Le « Oh... Je vois. » que lui adressa la jeune femme rassura Austin. Elle semblait avoir comprit que la famille était un sujet quelque peu sensible chez lui et qu'il valait mieux ne pas s'y étaler. Alors que son sourire à elle se faisait compatissant, il lui en adressa un comme un merci,véritablement soulagé de ne pas avoir à étaler les bavures qui salissait les McDaniels. Mais le sujet "famille" ne fut pas évincé pour autant étant donné que la conversation se mit à tourner autours de la fratrie Jones. Amusé et quelque peu intrigué par le jeu de mot qui existait entre les prénoms de ses deux soeurs, le mécanicien s'amusa à la questionner à sa manière. « Même pas, je pense qu'ils y avaient pas pensé avec Mona, mais quand Lisa est née ils ont dû trouver ça drôle... Ils étaient sur leur planète eux aussi. » Le sourire d'Austin se fit immédiatement plus grand. Mais pas pour ce qu'elle venait de lui livrer comme réponse. Il ne pensait en réalité même plus au fait qu'ils parlaient de ses soeurs. Le "eux aussi" prononcés le transportait. Eux aussi... comme eux deux en ce moment ? Car oui, le jeune père le ressentait jusqu'au plus profond de sa chair. Il n'y avait plus qu'elle, il n'y avait plus qu'eux parmi la verdure du jardin illuminée des ampoules accrochées aux guirlandes. Eux, rien qu'eux dans un monde parallèle. Cela dit, quand Kiara-Luka se mit à parler de son frère, il refit soudainement surface. La manière dont elle en parlait, le ton de sa voix, tout semblait lui montrer que le sujet était sérieux. Il la questionna donc, espérant que la raison de sa fuite de l'autre fois n'était rien de grave. Il fut vite rassuré... ou pas. « Non, non... Il avait juste fait une petite crise de panique, il est autiste. Mais ça se résout très vite une fois que j'arrive, c'est pour ça que je pouvais pas traîner. » Austin resta silencieux, le temps de digérer la nouvelle. Lui qui avait grandi au sein d'une fratrie de neuf enfants (un de ses frères étant décédé), il avait eu la chance de n'avoir que des frères et soeurs en bonne santé. Mais elle, son frère était autiste, et ce n'était pas rien. La plupart des gens auraient sûrement eu un mouvement de recul à cette nouvelle, ou un sourire compatissant et crispé aurait prit place dans leur visage. Mais Austin ne réagit pas de la même manière. Au contraire, il regarda la demoiselle de ses yeux pétillant, complètement admiratif. Son sourire avait peu être un brin de compassion, mais ce n'était pas flagrant. « Tu as l'air proche de ton frère... Ça ne doit pas être simple tout les jours. Mais c'est tellement admirable ce que tu fais pour lui. » déclara-t-il sur un ton doucereux, en espérant que la jeune femme n'interpréterait pas mal ses paroles. Loin de lui l'idée que les autistes étaient des boulets traînés par leur famille ! Il admirait simplement tous ces gens qui se donnaient pour ces personnes différentes, pour faire en sorte qu'elle se sente comme tout le monde.

Son tour arriva. Alors que la jeune chercheuse savourait le champagne, Austin, de son côté, se creusa les méninges pour trouver un élément de réponse satisfaisant à lui donner. Jusqu'à ce que l'idée du siècle percute son esprit. Un sourire en coin prit immédiatement forme sur son visage et il ne se fit pas attendre, attirant première l'attention de Kiara-Luka par la parole, puis en s'approchant d'elle. Plus la distance s'évinçait entre eux, plus ses pulsions devenait fortes, difficiles à contrôler. S'il s'écoutait, il lui sauterait littéralement dessus. Mais gentleman qu'il était et bien trop dingue de cette fille pour se montrer aussi rapide et vulgaire, il se montra lent, rapprochant progressivement leur visage dés qu'elle se trouva coincée contre le tronc d'un arbre. Ses lèvres dévièrent vers son oreille pour y glisser un murmure. Il sentit une montée de chaleur lui prendre le corps, chaleur contredite par les frissons qui valsaient le long de son échine et de ses bras, se traduisant par des petits points sur son épiderme. Le coeur battant la chamade, il s'attendait à une réponse, mais il eut le droit à un simple sourire. Curieux, il continua de creuser dans son regard bleu-vert, se laissant porter par les vagues qui y dansaient. Puis il fut surpris de sentir une pression s'exercer contre son torse, ce qui le força à reculer de quelques pas. Il ne lui fallut que quelques infimes secondes pour comprendre que c'était elle qui le repoussait. Surpris, il eut tout juste le temps d'arriver à cette évidence qu'elle agrippa sa chemise. Son coeur rata un battement, la chaleur qui l'accablait lui monta à la tête. Décidément, elle ne cessait de le duper, de le fasciner, de le rendre totalement barge. Leurs regards se croisèrent, il plongea à nouveau dans l'abîme de ses yeux, priant pour ne plus jamais en retrouver la sortie. Et soudain, cette proximité entre eux se fit de plus en plus grande, la distance entre leur visage se réduisit progressivement. Quand leurs lèvres s'effleurèrent, Austin avait déjà fermé les yeux, se concentrant pour retenir ses élans de coeur qui le poussaient à emprisonner de suite les lèvres de la jeune femme. Puis soudainement un contact, une pression entre leurs lèvres qui s'étaient tant désirées. Un envol de papillons dans les entrailles, un feu d'artifice, une descente de montagnes russes, un choc électrique. L'instant parfait.

