Sujet: sergueï & vioryna ❝ you'll never know ❞ Mar 25 Juin - 19:58
Weekend absolument fabuleux. Vioryna s’étonnait de ne pas avoir eu l’idée d’en faire un de ce type avant. Il avait fallut que Morgana ait l’idée d’inviter la jeune russe ainsi qu’Elvia pour qu’elle ne se rende compte à quel point sa vie sociale se résumait à… pas grand-chose en fait. « Tu me promets que tu m’apprends la boxe à moi aussi quand j’aurais accouché hein ? » hurla Vioryna alors que Morgana s’éloignait tout sourire vers sa voiture. C’est presque à regret qu’elle referma la porte, magnifique avec sa longue robe moulant parfaitement ses belles rondeurs, cheveux particulièrement en bataille. Elle manqua de sursauter en se retournant et en voyant Sergeï, qu’elle n’avait pas entendu arriver, avant de lui sauter au cou telle une affamée. Il faut dire que c’était rarissime que ce soit elle qui parte, l’inverse était bien plus vrai. Ce qu’elle ignorait cependant, c’est que tout le weekend durant, ce cher homme d’affaires ne s’était pas adonné à ses dossiers de la plus haute importance, il avait joué les espions en compagnie de Gabriel et, plus étonnant, de Dillon. Combien de paris avaient-ils pris, mystère. Mais de très nombreuses confidences avaient été échangées durant ces deux jours aussi étranges que délectables. De son côté, Vioryna avait raconté son enfance, les nombreuses photographies de nu artistique qu’elle avait dû faire pour subvenir à ses besoins, son amour pour Sergeï et, de façon plus approfondie, sa grossesse au jour le jour et toutes les recherches qu’elle avait faites sur les pratiques de son homme, sans préciser qu’elle l’avait fait pour cela. Quelque soit sa curiosité, Vioryna respectait les silences du russe… et n’avait aucune intention de le trahir, même d’une façon aussi banale. « Tu m’as manqué… » murmura-t-elle de façon enjouée alors que son visage laissait s’échapper un sérieux à couper le souffle. Effectivement, il lui avait manqué, affreusement même. Restait à savoir si la chose était réciproque… « Tu n’as pas trop travaillé ce weekend ? »
Sujet: Re: sergueï & vioryna ❝ you'll never know ❞ Mar 25 Juin - 20:02
Rapidement, je fermais la fenêtre pour mieux me précipiter vers mon bureau pour ouvrir des dossiers, allumer l’ordinateur bref simuler un week-end parfait de travail dans la plus grande solitude. Tout le personnel du manoir était sommé de tenir sa langue quant à mon absence sous peine de représailles sanglantes. Les termes étaient on ne peut plus clair : j’avais travaillé tout le week-end point barre. Vioryna ne devait certainement pas apprendre qu’en réalité, je l’avais passé en compagnie de deux autres hommes à espionner sa virée entre femmes. Et quelle virée ! Gabriel était encore vert d’avoir vu sa petite-amie apprendre à boxer, Dillon n’en parlons même pas, j’ai bien cru qu’il allait faire une syncope… Quant à moi… J’en avais appris des belles durant ces deux jours. Aussi, je m’apprêtais à rejoindre le hall pour accueillir ma femme comme il se devait, la tête encore pleine des souvenirs de ces deux jours. Je fus néanmoins satisfait et comblé de la voir se précipiter sur moi pour me sauter au cou et m’embrasser comme une affamée. Un baiser que je m’empressais de lui rendre au centuple car l’observer de loin avait mis mes sens à rude épreuve. « Si j’ai abattu un travail monstre » mentis-je avec aplomb avant de l’embrasser à nouveau. « Tu m’as manqué aussi, as-tu passé un bon week-end mon amour ? » lui demandais-je en connaissant parfaitement la raison mais il était hors de question que je me grille aussi facilement. J’avais une réputation ainsi qu’un pari à gagner. Enfin plus d’un même –et il était hors de question que Dillon Wolf remporte la gagne bien qu’il partait avec un sérieux handicap. Gabriel et moi pouvions travailler nos compagnes au corps. Lui, il allait certainement mourir dans d’atroces souffrances s’il se plaisait à envisager la même chose avec cette Morgana qui avait réussi à nous traumatiser tous les trois –enfin eux oui, moi, j’étais inébranlable il va de soi. « Et si tu me racontais tes deux jours dans le salon, il me tarde de connaitre tes aventures dans les moindres détails. Tu sors si peu souvent que j’en suis curieux » enchainais-je tout en la conduisant dans le salon, nous installant sur le canapé. « Veux-tu boire quelque chose ? » lui proposais-je enclin à me montrer gentil –on a rien sans rien et il était urgent que je puisse découvrir le fin mot de l’histoire. Pour l’heure, mon téléphone n’avait pas vibré donc j’étais encore en lice pour remporter le pari.
Sujet: Re: sergueï & vioryna ❝ you'll never know ❞ Mar 25 Juin - 20:48
« Weekend fabuleux ! » s’exclama Vioryna avec un enthousiasme parfaitement digne d’elle. Mais il fallait dire que pour une fois, elle avait été en mesure de se confier à quelqu’un pouvant la soutenir, partager ses éventuels doutes mais également ses délires… là-dessus, qu’il s’agisse de Morgana ou d’Elvia, les deux avaient été particulièrement réceptives à toutes les confidences de la jeune russe… même sur les plus inavouables, et c’était bien ça le plus drôle ! Voir la belle suisse se lâcher autant, au point d’exécuter une petite danse sexy et provocatrice sur fond de musique osé, avait sûrement été l’image la plus délirante qu’elle ait vue durant ce weekend. Autant la monégasque paraissait folle de nature, autant Elvia semblait être la douceur et la retenue incarnée… comme quoi, sa timidité l’empêchait de faire bien des choses ! « Possible qu’on se refasse ça très vite et régulièrement ! Mais après la naissance des jumeaux, là j’avais l’impression d’être une baleine échouée qui ne peut pas bouger le petit doigt… tu te rends compte qu’Elvy et Morgy se sont adonnées à une danse du ventre et que j’ai à peine pu suivre ? » De son point de vue ! Mais même enceinte, Vioryna s’était parfaitement montrée capable d’être sensuelle et provocatrice quoi qu’il en soit. Après tout, un petit entraînement pour la suite n’est jamais inutile, la jolie suisse elle-même se plaisait à le dire ! « Je veux bien boire ce que ton bon cœur voudra m’offrir mais ne compte pas sur moi pour te donner des détails, enfin ! Comme si j’allais te questionner sur les moments que tu passes avec Javier et Gabriel… je suis tenue au secret et même sous la torture je tiendrais bon ! Puis il n’y a rien qui pourrait t’intéresser en prime dans ce qu’on s’est dit et ce qu’on a fait. Parle-moi plutôt de ton weekend alors ! Tu t’en es sorti avec Marya ? » Vioryna n’ayant pas été là pour lire la sempiternelle histoire nocturne, il avait sûrement fallut que Sergeï s’y colle… mais à vrai dire, il s’agissait d’une pirouette habile pour ne surtout pas avouer tout ce qui pourrait évidemment intéresser l’homme d’affaires ! Surtout sur ses recherches… particulièrement approfondies. Mais Vioryna n’en n’était tout de même pas au point d’Elvia, ayant elle aussi dû acheter un petit coincoin vibreur pour soulager Gabriel qui était crevé à cause de ses titillements… autant dire que la jeune russe s’était jetée sur l’occasion pour lui donner tout plein d’adresses de qualité !
