It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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cap ou pas cap, sweva ?

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MessageSujet: cap ou pas cap, sweva ? cap ou pas cap, sweva ? EmptyLun 21 Mai - 0:03

Les terrasses des cafés. Lieu convoité par n’importe quel habitant lambda dés les premiers rayons de soleil. Certains y viennent seuls pour boire, on les appelle les habitués. D’autres viennent exceptionnellement en compagnie d’un ou plusieurs amis, pour passer du temps ensemble, pour bavarder, ils se donnent rendez-vous en ce lieu. C’était tout bonnement à la terrasse de ce café que Maria-Paz avait donné rendez-vous à son amie de longue date, Sweva. Ce geste spontané n’avait rien d’original, c’était même une banalité. Quoi de plus banal de nos jours que d’inviter nos amis prendre un verre. Banalité. Inviter ses amis, sortir avec, etc. Toutes ces choses banales que l’on aimait faire. La jeune péruvienne était installée à la table de cette terrasse, lunettes de soleil sur le bout de son petit nez. Elle zyeuta furtivement à travers les verres teintés les formes qui se bougèrent sous ses yeux. Ces formes vivantes presque similaires à des êtres humains. On pouvait y voir les gazelles se pavaner devant les jeunes fauves en rut, les personnes âgés se trimballer derrière leur déambulateur, des enfants, des vieux, des pas trop jeune mais pas trop vieux non plus, des beaux, des moches, des plus beaux, des un peu moins joli que celui d’avant. Un melting-pot de personnalités, de visages, d’individus. Ce beau spectacle de la comédie humaine fit quelque peu sourire Maria qui attendit patiemment son amie. Soudainement dans son champ vision, une tête connue apparue. Toute souriante, les bras ballants, un sac à la main, l’allure décontractée. C’était Sweva, sans aucun doute. Et c’est d’un air tout naturel que Maria lâcha un « hola bonita ! », afin de saluer l’arrivée de son amie. Puis elle regarda son poignet dénudée et jeta un coup d’œil à sa montre. « Tu es en retard ! De… une minute et vingt-trois secondes. » lui fit-elle remarquer, avant de prendre un petit air colérique. A la suite de quoi, elle pouffa de rire. Bien entendu, elle n’en avait rien à faire que son amie arrive en retard ou non. Tant qu’elle soit là, c’était le plus important.

Alors les embrassades faites, l’arrivante s’installa juste en face de Maria. Rapidement, un serveur vient à leur hauteur et prit leur commande. Perez opta pour un jus. Un jus d’abricot, plus précisément. Le serveur partit à la même vitesse de la lumière qu’il était arrivé à leur table. Maria en profita pour lancer un sujet de conversation banal. « Comment vas-tu ? » lui demanda-t-elle donc. Un sujet banal pour combler le silence, on le faisait tous. Tous sans exception.
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MessageSujet: Re: cap ou pas cap, sweva ? cap ou pas cap, sweva ? EmptyMar 29 Mai - 21:19

Pas tout à fait réveillée, Sweva versa nonchalamment des céréales dans un bol avant de sortir le lait du frigo et de le verser généreusement dessus. Si elle avait été plus éveillée, si elle avait regardé ce qu'elle faisait au lieu de rêvasser, peut-être y aurait-elle échappé. Mais c'était trop tard. Dès l'instant où elle retira la cuillère de sa bouche, le lait mélangé aux céréales se répandent dans sa bouche, elle sentit que quelque chose clochait. Un goût de pourri et de fermentation lui agressa aussitôt les papilles. Elle éternua, recrachant tout ce qu'elle avait dans la bouche en éparpillant la table de ses postillons et morceaux de céréales. Elle éternua encore, un haut les cœurs l’assaillant, elle se rua alors sur le lavabo, ouvrant le robinet avec avidité, elle rinça sa bouche pour ôter le goût de ces miasmes infâmes. Elle cracha encore une fois avant de s'emparer du bol et de le regarder, sourcils froncés. Effectivement, le lait n'avait d'habitude pas de petits morceaux et n'exhalaient pas une telle odeur. Dégoûtée, elle jeta tout à la poubelle avant de tout nettoyer et d'aller se brosser les dents pour essayer de faire partir le goût. Elle songea tout en frottant qu'elle avait besoin de se reposer. Vraiment. Qu'elle arrête de se torturer l'esprit et de tourner dans son lit sans trouver réellement le sommeil. Sa petite mine témoignant de ses courtes nuits agitées. Elle alla se faire du café, renonçant à manger quoique ce soit et se rappela alors qu'elle avait rendez-vous avec Maria-Paz aujourd'hui, ce qui lui donna un regain d'énergie et arrangea aussitôt son humeur. La température étant clémente, elle enfila une robe avant de finir de se préparer dans la salle de bain, laissant ses cheveux lâches, et de quitter l'appartement.
Arrivée sur place, elle repéra rapidement son amie, déjà attablée. « hola bonita ! » s'exclama cette dernière à l'approche de Sweva. « Hola guapa ! Répliqua-t-elle aussitôt, souriante. » C'était agréable de parler sa langue maternelle de temps en temps, encore plus quand c'était avec une amie d'enfance. Les deux jeunes femmes s'étaient retrouvées à New York après plusieurs années sans nouvelles l'une de l'autre. Sweva avait vu Maria par hasard à la télé, à une compétition d'athlétisme et elle avait eu du mal à croire que c'était bien elle. La Maria du Pérou. La Maria qui avait été son amie pendant plusieurs années avant qu'elles ne se perdent de vue après qu'elle ait déménagé, puis Sweva fuguée. « Tu es en retard ! De… une minute et vingt-trois secondes. » Elle laissa échapper un rire elle aussi avant de répondre sur le même ton que son amie. « Oh c'est à cause d'un troupeau de lamas. Tu sais comment sont ces bêtes là, ils bloquaient complètement la route. » Elle secoua ensuite la tête, levant les yeux au ciel. Installée, elle commanda un ice coffee – elle avait bu du café avant de venir et alors ? - au serveur puis se tourna vers son amie toute sourire. « Comment vas-tu ? » La question à un million du moment. Ne pas penser à Phoenix. Tant qu'elle ne pensait pas à lui, elle se portait comme un charme, et si elle ne tenait pas compte de ce poids qui lui serrait parfois le cœur sans crier gare. « Et bien ça peut aller... Tu sais l'effet que les lamas ont sur moi, ajouta-t-elle en faisant une petite grimace, et toi alors, la vie est belle ? »

