Paris adorait le mercredi. Pas de psy, pas de visite à l'hôpital, loin des blouses blanches le jeune homme se sentait mieux. Il savait que c'était indispensable pour sa santé mentale, enfin ça, c'est sa mère qui le disait, lui se sentait parfaitement sain d'esprit et il avait toujours eu conscience de ses actes, il n'avait jamais hésité à mettre fin à ses jours. Il avait juste mit plus de temps entre chaque tentatives, donnant à chaque fois une seconde chance aux gens qui l'entourait puis de nouveau il sombrait dans une dépression. Il avait ressortit la tête de l'eau en rencontrant Romy et même si les pensées noires étaient toujours dans sa tête, il avait déjà l'air un peu heureux qu'avant, repoussant alors l'idée de se foutre en l'air loin dans sa cervelle.
Bref, c'était mercredi, il faisait froid et Paris était occupé à trainer sur n'importe quel site internet pour s'occuper, enfin, tenté de s'occuper. Le jeune homme était seul chez lui, sa mère s'occupait de ses cheveux, son père travaillait, ses frères et sœurs quelque part dans la jungle new yorkaise et sa petite amie en train de jouer la touriste à Paris avec ses parents.
Il lâcha un long soupir et décida alors d'aller se vautrer dans le canapé du salon et de s'abrutir avec une émission débile qui passait dans la journée ou bien un film bien niais à vous donnez des envies de vous pendre.
Fermant son ordi, il enfila un vieux jean et passa un tee-shirt délavé. C’était un fait bien connu chez les McDaniels, quand Paris ne sortait pas de la maison, il se baladait toujours en boxer ou bien avec un pantalon de pyjama. La classe absolue.
Avant d’aller faire la baleine échouée dans le salon, le jeune homme fit un détour par la cuisine. Il s’arrêta à l’entrée dans la pièce, tel un robot ayant un bug, en voyant son frère assit autour de la table, il cligna des yeux, puis aussi finalement les épaules avant d’aller se servir un verre de smoothie à la fraise que leur mère avait fait la veille. Il posa le verre sur la table puis se dirigea vers l’un des nombreux placards pour prendre un paquet de gâteaux quand il trébucha. A genoux sur le sol de la cuisine, il eut le temps de tourner la tête pour voir son frère ranger sa jambe sous la table, Paris se releva et se planta en face de lui « T’es vraiment un abruti. » Il attrapa son verre, et lui jeta alors le contenu en pleine face.

Après de nombreuses tentatives à essayer d'appeler certains McDaniels sur leur portable pour voir si quelque chose leur tenterait pour l'après midi, Denver s'était décidé à rendre visite à la maison familiale. En fait, il n'avait pas essayé de contacté tous ses frères et sœurs. Non, juste quelques uns, comme Aspen, Phoenix et Austin. Le reste, il n'en voyait pas trop l'intérêt. Peut être qu'un de ceux là se trouvait chez leurs parents. Aspen et Austin, il doutait. Aspen était trop occupée dans sa vie étudiante, et là il ne savait pas où la trouver, et Austin … Sûrement en train de faire son caïd. Peut être Phoenix ? En tout cas, il espérait, car pour le moment le jeune homme s'ennuyait fortement. C'est donc au bord de son van -et ancienne maison- que le damoiseau prit la direction de Staten Island. Comme d'habitude, sur le chemin il se grilla un joint. Sans aucune façon Denver rentrerait dans cette maison sans avoir eu sa dose. Il détestait tellement ses parents, mais c'était loin d'être réciproque. C'était comme rentrer à chaque fois dans le camp ennemi. Mais il n'avait pas tellement le choix. Il avait beau être émancipé, il avait besoin d'argent et il avait aussi besoin de voir ses frères et sœurs. Une fois devant la demeure, il se gara sur le trottoir et termina son joint avant de sortir. Le jeune brun chercha les clés de la maison dans le jardin. En général la clé se trouvait sous un des pots, ce qui était tout à fait ridicule. Tout le monde connaissait le coup de la clé sous le pot. C'était un classique, et ses pseudo-parents n'échappaient pas à la règle. Il trouva enfin le double et entra dans la maison en silence. Il fit quelques pas dans l'entrée et finit par gueuler « Il y a quelqu'un ? » Aucune réponse. Denver haussa les épaules, mais ça l'embêtait quand même. Il jeta un coup d'oeil à son portable, mais aucun SMS. Même Tamsin n'avait pas besoin de lui. Il soupira. Maintenant qu'il était là, il allait tout de même pas repartir de suite. Non, avant il devait passer par la case cuisine. C'était comme obligatoire pour lui. Il pouvait manger à toute heure. D'ailleurs les frites de son grand frère Phoenix lui manquaient en ce moment même. Le jeune homme se dirigea donc vers sa pièce préférée pour aller directement vers le frigo. Il le fouilla et finalement se décida pour un sandwich. Il prit du pain de mie, des restes de poulet et du ketchup pour ensuite assembler le tout. Le jeune McDaniel s'installa correctement à la table et se mit à manger. Après quelques minutes de silence, il entendit du bruit. Il fronça les sourcils se demandant bien qui ça pouvait être. Une personne apparue. Paris. Denver gonfla ses joues, peu content de cette découverte. Il ne le salua pas et c'était également le cas pour son frère. La relation qui les unissait était plutôt tendue. Paris était la counchita de Denver. Il lui en faisait voir de toutes les couleurs pourtant. Tenez par exemple. Il observait son grand frère préparer son smoothie. Mais au moment où Paris avança, Denver ne put s'empêcher de tendre son pied. Évidemment, le coup de manqua pas. Paris tomba sur ses genoux. En voyant la position, Denver fit une grimace de douleur à la place de Paris. Mais ce fut bref puisqu'il enchaîna avec un rire moqueur, se fichant pas mal de ce que pouvait bien dire le blondinet. Ce qu'il acceptait moins, c'était le verre de jus qu'il venait de recevoir en pleine figure. Le brun lâcha son sandwich et se leva. Il sentit le jus couler dans son cou, et c'était tres froid. Il passa son bras pour essuyer, en en-mettant sur sa chemise. « Putain, vas y enfoiré ! » Il reprit son sandwich, l'ouvrit et avec la partie tartinée de ketchup il s’affaira vers Paris pour la lui écraser sur la visage, en appuyant bien.