Austin ne réalisa pas immédiatement ce qui était en train de se passer. L'explosion qui venait d'éclater dans son ventre, puis dans son coeur pour laisser des frissons le secouer des pieds à la tête l'avait rendu étourdi le temps de quelques secondes. Mais quand il eut réalisé que Kiara-Luka avait évincé les centimètres qui les séparaient, il ne parvint pas à contenir plus longtemps ses ardeurs. Ses mains se posèrent automatiquement sur sa taille, la caressant avec douceur avant de l'encercler afin de l'approcher de lui, collant ainsi leur corps en ébullition. La raison n'avait plus son mot à dire, seul son coeur, qui battait anormalement rapidement, le guidait, l'incitant à redoubler d'intensité dans le baiser qui les unissait. Il appuya un peu plus ses lèvres contre celles de la chercheuse, avec une douceur que peu de gens lui connaissait, et finit par entrouvrir ses lèvres afin d'approfondir leur baiser. Les secondes s'écoulèrent, combien furent-elles à passer ? Il n'en savait rien. Le temps s'était figé, plus rien n'existait autour d'eux. Il planait avec elle, hors du temps, hors du monde, hors de la réalité. Pourtant, vint un instant où leurs lèvres finirent par se détacher. Le mécanicien garda son visage proches de celui de la demoiselle, laissant ainsi son souffle haletant se mélanger au sien. Il attendit un instant pour se ressaisir, refaire surface, surpasser tout le melting-pot de sensations qui cognait partout dans son corps, et un sourire fit rapidement son apparition sur son visage alors que ses yeux sombres retrouvaient immédiatement le chemin jusqu'aux yeux océans de Kiara-Luka. « Dois-je comprendre que j'occupe aussi partiellement ton esprit ? » murmura-t-il le souffle court, leurs lèvres s'effleurant suite aux mots prononcés. Jamais il ne s'était senti ainsi. Il en avait embrassé des filles, mais jamais il ne s'était senti décoller de la sorte. Elle le transportait et il priait pour ne plus jamais poser pied à terre.


MY HEART IS BEATING DOUBLE TIME, YEAH, AND DO YOU FEEL THE SAME ?

Georges Gordon a un jour écrit « Each kiss a heartquake. » Austin ne s’était que rarement penché sur la littérature, encore moins sur la littérature anglaise du dix-huitième siècle. Et pourtant, si quelqu’un était venu lui glisser cette citation à l’oreille, il en aurait compris le sens profond à la seconde même. Accroché aux lèvres de Kiara-Luka, le manque d’air ne se faisait pas sentir alors que tout en lui résonnait comme un tremblement de terre. Une ébullition le parcourait, des pieds à la tête, faisant battre le sang dans ses tempes, faisant accélérer son rythme cardiaque, crispant chacun de ses muscles agréablement. Tout en lui explosait. Cette sensation, elle le comblait tout comme elle l’intriguait. Il avait beau avoir embrassé un bon nombre de filles, il avait beau être resté un certain temps avec la mère de Lua, jamais il n’avait eu cette sensation de détonation en embrassant une femme. Tout ce qui est nouveau intrigue, c’est normal. Mais cela ne vint que plus tard. Trop absorbé par l’instant présent, Austin continua d’embrasser la jeune femme, la serrant contre lui, savourant le goût fruité de ses lèvres qui n’avait de cesse de faire vaciller son cœur. Il la sentait qui s’agrippait à sa chemise encore plus fort, comme si cette pression pouvait les aider à se sentir encore plus proche l’un de l’autre. Mais rapidement, elle abandonna son vêtement pour aller caresser sa nuque jusqu’à encercler son cou de ses bras. Leurs corps s’épousaient parfaitement, tellement parfaitement qu’il pouvait sentir son cœur battre la chamade, en chorale avec le sien. Plus de proximité était impossible. Et pourtant, le mécanicien la serra encore un peu plus contre lui, à mesure qu’elle l’attirait vers elle en exerçant d’avantage de pression contre sa nuque. Le jeune père avait cessé de lutter, tout en elle l’enivrait, de la douce fragrance de son parfum aux formes parfaites de son corps, de la délicieuse saveur de ses lèvres au rythme effréné de son rythme cardiaque. Et bien rapidement, il sentit devenir accroc à ses baisers.

