Rosalie avait eu une grosse journée au boulot, elle n’avait pas encore manger depuis qu’elle était debout ce matin et elle était crevée. Deux opérations dans la même journée était plus que suffisant. Elle avait essayé de grignoter un peu entre les deux et avait descendu une boisson énergisante, mais bon, elle ne tenait plus debout. Elle sortait à peine sa voiture du garage de l’hôpital quand Shanti lui avait passé un coup de fil. Apparemment elle devait se rendre à son appartement, c’était ‘urgent’ et ‘important’. D’ordinaire Rosalie l’aurait bien envoyé promener, elle était certaine que sa sœur la faisait traverser New York que pour une histoire stupide de glace ou autre, mais quelque chose dans la voix de Shan l’avait fait douter, donc Rosalie avait pris le chemin vers chez elle. Elle avait appeler Artemis en chemin pour savoir si elle en savait plus qu’elle mais la blonde lui avait ri au nez et avait racrocher. Peste. Toutes les deux.

Elle finit par arriver chez Shanti après avoir envoyé promener à peu près tout le monde dans les embouteillages et se gara dans un coin. Shanti ne lui avait pas redonné les clefs, une fois ses serrures changées. Rosalie trouvait sa très énervante. Surtout maintenant qu’elle devait attendre dehors. Elle se demandait qu’est-ce que sa sœur ferait si elle la traitait de la sorte et changeait les codes de son penthouse. Elle du sonner trois fois avant que Shanti daigne de lui reporte, une fois de plus et elle aurait appeler la police. Mais comme sa sœur était en un seul morceau quand elle lui ouvrit la porte, elle était certaine qu’elle avait juste fait ça pour l’énerver. « Sa te fais plaisir j’espère de me faire geler sur ton perron ? » De mauvaise humeur elle dépassa Shanti et s’engouffra dans l’appartement, se dirigeant directement vers la cuisine. « C’est mieux d’être vraiment important Shan, parce que t’as pas idée à quel point je suis pas d’humeur pour des histoires… » Rosalie ouvrit le frigo et sortit un restant de salade, qu’elle sentit pour juger de sa fraicheur. Passe encore, elle avait tellement faim de toute façon.

Comme la brune ne l’avait pas suivie, elle revient sur ses pas et essaya de la trouver dans son appartement. Quelque chose dans le salon attira son attention. Quelque chose qui ne devait pas y être. Quelque chose de dérangeant, petit, gluant, bruyant et sale. Elle eut un mouvement de recul devant le ‘bébé’ par terre, en train de mâchouiller une poupée en lambeau. « C’est quoi ça. » Elle cligna des yeux et pencha la tête. Définitivement ce truc n’était pas sorti de Shanti, ni de personne qu’elle connaissait. « Qui déteste son gosse à ce point pour te laisser le babysitter? »

Comme je savais pas si tu voulais un gars/fille et quel age, j'ai fait dans le général '-'

Dès le moment où il était entré dans la vie de Shanti, Aladdin n’avait fait que lui apporté des problèmes. C’était aussi simple que ça. Il s’était marié avec elle (oui parce que l’indienne n’avait absolument aucun responsabilité là-dedans), il avait squatté chez elle pendant une éternité forçant la jeune femme à s’installer chez Rosalie et à risquer la mort dix mille fois par jour, il l’avait même forcé à se déplacer pour aller le chercher dans un bordel et régler sa note. Oui vraiment, Aladdin avait été infernale mais maintenant qu’elle était débarrassée de lui, Shanti avait vraiment espéré que tout irait mieux. Elle avait bien mérité des vacances tiens ! Enfin non pas de vacances, elle ne voulait plus de vacances… jamais. Mais elle avait au moins mérité d’avoir la paix au moins pendant les vingt prochaines années (au grand minimum). Malheureusement, tout le monde ne semblait pas d’accord avec ça et même maintenant qu’Aladdin avait disparu de la circulation, il continuait de lui apporter des problèmes. Enfin non, cette fois c’était justement le fait qu’il est disparu de la circulation qui posait vraiment problème. S’il avait été là, elle ne se serait jamais trouver avec cette chose dans son salon sans savoir quoi faire. La chose en question, c’était un enfant ou un bébé, elle ne savait pas exactement à quel âge ces choses cessaient d’être des bébés. Celui-là avait un petit peu plus d’un an enfin, c’était en tout ce que lui avait expliqué la personne qu’elle avait vu. Il s’appelait Ashoka et sa mère était mort il y avait peu. Elle avait demandé dans son testament que son fils (oui parce que c’était un garçon) soit confié à son père qui n’était autre qu’Aladdin. Ne pouvant pas retrouver Aladdin, c’est Shanti qu’ils avaient retrouvés, avec le paquet. Bien sûr, ils ne l’avaient pas forcé à le prendre mais c’était ça où l’orphelinat et la brune n’était pas sans cœur. Elle connaissait l’Inde, elle savait comment c’était là-bas et elle ne pouvait juste pas être insensible au point de laisser un pauvre gamin abandonné comme ça. Ouais, elle n’était pas insensible, sauf que maintenant elle se retrouvait avec cette chose dans son salon et elle en savait pas quoi faire. Shanti avait donc appelé Rosalie. Evidemment, Rosalie n’était pas la meilleure personne à appeler dans ce genre de circonstances. La blonde pouvait être parfaite dans beaucoup de choses, Shanti savait pertinemment que pour les enfants, elle était loin d’être la meilleure aide au monde. Néanmoins, sa sœur était la seule personne au courant pour Aladdin et tout ça, elle était donc, dans l’immédiat, la seule personne que Shanti pouvait appeler.

Shanti venait juste de faire arrêter de pleurer l’enfant (elle ne savait pas comment elle avait réussit un el miracle) quand sa sœur daigna enfin arriver et sonna à la porte. Enfin, Shanti espérait qu’il s’agissait bien de Rosalie parce que ce n’était pas dans les habitudes de cette dernière de sonner comme ça mais comme elle ne lui avait pas encore redonné la clé de chez elle. Elle le ferait peut-être… un jour. « Sa te fais plaisir j’espère de me faire geler sur ton perron ? » C’est le premier mot sympathique que trouva à lui dire Rosalie. Elle avait l’air de bonne humeur aujourd’hui encore. La blonde entra alors dans l’appartement de Shanti qui n’avait pas prit la peine de répondre ça ça (elle n’était pas d’humeur) avant de se diriger vers la cuisine. « C’est mieux d’être vraiment important Shan, parce que t’as pas idée à quel point je suis pas d’humeur pour des histoires… » Oh oui, c’était plus qu’important. Shanti était resté au salon et observait toujours l’enfant. « C’est quoi ça. » Shanti fronça les sourcils. Ca se voyait quand même ce que c’était non ? C’est pas comme si ce n’était pas reconnaissable hein. « Qui déteste son gosse à ce point pour te laisser le babysitter? » Shanti lança un regard noir à sa sœur, elle ne lui était vraiment d’aucune aide là, elle se demandait vraiment pourquoi elle l’avait appelé. « Je ne le babysitte pas. » répondit-elle froidement au début. « C’est… le fils d’Aladdin. » expliqua-t-elle alors. « Sauf qu’il a disparu et… » Et le sort s’acharnait sur elle. Elle avait aussi un trop grand cœur, ça la perdrait un jour c’était certain. « Comment on fait pour s’occuper de ces trucs Rosalie ? »

La scène était étrange, délirante, presque digne d’un sitcom. Elle se tenait là, debout, salade en main. Shanti était à ses côtés et dans le milieu de la pièce un truc gluant et dégoulinant de bave les regardait paisiblement. Elle n’était pas certaine de savoir quoi faire. Elle n’était pas certaine qu’elle avait envie de rester ici du coup. Elle tolérait les enfants, autre que ses neveux et nièces, seulement une fois qu’ils pouvaient parler et émettre des phrases complètes. Avant ça, c’était des larves. Comme celui-là. Mais elle n’était pas certaine qu’elle puisse partir par contre, elle avait beau ne pas être à sa place, au moins, elle connaissait les premiers soins… Et elle n’était pas certaine qu’elle pouvait librement laisser Shanti à la charge d’un enfant. Un des deux finirait au nouveau du soir. « Je ne le babysitte pas. » La blonde cligna des yeux et son regard passa du petit homme à Shanti. « Ne me dis pas que tu l’as kidnapper… » Non parce que c’était une possibilité comme une autre. Beaucoup plus logique que ce qui sortit de la bouche de Shanti par la suite, en plus. « C’est… le fils d’Aladdin. » « Ah. » Elle ne voyait pas en quoi ça la concernait alors. Aladdin était de l’histoire ancienne, Shanti devrait renvoyer ce truc par la poste d’où il venait. « Sauf qu’il a disparu et… » « Et ? » Elle cligna des yeux à nouveau. Il lui manquait un bout dans l’équation. « Je ne savais même pas qu’il avait un fils. » En même temps elle ne savait pas grand-chose, l’homme la répugnait et elle en était restée loin. Ordre de Sirius. Elle prit une bouchée de salade et failli la recracher. « Comment on fait pour s’occuper de ces trucs Rosalie ? » Elle prit une bouchée de salade et failli la recracher. Elle se débrouilla tout de même pour avaler les feuilles avant d’éclater de rire de manière très peu exagérée. « Tu demandes ça à moi ? » Elle se remit à rire de plus belle, pratiquement jusqu’à manquer d’air. « Pourquoi tu ne vas pas le reporter sur le perron d’une église ? » Est-ce que les gens faisaient encore ça ? Elle savait qui avait des cas, à l’hôpital, parfois la mère arrivait avec un faux nom et des faux papiers, et le matin, elle était disparue, l’enfant toujours à la pouponnière. Mais comme ce n’était pas son domaine, elle ne c’était jamais intéressé à apprendre comment gérer ce genre de truc.

Rosalie avait fini par s’apercevoir d’elle-même du truc qui se trouvait au milieu de salon de Shanti. Elle avait quand même mit un peu de temps mais soit. La première chose qu’elle fit alors fut de demander de quoi il s’agissait. Bon, la brune voulait bien croire que ce n’était pas avec des bébés comme ça que Rosalie passait le plus clair de son temps (fort heureusement pour les bébés d’ailleurs, la brune se serait sûrement inquiété un peu pour eux sinon) mais ça se reconnaissait quand même. C’est pour ça que Shanti ne daigna pas répondre à ça et préféra lui répondre qu’elle ne babysittait pas la chose quand Rosalie demanda qui était assez cruel pour lui faire garder son enfant. Elle était méchante quand même, ce n’était pas si cruel que de laisser son enfant à garder un Shanti. Enfin si un peu, mais la brune avait déjà vu des gens laisser leurs enfants à Sofia alors franchement, rien ne pouvait être pire que ça. « Ne me dis pas que tu l’as kidnapper… » Ce fut la première chose que trouva alors à dire la blonde et Shanti ouvrit de grands yeux. Mais qu’est-ce qui clochait dans sa tête hein ? « Pourquoi tu voudrais que je kidnappe ça ? Quel serait l’intérêt là-dedans hein ? Ca sert à rien ces trucs-là en plus. » A part à pleurer tout le temps. Il faudrait vraiment qu’elle est perdue toute sa tête pour en venir à faire. Shanti expliqua alors que c’était le fils d’Aladdin. Ce cher Aladdin qui la faisait vraiment chier jusqu’au bout. « Ah. » Shanti soupira, elle voyait bien que Rosalie ne comprenait pas, il allait sûrement falloir qu’elle lui explique un peu plus. Même si elle n’était vraiment pas d’humeur. Elle en vint alors au fait qu’il avait disparu sans rien ajouter d’autres. « Et ? » Pff, et c’était évident non ? Ou peut-être pas tant que ça il fallait croire. « Et sa mère est morte et comme il n’y a plus de trace d’Aladdin c’est moi qui ait hérité de ça. » Elle pointa l’enfant du doigt. Il était encore en train de jouer avec le vieux truc tout abîmer. « Enfin je n’étais pas obligée mais… » Shanti pinça les lèvres. Elle n’avait juste pas pu résoudre à abandonner cet enfant seul à son sort. Ce n’était pourtant pas le genre de choses qui la dérangeait d’habitude mais cette fois, ça avait été différent. « Je ne savais même pas qu’il avait un fils. » « Je l’ignorais aussi. » répondit Shanti. En même temps, il y avait tellement de choses qu’elle ignorait au sujet du jeune homme. Tout en fait, elle savait déjà son nom et son prénom et ça se limitait à peu près à ça. Shanti finit par demander à sa sœur comment on faisait pour s’occuper des choses comme ça et celle-ci eut l’air de trouver ça très drôle. « Tu demandes ça à moi ? » Oui, c’était vrai que vu comme ça, il y avait pas mal de raison de rire. « Tu n’étais pas mon premier choix je t’avouerais. Ni le deuxième, ni le troisième. Tu aurais sûrement été la dernière sur ma liste en fait pour poser ce genre de questions. » Oui au moins ça. « Mais tu es la seule que je pouvais appeler sans avoir à trop fournir d’explications. » C’était un peu arrangeant pour ça en fait, parce qu’elle n’avait parlé d’Aladdin à personnes d’autres. La jeune femme réfléchit un peu à ça et sentit la terreur l’envahir. Elle allait devoir le faire… elle allait devoir expliquer la présence du truc, c’était inévitable… « Pourquoi tu ne vas pas le reporter sur le perron d’une église ? » Ca serait sûrement plus simple en fait, ça lui éviterait tout un tas de problèmes mais bon. « Je ne peux pas faire ça. Regarde-le, qui sait ce qu’il deviendrait après, c’est un bébé… »