Sujet: Re: sergueï & vioryna ❝ you'll never know ❞ Jeu 27 Juin - 9:18
« Une danse du ventre ? » fis-je l’air étonné avec un léger sourire « J’en connais au moins un qui aurait tué pour voir sa petite-amie en faire une » répondis-je en me souvenant avec exactitude de la tête des deux autres quand effectivement, ils avaient surpris les trois femmes se mettre à danser. Moi-même, il m’avait fallu tout mon self-control pour ne pas me précipiter sur ma femme pour l’amener à l’écart et lui faire l’amour. Dillon avait moins de problème à gérer cela pour l’unique et bonne raison, qu’il ne couchait pas avec sa garde du corps. Il partait avec un avantage certain –mais peut-être commettrait-il une bévue me permettant de gagner mon pari. « Oh cela ne me gênerait pas de te parler de mes sorties avec les deux zouaves même si nos sorties sont devenus relativement calmes ces derniers temps. Quand Javier ira mieux, certainement que nous retournerons au… Enfin bref tu as raison, il n’y a rien d’intéressant à connaitre les moindres faits et gestes avec mes amis. Je te sers un thé glacé dans ce cas ? » Lui proposais-je avant de me rappeler de la seconde partie de sa question. Merde Marya, je l’avais complétement zappé ! « Oh ça a été, ce n’est pas une enfant difficile » repris-je sans hésitation tant j’étais habitué à mentir. Bon, il était certain qu’il faudrait que j’achète le silence de ma fille mais je ne me faisais aucun souci sur la question tant elle n’était pas exigeante à croire que nous ne partagions pas le même sang. Je lui servais donc un verre de thé glacé, le lui tendant pour mieux l’attirer contre moi, sur le canapé. Mine de rien, elle m’avait manqué ce week-end. « Je suis heureux que tu te sois bien amusée et puis voir d’autres femmes ne peut qu’être bénéfique pour toi. Je suis juste curieux de ce que vous avez pu vous raconter ou même faire. Je te t’avoue que je me méfie de cette Morgana, je ne la connais pas plus que cela… » Lâchais-je avec une mine contrite, jouant à merveille l’époux s’inquiétant des fréquentations de sa femme adorée. Peut-être que dans l’emportement, Vioryna allait me lâcher quelques confidences « Je sais que c’est un week-end féminin mais, j’aimerai juste savoir ce que vous avez fait, il n’y a pas de mal à demander non ? Tu sors si peu souvent » soupirais-je continuant de parfaire mon rôle.
Sujet: Re: sergueï & vioryna ❝ you'll never know ❞ Jeu 27 Juin - 12:23
« Ah oui, qui ça ? » Vioryna connaissait déjà la réponse. Ce n’était déjà guère le tempérament de la jeune russe de s’adonner à une quelconque danse du ventre, ce n’était donc pas pour imaginer quelqu’un comme Elvia faire ce genre de chose… et pourtant, la belle suisse s’était révélée durant ce weekend. Il n’y avait plus eu cette distance qu’elle mettait entre elle et le monde extérieur, ou même de timidité. Elle semblait s’ouvrir peu à peu, avait appris quelques prises de boxe en démontrant par la même occasion du talent pour cette discipline, sans oublier les sous-vêtements qu’elle avait commandé à C’ian, une jolie japonaise dont le talent n’était plus à prouver. Vioryna s’était laissée tenter également, mais elle planquait chaque dessous en attendant son accouchement… en dehors des soutiens gorges, qu’elle avait eu le culot d’essayer en direct live devant ses deux amies pour leur montrer à quel point ils lui allaient bien. Elvia avait été la première à lui emboiter le pas, et Morgana avait bouclé la boucle. Si Vioryna savait qu’il y avait eu des spectateurs pendant leurs essayages… pour sûr, elle entrerait aussitôt dans une colère noire. « Marya est une enfant adorable. Tant que tu penses à sa petite histoire et que tu n’oublies pas le bisou de bonne nuit elle n’en demande pas davantage ! Mais tu as tort, Morgana est vraiment quelqu’un d’adorable. Tu ne la connais pas, c’est tout. Dillon non plus, il pense sûrement que c’est une nénette coincée et fade, mais je peux t’assurer que c’est l’inverse !! » Vioryna avait tout de même halluciné devant les conseils en matière de séduction qui s’étaient échangés entre Elvia et Morgana. Il ne fallait pas croire, mais la jeune russe avait pris extrêmement bonne note de tout ce qu’elle avait trouvé intéressant… au cas où. « Pourquoi, tu es inquiet qu’elle me conduise du côté obscur de la force ? Je te rassure, elle est aussi sympa qu’Elvia. Elle est juste différente et elle saute sur tout ce qui bouge, mais il n’empêche que je sais que je peux compter sur elle… mais tu es bien curieux, je pensais que tu détestais les potins ! Et puis il n’y a rien d’intéressant à dire, discussions de filles, tu t’ennuierais. » Enfin… il valait mieux qu’il ne sache surtout pas ce qui s’était dit en vérité ! Ou même ce qui s’était fait…
« Une danse du ventre ? » fis-je l’air étonné avec un léger sourire « J’en connais au moins un qui aurait tué pour voir sa petite-amie en faire une » répondis-je en me souvenant avec exactitude de la tête des deux autres quand effectivement, ils avaient surpris les trois femmes se mettre à danser. Moi-même, il m’avait fallu tout mon self-control pour ne pas me précipiter sur ma femme pour l’amener à l’écart et lui faire l’amour. Dillon avait moins de problème à gérer cela pour l’unique et bonne raison, qu’il ne couchait pas avec sa garde du corps. Il partait avec un avantage certain –mais peut-être commettrait-il une bévue me permettant de gagner mon pari. « Oh cela ne me gênerait pas de te parler de mes sorties avec les deux zouaves même si nos sorties sont devenus relativement calmes ces derniers temps. Quand Javier ira mieux, certainement que nous retournerons au… Enfin bref tu as raison, il n’y a rien d’intéressant à connaitre les moindres faits et gestes avec mes amis. Je te sers un thé glacé dans ce cas ? » Lui proposais-je avant de me rappeler de la seconde partie de sa question. Merde Marya, je l’avais complétement zappé ! « Oh ça a été, ce n’est pas une enfant difficile » repris-je sans hésitation tant j’étais habitué à mentir. Bon, il était certain qu’il faudrait que j’achète le silence de ma fille mais je ne me faisais aucun souci sur la question tant elle n’était pas exigeante à croire que nous ne partagions pas le même sang. Je lui servais donc un verre de thé glacé, le lui tendant pour mieux l’attirer contre moi, sur le canapé. Mine de rien, elle m’avait manqué ce week-end. « Je suis heureux que tu te sois bien amusée et puis voir d’autres femmes ne peut qu’être bénéfique pour toi. Je suis juste curieux de ce que vous avez pu vous raconter ou même faire. Je te t’avoue que je me méfie de cette Morgana, je ne la connais pas plus que cela… » Lâchais-je avec une mine contrite, jouant à merveille l’époux s’inquiétant des fréquentations de sa femme adorée. Peut-être que dans l’emportement, Vioryna allait me lâcher quelques confidences « Je sais que c’est un week-end féminin mais, j’aimerai juste savoir ce que vous avez fait, il n’y a pas de mal à demander non ? Tu sors si peu souvent » soupirais-je continuant de parfaire mon rôle.
