Miracle absolument indéniable, Vioryna avait réussi à trouver une robe de soirée à la fois seyante et qui ne la serre pas affreusement au point qu’elle ne puisse pas respirer. D’après ce qu’elle avait compris, un très important contrat se jouait ce soir pour Sergeï et sa présence ne pourrait que l’aider, surtout auprès de l’épouse de l’homme d’affaires dont il voulait obtenir la collaboration. Sitôt arrivée, le couple russe s’était séparé, comme si la violoniste savait d’entrée de jeu quel devait être son rôle. Il ne pouvait y avoir d’équivoque, après tout, si elle manquait cruellement d’expérience en matière de manipulation, se montrer charmante auprès de l’épouse d’un homme d’affaires restait dans ses cordes… surtout qu’un ventre rond de femme prête à accoucher émeut bien souvent les membres de la gente féminine. La preuve fut donnée dès lors que son interlocutrice l’eut abordée à ce sujet. Les fameuses questions « c’est pour bientôt » ou « vous avez déjà pensé à un prénom » ou bien encore « fille ou garçon »… Vioryna les avait toutes eues mais particulièrement face à cette femme et mère de famille. Avec le recul, la jeune russe bénit le ciel d’avoir mis celle-ci sur son chemin car quelques minutes à peine après le début de la soirée, alors qu’elle avait perdu Sergeï de vue, de violentes contractions la secouèrent. Elle dû s’asseoir dans un premier temps, pensant naïvement que la donne se calmerait si elle restait calme et qu’elle ne bougeait pas… « Non, n’appelez pas mon mari, il signe un contrat avec le vôtre ! » la supplia-t-elle alors que de la sueur s’écoulait déjà de son front et qu’elle se retenait de hurler. Vioryna avait une bonne résistance à la douleur, certes, mais il n’empêche que celle-ci n’était que plus violente de minute en minute, tandis que les contractions n’avaient de cesse de se rapprocher. C’était à un point tel que son interlocutrice lui serrait gentiment la main, l’incitant à faire de même comme pour soulager sa peine, tandis qu’elle chronométrait le temps passé entre chaque contraction. On voit les habitués !

A plusieurs reprises, elle voulut partir prévenir tout de même le mari de Vioryna, mais à chaque fois, la jeune russe cherchait à gagner du temps pour qu’il signe son contrat et n’aie aucun regret à avoir. Du moins parvint-elle à en gagner jusqu’à ce qu’une énorme flaque n’ait inondé sa robe, ses pieds mais également ceux de la seconde épouse. « Ma petite vous avez perdu les eaux ! Que vous soyez pour ou non, j’appelle une ambulance et je vais chercher votre mari ! » Elle ordonna aussi sec à ce qu’une ambulance soit appelée et incita son assistant à veiller sur Vioryna pendant qu’elle pénétrait en trombes dans la salle où les deux hommes d’affaires semblaient encore hautement tergiverser vis-à-vis de la signature du contrat. « T’as pas fini de faire poireauter Monsieur Vassilievykh ?! Signe immédiatement, et plus vite que ça ! Sa femme vient de perdre les eaux et j’ai appelé une ambulance, vous devriez vite aller la retrouver car elle souffre le martyr depuis une heure mais cette tête de mule a refusé que je ne vienne vous déranger plus tôt car justement vous étiez en passe de signer. Mais ça va être fait William, n’est-ce pas ? » Il valait mieux ne pas contredire cette femme vu qu’elle fusillait littéralement son mari du regard, qui de fait signa sans l’ombre d’une nouvelle hésitation. De quoi ne plus fournir aucune excuse à Sergeï de ne pas partir retrouver sa jeune épouse en sueur, pâlichonne comme jamais et à se retenir de hurler tandis que l’ambulance traînait. « J’ai tenu… aussi longtemps que j’ai pu mais… j’ai perdu les eaux et cette femme a la tête plus dure… que moi. » Vioryna peinait à s’exprimer tant elle respirait vite. Mais normal, à ce stade du travail.