Pourtant, le manque d’air finit par se faire trop présent et leurs lèvres se séparèrent, ne gardant cependant que quelques millimètres de distance entre elles. Leurs souffles se cherchaient encore, désireux de terminer la danse endiablée qu’ils avaient entamé. Austin rouvrit ses yeux et trouva sans mal le regard de la jeune femme. Sa teinte bleu-vert le frappa d’autant plus maintenant qu’il en était si près, et il se sentit immédiatement enivré, appelé par l’océan de ses iris. Un sourire vint relever les coins de ses lèvres et un murmure franchit la barrière de ses lèvres, sous-entendant qu’elle avait attendu la magie de ce moment depuis aussi longtemps que lui. La jeune femme referma ses paupières, il en profita pour passer le bout de sa langue sur ses lèvres encore enflammées par le baiser qu’ils venaient d’échanger. Il sentit un des bras de Kiara-Luka se défaire de son étreinte, lui laissant un goût de regret qui fut vite effacé lorsqu’elle se mit à lui caresser la nuque avec son pouce. Une pluie de frissons dégringola le long de son échine, le faisant soupirer d’exaltation. « Je pensais avoir fait passer le message... » murmura-t-elle, attirant toute l’attention du jeune homme. Mais il n’eut même pas le temps de croiser à nouveau son regard, elle avait déjà emprisonné ses lèvres. Ses paupières se fermèrent comme par réflexe et son palpitant s’élança dans un immense saut à l’élastique qui eut le dont de le capturer. Il n’eut d’autre choix que de se laisser emporter à nouveau dans ces sensations inconnues mais tellement agréables. Une de ses mains remonta légèrement dans le dos de Kiara-Luka alors qu’il avait à nouveau resserré son étreinte autour de sa taille. « C'est évident... » Son cœur rata un battement. Elle avait pensé à lui comme il avait pensé à elle. À voir la manière avec laquelle elle avait pris possession de ses lèvres la première fois, il s’en était douté. Il l’avait en fait toujours su, du moins depuis qu’ils s’étaient retrouvés au début de la cérémonie. Mais l’entendre de vive voix le renversait tout entier. Satisfait et même flatté, il baissa très légèrement la tête alors que son sourire se faisait plus grand. Mais bien vite, il repartit à la conquête de l’océan de son regard et lui répondit en murmurant : « Oh rassure-toi, le message était très clair. » Il ne réfléchissait plus. La raison n’avait plus sa place dans ce parfait tableau. Se laissant porté par son cœur, il fit glisser la main qu’il avait précédemment remontée dans son dos le long de sa taille puis alla effleurer son visage avec une douceur incomparable, glissant ses doigts dans ses cheveux pour en placer une mèche derrière son oreille. « Mais c’es toujours plaisant de te l’entendre dire… » rajouta-t-il toujours aussi doucement alors qu’il était d’ors et déjà en train de se noyer dans les vagues qui valsaient dans le bleu de ses yeux. Puis sans attendre plus longtemps, sa main glissa vers sa nuque et il rapprocha leur visage, toujours un peu plus, laissant leur souffle se retrouver, s’entremêler jusqu’à ce que leurs lèvres se scellent à nouveau, créant ainsi un nouveau tourbillon dévastateur dans son corps.