je fais rien avancer du tout rpinutilebonjour, pardon 07
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MessageSujet: Re: cap ou pas cap, sweva ? cap ou pas cap, sweva ? EmptyVen 1 Juin - 15:09

Les rires commencèrent à bercer cet innocent rendez-vous. En effet, peu de temps après que Maria fasse une remarque sur le retard de son amie de longue date, Sweva ; cette dernière se mit à son tour à rire avant de prendre la parole. « Oh c'est à cause d'un troupeau de lamas. Tu sais comment sont ces bêtes là, ils bloquaient complètement la route. » . C’était donc cela la cause de son retard. Des lamas au beau milieu d’une route… au plein cœur de d’une grande ville comme New-York. Maria aurait pu soupirer, exaspérée par son amie ou bien lever les yeux au ciel. Mais elle préféra en rire. Après tout, ne dit-on pas : mieux vaut en rire qu’en pleurer. Elle n’allait tout de même pas en pleurer, ou alors en pleurer de rire dans ce cas-là. « Tu me prends vraiment pour une idiote ! ». A cette phrase, elle regarda en haut des verres teintés de ses lunettes. Regardant avec une insistance peu sympathique la jeune femme qui se trouvait en face d’elle. S’il y avait bien une chose que la jeune femme détestait, c’était bien cela. Qu’on la prenne pour une idiote, ne pouvant pas penser ni réfléchir avec son cerveau. Ne dit-on pourtant pas : un esprit sain dans un corps sain. Maria n’avait pas le QI d’Einstein, mais elle était assez intelligente quand même. Un corps sain, on ne pouvait pas lui reprocher son manque d’activité sportive. Quand on est athlète, surtout à son niveau, le sport faisait partie (un peu trop) de sa vie. Bien entendu, Maria savait que Sweva n’était pas sérieuse et qu’elle s’amusait. En aucun cas, elle la prendrait pour une conne. Et c’est alors que le serveur vint mettre un terme à ses rires naïfs des deux jeunes femmes. C’est vrai, elles étaient avant tout ici pour consommer. Cela allait donc de soi qu’elles commandent chacune quelque chose. Un jus d’abricot pour Maria, un ice coffee pour Sweva. Elles profitèrent alors de la disparition du serveur pour reprendre une conversation banale. Oui, Maria venait de lui demander comment elle allait. « Et bien ça peut aller... Tu sais l'effet que les lamas ont sur moi (…) et toi alors, la vie est belle ? ». Un petit sourire amusé se dessina sur les lèvres de Maria, peu de temps après la nouvelle évocation des lamas par Sweva. Les lamas, ils avaient bercé leur enfance commune. C’était dans ces petites montagnes péruviennes qu’elles habitaient avec leurs parents, qui élevèrent des lamas. « La vie est belle… mwi. Elle le sera bien plus belle d’ici quelques mois, je pense. » finit par dire Maria. Dans quelques mois, dans quelques semaines, sa renommée mondiale pourra changer. Mais cela, elle ne voulait pas en penser et encore moins en parler. Après tout, elle n’était pas venue argumenter de techniques de course, de toutes ces préparations physiques qu’elle devra endurer. Non, elle n’était pas là pour parler sport. Elle était plutôt là pour se changer les idées. Après tout, c’était fait pour ça les rendez-vous entre amis. Se changer les idées, passer de bon moment avec eux, etc.

Le regarda de Maria se perdit une nouvelle fois dans la foule, alors qu’elle papotait avec son amie. L’attention de la jeune femme se concentra sur une petite fille, accompagnée de ses parents, qui s’amusait à tourner sur elle-même et à tenter de faire voltiger sa robe. La scène était d’une crédulité enfantine que Maria ne put s’empêcher de pouffer de rire. Chose qui intrigua Sweva bien entendu. Celle-ci d’ailleurs se tourna vers l’objet de toute l’attention de son amie. « Regarde cette petite. Je suis sûre que quand elle en aura marre de tourner sur elle-même, elle va s’amuser à soulever sa robe… » fit remarquer alors Maria. Un sourire se dessina alors sur ses lèvres. « Un peu comme toi quand t’étais petite, en fait ! » répliqua-t-elle aussitôt, regardant son amie Sweva. Bien entendu, Maria garda toujours un œil sur cette petite.
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MessageSujet: Re: cap ou pas cap, sweva ? cap ou pas cap, sweva ? EmptyLun 2 Juil - 0:21

