavant. Cette fois, il était vraiment dans la merde, et il n’avait pas la moindre idée de l’attitude à adopter pour s’en sortir. Et le fait qu’ils soient deux là-dedans n’était pas forcément plus rassurant.

Il croyait pouvoir tourner la page, définitivement. Mais visiblement ce n’était pas encore pour tout de suite. Comme si Bonnie et lui étaient liés, pour toujours, quoi qu’ils en disent. A cet instant précis, Pablo était littéralement paniqué mais il tentait de le cacher du mieux qu’il pouvait. Après tout, Bonnie avait elle aussi assez de tracas comme ça, certainement même plus que lui. Alors qu’il se l’était formellement interdit, le latino se surprit à s’inquiéter pour elle. Le fait de la connaître par cœur lui donnait une petite idée du degré de peur et de colère qu’elle devait ressentir, et l’incitait un peu plus à oublier cette rancœur qu’il avait contre elle. Bonnie lui parlait à présent d’avortement, de son refus de garder l’enfant… Comment avaient-ils pu en arriver là ? Dans un élan de courage qu’il ne se connaissait même pas, Pablo attrapa la main de Bonnie, ouvrit la porte de son appartement et l’entraina à l’intérieur. Le tout en prenant bien soin de ne pas croiser son regard. Puis il referma la porte, lâcha sa main et se replanta devant la jeune femme, complètement impuissant et empoté face à son apparente détresse. Il se racla la gorge, baissa les yeux, puis les reporta sur elle sans parvenir à trouver les mots dont elle avait probablement besoin. En réalité, il ne se figurait pas très bien ce qu’elle attendait de lui, mais contre tout ce qu’il s’était fait promettre, il finit pas capituler. « Bonnie, je ne te laisserai pas toute seule. Je suis là. » Sans savoir s’il avait le droit ou non de la prendre dans ses bras, Pablo se contenta de poser une main rassurante sur l’épaule de la jeune femme, se disant que c’était toujours mieux que rien, et que c’était beaucoup plus prudent.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyMar 6 Mar - 20:53

Les excuses de Bonnie étaient vraiment sincères. Il n’y avait aucun sous-entendu, aucun plan, aucune manigance. C’étaient de pures excuses, pas comme la soirée à l’Awesome qui avait tout déclenché. Si elle n’était pas allée le voir ce soir-là, des idées plein la tête, si elle ne s’était pas entêtée à vouloir le faire payer, si elle n’avait pas essayé de le séduire une nouvelle fois, si elle ne l’avait pas embrassé, si, si, si… Avec des si, on pouvait refaire le monde ! C’était ça la phrase ? Peu importait combien elle regrettait, combien elle voulait revenir en arrière, la jeune femme savait très bien que ce n’était pas possible. A ce qu’elle en savait, personne n’avait encore inventé de machine à remonter le temps, et pourtant cette invention pouvait être utile à nombre de personnes. Tout un enchainement les avait conduits ici. S’ils n’étaient pas sortis ensemble une première fois, rien de tout cela ne serait arrivé. Si Bonnie avait été une petite amie exemplaire, rien de tout cela ne serait arrivé non plus – ou peut-être dans d’autres circonstances, en toute connaissance de cause, l’enfant aurait été désiré, et là encore surement bien des années plus tard. Bref. Aujourd’hui, ils étaient dans la merde – appelons un chat un chat – et ce n’était pas en essayant de changer le passé que Bonnie arrangerait son futur. Leur futur. Parce qu’ils étaient tous les deux dans la même galère, qu’ils le veuillent ou non.

Enfin là, la jeune femme se sentait plutôt seule. Pablo refusait de l’écouter, refusait de la croire. Elle ne voyait pas, après sa réaction et ce qu’il venait de lui dire comment elle réussirait à le convaincre de l’aider. En fait, elle n’avait même plus le courage d’essayer. Elle n’était pas stupide, elle n’allait pas perdre de l’énergie – le peu qu’il lui restait – à se battre pour quelque chose dont elle était certaine qu’elle n’arriverait pas. Seulement, l’attitude de Pablo ayant quelque peu évoluée vers quelque chose de plus positif pour elle, la jeune femme avait fini par retrouver un peu d’espoir. Elle avait même remonté le peu de marches qu’elle avait eu le temps de descendre avant que le latino n’ouvre la bouche. Elle s’était même approchée de lui à tel point qu’elle n’avait qu’à tendre le bras si elle voulait le toucher. En s’arrêtant, elle avait planté son regard dans celui du jeune homme. Il n’y avait plus de larmes, mais ses yeux étaient toujours un peu gonflés, et légèrement rouges. Il y eut un silence. Aucun des deux ne semblait savoir quoi faire ni quoi dire. Ce qui était compréhensible. Mais ils n’allaient pourtant pas rester plantés là des lustres en se regardant dans le blanc des yeux. Au bout d’un moment, Pablo prit sa main. Ce geste surprenant la fit brusquement baisser la tête, et son regard se posa sur leurs deux mains. Un air interrogateur s’était emparé de son visage, mais elle se laissa entrainer à l’intérieur de l’appartement sans broncher ni avoir de geste de recul. Elle se demandait juste ce qui lui prenait.