Austin se sentait planer. Étrangement, il avait l’impression de retrouver certaines sensations connues, qu’il avait déjà vécues dans la période noire où seule la drogue comptait dans sa vie. Cette sensation de légèreté, de plénitude. Si seulement il s’était douté un jour qu’un simple baiser pouvait l’emmener encore plus loin que toutes les injections d’héroïnes qu’il avait pu se faire… il aurait arrêté la drogue bien plus tôt. Soit. Focalisé sur le moment présent, le jeune homme avait perdu toute notion du temps, de l’espace, de la réalité. Il ne pensait même plus à ce mariage auquel ils se trouvaient tous les deux, il ne réalisait pas que la nuit était déjà tombée et que la douce lumière qui les entourait provenait des guirlandes d’ampoules, il avait oublié qu’il était un père célibataire d’une petite fille de cinq ans qui se battait jour après jour pour gagner son combat contre Madame la Justice. Il n’y avait plus qu’elle, Kiara-Luka, cette femme qui l’avait percuté de plein fouet la première fois que leurs regards s’étaient croisés, cette femme qui hantait son esprit depuis plusieurs jours, cette femme qu’il tenait contre lui sans vouloir la lâcher, sans vouloir arrêter de goûter à ses lèvres, encore et encore. Détachant finalement ses lèvres des siennes, il ne put s’empêcher d’y laisser encore quelques baisers, courts mais tout aussi intenses, avant de reculer lentement son visage afin de pouvoir repartir à la recherche de son regard. « Si tu savais combien de fois j’ai rêvé de cet instant… » murmura-t-il dés qu’il fut à nouveau prisonnier de l’émeraude de ses yeux, remontant sa main pour la glisser à nouveau dans la douceur de ses cheveux.


I needed that... :')

Un tourbillon, une tempête, un cyclone. Austin était pris au piège au milieu d'un véritable ouragan : surplombé par un amas de sensations chaleureuses, agréables, dépassé par son coeur qui ne faisait que battre de plus en plus fort, comme s'il voulait s'extirper de son pectoral, sous l'emprise de ressentis auxquels il n'avait jamais goûté auparavant. Comment se pouvait-il qu'il en redemandait encore, à peine leurs lèvres se voyaient séparées ? Pourquoi son palpitant s'emballait dans une vrille incontrôlable en solitaire dés que leur visage se rapprochaient ? C'était tellement agréable, tellement nouveau, tellement étrange. Le mécanicien avait usé de ses charmes depuis son adolescence, conscient qu'il bénéficiait d'un potentiel physique lui permettant de ramener facilement une fille chez lui. Mais jamais un tel courant électrique n'avait parcouru ses veines lors d'un baiser, jamais son coeur n'avait battu aussi vite. C'était tellement différent avec Kiara-Luka. C'était comme embrasser une femme pour la première fois. Il avait l'impression que les décors autour d'eux tombaitent pour les laisser seuls dans la bulle qu'ils s'étaient construite depuis qu'ils avaient été sortis de la salle. C'était anormal, intriguant, mais beaucoup trop captivant et agréable pour qu'Austin perde son temps à se questionner sur toutes ces sensations qui l'envahissaient. Il laissa donc toute sa concentration se porter sur la jeune chercheuse, l'embrassant encore et encore en la gardant contre lui, ponctuant leurs baisers par quelques paroles, séduisantes mais tout ce qu'il y avait de plus sincères.

Sa main glissant doucement dans la chevelure brune de Kiara-Luka, le jeune père chercha son regard et remarqua qu'elle venait de le baisser pour le remonter aussi vite avant de se mordre la lèvre inférieure, alors que leurs yeux ne se détachaient plus, se dévorant littéralement. Il fut pourtant tiré de cet échange silencieux et intense par une secousse agréable qui lui chatouilla l'échine de haut en bas : elle s'amusait à balader ses mains sur son torse et ses épaules, il dût se retenir de soupirer d'exaltation. « Ah oui ? » vint-elle lui murmurer au creux de l'oreille, lui arrachant un nouveau frisson qui alla jusqu'à le faire frémir. Et encore, si seulement elle s'était arrêtée là... mais la jeune femme semblait bien décidée de prendre les rênes à son tour, car elle ne perdit par de temps pour poser ses lèvres contre la peau de son cou tout en agrippant ses cheveux pour le serrer contre elle. Frissonnant de plus belle, les yeux d'Austin se fermèrent automatiquement et ses mains se crispèrent sur sa taille sous l'effet du plaisir qu'il ressentait et du désir qui grandissait en lui. Il ne parvint cette fois-ci pas à retenir un léger soupir, son souffle allant se perdre dans l'air doux qui réchauffaient leur corps déjà en ébullition. S'exaltant des baisers qu'elle posait sur sa peau, il se laissa entièrement faire, complètement soumis aux caresses qu'elle lui administrait le long de son torse. Quand elle vint lui mordiller le lobe de l'oreille, il dût lutter contre ses pulsions pour ne pas la plaquer directement contre le tronc de l'arbre pour emprisonner ses lèvres et couvrir son corps de baisers. Le désir qui montait en lui était à la limite de l'explosion, son coeur au bord de l'implosion. « De quoi d'autre tu as rêvé ? » s'enquit-elle doucement avant de redescendre sa main le long de son torse, posant un dernier baiser contre son cou avant de le repousser sans grande conviction. Austin rouvrit enfin ses paupières et la fixa de son regard noir qui flambait d'excitation. Elle le rendait fou ! Alors comme ça, elle le questionnait plus précisément sur ses rêves ? Si seulement elle savait. Le mécanicien s'était surpris lui-même à rêvé presque chaque nuit de la jeune femme, frôlant parfois l'interdit. Quoi que, quelque chose peut-il vraiment être interdit dans un rêve ?