Paris détestait beaucoup de choses chez son frère, mais il y en avait une qu’il ne pouvait vraiment pas supporter, c’était son rire d’adolescent idiot qui lui rappelait surtout une truie qu’on égorge. Il savait mieux que quiconque que Denver allait riposté, mais il n’avait pu s’empêcher de lui jeter son jus de fruit en plein visage, pour se venger de son croche-patte et pour faire taire son rire insupportable, l’effet fût immédiat, il commença à rigoler à son tour et à se foutre de lui quand il passa son bras sur son visage avec un effet de ralenti digne d’un top model médiocre mais il n’avait pas eu le temps de fuir qu’il se retrouva aveuglé par une tranche de pain pleine de ketchup qui commença à lui brûler les yeux, le jeune homme tenta donc tant bien que mal de se diriger vers l’évier, chose qu’il parvint à faire après s’être cogner le genou dans le placard, retenant alors un cri qui aurait pu réveiller un mort. Il se rinça le visage, passant un maximum d’eau sur ses yeux, dès qu’il put de nouveau les ouvrir, il réfléchit quelques secondes en fixant le mur face à lui, puis attrapa discrètement un paquet de farine déjà entamer qui se trouvait sur le comptoir de la cuisine non lui de lui, remerciant alors sa mère de ne jamais ranger tout de suite les choses qu’elle utilisait, et le jetant sans attendre sur Denver. La farine se rependit en neige dans la cuisine et sur son frère, se collant alors dans ses cheveux mouillés par le jus de fruit. Il ne put se contenir et explosa de rire devant l’expression de son frère devenu alors tout blanc. Entre deux crises de rires, il réussit à articuler quelques mots « T’es bien mieux comme ça » puis repartie de plus belle.
Leur mère les engueulerait surement d’avoir ravagé la cuisine, mais sur le moment Paris s’en fichait complètement, tenir tête à son frère était beaucoup trop jouissif.

Autant vous dire que le fait que Paris eut bel et bien la tranche de son sandwich dans la figure suivit de son genou qui frappa en plein fouet un des placards du bas, avait bien plu à Denver. Du moment que son frère souffrait physiquement, tout allait bien pour lui. Après moralement, un peu moins. Évidemment il aimait bien l'emmerder et jouer avec ses nerfs, mais lorsqu'il se mettait à faire ses tentatives de suicide, là le jeune homme aimait bien. C'était tout de même son frère et quoi qu'il arrivait il l'aimait. Même si c'était une chose qu'il refusait d'avouer, du moins à voix haute. Dans son journal intime, oui. Il lâcha un rire moqueur sur ce qui venait de se passer, puis passa une main sur son visage pour retirer le jus. Ça collait, et Denver le haïssait de lui avoir fait ça. Il allait devoir prendre une douche. Alors que le jeune brun examinait ses mains collantes, Paris prit le sachet de farine et lui lança le tout. N'ayant pas été sur ces gardes cette fois il n'eut pas le temps de tout esquiver. Resultat ? La moitié du paquet de farine s'était retrouvée dans ses cheveux. Mais que se passait il ? Son grand frère se rebellait, chose qui n'était pas habituelle. Denver en était très étonné, mais au moins ça avait le mérite d'occuper son après midi. Il se secoua la tête pour en enlever un maximum et passa de nouveau ses mains sur son visage ce qui donna un effet encore plus tartiné. Il cligna des yeux pour retrouver une vision plus nette et il arriva enfin à distinguer Paris explosé de rire. « Cette fois ci, t'es mort ! » Il voulait passer aux choses sérieuses ? Très bien. Denver se précipita vers le frigo pour l'ouvrir et fouiller à l'intérieur. Là il y trouva une boîte de douze œufs complète. Bien, maintenant le plus jeune frère était paré pour leur guerre. Il s'éloigna du frigo, la boite en main, et en prit un pour le lancer avec force sur Paris. Oui, à partir maintenant il n'irait en douceur. La cuisine allait rapidement se retrouver en un vrai champ de bataille.