« Tu me prends vraiment pour une idiote ! » Elle lui adressa un grand sourire pour montrer que ce n'était absolument pas le cas. Sweva ne se moquait jamais de personne. Elle était une sainte. Vraiment. Elle allait même rentrer dans un couvent bientôt, comme ça elle n'aurait plus aucun problème avec les mecs. Plus de prise de tête, rien, le paradis sur terre ! N'empêche que ce serait un comble pour une ancienne prostituée. Mais la chasteté tout ça, elle ne tiendrait sûrement pas une semaine, de même que croire en dieu... Elle avait cessé de croire en une divinité supérieure depuis bien longtemps déjà, lorsqu'elle s'était retrouvée à la rue à crever de faim ou à écarter les jambes pour survivre. De toute manière s'il y avait une déesse quelque part, c'était sûrement elle. En toute modestie bien sûr... Le serveur les avait toutes les deux servies, et Sweva commença à faire tourner sa cuillère dans son verre. Les glaçons s'entrechoquaient, l'odeur de café parvint à ses narines ce qui lui procura instantanément un sentiment de bien être. Elle n'était pas accro à la caféine. Du tout. Elle en avait juste terriblement besoin. « La vie est belle… mwi. Elle le sera bien plus belle d’ici quelques mois, je pense. » lui répondit Maria après quelques instants. Sweva eut un bref sourire, elle aurait aimé le croire. Mais qui sait ce que l'avenir lui réservait ? Peut-être qu'elle gagnera au loto, peut-être qu'elle perdra son travail et se retrouvera à nouveau à la rue ou peut-être qu'elle serait toujours au même point. Fleuriste qui profite de la vie et se prend la tête avec un certain Mcdaniels...
« Regarde cette petite. Je suis sûre que quand elle en aura marre de tourner sur elle-même, elle va s’amuser à soulever sa robe… » Sweva tourna aussitôt son regard vers l'enfant et un sourire attendri prit place sur son visage. C'était mignon les enfants... chez les autres. « Un peu comme toi quand t’étais petite, en fait ! » Elle ouvrit la bouche faussement offusquée en se retournant vers son amie. « Je n'étais pas si dévergondée... Du moins pas encore. Elle fronça les sourcils en songeant qu'elle n'avait jamais été vraiment pudique. Puis c'est toujours mieux que de se rouler dans la boue, ou excréments de lama on était jamais sûre... et de rester comme ça toute la journée, n'est ce pas ? » Elle la dévisagea en haussant un sourcil, un sourire amusé sur les lèvres. Un moment passé en compagnie de Maria, c'était assurément faire un retour en arrière. De vieux souvenirs, plus ou moins bons, souvent drôles. Il y pensait rarement, et parfois avec nostalgie. C'était encore facile à cette époque là. Pas de tracas, seulement des rires. Du moins, lorsqu'elle était avec ses amis. A la maison, c'était une autre histoire. « C'était le bon vieux temps... lâcha-t-elle songeuse. Tu te rappelles cette fois où on avait voler les vêtements des garçons qui se baignaient dans la rivière ? » Elle rigola en y repensant, on s'amusait de peu quand on était petit.
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MessageSujet: Re: cap ou pas cap, sweva ? cap ou pas cap, sweva ? EmptyLun 2 Juil - 10:48