Une fois à l’intérieur, il lâcha sa main. Il y eut un nouveau silence, silence bien vite brisé par Pablo qui prit enfin la parole. Il ne semblait pas vraiment assuré, semblait hésiter. Mais elle le bénissait rien que pour avoir le courage de prendre la parole. En fait c’était elle qui était venue le voir, elle qui avait à tout prix voulue qu’il l’écoute et la croit, et pourtant, elle se sentait mal à l’aise. Comme si elle aurait préféré en fin de compte ne plus être là, comme si elle regrettait subitement d’être venue, tout ça parce qu’elle avait finalement obtenu ce qu’elle désirait. Paradoxe. « Tu ne me laisseras pas toute seule… » répéta-t-elle, la gorge légèrement serrée, comme pour réaliser qu’il venait vraiment de prononcer ces mots. C’était exactement ce qu’elle avait besoin d’entendre. Elle soupira de soulagement. Que devait-elle répondre ? Un simple merci ? Devait-elle le serrer dans ses bras ? Elle ne savait pas si c’était suffisant, ni même si elle avait le droit. Après tout, leurs problèmes étaient loin d’être réglés. Pablo avait juste délibérément choisi d’en faire abstraction l’espace d’un instant. « Tu… Tu en es sûr ? Tu es sur de le vouloir ? » finit-elle tout de même par lui demander. Elle l’avait fait souffrir, et elle se sentait gêné de le forcer à accepter de porter un tel fardeau avec elle, même s’il en était en bonne partie responsable. Pour une fois, elle ne pensait pas qu’à elle et son confort personnel. Elle ne bougea pas quand il posa une main sur l’une de ses épaules. Elle baissa juste la tête. « Je suis vraiment désolée de t’entrainer là-dedans. Je suis désolée d’être venue te voir toi, parce que je ne savais pas vers qui d’autre je pouvais aller… Tu ne peux pas faire grand-chose en fait, même si tu le voulais. Mais merci… de ne pas me laisser seule… » Bonnie finit par relever la tête vers lui avec un regard plein d’un mélange de détresse et de reconnaissance. Elle ne savait pas du tout ce qu’elle allait faire après ça, ce qui allait se passer en suite pour elle, pour eux, pour le bébé. Elle savait juste qu’elle n’aurait pas la force de traverser ça toute seule. Mais s’il voulait fuir, s’il venait à réaliser qu’il n’aurait pas la force de le faire non plus, elle n’aurait pas d’autre choix que de le laisser faire. Après tout, elle n’avait aucun droit de l’y obliger.


Dernière édition par Bonnie Fitzgerald le Ven 6 Avr - 17:23, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyMar 6 Mar - 23:24

Même si Pablo n’avait absolument aucune idée de ce qu’il était en train de faire ni pourquoi il le faisait, il avait bel et bien capitulé. Une fois de plus il avait craqué, une fois de plus il se disait que cette fois, c’était différent. Mais cette fois justement, il avait probablement raison. Ca n’avait plus rien à voir avec un jeu, ni même avec ses peines de cœur. Aujourd’hui, les choses étaient bien trop graves pour passer à côté sans chercher à comprendre, pour ensuite le regretter jusqu’à la fin de ses jours. Le jeune homme avait bien du mal à prendre conscience de ses responsabilités, mais il savait qu’il en avait, c’était déjà ça. Lorsqu’il prit la main de Bonnie dans la sienne, un frisson le parcourut mais il n’en fit pas cas et continua, l’entrainant ainsi avec lui à l’intérieur de son appartement. Ce n’est que là qu’il se jeta à l’eau, qu’il osa enfin ouvrir la bouche pour parler sérieusement, et sincèrement. Même s’il n’était pas tout à fait persuadé de faire le bon choix, il assura à Bonnie qu’elle pouvait compter sur lui. Il serait là pour elle, comme un très bon ami pourrait l’être, comme un petit ami pourrait l’être aussi… Cette idée lui traversa un instant l’esprit, et son cœur se serra de nouveau, mais il ne pouvait pas, il n’avait pas le droit de remettre ça sur le tapis encore et encore.