Des menaces de mort, Denver ne faisait vraiment plus dans l’originalité. Paris gardait un sourire d’imbécile heureux sur le visage tout en le fixant. Son frère se dirigea vers le frigo et le vit en sortir la boite d’œufs qui s’y trouvait. Son sourire s’effaça de son visage, un œuf lancer assez fort pouvait faire pas mal de dégât, de plus, Denver n’avait pas pour habitude de rater sa cible, en gros, Paris était dans le merde.
Il savait qu’il n’y échapperait pas, Denver ne déclarerait jamais forfait, même quand il n’y aurait plus de bouffe, il finirait avec ses mains pour être sûr de gagner la partie, mais pour une fois qu’il décidait de lui tenir tête, Paris n’allait pas s’arrêter là. Et puis pour l’instant ça restait une bataille de bouffe, à part dégueulasser la cuisine, personne n’était en sang en train d’agoniser par terre.
Paris détourna les yeux une seconde et senti alors une vive douleur au niveau du torse, puis quelque chose de gluant coulé à travers le tee-shirt. Il baisse le regard et vit alors un œuf exploser, comme dit plus haut, Denver ne visait pas comme une pédale. Le jeune homme passa sa main dessus pour en enlever le maximum, une expression de dégout sur le visage. Il fixa de nouveau son frère, plissant un peu les yeux. Ils étaient chacun d’un côté de la cuisine se regardant sérieusement comme deux abrutis dans un western. On pouvait facilement les imaginé en plein milieu d’un désert, une boule de foin roulant entre eux et musique bien naze pour faire durer le suspense.
Du coin de l’œil, il remarqua une petite bouteille rouge qui trônait sur la table, et Paris remercia intérieurement son frère de ne jamais ranger immédiatement les choses qu’il utilisait. Se mordillant un peu la lèvre, les mains dans les poches, il se dirigea vers la bouteille tranquillement, essayant de donner l’impression qu’il cherchait quelque chose pour se défendre et qu’évidement il ne trouvait pas, petit plan d’attaque à la McDaniels :arrow : .
Dernier regard vers son frère, puis il s’empara de la bouteille et la serra entre ses mains de toutes ses forces. Un puissant jet rougeâtre sorti de la bouteille et alla droit sur Denver, dessinant un motif très tendance sur la chemise blanche par la farine de son frère. Paris jeta la bouteille vide par terre et regarda son chef d’œuvre. « Ça met un peu de couleur, tu vaudrais cher dans une galerie ».

Denver avait mal pour son frère, car se prendre un œuf en pleine poitrine, ce n'était pas rien. Encore moins lorsque c'était Denver qui balançait, ou bien Phoenix lorsqu'il avait ses crises de colère. Encore, si ça avait été Aspen … Il n'aurait senti presque rien. Bien que parfois elle pouvait claquer bien fort lorsqu'elle le souhaitait. Paris, Denver ne savait pas trop. Il n'avait pas l'habitude de se prendre des tartes par son frère, qui se trouvait être bien trop soumis pour le faire. Mais dans ses pronostiques, et par pure mauvaise foie, il allait dire qu'il avait la force d'une gonzesse. En tout cas, voir son visage fit bien rire Denver. Ce fut une très bonne idée d'être venu jusqu'à Staten Island, et ce même si il était recouvert de smoothie mélangé à de la farine. Toujours la boîte d’œufs dans les mains, il fixait Paris sans ciller. Mais que faisait t-il. Il se rapprochait de lui dangereusement. Sur le coup il hésita à lui balancer de nouveau un œuf, bien trop curieux de voir ce qu'allait faire son frère. Puis il compris. Ce petit salaud était venu pour la bouteille de ketchup. Denver n'eut pas le temps de réagir qu'il se fit asperger de ketchup. Tout sur sa chemise. Eh bien, elle n'allait pas vivre longtemps celle là. Entre les taches de jus et de condiment… Tant pis. Sans plus attendre en guise de réponse il lui adressa un beau message avec son doigt du milieu. Tout dans la grâce et la finesse. On était McDaniels ou on ne l'était pas. La guerre n'était donc pas terminée. Denver aurait très bien pu tout arrêter en lui demandant simplement ou bien en sortant de la pièce sans rien dire, mais faire ça serait signe de faiblesse, et donc se soumettre à Paris. Et ça, il en était hors de question. Pas folle la guêpe. Ou bien alors il pouvait toujours lui faire un coup dans le dos, comme d'habitude, et faire croire qu'il hissait le drapeau blanc. Mais la peur sur son visage serait bien plus intéressante que la surprise qu'il pourrait avoir. Il reprit un œuf et cette fois ci il visa sa tête. Manque de peau, il loupa son coup et l’œuf alla s'écraser lamentablement sur le sol. Huhu, Mama McDaniels n'allait pas être contente. Mais rien à faire. Intérieurement Denver grogna de s'être loupé, mais sans baisser les bras il s'en ressaisit d'un. Cette fois ci Paris n'était plus devant lui. Non, il était parti en courant, sûrement pour se réfugier dans le salon. Le jeune homme leva les yeux au ciel, et partit à sa recherche, d'un pas silencieux, prudent mais aussi pour celui de la traque. On aurait dit un psychopathe. Il se retrouva au milieu des canapés du salon à jeta des coups d’œil autour de lui. « Paris... montre toi... » puis il ricana. Paris était devenu son petit lapin.