Maria fut, semblerait-il, inspirée par cette observation si crédule du monde sociale qui l’entourait. Son verre à la main, elle le sirotait d’un air si songeur. Sa première pensée allait à l’attention de ce garçon habiller tel un rappeur black, façon 50cent. Avec sa peau blanche comme du petit lait, il était ridicule avec un tel accoutrement. Mais Maria ne partagea pas cette pensée. Sa seconde (et dernière, je suppose) réflexion portait sur cette petite fille qui était avec ses parents sur le trottoir d’en face. Après quelques secondes, quelques minutes d’observation, elle ne put s’empêcher de partager ce spectacle avec son amie. Amie d’enfance qui plus est. «Je n'étais pas si dévergondée... Du moins pas encore. Puis c'est toujours mieux que de se rouler dans la boue, ou excréments de lama on était jamais sûre... et de rester comme ça toute la journée, n'est ce pas ? » avait répliqué-t-elle aussitôt. Maria, à son tour, haussa un petit sourcil. « Pas si dévergondée ? Tu plaisantes là ? Déjà à l’époque, tu étais désinvolte au plus haut point… ». Sans trop s’y attendre, Maria pouffa de rire avant de se racler la gorge. « Tu n’étais pas du tout un exemple, je tiens à te dire. ». De ce qu’elle se souvenait, de son enfance passée avec Sweva, c’était leur insouciance partagée, leurs âneries communes, mais rien de bien sérieux… C’était sûrement cela être enfant. Être un individu rempli de naïveté, de crédulité, d’insouciance. On prend tout à la légère, même les punitions. On se pardonne facilement et on se réconcilie aussi vite que l’éclair. Juste parce qu’on a peur qu’on nous pique notre partenaire de bêtises. Puis Maria fit de gros yeux, gesticulant et se pointant du doigt. « Moi ? Me rouler dans la boue ? T’as cru quoi ? Que je m’amusais à m’entrainer à des combats de catch ? Pfeuh. Contrairement à toi, j’aidais moi ! ». La jeune péruvienne insista bien sur le moi. Tentant de l’appuyer le plus possible. De ce qu’elle se souvenait, Sweva n’était pas friande des lamas et n’appréciait pas beaucoup la vie dans le cœur des montagnes péruviennes. Contrairement à Maria, qui elle, adorait passer ses journées avec les lamas. Souvent, elle s’échappait de la maison pour les rejoindre… Bon, d’accord, elle ne s’échappait pas que pour ces bestioles là non plus. Nombre de fois qu’elle avait fui pour rejoindre son « amoureux » de l’époque, un dénommé Lucas, garçon que sa mère détestait au passage. Ou encore pour rejoindre quelques camarades de classe pour faire les quatre cent coups. A cette époque, Maria n’était qu’une jeune fille crédule, insouciante et peu sérieuse… presque pas sérieuse, enfin un petit peu quoi. Sweva, son amie, mentionna que ceci était le bon vieux temps. Maria eut presque envie de rire. Elle avait l’impression d’écouter le discours d’une retraitée, grand-mère d’une dizaine de petits-enfants, qui radotait sa jeunesse à chaque repas de famille. Bien entendu, cette pensée, elle ne la partagea pas avec la jeune femme qui se trouvait en face d’elle. Elle avait bien trop peur de la froisser ou de la vexer. Alors, elle se contenta d’un hochement, pour approuver les paroles de son amie. C’était certain, l’enfance était une bonne époque, tout comme l’adolescence ou même… la vie d’adulte, selon Perez. « Tu te rappelles cette fois où on avait volé les vêtements des garçons qui se baignaient dans la rivière ? » continua alors Sweva. A son tour, Maria ne put s’empêcher de rire. « Comment avoir oublié ce moment si hilarant quand même. Ce ‘beau goss’ d’Eduardo tout nu… la crise qu’ils avaient fait quand même. Oh gosh… et tu te rappelles quand on avait tondu le caniche de cette touriste anglaise ou française là ? Genre la vieille mégère qui séjournait dans le gite à côté de la ferme, qui râlait tout le temps là. La tête qu’elle avait quand elle avait vu son petit Polux dépourvu de ses poils… Poor lady. ». Maria fit une petite mine attristée, montrant presque, de manière très exagérée, de la pitié et de la compassion pour la victime des deux enfants qu’étaient Sweva et Maria. Bien entendu, Maria n’était pas sérieuse dans ses mimiques faciales et un éclat de rire s’échappa de sa bouche. Sweva en fit de même, peu de secondes après.
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MessageSujet: Re: cap ou pas cap, sweva ? cap ou pas cap, sweva ? EmptyMer 11 Juil - 23:33

La jeune femme avait commencé à boire son ice coffe. C'était frais – comme le nom l'indiquait, et ça faisait du bien en cette après-midi ensoleillée. Jambes croisées, légèrement affalée dans son siège, elle papotait tranquillement avec Maria-Paz. Elles se remémoraient, comme il leur arrivait souvent de le faire, des souvenirs de leur passé péruvien commun, ou encore de leur comportement lorsqu'elles étaient plus jeunes. « Pas si dévergondée ? Tu plaisantes là ? Déjà à l’époque, tu étais désinvolte au plus haut point… Tu n’étais pas du tout un exemple, je tiens à te dire. » Sweva eut envie de rire suite à cette remarque mais tenta de garder son sérieux pour se défendre. « Comment oses-tu ? S'exclama-t-elle faussement offusquée. J'étais une sainte. Dit-elle les yeux grand ouvert, hochant vigoureusement de la tête. Puis on ne peut pas dire que tu étais très prude toi aussi. Tu n'échangeais pas des bisous contre des bonbons à une époque ? » Sweva arbora par la suite un grand sourire innocent. Peut-être n'était-ce qu'une douce ironie que la petite fille qui soulevait sa jupe à tout bout de champ soit devenue prostituée pendant un temps. Toujours est-il qu'elle ne se déshabillait pas dans la rue, elle s'était calmée de ce point de vue là, ce qui était déjà bien...
« Moi ? Me rouler dans la boue ? T’as cru quoi ? Que je m’amusais à m’entrainer à des combats de catch ? Pfeuh. Contrairement à toi, j’aidais moi ! » La péruvienne éclata de rire en voyant la réaction de son amie. Il est vrai que Sweva n'avait jamais été d'une très grande aide. Ce n'était pas par fainéantise, bon des fois peut-être, mais c'était plus parce qu'elle éprouvait une haine profonde pour ces animaux baveux et dégoûtants qu'étaient les lamas. Non content d'avoir une tête horrible, ils avaient une haleine répugnante et étaient aussi affectueux qu'une bande de chiens enragés – du moins aux yeux de la jeune femme. Leurs crachats dégueulasses finissaient de montrer que ces créatures étaient des démons venus peupler la terre dans le seul but de vous encombrer la vue et l'odorat. Avec leurs faces faussement souriantes, ils n'attendaient qu'une chose : vous tuer dès que vous aviez le dos tourné à coup de sabots, de crachats, ou avec leur odeur tout simplement fétide. Des psychopathes. Elle les haïssait vraiment (si vous n'aviez pas encore compris). « Tu t'entendais bien mieux avec les lamas que moi. répondit-elle dès qu'elle réussit à se calmer. Il était donc normal que ce soit toi qui te roule dans la boue pour t'en occuper. Moi, je supervisais les opérations avec mes dons de commandement digne d'une reine. » Pourquoi n'était-elle pas encore présidente ? Peut-être parce qu'elle exécrait tout ce qui avait trait à la politique...
C'était tellement loin tout ça. Elle avait vécu tant de choses depuis qu'elle avait l'impression que tout ça lui était arrivée dans une autre vie. Et c'était un peu le cas à vrai dire, on ne pouvait faire plus différent de la vie qu'elle avait là bas. En même temps, il était dur de trouver un point en commun entre une ville comme New York et un petit village comme celui où elles avaient habité au Pérou... « Comment avoir oublié ce moment si hilarant quand même. Ce ‘beau goss’ d’Eduardo tout nu… la crise qu’ils avaient fait quand même. Oh gosh… et tu te rappelles quand on avait tondu le caniche de cette touriste anglaise ou française là ? Genre la vieille mégère qui séjournait dans le gite à côté de la ferme, qui râlait tout le temps là. La tête qu’elle avait quand elle avait vu son petit Polux dépourvu de ses poils… Poor lady. » Elle se rappelait oui, l'image de ce pauvre chien était encore gravé dans sa mémoire, et la fit aussitôt rire. « Mon dieu le pauvre chien. Je crois qu'il avait fait une dépression après... C'était ton idée en plus je crois, ce qui prouve bien que la plus diabolique de nous deux c'était toi. » Elles devaient l'être l'une autant que l'autre mais Sweva voulait taquiner son amie et voir ce qu'elle allait inventer pour sa défense.
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MessageSujet: Re: cap ou pas cap, sweva ? cap ou pas cap, sweva ? EmptyJeu 12 Juil - 12:30