Elle avait été ‘entrainée ’ pour réagir dans les cas d’urgence, de panique, etc. Et sérieusement, elle aurait presque préféré de découvrir un corps décapité dans le salon de Shanti, à la place du gamin. Non parce qu’elle était certaine qu’elle aurait pu gérer un meurtre, ou du moins, acheter la paix. Mais là… Là elle était complètement dépassée. Et puis sa salade n’était pas très bonne en plus. « Pourquoi tu voudrais que je kidnappe ça ? Quel serait l’intérêt là-dedans hein ? Ça ne sert à rien ces trucs-là en plus. » « Je ne sais pas… » En même temps, elle ne connaissait pas Shan pour quelqu'un qui posait que des gestes logique et sensé dans sa vie quoi… Elle ne s’était pas mariée pour économiser de l’argent sur ses impôts par exemple. « Peut-être que tu le trouvais mignon et tu le voulais en accessoire avec ta sacoche, qu’est-ce que j’en sais ? » C’était elle qui l’avait appeler en paniquant, pas le contraire quoi. Soit, comme ses idées n’étaient apparemment pas très bonnes, elle demanda de l’information, mais sa sœur les donnait qu’au compte goutte. « Et sa mère est morte et comme il n’y a plus de trace d’Aladdin c’est moi qui ait hérité de ça. » Gosh, pas de chance le môme… Une mère morte, un père comme Aladdin et maintenant prirent avec Shanti, la vie était dure à cet âge. « Enfin je n’étais pas obligée, mais… » Rosalie lança un regard à sa sœur et déposa sa salade sur un meuble pour venir l’entourer d’un bras et poser sa tête sur la sienne. « On ne peut pas dire que ta vie est ennuyante en tout cas. » Non parce qu’avec tout ce qui c’était passé les derniers mois, c’était pratiquement une saison complète de Degrassi ! Ce fut encore plus risible quand la brune lui demanda conseil sur quoi faire avec le petit quand même. Elle n’était pas certaine d’avoir autant ri dans toute sa petite vie. « Tu n’étais pas mon premier choix, je t’avouerais. Ni le deuxième, ni le troisième. Tu aurais sûrement été la dernière sur ma liste en fait pour poser ce genre de questions. Mais tu es la seule que je pouvais appeler sans avoir à trop fournir d’explications. » Elle était plus soulagée que vexée. « Je vois… » Elle eut un rire triste, plus nerveux qu’autre chose et embrassa Shanti sur le front. « T’auras pas le choix Shan… » Non parce que bon, cacher un mari dans son appartement était une chose, cacher un gamin pour les dix-huit prochaines années en était une autre. Elle proposa donc de régler tous les problèmes d’un coup et de s’en débarrasser, mais apparemment, sa cadette avait plus de cœur qu’elle. « Je ne peux pas faire ça. Regarde-le, qui sait ce qu’il deviendrait après, c’est un bébé… » Elle recula de quelques pas et leva la tête de Shanti avec ses doigts pour mieux la regarder. « Mais t’es un bébé Shan ! Qu’est-ce que…. » Elle soupira gentiment et prit sa sœur dans ses bras pour la serrer fort. Elle était têtue dans le fond, sa décision était déjà prise. « Je suis la marraine ein ? Parce que je m’en fou de ce qu’Artemis dit, elle n’est pas plus mature que moi ! »

Rosalie était stupide. C’était la seule explication logique au fait qu’elle ait demandé si Shanti n’avait pas kidnappé cet enfant. Non parce que, sérieusement, comment l’indienne pourrait-elle avoir envie de s’encombrer d’un enfant de son plein gré hein ? C’était tout simplement une chose impossible. « Je ne sais pas… Peut-être que tu le trouvais mignon et tu le voulais en accessoire avec ta sacoche, qu’est-ce que j’en sais ? » Shanti lui lança un regard écœuré. « Je ne suis pas comme ça moi. » Elle ne serait pas du genre à prendre un effet juste parce qu’elle le trouver mignon pour aller avec son sac, vraiment pas. C’était trop de responsabilité pour pas grand-chose. « Et en plus ! Il n’a rien de mignon. » ajouta-t-elle alors. Il n’y avait qu’à le regarder, c’était l’entière vérité. Il était là, bavant. C’était juste dégoutant. Enfin au moins il ne pleurait plus. Parce qu’en plus de ne pas être mignonne du tout, la chose était vraiment très bruyante lorsqu’elle s’y mettait. Shanti expliqua ensuite du mieux qu’elle pouvait ce qui avait amené cette chose dans son salon. Enfin essaya. Elle aurait aimé que la blonde comprenne toute seule mais celle-ci demandait définitivement beaucoup trop d’explications. Quand Shanti eut fini (parce que oui, elle réussit quand même à finir un jour), Rosalie lâcha enfin la salade qu’elle tenait et vint alors entourer Shanti de ses bras. L’indienne préférait vraiment quand elle agissait comme ça plutôt que quand elle lui demandait des explications. C’était juste mieux. « On ne peut pas dire que ta vie est ennuyante en tout cas. » Shanti soupira. « Je préfèrerais vraiment qu’elle le soit. » Ca lui ferait des vacances un peu, elle méritait un peu de tranquillité. « Parce que sérieusement, qu’est-ce que j’ai fais pour mériter ça hein ? Je n’ai pourtant pas été si méchante. » Enfin, ça allait. « Pas plus que toi en tout cas. » Et Rosalie s’en sortait mieux qu’elle, ce n’était vraiment pas juste. Désespérée, Shanti finit par demander à Rosalie comment on s’occupait des bébés. Evidemment, c’est pire que risible qu’elle demande ça à sa sœur. Parce que Rosalie était très… elle était très elle-même voilà tout et aucune personne censée n’aurait été lui demandé conseil. Malheureusement, il fallait aussi qu’elle soit la seule au courant de ce qui c’était passé dans sa vie récemment donc la seule que Shanti pouvait appeler sans avoir à fournir d’explication. C’est d’ailleurs ce que la brune lui fit savoir pour se justifier. « Je vois… T’auras pas le choix Shan… » Shanti pinça les lèvres avant d’enfouir sa tête dans le cou de Rosalie. « Je sais… » dit-elle alors. Et si il y avait bien une chose dont elle était certaine, c’était qu’elle n’avait vraiment aucune envie de faire ça. Ca allait être difficile et ses parents allaient criaient. Elle s’était non seulement marier mais elle leur avait en plus caché, pendant très longtemps et ça, ça n’arrangerait vraiment pas son cas. « Tu penses qu’il n’y a vraiment aucun moyen que j’échappe à ça ? » demanda-t-elle alors. Ce serait tellement parfait mais malheureusement impossible. Rosalie suggéra ensuite qu’elle n’abandonne l’enfant à la porte d’une église et la brune refusa net. Elle ne pouvait juste pas faire ça. C’était trop cruel. Ce pauvre gamin. Bon, elle n’était pas vraiment sûre qu’elle lui rendait service en acceptant de le garder chez elle mais enfin soit. Lorsqu’elle déclara qu’elle ne pouvait pas faire ça, Shanti vit Rosalie reculait de quelques pas et soupira. Est-ce que c’était si surprenant que ça qu’elle dise ça ? « Mais t’es un bébé Shan ! Qu’est-ce que…. » Shanti ne sut jamais quelle question Rosalie allait poser puisque celle-ci ne termina pas sa phrase et vint à la place la serrer dans ses bras. « Je suis la marraine ein ? Parce que je m’en fou de ce qu’Artemis dit, elle n’est pas plus mature que moi ! » Shanti se permit un petit sourire avant de secouer la tête. « Non, je ne suis vraiment pas sûre. » De toute manière, si elle devait choisir à qui confier un enfant, elle ne prendrait ni Rosalie, ni Artémis, c’était aussi simple que ça. Enfin, elle ne se serait même pas choisi elle-même à vrai dire. « Je ne veux pas le garder tu sais, je veux juste retrouver l’autre. Enfin… je suppose. » Parce qu’Aladdin était un crétin, elle n’était pas certaine qu’il vaille mieux que n’importe quel orphelinat d’Inde mais bon, c’était son père alors c’était juste à lui de s’occuper de ça.

« Je ne suis pas comme ça moi. » Rosalie leva les yeux au ciel. Si ça pouvait bien lui faire plaisir d’y croire. En plus, ce n’est pas comme s’il y avait une autre raison logique à tout ça. « Et en plus ! Il n’a rien de mignon. » La blonde pencha la tête pour étudier le gamin un moment.« T’es vraiment méchante comme baby-sitter tsé. » Bon, apparemment, il ne pouvait pas encore comprendre ce qu’elle disait, mais même, ça pouvait marquer un enfant a vie ce genre de remarque. « Et puis, il est pas couvert de sang et de jus de placenta ou autre. Il est plus cute que les bébés que je vois régulièrement ok. » Ceux tout fripé et rouge et moche qui braillent comme une baleine. Ça* c’était moche. Elle avait déjà failli prendre une claque en le pointant du doigt à de nouveaux parents, lors de son premier stage, d’ailleurs. Soit, elle demanda quand même des explications à sa sœur, pour être certaine que personne nulle part avait comis un crime grave, etc. Pure prudence. Elle résuma bien le tout en disant qu’au moins, la vie de Shan n’était pas ennuyante. « Je préfèrerais vraiment qu’elle le soit. » Ouais, elle était pas trop certaine de ça, mais bonne. « Parce que sérieusement, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça hein ? Je n’ai pourtant pas été si méchante. Pas plus que toi en tout cas. » « Je te demande pardon !! » Non, mais, elle accourait à son secours comme ça et elle se faisaient insulter. Quelle pétasse. « La prochaine fois, je te laisserais te débrouiller seul Shanti Warren ! » Conasse. Elle était aussi gentille qu’un mouton blanc et elle avait assez connue de males chances pour un long moment encore, alors l’autre n’avait rien à dire. Quand elle lui demanda pourquoi elle l’avait appeler elle, Shanti lui fit réaliser qu’évidemment, ses parents n’était pas au courant. « Je sais… Tu penses qu’il n’y a vraiment aucun moyen que j’échappe à ça ? » Elle hocha la tête et fit une grimace. « Je pense que tu leurs à cacher, assez. » Enfin, ça lui allait bien de dire ça tient. « Et ils pourront t’aider Shan… Babysitter surtout. » C’était toujours ça de gagner quoi. Quoiqu’elle ne confirait pas non plus un enfant aux frères de la brune… Non, absolument pas. Mais quand Shan lui dit qu’elle n’avait pas l’intention d’aller reporter l’enfant, elle fut tout de même choquée. Shanti était plus jeune qu’elle, sa seule petite sœur, c’était encore un bébé au fond, autant qu’elle. Elle la voyait mal s’occuper d’un bambin à temps plein. Mais soit, elle c’était déjà assez plain de ses choix dans le passé, elle préféra sauter cette partie et aller directement à la case où elle la supportait. « Non, je ne suis vraiment pas sûre. » Tskkkkkk. N’importe quoi, elle aurait la peau d’Artemis ! « Je ne veux pas le garder, tu sais, je veux juste retrouver l’autre. Enfin… je suppose. » Hm. Mwi. Enfin, s’il finissait par se remontrer le bout du nez. « T’as des nouvelles ? »

« T’es vraiment méchante comme baby-sitter tsé. » Shanti roula des yeux. Tout ça sous prétexte qu’elle avait dit que la chose n’avait rien de mignon. C’était la vérité en plus, Rosalie ne voulait juste pas lui donner raison, elle devait penser pareil dans le fond. « Et puis, il est pas couvert de sang et de jus de placenta ou autre. Il est plus cute que les bébés que je vois régulièrement ok. » Ah oui, évidemment, sûr que vu comme ça… « Les bébés que tu vois régulièrement doivent être vraiment laids. » Oui parce que s’ils étaient plus cute que lui, c’était obligé. Enfin soit, tout ça n’était vraiment pas le sujet et Shanti dut ensuite expliquer les raisons de la présence d’un enfant au plein milieu de son salon. Ce fut laborieux pour l’indienne mais une fois qu’elle en eut fini avec ça, Rosalie vint l’entouré de ses bras et fit une remarque sur le fait que sa vie n’était pas ennuyante. Il n’en fallait pas plus à Shanti pour se lamenter sur son sort et dire qu’elle ne comprenait pas pourquoi le destin s’acharnait sur elle parce qu’elle n’était pas plus méchante que Rosalie. Ca, ça ne plut pas à la blonde. Et à vrai dire, Shanti pouvait le comprendre, ça ne lui aurait pas plus plu si les rôles avaient été inversés (pourquoi les rôles n’étaient pas inversés d’ailleurs ?). « Je te demande pardon !! La prochaine fois, je te laisserais te débrouiller seul Shanti Warren ! » Pfff, pourquoi est-ce qu’il fallait qu’elle soit si dramatique ? Ce n’était pas si grave dans le fond ce qu’avait dit Shanti. « Non, tu viendras pareil. » affirma alors Shanti. Parce que Rosalie était vraiment parfaite parfois (bon ça elle allait éviter de trop lui dire mais c’était vrai). Et puis, la brune espérait bien que s’il y avait une prochaine fois, ce serait juste parce qu’elle s’était cassé un ongle et sûrement pas pour une histoire de bébé ou de mariage ou n’importe quelle autre raison pénible comme ça. Shanti dut également expliquer à Rosalie qu’elle ne l’avait appelé que par défaut (franchement, au moins ça, elle aurait put le deviner elle-même). Elle avait bien envisagé appelé sa mère, l’espace d’une demi-seconde, mais elle s’était très mal vu lui dire qu’elle était embêtée parce qu’elle avait un enfant dans son salon dont elle ne savait pas s’occuper et que c’était le fils de son mari dont elle ne lui avait jamais parlé. Pourtant, elle allait devoir le faire un jour. Elle demanda quand même à Rosalie s’il n’y avait vraiment aucune chance qu’elle arrive à leur cacher ça à vie. On ne savait jamais. « Je pense que tu leurs à cacher, assez. » Shanti cligna des yeux. Oui, elle avait raison là-dessus, même si elle était vraiment très loin d’être la mieux placé pour juger de ce genre de chose. « Et ils pourront t’aider Shan… Babysitter surtout. » « Pas forcément. Pas s’ils sont tellement fâchés qu’ils ne veulent plus jamais me voir… » souffla-t-elle alors. Elle ne pouvait même pas imaginer ce qu’elle ferait si c’était le cas. « J’aurais du leur dire avant. » Mais elle avait vraiment pensé qu’elle pouvait passer au travers de tout ça sans qu’ils soient au courant et elle y avait presque réussi. Mais pff, Aladdin avait encore tout gâché. Enfin ce n’était pas vraiment lui mais Shanti aimait bien le blâmer pour tout. Pensant à Aladdin, Shanti fit alors part à sa soeur de son intention de le retrouver. « T’as des nouvelles ? » La jeune femme secoua aussitôt la tête. « Non. Il semble qu’il ait bel et bien disparut de la surface de la terre. C’est ce que je voulais avant. » Et maintenant, elle voulait le retrouver. C’était tellement ridicule tout ça. « Enfin soit. » Son regard se reporta sur la chose dans le salon qui était étrangement silencieuse. C’était louche ça pour le coup. « En attendant… il faut que je m’occupe de ça. » Et ce, même si ça ne la réjouissait pas du tout. « T’as vraiment aucune idée de comment on fait ? » Ils auraient vraiment pu fournir le paquet avec un mode d’emploi.