« Tu veux vraiment savoir ? » lui demanda-t-il en arquant un sourcil, le regard rempli de sous-entendus. S'il s'écoutait, il s'empresserait de lui faire vivre toutes les scènes qu'il avaient pu vivre dans les bras de Morphée. Mais, lui qui avait pourtant l'habitude de brûler les étapes avec les filles qu'il prenait pour proies, là, il n'en était rien. Simplement parce que Kiara-Luka n'était pas une proie. Elle valait mieux, bien mieux que ça. Elle était la femme qui hantait ses pensées jours et nuit depuis leur rencontre, celle qui lui faisait perdre raison simplement en le laissant se plonger dans son regard océan, celle pour qui il brûlait de désir mais avec qui il ne voulait absolument pas brûler les étapes. Il voulait que tout soit parfait, il voulait prendre son temps, savourer chaque seconde, chose qui était inhabituel pour lui. L'effet Kiara-Luka sans aucun doute. « Je ne suis pas sûr que ce soit suffisamment catholique... » glissa-t-il entre ses lèvres relevées en un léger sourire, avant de passer sa langue contre sa lèvre inférieure, sans lâcher la demoiselle du regard. Elle s'était reculée, elle le défiait avec ses regards et ses sourires. Cela tombait à pic : Austin adorait relever les défis qu'on lui lançait. Et ceux-ci promettaient d'être inoubliables. La dévisageant un instant, il finit par avancer à nouveau vers elle et alla directement loger une de ses mains contre le creux de sa taille, la tenant pour l'empêcher de filer et la faisant doucement reculer pour qu'elle se retrouver à nouveau coincée entre lui et le tronc de l'arbre. Leurs regards se cherchèrent pour finir par se trouver et ne plus se lâcher, valsant l'un avec l'autre avec passion. Restant silencieux un instant pour profiter de cette connexion visuelle, le jeune père finit par rapprocher son visage de celui de la chercheuse pour aller déposer un murmure dans le creux de son oreille. « Mais je peux toujours te montrer si tu y tiens... » Il sourit, laissant son souffle aller caresser l'oreille et le cou de Kiara-Luka. Puis il l'embrassa à la frontière de son lobe, glissant ses lèvres jusqu'à son cou en resserrant sa main contre sa taille, posant son autre main contre sa nuque. Il s'attarda un instant sur la peau de son cou, y déposant une pluie de baisers, puis redescendit progressivement vers son épaule. Là, il remonta sa main pour dégager correctement sa peau de toute trace de cheveux ou de vêtement, la laissant nue et en proie à ses lèvres qui ne tardèrent pas à s'y plaquer, y déposant plusieurs baiser tous plus doux les uns que les autres.


Ton débat nocturne m'a happé le peu qui me restait de cervelle
Pas convaincue du début... ni de la fin '-' J'ai pas trop fait avancer les choses ):