Il restait onze œufs à Denver, Paris avait regardé de tous les côtés, mais il n’avait plus rien pour se défendre à part les herbes aromatiques et autres épices de sa mère qui se trouvaient tout près de lui. Mais Paris se sentait con rien qu’à l’idée de lancer des herbes de Provences sur son frère. Il était débile, mais y’avait une limite quand même.
Seule solution : la fuite. Il attendit un moment, après le coup du ketchup, son frère allait surement riposter, enfin surement, c’était sûr même. Au moment où ce dernier leva le bras pour lancer, Paris se baissa et commença à ramper à quatre pattes sur le sol, une fois sortie de la cuisine, il courra jusqu’au salon et se cacha en boule derrière le canapé, d’ici Denver ne pouvait pas le voir. Et même si le jeune homme avait une vue limitée à cause de certains angles cachés par le canapé, il pouvait en tout cas voir Denver arriver peu après lui. Son frère avait l’air d’un cinglé près à tout pour lui rendre la monnaie de sa pièce, il ne lui manquait plus qu’une hache et il ressemblerait à Jack Nicholson dans Shinning.
Il attendit un moment derrière le canapé, attrapant discrètement un coussin et rigolant intérieurement. Lui qui s’ennuyait tant et détestait son frère, il se rendit compte que celui-ci égayait sa journée et l’occupait un peu. S’il avait vraiment voulu aller s’étaler sur le canapé pour regarder des films de merde, il n’aurait pas fait attention à lui dans la cuisine, ni même à son croche-patte, mais là, c’était trop beau. Comme dans un jeu vidéo, Paris attendit que son frère s’arrête, dos à lui, pour se lever de sa cachette et lui jeter le coussin qu’il tenait en plein dans la tête. « Wouhouu dans la tête, cinquante points. » Dur de croire qu’il avait vingt-deux ans, mais agir comme un gamin lui faisait parfois oublier ses problèmes. Il afficha un sourire débile quand son frère se retourna pour lui faire face « Tu me cherchais ? ».

Paris bascula en arrière quand l’œuf entra en collision avec son front. Il réussit à se rattraper au canapé avant se retrouver le cul par terre. Le temps de réfléchir à une autre cachette, Denver était tout près de lui et se chargea de lui écraser un autre œuf dessus. « Okay okay STOP ! » Il se redressa et leva les mains en l’air. Le blond ne pouvait plus rien faire, il n’avait plus aucune munition à porter de main, il ne pouvait que capituler ou bien commencer à lui jeter une télécommande en pleine face ou bien les petits pots qui… Ooooh oui les petits pots. « Je capitule, t’as gagné ». Paris se dirigea alors vers les petits pots qui se trouvait sur un petit meuble près de la télé, n’importe quel McDaniels savaient qu’il ne fallait surtout pas y toucher car ils contenaient les bonbons de Papa McDaniels. Des M&M’s aux simples bonbons gélifiés, y toucher équivaut à la peine de mort par décapitions. Il en attrapa un et commença à les jeter un par un sur Denver, tout en reculant vers l’escalier pour fuir dans une chambre, n’importe laquelle pour tenter d’échapper aux griffes de son frère qui n’hésiterait pas à le tuer après ça. Il finit par jeter le pot complet, un arc en ciel de m&m’s se déversa dans le salon que Paris n’eut pas le temps de voir, il était déjà arrivé dans le couloir de l’étage, entrant dans la première chambre qui se présentait à lui.

Les effluves de parfum lui piquèrent le nez et il se demanda alors comment Madi pouvait vivre dans un endroit où l’oxygène se faisait rare. Il connaissait la chambre de sa sœur par cœur, Paris y avait souvent passé des nuits blanches à lui raconter ses malheurs. Mais pour l’instant, tout ce qu’il voulait c’était une cachette. Sous le lit ? Trop facile. Le placard ? Trop encombré. Derrière le rideau ? Autant se jeter dans la gueule du loup tout de suite. Il entendit les pas de son frère dans l’escalier, tant pis pour le bordel, il alla se jeter dans le placard, se cachant parmi les robes de sa sœur. En attendant que son frère le trouve, il se demanda alors quelle odeur était la mieux, celle du rat crevé du van de Denver ou bien celle de la chambre de sa sœur ? Paris n’avait pas eu le temps de se répondre à lui-même quand les doubles portes du placard s’ouvrirent en grand. Il poussa un petit cri de femme en détresse qui eut pour simple effet de le trahir.