Une fois que Shanti eu finie de lui expliquer ce qu’il se passait (en large… En très très large.), elle put faire ce qu’elle faisait le mieux (et la seule raison pourquoi elle avait besoin d’elle en ce moment, Rosalie en était sure) c'est-à-dire se plaindre sur son sort. Par contre quand elle compara sa vie et ses malheurs aux siens la blonde mordait. Elle n’avait pas envie d’être entrainé là dedans, surtout pas ce soir. Et elle lui dit que la prochaine fois, elle n’aurait qu’à se débrouiller seule. « Non, tu viendras pareil. » « Non. » Elle soupira et se passa les mains sur la tempe, fatiguée déjà par cette conversation. « À moins que tu m’envoies une photo de toi explicitement en train de crever, je ne viendrais pas. » Surtout si c’était pour qu’elle s’occupe du morceau (parce que oui, elle le sentait venir ce coup-là. Elle allait devoir filtrer les appels de sa sœur. D’ailleurs, elle lui fit vite remarquer qu’elle était loin d’être la meilleure personne pour ce genre de situation et lui dit que d’après elle, ses parents devraient être mit au courant. Mais en même temps, elle avait un peu de mal à mettre de la volonté dans ce discours. Le nombre de choses que ses parents ne savaient pas sur elle pourrait remplir une encyclopédie. « Pas forcément. Pas s’ils sont tellement fâchés qu’ils ne veulent plus jamais me voir… » « Shanti… » Elle avait un ton désolé, mais en fait sa phrase était risible. Elle faisait seulement preuve de grand effort et serra sa sœur dans ses bras pour la bercer un peu, en lui frottant le dos. Elle se souvenait d’un moment semblable, quand elle était étale sur sa table d’opération. Elle avait eu cette impression là aussi, d’ailleurs, elle n’avait su comment l’histoire se serait finie puisque ses parents n’en savaient toujours rien. Mais bon, dans le cas de Shanti, elle était certaine. « Tes parents ne seront pas fâchés. Tu sais, je pense qu’ils vont même être contents que tu prennes des responsabilités par toi-même. » Oui parce que bon, ça n’arrivait pas tous les jours. « Juste… N’essaye pas de leur demander de garder le petit truc, dans la même phrase que tu leur annonces que tu as un mari, son risque de mal passé. » Gosh, elle donnerait tout pour voir leurs têtes en fait, mais bon. Elle n’allait pas lui dire ça non plus. « J’aurais du leur dire avant. » « Hmm… » Elle posa sa tête sur celle de l’Indienne. Elle se disait souvent la même chose. À chaque fois qu’elle voulait parler à ses parents, elle s’en empêchait à la dernière minute, se disant que c’était trop tard et que peu importe ce qu’elle disait, elle ne pourrait pas leurs faire comprendre pourquoi elle leurs avaient menti pendant huit ans. Quand elle shotgun-a pour être la marraine, Shanti lui dit qu’elle n’avait pas l’intention de garder l’enfant, une fois qu’Aladdin serais de retour de dieux sait où. « Non. Il semble qu’il ait bel et bien disparut de la surface de la terre. C’est ce que je voulais avant. » Elle lui lança un regard mal à l’aise. Franchement, à son age, elle aurait dû avoir lu assez d’histoire et vu assez de films pour comprendre qu’on ne devait jamais souhaiter ce genre de truc. « Enfin soit. En attendant… il faut que je m’occupe de ça. T’as vraiment aucune idée de comment on fait ? » Elle leva un sourcil et alla prendre le gamin dans ses bras. Il recula pendant un moment, mais, surement en manque de chaleur humaine, se laissa câliner assez rapidement. C’était son neveu maintenant, elle devait en prendre soin. « Je sais comment le réanimer s’il se noie ou bien le réparer s’il est brisé, mais pour le reste… Non. Quand ils pleurent, je les amène chez mes parents et ils règlent le problème. Et je t’avertis dès maintenant, je ne change pas de couche. »

Rosalie était susceptible et il fallait vraiment toujours qu’elle ramène tout à elle. Là par exemple, elle avait décidé de faire la tête à propos de quelque chose que Shanti avait dit et qui était loin d’être si grave. Elle avait donc décrété que la prochaine fois, elle ne viendrait pas aider l’indienne. Shanti tenta bien de lui faire valoir le contraire mais, fidèle à son habitude, la blonde n’écoutait qu’elle-même. « Non. À moins que tu m’envoies une photo de toi explicitement en train de crever, je ne viendrais pas. » Mais quel monstre ! Shanti lui lança un regard noir. « Bien. Puisque c’est ça, pourquoi tu ne partirais pas dès maintenant hein. » Oui parce que si c’était pour que Rosalie soit comme ça, elle préférait autant aller parler à ses parents directement hein. Ils lui seraient plus utiles eux au moins. Ouais, enfin non, en fait, elle ne préférait vraiment pas ça, la simple idée d’aller leur parler la remplissait de terreur. Elle avait tellement peur de la réaction qu’ils auraient. Elle envisageait même l’hypothèse qu’ils puissent être furieux au point de ne plus vouloir lui parler et la voir. Elle ne savait pas comment elle pourrait arriver à vivre avec ça. « Shanti… » Rosalie la serra alors à nouveau dans ses bras. Rien que pour ça, Shanti était contente qu’elle soit restée. Elle avait trop besoin de sa sœur là tout de suite. « Tes parents ne seront pas fâchés. Tu sais, je pense qu’ils vont même être contents que tu prennes des responsabilités par toi-même. » Oh si, ils allaient être fâchés, c’était certain. Rosalie ne pouvait juste pas prétendre ça en faisant que Shanti la croit. L’autre partie viendrait peut-être aussi mais ce serait sûrement bien plus tard. « Ne dis pas de bêtise Rosalie. » Elle n’était pas stupide non plus. « Juste… N’essaye pas de leur demander de garder le petit truc, dans la même phrase que tu leur annonces que tu as un mari, son risque de mal passé. » Oui, ça lui paraissait plutôt évident ça. « Merci de la précision. » répondit Shanti d’un ton ironique. Comme si elle aurait pu vraiment faire ça. « Je leur demanderais dans la phrase d’après. » ajouta-t-elle alors, toujours sur le même ton. Elle n’était pas certaine que ça passe bien mieux comme ça. De toute façon, tout aurait été tellement plus simple si elle leur avait dit ça avant. Elle en avait eu l’opportunité en plus, un nombre incalculable de fois mais à chaque fois, elle avait reculée. Elle s’était dit que ça n’avait pas d’importance et qu’il n’y avait de toute manière aucune raison qu’ils apprennent tout ça un jour. Enfin soit, Shanti évoqua ensuite Aladdin et le fait qu’elle avait projetée de le retrouver. Mais ceci s’annonçait très loin d’être une chose facile : il semblait effectivement que le souhait de Shanti concernant le fait qu’elle voulait que le jeune homme disparaisse de la surface de la terre s’était réalisé. Pff, c’était malheureux ça. Maintenant, elle devait s’occuper de la chose pendant elle ne savait pas combien de temps. Elle s’intéressa d’ailleurs à nouveau à cette chose et demanda à Rosalie si elle ne savait vraiment pas comment s’occuper. Rosalie fit alors un truc étrange, allant prendre le truc dans ses bras. Pourquoi elle faisait ça hein ? Quand Shanti l’avait pris tout à l’heure, elle l’avait fait à bout de bras en faisant bien attention à le garder le plus possible éloignée d’elle. Elle ne voulait pas qu’il lui bave dessus ou quoi. « Je sais comment le réanimer s’il se noie ou bien le réparer s’il est brisé, mais pour le reste… Non. Quand ils pleurent, je les amène chez mes parents et ils règlent le problème. Et je t’avertis dès maintenant, je ne change pas de couche. » « Mais je ne sais pas changer une couche. Je n'ai même pas de couche en fait. » fit Shanti en fronçant les sourcils. Et elle n’avait aucune envie d’apprendre, c’était juste dégoûtant. « Y'en a peut-être là-dedans en fait. » Shanti montra un sac un peu plus loin qu'elle n'avait même pas ouvert encore. « Enfin soit, tu ne m’es d’aucune aide. J’aurais dut me contenter d’internet, ça m’aurait plus avancé que toi je suis sûre. » En même temps, ça ne devait pas être si difficile même si elle n’était pas certaine qu’internet puisse vraiment apprendre à changer les couches.

« Bien. Puisque c’est ça, pourquoi tu ne partirais pas dès maintenant hein. » Bonne question tient. Ça serais très drôle et sa lui en boucherais un coin à celle-là. Du moins jusqu'à tant qu’elle ouvre son téléphone ou bien se rendre chez elle et là, elle serait inondée sous une pluie de plainte et d’injures elle en était certaine. Non, gérer avec Shanti maintenant serait plus efficace et surtout moins chiant à la longue. « Parce que si je pars, je serais criminellement responsable pour l’incident qui risque d’arriver tôt ou tard et je suis beaucoup trop belle pour aller en prison. » Non, mais c’est vrai quoi. Shanti allait forcément oublier de nourrir le truc ou bien s’enfarger dedans ou quelques choses du genre. La catastrophe évidente n’était pas loin. Enfin, la catastrophe la plus proche, du moins selon Shanti, restait encore ses parents et l’Indienne semblait terrifier à l’idée de tout leurs expliqués. On le serait à moins, mais bon… « Ne dis pas de bêtise Rosalie. » « Je ne dis jamais de bêtise. » Elle s’appuya le menton sur la tête de Shan et joua doucement dans ses cheveux. « Non ils seront pas ravis, surtout pas du mariage et je pense qu’ils vont plus t’en vouloir de ne pas leurs avoir raconter avant. Mais ça va durer cinq minutes tout au plus Shan. Ses tes parents, et ils t’aiment presque autant que moi. Ne leurs rappels pas trop que ça fait d’eux des grands parents et ils devraient survivre, je te jure. » Ça, et leurs mettre tout de suite le petit dans les bras, comme elle le fit remarquer dans la phrase d’après. « Merci de la précision. Je leur demanderais dans la phrase d’après. » « Good girl. » Elle lui passa une main dans le dos et l’embrassa sur la joue.

Rosalie décida qu’elle avait passé assez de temps sur Shanti et il valait mieux se concentrer sur la vraie victime ; c'est-à-dire le bébé. Peut-importe si ce truc bavait ou pas, le fait que Shanti soit sa mère, même juste pour un instant, faisait de lui son neveu et Rosalie allait devoir l’accepter et l’aimer comme les autres. Après tout, ce n’était pas de sa faute si son père était un connard. Elle le tient contre elle et le berça un peu. « Tu m’as pas dit son nom en fait. » Non parce que c’était un petit détail* quand même important. « Mais je ne sais pas changer une couche. Je n'ai même pas de couche en fait. » Elle se tourna vers sa sœur, un regard dur au visage, et répéta avec la même voix qui ne laissait pas place à la discussion. « Je. Ne. Change. Pas. De. Couche. » Quelle se trouve un autre poisson tient. « Y'en a peut-être là-dedans en fait. » Rosalie alla regarder vers le sac. Il avait bel et bien des couches. Trois. Un biberon et quelques vêtements en lambeau. L’ex d’Aladdin n’avait pas du rouler sur l’or et il avait vraisablement pas contribué à élever son fils tient. « Enfin soit, tu ne m’es d'aucunes aide. J’aurais dû me contenter d’internet, ça m’aurait plus avancé que toi je suis sûre. » « Internet ne t’aurait pas amené au magasin, viens on a des trucs à faire. » Elle posa le bébé sur le divan et ramassa le tout petit manteau, qu’elle déduit qui lui appartenait, à moins que Shanti soit rendue a porté du ‘-249’ tours de taille. Et bien que le bébé grouillait et riait à l’éclat, trouvant la sitatiton très drôle apparemment. Elle finit par répéter les gestes qu’elle avait faits tant de fois avec Esmeralda plus jeune et lui enfiler son manteau. « J’avais offert de payer la chambre complète de ma nièce, comme cadeau de naissance. Je sais à peu près ce dont tu as besoin. Enfin presque quoi. » En gros.