« Ca tombe bien, je suis pas catholique. » Austin ne put se retenir de rire, amusé et satisfait de la réponse qu'elle venait de lui donner. Il lui adressa un clin d'oeil qui se valait complice et finit par laisser ses yeux partir à nouveau à la conquête des courbes de son corps. Décidément, elle était vraiment parfaite, il ne lui trouvait aucun défaut, si ce n'est d'être bien trop belle et de le rendre complètement fou, ce qui n'était pas une mauvaise chose en réalité. Quand leurs regards se croisèrent, il fut à nouveau accaparé par la profondeur bleue-verte qui y dansaient. Il avait beau déjà avoir plongé son regard dans le sien une bonne centaine de fois déjà, il ne se lassait pas de se faire happé par les vagues qui roulaient dans ses yeux. Il aurait bien pu s'y perdre, il aurait certainement été l'homme le plus heureux du monde- « Ça tombe bien oui. » marmonna-t-il avant de se mordre la lèvre inférieure, sans détourner son regard. L'intensité de ce moment était tellement puissante qu'il sentait ses pulsions l'envahir de partout. Mais il se retint, une fois de plus. Et la lutte fut lancinante, car il n'avait qu'une envie en ce moment : se jeter sur elle. Il n'attendit cependant pas plus longtemps pour évincer le peu de mètres qui les séparaient et l'attrapa directement par la taille pour la tenir à nouveau contre lui, la bloquant contre le tronc. Leurs regards se rencontrèrent une fois de plus : ces quelques secondes furent complètement électriques. Ne pouvant pas se retenir plus longtemps, Austin partit donc à l'attaque du coup de la demoiselle, y déposant une vague de baisers tous plus doux les uns que les autres. Il la sentit frémir contre lui, allant même jusqu'à ressentir les battements effrénés de son coeur contre son torse. Elle pencha la tête, lui laissant plus de liberté dans la conquête de sa peau et il prit un malin plaisir à embrasser chaque parcelle d'épiderme qui s'offrant à lui. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand il la sentit passer à nouveau sa main dans ses cheveux. Puis il eut l'agréable surprise de la sentir remonter sa jambe contre la sienne, les collant encore un peu plus l'un à l'autre. Le coeur d'Austin bondit soudainement, ses pulsions se firent plus fortes. Et heureusement pour lui, Kiara-Luka craqua la première : à peine avait-il redressé la tête pour la regarder qu'elle emprisonnait déjà ses lèvres avec ardeur, l'obligeant à fermer les yeux. Les frontières qu'il s'était imposées venaient de tomber, elle venait de les détruire avec la fougue qu'elle mettait dans ce baiser. Au diable ce mariage, il brûlait trop de désir pour se retenir d'avantage. Sentant son coeur battre la chamade, il ne se fit pas prier pour mettre autant de fougue que la jeune femme dans leur baiser et il appuya encore plus dans le creux de son dos pour la tenir fermement contre lui. Son autre main avait facilement trouvé son chemin jusqu'à la jambe qu'elle avait relevée contre la sienne. Il remonta sa paume progressivement le long de la cuisse de la jeune femme avec une douceur incomparable, se frayant un chemin sous le tissu de sa robe. Le sang battait dans ses tempes à la même mesure que son rythme cardiaque, il avait perdu toute notion de raison, il la voulait immédiatement. Il sentit une nouvelle vague de désir faire trembler ses muscles quand il sentit les mains de Kiara-Luka descendre le long de sa nuque pour venir caresser sa peau jusqu'à atteindre le premier bouton de sa chemise, bouton qui fut vite détaché tous comme ceux à suivre. Poussé par un nouvel élan de désir, il l'embrassa avec plus de fougue encore, finissant par lâcher sa taille pour se retenir contre le tronc. Tout en lui était en feu, brûlant, crépitant et chacun de ses gestes le traduisait. Il n'arrivait plus à détacher les lèvres des siennes, chaque contact créé l'électrisant un peu plus, et il remonta encore sa main contre la cuisse de la chercheuse, faisant ainsi en sorte que le bas de leurs corps soient complètement collés l'un à l'autre. Quand elle se permit de glisser ses mains contre son torse, il se sentit frémi tellement fort qu'il dût regrettablement mettre fin à leur baiser, laissant cependant leurs lèvres très proches. Sa respiration se montrait plus forte, saccadée par le désir qui explosait dans chacune de ses veines, et il dût encore une fois lutter pour ne pas la dénuder immédiatement de sa robe alors qu'elle était en train de défaire les derniers boutons de sa chemise.