« Ah oui, qui ça ? » Vioryna connaissait déjà la réponse. Ce n’était déjà guère le tempérament de la jeune russe de s’adonner à une quelconque danse du ventre, ce n’était donc pas pour imaginer quelqu’un comme Elvia faire ce genre de chose… et pourtant, la belle suisse s’était révélée durant ce weekend. Il n’y avait plus eu cette distance qu’elle mettait entre elle et le monde extérieur, ou même de timidité. Elle semblait s’ouvrir peu à peu, avait appris quelques prises de boxe en démontrant par la même occasion du talent pour cette discipline, sans oublier les sous-vêtements qu’elle avait commandé à C’ian, une jolie japonaise dont le talent n’était plus à prouver. Vioryna s’était laissée tenter également, mais elle planquait chaque dessous en attendant son accouchement… en dehors des soutiens gorges, qu’elle avait eu le culot d’essayer en direct live devant ses deux amies pour leur montrer à quel point ils lui allaient bien. Elvia avait été la première à lui emboiter le pas, et Morgana avait bouclé la boucle. Si Vioryna savait qu’il y avait eu des spectateurs pendant leurs essayages… pour sûr, elle entrerait aussitôt dans une colère noire. « Marya est une enfant adorable. Tant que tu penses à sa petite histoire et que tu n’oublies pas le bisou de bonne nuit elle n’en demande pas davantage ! Mais tu as tort, Morgana est vraiment quelqu’un d’adorable. Tu ne la connais pas, c’est tout. Dillon non plus, il pense sûrement que c’est une nénette coincée et fade, mais je peux t’assurer que c’est l’inverse !! » Vioryna avait tout de même halluciné devant les conseils en matière de séduction qui s’étaient échangés entre Elvia et Morgana. Il ne fallait pas croire, mais la jeune russe avait pris extrêmement bonne note de tout ce qu’elle avait trouvé intéressant… au cas où. « Pourquoi, tu es inquiet qu’elle me conduise du côté obscur de la force ? Je te rassure, elle est aussi sympa qu’Elvia. Elle est juste différente et elle saute sur tout ce qui bouge, mais il n’empêche que je sais que je peux compter sur elle… mais tu es bien curieux, je pensais que tu détestais les potins ! Et puis il n’y a rien d’intéressant à dire, discussions de filles, tu t’ennuierais. » Enfin… il valait mieux qu’il ne sache surtout pas ce qui s’était dit en vérité ! Ou même ce qui s’était fait…
« A ton avis ? Gabriel pour sûr ! » Répondis-je sur le ton de l’évidence car c’était tout à fait ce qui c’était passé. Renaldi avait eu un mal de chien à tenir en place –surtout qu’il n’arrêtait pas de nous bassiner avec les titillements de sa femme. D’ailleurs, je crois qu’il n’avait même pas fait attention que durant tout le week-end, il avait présenté Elvia sous les traits de sa femme et non de sa petite-amie. Une première concernant le Génovien, plus habitué à enchainer les conquêtes qu’à se fixer. D’ailleurs, je crois que tous les trois, nous partagions ce trait de personnalité. Dillon s’était amusé à dire que nous représentions le chainons de la chaine alimentaire de la femme : l’homme célibataire, l’homme fiancé et enfin l’homme marié. Bien sûr, s’il pensait encore qu’il allait passer au travers des mailles du filet, il allait vite déchanter. Non, le pic le plus intense de week-end fut sans nul doute les essayages de sous-vêtements où comment dire, Gabriel frappa Dillon sous prétexte qu’il était hors de question qu’il voit Elvia habillée ainsi et où je frappais Gabriel car il était hors de question qu’une femme mariée aussi respectable que ma Vioryna ait des spectateurs. Je ne m’attendais pas à ce que tout cela se termine en bagarre générale. D’ailleurs, j’avais récolté d’une lèvre fendue, Gabriel d’un cocard et Dillon d’une arcade sourcilière ouverte. « Je ne suis pas certain d’apprécier si tu te transformais en femme aux mœurs légères, je te préviens d’avance… Cette femme Morgana fait ce qu’elle veut –Et Wolf se démerdera avec s’il le souhaite mais par pitié, reste toi-même ! » Maugréais-je perdant un peu de ma superbe. Imaginer Vioryna en reine de la séduction ne me plaisait guère. Je ne sais pas, j’aimais sa personnalité comme elle l’était tout comme je pensais bien que Gabriel aimait d’un côté la timidité d’Elvia. Enfin, je ne dirais pas non à un peu d’audace mais pas à une révolution. « Est-ce mal de vouloir partager quelque chose avec toi ? Tu me reproches toujours de ne pas assez m’impliquer. J’ai juste envie de discuter avec toi mais si tu préfères, je peux retourner travailler » soupirais-je en feignant de finir mon verre rapidement pour aller retourner m’enfermer dans mon antre. Qu’elle le veuille ou non Vioryna parlerait sinon… non, je préférais ne pas penser à ce qui arriverait au perdant ! Et puis un Vassilievykh ne perd jamais.. JAMAIS !