Comme Rosalie se montrait comme à son habitude terriblement méchante et semblait encore une fois vouloir tout ramener à elle, Shanti lui demanda pourquoi elle ne partait pas. Ca n’aurait pas dérangé l’indienne après tout, elle regrettait déjà d’avoir appelé sa sœur. Elle avait cru que ce serait une bonne idée parce qu’elle pourrait compter sur le soutien de la blonde mais elle ne voyait pas vraiment son soutien pour l’instant dans bon. A ce compte-là, elle préférait vraiment se débrouiller seule ou encore appeler quelqu’un d’autres. Elle se demanda l’espace d’un instant si Artémis lui serait d’une grande aide si elle l’appelait. Assurément, si elle attendait que la blonde lui vienne en aide à propos du bébé oui, elle serait pire que Rosalie mais niveau soutien, elle ne pourrait qu’être mieux dans tous les cas. « Parce que si je pars, je serais criminellement responsable pour l’incident qui risque d’arriver tôt ou tard et je suis beaucoup trop belle pour aller en prison. » Oh oui, on ne pouvait faire que mieux que ça niveau soutien, c’était certain. Shanti croisa les bras et lança un regard noir à la blonde qui se croyait tellement mieux qu’elle. « Je n’ai pas besoin de toi Rosalie. » C’était un monstre voilà tout. Enfin monstre ou pas, l’indienne finit par ne plus regretter de l’avoir appelé, lorsqu’elle évoqua le sujet de ses parents. C’était sûrement la chose qui la faisait sentir le plus mal à propos de cette histoire de bébé et lorsqu’elle parla de ça, Rosalie se montra vraiment parfaite, même si elle raconta tout un tas de bêtises. « Je ne dis jamais de bêtise. » Si, très souvent en fait mais Shanti n’avait vraiment pas la force de la contredire à nouveau là-dessus. De toute manière, elle n’aurait pas pu, la blonde reprit la parole plus rapide. « Non ils seront pas ravis, surtout pas du mariage et je pense qu’ils vont plus t’en vouloir de ne pas leurs avoir raconter avant. Mais ça va durer cinq minutes tout au plus Shan. Ses tes parents, et ils t’aiment presque autant que moi. Ne leurs rappels pas trop que ça fait d’eux des grands parents et ils devraient survivre, je te jure. » Juste cinq minutes... Shanti se permettait quand même de douter fortement de ça mais elle aurait vraiment aimé pouvoir le croire. « J’espère que t’as raison Rosalie… » dit-elle finalement. Pour une fois, elle voulait vraiment que ce soit le cas.

Rosalie se mit alors de s’occuper de l’enfant. Enfin, elle fit en tout cas plus que tout ce que Shanti avait pu faire jusque là en allant bercer le bébé. L’indienne se demandait comment elle faisait, elle avait elle-même eu trop peur de se salir en prenant la chose tout à l’heure. « Tu m’as pas dit son nom en fait. » Ah oui, c’est vrai. « Il s’appelle Ashoka. » Elle avait au moins retenu ça, elle était très forte quand même, il fallait au moins lui reconnaître ça. Rosalie lui fit ensuite savoir qu’elle ne changeait pas les couches. Pff, elle était nulle. Shanti ne savait même pas changer une couche, elle n’avait jamais fait ça de sa vie. Et à vrai dire, elle aurait bien voulu ne pas avoir à faire ça avant très très longtemps, pour ne pas dire jamais en fait. « Je. Ne. Change. Pas. De. Couche. » La jeune femme soupira. « Il va devoir apprendre à changer ses couches tout seul alors. » Il pouvait bien faire ça, il était déjà assez grand pour ça à son âge, non ? Peut-être pas en fait. Tant pis pour lui. Shanti évoqua par la suite le sac un peu plus loin où elle pensait peut-être trouver des couches (parce qu’elle n’en avait pas sinon) et elle vit Rosalie aller voir ce qu’il y avait à l’intérieur. Sans faire attention à ce que la blonde pouvait bien trouver dedans, Shanti en profita pour se plaindre du fait que Rosalie ne l’aidait pas beaucoup et qu’Internet aurait été mieux. Elle aimait bien se plaindre de Rosalie en général de toute manière. « Internet ne t’aurait pas amené au magasin, viens on a des trucs à faire. » Shanti releva la tête vers sa sœur. « On va au magasin ? Pourquoi ? » demanda-t-elle alors. Maintenant qu’elle y pensait, la réponse à ça était sûrement un peu évidente mais soit. Elle n’avait rien ici pour le bébé, il fallait donc bien qu’elle aille acheter ce qu’il fallait. Ouais, sauf qu’elle ne savait absolument pas ce qu’il fallait à une telle chose en fait. Elle leva un regard interrogatif vers sa sœur qui était alors en train de s’occuper d’enfiler son manteau en bébé. Elle se débrouillait bien elle en fait. « Pff, c’est toi qu’aurait dut hériter d’un machin comme ça. » fit alors savoir Shanti. Enfin, il n’y avait pas grand risque que ça arrive un jour vu la manière dont la blonde lui avait suggéré de l’abandonner devant la porte de l’Eglise. Soit, pour le coup, Shanti en avait oublié ce qu’elle voulait demander à sa sœur. « J’avais offert de payer la chambre complète de ma nièce, comme cadeau de naissance. Je sais à peu près ce dont tu as besoin. Enfin presque quoi. » Ah oui, c’était ça. Shanti sourit. « Rosalie t’es ma sauveuse ! Désolé d’avoir regretté de t’avoir appelé. » Elle se demandait pourquoi elle l’avait fait tiens. « Et je retire ce que j’ai dis, t’es définitivement mieux qu’Internet. » Enfin, juste pour le moment en tout cas. Shanti enfila alors son manteau et attrapa son sac. « Je suis prête. » dit-elle avant de se diriger vers la porte d'entrée, laissant la chose aux mains de Rosalie.

« Je n’ai pas besoin de toi Rosalie. » L’Anglaise leva les yeux au ciel. Elle se demandait bien ce qu’elle avait fait dans ses vies antérieures pour se mériter des sœurs aussi chiantes maintenant. Enfin, Elena passait toujours, mais Shanti et Sofia allaient sans doute finir par être la raison pour laquelle on l’enfermait quelque part. Elle n’était pas encore certaine si ça était l’asile ou bien la prison. « Peut-être pas, mais tu m’as appeler quand même. » Et elle avait débarqué parce que c’était comme ça que leurs vies marchaient après tout. Shanti était petite et Rosalie devait s’occuper d’elle, etc. Juste le rythme normal des choses. Mais rien ne l’empêchait de l’énerver en même temps. En fait, c’était même nécessaire pour elle. Parce qu’elle adorait Shanti plus que tout, vraiment. Mais elle savait que sa sœur aimait bien jouer au bébé et attendre que tout se règle pour elle. Elle y avait été habituée avec ses parents plus jeunes et puis elle, après. Elle savait qu’elle était capable de faire bien plus et elle se disait que si elle continuait d’énerver l’indienne, un jour elle le ferait. « J’espère que t’as raison Rosalie… » « Of course. » Elle colla son front contre celui de Shanti et lui fit une grimace. « Tu veux que je sois là, quand tu iras ? Je peux amener de la morphine, tu sais. » On n’était jamais trop prudente.

« Il s’appelle Ashoka. » Rosalie dévisagea le môme et répéta son nom, en lui chatouillant le ventre. Shanti disait n’importe quoi, il était tout de même mignon pour un bâtard. Enfin, maintenant qu’il avait arrêté de baver et tout et que sa couche était propre. Il ne pourrait peut-être pas poser sur un sac de couche, mais il n’était pas si hideux qu’elles devraient lui mettre un sac en papier sur la tête avant de sortir quoi. « Il va devoir apprendre à changer ses couches tout seul alors. » Rosalie leva les yeux au ciel, encore. « T’as jamais eu a le faire avec ton frère ? » C’était un des merveilleux côtés à être la cadette. Les gens prenaient soins de toi et non l’inverse. « Enfin, ma fille, dès demain, je t’inscrit à un cours prénatal à l’hôpital et si tu te présentes pas. Je sais où tu habites, n’oublie pas. » Elle pourrait envoyer un ou deux ambulanciers la chercher de force, sa serais drôle ça tient. Elle se mit à regarder dans le sac du petit, trouvant un de ses jouets au passage et lui fourra dans les mains pour qu’il les laisse tranquille un moment. Il n’avait pas grand-chose et ce qu’il avait faisait un peu pitié, donc bon. « On va au magasin ? Pourquoi ? » « Tu veux le faire dormir dans ton lit peut-être ? » Elle leva un sourcil. Vraiment, Shanti devait se mettre à réfléchir un peu plus ou bien sa serais sa perte. Elle posa le petit sur le divan et essaya de l’habiller, vu que sa sœur ne faisait toujours rien. « Pff, c’est toi qu’aurait dû hériter d’un machin comme ça. » La blonde serra sa mâchoire un moment. « C’est arriver, je te rappelle. Et je m’en suis occupée. Toi t’as choisi l’autre option, alors tu vies avec ok ? » Tout le monde avait à s’assumer et Shanti aussi. C’était bien d’avoir de beau sentiment et ne pas vouloir le poser dans un orphelinat du slum, mais fallait plus. Beaucoup plus. « Rosalie t’es ma sauveuse ! Désolé d’avoir regretté de t’avoir appelé. Et je retire ce que j’ai dis, t’es définitivement mieux qu’Internet. Je suis prête. » La blonde repris Ash dans ses bras et s’avança vers Shanti, elle attrapa les clefs de l’Indienne du même geste, qu’elle lui posait le garçon dans les bras. « Je ne suis pas ta nanny. Et on va devoir passer chez le quincaillier faire des clefs avant. » Une fois devant sa voiture, l’Anglaise regarda le puzzle quelques seconde avant de donner ses ordres. « Tu t’assoies en arrière, avec ça sur les genoux, j’ai pas de siège de bébé donc tu vie avec et tu pris qu’on croise pas de police, parce que je te fais payer l’amande. »

Shanti décréta que finalement, elle n’avait pas besoin de Rosalie. Pas dans ces cas-là, elle préférait aussi bien se débrouiller seule. « Peut-être pas, mais tu m’as appeler quand même. » Shanti lui lança un regard noir. « Oui, parce que je pensais que je pouvais compter sur toi. » dit-elle en haussant les épaules. « Mais je vois bien maintenant que ce n’est pas le cas. » Elle soupira. Tant pis pour elle. Elle s’était juste trompée. Ou peut-être pas tant que ça parce que Shanti aborda le sujet très sensible qu’était ses parents, Rosalie se rattrapa et se montra à la hauteur. Pourtant, Shanti avait dut mal à croire ce que disait sa sœur, même si elle souhaitait vraiment que celle-ci ait raison pour une fois. « Of course. Tu veux que je sois là, quand tu iras ? Je peux amener de la morphine, tu sais. » Duh…. Shanti secoua la tête. « C’est bien, t’es rassurante là à parler de morphine. » fit-elle en roulant des yeux. Elle était déjà suffisamment stressée comme ça, elle n’avait pas besoin de plus. « Enfin non, j’irais seule. » Il y avait des choses qu’elle devait bien faire sans Rosalie et ça en faisait partie.

Après que Shanti eut informé sa sœur du nom de la chose, elle évoqua le fait qu’il devrait apprendre à changer ses couches tout seul. Non parce qu’elle ne savait vraiment pas faire ça, n’avait pas envie d’apprendre de toute manière et comme Rosalie ne voulait pas le faire. Tant pis pour lui. « T’as jamais eu a le faire avec ton frère ? » Shanti fronça les sourcils. « Bah non, quelle idée. » dit-elle alors. « Comment veux-tu que j’ai fais ça avec lui hein ? » Elle était à peine plus vieille que lui hein. « Enfin, ma fille, dès demain, je t’inscrit à un cours prénatal à l’hôpital et si tu te présentes pas. Je sais où tu habites, n’oublie pas. » Pfff, Shanti soupira. « C’est censé me faire peur ça ? » Non parce qu’elle se fichait bien que Rosalie sache où elle habite, ça ne l’empêchera pas de ne pas se présenter si elle n’en avait pas envie (et elle n’en avait pas envie). « J’ai pas le temps pour ça de toute manière Rosalie. » Avec un peu de volonté, elle aurait à la limite pu essayer de le trouver mais soit. Rosalie décréta alors qu’elles devaient aller au magasin et sans réfléchir à combien la question qu’elle posait pouvait être stupide, Shanti demanda pourquoi. « Tu veux le faire dormir dans ton lit peut-être ? » L’indienne grimaça et lança un coup d’œil à l’enfant. « Ew, non merci. » Elle l’acceptait déjà sous son toit, c’était pas mal. Elle n’en voulait pas en plus sur son lit, à baver dans ses draps. Il ne fallait pas abuser. « C’est arriver, je te rappelle. Et je m’en suis occupée. Toi t’as choisi l’autre option, alors tu vies avec ok ? » Shanti regarda sa sœur un long moment et secoua la tête. « C’est pas la même chose, tu peux juste pas comparer. » Selon le point de vue de Shanti, il y avait une différence entre se faire avorter et abandonner un enfant bien en vie comme ça. Elle ne voyait même pas comment Rosalie pouvait mettre ça sur un même pied d’égalité. Finalement, Shanti découvrit que Rosalie allait pouvoir être utile parce qu’elle savait apparemment ce qu’elle avait besoin d’acheter (en gros) pour la chose et elle se dirigea donc vers la porte d’un peu meilleure humeur. Enfin, au moins jusqu’au moment où Rosalie lui colla le gamin dans les bras. Duh, Shanti grimaça. « Je ne suis pas ta nanny. Et on va devoir passer chez le quincaillier faire des clefs avant. » Elle avait juste envie de tenir le bébé à bout de bras parce qu’il allait encore baver sur elle, elle en était sûre mais l’idée lui vint que ce ne serait pas forcément très pratique pour marcher. « Faire des clefs ? Quelles clefs ? » Elle ne voyait même pas pourquoi elle posait la question encore, elle n’avait toujours pas refait de double des clefs de chez elle pour Rosalie. « T’en as pas besoin. » soupira-t-elle alors. Enfin soit. Elles quittèrent l’appartement et arrivèrent bientôt devant la voiture de Rosalie. « Tu t’assoies en arrière, avec ça sur les genoux, j’ai pas de siège de bébé donc tu vie avec et tu pris qu’on croise pas de police, parce que je te fais payer l’amande. » Si elle devait s’assoir derrière en plus, c’était abusé franchement. « Ok chef. » répondit-elle avec mauvaise humeur. Shanti s’exécuta mais de très mauvaise grâce. Plus ça allait, plus elle se demandait pourquoi elle voulait bien garder la chose ? Ca lui créait plus de problèmes qu’autre chose. Elle le regarda un moment et soupira, elle ne pouvait pas faire autrement que le garder c’était tout. « Tu passeras chez le quincailler après. » décida-t-elle. « Je veux acheter ce qu’il faut au plus vite pour ne pas avoir à le porter tout le temps, il vient de baver sur mon manteau. » se plaignit-elle alors.