Bonnie ne semblait pas spécialement le croire, et il fallu qu’elle se répète ses mots pour en saisir le sens. « Tu… Tu en es sûr ? Tu es sur de le vouloir ? » Non, évidemment qu’il n’en était pas sûr. En réalité, il était terrifié à l’idée d’être père, et d’être responsable de l’enfant que portait Bonnie, mais à l’instant présent il ne savait pas si lui dire la vérité ou pas. Son rôle était de la rassurer, pas d’empirer davantage la situation. En se persuadant de cela, il hocha la tête en signe d’approbation sans la quitter des yeux. Une salve d’excuses qui, pour une fois, lui parurent sincères s’ensuivit, et Pablo se contenta de baisser la tête sans trouver quoi que ce soit à répondre à la jeune femme. Finalement, il se servit de sa main encore posée sur l’épaule de Bonnie pour l’emmener une nouvelle fois avec lui. « Viens t’asseoir… » L’installant sur le canapé, il se remémora brièvement la dernière fois qu’il s’était assis là avec elle… Sa mâchoire se serra, car c’était précisément à cause de cette fois-là qu’ils se retrouvaient dans une situation aussi embarrassante. Chassant cette idée de son esprit comme il le put, Pablo se racla la gorge et lâcha enfin Bonnie, avant de planter ses yeux dans ceux de la jeune femme. Même s’il voulait le masquer, son regard devait traduire sa peur et le fait qu’il soit totalement perdu. Maintenant, une nouvelle question le taraudait, et pas des moindres. A plusieurs reprises il inspira pour se jeter à l’eau et reprendre la parole, mais à chaque fois quelque chose l’en empêchait. La gêne, l’angoisse, le manque de confiance en soi… rien que des sentiments qu’il ne connaissait que très peu. Puis, finalement, le jeune homme se fit violence et demanda : « Et… maintenant… qu’est-ce que.. enfin, qu’est-ce que tu veux faire ? Est-ce que tu vas… le tuer ? » Comme souvent, Pablo n’avait pas vraiment réfléchi avant de parler, et il s’aperçut bien vite que la formulation n’était pas la mieux choisie. Il baissa immédiatement les yeux, gêné, et se maudissant une nouvelle fois intérieurement d’être aussi peu délicat et empoté.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyJeu 8 Mar - 14:29

Qu’allait-elle faire ? C’était une excellente question à laquelle malheureusement elle n’avait encore aucune réponse. Pourtant dans sa tête, c’était déjà tout décidé. Elle n’aurait jamais d’enfant, elle ne serait jamais mère. Elle avait toujours tout fait pour éviter de tomber enceinte, et il avait fallu d’une seule nuit, la première où elle avait oublié de penser à se protéger, pour que cela arrive. C’était le ciel qui voulait la punir. Il n’y avait aucune autre explication. Bonnie était fixée sur une réponse, mais c’était avant de se retrouver face à la situation. Tout était remis en cause parce ce qu’elle allait faire aurait forcément des conséquences, de lourdes conséquences. Si elle avait en face d’elle une amie dans sa situation, enceinte mais ne voulant/pouvant pas être mère, elle savait ce qu’elle lui conseillerait : de ne pas garder l’enfant tout simplement. Mais là c’était différent. C’était ELLE qui était concernée, c’était elle qui devait choisir si elle allait tuer ou non ce petit bout d’être humain. Parce que tuer était bel et bien le mot, il n’y en avait pas d’autre. Elle déglutit quand elle entendit Pablo le prononcer. Cela semblait plus réel et encore plus horrible dit à voix haute. Elle ne pouvait décemment pas faire ça. Elle secoua vivement la tête de gauche à droite. Elle était un être humain comme les autres, comme la plupart du moins, et elle avait aussi un cœur, une conscience : elle ne pourrait jamais ôter la vie d’un être innocent. « Non ! » répliqua-t-elle presque immédiatement. « Enfin… Non, je ne peux pas faire ça… » reprit-elle d’une voix un peu plus faible. « Je ne suis pas une meurtrière… » Elle baissa la tête, de la même façon que Pablo quand il avait prononcé le mot ‘tuer’. Comme s’il s’en était immédiatement voulu d’avoir été aussi… indélicat. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il avait l’air aussi effrayé qu’elle, si ce n’est plus, et il devait lui être aussi difficile de trouver quoi faire ou quoi dire. « En fait je ne sais pas du tout quoi faire. Je ne peux pas avorter donc je vais devoir vivre avec cet enfant pendant les huit prochains mois… Je ne sais pas si j’en aurais la force ou le courage. Et après… » Elle s’arrêta net. Qu’en serait-il de l’après justement ? Il ne lui restait plus que la solution de l’adoption. Mais si elle s’attachait à cet enfant malgré tout ? C’était inconcevable pour elle, mais l’être humain était plein de mystères. Elle avait tout le temps de grandir et de se découvrir une fibre maternelle en huit mois… Mais non ! Non. Un enfant chamboulerait tout dans sa vie. Elle devrait s’organiser autrement, elle devrait apprendre à ne plus penser qu’à elle. Elle ne pourrait plus profiter de sa jeunesse non plus, de sa vie pleine de libertés, de cette vie qui lui plaisait et qu’elle ne voulait abandonner sous aucun prétexte. Puis c’était pareil, elle ne pourrait pas assumer cet enfant seule. Parce qu’il était clair que Pablo ne serait pas toujours là. Elle ne pouvait pas lui demander une telle chose. S’il avait promis d’être là jusqu’à la fin de sa grossesse, peu importe sa décision, il ne s’était pas engagé pour toute une vie. Dans un élan de compassion qu’elle ne se connaissait pas, Bonnie posa sa main sur celle du jeune homme. Gardant la tête baissée, le regard posé sur leurs deux mains, elle finit par ajouter : « Si jamais… Enfin je pensais à le faire adopter parce qu’aujourd’hui, je sais que je ne pourrais pas m’en occuper mais… Si jamais je venais à le garder, par je ne sais quel miracle… Je ne te demanderais rien. »