Maria fronça des sourcils. Froncement d’incompréhension, ponctué d’une légère colère. Sweva disait n’importe quoi, vraiment. Elle se demandait bien où son amie pouvait avoir toutes ces idées si abracadabrantesques. Comme si elle, Maria-Paz Perez, s’amusait à troquer quelques bisous contre des bonbons, à des garçons déjà bien trop faibles malgré leur jeune âge. N’importe quoi, se disait-elle intérieurement. Elle secoua de la tête, comme pour nier les propos tenus par Sweva, avant de lui faire un signe de la tête pour la faire taire. Ou bien pour qu’elle parle moins fort. Au choix. « Mais parle moins fort, gosh… » dit-elle en accompagnant son geste de quelques mots. Sweva ne prit, bien entendu, pas les paroles de son amie au sérieux. Un petit sourire rempli de malice se dessina sur ses lèvres. Maria lui lança l’un de ses regards les plus noirs. Ce qu’elle pouvait être chiante par moment. Ce fut les quelques pensées qui s’imprégnèrent à l’esprit de Maria. Chiant, c’est la qualité (ou le défaut, question de point de vue) principale des personnes lambda qui étaient ses amis, ou vagues amis. Pendant un moment, elle se trouvait bien trop gentille avec ce genre de personne. Vous savez ce genre de personnes lourdes qui se collent à vous comme des mouches. Ils s’attachent à vous sans que vous y puissiez quelque chose. Evidemment, nous ne sous-entendons pas que Sweva fait partie de ce genre d’énergumène. Elles se remémorèrent alors ensemble leurs souvenirs en commun. Le Pérou les unissait. Pérou, pays natal de ces deux jeunes femmes. Des souvenirs en commun, des anecdotes communes, une enfance en commun. Elles ont grandi ensemble. Ensemble jusqu’à ce que Maria et sa famille décidèrent de quitter le pays pour les Etats-Unis. Le rêve américain. On y songeait tous. Que l’on soit péruvien, français, chinois ou africain. Chacun de nous avait enfoui ce rêve qui perdurait. Tous, sans exception. Malgré cela, malgré ce putain de rêve stéréotypé, Maria reste attachée à son pays. Elle y revenait de temps en temps, rarement en fait. Une fois par an, pour les championnats nationaux. Maria, à chaque course, portait les couleurs de son pays natal, le Pérou. A chaque course, sa putain de fierté nationale venait raviver la petite flamme enfouie au fond de son cœur. Elle était péruvienne, et elle en était fière. Jamais, elle ne renierait ce qu’elle était avant de devenir cette svelte sportive. Jamais, elle ne reniera ses origines. Jamais, au grand jamais. Fière, chauvine, elle l’était. Comme chacun de nous. On l’était tous. Peu importe l’événement, un jour ou l’autre, ce sentiment national, cette identité nationale nous transcendait. Evidemment, on lui collait l’étiquette de la « péruvienne ». Certains en oublieraient presque ses résultats sportifs et ne retiendraient juste sa nationalité. Une péruvienne qui venait chambouler les statistiques de tous ces accros de l’athlétisme. Elle venait semer le trouble parmi la sur-domination américaine, petit à petit, elle écrivait son histoire. A la page sportive de l’histoire du Pérou, elle écrivait ses pages. Elle faisait parler d’elle. En bien. En mal. Qu’importe cela ne changeait jamais le résultat sportif. Une chose était certaine, on n’oublie jamais d’où l’on vient. Jamais. Qu’on le veuille ou non, notre passé nous rattrapait. Que ce soit par le biais d’une photo, d’un vieux film, ou bien d’une banale conversation. Une banale conversation autour d’un verre, comme Sweva et Maria.