« Oui, parce que je pensais que je pouvais compter sur toi. Mais je vois bien maintenant que ce n’est pas le cas. » Rosalie émit un claquement de langue énervé. « Ça va drama queen, je suis là, et je pars pas, tu peux arrêter de jouer les martyr. » Elle était épuisante quand même celle-là. La blonde se demanda quand même pendant quelques secondes, pourquoi à chaque fois que l’une d’entre elles demandait l’aide à l’autre, elle finissait par s’engueuler et se pousser à bout avant de s’aider. Elles étaient défitivement trop fières pour leurs propres biens. Elle essaya tout de même de la rassurer, même si elle était la plus insupportable des femmes que la terre ait portées et lui proposa même d’aller avec elle chez ses parents, au risque de sa propre vie. « C’est bien, t’es rassurante là à parler de morphine. » Elle pencha la tête. « Je pensais plus pour tes frères que tes parents. » Gosh, si un de ses frères à elle devait apprendre qu’elle ait été mariée en secret… Il n’y aurait pas assez de Morphine dans le monde pour les arrêter. « Enfin non, j’irais seule. » « Bien, bien » Elle lui passa une main sur le bras doucement. Elle risquerait plus de survivre dans ce cas.

Rosalie trouvait ça exaspérant que même si elle était l’enfant du milieu, jamais elle n’avait appris à changer une couche. « Bah non, quelle idée. Comment veux-tu que j’aie fait ça avec lui hein ? » Elle haussa les épaules, bon c’est vrai qu’il était pas beaucoup plus jeune, mais… « Pour joué à la poupée ? » Au moins une fois quoi. Pft, elle essayait d’aider quoi. La preuve, elle lui proposa aussi de l’inscrire a des cours prénataux qui franchement, ne pourraient pas lui faire de mal. « C’est censé me faire peur ça ? » « Ne me force pas à t’attacher. » Parce qu’elle pourrait le faire. « J’ai pas le temps pour ça de toute manière Rosalie. » La blonde hocha la tête profondément et croisa les bras sur sa poitrine. « Comment tu vas t’arranger, pour ça*, pendant que tu bosses ou bien tout le reste ? » Elle n’avait aucune idée de l’emploi du temps de Shanti et ne voulait pas trop l’insulter en insinuant qu’elle ne faisait pas grand-chose, donc elle se retient de justesse, mais bon. La question se posait quand même.

Encore une fois, elle du être celle qui avait la tête sur les épaules et annonça à Shan qu’elles allaient faire les magasins. « Ew, non merci. » « Good. » Elle passa la main sur la tête de son neveu et en profita pour examiner ses dents et tout le reste, vite faits. « Parce que ce n’est pas des mythes ein. Il y a vraiment des mômes qui meurt chaque année écrasés par leurs propres parents, par accident. » Elle s’était retrouvée devant un couple du genre une fois, ils avaient pleuré et ramper devant elle et elle avait dû se retenir pour ne pas les traiter d’idiots sans cervelles. Non, mais franchement, il s’attendait à quoi ? Ça lui semblait tellement logique, un bébé d’une dizaine de livres entre deux adultes de 140 lbs chaque, l’accident était fait pour arriver. Et juste parce qu’elle se montrait un peu plus logique qu’elle en temps de crise, Shanti se mit à dire que c’est à Rosalie que cette histoire aurait de l’arrivée. « C’est pas la même chose, tu peux juste pas comparer. » « Bien sûr que si. » Elle cligna des yeux, elle ne voyait pas où Shan voulait en arrivée. « Avant-hier, tu ne connaissais pas son existence, tu n’avais aucune attache, aucune pitié pour son ne sort, tu aurais refusé le coup de fil, tu aurais pu continuer à vivre exactement de la même façon, t’aurais même plus te convaincre, si t’avais voulue, qu’un autre couple l’aurait adopter plus tard. Mais ta choisi de t’impliquer, alors implique-toi. » Elle aurait sans doute raccrocheur, prétextant qu’elle avait autre chose à faire. Enfin, elle espérait. De toute façon, c’était pas arrivé à elle et c’était tant mieux tient.

Soit, elle finit d’habiller Ash et se mit en route vers les magasins. « Faire des clefs ? Quelles clefs ? T’en as pas besoin. » La blonde leva la main dans les aire pour la faire taire. « Toi aussi t’as quelque chose à cacher peut-être ? » Elle se remettait tout juste de la ‘trahison’ d’Artemis, si e plus Shanti devait s’y mettre. Elle sortit ses lunettes soleil et se les glissa sur le nez avant de s’assoir derrière le volant. « Tu passeras chez le quincailler après. Je veux acheter ce qu’il faut au plus vite pour ne pas avoir à le porter tout le temps, il vient de baver sur mon manteau. » Rosalie lui jeta un regard désespérer à travers le rétroviseur. « Au moins, être baveux vous fait un truc en commun. » Elle fit une grimace avant de démarrer.

Elles arrivèrent aux magasins une vingtaine de minutes plus tard, sans avoir rencontré de policier. Rosalie avait mis la musique à fond tout le trajet, donc les plaintes de sa sœur était même passé inaperçue, presque magique. Le seul hic c’était qu’elle était encore fatiguée, affamée et qu’elle commençait a avoir un mal de tête. Elle n’était pas certaine de survivre une soirée de shopping avec Shanti. Elles sortirent de la voiture et Rosalie verrouilla les portes a distance avant de se dirigée vers les cadis, elle pris Ash des mains de sa cadette, la libérant d’atroce souffrance apparemment, et le glissa dans le panier destiner au bébé à l’avant. Mais elle laissa le carrosse là, pas question qu’elle pousse à travers les allés comme une mule. « Carosse, lit, couverture, siège de voiture, couche, biberons, jouets, vêtements suces, tu penses à autre chose ? »

« Ça va drama queen, je suis là, et je pars pas, tu peux arrêter de jouer les martyr. » Shanti croisa les bras et lança un regard noir. Elle n’était pas une drama queen, elle n’était juste pas d’humeur aujourd’hui. Si Rosalie ne s’était pas montré si agaçante dès le début, elle n’aurait pas eu à lui demander de partir. Enfin soit, Rosalie resta et Shanti en fut bien contente. Surtout quand elles abordèrent le sujet de ses parents. Sa sœur avait presque rassurée Shanti, vraiment presque parce qu’il en aurait fallut vraiment plus pour que l’indienne se rende là-bas sereine. Surtout que Rosalie parla de l’accompagner et d’amener de la morphine alors… « Je pensais plus pour tes frères que tes parents. » Ah oui, ses frères. Elle les avait presque oublié ces deux-là aussi, tellement elle était obnubilée par la réaction qu’auraient ses parents. Il allait peut-être falloir qu’elle songe à s’inquiéter un peu plus à cause de ça. Elle secoua finalement la tête. « Non, ce ne sera pas nécessaire, même pour eux. » décréta-t-elle avant d’ajouter qu’elle allait se rendre là-bas seule. C’était son problème après tout.

Soit, Rosalie décida par la suite qu’il fallait qu’elles aillent faire les magasins et Shanti accepta, surtout après que sa sœur ait parlé de faire dormir le gosse dans son lit. « Good. Parce que ce n’est pas des mythes ein. Il y a vraiment des mômes qui meurt chaque année écrasés par leurs propres parents, par accident. » Shanti fronça les sourcils, elle n’aurait pas pensé que ça puisse vraiment arriver ce genre de choses. « Les gens sont trop cons. » dit-elle alors. Ca devait être difficile vivre avec ça après n’empêche. Shanti déclara ensuite que tout ça aurait dut arriver à Rosalie, se lançant ainsi sur une pente dangereuse. En effet, il fallut que Rosalie compare ça à son avortement et pour Shanti, ça n’avait rien à voir. Ce n’était pas comparable. « Bien sûr que si. Avant-hier, tu ne connaissais pas son existence, tu n’avais aucune attache, aucune pitié pour son ne sort, tu aurais refusé le coup de fil, tu aurais pu continuer à vivre exactement de la même façon, t’aurais même plus te convaincre, si t’avais voulue, qu’un autre couple l’aurait adopter plus tard. Mais ta choisi de t’impliquer, alors implique-toi. » Shanti poussa un soupir mais ne répondit rien à ça. C’était la meilleure solution. Elle n’avait aucune envie de donner raison à Rosalie mais elle ne voulait pas non plus la contredire, elle n’avait pas la force pour une nouvelle dispute maintenant. Une autre fois peut-être.

Elles commencèrent ensuite à s’en aller et Rosalie parla d’aller chez le quincailler pour faire des clés. Shanti se demanda donc de quelles clés la blonde pouvait bien vouloir parler avant de comprendre qu’elle parlait bien évidemment de refaire un double de son appartement. L’indienne déclara donc que la jeune femme n’en avait pas besoin. « Toi aussi t’as quelque chose à cacher peut-être ? » Shanti fronça les sourcils. « Non crois-moi, à part la chose dans le milieu de mon salon, j’avais rien à cacher et compte-toi heureuse, je t’ai tenu au courant de ça. » Ouais, ce n’était pas comme si elle avait trop eu le choix, elle devait bien parler de tout ça à quelqu’un quand même. Il fallut ensuite qu’elle se mette à l’arrière dans la voiture et au bout d’un rien de temps, l’indienne décréta qu’elles iraient chez le quincailler après parce que la chose venait encore de lui baver dessus. « Au moins, être baveux vous fait un truc en commun. » Shanti lui lança un regard noir, dans le rétroviseur. « Bitch. » dit-elle en bouchant les oreilles du petit pour ne pas qu’il entende ça. Enfin au pire ça ne faisait rien mais voilà.

Elles arrivèrent au magasin au bout de ce qui sembla être une éternité pour Shanti. L’espace d’un instant, elle avait bien cru que ce trajet ne finirait jamais. Elle descendit donc de la voiture et Rosalie la débarrassa du petit, pour le plus grand soulagement de l’indienne. C’était quand même bien mieux comme ça. La blonde plaça alors Ashoka dans un caddie mais laissa à Shanti le soin de le pousser. Pff, sa vie était dure quand même. Enfin au moins là, elle ne risquait plus de se faire baver dessus. C’était déjà ça de gagner. « Carosse, lit, couverture, siège de voiture, couche, biberons, jouets, vêtements suces, tu penses à autre chose ? » Shanti la regarda et cligna des yeux plusieurs fois. « Je… non. Ca a vraiment besoin d’autant de choses ce truc ? » demanda-t-elle alors. Parce que ça faisait beaucoup hein. Elles entrèrent alors dans le magasin et Shanti essaya de se repérer parmi les allées. Elle tourna dans un coin au hasard et tomba sur un rayon remplit de carosse, de toute sorte. Ca, c’était utile pour sûr. « C’est quoi le mieux ? » demanda-t-elle finalement. Elle attendait que Rosalie décide de tout à sa place, il fallait bien qu’elle serve à quelque chose !

Avec beaucoup de mal (et surtout beaucoup de plaintes.), elle avait réussi à trainer Shanti avec elle jusqu’au toy’r’us le plus prêts. C’était pas ce qui avait de plus glamour, mais ça ferais bien l’affaire. Et c’était définitivement mieux qu’un orphelinat du slum de Bombay. « Je… non. Ca a vraiment besoin d’autant de choses ce truc ? » Rosalie haussa les épaules, déjà désintéresser de l’affaire. Elle essayait juste de voir ce dont ses neveux avaient besoin en général. « Ça serait beaucoup mieux si je pouvais appeler mes frères pour leur demander. Mais ils risquent de poser des questions et en aucun cas, je ne prends le blâme ein. » Gosh, elle ne voulait même pas imaginer leurs réactions, elle était certaine qu’elle n’aurait pas raccrocheur encore et que Fred se serait démerdé pour envoyer une hélicoptère de l’armé venir la chercher juste ici. « Et puis tu peux pas vraiment parler, ta un appartement rempli de truc inutile et encore la moitié de tes affaires qui traine chez moi alors ein… » C’était pas un reproche, elle aussi adorait ramasser les babioles, mais bon, c’est vrai quoi. Si Shanti pouvait se permettre de prendre autant de place, le bébé devait sans doute lui aussi. « Tu vas déménager ou pas en fait ? » Gosh, à peine arrivée et elle avait l’impression que le petit changeait leur monde à l’envers. Si quelqu’un lui avait dit qu’elle passerait sa soirée à magasiner des couches… Elles se déplacèrent dans les rayons et Rosalie ramasser une peluche/hochet et la remua devant Ash avant de lui donner, question qu’il ne leur tape pas de crise en plein centre d’achat. « C’est quand la dernière fois que tu la nourris? » Elle avait failli dire 'tu la nourris?’ tout cours, mais elle voulait donner un peu de crédit à Shan quand même. Elles arrivèrent devant le rayon à poussette et Shanti lui posa la question à mille dollars. « C’est quoi le mieux ? » La blonde ne put s’empêcher de lui décrocher LE regard encore. Est-ce qu’elle avait une tête à s’y connaitre en poussette? « Je ne sais pas ? La plus chère? » Elle devait être cher pour une raison quoi. Elle pointa celle à 500$**. « Celle-là, je l’aime bien. » Enfin ‘aime bien’, elle était juste là quoi. Elle ne savait pas comment on pouvait avoir des sentiments fort à propos d’un choix de carrosse.