Dernière édition par Bonnie Fitzgerald le Ven 6 Avr - 17:24, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptySam 10 Mar - 21:38

« Non ! » Ce simple mot résonna dans la tête de Pablo, presque aussi intensément que lorsqu’elle lui avait annoncé qu’elle était enceinte. S’il s’était attendu à ça… Un peu sonné, il continua à regarder Bonnie en attendant la suite, comme s’il avait mal compris ce qu’elle venait dire. Il attendait qu’elle répète, qu’elle lui dise oui, mais au lieu de ça la jeune femme renchérit : « Enfin… Non, je ne peux pas faire ça… » Dans la tête du latino, Bonnie n’avait jamais voulu tomber enceinte, elle avait toujours prit les précautions nécessaires car elle était terrifiée à l’idée qu’une telle chose lui arrive. En sachant cela, Pablo s’était inconsciemment douté qu’elle allait avorter, et que le soutien qu’elle attendait de sa part n’était requis « que » pour cette raison là. Mais en réalité, elle n’avait pas l’air décidée à abandonner l’enfant. Leur enfant, car c’est bien comme ça qu’il fallait l’appeler maintenant, et cette idée terrorisait le jeune homme. Comment pouvait-elle vouloir un tel avenir pour eux ? Ils ne finiraient jamais ensemble, Pablo s’était désormais fait une raison. Mais alors comment pourraient-ils élever un enfant sans même être un couple soudé ? Il avait eut une assez mauvaise expérience de ce que pouvait être un mauvais père, et il ne voulait en aucun cas faire vivre la même chose à son enfant.

Quoi qu’il se dise, le jeune pilote en arrivait toujours au même point : il avait une part de responsabilité dans ce qui leur arrivait, mais ce n’était pas lui qui avait la tâche la plus difficile. Par conséquent, il se devait de respecter les choix de Bonnie, de la suivre et de l’épauler quelle que soit la solution qu’elle choisissait. Même s’il ne pensait pas que garder l’enfant soit une bonne idée, il ne pouvait pas la forcer à avorter juste parce qu’ils avaient fait une connerie. Le latino devait assumer. Il gonfla sa poitrine en prenant une longue inspiration, puis déclara d’un ton grave qu’il n’avait pas forcément voulu : « Je serai là, quoi qu’il arrive. Tu pourras venir me trouver dès que ça ne va pas, et même quand ça va. Quand tu auras envie de chocolat, ou juste de pleurer, je serai là. Toujours. » Au début, son discours avait l’air cliché, prononcé comme par automatisme. Mais le jeune homme se surprit à penser chacun de ses mots, sincèrement. Au moment où Bonnie posa sa main sur la sienne, il en profita pour la saisir et la serrer entre ses doigts, signe indirect pour lui montrer qu’il était bien là.