Sans attendre une seconde, Denver s’empara d'un nouvel œuf. Une fois que celui ci serait lancé, il n'en resterait plus que huit dans la boîte. De quoi bien achever Paris si ils étaient tous bien lancés. Denver avait toujours se sourire en coin. Ceci dit, lorsque son frère se leva tout en chassant des mouches en l'air, il fronça légèrement les sourcils. Il voulait arrêter. D'après ses dires, Denver avait gagné. Vraiment ? C'était bien trop facile pour le jeune homme. D'autant plus que Paris semblait bien parti à vouloir se « battre » avec son frère cadet. Le garçon aux cheveux châtains plissa les yeux, ne savant pas si il devait le croire ou non. Il avait beau être le plus faible de la famille aux yeux de Denver, mais il ne le considérait pas comme un con non plus. Il le suivait du regard. C'était bien trop louche. Paris s'approcha vers des pots. Le jeune homme ouvrit la bouche, légèrement ébahi par la scène. « Wow wow wow. Tu sais ce que tu fais là Paris ? Moi ça ne me dérange pas de faire enrager le darron... Mais t'as envie de recevoir une claque dans ta gueule ? » Ce n'était pas comme si aucun des McDaniels n'avait jamais reçu une menace du père McDaniels à ce sujet là. D'ailleurs il ne captait pas pourquoi le blondinet mettait sa vie en danger de cette façon. Puis après quelques instants il comprit. Denver recevait maintenant des bonbons sur la tête. Il se protegea rapidement avec son bras et tenta de lancer un œuf en direction de son frère. Il avait eu raison finalement, Paris avait bel et bien eu quelque chose en tête, autre chose que de baisser les bras. L’œuf ne le toucha pas et il finit par s'enfuir direction le couloir. Denver jeta un coup d'oeil aux petites billes qui roulaient sur le sol, hésitant à tout traverser par par peur de se casser la figure. Au et puis au diable. Toujours sa boite à la main et marcha sur les bonbons en les écrasant bien sous ses pas lourds. Il rigolait intérieurement car il avait une pensée à la personne qui allait devoir tout nettoyer, c'est à dire la cuisine ainsi que le salon. En tout cas ça ne serait pas lui. Denver ne faisait jamais le ménage, et il s'en fichait royalement si un de ses géniteurs venaient à l'engueuler. Non, ça serait sûrement Paris qui allait tout nettoyer. Il se retrouva alors en plein milieu du couloir, mais une pièce en particulier attira son attention. Pourquoi ? Parce qu'elle était à demi ouverte. Il entra sans hésitation, mais il fut rapidement assommé par l'odeur qui envahissait pas la pièce. « Putain... elle a vidé la bombe à chiottes dans sa chambre ou quoi ? » Denver n'était jamais vraiment entré dans la chambre de Madison à New York, et il avait bien fait jusqu'à maintenant. Il cillait, limite le parfum lui piquait les yeux. Il préférait encore l'odeur de son van favoris. Il s'avança dans la pièce, laissant bien la porte grande ouverte pour aérer tout ça. Bon maintenant il devait retrouver Paris dans tout ce bordel. Il jeta un coup d’œil en première vers les rideaux, la cachette la plus évidente, mais rien. Sous le lit ? Toujours rien, et encore moins derrière un meuble qui semblait ressembler à une bibliothèque. Il n'y avait plus qu'un endroit maintenant. Héhé. Il se rapprocha sans faire de bruit, un œuf dans la main. Il posa ensuite la boite par terre et ouvrit le placard. Devant lui se trouvait maintenant son frère au milieu de robes, à crier comme une gonzesse. Il cligna des yeux impressionné par un tel cri venant de sa part. Il s'était maintenant plié en deux afin d'éclater de rire. « C'était quoi ça ? » Il recula, bidonné. Cependant, les vêtements qui se trouvaient par terre le fit manquer de se casser la figure. « Wow. » Il avait ses pieds emmêlés avec des hauts, des sous vêtements. Il s'arrêta de rire pour se défaire de tout ça et récupéra un soutien gorge qui se trouvait en dessous de son pied droit. Denver le faisait pendouiller devant eux. « Waah. Elle en a une sacré paire quand même. » Sans vraiment réfléchir à ce qu'il faisait, il enleva son t-shirt dégueulassé, puis mit autour de son torse le soutien gorge. « Je serais baisable en meuf ? » demanda t-il en admirant sa nouvelle poitrine.