Vioryna n’eut même pas le temps de rétorquer quoi que ce soit que déjà, Sergeï faisait mine de retourner dans son bureau, lui donnant presque l’impression qu’il lui tapait une crise de jalousie. Ou alors elle avait clairement perdu toute notion d’observation ! Fatiguée, agacée par ce soudain revirement de situation, elle se racla la gorge avant de ne se lever vivement pour mieux lui attraper le bras et le forcer ainsi à la regarder. « Depuis quand est-ce toi qui a le rôle de la femme capricieuse et moi de l’homme qui subit tes caprices ? » La jeune russe arqua soudainement un sourcil, surprise que les rôles soient ainsi échangés. D’ordinaire, Sergeï était plus souvent victime des mouvements d’humeur de sa femme que l’inverse. Vioryna ne voulait pas écarter l’homme d’affaires de sa vie amicale, bien au contraire, mais elle avait l’impression d’avoir échangé des choses bien trop… secrètes pour que son mari ne soit au courant. Du moins pensait-elle naïvement qu’il était sagement resté dans son bureau à bosser ! Quelle naïveté navrante… « Qui a dit que je voulais me transformer en femme aux mœurs légères ? Tu plaisantes j’espère ! Ca ne sera jamais mon genre ou alors tu seras l’unique bénéficiaire desdites mœurs… est-ce un manque de confiance, ou… ? Je pense que tu me connais suffisamment pour savoir que même si je le voulais, je ne pourrais pas changer ! Je ne crois pas que tu aies la moindre crainte à te faire mais… c’est quoi cette histoire de Dillon qui se démerderait avec Morgana ? Tu as eu des contacts avec lui ? » La monégasque restait son garde du corps et aux yeux de celle-ci, il n’était pas question qu’elle soit autre chose. S’il fallait la citer textuellement, ‘malgré son exceptionnel petit cul, elle allait s’occuper de faire vibrer les augustes séants d’autres damoiseaux’. « Attends… tu t’es fait quoi à la lèvre ?? Tu as désinfecté au moins ?? Désolée mais même si tu as des questions, tu vas me faire le plaisir de me suivre dans la salle de bain, Sergeï Vassilievykh !! » Aussi vrai qu’Elvia avait avoué être une affreuse môman poule envers Gabriel sans pouvoir s’en empêcher, Vioryna s’apercevait qu’hélas, elle devenait exactement la même chose… « Oh et… si tu veux que je crache le moindre morceau, il va falloir que tu me dises comment je t’ai manqué ! »
« Es-tu en train de sous-entendre que je me conduis comme une femme ? » articulais-je froidement en la toisant avec un brin de colère. Elle n’avait qu’à me dire que j’étais efféminé pendant qu’elle y était… « Excuse-moi, je ne voulais pas m’emporter » marmonnais-je de mauvaise grâce car il était inutile que je me la mette à dos maintenant –seulement, elle ne perdrait rien à attendre pour avoir osé prétendre une telle ânerie. Je faillis lâcher néanmoins un gros merde quand elle me parla de Dillon. J’avais oublié que j’avais épousé une femme sachant penser, bien ma veine car à l’heure actuelle, cela ne me servait à rien. J’avais limite envie de lui dire : chérie, conduis toi comme une potiche et dis-moi ce que je veux savoir, je veux remporter la partie. A la place, je me contentais de réfléchir vitesse grand V pour trouver quelque chose de crédible. « Bien sûr, nous sommes tous les deux des hommes d’affaires et puis je voulais me renseigner sur cette Morgana car après tout, elle travaille pour lui. J’aurais bien parlé à Javier directement mais je ne voulais pas le déranger et puis, il a autre chose à penser qu’à mes problèmes d’insécurité latent » haussais-je les épaules, fier de moi car je venais de trouver l’alibi parfait. Des fois, je m’étonnais moi-même de ma propre intelligence. « Ma lèvre ? Oh, je me suis entrainais un peu avec Gabriel, il avait besoin de se défouler. Charles-Henri lui mène la vie dure à propos du mariage » ce qui en soit n’était pas réellement un mensonge. Nous nous étions bien battus, sa nourrice personnelle lui menait la vie dure. J’avais juste éludé le fait qu’il était furieux que j’ai commenté le corps de sa femme en le comparant à celui de ma femme. Une question de point de vue ! « Mais tu m’as manqué ! » m’exclamais-je ravi de voir une porte de secours ou une branche à laquelle me raccrocher tout en la suivant dans la salle de bain. « Je vais bien mon amour, c’est juste une petite coupure de rien du tout. Gabriel tape comme fillette » marmonnais-je en me souvenant que le Wolf par contre, avait une bonne détente. Peut-être pourrais-je lui proposer de se battre de temps en temps. En réalité, je comptais bien mettre à profit ce week-end pour développer mes relations avec le futur sénateur. Il est toujours bon de joindre l’utile à l’agréable après tout.
« Il n’a qu’à demander Elvia en mariage plutôt que de se prendre le ciboulot ! Il ne trouvera pas une perle plus extraordinaire que sa belle suisse… je ne vois pas où est le problème et ça l’évitera d’avoir envie que vous ne vous cassiez la tête. Cela dit… je dois dire qu’Elvy n’a pas une mauvaise détente quand elle s’y met ! » Oh bien sûr, Vioryna n’avait pas fait de boxe en face de la blonde, elle s’en était bien gardée surtout enceinte de presque huit mois, mais par contre elle se souvenait d’une Morgana pestant tout ce qu’elle savait quand elle avait réussi à la faire saigner du nez. La jeune russe en avait presque été affolée car elle connaissait suffisamment la monégasque pour savoir qu’elle n’essuyait jamais le moindre coup en général… elle frappait justement avant. « Tu as eu d’autres soucis de sécurité ?? » s’exclama-t-elle soudainement, prenant conscience de ses précédentes paroles. Elle insistait toujours pour qu’il ne la mette au courant mais comme d’habitude, il devait probablement avoir passé sous silence de très, très nombreux détails. Vioryna devrait une nouvelle fois lui tirer les vers du nez et rester persuadée qu’il ne lui disait tout de même pas tout. Ce n’était qu’un juste revers de médaille qu’elle ne veuille pas se confier sur son weekend en retour, n’est-ce pas ? « Et pour information oui, il y a trois minutes tu te conduisais comme une femme en manque de potin ! Mais ça ne fait rien mon amour pour une fois que les rôles sont inversés… » Elle avait totalement conscience d’enfoncer le clou et qu’il risquait de la crucifier sur place mais qu’importe. C’est comme si elle se sentait presque toute puissante après ce long weekend. ENFIN elle avait croisé la route de deux demoiselles parfaitement en mesure de la comprendre, avec ses complexités, ses secrets et tout ce qui allait avec. « Tu n’as aucun souci à te faire, Morgana est une crème. Je l’apprécie énormément et Elvia aussi, je pense, mais ce n’est pas étonnant parce qu’en prime elle protège son meilleur ami. En tout cas je ne suis pas la seule à qui la grossesse monte au cerveau c’est rassurant ! Quelque chose me dit que Gabriel ne devrait pas être mécontent des ensembles de lingerie qu’elle a acheté spécialement pour se mettre en valeur ! » Petite filoute… Vioryna donnait des détails sur Morgana, Elvia… mais jamais sur elle ! « Tu veux un bisou magique sur ta lèvre blessée ? »
