Las Vegas. La ville où tous les excès sont possibles et où un homme intelligent qui lutte contre l’alcoolisme est sensé éviter. Pourtant, c’était bien moi Dillon Wolf qui me retrouvait dans cette ville du jeu non par plaisir mais simplement pour faire plaisir à un ami qui venait de se marier et qui avait décidé –moyennant ma générosité d’organiser une fête entre amis pour célébrer son premier mois de mariage mais aussi l’annonce de la venue du premier enfant de la famille. Cet homme était taré mais c’était mon ami. Franchement se marier était déjà idiot mais en prime de faire un enfant alors qu’ils étaient jeunes mariés frisait la folie. Toutefois, je préférais garder mes pensées pour moi afin de ne pas le froisser ou de subir l’éternel question : et toi c’est pour quand ? A vrai dire, si cela ne pouvait arriver disons le jamais, cela serait parfait. Non mais franchement, le mariage, ce n’était clairement pas pour moi et je ne parlais même pas de la paternité. J’avais déjà un gosse que je n’assumais pas alors un deuxième, n’en parlons pas. Une pensée insidieuse me signifia que j’étais amoureux d’une femme qui en avait douze alors un de plus ou un moins quelle importance. Bien sûr que cela avait de l’importance bordel de merde. Je ne savais pas ce qu’était être un bon père et encore moins le mari idéal. Franchement, gâcher la vie d’une femme ne m’intéressait pas. Je préférais largement les avoir dans mon lit et après basta n’en parlons plus mais Shaelynn ne quittait jamais mon esprit et après de longues conversations avec Elvia, j’en étais arrivé à la conclusion que je l’aimais. Depuis le premier jour elle était entrée furibonde dans mon bureau à celui où elle m’avait bercé alors que j’avais la varicelle. D’ailleurs, je possédais toujours son téléphone portable qui ne me quittait jamais. Un jour où l’autre, elle serait bien obligée de venir le reprendre et je pourrais peut-être reprendre ce qu’elle m’avait volé. Du donnant donnant, son téléphone contre mon cœur. Peut-être qu’en couchant avec elle, je me rendrais compte que c’était que vent, juste une passade car elle me résistait alors pourquoi bordel ses sourires me manquaient tant ? Pourquoi sa voix me manquait tant elle aussi ? C’était complétement fou. Elle me rendait fou. Fou d’elle. Et elle, elle n’avait de cesse que de me fuir. Cette situation en était devenue ridicule. Un mois que je ne l’avais pas vu et j’étais au comble de la mauvaise humeur, aboyant mes ordres à mes employés, piquant des colères lorsqu’on ne m’obéissait pas assez vite que même mon père avait du me recadrer. J’étais pathétique, elle me rendait pathétique. Tout était de sa faute. C’est alors que je croisais un regard au loin. C’était elle. Toujours elle. Bordel, sors de ma tête et de mon cœur sorcière pensais-je tout en la rejoignant par pure automatisme car j’étais incapable de me tenir éloigné d’elle plus longtemps surtout en la sachant qu’à quelques mètres. « Bonsoir mademoiselle Lewis » la saluais-je en la couvant d’un regard appréciateur. « Toujours aussi ravissante »

« Dillon, ne reste pas planté là, prends un peu de punch quand même. Promis, nous avons pensé à toi et celui de droite est sans alcool donc lâche toi, prends un verre et tâche d’arrêter de fusiller du regard tous ceux qui t’approchent bon sang. Allez, détends toi et prend part à la fête mon ami » s’exclama le marié et instigateur de la fête qui me tenait loin de mes dossiers et autres préoccupations. Je soupirais. C’était gentil de penser à moi mais ce soir, je me faisais tellement chier que je me serais bien saoulé rien que pour oublier ma vie pourrie. Amoureux d’une femme avec douze gosses qui passait le plus clair de son temps à me fuir comme la peste dès que je faisais mine de l’approcher. Cette Shaelynn était une sorcière et une diablesse et tout le monde s’en foutait que je me mourrais de désir pour elle. « Elle va venir tu sais » m’assura-t-il et je le fusillais du regard. Si maintenant, je ne pouvais plus penser en paix, où allait le monde ? Dites-moi ?! « Je ne vois pas de quoi tu parles mais je te remercie pour l’attention » grognais-je