Paris explosa de rire à son tour devant la tête que venait de faire son frère. Entre crise de rire, il lui répondit « Aucune idée », lui-même ne savait pas qu’il était capable de produire de tels sons. Une fois qu’il réussit à contrôler son fou rire, il sortit du placard, non sans difficulté, foutant alors un bordel monstre dans l’armoire de Madi. Elle allait le tuer, mais il se dit en même temps que vu le nombre de fringue qui trainaient par terre, elle y verrait surement que du feu. Damn, comment une fille pouvait avoir autant de fringue ? Il attrapa un tee-shirt blanc qui trainait sur une chaise et s’essuya le visage, l’œuf commençait à sécher et Paris détestait vraiment cette odeur. Il fit une petite grimace en regardant le tee-shirt taché de jaune d’œuf, le roula alors en boule et le jeta dans le fond de l’armoire, ni vu, ni connu et Denver ne pourrait pas balancer car il était trop concentrer sur le soutif’ rouge de Madi. « Denver, sérieux, c’est ta sœur ! ».
Roulant des yeux, il continua tout de même à fixer son frère qui venait d’enlever son tee-shirt pour attacher le soutien-gorge sur son torse. Paris explosa alors de rire, impossible de retenir un éclat dans rire quand votre frère vous pose une question de ce genre, il s’appuya contre un mur de la chambre, passant une jambe sur l’autre et posant sa main sur sa bouche, faisant mine de réfléchir. Il prit alors une voix efféminée avec un vieil accent bien pourri « Nop, il te manque quelque chose darling ». Connaissant la chambre de sa sœur par cœur, il se dirigea vers un grand tiroir, attrapa deux paires de socquette rose pâle et retourna vers son frère, et sans lui demander la permission fourra les socquettes dans le soutif’. « Yep… Là c’est mieux. On peut toucher quelque chose là ».
Finalement, Paris retourna vers le placard qu’il ouvrit de nouveau en grand, et en sortit une robe bleu qu’il jeta sur Denver. « Tiens enfile ça, je suis sûr que tu seras vraiment sexy. » Le blond savait que ça allait être son tour dans pas longtemps, mais il préférait ne pas y penser, pour l’instant il voulait jouir du moment de voir son frère s’habiller en meuf. Le pire pour eux serait que Madison passe le pas de la porte de sa chambre et les découvre comme ça. « Faudrait cacher tes jambes aussi… Un collant noir serait parfait, parce que t’es vraiment poilu mec ».

« Peut être, mais admet que... » Pour ne pas dire de choses trop déplacées sur sa sœur aînée, Denver montrait du doigt le soutien-gorge, et faire comprendre à Paris que sous ses vêtements, elle semblait bien roulé. Alors qu'il s'admirait, son frère lui fit une remarque comme quoi ce n'était pas complet. « Vas y... On dirait les gros gays là... Les stylistes ! » Le jeune homme se demandait parfois si Paris n'était pas un transsexuel, bien que de toute évidence cette fois ci il le faisait exprès. Mais quand même, il y avait des moments où... Bah par exemple, le cri qu'il avait poussé quand Denver l'avait retrouvé. C'était loin d'être virile. Les hormones n'avaient pas terminé leur travail. Le blondinet se mit à fouiller dans les tiroirs de leur sœur. Le cadet aurait bien aimé voir Madison à ce moment là, juste pour voir la tête qu'elle tirerait en les voyant faire. Mais il l'imaginait très bien. Paris vint vers lui avec des paires de chaussettes, qu'il inséra dans chaque côté du soutif. Lorsqu'il lui annonça que c'était mieux, Denver fit un sourire satisfait. Évidemment, comme un gros gamin, il ne put s'empêcher de toucher sa nouvelle poitrine tout en faisant des clins d’œil aguicheurs à son grand frère. Ce dernier lui jeta une robe qui se trouvait dans le placard où il s'était caché quelques minutes plus tôt. Denver la contempla. « Elle est assez moulante quand même. » Il ne savait pas trop si il allait pouvoir rentrer de dans, mais il pouvait toujours essayer. Après tout, ce n'était pas comme si il était une montagne de muscles. Le jeune homme se déshabilla de son pantalon pour se retrouver en caleçon et en chaussettes. Il enfila la robe en y mettant d'abord ses jambes, et une fois qu'elle arriva à sa taille, il se trémoussa pour se décoincer. Une fois qu'il fut complètement habillé de la robe il se retourna vers Paris. « Alors ? » Il fit un tour sur lui même, un peu comme Katniss dans The Hunger Games. 'I'm radiant as the suuun'. Une fois que son tour fut terminé, Paris lui parla de son problème de jambes. Denver baissa son regard. Hum. Il est vrai qu'on pouvait facilement comparer ses gambettes à la forêt amazonienne. « Ouais... » Si une meuf avait autant de poils que lui sur les jambes, il trouverait ça dégueulasse. Il se dirigea vers le tiroir où son frère avait trouvé les chaussettes, et y chercha une paire de collants, comme l'avait souligné Paris, noirs. Une fois qu'il en avait trouvé une en boule il se retourna de nouveau vers lui. « Attends. Si tu crois que je vais être le seul à me déguiser comme ça... » Sans attendre de réaction de sa part, il alla fouiller le placard où il en sortit une sorte de corset noir. « Wow. La vraie machine à torture ça. Vas y, mets ça ! » il rit puis lui donna le haut. « Si t'as besoin d'aide pour les ficelles, je t'aiderai, t'inquiètes ! » Il prendrait un malin plaisir à tirer dessus. « Et... » il regarda un peu plus en profondeur dans la caverne d'alibaba où il trouva finalement une mini jupe de la même couleur. « Ça ! » Il la lui balança pour ensuite s’asseoir sur le lit et mettre le collant qu'il avait trouvé.