Austin était tellement plongé dans leur bulle de plaisir qu'il ne fit même pas attention à la soudaine luminosité qui venait éclairer les jardins. Il fut donc intrigué lorsque Kiara-Luka tourna la tête avant d'étouffer un « Oh ! » de surprise. Arquant un sourcil, le mécanicien n'eut même pas le temps de lui demander ce qu'il se passait, elle l'avait déjà agrippé pour le repousser et le faire tourner jusqu'à ce que son dos butte contre le tronc. Elle y avait mis une certaine force, et comme l'américain ne s'y attendait pas du tout, il grimaça suite au choc ressenti et jeta un regard incompréhensif à la chercheuse en fronçant les sourcils. « Ouch !» se plaint-t-il en murmurant, adoptant le même ton de voix précédemment employé par Kiara-Luka. Plongé dans une incompréhension totale, il décala sa tête afin de voir ce qui avait put déclencher une telle réaction chez la jolie brune et aperçut rapidement les invités qui s'extirpaient de la salle pour rejoindre la douce fraîcheur extérieure. Ce n'était que ça ? Amusé, il se cacha à nouveau entièrement derrière le tronc et regarda la demoiselle qui s'était éloignée et tenait sa main devant sa bouche pour retenir un rire. Le jeune père roula des yeux et planta un regard brûlant sur Kiara. Non, c'était hors de question que tout s'arrête si brutalement. Passant sa langue contre ses lèvres, il observa et analysa les alentours avec rapidité et trouva rapidement un échappatoire. Souriant, il attrapa la main de l'australienne, entremêlant leurs doigts, puis il se décala sur le côté, prenant garde de ne pas attirer le regard des autres convives, et attendit de croiser son regard pour lui chuchoter un « Viens. » mystérieux et convaincant. Elle le suivit heureusement sans le questionner et il s'échappa furtivement jusqu'à une partie du jardin dans laquelle on ne pourrait pas les voir. Cette partie de la végétation formait comme une serre, une parfait cachette pour des enfants qui joueraient à cache-cache. S'y infiltrant en prenant garde à garder les quelques branches ou feuilles écartées pour laisser entrer Kiara-Luka, il attendit qu'elle soit hors de vue des convives pour la tirer tout à coup vers lui, plaquant directement ses lèvres contres les siennes avec ferveur alors que leurs corps se retrouvaient à nouveau. Une de ses mais se posa dans le bas de son dos, presque à la hauteur de son coxis, alors que son autre main avait déjà pris place dans sa nuque pour l'attirer contre lui. Hors de question qu'il la laisse filer pour quelques pingouins qui déferlaient depuis la salle de mariage.


Je pouvais pas te laisser mettre un terme à ça aussi facilement, sorry x) Austin's consuming

Le temps de réaction chez Kiara-Luka se fit long, suffisamment pour que le mécanicien ait le temps de porter sa main à l'arrière de son crâne avant de se plaindre dans un murmure. LA douleur n'était pas lancinante, il n'avait pas à en faire toute une histoire. En réalité, c'était surtout la surprise qui l'avait pris d'assaut. Il ne s'était vraiment pas attendu à ce qu'elle renverse la situation de la sorte, le poussant avec force contre le tronc de l'arbre. Grimaçant doucement, il entendit le « Désolée. » qu'elle lui glissa une fois qu'elle se rendit compte qu'elle y avait été avec plus de force que ce qu'elle avait dû penser. Austin sourit et rigola silencieusement avant de se décaler et de guetter les invités qui se rapprochaient trop rapidement. Conscient qu'ils ne pouvaient pas rester là sans être vue, il s'empressa de chercher un lieu sûr et, une fois l'épaisseur de verdure dénichée, il n'hésita pas à prendre la main de la belle pour la guider en lieu sûr. Elle le suivit sans rien dire et lui prit garde de ne pas se faire voir par les convives qui descendaient dans les jardins.