Effectivement, faire venir Vioryna à une pareille soirée mondaine alors qu’elle approchait de son terme pouvait relever de l’inconscience mais à la décharge de Sergeï, personne n’aurait pu prévoir qu’elle perdrait justement les eaux ce soir là ! Les grossesses gémellaires avaient cela de particulier, le terme avait lieu un mois avant la date normale et pourtant, quelques jours séparaient Vioryna dudit terme en question. En théorie, elle aurait dû accoucher de façon normale dans une bonne semaine. Sans doute le stress et l’agitation autour d’elle étaient à l’origine d’une telle chose, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle accueillit et l’arrivée de son époux et celle des ambulanciers avec un plaisir presque indescriptible. La douleur se faisait de plus en plus vive et Vioryna ne put s’empêcher de serrer on ne peut plus vivement la main offerte en pâture par Sergeï lui-même. Sans doute lui faisait-elle mal à force de serrer celle-ci mais c’était plus fort qu’elle, les contractions de plus en plus rapprochées lui donnaient littéralement l’impression que son corps allait se scier en deux. « Ne t’excuses pas » murmura-t-elle de longues minutes plus tard, perdant toute conscience du temps tant elle souffrait depuis des lustres. Sa capacité à encaisser la chose était plutôt impressionnante, ceci étant. « J’ai pensé que ça passerait… et puis tu avais un contrat à signer ! » Vioryna savait mieux que quiconque à quel point les affaires de Sergeï étaient importantes pour lui, aussi dans son inconscience la plus totale, il avait été logique qu’elle réagisse ainsi. Elle était censée l’aider à obtenir ce contrat et non lui plomber tous ses efforts ! « Tu as obtenu le contrat ? » énonça-t-elle dans un souffle après avoir poussé un cri colossal suite à une contraction. La jeune russe était littéralement en sueur et le souci, c’est que les ambulanciers n’en menaient pas forcément large. « Je ne suis pas certain que l’on arrive à temps à la clinique madame, vous êtes trop dilatée… » Inutile de dire que ce n’était pas un argument valable pour elle. « Débrouillez-vous mais ici ce n’est pas stérile et mes jumeaux vont rester là où ils sont jusqu’à ce que l’on arrive ! Je ne pousserai pas avant ! » Vioryna tentait de se concentrer sur sa respiration mais autant dire qu’elle n’était pas totalement préparée à cette épreuve. La douleur était insupportable et personne n’avait rien qui puisse la soulager. Après tout, ils y étaient presque n’est-ce pas ? Alors elle pouvait tenir, elle restait une Vassilievykh !

Il est clair que cela devenait long, même pour quelqu’un qui encaissait plutôt bien la douleur comme Vioryna. « Impossible de procéder à une péridurale dans un lieu aussi peu stérile, et puis elle est trop dilatée… ça ne servirait malheureusement à rien. » « Dites quelque chose que je ne sais pas déjà pour voir ! » La jeune russe poussa un imposant cri face à une contraction qui malheureusement s’avérait plus violente encore que toutes les précédentes réunies. La preuve que son travail touchait à sa fin et qu’elle allait bientôt être obligée de pousser si elle ne voulait pas en prime avoir des complications. Mais par une étrange chance, l’ambulance arrivait enfin sur le parking de la clinique que le couple Vassilievykh avait prévu depuis des lustres. On fit descendre la civière sur laquelle Vioryna se trouvait avec empressement et précision, la conduisant aussi rapidement que possible jusqu’aux deux sages femmes qui l’attendait depuis un moment maintenant. Comme d’habitude, l’obstétricien n’était pas encore présent, n’arrivant les trois quarts du temps qu’une fois l’accouchement terminé puisque déjà retenu sur une autre intervention. Tant pis, il allait falloir se débrouiller comme des grands ! « Sergeï je vais avoir besoin de martyriser encore ta main j’en ai peur ! » La jeune russe avait été placée avec douceur mais cela ne diminuait pas d’un copeck la douleur de ses contractions. Celles-ci se trouvaient désormais retranscrites sur un moniteur, et une première sage femme lui indiquait quand pousser tandis que l’autre observait l’arrivée du bébé, prête à le recevoir. L’homme d’affaires pouvait presque se détendre : l’assistance était entièrement féminine à part lui ! La pièce était davantage marquée par ses cris de douleur tandis qu’elle poussait pour donner naissance, épisode particulièrement traumatisant et douloureux, mais qui parvint à obtenir un premier miracle : l’aîné des deux jumeaux. « Un magnifique premier petit garçon ! » déclara la sage femme avant de couper le premier cordon tandis que Vioryna tentait de reprendre son souffle, à nouveau adossée contre la civière, sans lâcher la main de Sergeï d’une semelle. « Alekseï va bien, il est normal ? » Oui, la jeune russe avait décidé que l’aîné serait Alekseï, et ce n’était pas du tout innocent, bien qu’actuellement, elle soit diablement inquiète au sujet de sa santé… bien que le bébé soit absolument magnifique.