Une fois arrivée dans le magasin, Rosalie fit la liste de tout ce dont elles avaient besoin et Shanti s’étonna qu’une si petite chose ait besoin d’autant d’affaires. Franchement. « Ça serait beaucoup mieux si je pouvais appeler mes frères pour leur demander. Mais ils risquent de poser des questions et en aucun cas, je ne prends le blâme ein. » Ouais, non, il était hors de question que Rosalie appelle ses frères maintenant. Shanti préférait se débrouillait comme ça. Ca ne devait pas être si difficile que ça faire des courses un bébé. « On va se débrouiller avec ce dont tu te souviens hein. C’est déjà bien assez. » Déjà quand elles auraient tout ça, ce serait déjà un grand pas. Shanti se demandait déjà où elle pourrait trouver la place de mettre ça. Enfin si elle le voulait vraiment, elle y arriverait sûrement mais là encore, elle n’état pas sûre d’en avoir réellement envie. Tout n’était que question de ça. « Et puis tu peux pas vraiment parler, ta un appartement rempli de truc inutile et encore la moitié de tes affaires qui traine chez moi alors ein… » L’indienne soupira avant de lancer un regard noir à Rosalie. « Tu sauras qu’il n’y rien d’inutile dans mon appartement. Je me sers de tout. » Ou pas, elle avait tendance à acheter des choses sur un coup de tête pour ne plus jamais s’en servir après. Mais ça lui allait bien comme ça. « Et je suis sûre qu’il n’y a presque rien qui traîne chez toi, tu exagères encore ! » En fait, elle ne se souvenait pas exactement de ce qu’elle avait pu laisser chez sa sœur. Mais ça lui était pas mal égal, si c’était encore là-bas c’est qu’elle ne devait pas vraiment en avoir l’utilité. « Tu vas déménager ou pas en fait ? » La jeune femme fronça les sourcils. « Bien sûr que non. » Quelle idée étrange. « Je ne vais pas déménager juste pour ça, c’est chiant un déménagement. » Et fatiguant aussi, elle n’avait pas envie de ça. « Et puis je ne vais pas le garder longtemps… » C’était juste temporaire. Enfin, là-dessus, elle se permettait déjà d’avoir plus de doute. Enfin soit, elle penserait à tout ça plus tard. Elles avaient commencé à parcourir le magasin quand Rosalie se renseigna sur la dernière fois où Shanti avait nourri la chose. « Euh… » L’indienne prit le temps de bien réfléchir à la question même si elle connaissait pertinemment la réponde. « Je ne sais plus ? » Elle savait très bien oui qu’elle ne l’avait pas fait. « Tu crois qu’il a faim là ? » Non parce qu’il ne braillait pas ni rien donc bon. Finalement, arrivées dans le rayon des poussettes Shanti interrogea Rosalie sur celle qui était la mieux. A en croire le regard que lui lança la blonde, elle n’aurait pas du demander ça. « Je ne sais pas ? La plus chère? » Shanti finit par hocher la tête. « Oui, ce qui est plus cher est toujours le mieux. » décréta-t-elle alors. Rosalie lui en indiqua alors une. « Celle-là, je l’aime bien. » Shanti la regarda rapidement. « Mouais. C’est une poussette quoi. » Elle regarda alors Ashoka. «Et toi, tu l’aimes bien ?» Il la regarda juste avec de grands yeux. Elle ne voyait même pas pourquoi elle avait fait ça de toute manière, c’était juste un bébé stupide qui ne comprenait à rien. « On va dire qu’il l’aime bien oui et que c’est la mieux. Comme ça c’est bon pour la poussette. » décida-t-elle alors. Une chose en moins sur leur interminable liste de courses, ce n'était vraiment pas négligeable.

Évidemment que même quand Rosalie l’amenait faire du shopping, Shanti trouvait quelques choses à se plaindre. Le jour où sa sœur arrêterait de se plaindre, même pour une seule petite heure, on verrait les vaches volées et les cochons parler. Cette fois-ci l’Indienne trouvait que le bébé demandait trop de choses pour vivre convenablement. Rosalie avait fait une liste à peu près, elle était certaine qu’il avait besoin de beaucoup plus encore et répondit simplement à Shanti, qu’elle pouvait toujours appeler ses frères pour lui demander. Si elle acceptait qu’elle leurs explique le problème. « On va se débrouiller avec ce dont tu te souviens hein. C’est déjà bien assez. » Ouais, le contraire l’aurait étonné. « C’est déjà beaucoup, je crois. » Non parce qu’elle pourrait se montrer reconnaissante quand même. Elle n’avait toujours pas mangé et elle était sur le point de tomber. « Tu sauras qu’il n’y rien d’inutile dans mon appartement. Je me sers de tout. » « Sure… » Elle plissa des yeux, observant les allés pour repérer un peu tout. « Et combien de fois tu changes de souliers par jour, pour arriver à tous les passés en un an ? » Parce que juste ça devait demander un effort. « Et je suis sûre qu’il n’y a presque rien qui traîne chez toi, tu exagères encore ! » L’Anglaise fit une grimace. « Si, l’autre jour, j’ai voulu mettre une paire de jeans et elle était trois tailles trop grandes. Je pensais avoir maigri, mais finalement, c’était juste à toi… » Tient prend ça. C’était pour se venger de sa salade inachevée. Rosalie continua à penser de manière pratique et demanda à Shan si elle comptait déménager. Après tout, elle habitait dans un appartement qui était super… Pour une personne, seule. « Bien sûr que non. Je ne vais pas déménager juste pour ça, c’est chiant un déménagement. Et puis je ne vais pas le garder longtemps… » Ça ! Rosalie leva les yeux au ciel et attrapa le pied d’Ash pour le secouer un peu. Elle s’attachait déjà à cette petite tête affreuse. Surtout en silence comme ça. « Ça*, c’est mon neveu, alors soit gentil avec ÇA*. » Quelqu’un aurait appeler Esmeralda ‘ça’ devant elle, elle l’aurait cogné et fort. « Et oui, je suis certaine* qu’Aladdin doit être un père exemplaire et qu’il lui donnera beaucoup de stabilité et d’amour dans un futur proche. » Et le père Noël vivait avec le lapin de Pâques et Elvis près d’une station de gaz au Mexique. Elle demanda ensuite à Shanti quelque chose, qu’il lui semblait, aurait dû la préoccupée beaucoup plus tôt. À savoir si Ash avait été nourrie. « Je ne sais plus ? Tu crois qu’il a faim là ? » Ça voulait tout dire ça ! « SHANTI ! » Elle poussa sa sœur par l’épaule. « Ça sert à quoi de le sortir de l’orphelinat si c’est pour le sous-alimenter ! » Elle eut un frisson. Avec l’emploi qu’elle avait, elle voyait beaucoup d’enfants qui ne mangeaient pas du tout, et c’était toujours…. Toujours épeurant. « Et je pense que c’est mieux de le nourrir AVANT qu’il commence à pleurer. » Et puis elle aussi avait faim de toute manière, mais si elle se mettait à pleurer pour ça… Elles durent se concentrer pendant un moment pour choisir la poussette idéale. Gosh, quelle tâche de merde. «Et toi, tu l’aimes bien ?» Rosalie eut un sourire en coin avant de partir à la recherche d’un comis pour qu’il se charge de la boite. Elle ne donnait pas un mois à Shanti pour virée complètement gaga avec son nouveau jouet. Elle revient, suivie d’un garçon d’à peine 17 ans, qui souleva la poussette, contente et fière de montrer ses muscles à peine développés et alla la porter près d’une caisse. « Et maintenant quoi ? »

« C’est déjà beaucoup, je crois. » Shanti hocha vivement la tête. Elle était bien d’accord au moins sur ce point. « Oui, c’est ce que je n’arrête pas de dire. » Ca et le fait que la chsoe en demandait définitivement beaucoup trop. Rosalie l’accusa par la suite d’avoir pleins de choses inutiles chez elle et aussi d’avoir laissé la moitié de ses affaires traîner dans son appartement. Elle exagérait, comme à son habitude, c’était quelque chose dont elle ne pouvait visiblement pas se passer. « Sure… Et combien de fois tu changes de souliers par jour, pour arriver à tous les passés en un an ? » Shanti roula des yeux. « Tu peux bien parler toi à ce propos. T’es pas mieux hein. » C’était un peu l’hôpital qui se moquait de la charité la quand même. Rosalie était trop nulle. Mais Shanti n’avait rien vu encore, sa sœur se montra encore pire par la suite. « Si, l’autre jour, j’ai voulu mettre une paire de jeans et elle était trois tailles trop grandes. Je pensais avoir maigri, mais finalement, c’était juste à toi… » Shanti lança un regard assassin à la blonde. Mais quelle bitch ! Pour le coup, elle la frappa sur l’épaule, c’était tout ce que Rosalie méritait. « Je ne sais pas à qui était ce pantalon mais assurément pas à moi. » répondit-elle sèchement. Non parce qu’elle ne faisait vraiment pas trois tailles de plus que Rosalie.

Rosalie se renseigna sur le fait de savoir si Shanti comptait déménager et celle-ci répliqua qu’elle n’allait pas se donner cette peine pour ça. Ce qu’elle venait de dire de plut pas à Rosalie puisque celle-ci leva aussitôt les yeux au ciel. Non mais, qu’est-ce qu’elle avait dis de mal encore là ? « Ça*, c’est mon neveu, alors soit gentil avec ÇA*. » Shanti secoua la tête. « Ca, n’est rien du tout et surtout pas ton neveu. » C’était juste un intrus qui l’embêtait beaucoup mais dont elle n’arrivait pas à se résoudre à l’abandonner. Elle voulait juste bien le refiler à Aladdin. « Et oui, je suis certaine* qu’Aladdin doit être un père exemplaire et qu’il lui donnera beaucoup de stabilité et d’amour dans un futur proche. » Shanti pinça les lèvres. Assurément pas mais qu’est-ce que Rosalie voulait qu’elle y fasse hein ? « Peut-être mais c’est son père quand même. Après, qu’il s’en occupe bien ou pas, c’est pas mon problème. » De toute manière, il fallait déjà le retrouver et ça… Ca s’annonçait compliqué. Rosalie posa ensuite LA question qui tuait en demandant à Shanti si elle avait nourri Ashoka. Elle avait toujours le don de poser les pires questions. « SHANTI ! Ça sert à quoi de le sortir de l’orphelinat si c’est pour le sous-alimenter ! » Shanti n’était pas d’humeur à endurer des leçons de Rosalie maintenant. « Je ne le sous-alimente pas c’est bon. Je ne l’ai pas depuis longtemps, j’aurais bien fini par le nourrir. » Non parce qu’elle n’était pas si terrible que ça non plus. Elle pensait bien que ces choses mangeaient un jour. « Et je pense que c’est mieux de le nourrir AVANT qu’il commence à pleurer. » Ouais, sûrement. « Ah oui, et comment on est censé savoir quand ils ont faim alors hein ? S’ils ne se plaignent pas en braillant ? » Non parce que c’était un peu compliqué elle trouvait. Tout était compliqué avec ce gosse de toute manière. Même choisir une poussette. Et il ne l’aidait pas beaucoup non plus. La preuve, quand Shanti lui demanda si la poussette qu’avait désigner Rosalie lui plaisait, il se contenta juste de la regarder avec de grands yeux. Soit, elle décréta donc qu’elle prenait cette poussette et Rosalie se chargea d’appeler un commis pour s’occuper de ça. « Et maintenant quoi ? » Shanti fronça les sourcils. « Quoi maintenant quoi ? C’est toi qui sait ce qu’il faut acheter non ? Donc maintenant, on continue par là et on va acheter le lit ou je sais plus trop quoi d’autres qu’il faut. » Elle poussa le chariot pour avancer un peu. « Et on n’oublie surtout pas la nourriture. » lâcha-t-elle moqueuse. « Je ne voudrais pas encore que tu dises que je le sous-alimente. »

« Oui, c’est ce que je n’arrête pas de dire. » Rosalie lança un long regard à sa sœur et leva les yeux au ciel en soupirant. L’histoire de sa vie. « Je voulais dire, ce que je fais pour toi, c’est déjà beaucoup je trouve. » Non parce que vraiment, pour n’importe qui d’autre, elle l’aurait plantée là et laissée seule à son malheur. Shanti était tellement sur les nerfs en plus, elle l’aurait bien mérité. Mais bon, c’est vrai qu’elle la cherchait un peu après tout, surtout en s’en prenant à ses chaussures. « Tu peux bien parler toi à ce propos. T’es pas mieux hein. » Coupable. « Mais je ne suis pas celle qui a besoin de placer une bassinette. » Gosh et dieux merci ein. Elle eu un frisson que d’y penser. Elle l’avait tellement évité de justesse en plus. Elle se passa une main sur l’estomac, vite fait. Elle aurait été à six mois maintenant, elle aurait pu être celle pour laquelle on magasinait des meubles de nouveau-né, si elle l’avait choisi. Elle lança un regard à Ash et eut un nouveau haut de cœur. Gosh, dieux merci elle avait une tête sur les épaules. Shanti la sortit de son cauchemar en la frappant. « Ow. » « Je ne sais pas à qui était ce pantalon, mais assurément pas à moi. » La blonde haussa les épaules. « Peut-être Artemis alors. » C’était méchant dire que son amie avait engraissé depuis qu’elle se promenait en chaise roulante ? Elle savait que l’Américaine faisait beaucoup d’effort pour se remettre à marcher, et elle était oh tellement fière d’elle. Mais elle avait tout de même hâte qu’elles se remettent à courir un peu.