Heureusement, ils furent vite cachés par les feuillages entremêlés et le père célibataire n'attendit pas une seconde de plus avant de tirer Kiara-Luka contre lui pour emprisonner ses lèvres avec passion, posa une de ses mains dans le creux de son dos, l'autre dans son cou. La jeune femme ne se fit pas prier pour se laisser aller à corps perdus dans les bras d'Austin, répondant avec fougue au baiser qu'il avait provoqué. Leurs lèvres s'embrassaient, se quittaient, se désiraient, se retrouvaient dans un tourbillon d'ivresse qui les prenait tous les deux d'assaut. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, Austin avait à nouveau oublié où il se trouvait, à quelle occasion. Il en oublia même jusqu'au fait qu'ils aient failli se faire prendre par le reste des invités. Mais là où ils se trouvaient, plus rien ne pouvait les arrêter. Et la chercheuse sembla le comprendre tout à fait vu qu'elle s'empressa de défaire les derniers boutons qui tenait la chemise du jeune homme fermée et la fit lentement glisser contre ses épaules. Il la laissa faire, écartant ses bras afin que son vêtement tombe au sol, puis il enlaça la demoiselle de ses bras en reprenant leur baiser avec ardeur. La fièvre lui montait à la tête, il avait envie d'elle à en exploser, son coeur battait tellement fort qu'il semait des paillettes dans ses veines, lui donnant une sensation de chaleur incomparablement agréable. Ses mains cherchaient le chemin jusqu'à la fermeture éclaire de la robe bleue qui habillait Kiara-Luka, et au moment même où ses doigt l'effleurèrent, la voix de Mina se fit entendre, criarde, affolée. Levant les yeux au ciel, il fut cependant ravi de voir que sa belle n'en avait que faire et se contentait de sourire en appuyant un peu plus sur ses lèvres. Austin attrapa donc la languette de la fermeture éclaire et la descendit d'un léger cran avant d'entendre à nouveau la mariée appeler après sa collègue. Décidément. Kiara en rigola, le mécanicien lui, s'apprêtait à détacher ses lèvres des siennes mais elle l'en empêcha, l'emprisonnant littéralement. Et pourtant, quand Mina revint à la charge en annonçant qu'elle s'inquiétait, ce fut la chercheuse qui s'écarta immédiatement. Non, non, non ! Austin ne la lâcha pas, ne voulant pour rien au monde la laisser partir. « Laisse, elle s'en sortira bien toute seule. » lui murmura-t-il avant d'aller embrasser son cou avec douceur. Mais elle se détacha de lui en l'écartant avant de lui adresser un regard désolé. Le souffle court, il la regarda et ne sut quoi répondre. De toute manière, elle s'était déjà retournée pour aller retrouver Mina. Soupirant longuement et péniblement, Austin baissa la tête et passa sa langue contre ses lèvres, s'apprêtant à récupérer sa chemise qui traînait par terre. Mais il n'en fit rien, coupé dans son élan par Kiara-Luka qui avait fait demi-tour pour se jeter sur lui, scellant à nouveau leurs lèvres avec passion. Les yeux du jeune père se fermèrent comme par réflexe alors que son coeur lui déchirait agréablement le thorax. Il l'encercla à nouveau de ses bars et fondit littéralement lorsqu'elle lui mordilla la lèvre avant de dévier vers son cou. Bouche entrouverte, son souffle saccadé se montra un peu plus bruyant. « Me laisse pas t'échapper.. » lui glissa-t-elle au creux de l'oreille. Il s'apprêta à repartir à la conquête de ses lèvres mais elle fila à nouveau, cette fois-ci pour de bon.

Austin resta interdit. ébahi par ce qu'il venait de subir. Sa surprise subsista quelques secondes, le temps que sa respiration forte se calme, pour ensuite laisser place à la frustration. Elle l'avait littéralement planté au milieu de ce feuillage, torse nu, simplement parce que la mariée la réclamait. Il passa ses mains contre son visage dans l'espoir de calmer les pulsions qui parcouraient son corps, mais la frustration le résigna bien vite et il ne tarda pas à récupérer sa chemise pour la secouer et l'enfiler avant de la refermer et de retrousser correctement ses manches avant de sortir du feuillage à son tour. Mains dans les poches de son jean, la mine neutre, il remonta les jardins en sens inverse alors que les invités s'y trouvaient un peu partout, puis il retourna à l'intérieur de la salle, décidé à s'en aller. Il était du genre à piquer la mouche quand il n'obtenait pas ce qu'il voulait, encore plus dans cette situation où il avait désiré une femme comme il ne l'avait jamais fait. Soupirant doucement, il retourna vers sa première place pour récupérer sa veste et son casque, mais en relevant les yeux, il croisa le regard de Kiara-Luka qui aidait Mina à faire on ne sait quoi. Austin ne put s'empêcher de sourire et sa frustration s'évapora. Alors, il chercha un stylo sur un table voisine et attrapa une serviette blanche non utilisées pour y inscrire son numéro de téléphone, précédé d'un "Call me" souligné. Casque en main, veste enfilée, il se rendit vers la chercheuse et se colla à elle par derrière, lui donnant discrètement la serviette tout en lui glissant un « À bientôt. » qui sous-entendait ô combien il voulait la revoir, et ceci au plus vite. Puis il l'embrassa rapidement à la jointure de son cou et de son épaule avant de s'éclipser de la salle. Il retrouva sans mal sa moto et l'enfourcha après avoir enfiler son casque et ses gants. Il avait bu et pourrait laisser sa bécane pour la nuit et aller la rechercher le lendemain, certes, mais une balade en moto afin de se remettre ses émotions ne lui ferait pas de mal ce soir là.

The End