« Je crois que c’est ce qu’il compte faire, je n’en suis pas très certain pour tout avouer » répondis-je mollement en me rappelant de mon propre week-end. Nous avions tous les deux beaucoup parlé tandis que Dillon réglait ses soucis pour être parti en trombe de son bureau. Sa pauvre assistante ne savait plus où donner de la tête sans parler de son cabinet qui était retourné pour avoir perdu leur candidat. Enfin bref, tout ça pour dire que Gabriel commençait sérieusement à réfléchir à la question du mariage mais il craignait de gâcher la vie d’Elvia en l’épousant à cause de tout le protocole. Je lui avais fait donc remarquer que la jeune femme aurait bien plus de poids en tant qu’épouse qu’en tant que relation sérieuse. Il était tout à son avantage au contraire d’en faire sa femme. Sans le vouloir, nous étions arrivés à parler de Grace et pour la première fois, j’avais accepté de reconnaitre que celle que j’avais aimé, avait eu raison par le passé : elle n’avait jamais été faite pour moi. J’admettais enfin qu’elle avait eu raison de me dire qu’une autre femme m’attendait quelque part mais je n’aurais jamais cru que ce serait une femme comme Vioryna. « Je n’ai pas fait la femme !! C’est totalement absurde et si tu n’étais pas enceinte, je te prouverai à quel point je suis un homme. Non pas d’autre souci et je suis sérieux. Je veux simplement renforcer la sécurité autour de ma famille » haussais-je les épaules avant de soupirer. Ma femme éludait toujours toutes mes questions, se contentant de m’abreuver de détails sur les autres femmes –chose que je connaissais déjà. « Et toi ? Non parce que je suis heureux d’apprendre que Gabriel pourra faire mumuse avec sa femme mais… quand est-il de ma propre femme qui m’a terriblement manqué ce week-end ? J’ai eu l’impression d’être si proche de toi mais en même temps si loin » plaisantais-je avant d’hocher la tête « Hum oui.. Pour te faire pardonner de me traiter par deux fois de femme ! » [/color] Grognais-je à moitié à lui tendant mes lèvres avant de me reculer brusquement. « On parle de moi mais t’ai-je un peu manqué entre tous les essayages de lingerie ? » lui demandais-je avant de me rendre compte que je venais de me perdre pour un peu avec cette question, c’est pourquoi, inébranlable, j’ajoutais « J’ai entendu parlé de réunions où les femmes essaient de la lingerie, c’était ça votre week-end ? »
« S’il y pense, il y a bien une personne au monde qui ne devinera jamais la chose, c’est bien Elvia ! » Si pendant ce weekend la belle suisse s’était révélée et avait oublié de raser les murs, d’ordinaire, elle avait plus souvent l’impression de déranger qu’autre chose. Vioryna n’avait pas la même façon de voir les choses… elle appréciait sa vie, attendait avec impatience la naissance des jumeaux et avait précisé ardemment qu’une fois redevenue aussi fine qu’avant, elle n’aurait plus aucun scrupule à mettre toutes ses recherches à exécution. Recherches pour lesquelles Morgana avait prêté une attention toute particulière, non pas parce qu’elle était coutumière de ce genre de pratique mais plutôt parce qu’elle applaudissait l’audace de la jeune violoniste. Autant dire qu’elle n’aurait pas cru une seconde que quelqu’un comme Vioryna puisse, même pas amour, revoir littéralement ses penchants sexuels… il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis ! « Je n’ai pas fais d’essayages de lingerie ! Enfin… mais comment tu pourrais savoir ça d’abord ? Tu m’as fais suivre ? » Soudainement, la jeune femme s’était écartée, avant même que d’embrasser Sergeï, le toisant de façon diamétralement différente de la douceur dont elle avait précédemment fait preuve. Il y avait quelque chose de louche… « Tu mens ! » tonna-t-elle subitement. « Je ne vois pas dans quel siècle tu pourrais être au courant de ce genre de choses… ne me dis pas que tu m’as suivie pendant mon weekend, pas toi ! Excès de manque de confiance ou simplement une curiosité que tu as été incapable de museler ? Ne me sors pas de bobards c’est inutile, tu es démasqué Sergeï Vassilievykh alors dis-moi toute la vérité immédiatement ou tu peux dire adieu à… ce que tu pourrais avoir appris durant ce fameux weekend. » Sauf que Vioryna avait oublié d’être stupide, malheureusement. Et aussitôt, tout fit tilt… « Ne me dis pas que Gabriel t’a suivi et que ta lèvre ouverte c’est à cause de ça… Elvia va en être malade si elle l’apprend, sans compter Morgana, Dillon sera qualifié de castrat avant même d’avoir eu le temps de faire ouf ! Respect de la vie privée, ça vous dit quelque chose ?! Ca ne t’est pas venu à l’esprit qu’il y ait des choses que je ne veuille pas que tu saches ? »
Merde, à trop être confiant sur les choses, je m’étais fait avoir comme un bleu et maintenant, j’avais devant moi une furie de la plus grande espèce. Le pire dans tout ça, c’est qu’au-delà du fait que j’allais être condamné pour un long moment au canapé, j’étais en train de me dire que j’avais échoué. Moi, Sergeï Nicholaï Vassilievykh, j’avais échoué sur toute la ligne et mon meilleur ami allait récolter de tous les lauriers. C’était tout simplement injuste. « En fait si tu veux la vérité, il m’a frappé parce que j’ai osé dire que tu étais bien plus belle que sa femme, chose qu’y est tout à fait vrai » haussais-je les épaules, hermétique à sa colère. En même temps, j’avais quand même le droit d’aller où bon me semble. Ce n’était sûrement pas ma faute si nos routes s’étaient croisées non ?! Concours de circonstances ! Le vibreur de mon portable me chatouilla la cuisse et je regardais le texto qui m’était parvenu. « Trop tard, Elvia vient de l’apprendre également… » Marmonnais-je mécontent d’avoir perdu le pari car cela voulait dire qu’une seule chose : Wolf avait gagné sur toute la ligne. « Pour ton information, Gabriel et moi sommes condamnés à nous humilier sur la place publique » soupirais-je en me montrant énigmatique car il était bien sûr hors de question que de dire à Vioryna que nous avions parié et qu’elle m’avait volé toute victoire. Je n’étais pas suicidaire non plus ! « On ne vous a pas espionné… on a pas pu entendre vos conversations si tu vas par là pour la simple et unique raison que Javier n’a pas voulu nous prêter ses jouets. On a simplement du faire avec ce que l’on avait » marmonnais-je comme un gamin sans prendre gaffe au fait que je m’enfonçais dans les emmerdes les plus totales. « Si je te dis que je m’inquiétais pour toi et que j’étais effectivement curieux de te voir libre de toute retenue, est-ce que cela suffirait à m’éviter le canapé ? » lui demandais-je presque avec espoir avant de me masser la nuque « C’est la faute de Wolf de tout de manière ! » le chargeais-je alors qu’à l’origine, c’était la faute de Charles-Henri. C’est ce dernier qui avait mis la puce à l’oreille de Gabriel en lui disant qu’il ne savait pas ce qui se passerait et pire, si les médias avaient vent de ce week-end, sa majesté n’aurait plus une minute à lui. De fil en aiguille, on en était venu à se dire que les surveiller, c’était juste un devoir de compagnon. OK, on était juste curieux de savoir comment ces trois-là allaient s’entendre et puis, observer des femmes dans un habitat naturel était toujours instructif. Aussi, charger Wolf ne me paraissait pas une si mauvaise idée dans la mesure où Gabriel et moi étions liés par l’amitié et la solidarité masculine. J’étais certes de mauvaise foi sur ce coup-là car je devais bien reconnaitre que ce Dillon n’était pas aussi désagréable que cela. Il était même intéressant et je m’avançais pas beaucoup en disant que Gabriel l’avait apprécié aussi. « Je t’aime mon amour » tentais-je alors le tout pour le tout.