Visiblement, Pablo n’était encore au bout de ses surprises et des nouvelles fracassantes puisque Bonnie reprit la parole pour lui en annoncer une autre. Son idée était de faire adopter l’enfant, mais elle n’excluait pas totalement l’hypothèse de le garder. Mais quelle ouche avait bien pu la piquer ? Elle n’était plus du tout la Bonnie qu’il avait connu ! Bouche bée, le latino acquiesça sans vraiment savoir ce qu’il faisait. « Bonnie c’est… c’est notre bébé. » dit-il avant de déglutir. « Si tu choisis de le garder, je serai là aussi. Je ne serai jamais un père comme l’a été le mien. Du moins, je ferai tout pour éviter ça. Alors ne t’en fais pas… » C’était facile à dire… Mais même en cherchant bien, Pablo n’avait aucune idée de l’attitude à adopter pour lui montrer qu’il la soutenait, sans paraître trop décalé par rapport à ce qu’il s’était passé entre eux la dernière fois qu’ils s’étaient croisés.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyMar 13 Mar - 1:19

Pablo et Bonnie avaient une relation vraiment étrange. Enfin, si on pouvait faire en faire une courbe, celle-ci ressemblerait à des montagnes russes. Ils s’aimaient, se détestaient, s’aimaient encore, se détestaient une nouvelle fois, et enfin, ils revenaient vers le positif. Bon rien n’était arrangé pour le moment. Pablo avait décidé d’enterrer la hache de guerre au plus grand bonheur de la jeune femme. Certes elle avait présenté ses excuses, mais cela ne suffisait pas. Il faudrait bien qu’ils mettent les points sur les i une bonne fois pour toute. Là, ils étaient bon pour passer du temps ensemble pendant encore sept longs mois – en toute logique – et s’ils ne mettaient pas les choses à plat, ils n’allaient jamais y arriver. A un moment ou un autre, avec un peu trop de pression, un peu trop d’agacement, un peu trop de n’importe quoi… cela finirait par péter, et ils en reviendraient à la case départ. Seulement ce n’était pas vraiment le moment. Il était plus temps des remerciements qu’autre chose. Bonnie n’arrivait toujours pas à croire qu’il avait accepté de l’accompagner jusqu’au bout. Elle l’avait traité comme un objet, un jouet dont elle pouvait se débarrasser et reprendre à sa guise comme les petites filles capricieuses faisaient. Elle le regrettait vraiment aujourd’hui. Trop superficielle, trop pourrie gâtée, trop capricieuse… La jeune femme avait toujours été habituée à avoir ce qu’elle voulait, et elle pensait que Pablo cèderait à tous ses désirs, comme tous les autres faisaient. Il ne s’était pas laissé marcher sur les pieds bien longtemps, et c’était tant mieux pour lui. Bonnie se sentait en train de changer. Elle se sentait plus mature, plus courageuse, plus humaine aussi… Quelques semaines auparavant, elle n’aurait pas eu ces pensées-là. Elle n’aurait pas cherché à s’excuser non plus. Elle n’aurait pas pleuré. Elle ne pleurait jamais. Inutile de dire qu’en quelques jours, elle avait largement rattrapé le temps perdu. La jeune femme n’aurait pas non plus hésité avant d’aller avorter. Elle n’en aurait même pas parlé à Pablo. Ce changement lui faisait peur, parce qu’elle n’arrivait pas à se reconnaitre. Comme si elle avait perdu son identité, une partie en tout cas.

En y réfléchissant bien, tout ce qu’il lui était arrivé ces deux derniers mois étaient surement dû au karma. Elle avait blessé et poussé à bout tellement de gens que tout lui revenait en pleine figure, et qu’elle n’avait plus les armes pour se battre contre. Avant, elle n’en aurait rien eu à faire de tout ça, que tout le monde la déteste. Ça ne la dérangeait pas du moment qu’on parlait d’elle. Elle reporta son attention sur Pablo, levant les yeux vers lui, puis se figeant quelques instants. Qui aurait pu croire que Pablo, LE coureur de jupons qui était plus connu par ses sorties en boite et ses nombreuses conquêtes que pour son amour des relations stables serait prêt à « assumer » une femme enceinte et un potentiel futur enfant. Tout ça alors qu’il était censé encore lui en vouloir. « Merci, vraiment. Merci. » dit-elle tout en serrant sa main un peu plus fort, signe de sa reconnaissance. Au fond elle l’avait toujours vu, qu’il était un mec bien, mais elle n’en prenait réellement conscience que maintenant. Parce que contrairement aux apparences, il était capable d’assumer et de tenir ses promesses. La jeune femme savait qu’il allait la tenir celle-ci. « T’es vraiment un mec bien… » dit-elle tout en le regardant au fond des yeux. « Et moi je suis une idiote. » Idiote, stupide, peu importe le qualificatif, il n’avait en rien mérité le traitement qu’elle lui avait infligé. Surtout qu’elle lui avait fait mal à cause d’un autre, et cet autre-là ne méritait même pas qu’elle pense à lui pour le moment.