«Mon dieu le pauvre chien. Je crois qu'il avait fait une dépression après... C'était ton idée en plus je crois, ce qui prouve bien que la plus diabolique de nous deux c'était toi. ». Maria grommela intérieurement. Diabolique, elle ? Sweva avait décidemment décidé de raconter n’importe quoi. Elle secoua la tête, fronçant un peu plus les sourcils. Bien entendu, cette idée n’était pas la sienne. Enfin, en y réfléchissant, peut-être bien que cette idée était sienne. Mais Maria ne se laisserait pas taquiner comme cela, sans une seule riposte. « Moi la plus diabolique ? Laisse-moi rire… Et la fois où tu avais décidé de tenir en otage ta professeure à l’école primaire, en voulant la ligoter sur une chaise ? C’était qui avait eu cette idée ? C’était toi, je te rappelle. Enfin tu n’avais jamais mis en œuvre cette idée, tu avais bien trop peur de te faire punir après ça. Tu as toujours été… trouillarde, en fait. ». Maria pouffa de rire. Elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle venait de lui dire. Quoique si, un peu. Sweva fit un signe de tête, montrant son mécontentement. Sûrement grommela-t-elle intérieurement contre Maria. Sûrement ? C’était certain cela, même. Un sourire rempli de malice se dessina sur les lèvres de Maria. Elle avait toujours trouvé Sweva un brin trop naïf, légèrement chétif. « Cap de te casser sans payer ? ». Maria marqua une pause dans ses paroles. « Bien entendu, il faudra courir… j’espère que tu es bien assez sportive pour cela. ». Le regard taquin, elle lui fit un clin d’œil.
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MessageSujet: Re: cap ou pas cap, sweva ? cap ou pas cap, sweva ? EmptyDim 5 Aoû - 0:09

« Mais parle moins fort, gosh… » Il était toujours amusant de voir cet air renfrogné chez Maria-Paz, elle avait l'impression de retrouver la petite fille du Pérou, boudeuse et susceptible... Et elle n'avait pas tellement changer à vrai dire. Sweva adorait embêter ce genre de personne qui se renfrognaient dès qu'on commençait à les embêter. Elle les trouvait particulièrement amusantes, et eux devaient la trouver sacrément chiante, mais elle n'était plus vraiment à ça près. Maria était une vieille amie et même si elles s'étaient perdues de vue pendant de longues années, elle savait pertinemment que Sweva ne faisait que plaisanter. « Arrête de froncer autant les sourcils, tu vas avoir des rides.la taquina-t-elle avant de boire une gorgée de son café. » Installée avec décontraction dans sa chaise, il n'aurait pas fallu grand chose de plus pour qu'elle fasse une petite sieste. Un transat, un bon coussin, et pouf, on l'aurait sûrement perdue pour une heure ou deux. Mais elle était bien trop occupée à embêter Maria et à se rappeler avec elle de leurs souvenirs en commun. Pas toujours toujours glorieux d'ailleurs... « Moi la plus diabolique ? Laisse-moi rire… Et la fois où tu avais décidé de tenir en otage ta professeure à l’école primaire, en voulant la ligoter sur une chaise ? C’était qui avait eu cette idée ? C’était toi, je te rappelle. Enfin tu n’avais jamais mis en œuvre cette idée, tu avais bien trop peur de te faire punir après ça. Tu as toujours été… trouillarde, en fait. » Sweva ouvrit grand la bouche en signe de protestation. Elle la referma quelques secondes plus tard, inutile de gober les mouches en restant ainsi... Des souvenirs de cet événement, un peu flou, lui revinrent à l'esprit. Son amie n'avait pas totalement tort mais clairement, elle se trompait en affirmant que Sweva était une trouillarde, ce qu'elle s'empressa d'ailleurs de nier : « Je n'avais pas peur, c'était seulement une preuve qu'à cet âge là déjà, j'arrivais à faire en sorte que les autres fassent le travail à ma place... » Un sourire faussement supérieur ponctua la fin de sa phrase. Il était naturel de ne pas vouloir se faire punir et si des gens avaient été assez bêtes pour le faire à sa place, pourquoi s'en priver ? Peut-être avait-elle vraiment eu peur de se faire réprimander, mais qu'importe, c'était du passé...
Elles papotaient tranquillement, sourires malicieux et petites piques enfantines rythmant gentiment la conversation. Néanmoins, un changement d'air dans l'expression de Maria aiguisa soudain la curiosité de Sweva, se demandant ce qu'elle allait bien lui sortir cette fois-ci... « Cap de te casser sans payer ? » Le regard de la fleuriste s'illumina aussitôt. Voilà un pari qu'elle n'aurait aucun mal à relever... Il n'y avait plus de maîtresses d'école ou de parents pour la réprimander, elle pouvait bien faire les bêtises qu'elle voulait. Certes, elle pourrait se faire arrêter mais il fallait pour ça qu'on les attrape; et elle était bien décidée à ce que ce ne soit pas le cas... « Bien entendu, il faudra courir… j’espère que tu es bien assez sportive pour cela.» Sweva n'était pas vraiment sportive, c'était du moins incomparable avec ce que faisait son amie. Elle courait de temps en temps pour se tenir en forme et elle commençait tout juste à apprendre à nager avec l'aide d'un ami. Mais elle préférait encore rester chez elle à ne rien faire. Si d'aventure un sport lui plaisait, elle avait besoin d'un partenaire de l'autre sexe et d'un lit – de préférence – pour le faire... « On va voir ça... lâcha-t-elle alors qu'un air déterminé prenait forme sur son visage. Elle guetta la rentrée du serveur à l'intérieur – elle n'allait pas tenter le diable alors qu'il était toujours dans les parages. Plus personne à l'horizon, c'était le moment. Alors qu'elle finissait de boire son verre cul sec, elle ramassa son sac et partit en courant, sans prendre le temps de voir si Maria suivait. Elle avait décidé de prendre les devants, son amie la rattraperait bien assez facilement... En temps normal, elle trouvait ennuyant toute cette foule dans les rues de New York, elle ne manquait d'ailleurs pas d'en bousculer dans sa course, mais quand on prenait la fuite, ça se révélait plutôt utile. Elle s'arrêta quand elle jugea la distance respectable, Maria l'ayant bien évidemment rattrapé et ce sans aucune difficulté. Essoufflée, elle trouva quand même assez d'air pour rire de ce qu'elles venaient de faire. « Tu n'es même pas fatiguée c'est énervant, dit-elle en jetant un regard un coin vers Maria avant d'ajouter, relançant aussitôt la compétition : cap d'aller voir ce mec là-bas et de lui demander 20 dollars ? »
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MessageSujet: Re: cap ou pas cap, sweva ? cap ou pas cap, sweva ? EmptyDim 12 Aoû - 21:46