Enfin, elle se rattrapa question de Karma, en défendant Ash contre son affreuse belle-mère. « Ca, n’est rien du tout et surtout pas ton neveu. » Ce fut à son tour de pousser Shanti. « Bien sûr que si c’est mon neveu, mon cinquième. Les filles vont être trop contente, une nouvelle poupée. » Sa donneras de belles vacances à Alejandro tiennent. Esmeralda et Felicity le trainaient toujours de force pour l’habiller de toute sorte, le pauvre bébé. Même pas quatre ans et déjà émasculé. Comme ses frères l’avaient été. Enfin, elle crut bon à Shanti de préciser qu’elle trouvait l’idée de le rendre à Aladdin, un peu hypocrite. « Peut-être, mais c’est son père quand même. Après, qu’il s’en occupe bien ou pas, ce n’est pas mon problème. » L’Anglaise leva les sourcils et fit une grimace. « Je ne te comprends vraiment pas, ce soir tu sais. » Elle le sortait d’un enfer, pour le donner à un autre. Où en tout cas, elle projetait. Pour le moment. « Je ne le sous-alimente pas c’est bon. Je ne l’ai pas depuis longtemps, j’aurais bien fini par le nourrir. » Bah elle espérait bien oui ! Pauvre petit. « Ok, alors, vas-y, éclaire-moi Shanti. Que mange un gamin de cet âge. » Elle posa une main sur la hanche et attendit que sa sœur lui répondre sagement. Elle n’avait aucun mérite pour le savoir, il avait survolé le sujet à Harvard. « Ah oui, et comment on est censé savoir quand ils ont faim alors hein ? S’ils ne se plaignent pas en braillant ? » Elle poussa Shanti et se mit devant le bébé. « Ashoka ? » Le gamin leva la tête, mâchouillant son jouet en silence et Rosalie faisait de son mieux pour se rappeler de ses vacances en Inde et de toutes les fois qu’elle avait entendu la famille de Shanti parler en hindi. « tuma bhūkhē hō? » Il hocha tellement de la tête qu’elle eut l’impression qu’il allait se disloquer le cou. « Comme ça. » Problème règle. Elle aurait dû y penser avant qu’il ne parlait pas un mot anglais, le pauvre bébé.

Soit, sa bonne action faite, leurs attentions revient sur les poussettes. Elles finirent par choisir la plus chère de toutes, comme les deux petites princesses de l’upper east side qu’elles étaient et maintenant Rosalie attendait de nouveau ses ordres. « Quoi maintenant quoi ? C’est toi qui sais ce qu’il faut acheter non ? Donc maintenant, on continue par là et on va acheter le lit ou je sais plus trop quoi d’autre qu’il faut. Et on n’oublie surtout pas la nourriture. Je ne voudrais pas encore que tu dises que je le sous-alimente. » Elle poussa Shanti de nouveau. « Mais je comprends juste pas comment quelqu’un qui passe tout son temps à penser à son estomac comme toi, peu oublier de nourrir un gamin. » Dans le temps de le dire elles se retrouvèrent dans l’aller des lits. Tous ses barreaux… « On dirait des minis prisons à bébés. » Elle pencha la tête, elle ne pouvait même pas concevoir où Shanti allait placer ça. « Tu sais, le pire dans tout ça, c’est qu’on va devoir l’assembler dans ton appartement. » Oh seigneur, donnez-lui la force.

« Je voulais dire, ce que je fais pour toi, c’est déjà beaucoup je trouve. » « Ah euh oui. » répondit Shanti. D’ordinaire, elle aurait été plutôt d’avis de contredire Rosalie mais elle avait besoin d’elle là et elle n’était vraiment pas sûre que ce soit une bonne idée. Il n’aurait plus manqué que sa sœur la plante là après tout. « Merci. » ajouta-t-elle vaguement en haussant les épaules. Comme ça, Rosalie ne pourrait rien lui reprocher sur ce point. C’était au moins ça de gagner. Mais Rosalie trouva quand même à lui reprocher d’autres choses comme le nombre de trucs inutiles que Shanti pouvait avoir chez elle et son nombre de chaussures. Gosh, venant d’elle c’était un peu abusé ce reproche là quand même. « Mais je ne suis pas celle qui a besoin de placer une bassinette. » C’était juste aussi. Mais soit. « C’est pas deux ou trois paires de chaussures qui vont empêcher ça. » Genre, deux ou trois paires. Rosalie parla ensuite d’un pantalon qui était trois tailles trop grandes pour elle et qui selon elle était donc à Shanti. Bitch ! L’indienne savait bien que ça ne pouvait pas être à elle. Elle le lui fit d’ailleurs savoir après l’avoir frappé. « Peut-être Artemis alors. » Shanti la regarda un moment avant d’hocher la tête, du moment que ça ne tombait pas sur elle, elle se moquait bien du reste. Tant pis si ça tombait sur Artémis. « Elle va être contente quand je vais lui dire ça. » déclara-t-elle finalement.

Shanti continua d’appeler Ashoka ça et si ça n’avait pas dérangé Rosalie jusque là, c’était le cas maintenant. Elle se mit même à appeler la chose son neveu. Shanti aurait vraiment tout entendu. « Bien sûr que si c’est mon neveu, mon cinquième. Les filles vont être trop contente, une nouvelle poupée. » Shanti secoua simplement la tête. « Pas du tout. » Non parce que le fait qu’il soit le neveu de Rosalie impliquait quand même le fait qu’elle soit la mère de la chose et elle n’en avait vraiment pas envie. Elle le gardait juste en attendant, c’était déjà pas mal, même si Rosalie ne semblait pas vouloir comprendre. « Je ne te comprends vraiment pas, ce soir tu sais. » Shanti haussa les épaules. « Je ne t’ai pas demandé de le faire de tout manière. » Elle n’était pas sûre d’y arriver elle-même du reste mais ce n’était pas un problème. Ce qui était un problème en revanche c’était le fait de ne pas avoir nourri la chose (enfin d’après Rosalie ça en était un donc Shanti supposa que ça devait aussi en être un pour elle par conséquent). « Ok, alors, vas-y, éclaire-moi Shanti. Que mange un gamin de cet âge. » Ah oui forcément. Shanti réfléchit longuement à la question mais rien ne lui vint. « Des biberons ? » finit-elle alors par demander. Non parce que c’était un bébé alors. Elle demanda ensuite à sa sœur comment on était censé savoir quand ces choses avaient faim puisqu’il était d’après elle plus judicieux de ne pas attendre qu’il pleure. Rosalie la poussa alors et se plaça devant l’enfant. « Ashoka ? tuma bhūkhē hō? » Shanti vit alors le petit hocher la tête. « Comme ça. » Ouais, elle avait vu. Il n’était pas stupide en fait, il ne comprenait juste pas l’anglais. Ca, elle aurait pu y penser toute seule. Peut-être. Un autre jour. « Ouais, c’est une idée aussi. » reconnut-elle alors. « T’aurais peut-être pu penser à ça avant qu’on parte. On l’aurait nourri chez moi. » Même si elle n’avait pas de bouffe.

Elles choisirent ensuite la poussette et Rosalie lui demanda où elles allaient maintenant. Comme si Shanti le savait. L’indienne répondit donc simplement qu’elles allaient continuer à avancer et acheter un lit ou de la nourriture (parce qu’elle ne devait pas oublier ça). « Mais je comprends juste pas comment quelqu’un qui passe tout son temps à penser à son estomac comme toi, peu oublier de nourrir un gamin. » C’était con ce qu’elle disait. « Mais je t’ai dis, il pleurait pas. » Et puis, entre nous, ça n’avait rien de surprenant quand Shanti oublie quelqu’un d’autre qu’elle. Surtout un gamin. Elle aurait vraiment mieux fait de le laisser d’où il venait en fait. Elles arrivèrent alors devant les lits. « On dirait des minis prisons à bébés. » « On dirait que tu viens de le découvrir et que t’as jamais vu de lit de bébé avant. » Non parce que même elle, elle en avait jamais vu. » Elle passa rapidement en revue les lits et son attention se porta sur le plus cher. « On prends celui-là. » décréta-t-elle alors. Elle pouvait choisir comme une grande elle aussi. « Tu sais, le pire dans tout ça, c’est qu’on va devoir l’assembler dans ton appartement. » Duh… Ca s’annonçait super tout ça. « Ok. On devrait peut-être choisir le plus simple à monter alors. Ils devraient écrire ça sur le carton. » Elle chercha sur le carton pour voir si il y avait écrit ce genre de choses. « Ou sinon… je paie quelqu’un pour le monter. C’est une bonne idée aussi non ? »


Pas le temps de mettre les couleurs mais finalement t'en as 3 '-' Et j'avais pas envie de faire un autre rp avec karim alors t'as eu shanti ~ t'aime

Rosalie était la première à dire que Shanti avait encore beaucoup de leçons a apprendre sur la vie. Et la première d’entre elles était d’être reconnaissante. Surtout d’être reconnaissante qu’elle soit dans sa vie parce que franchement, la blonde ne pouvait pas imaginer sa sœur survivre sans sa présence. Enfin, pas qu’elle puisse elle-même vivre sans Shanti, mais c’était une autre histoire. « Ah euh oui. Merci.» « Derien. » Elle tapota doucement le bras de sa sœur et passa à autre chose. Enfin, commença a lui reprocher d’autre truc quoi. La liste était longue, aussi bien rayez deux ou trois sujets maintenant. Comme le fait qu’elle avait un appartement trop petit pour glisser un enfant dedans. L’espace étant trop occupé par des milliers de truc inutile. « C’est pas deux ou trois paires de chaussures qui vont empêcher ça. » La blonde éclata de rire. Deux ou trois paires, vraiment. On aura tout vu. « Tu sais ce que tu devrais faire ? Acheter l’appartement à côté et puis démolir un mur pour en faire qu’un grand appartement. » Leurs familles étaient expertes à démolir les murs après tout. Elles avaient toutes les deux entendu beaucoup trop d’histoire qui datait du temps préhistorique où leurs parents habitaient tous ensemble. Elle lui reprocha aussi d’avoir encore des affaires qui trainaient chez elle. Pas que ça la dérangeait vraiment dans tous les cas, juste pour la forme. Et ne parla spécialement d’une paire de jeans pour personne aux grosses fesses. « Elle va être contente quand je vais lui dire ça. » La blonde leva les yeux au ciel. « Elle est comme toi, elle n’est jamais contente. » Et elle avait la chance de les aimer plus que tout et accepter tous leurs caprices.

Comme maintenant, Shanti faisait un caprice en se plaignant et refusant que Rosalie appelle Ash son neveu. « Pas du tout. » « Tu es très nulle Shanti. » De toute façon, c’était peine perdue. Dès que ses parents allaient mettre la main sur Ash, il ferait forcement le tour de la famille et tout le monde le considérant comme un des leurs. C’était comme ça que ça marchait chez eux. En même temps, personne ne pouvait se refuser d’accepter un bâtard ou deux. Elle lança à sa sœur qu’elle ne la comprenait pas. Bien que ça faisait plusieurs années qu’elle avait essayé de chercher une logique dans ce que Shanti faisait. « Je ne t’ai pas demandé de le faire de toute manière. » « Fine. » Elle aurait plus lui dire que c’était mieux comme ça de toute manière et la planter là avec ses problèmes, mais c’était beaucoup trop cruelle et elle aimait trop sa sœur pour lui faire ça. À la place, elle la soumit à un test et lui demanda – d’après elle – ce que les bébés de son age mangeaient. « Des biberons ? » La blonde leva les sourcils et échangea un regard avec Ash. Elle ne savait pas, entre lui et elle, lequel des deux était le plus malchanceux maintenant. « Tu crois qu’un enfant grandit autant qu’en buvant du lait ? » Non parce que bon… Et pour prouver que Shanti avait tord et que le bébé avait bel et bien fait elle lui décida de lui demander elle-même, dans un Hindi un peu précaire. Elle sourie en le voyant répondre et ne pus s’empêcher de penser à quel point ça devait être dépaysant pour lui. Il était habitué à certaine personne, certain visage et maintenant il débarquait dans un nouveau pays rempli d’inconnue qu’il ne parlait pas sa langue. Elle eut une espèce de sentiment de compassion et le tira du caddie pour le reprendre dans ses bras. Elle n’était pas mieux que tout le reste de sa famille, elle se devait d’accepter tout les bâtards. « Ouais, c’est une idée aussi. T’aurais peut-être pu penser à ça avant qu’on parte. On l’aurait nourri chez moi. » « Sure. » Elle releva Ash un pour qu’il soit plus confortable et hocha la tête. « Déjà tu parles mieux Hindi que moi. Et deuxièmement, tu lui aurais donné quoi ? Des restants de pizza ? Et puis je croyais que tu l'aurais déjà nouris quoi. » Elle donna un bisou sur le crâne du bébé et le tendis à Shanti pour qu’elle le prenne. « Tient, prend le un peu, you need to bond. » Elle prit le caddie entre ses mains et s’éloigna avec.

Elle ne pouvait s’empêcher de reprocher à Shanti de ne pas avoir nourri le gamin. Ça lui apprendra à lui donner le bénéfice du doute tient. « Mais je t’ai dit, il ne pleurait pas. » Elle regarda Shanti et le bébé du coin de l’œil et hocha la tête. « Je pense qu’il est terrorisé Shan. » On le serait à moins, vraiment. « Il a pas pleuré du tout depuis que tu es allé le chercher ? » Elle ne devait pas oublier, une fois qu’elle serait à l’hôpital demain, de prendre rendez-vous avec un pédiatre. Enfin, elles arrivèrent devant les lit pour bébé et l’Anglaise put difficilement cacher son dégout. « On dirait que tu viens de le découvrir et que t’as jamais vu de lit de bébé avant. » Elle grimaça. Évidemment qu’elle en avait déjà vu. « Ça ressemble quand même a des prisons okay. De toute façon, je crois qu’il a besoin d’un lit et pas d’une bassinette. » Elle laissa Shanti choisir tout ça et se dirigea vers les literies à la place. Elle en choisit deux, un de nemo*** et un de toy story***, et reviens vers sa sœur. « On prends celui-là. » Elle jeta un coup d’œil au lit et hocha la tête. Peut importe après tout, ce n’était pas elle qui dormait dedans. Le comis qui les avait suivies depuis les poussettes ramassa la boite et partie la mettre avec les autres. Ce qui poussa Rosalie à penser à l’rassemblement. « Ok. On devrait peut-être choisir le plus simple à monter alors. Ils devraient écrire ça sur le carton. » Elle haussa les épaules. « Peut-importe, on vas être obliger d’appeler un taxi juste pour mettre toutes les boites, rien de tout ça rentre dans ma voiture. » Elle ne conduisait pas une minivan après tout. « Ou sinon… je paie quelqu’un pour le monter. C’est une bonne idée aussi non ? » La blonde regarda l’heure. « Tu vas payer quelqu’un, en fin de journée, pour monter ce lit avant ce soir…. Oui bien sûr. » Bonne chance ein.