« Manipulateur ! » lança-t-elle sans violence alors qu’après tout son petit laïus ininterrompu, Sergeï avait tout de même le toupet de lui dire qu’il l’aimait. Quelque chose lui disait que si Elvia épargnait le canapé à Gabriel, il ne risquait pas de l’entendre dégoiser un mot pendant des semaines… la belle suisse était nettement moins virulente que Vioryna mais elle avait ses méthodes bien à elle : il lui fallait le temps d’encaisser et de passer outre. La jeune russe était beaucoup moins longue à oublier les travers de son mari –sans quoi il passerait la vie sur ce foutu canapé– tandis que l’ancienne championne de patinage avait, malheureusement, des travers on ne peut plus rancuniers… le prince de Genovia ne risquait pas d’être à la noce pendant ces prochains jours ! « Il n’y avait pas que les conversations flûte il s’agit de ma vie privée, je n’avais pas forcément envie que tu viennes m’espionner alors que je ne t’avais pas demandé ta protection et que je suis tout à fait en droit de passer deux jours sans toi et en prime sans te dire ce que j’ai fais à la seconde même ! C’était quoi cet interrogatoire alors ? Tu n’étais pas intéressé une seconde par ce que j’ai fais en vérité, je suis sûre qu’il y a autre chose en dessous et que c’est ça, la raison de ce regain d’intérêt. Je me trompe ? Désolée que tu n’aies pas épousé une courge ! C’est drôle je n’arrive pas à croire un seul instant que l’inquiétude ait motivé ta petite filature… » Tout comme elle restait persuadée qu’il avait dû entendre au moins des bribes des multiples conversations qu’elles avaient eues et c’était bien là où le bas blessait. Vioryna s’était confiée comme jamais, plus encore qu’elle ne l’avait fait en présence de Sergeï et il y avait certaines choses qu’elle n’était pas prête à dévoiler à son mari. Ses recherches, par exemple, pour ne nommer qu’elles… « Ca veut dire que Gabriel ET Dillon m’ont vue en sous-vêtements ?! Mais c’est pas possible !! » D’un geste qui n’était pas violent mais qui souhaitait néanmoins marquer le coup, Vioryna exerça une légère poussée contre le torse de Sergeï. Un coup pareil, elle allait elle-même avoir du mal à passer outre. « Je rêve ou tu m’as fais un scandale parce que j’avais fouillé dans ton bureau ? En me disant que j’avais brisé ta confiance et que ma curiosité était le reflet de ma haute gaminerie ? Bah tu vois, ça, c’est pire ! Tu n’étais pas nu dans ton bureau face à deux autres femmes, tu ne te confiais pas à ce moment là. Ne me prends pas pour une conne je suis sûre que tu as parfaitement entendu ce que nous avons dit ! Et pourquoi il va vous humilier en place public, il a gagné un pari débile ? » Vioryna ne savait pas à quel point elle était proche de la vérité, hélas…
« Techniquement, ils ne t’ont pas vu en sous-vêtement, je n’aurais jamais laissé un homme même mon meilleur ami te regarder ainsi. Pour t’expliquer et je sens que tu as besoin de cette explication : Dillon a fait une réflexion sur Morgana, Gabriel a cru qu’il parlait d’Elvia et l’a frappé, Dillon a rétorqué et Gabriel a fini par me sauter dessus car j’avais osé cette remarque sur sa femme. Quoiqu’il en soit, j’étais vraiment inquiet pour toi, du moins au départ. Tu es passée deux fois au bord du précipice, je m’inquiétais… Après j’avoue que la curiosité aidant, cela a peut-être joué en ma défaveur » haussais-je les épaules. De tout de manière, je n’étais pas un homme à reconnaitre ses torts et je me sentais investi de tous les droits alors pourquoi diable me sentais-je coupable tout d’un coup ? J’avais l’impression de défaillir sous la colère de Vioryna car c’était bien la première fois que je ressentais ce sentiment. Du moins aussi vivement. « Quant à cette humiliation, je garderais cela pour moi, tu es déjà suffisamment énervée comme cela. Tu as entendu le médecin, pas d’émotions fortes et si tu vas par-là, j’ai entendu des choses oui mais rien de bien intéressant ou que je ne sache déjà. Quoique tu veuilles me cacher, je puis t’assurer de ne pas l’avoir entendu » marmonnais-je cette fois-ci contrarié car le mystère restait entier à mes yeux. Qu’avait-elle bien pu leur dire pour se défendre aussi farouchement ?! J’avais l’impression en quelque sorte qu’elle m’échappait. C’était très con car j’avais apprécié de la voir si détendue, si heureuse. Il était rare ces derniers temps de la voir ainsi mais je ne pouvais m’empêcher d’être jaloux. Oui, avec moi, elle était plutôt en général furax. « Dois-je prétendre au canapé ? Car si c’est le cas, autant que j’aille dormir dans mon appartement en ville, j’ai le dos en vrac sur ce canapé » râlais-je en toute bonne foi. Si elle désirait faire chambre à part, c’était son droit mais il était hors de question que je dorme mal pour autant. « Si je te présente mes excuses et conclue que nous sommes quittes, cela ferait-il de moi un époux pardonné ou vas-tu continuer de crier toute la soirée ? Nous nous ne sommes pas vus de tout le week-end –du moins, tu ne m’as pas vu de tout le week-end » rectifiais-je, les mains dans les poches de mon pantalon, ne sachant plus trop quoi faire pour le coup.