Un sourire illumina le visage de Maria qui guettait, avec une certaine hâte, la réaction de son amie. En effet, elle venait de lui lancer un subtile pari ou plutôt défi. Cap de partir sans payer. En soi, cela semblait si simple. Il suffisait de se lever et de partir, mais pour certains, leurs bonnes consciences les rattrapaient. « On va voir ça… ». A peine Sweva venait de lui dire cela que déjà un large sourire se dessina sur les lèvres de la péruvienne. Elle l’observa attention, regardant comment elle allait se débrouiller. Sweva semblait avoir le regard rivé sur ce serveur, quelque peu plaisant pour les yeux avouons-le. Et sans même donner un signal, elle prit précipitamment son sac et se leva de sa chaise à la vitesse similaire à celle de la lumière. A son tour, Maria s’empressa de ramasser sa petite sacoche en cuir et de se diriger à vive allure vers la sortie. Elle ne s’inquiétait pas en se demandant si elle réussirait à rattraper son amie ou non. Elle se doutait bien qu’elle y réussirait. Non pas qu’elle se surestimait, mais elle s’entrainait tout de même quotidiennement pour être de plus en plus rapide. Elle se mit alors à courir en faisant de petites foulées, et suivit la direction que son homologue péruvienne avait prise. Dans sa course (pas vraiment) folle, elle bouscula quelques passants sans le vouloir. Elle faisait pourtant très attention, comme elle le faisait lors de ses joggings. Mais la foule semblait trop dense aujourd’hui et les personnes avaient décidé de se trouver sur son chemin, pauvres d’eux… ou plutôt quels cons ! Maria arriva alors à hauteur de Sweva, plusieurs mètres loin de leur terrasse où elles dégustaient leurs boissons. Elle put remarquer que son amie semblait essouffler, même beaucoup. Cette dernière réussit tout de même à dire quelques mots et à laisser un éclat de rire s’échapper de sa bouche. « Tu n'es même pas fatiguée c'est énervant. ». Un sourire alors amusé se dessina sur les lèvres de Maria qui adressa un clin d’œil à Sweva. « Essaie une distance plus longue la prochaine fois, tu arriveras sûrement à me fatiguer. » lâcha-t-elle dans un ton amusé.

Puis Sweva reprit une nouvelle fois la parole, donnant cette fois-ci un défi à Maria. Chacun son tour, ne dit-on pas ? A l’écoute des quelques mots, un sourire rempli de malice s’esquissa petit à petit sur les lèvres de Maria. Aller voir l’homme que Sweva lui avait montré et lui demander vingt dollars. Elle hocha la tête, comme pour approuver le défi. Elle se mit alors à réfléchir quelques instants, histoire de savoir comment elle allait se débrouiller avec cet homme. Maria l’observa avec attention, c’était un homme d’une trentaine d’année, vraiment peu gâté par la nature, une paire de lunette sur le nez, un début de calvitie, et des allures d’un bon petit cadre obéissant à son boss. « D’accord… » lâcha Maria, la détermination pouvant se lire dans sa voix. Bien entendu, elle y arriverait. Elle ferait tout pour y arriver. C’est alors qu’elle se dévêtit de sa veste qu’elle tendit à Sweva. « Tiens moi ça, je ne vais pas en avoir besoin. ». Puis elle tira son tee-shirt, laissant un peu plus entrevoir sa poitrine. Maria avait de jolies formes, elle le savait et elle jouait avec. A quoi bon les cacher ? Autant les mettre en valeur. Elle partit donc en direction de cet homme, laissant derrière elle Sweva qui devait sûrement la guettait de l’œil. Elle s’installa sur le banc à côté de l’homme, prenant un air théâtral triste. La conversation allait doucement, jusqu’à ce que Maria se lance dans un monologue. « Je… je suis désolée de vous demander cela… mais je ne sais vraiment plus à qui devoir m’adresser. Vous voyez je vis seule avec ma petite fille et je n’ai plus un rond. Plus rien… je n’ai même pas de quoi pouvoir nous offrir à manger… ». Le coup de la mère célibataire, ça devait marchait quatre-vingt pourcent des fois. Les gens étaient attendris par les histoires tristes, ils devaient certainement être des Bisounours dans une vie antérieure. Elle lança un petit regard peiné à cet homme, avant de s’approcher un peu vers lui. Elle bomba légèrement la poitrine, mettant en avant son décolleté sous les yeux impassibles de ce type. « Je ne sais vraiment plus quoi faire… vous ne pourriez pas m’aider ? Ce n’est pas mon genre à demander à n’importe qui pourtant… » dit-elle, prenant un air désolé. Et la conversation continua ainsi, jusqu’à ce que ce quidam lui donna spontanément quelques billets. Elle le remercia et sans même faire le compte, elle le rangea dans sa sacoche. Après avoir décoché son fameux sésame, elle repartit alors, prétextant qu’elle allait enfin pouvoir s’acheter à manger. Mensonge bien entendu, mais cet homme n’y verra que du feu, à moins qu’il ait comme intérêt de la suivre. Ce serait insensé. Elle revint sur ses pas et retrouva Sweva qui les surveillait de loin. Maria sortit les billets. « Le coup de la meuf celib avec une gamine, ça marche à tous les coups. » lui dit-elle en lui présentant l’argent. Puis elle marqua une pause. Avant de regarder autour d’elle. « Hé. Cap de montrer tes seins à cet ado là-bas ? ». Elle lui montra du menton un jeune garçon qui se trouvait en compagnie de ses parents.
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MessageSujet: Re: cap ou pas cap, sweva ? cap ou pas cap, sweva ? EmptyLun 27 Aoû - 3:38