Pablo lui fit une annonce qu’elle ne s’était pas attendue à entendre, et pour cause… Il était prêt à assumer l’enfant si elle voulait le garder. Il était prêt à devenir père et à l’aider, il était prêt à sacrifier une partie de sa vie pour ce bébé qu’il n’avait pas voulu, et que la jeune femme n’était même pas sure de vouloir garder. Bonnie n’en revenait encore pas. Le jeune homme était décidément plein de surprises… Et le pire c’était qu’elle pouvait voir qu’il avait aussi peur qu’elle, qu’il n’était pas sûr de lui du tout. Or, il lui avait fait cette promesse. Elle secoua vivement la tête de gauche à droite. « Non… Pablo… Tu n’es pas obligé. Tu sais ce que ça représente un enfant ? Tu sais dans quoi tu t’engages en disant ça ? Je ne peux pas te demander ça… Ne va pas croire que ça ne me touche pas, au contraire, c’est inespéré, beaucoup plus que ce que j’avais besoin d’entendre, un plus gros soutien que celui auquel je m’étais imaginée… »

j'ai troooop l'impression de radoter pardon ~ et je sais pas si ça fait assez avancer mais soit, je te l'avais promis 90 bon anniversaire au pabo, encore 28 techniquement on est encore le 12 à nyc so.


Dernière édition par Bonnie Fitzgerald le Ven 6 Avr - 17:25, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyJeu 15 Mar - 12:57

Bonnie ne cessait de le remercier en serrant sa main encore plus fort. Pablo n’avait peut-être jamais entendu autant de merci sortir de la bouche de la jeune femme depuis qu’il la connaissait, et peu à peu, il se rendait compte qu’elle avait changé, réellement. Cette fois, il avait le sentiment que ce n’était plus du pipeau, qu’il n’était pas en train de se faire avoir une nouvelle fois, car Bonnie lui paraissait plus sincère que jamais. Même s’il n’en revenait toujours pas, elle était en train de devenir quelqu’un de bien elle aussi, et ce alors qu’elle traversait une période plus que difficile. Finalement elle avait peut-être besoin de ça, besoin de se retrouver confrontée à la dure réalité pour réalisé ses erreurs… Quoi qu’il en soit, et malgré l’enjeu de la situation, Pablo était à la fois content et fier d’elle. « T’es vraiment un mec bien… Et moi je suis une idiote. » dit-elle en braquant ses yeux sur lui. Aussitôt, il secoua la tête comme pour nier et réfuter ce qu’elle avançait. « Non… non, chut. » Oubliant alors toutes les barrières qu’il s’était fixé l’espace d’un instant, le latino s’approcha d’elle et passa son bras autour de ses épaules. « Ne dis pas ça Bonnie, j’ai été au moins aussi idiot que toi… » A sa grande surprise, le premier vrai geste tendre qu’il venait d’avoir avec elle depuis leur séparation ne lui laissait aucun goût amer. Au contraire, Pablo trouvait cela plutôt normal, et il ne l’avait fait que dans le but de réconforter Bonnie du mieux qu’il pouvait.

Un autre élément qui lui paraissait tout à fait normal était d’accepter toutes les responsabilités qui lui incombaient. Et pourtant, c’était terrifiant, et il ne serait jamais cru capable de garder un calme exemplaire le jour où lui aurait annoncé qu’il allait devenir père. Dans sa tête, c’était une chose tellement improbable qu’il aurait certainement envoyé balader celle qui le lui aurait dit. Mais là, c’était Bonnie, et avec elle tout prenait une tournure tellement différente… La jeune femme semblait d’ailleurs totalement paniquée, coupable de lui imposer tout ça. Mais ce qu’elle ne semblait pas voir, c’est que le latino avait autant de torts qu’elle dans cette histoire. Le soir de leurs retrouvailles ils étaient deux, et aucun d’eux ne s’était soucié d’une quelconque précaution à prendre. Pablo s’écarta un peu d’elle pour pouvoir la regarder en face, et répondit avec un calme et une voix si posée qu’il se surprit lui-même. « Je sais… Je sais tout ça Bonnie, et je ne te le dit pas juste pour te faire plaisir. Je le pense. On était deux ce soir-là, alors même si tu ne veux pas de moi parce que tu penses que je fais ça par pitié, je serai là. » Mais jusqu’où allait-il aller ? Après avoir découvert une nouvelle Bonnie, il découvrait un nouveau Pablo, un homme qu’il n’aurait même pas soupçonné avant. Cependant, il avait tout de même une petite idée sur l’origine de ce soudain revirement de situation. Il soupira, puis continua d’une voix plus faible : « Tu connais tout l’histoire n’est-ce pas ? Mon père nous a abandonné, ma mère et moi, et j’ai quasiment grandi sans lui. Je sais ce que ça fait… Je ne veux pas que quelqu’un d’autre puisse vivre ça, surtout pas s’il s’agit de mon… » Le regard de Pablo se perdit dans le vide, juste à côté de Bonnie, au moment où il réalisa l’ampleur de ce qu’il était sur le point de dire. Il sentait son cœur battre si fort dans sa poitrine… Mais il se dit qu’il devait certainement mettre ça sur le compte de la peur. Dans un souffle presque inaudible, il daigna tout de même terminer sa phrase, sans pour autant relever les yeux : « … enfant. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyVen 6 Avr - 18:53