« C’est plutôt toi que je vais échanger à la sortie de la maternité ! » grogna Vioryna après lui avoir violemment frappé l’épaule, faisant preuve d’une soudaine force insoupçonnée et sûrement due à toute cette souffrance insupportable qu’elle avait grande hâte de voir disparaître. Hélas, il lui restait un dernier effort à fournir, une dernière poussée indescriptible et ô combien douloureuse afin d’accueillir le cadet des jumeaux. Alekseï avait déjà poussé son cri et était actuellement nettoyé avec grands soins par les infirmières ayant pris le relais des sages-femmes. En somme, Vioryna n’avait strictement aucun souci à se faire. « Mes fils seront les plus beaux du monde, et si tu veux que ce soient les tiens aussi, tu as intérêt à mettre un coup de pied au derche de ton insensibilité ! » reprit-elle sans ménagement alors qu’elle hurlait une dernière fois, dans un ultime effort pour mettre au monde Dimitri, qui hurla légèrement plus fort que le bébé précédent et qui paraissait dans une magnifique santé. Autant dire que c’est une Vioryna particulièrement lessivée qui se reposa contre la civière, peinant à garder les yeux ouverts tant l’épuisement la gagnait progressivement. La colère précédemment ressentie des suites des phrases désobligeantes de Sergeï semblait être oubliée tandis qu’on lui confirmait que ses deux fils étaient en parfaite santé et qu’on les lui amènerait dès qu’ils seraient tout propre. La respiration haletante, on fit quelques examens complémentaires à la jolie russe, incitant le mari à rester en dehors de la pièce jusqu’à nouvel ordre tandis que Vioryna tentait de reprendre le dessus sur cet évènement éprouvant. Bientôt, on la mena dans la chambre qu’elle allait occuper pour les quelques jours à venir, chambre individuelle très légèrement décorée et dans laquelle ses fils l’attendaient déjà. On lui confia Dimitri dans un premier temps, incitant Sergeï à rentrer dans la pièce afin de lui confier Alekseï. Les infirmières ne refermèrent la porte qu’ensuite, laissant une violoniste en pleines larmes de joie tandis qu’elle confiait l’un de ses doigts entre la main minuscule de son premier bébé. « Ils sont magnifiques… bonjour… » murmura-t-elle d’une voix douce et pourtant ô combien haletante, peinant à se remettre de cet épisode absolument éprouvant qu’elle venait de vivre. « C’est toi qui donnait tant de coups de pieds… » Dans quelques secondes elle allait également s’occuper d’Alekseï mais par principe, elle laissait Sergeï se rendre compte d’un fait avéré : il était père pour la seconde fois.