à son attention et il éclata de rire. Note à moi-même, perdre son numéro de téléphone, son adresse et tout ce qui me relie à lui dans les plus brefs délais. « Tu nous as offert le mariage de nos rêves, tu es notre héros pour l’éternité » reprit-il et je levais les yeux en l’air. « Tu ne diras plus ça le jour où tu divorceras ! » répliquais-je d’un ton aigre qui ne fit que le faire rire. Désespérant. « L’amour est plus fort que tes préjugés. Allez amuse-toi ! » Me dit-il avant de me tapoter l’épaule et d’aller voir d’autres invités. Bon son punch sans alcool n’allait pas me tuer non plus. Je me dirigeais donc vers le buffet et commença alors une longue série de verres mais ce que j’ignorais, c’était que malheureusement, les deux futs avaient été inversés et que j’étais tout simplement en train de me murger comme il le fallait. Après tous ces mois sans alcool, la chute ne serait que plus forte mais je n’avais plus le temps de penser. Elle était là. Pas loin. Je m’approchais donc, bien décidé à la coincer dans un coin pour avoir enfin mes réponses mais quelle ne fut pas ma surprise quand elle me sauta littéralement dessus. « Vous. Moi. Dans une chambre. Tout de suite ! » Souffla-t-elle avant de se diriger vers les ascenseurs. Oh bordel ! J’allais la violer. Regardant autour de moi, je notais que personne n’avait fait gaffe à sa scène et avec un petit sourire à la fois satisfait et gourmand, je la suivais. Je ne comprenais en rien ses réactions mais comment dire, avec l’alcool dans le sang, je m’en foutais royalement. Elle me voulait. Je la voulais. On était des adultes alors bon sang, je n’allais pas jouer les vierges effarouchées. Tant pis pour les conséquences ! La porte de l’ascenseur était à peine ouverte que je la poussais avec empressement dans l’habitacle avant de l’attirer à moi pour l’embrasser passionnément. Bon sang comme cela m’avait manqué de sentir son corps contre le miens, ses lèvres embrassant les miennes. Elle me rendait dingue. Avec passion, je la plaquais contre la paroi, mes mains partant à la découverte de son corps, épousant ses formes, caressant sa peau avec sensualité avant de venir mordiller et embrasser son cou, murmurant à son oreille. « Ta chambre ou la mienne ? »

Son comportement aurait dû éveiller mes soupçons et si j’avais eu une once de jugeote, j’aurais compris qu’elle était sous l’emprise de l’alcool mais comment dire ?! Je m’en foutais, cette femme était tout ce que je désirais à cet instant précis. J’avais envie d’elle plus que je ne l’aurais pensé. Il suffisait de voir combien mes baisers étaient passionnés, combien mes mains ne pouvait s’empêcher d’épouser ses formes, de rechercher le contact de sa peau. Alcoolisé et grisé par toute cette sensualité qu’elle mettait au service de la recherche de son plaisir, je ne pouvais que plonger dans cette folie douce qui nous habitait à l’instant T. Un sourire satisfait étira mes lèvres tandis qu’elle me répondait qu’elle n’avait aucune préférence pour la chambre. Mon dieu que cette Shaelynn mettait mes sens en feu et me rendait encore plus fou de désir pour elle. Je mourrais littéralement sous ses baisers et dieu que c’était bon. Je ne voulais ni réfléchir à mes actes et encore moins aux siens, je désirais simplement la savourer, la mordiller, la lécher bref me repaitre d’elle et il valait mieux pour elle qu’elle ne compte pas sur moi pour être raisonnable ou l’arrêter dans son élan. Je n’étais pas un homme vertueux –surtout pas lorsque j’étais sous l’emprise de l’alcool mais pour la première fois de ma vie, l’alcool allait changer ma vie en bien du moins le saurais-je que bien plus tard. Pour l’heure, je n’étais plus que désir, passion, envie, ardeur. Et tout cela pour et à cause de cette femme. Ma sorcière me supplia de lui faire l’amour et je poussais un grognement avant de la plaquer un peu plus fort contre la paroi, fondant sur elle avec appétit, mes mains la débarrassèrent de sa veste pour mieux se glisser sous son chemisier, caressant enfin cette peau chaude qui n’avait eu de cesse de me narguer jusque-là. Shaelynn en profita pour arrêter l’ascenseur. Geste