« Ça va, j’ai déjà eu des contractions dans le weekend si tu veux tout savoir et je vais très bien ! » Normal, à ce stade de la grossesse, surtout lorsque l’on sait que des jumeaux naissent en général à huit mois et non à neuf. Vioryna avait pleinement conscience que le terme n’était pas loin et qu’elle pouvait accoucher à tout moment mais elle n’était pas partie en weekend la peur au ventre… elle savait que Morgana comme Elvia pourraient gérer et appeler du secours au besoin, il n’y avait eu aucun souci à ce niveau-là. Ce qui l’agaçait fortement en revanche, c’est que la testostérone n’ait pas réussi à se canaliser toute seule chez leurs compagnons –bien que Morgana et Dillon ne soient nullement en couple– et qu’elle doive désormais faire face à un manque de confiance flagrant. Vioryna ne s’estimait pas quitte du tout ! Elle n’irait jamais jusqu’à le suivre dans ses déplacements… pas alors qu’elle pourrait très bien le retrouver à l’aide d’un ordinateur, mais même en sachant cela, elle ne s’était pas amusée à le faire. Cela relevait de bien davantage qu’un manque de confiance. « Arrête avec ce foutu canapé, c’est toi qui en parle je n’ai rien dit ! Dois-je conclure que tu aimes tellement dormir sur le canapé que tu veux que je t’y pousse ? » Très étrangement, la colère de Vioryna s’amoindrissait d’autant que les secondes filaient sur le cadran. Il faut dire qu’effectivement, ils ne s’étaient pas vus du weekend et que ce manque qu’elle avait ressenti détruisait chaque fondation de la rage étant née préalablement dans son âme. Une chance pour Sergeï, autant qu’il en profite ! « Je suis fatiguée et j’ai trop mal pour continuer à hurler tu peux t’estimer chanceux… j’ai plutôt envie que tu me bichonnes et oui, nous sommes quittes. Content ? J’espère au moins que tu t’es bien rincé l’œil, manipulateur de mon cœur… » D’un côté, c’était presque furieusement délectable qu’il ait pu la voir en mode essayage de sous-vêtements… « Heureusement que tu n’as pas tout vu, sinon je n’aurais plus aucune surprise à te faire ! J’espère que tu n’as pas été jaloux à ton poste d’observation au moins… » Vioryna avait été la première à se rendre compte qu’effectivement, elle n’était pas aussi détendue avec Sergeï. Mais cela viendrait, elle en était persuadée !
Des contractions durant le week-end ? J’essayais vainement de taire mes inquiétudes mais cette émotion que seule Vioryna était capable d’allumer dans mon cœur transparu fugacement dans mon regard. Ce n’est pas faute de m’être renseigné auprès des plus grands spécialistes mais je continuais à me montrer prudent. Elle était si fragile ! Des fois, je me surprenais à la comparer à une poupée de porcelaine qui serait si aisément cassable. C’est pourquoi je n’autorisais pas à mes fantasmes les plus torves de s’immiscer dans notre vie sexuelle. Pour la protéger, pour l’épargner mais c’était sans compter sur sa curiosité légendaire. Que devais-je faire pour lui faire comprendre ? La brutaliser une bonne fois pour toute, l’humilier comme la plus sinistre des soumises ? Elle ignorait complétement dans quoi elle mettait les pieds –et ce ne sont pas ses sextoys ou ses recherches sur le net qui lui donneront la réalité de la chose. « Je n’aime pas y dormir mais dès que quelque chose te contrarie, je finis irrémédiablement dans ce foutu canapé. A croire que me priver de sexe ou de ta présence pour dormir soit la seule des punitions qui trouve grâce à tes yeux. Elle est ma foi très bonne, je dois bien l’avouer » reconnus-je avec un semblant de sourire. Je n’aimais pas particulièrement être en froid avec ma femme mais elle savait très bien que je ne m’excuserai en rien. J’étais un homme qui prenait plus qu’il ne donnait. Elle le savait très bien et devait vivre avec cela jusqu’à la fin de sa vie ou de notre mariage. « Les frapper m’a permis d’évacuer ma jalousie mais cela n’a pas ôter toute la frustration que j’avais de te voir si loin » avouais-je en me rapprochant d’elle, posant mes mains sur ses hanches pour la rapprocher de plus en plus de moi, lui laissant tout loisir de se reculer. « Pourquoi as-tu si peur de te lâcher avec moi ? Pourquoi cette retenue ? Je suis ouvert en matière de relation sexuelle et j’ai bien plus de pratique qu’Elvia… En ce qui concerne mademoiselle Rose, je ne sous-estimerai pas sa capacité à écarter les cuisses mais ce n’est pas mon problème. Elle peut se taper tous les hommes de la planète si ça lui chante. Quand, comment et qui lui passe dessus m’indiffère. Toi non » lui parlais-je avec une certaine retenue. Je ne voulais pas critiquer sa nouvelle amie pour la simple et unique raison que je m’en balançais comme de ma première chemise. Toutefois, elle deviendrait un problème si jamais ma femme se transformait en vulgaire trainée.
La colère de Vioryna avait effectivement fondu comme Neige au soleil, surtout que leur conversation prenait un angle nettement plus léger : puisqu’elle l’avait abandonné durant tout le weekend, la jeune russe n’avait aucunement l’intention de lui imposer le canapé en prime… sa gentillesse profonde finissait toujours par revenir au galop, surtout qu’elle était bien incapable de lui en vouloir sur la durée. Il pouvait donc s’estimer d’autant plus chanceux car Morgana n’avait aucunement perverti la jolie violoniste ! Bien au contraire, elle n’avait fait que la pousser à s’ouvrir davantage à son mari et non pas à lui faire des cachotteries. Ne pas vouloir se marier n’empêchait pas la belle monégasque d’être de bon conseil sur le reste, elle qui connaissait tant les réactions masculines dans leur ensemble… « Que je te rassure, mon ange : techniquement parlant, il n’y a que toi qui aies écarté mes cuisses, tu en as conscience j’espère ? Tu as eu l’unique privilège et je compte bien qu’il en reste ainsi ! Morgana m’a juste… poussée à m’ouvrir davantage face à toi. Elvia était plus mesurée, mais je pense que tu commences à la connaître. Nous nous ressemblons beaucoup… » Mais la suisse s’était montrée particulièrement filoute en racontant son passé et en s’adonnant à une magnifique danse du ventre avec toute la souplesse dont elle était capable. Elle incitait également Vioryna à s’ouvrir davantage, et ce bien qu’elle fasse preuve d’ordinaire d’une belle dose de retenue face à Sergeï… « Nous n’avons pas parlé que de relations sexuelles Sergeï ! Mais tu ne réagis pas comme moi, souvent… j’avais d’abord besoin d’obtenir des conseils féminins, d’amies proches, et ensuite de revenir vers toi. C’est que… je veux être surprenante moi aussi. Je n’ai aucune intention que tu te lasses de moi parce que je suis fragile alors je fais preuve d’imagination… mais je ne suis pas loin, Sergeï. Je suis toujours là, tout près. Je respecte simplement tes silences, ton travail et tout ce qui tourne autour, je pense que tu as pu le remarquer et j’évite de t’inquiéter pour des broutilles… mais des fois, ce n’est pas forcément évident pour moi et j’ai besoin de plus. Je n’entends pas par là forcément quelque chose ayant un rapport avec notre vie sexuelle… mais si tu as bien suivi tout ce qui s’est passé, on s’est fait plein de câlins et de bisous aussi, parce qu’on avait toutes les trois besoin d’être en mode bisounours. Je ne me lâche pas là-dessus avec toi parce que je sais que tu n’es pas comme ça et que je ne veux pas t’imposer la chose non plus… »