Vioryna ne pensait pas être aussi émue par la naissance de ses deux enfants mais avec l’épuisement physique dont elle était la victime ainsi que ses hormones explosées, il n’était pas illogique que de longues larmes s’écoulent contre ses joues. Mais à aucun moment elle ne ressentait de tristesse, c’était même tout le contraire. La jolie russe se sentait enfin complète, comme si on lui offrait une vraie famille pour la première fois de sa vie et que cette part béante de son âme se comblait peu à peu, pour son plus grand bonheur. Autant dire qu’elle ne manqua pas de laisser un petit rire peupler soudainement l’atmosphère sonore aux propos de Sergeï, croyant comprendre qu’il n’avait jamais tenu de nourrisson entre les mains et que cette expérience avait créé une très, très brève panique dans le fond de son regard. « Tu vois je te l’avais dit, j’ai bien bossé ! » s’exclama-t-elle avant qu’une vague de tendresse ne s’empare de ses traits face au baiser que l’homme d’affaires déposa sur le front d’Alekseï. C’était attendrissant, réellement. A croire que ses multiples efforts pour donner à l’homme davantage d’importance et de place n’étaient pas inutiles et portaient enfin leurs fruits… « Je suis certaine que tu vas faire en sorte qu’ils portent fièrement le nom de Vassilievykh… en tout cas ce seront des tombeurs, j’en suis persuadée ! J’ai hâte de voir les petites miss leur courir après… même si c’est un peu tôt ça m’amuse d’avance. » Sergeï serait toujours là pour leur apprendre à se comporter en fiers russes, tandis que Vioryna serait leur protectrice, leur mère câline et toujours compréhensive… ils allaient être des parents on ne peut plus complémentaires. « Ils ont l’air si petits… » murmura-t-elle, n’osant même pas faire un seul mouvement tant Dimitri semblait confortablement installé dans ses bras. Elle se pencha néanmoins pour embrasser le front de son second fils, sentant une vague d’amour s’emparer d’elle tandis qu’elle touchait enfin le bout du tunnel. Et dire qu’elle aurait pu avorter… cette idée lui donnait résolument une nausée insupportable. Elle avait eu raison de tenir bon. Dans le cas contraire, ils ne formeraient pas une famille unie et heureuse à ce moment précis. « Si je te réponds que je suis fatiguée, tu me crois ? » plaisanta-t-elle alors qu’elle avait plutôt l’impression que l’intégralité de son corps risquait d’exploser face à toute l’émotion et la douleur qu’elle avait supporté durant ce qui lui avait semblé une éternité. « Et toi, comment te sens-tu mon Serg ? Tu ne trouves plus que tes fils ont l’air de martiens et qu’il faut les échanger ? »

« Notre fille ? » répéta-t-elle, plus machinalement qu’autre chose. Certes, en épousant Sergeï, Vioryna était légalement devenue la mère de Marya, et d’ailleurs celle-ci l’appelait « Maman » sans même ciller mais la jolie russe n’était pas capable d’oublier qu’une autre femme exceptionnelle avait mis au monde cette magnifique petite princesse blonde. Qu’importe les liens qu’elle partageait avec l’enfant, la solidité de leur famille, Vioryna ne voulait pas oublier, c’était impossible. Cela reviendrait à renier littéralement cette sœur l’ayant à moitié élevée et ça, il n’en n’était pas question. « Dommage que tu ne puisses pas être enceint afin que tu testes l’expérience, tu verrais que ce n’est vraiment pas une partie de plaisir ! Mais il n’empêche que tu as quand même eu ton contrat. » Mais il n’empêche qu’à quelques minutes d’intervalle, la violoniste aurait probablement pu bénéficier d’une péridurale et donc souffrir nettement moins. Tout était une question de point de vue et de toute évidence, cela n’avait plus la moindre importance maintenant que leurs deux anges avaient vu le jour. « Tu ne lui feras pas de mal » ajouta-t-elle non sans une tendresse mêlée d’amusement face à la fugace peur de Sergeï. Il en était attendrissant au possible… « Je suis fière de toi mon ange. D’autant que tu ne sais pas depuis combien de temps Marya attend de passer rien qu’une après-midi à kidnapper son