que j’accueillais d’un baiser exigeant tandis que mes doigts déboutonnèrent son chemisier pour l’ouvrir, m’offrant un des plus beaux spectacles de ma vie. Son sourire malicieux m’avait allumé plus fortement que n’importe quoi d’autre et j’aimais cette Shaelynn passionnée, diablement au courant de ce qu’elle désirait à savoir moi. Plongeant mon regard dans le sien, je lui offrais un sourire comme écho au sien alors que d’une pression des doigts, je faisais sauter l’attache de son soutien-gorge pour venir épouser la rondeur de ses seins alors que mes lèvres plongeaient vers son cou. Heureusement pour nous, elle portait une jupe et il me serait facile de répondre à sa supplique. Je la voulais, je la désirais, aucune fuite possible pour l’un comme pour l’autre. Mes mains remontèrent sa jupe le long de ses cuisses, toujours avec leur volonté propre de lui apporter le maximum de plaisirs, d’échauffer ses sens, de la plonger que plus sûrement dans l’abime de jouissance que j’allais créer en elle. Le reste fut à l’image même de nos baisers, de nos caresses et pour une femme qui prônait le romantisme, on peut dire que ce fut à l’opposé même de ses croyances. Une étreinte passionnée dans un ascenseur mais contrairement à la pensée populaire, ce fut avec amour que je m’unissais à elle avec fièvre et ardeur. Oui, elle n’était pas une maitresse quelconque, je ne couchais pas avec elle, je lui faisais l’amour et me concernant la différence était palpable. Toutefois, mon corps ne semblait toujours pas repu d’elle et déjà, je n’avais de cesse de la désirer à nouveau et il fallait bien de l’alcool pour que je ne m’aperçoive pas que Shaelynn Lewis venait de faire voler en morceau ma malédiction.

Le réveil aurait pu être différent, plus en douceur mais il avait fallu que je me fasse réveiller par une folle furieuse qui avait cru bon d'hurler alors que je me tapais un mal de crâne assez carabiné. Mais ça c'était avant que je me rende compte d'une chose enfin de deux. La première était que j'avais la gueule de bois et donc que j'avais plus ou moins replongé dans l'alcool à mon plus grand regret mais c'était déjà oublié -du moins c'était ce que je pensais et surtout ce que j'espérais; la deuxième était que j'avais couché avec une femme alors que j'en aimais une autre et ça, je ne pouvais pas me le pardonner. Heureusement un dieu devait exister car j'avais trouvé le moyen de coucher avec la bonne mais l'envers de la médaille était que je me souvenais de rien et ça, c'était franchement frustrant. Shaelynn Lewis était entrée dans mon lit et je me souvenais de rien. Le principal était quand même que j'avais réussi à la mettre dans mon lit, le reste, il suffisait de laisser le charme opérer, elle allait craquer et me supplier de devenir ma petite-amie pour pouvoir encore et encore crier de plaisir. Le problème c'est qu'entre la réalité et le fantasme, il y avait un gouffre surtout quand cela concernait cette femme.A la place de se pâmer devant moi, elle affichait une mine entre la contrarieté et l'effroi ce qui n'était pas très flatteur pour mon égo. ❝Très jolie bague ! ❞ marmonnais-je ne comprenant pas trop où elle voulait en venir avant de m'arrêter d'un coup pour mieux éclater de rire ❝Attends, tu ne crois tout de même pas qu'on a joué aux jeunes mariés quand même? ❞ elle ne pensait sûrement pas que je l'avais épousé moi l'homme qui fuyait tous les engagements? Je soupirais ❝Shaelynn, c'est une bague qu'on trouve dans des distributeurs pour les gosses alors ne panique pas et reviens te coucher❞ mais quoique je disais, rien ne semblait la convaincre. ❝Ok je vais aller voir à la chapelle et te prouver que nous ne sommes pas mariés❞ mais malheureusement, après m'être habillé et rendu à la fameuse chapelle, je revins le teint blafard pour lâcher la plus grande bombe de toute mon existence ❝Nous sommes mariés❞. Abasourdi, je me laissais tomber sur le lit, essayant de prendre la pleine mesure de ce que je venais d’apprendre et d’annoncer. ❝Même bourré, jamais, je me suis marié, où j’ai merdé bordel de merde ? ❞ me demandais-je en me prenant mon visage entre mes mains.