Plus ça allait, plus Pablo se rapprochait d’elle, retrouvait les habitudes qu’il avait prises quand ils étaient encore un couple. Il avait totalement effacé la distance qu’il avait instauré entre eux deux depuis qu’il avait ouvert la porte. Cette proximité et ses gestes réconfortants avaient eu le mérite d’avoir leur petit effet, et d’être même plus efficace que les mots du jeune homme, qui eux avaient déjà fait pas mal. Pablo l’avait énormément surprise. Encore une fois, il avait été capable de tout mettre de côté pour l’écouter, l’aider. Elle n’arrivait toujours pas à se rendre compte des progrès qu’ils avaient fait tous les deux depuis qu’elle était arrivée. A son arrivée, ils ne s’étaient pas parlé depuis un bon moment. Il y avait de la rancœur et de la colère. Il avait refusé de l’écouter, elle avait insisté, il l’avait traité de menteuse – c’était de bonne guerre, elle lui avait donné de nombreuses raisons de douter – elle avait abandonné et avait pris le chemin de la sortie, il avait cédé, elle était revenue, elle avait pleuré, il avait douté, bref, la routine quoi. Et là ils étaient tous les deux assis sur le canapé, le même qui quelques semaines plus tôt avaient accueillis certains moments intimes, à se parler sincèrement, sans colère, sans pleurs. Bonnie s’était même excusée ! Pablo lui, était prêt à assumer leur erreur. C’était presque le monde à l’envers. Mais rien n’était impossible hein ?

Le fait qu’il puisse faire ça par pitié ne lui avait pas encore effleuré l’esprit. Elle pensait que malgré tout ce qui s’était passé, il tenait encore un tant soit peu à elle. C’était bien plus rassurant de penser ça de toute façon. Puis si c’était juste par pitié et bien il aurait beaucoup de courage pour la supporter. Or Bonnie était difficile à supporter quand elle s’y mettait. Du coup cela la confortait dans le fait qu’il était sincère. « Je suis venue jusqu’ici alors que je savais que c’était une mauvaise idée à la base, j’ai insisté alors que je savais que ce serait dur de te convaincre ne serait-ce que de m’écouter, je me suis même excusée Pablo ! Et tu penses que je vais refuser ton aide ? Ça ne m’était même pas venu à l’idée. Je ne vais pas y arriver sans toi. » Elle allait profiter de sa proposition. Elle savait qu’elle n’hésiterait pas à l’appeler quand ça n’irait pas, ou qu’elle aurait envie de fraises, comme il le lui avait dit. Après tout, il s’était proposé… Puis il était la seule personne qu’elle pouvait appeler pour ça. Elle n’avait personne d’autre… - Il y avait les filles, mais elles n’étaient pas impliquées de la même façon dans l’histoire, elles n’étaient de toute façon même pas encore au courant.

Pablo lui raconta une nouvelle fois son enfance et la difficulté qu’il avait eu de vivre sans père. C’était sans doute la raison de sa bonté et de sa prise de conscience. Mais peu importe ses raisons en fait, pour la jeune femme, l’important était qu’il soit là pour elle. Le regard d jeune homme se perdit dans le vide, elle put même ressentir sa panique. Pour l’aider à se calmer, elle s’empara à nouveau de sa main, et la serra assez fort. « Je sais tout ça. C’est pour ça que je suis d’autant plus admirative. Honnêtement je ne pensais pas que tu irais jusque-là. Je t’ai déjà dit que t’étais un mec bien ? » demanda-t-elle dans un sourire, pour faire retomber quelque peu la tension. « Notre enfant ne sera pas malheureux, il ne connaitra pas ce que tu as vécu parce qu’on va tout faire pour lui trouver une bonne famille. C’est d’ailleurs pour ça qu’il ne faut pas qu’on commence à l’appeler « notre enfant » parce qu’il ne le sera que pendant ces neuf mois. Après nous ne serons que des inconnus pour lui, il ne connaitra jamais notre existence. » Inconsciemment, Bonnie porta une main à son ventre. Il était encore plat.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  EmptyMar 10 Avr - 20:12