papa… mais tu verras, elle sait très bien ce qu’elle veut, ce n’est pas la fille de son père pour rien ! Ne t’inquiètes de rien, tes efforts et le fait que je lui ai promis toute une journée entre filles pour lui acheter une très jolie robe va l’aider à ne surtout pas se sentir rejetée. D’autant qu’elle veut que je l’accompagne à la danse, aussi. J’ai tout fait pour que Marya ne se sente pas rejetée, et le fait que tu lui accordes ton temps ne va que m’aider à poursuivre sur cette voie. Je pense plutôt qu’elle est fière d’être l’aînée… ceci étant, je crois que tu seras le premier à terroriser les prétendants potentiels de Marya, nos fils sont encore un peu petits pour cela. »

A voir Sergeï se rapprocher de ce qui semblait être communément un papa poule, Vioryna ne savait pas si elle devait rire, en être étonnée ou tout simplement le laisser continuer son petit laïus adorable. Quelque chose lui disait que Marya allait être diablement contente d’être enfin au centre des préoccupations de son père, et ce bien qu’elle l’ait été auparavant mais qu’il ne le lui ait guère montré jusqu’à lors. La jeune femme ne pouvait pas s’empêcher d’être diablement attendrie par cet état de fait, l’homme d’affaires n’étant pourtant pas de ceux qui épanchent leurs cœurs de manière aussi évidente et surtout pas face à leurs femmes… elle ne pouvait qu’être doublement ravie de cette sorte de confiance qu’il lui témoignait désormais. « C’est drôle comme tu deviens aussi protecteur qu’un loup avec elle… c’en est mignon ! Mais pour lui apprendre à se battre je pourrais presque demander à Morgana tu sais… je parierais ma chemise qu’elle serait diablement efficace » s’amusa Vioryna bien que Sergeï ne délèguerait jamais quelque chose d’aussi capital, pas si en prime cela pouvait le rapprocher encore plus de sa fille aînée et qu’il pouvait lire de la fierté dans le fond de ses yeux d’enfant. « Tu m’apprendras à me battre moi aussi ? » le provoqua-t-elle alors que ses yeux devenaient humides. Il ne s’agissait pas d’une feinte ou même d’un jeu d’actrice, ses hormones la poussaient à pleurer sans raison apparente… c’était particulièrement inconfortable car Vioryna avait l’impression que son corps tout entier ne souffrait plus aucune maîtrise.

C’était drôle, mais Vioryna n’était pas surprise une seconde de la réponse de Sergeï à propos de Morgana. Il fallait dire que la monégasque s’arrangeait toujours pour passer d’une réaction à une autre et d’être particulièrement inconstante pour que l’on ne sache jamais quand le couperet allait tomber. Selon la jolie russe, ce n’était qu’une façon de se protéger pour éviter d’être blessée. Vioryna n’avait pas voulu découvrir pourquoi au départ… mais elle avait fini par laisser sa curiosité la porter et avait rapidement trouvé la raison pour laquelle cette ravissante brunette imprévisible se comportait de façon aussi énigmatique qu’inconstante… « Quand tu veux je te la présente officiellement, tu sais ? Comme ça, tu éviteras de me faire cette tête de trois pieds de long me donnant l’impression que j’ai encore dit une connerie ! Mais tu sais… je la pense beaucoup moins égoïste et inconstante qu’elle ne veut le faire croire. J’ai fini par chercher pourquoi elle réagissait comme ça, je n’ai pas pu m’en empêcher. Elle cache sa naissance, en fait. Sa mère l’a abandonnée à ce moment là et Morgana n’est autre que la fille de Caroline de Monaco… c’est un scoop qui vaut de l’or non ? Par contre… je t’interdis de le répéter à qui que ce soit, tu gardes cela pour toi, hors de question que Javier, Gabriel et encore moins Dillon soient au courant. Si j’apprends que tu l’as dit, ça va chauffer pour ton matricule fais-moi confiance ! » L’espace de quelques secondes, le temps nécessaire pour finir son discours, Vioryna avait pointé Sergeï du doigt, le regard glacial et le visage si sérieux qu’il valait mieux la croire sur parole et ne surtout pas la tester… « J’ai deux fois plus de raisons d’apprendre à me battre alors je tiens à ce que tu m’apprennes ! Mon loup… »