Paris retient une grimace de dégout envers son frère « Eww non ! Peut-être rien du tout ! Tu pourrais parler de la poitrine de Romy sans que ça me gêne, mais là, c’est Madi. » Bon, donner l’exemple de sa copine n’était pas forcément une bonne idée, connaissant les gouts de Denver, les petits seins de Romy ne pourraient jamais le satisfaire. Après avoir fait sa super imitation de styliste gay, il rigola à la remarque de son frère, jouer l’homo en face de lui le faisait toujours autant rire, ce n’était pas vraiment viril certes, mais pour une fois qu’il pouvait rire avec lui sans se faire taper dessus ou bien sans avoir de penser suicidaire qui lui passait par l’esprit, il n’allait pas s’en priver « Je fais bien le styliste gay ». Il continuait de fixer Denver en train de tripoter sa nouvelle poitrine que Paris venait tout juste de lui rembourrer, devant les coups d’œil aguicheurs de son frère, il troqua son sourire contre un nouvel air de dégout, il y avait des limites à ne pas dépasser entre frères quand même. Peu après, le blond lui tendit une robe qu’il avait trouvé dans le placard de Madi, devant la remarque de Denver, Paris reprit son sérieux « C’est le but, bon aller, enfile la ». Denver ne se le fit pas redire deux fois, malgré la difficulté, il réussit à rentrer dedans, et quand il lui demanda son avis d’un simple ‘alors’, le jeune homme se put retenir un éclat de rire, c’était tout simplement horrible, s’il n’avait pas eu peur des représailles, il n’aurait pas hésité une seconde à prendre une photo et l’envoyer à toute la famille, une fois qu’il réussit à calmer son fou rire, il lui donna sa réponse « Tu es très… sexy ». Après lui avoir suggéré une paire de collant pour cacher ses jambes poilues, il s’exécuta et grâce à ça, on pouvait plus facilement croire que c’était une fille si on regardait juste le bas, une fille avec des mollets de bonhomme.
Mais ce qu’il redouta le plus arriva quand Denver lui annonça qu’il ne serait pas le seul à se taper la honte. Un frisson lui parcouru alors le corps, il savait que son frère allait lui trouver le pire truc dans la garde-robe de leur sœur, et il n’avait pas tort. Denver lui sortit un corset noir, et alors que le blond continuait de fixer la chose qu’il tenait entre ses mains, le brun revint vers lui avec une minijupe de la même couleur « Eww ». Mais il n’avait pas le choix. Il enleva alors son tee-shirt et son pantalon, se retrouvant en boxer et chaussette comme son frère peu de temps avant, et commença par enfiler la minijupe non sans difficulté « Comment Madi peut mettre des trucs pareils ? » . Il zippa jusqu’en haut la fermeture et se chargea ensuite de mettre le corset, il se regarda un moment dans le miroir qui se trouvait sur la porte du placard « Hum… c’est un peu plat ». Comme il l’avait fait pour son frère, il alla chercher deux paires de chaussettes qu’il fourra à l’emplacement prévu. Il avait peut-être des grands bras, mais pas assez pour les lacets qu’il fallait serrer « Bon, sers moi tout ça maintenant ». Il espérait juste que Madi ne décide pas de rentrer dans les heures qui suivent, si elle les trouvait dans sa chambre, ils risquaient de prendre cher, mais si en plus elle les voyait dans sa chambre avec ses habits sur le dos, Paris n’osait même imaginer ce qu’ils allaient subir. Cette pensée passer, il s’attarda alors sur ce qu’il était en train de porter « N’empêche je me demande, depuis quand Madi porte ce genre de chose ? »

« Roh, c'est qu'une poitrine. C'est pas comme si je voulais coucher avec elle. » Denver pouvait être parfois immorale, mais l'inceste, c'était hors de question, même avec Aspen. C'était juste... dégouttant. « Je ne pense pas qu'il y ait vraiment quelque chose à raconter sur celle de ta copine... » Romy était plutôt plate, même trop pour Denver. Après s'être habillé de la robe de Madison, Paris éclata de rire. Le jeune homme ne pouvait pas lui en vouloir puisque c'était tout à fait compréhensible. Le jeune McDaniels en robe... Vraiment, si ses potes le voyaient dans cette tenue, ils se moqueraient bien de lui. Mais dans le fond, il s'en foutait carrément, il était du genre à s'amuser, et ce qu'il faisait n'était pas la pire chose qu'il avait accompli. Par contre, face à sa famille, ça serait complètement différent. Déjà, ses parents -surtout son père-, seraient blasés de le voir aussi immature, Jackson et Austin s'en serviraient contre lui pour lui foutre la misère durant plusieurs années, Phoenix, il