Je n'en revenais pas, j'avais épousé la seule femme que j'aimais et je ne m'en souvenais pas. Loin de moi l'idée de regretter cette cérémonie mais j'aurais aimé au moins me souvenir de ce moment. Après tout, cette femme n'avait fait que me fuir durant des semaines et je trouvais le moyen de coucher avec elle et de me marier pour mieux l'oublier le lendemain. Si ça, ce n'était pas avoir un mauvais karma, je ne savais pas ce que c'était. Bien sûr, je m'en voulais de ne pas avoir su détecter l'alcool dans le punch ni même d'avoir eu la brillante idée d'épouser Shaelynn car maintenant, on faisait quoi? Père allait me tuer sur place de m'être uni à Las Vegas, la ville de tous les péchés. Ils allaient être beaux les titres des tabloïds. Ils allaient pouvoir en faire leurs choux gras et je m'en mordais les doigts par avance. Peut-être pouvais-je déjà mettre mes avocats sur le dossier, après tout, il n'y avait aucun témoin à ce mariage donc je pouvais facilement le faire annuler non?! L'espoir faisait vivre et bien, j'étais bon pour devenir immortel. Je revins alors à notre chambre, le teint blafard et le désespoir accroché comme un boulet à mes chevilles pour annoncer la nouvelle à ma "femme". Celle-ci ne perdit pas de temps pour m'annoncer de but en blanc qu'elle ne divorcerait pas pour des raisons personnelles. "Et bien c'est pas le romantisme qui t'étouffe" maugréais-je en la fusillant du regard. "Et tes raisons se chiffrent à combien de milliers de dollars? A moins qu'être mariée t'arrange dans ce cas là, je peux te présenter d'autre milliardaires si c'est ce que tu veux mais jouer les pigeons, ce n'est pas mon genre" terminais-je en me relevant et en sortant mon chéquier de ma veste. "Alors? Non parce que je suis un peu étonné de ce revirement de situation. Tu hurles comme une vierge effarouchée que nous sommes mariés et quand je te le confirme, tu m'annonces de but en blanc que tu ne divorceras pas alors que pour rappel.. Tu était plutôt du genre à me fuir" lui reprochais-je en me sentant lésé. Oui, dans cette histoire, j'avais l'impression de me faire avoir. Je l'aimais mais pour elle, il ne semblait pas en être de même car son cerveau fonctionnait bien trop rapidement pour être honnête. Shaelynn me donnait l'impression de saisir une occasion en or pour une raison qui m'échappait et j'étais vexé. Diablement vexé et peiné dans mes sentiments sans l'avouer oralement. C'est pourquoi, je me retranchais derrière mon attitude hautaine et exécrable pour ne pas lui montrer qu'elle venait de me blesser plus assurément que n'importe qui.