Avant d’être confronté à cette situation, Pablo ne se serait jamais cru doté d’un tel sens des responsabilités, ni même d’une telle maturité. Son truc à lui, c’était de s’amuser, sans penser au lendemain et de profiter de la vie tant qu’il était encore jeune. Mais en quelques secondes seulement, il semblait avoir vieillit de plusieurs dizaines d’années. Le comportement adulte et responsable qu’il adoptait le surprenait, mais il était convaincu que c’était la meilleure chose à faire. Le jeune pilote voulait simplement épauler et être la pour Bonnie, puisqu’il avait autant de torts qu’elle dans l’histoire. « Je ne vais pas y arriver sans toi. » Alors que Bonnie lui répétait combien elle était surprise elle aussi, le latino ne retint que sa dernière phrase. Il esquissa une petite grimace, puis posa une nouvelle fois sa main sur l’épaule de la jeune femme. « Tu vas y arriver, et tu y arriverais même sans moi. Mais je te le répète, tu pourras compter sur moi. Quoi qu’il arrive, je serai là pour vous. » L’emploi du « vous » l’incita à baisser les yeux vers le ventre de Bonnie, mais il détourna bien vite le regard et laissa glisser sa main le long de son bras avant de la retirer de sa peau et de se rassoir correctement dans son canapé.

Pablo ne releva les yeux qu’au moment où Bonnie se saisit de sa main comme pour le rassurer. « Je sais tout ça. C’est pour ça que je suis d’autant plus admirative. Honnêtement je ne pensais pas que tu irais jusque-là. Je t’ai déjà dit que t’étais un mec bien ? » Un sourire se dessina enfin sur les lèvres du latino, qui retrouva même un semblant de sens de l’humour. « Oui, il me semble… » répondit-il en riant un peu. Mais cette ambiance plus détendue ne fut qu’éphémère, et bien vite Bonnie reprit la parole, rendant par la même occasion son air grave au visage de Pablo. En entendant les dires de la jeune femme, le cœur du latino se serra. Comment allaient-ils pouvoir renoncer à « leur enfant » après ces neuf mois ? Même si ce n’était pas demain, Pablo redoutait déjà ce moment. En voyant une des mains de Bonnie glisser sur son ventre presque inconsciemment, le jeune homme entrouvrit la bouche, affichant une expression des plus tristes. Puis, il avança lui aussi sa main vers le ventre de la jeune femme, et y saisit sa main. Il ne put néanmoins pas s’empêcher de s’y attarder quelques secondes, mais finit tout de même par attraper ses doigts pour l’empêcher de faire ce geste qui avait tant d’importance si l’on considérait la situation.

Pablo planta ses yeux dans ceux de son ex-petite amie, et serra ses doigts entre les siens. « Ecoute, on n’en est pas encore là. Pour le moment la seule chose qui compte est que tu ailles bien, et le bébé aussi. » Instinctivement, le jeune homme se rapprocha d’elle et l’entoura de ses bras puis posa sa tête contre le sienne. Il resta un long moment comme ça, immobile, juste là pour rassurer Bonnie, et se rassurer aussi… Puis, après quelques minutes il se décida à s’éloigner et à reprendre la parole : « Tu sais quoi ? Reste ici ce soir… Dis-moi juste ce que tu as envie de manger, et je ferai en sorte de le trouver ! » Dès qu’il vit le sourire de Bonnie, Pablo comprit qu’elle acceptait sa proposition. Il ne lui restait donc plus qu’à faire en sorte qu’elle ait tout ce dont elle avait besoin ou envie, afin qu’elle oublie l’espace d’une soirée la nouvelle qui allait bouleverser leur vie à tous les deux.

THE END
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Never gonna give you up ? Never gonna give you up ?  Empty

Revenir en haut Aller en bas

Never gonna give you up ?

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Kenzi & Néf ☥ Never gonna give you up
» Give you this, give you that, blow a kiss, take it back. ᴋ Shanti & Kanvar
» Tomoe & Kovu ₪ Bad boy bad boy, what you gonna do, what you gonna do when we come for you ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-