ne savait pas trop... peut être qu'il rigolerait juste, Madison serait furax qu'il ait utilisé ses fringues, et Aspen... sûrement tout aussi blasée que les parents. Paris le trouvait donc 'sexy', mais Denver n'en croyait pas un mot. C'était donc autour du blondinet de se travestir, il n'y avait pas de raison. Sans surprise son frère était dégoutté par ce qu'il venait de lui dégoter dans le placard. Il s'en sortait plutôt bien lui avec sa robe moulante. C'est vrai qu'il y avait été fort avec le corset, il ne savait même pas si il allait pouvoir rentrer de dans puisqu'une femme et un homme n'avaient pas les mêmes silhouette. Denver haussa les épaules. « Je sais pas trop... Les femmes souffrent pour nous, et je pense que ça vaut plutôt le coup. » Il est vrai que les hommes étaient plus attirés par des femmes qui s'habillaient bien et de façon sexy que d'autres qui s'enfilaient des sacs à patates. « Puis bon, Madi kiffe les vieux croûtons hein, donc mieux vaut mettre le paquet avec eux. » Denver faisait référence aux goûts prononcés de la jeune femme avec les hommes. Ils n'étaient pas dupes, si elle était avec son actuel fiancé, c'était pour cacher la vérité aux parents. Il avait déjà enfilé la mini jupe, et c'était déjà pas mal. Il alla ensuite chercher des chaussettes pour rembourrer le corset. Maintenant c'était au jeune brun de jouer. Il se positionna derrière lui et pris les deux bouts du lacets entre ses doigts. Sans aucune pitié, il tira dessus de toutes ses forces, de quoi couper un petit peu la respiration du jeune homme, et fit un nœud. Il sourit amusé parce qu'il venait de faire. « J'en sais pas plus que toi, c'est toi qui est sensé connaître toute sa vie. » Denver n'a jamais été proche de sa sœur. En fait, il ne la connaissait presque pas. « Tu veux du maquillage ? »

« Oui bon, pas besoin d’argumenter sur la poitrine de ma copine, j’ai compris, mauvaise exemple. » Chacun ses préférences, et puis Paris n’était pas tombé amoureux de Romy pour ses seins, c’était d’ailleurs ce qui passait en dernier chez elle, même si, il les adorait quand même. Pour en revenir à ceux de Madi, Denver n’avait pas tord, vu la tranche d’âge qu’elle visait, c’était plus pratique pour elle, mais Paris se refusait catégoriquement à le dire à son frère ou même à centrer ses pensées dessus.
Voir son frère en robe était vraiment hilarant et il se retenait vraiment à faire une photo, en même temps c’était pas si mal de mourir en humiliant son frère une dernière fois. Après avoir rigolé une dernière fois sur la tenue de son frère, ce fût à son tour de s’habiller avec les fringues de sa sœur, après avoir enfilé la jupe, il enfila tant bien que mal le corset qu’il demanda à son frère de serrer, il sût que c’était une erreur quand son frère passa derrière lui et ses doutes se confirmèrent quand soudainement il eut le souffle couper, laissant échapper un petit gémissement de douleur « Putain je vais mourir. » Il respira un grand coup avant de tomber dans les pommes, et tenta de s’habituer avec difficulté à respirer là dedans. Son frère lui répondit qu’il ne savait quand le blond lui demanda comment leur sœur pouvait porter ce genre de chose « Certes. Mais je savais pas qu’elle s’habillait en catin pour ses vieux croutons pour te citer. » Il alla s’admirer une nouvelle fois devant le miroir, un air de dégout devant le visage, des fringues de fille sur un corps d’homme était vraiment horrible.
Denver lui proposa ensuite du maquillage, il prit un air horrifié, voir son frère avec une palette de maquillage dans les mains c’était comme le voir avec un tablier en train de faire la cuisine ou bien faire le ménage, c'est-à-dire jamais. Il allait ressembler à un clown ou un monstre mais s’il disait non, il allait surement s’en manger une et aller être contraint de se faire maquiller sous la menace, alors sans avoir vraiment le choix, il lui répondit oui. « Ok. Madi range son maquillage sur sa commode là. » Il pointa du doigt la coiffeuse qui se trouvait dans le coin, attendant alors le moment fatidique où son frère allait le défigurer, il le regarda bouger dans la direction qu’il venait de lui montrer, passant une main dans ses cheveux « C’est à mon tour après. » Paris avait plus de chance avec le maquillage, il ne s’était jamais vraiment essayé à cet art là, mais par rapport à ses études, il maniait le pinceau un peu plus habilement que son frère et il avait plus de chance de faire quelque chose de correct que ce dernier.