Ce mariage commençait en beauté songeais-je avec une ironie mordante. Voilà qu’il fallait que j’épouse la femme que j’aimais et de trouver le moyen de me prendre la tête avec elle. Après tout, c’était elle qui criait comme une folle le lendemain et qui après ne voulait plus divorcer pour des raisons personnelles. Si encore elle m’avait dit que c’était parce qu’elle m’aimait, j’aurais peut-être fait un effort pour me montrer plus enthousiaste, plus romantique mais non clairement, cela ne faisait pas partie des raisons. Le pire, c’est que c’était encore de ma faute ! Allez, j’avais même le droit au refrain concernant le tableau de chasse et j’en passe et des meilleurs. « Parce que tu crois que je marie comme je change de chaussette ? C’est mon premier mariage figure-toi ! » Râlais-je en songeant que je n’étais définitivement pas fait pour me marier. Les femmes, c’était bien trop prise de tête dès qu’on les autorisait à parler. Je préférais largement quand elles se contentaient de gémir et de crier leur plaisir. « Oh pitié, je n’ai pas couché avec une seule femme depuis notre baiser et ce n’est pas faute d’avoir voulu essayer de me montrer sous mon meilleur jour mais tu passes ton temps à me filer entre les doigts. De tout de manière, j’ai fini par me faire une raison, quoique je fasse, cela ne te va pas et j’ai toujours tort. Le chanteur n’est pas décommandé, cela ne peut qu’être le méchant monsieur Wolf qui l’a fait exprès. Maintenant, ça va être mes ex-maitresses. Tu sais, tous les hommes n’ont pas fait vœu de célibat jusqu’à te rencontrer. Malheur, on avait oublié de me dire à la naissance que je devais rester vierge pour te plaire ! » Rétorquais-je froidement avant de lui tourner le dos tant j’étais énervé. C’était toujours le même refrain avec elle : méchant, tombeur blablabla. Je n’étais pas l’agneau innocent qu’elle désirait comme mari. Tant pis pour elle, elle avait épousé le grand méchant loup. « Alors on fait quoi ? Tu ne veux pas d’argent mais tu ne veux pas divorcer et moi, jusqu’à preuve du contraire, je n’ai pas fait vœu de chasteté » commençais-je avant de me retourner, les bras croisés sur mon torse « Je peux au moins savoir pourquoi ma femme ne veut pas divorcer ? Bordel c’est de la folie, et je vais dire quoi à mon service de presse ? Je me suis marié, je divorce pas mais ma femme et moi, ne vivons pas du tout ensemble, en fait, moins elle me voit et mieux elle se porte » m’emportais-je.

La situation semblait critique et malheureusement sans issue car l’un comme l’autre campions sur nos positions et ne voulions offrir à l’autre, la chance d’avancer. Pour ma part, j’étais pour le moins assuré que Shaelynn préférait se couper les mains que d’être mariée avec moi et j’essayais de la pousser à bout, ce que j’obtins mais pas forcément de la manière dont je le voulais. La baiser ? Et puis quoi encore ? Je baisais mes maitresses mais il était hors de question que je ne le fasse avec elle. Non, je voulais lui faire l’amour, tendrement, passionnément, dans n’importe quelle position mais rien de dégradant et surtout… Je voulais recommencer encore et encore moi qui n’étais pas capable de coucher deux fois avec la même femme. En gros, nous avancions à l’aveugle surtout que Shaelynn refusait toujours de me donner les raisons de son refus quant à notre divorce. « Qu’est-ce que tu marmonnes ? » lui demandais-je un peu agacé, continuant de réfléchir à la manière dont je pourrais me faire aimer de cette femme sans savoir que c’était déjà le cas et que je passais plus pour un salopard qu’un prince charmant à leur actuelle. Je crois que dans mon envie de la séduire, j’avais oublié un détail : la regarder. Trop dans la réflexion, peu dans l’action, cela ne me ressemblait pas et j’en vins à me dire que peut-être, devrais-je simplement me contenter de vivre l’instant présent et de voir où cela allait nous mener. « Bon et bien je pense qu’il faudra que tu prennes rendez-vous avec mon assistante pour qu’on prenne rendez-vous. Je n’ai pas mon agenda sous la main et encore moins en tête mais je pense être libre la semaine prochaine. Nous essayerons de trouver une solution à ce beau merdier mais pour l’heure, ni toi ni moi n’avons suffisamment de recul pour le faire » voilà, c’était mieux ainsi. Nous allions rentrer chacun de notre côté et réfléchir. Peut-être trouverais-je enfin la solution que je cherchais désespérément depuis l’annonce de notre mariage. En attendant, il allait falloir que j’informe mon père de ce dernier. Malheur.

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