« Essaie une distance plus longue la prochaine fois, tu arriveras sûrement à me fatiguer. » Elle retiendrait pour la prochaine fois... Le principal c'est qu'elles avaient réussi à échapper à la note. Ça ne leur aurait sûrement pas coûté grand chose mais c'était plus une question d'honneur qu'autre chose. Quand il y avait un défi à relever, Sweva était toujours prête à l'action, et Maria-Paz aussi. Pour preuve, quand Sweva lui lança à son tour un défi, elle accepta sans protester. Elle regarda avec un sourire amusé Maria se préparer pour son défi. Cette dernière lui laissa même sa veste, histoire que ses atouts soient bien mis en avant, geste qui fit rire la fleuriste. Elle croisa les bras et se mit ensuite dans un coin pour ne pas gêner les passages mais pour toujours avoir une vue sur son amie. Elle devait se retenir de rire toute seule, d'un parce que les gens la prendraient pour une folle, deux, il n'y avait pas de deux. Pas de doute que le pauvre homme allait craquer, difficile de résister à une jeune femme comme Maria. Elle ne tarda pas d'ailleurs à la voir revenir, argent en main. « Le coup de la meuf celib avec une gamine, ça marche à tous les coups. » Elle pouffa avant de faire un petit hochement de la tête appréciateur. « Bien joué. » Mais maintenant que le jeu était lancé, elle devait s'attendre à recevoir à son tour un nouveau pari, ce qui ne tarda pas à arriver...
« Hé. Cap de montrer tes seins à cet ado là-bas ? » La péruvienne jeta un regard dans la direction indiquée. « Tu choisis jamais le plus facile toi. » Le principal problème c'était les parents. L'ado boutonneux qui allait en prendre plein la vue ne se plaindrait sûrement pas. Mais elle pourrait difficilement le faire avec les parents à côté au risque d'avoir un petit problème... Autre petit hic, elle était en robe. Elle pouvait difficilement soulever sa robe en entier au risque de s'attirer les regards de tout le monde, bien que cela ne lui posait pas de problème quand elle était petite... Heureusement elle était plutôt élastique donc elle pourrait toujours la descendre d'en haut. Elle n'avait qu'à trouver comment approcher le jeune garçon. Mais le mieux, c'était l'improvisation. « Souhaite-moi bonne chance. lança-t-elle à Maria en s'éloignant, même si elle n'en avait pas vraiment besoin, ou juste un peu... » Elle s'avança vers sa cible, et attendit de capter le regard du jeune homme avant de lui lancer un sourire charmeur. Elle zieutait toujours les parents histoire de voir qu'ils ne la regardaient pas mais ils semblaient ébahis parce qu'ils voyaient dans une vitrine. Aussi Sweva en profita pour s'approcher du jeune homme. « Salut, je crois que c'est ton anniversaire alors voilà tes amis m'ont payé pour te faire un petit cadeau. Enjoy ! » Elle baissa les bretelles de sa robe et descendit le haut histoire qu'il puisse avoir une jolie vue sur sa poitrine. Un grand sourire ornait son visage alors qu'elle pensait que le pauvre garçon n'avait pas été gâté par la nature. De près ses boutons étaient encore plus répugnants. « Qu'est ce que vous êtes en train de faire ? » La maman. Oups. Lui donner une leçon d'anatomie ? Elle se retint de dire quoique ce soit qui pourrait la mettre dans une situation délicate et à la place prit un air innocent, relevant sa robe l'air de rien. « Mmh excusez-moi vous m'avez parler ? J'ai fait tomber mes clés dans mon décolleté c'est tout. » « Inutile de vous déshabiller pour ça, il y a des enfants dans la rue, un peu de tenue. Taré... Et t'as finis de la regarder comme ça ! » Sweva dut faire un effort surhumain pour se retenir de rire et tenta plutôt de s'éclipser discrètement et avec le peu de dignité qu'il lui restait pendant que la femme réprimandait son enfant. Elle retourna près de Maria qui semblait se moquer. « C'était moins une ! Un peu plus et j'allais devoir jouer la carte de la folle-dingue. Mais réussi. Elle leva la tête fièrement avant de regarder Maria pensivement. Maintenant toi tu vas... Chanter l'hymne nationale américaine, ou péruvienne comme tu veux. Au milieu de la rue bien sûr, et bien fort, je veux qu'on t'entende jusqu'à Brooklyn ! »
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