Rosalie évoqua alors l’idée la plus étrange du monde. En effet, elle ne trouva rien de mieux à demander à Shanti que si elle comptait déménager. Déménager. Comment Shanti pourrait bien vouloir faire ça hein ? Ce fut une occasion de plus pour les deux jeunes femmes de se chicaner à propos de chaussures et d’autres choses. Elle se chicanait toujours de toute manière. « Tu sais ce que tu devrais faire ? Acheter l’appartement à côté et puis démolir un mur pour en faire qu’un grand appartement. » Shanti fronça les sourcils. Elle se demandait vraiment où sa sœur allait chercher des idées pareilles. Enfin la plupart du temps elle se le demandait, là elle savait très bien d’où Rosalie sortait ça. Mais elle trouvait ça ridicule pareille. « Et je fais quoi des voisins hein ? Je les range dans le placard ? » demanda-t-elle moqueuse. Rosalie continua par la suite à se montrer méchante avec l’indienne en évoquant le fait qu’elle avait trouver un pantalon trois tailles trop grands pour elle qui devait lui appartenir. Shanti se défendit et Rosalie attribua finalement le pantalon à Artémis. Ca convenait très bien à la brune ça. En revanche, ça conviendrait moins bien à Artémis quand Shanti irait le lui dire (parce qu’elle allait le lui dire évidemment). « Elle est comme toi, elle n’est jamais contente. » Shanti fusilla la blonde du regard. « Parce que toi tu l’es peut-être ? Laisse moi rire. »

Rosalie se montra par la suite très pénible en voulant faire d’Ashoka son neveu. Shanti n’était vraiment pas d’accord là-dessus, il n’était rien sinon un truc un peu embêtant de passage. « Tu es très nulle Shanti. » Shanti soupira. « Si c’est ça être très nulle, alors je veux bien l’être pour une fois. » décréta-t-elle finalement. Elle faisait déjà beaucoup là, il ne fallait pas lui en demander plus. Mais Rosalie ne semblait pas vouloir comprendre ça. Ca tombait bien en fait parce que Shanti ne lui avait pas demandé de la comprendre. « Fine. » Rosalie posa ensuite la deuxième question piège du jour. Après avoir demandé si Shanti avait nourri Ahoka, elle voulait maintenant que l’indienne lui dise ce qu’un bébé de cet âge mangeait. Comme si l’indienne en avait la moindre idée. Shanti tenta alors une réponse en évoquant les biberons mais à en juger par la tête de sa sœur, ce n’était pas une bonne réponse. « Tu crois qu’un enfant grandit autant qu’en buvant du lait ? » La jeune femme haussa les épaules. « Qu’est-ce que j’en sais moi ? C’est pas comme si ça m’intéressait hein. » Avant aujourd’hui, elle n’avait aucune raison de savoir ce que les enfants mangeaient à cette âge-là. Shanti se demanda alors comment on était censé savoir quand les enfants avaient faim si on ne devait pas attendre qu’ils pleurent et Rosalie lui fit une démonstration en lui parlant en hindi. Shanti lui reprocha alors de ne pas avoir dit ça avant. « Sure. Déjà tu parles mieux Hindi que moi. Et deuxièmement, tu lui aurais donné quoi ? Des restants de pizza ? Et puis je croyais que tu l'aurais déjà nouris quoi. » « Bah oui pourquoi pas de pizza. » Shanti haussa les épaules. C’était bon la pizza après tout. Rosalie lui tendit alors la chose qu’elle avait prise dans les bras. « Tient, prend le un peu, you need to bond. » Elle s’éloigna alors avec le caddie. Shanti eut une grimace dégouté avant de la rejoindre. « Hey j’en veux pas, remets le dans le caddie. » protesta-t-elle alors. « Il y était bien mieux que là. »

Shanti avait ramené le sujet de la nourriture sur le tapis et elle le regrettait puisque Rosalie en profita pour lui faire à nouveau des reproches. Tout ça parce qu’elle n’avait pas nourrie le gamin. Ce n’était pas la mort non plus, elle n’y avait juste pas pensé. Et puis il était encore en vie alors Shanti ne voyait pas pourquoi sa sœur en faisait toute une histoire. Elle lui répéta donc l’excuse du fait qu’il n’avait pas pleuré. « Je pense qu’il est terrorisé Shan. » Shanti posa son regard sur le petit qu’elle tenait toujours dans ses bras. Pour le coup, elle éprouvait presque de la compassion pour lui. Enfin non pas presque, elle en éprouvait vraiment. « N’aie pas peur. Il ne t’arrivera rien de mal. » dit-elle en hindi à l’intention d’Ashoka. Elle venait de prendre conscience que lui aussi pouvait ressentir des choses et c’était assez étrange. « Il a pas pleuré du tout depuis que tu es allé le chercher ? » Shanti pencha la tête et réfléchit vaguement. « En fait… » Elle s’interrompit. « Il a pleuré si. Mais je lui ai donné son jouet et il s’est calmé. Tu crois que c’était parce qu’il avait faim ? » Oui, c’était peut-être ça effectivement. Enfin soit. Elles se mirent ensuite au choix d’un lit. « Ça ressemble quand même a des prisons okay. De toute façon, je crois qu’il a besoin d’un lit et pas d’une bassinette. » Shanti hocha la tête tandis que Rosalie s’éloignait. Quand celle-ci revint avec deux paires de draps à la main, Shanti avait fait son choix. Elle lui indiqua alors le plus cher disant qu’elles prenaient celui-ci. Mais Rosalie souleva alors un autre point important, elles allaient devoir le monter toute seule. « Peut-importe, on vas être obliger d’appeler un taxi juste pour mettre toutes les boites, rien de tout ça rentre dans ma voiture. » Shanti hocha la tête. « Tu pourrais avoir une plus grande voiture aussi ! » Ouais, en toutes circonstances, il fallait toujours que Shanti trouve quelque chose à reprocher à Rosalie, c’était un principe. L’indienne émit alors l’idée de payer quelqu’un pour le monter à leur place. « Tu vas payer quelqu’un, en fin de journée, pour monter ce lit avant ce soir…. Oui bien sûr. » Bah oui, pourquoi pas ? « Si je ne paie pas quelqu’un Rosalie et qu’on monte ça toutes seules, quelqu’un va mourir avant la fin de la journée. » Elle était réaliste quand même. « Enfin soit, il dormira par terre au pire. » Il pouvait bien. Mais elle se ravisa. « Ou dans mon lit et moi sur le canapé. » C’était une idée ça. « Soit, finissons ses courses, j’en ai assez. »

« Et je fais quoi des voisins hein ? Je les range dans le placard ? » Rosalie soupira bruyamment. C’était tellement fatigant. Elle avait l’impression d’essayer d’aider Shanti depuis tantôt, mais sa sœur ne faisait vraiment aucun effort. C’était tellement fatigant d’être la personne la plus intelligente qu’elle n’avait jamais rencontrée. Les gens attendaient à ce qu’elle fasse tout pour eux, leurs vies étaient beaucoup trop faciles. « Tu achètes leurs appartements, tout le monde à un prix Shanti. » C’était tellement évident après tout. « Et puis pense comment sa serais cool, toute la place et tout. Tu pourrais aménager un studio pour toi et t’aurais même plus à sortir pour aller bosser. » Elle ne comprenait pas comment sa sœur ne pouvait pas voir ça comme une bonne idée. Après tout, plus de place n’était jamais perdue. Même quand Ash ne serait plus avec elle, elle trouverait autre chose à faire dans les pièces, elle en était certaine. Elle habitait bien seule sur son étage entier et elle n’avait jamais d’espace en trop après tout. Elle prouva son point en parlant d’une paire de jeans qui trainait toujours chez elle. Mais apparemment, elle ne pouvait pas dire un mot sans que Shanti ne le prenne mal. « Parce que toi tu l’es peut-être ? Laisse-moi rire. » La blonde la poussa par l’épaule. « Je suis toujours contente. Paysanne. » Sinon les têtes se perdaient.

« Qu’est-ce que j’en sais moi ? C’est pas comme si ça m’intéressait hein. » Elle était tellement blaser qu’elle réagi à peine. « Sérieusement ? Les services sociaux, ils t’ont vraiment laissé repartir avec le petit ou bien tu la kidnapper? » Non parce que sa première idée semblait encore plus probable. À moins qu’ils étaient vraiment désespérés et cherchait à se débarrasser du môme, en aucun cas quelqu’un sain d’esprit aurait laissé Shanti ressortir de là avec un enfant. La brune continua de l’exaspérer à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche. « Bah oui pourquoi pas de pizza. » « C’est toi la pizza. » Elle prit le bébé et le mit dans ses bras avant de s’éloigner, elle passa près d’un ranger de livre et en mit un paquet dans le panier. Un livre de recettes en autre, un sur le développement et puis un sur les enfants adoptés. « Hey j’en veux pas, remets-le dans le caddie. Il y était bien mieux que là. » Elle se retourna pour faire face à Shanti et lui bloquer le chemin vers le caddie. « No. He wasn’t. » Elle était vraiment en train de perde patience et le centre d’achat ne semblait pas être la meilleure chose à faire. « Shanti ! He just lost his mum ! He’s lost, so you keep it in your … fing arms and you shut up about it. » Elle avala sa salive et regarda sa sœur durement. « Je sais que t’es perdue Shan. Mais t’es l’adulte maintenant. Arrête de te conduire comme un enfant parce que tu peux plus là, s’est fini okay ? » Elle s’assura que le message soit passé et retourna a faire les courses comme si rien ne c’était passé.

Elle se sentit un peu mal d’avoir parlé à Shan comme ça, mais ce n’est pas comme si elle avait le choix. Personne d’autre n’allait lui tenir tête. Artemis serais aussi bébé qu’elle, ses parents allaient surement l’engueuler et vouloir tout faire à sa place, ses frères allaient se moquer. Et bien qu’elle ait envie de faire tout ça, elle essayait de penser à ce qui était le mieux. Elle n’approuvait toujours pas cette idée d’adopter l’enfant d’Aladdin comme ça, maintenant. Mais si elle devait vivre avec. Elle la regarda de son coin pendant un moment, lui disant que si le bébé n’avait pas pleuré, c’était surement parce qu’il avait vraiment peur. Shanti fit quelques choses qui la toucha ensuite et la fit sourire pour la première fois depuis un moment. « N’aie pas peur. Il ne t’arrivera rien de mal. » L’Anglaise se rapprocha de tout les deux et prit Shanti dans ses bras et posa une main dans le dos du bébé. Elle embrassa Shanti sur la tête. « T’inquiète pas chérie, ça va bien aller. » Son hindi n’était pas parfait, mais elle savait que sa sœur comprendrait. Elle se détacha d’eux et continua de s’inquiéter sur l’état de son filleul. « En fait… Il a pleuré si. Mais je lui ai donné son jouet et il s’est calmé. Tu crois que c’était parce qu’il avait faim ? » Elle haussa les épaules. « Je pense qu’il a un millier de raisons de pleurer, mais oui, on devrait le nourrir. » Elle n’avait rien sur elle évidemment et les TOY R US n’avaient pas tout des restaurants intégrés, ce qui était franchement embêtant. « Ne bouge pas. » Elle les planta là et alla dans quelques allé jusqu’à trouver un ranger sur la nourriture de bébé, elle prit une boite de biscuits et reviens vers la petite famille. Elle ouvrit la boite en carton et en tendit un à Ash. « En attendant. »

Elles choisirent le lit et tout ça, mais le meuble finit par porter l’attention sur une question assez importante. Qui allait monter tout ça et comment elles allaient ramener le tout chez Shanti. « Tu pourrais avoir une plus grande voiture aussi ! » La blonde leva les yeux au ciel, mais laissa sa sœur la blâmer, si ça pouvait lui faire plaisir. « Si je ne paie pas quelqu’un Rosalie et qu’on monte ça toutes seules, quelqu’un va mourir avant la fin de la journée. » C’était un bon point, quelque chose qu’elle ne pouvait pas réfuter. « Tu sais qui serait bon pour monter tout ça ? Nos frères. » Ça lui prenait de le dire. Mais bon, elle perdait beaucoup trop patience avec le tout. Et Shanti fit son deuxième effort de la journée. « Enfin soit, il dormira par terre au pire. Ou dans mon lit et moi sur le canapé. » Rosalie hocha la tête. « Tu veux que je reste je soir ? » Ses parents lui avaient compté, à quel point les premières nuits d’Elena et Fred avaient été terribles. « Soit, finissons ses courses, j’en ai assez. » « Okay. » Il ne restait plus grand-chose de toute façon. Elles trouvèrent rapidement un siège de voiture, puis en passant dans les allers au hasard, Rosalie ramassa le reste. Vêtement, jouet, couche, truc pour le bain, etc. etc. Tout ce qu’elle voyait et pensait être utile, elle le mettait dans le panier. En moins d’une demi-heure, elles étaient à la caisse et Rosalie s’apprêta à payer. « Tu veux aller manger où ? »