« J’espère bien qu’il en restera ainsi ! » maugréais-je avec une attitude de matador tant j’étais fier d’être l’unique amant de ma femme. Aucun autre homme ne l’avait possédé avant moi et il en resterait de même. Bien sûr, si j’avais été ouvert d’esprit, je lui aurais clairement conseillé d’aller voir ailleurs si l’herbe n’était pas meilleure mais j’avais conscience que ce serait me tirer une balle dans le pied. Il était hors de question qu’un autre homme pose la main sur elle. Je le tuerai avant et ce n’était pas des paroles en l’air. Mes mains étaient déjà tachées de sang depuis des années, un meurtre de plus ou de moins ne m’effrayait pas le moins du monde car faudrait-il encore que j’ai une conscience. Vioryna était en quelque sorte cette dernière mais je ne voulais pas le lui avouer. C’était une sorte de fait établi, inutile de faire preuve de sentimentalisme débordant. « Tu es en train de me dire que tu aimerais que je sois plus… comment tu as dit déjà ? Bisounours ? » Lui demandais-je incrédule. A aucun moment dans mon enfance, je n’avais été habitué à tout ce qui était câlin et bisous. Je ne savais pas être ainsi même avec ma propre fille. Bien sûr, je m’étais amélioré au contact de Vioryna mais ce n’était pas une chose naturelle chez moi. Je n’avais pas cet instinct chaleureux et sentimental, c’était totalement contraire à ma personnalité mais l’idée que Vioryna ne soit pas totalement comblée à mon contact me turlupinait l’esprit. Je voulais la rendre heureuse mais comment faire ?! « Apprends-moi » grognais-je soudainement, la prenant au dépourvu. « Apprends-moi à te faire des câlins, bref à me montrer comme tu voudrais que je sois. Bien sûr, il ne faudrait pas que ce soit trop souvent mais je veux bien dégager du temps dans mon emploi du temps pour me montrer plus disponible à tes attentes. Après tout, si j’ai bien compris les termes de notre mariage, je suis ici aussi pour te rendre heureuse et s’il faut en passer par là, ce serait avec plaisir que je le ferais mais je n’ai jamais eu cela dans ma jeunesse. Mère bien qu’elle eut été autorisée à rester près de nous durant les sept premières années de notre vie à Dimitri et moi, elle n’avait pas l’autorisation de se montrer trop familière avec nous. Aussi, je ne sais pas trop de quoi tu parles » soupirais-je ayant l’impression d’être un monstre à côté d’elle. Du moins, c’était le cas à proprement parlé.
« Je n’ai pas envie de t’imposer quoi que ce soit, Sergeï ! Je t’expliquais simplement pourquoi je me suis davantage « lâchée » en présence de Morgana et d’Elvia… parce qu’elles ont un tempérament semblable au mien. » Mais la jeune russe n’était pas stupide au point de croire que l’homme d’affaires souhaiterait, de près comme de loin, se mettre à être câlin. Il avait eu une éducation dure, cruelle même, à des années lumières de ce qu’elle avait vécu elle. Pourtant, il parvint au miracle de lui arracher une large expression surprise alors qu’en dépit de tout ce qu’elle avait pu croire jusqu’à lors, il lui demandait bel et bien de lui apprendre. « Tu… tu veux que je t’apprenne ? » demanda-t-elle à son tour, bien plus incrédule qu’il n’avait pu l’être de son côté lorsqu’elle avait évoqué le sujet. Vioryna ne put s’empêcher de laisser la surprise marquer ses délicats traits de poupée de porcelaine bien qu’elle soit diablement heureuse de cet effort qu’il consentait à faire pour elle. La preuve, la jeune russe finit par pousser un très léger petit cri et sautilla quelques secondes, un sourire éclatant aux lèvres. Il lui était impossible de cacher sa joie car si elle ne lui aurait demandé pareil sacrifice de son plein gré, elle ne pouvait pas dire qu’elle n’était pas diablement heureuse… il ne savait pas le cadeau titanesque qu’il lui faisait. « Si tu savais comme je t’aime mon amour !! » s’exclama-t-elle avant de le gratifier d’un baiser des plus sincères, bien qu’elle ait du mal à se pencher suffisamment pour approfondir celui-ci du fait de son ventre hautement proéminent. Il faut dire qu’elle arrivait doucement mais sûrement au terme de sa grossesse et qu’il y avait beaucoup de choses qui devenaient diablement difficiles… mais rien n’aurait pu, néanmoins, l’empêcher de donner à Sergeï sa toute première leçon d’attention câline. La preuve, son visage laissa bientôt entrevoir un sérieux évident tandis qu’elle passait et repassait sa main contre sa joue, ne faisant jamais que la frôler du bout des doigts pour lui faire ne serait-ce que sentir une très légère sensation. « Ne te sens jamais obligé de faire une grande embrassade. Etre câlin, c’est être en mesure de fournir ne serait-ce qu’une toute petite attention comme celle-ci, de façon désintéressée et surprenante. Prendre soin de la personne en quelque sorte en lui prouvant qu’on l’aime et que l’on veille sur elle, d’une certaine manière. » Par la suite, Vioryna se mit à le serrer non pas de façon conventionnelle mais bien en se calant contre son dos, lovant de fait son visage contre l’épaule de son époux tandis qu’elle caressait délicatement son torse. « Un câlin, c’est comme une caresse. Ca fait du bien, ça fait plaisir. Même si ça ne doit durer que quelques secondes… aoutch ! Je crois que Dimitri a l’air de vouloir donner son avis de façon un peu trop prononcée… » Avait-il compris où elle voulait en venir, pourtant ?
Sujet: Re: sergueï & vioryna ❝ you'll never know ❞ Mar 2 Juil - 21:21
Les femmes comme Vioryna étaient décidément comblée facilement. Je n’avais fait que lui demander de m’apprendre à lui faire des câlins sans teneur érotique et voilà qu’elle sautillait de joie sur place. C’était relativement déconcertant qu’une si petite chose lui fasse plaisir autant. J’étais riche à milliard et elle, la simple perspective que je puisse me montrer câlin l’emplissait de joie. Décidément, elle ne me couterait pas cher comme épouse –ce qui était en mon sens un véritable avantage non négligeable. « Je suis donc entièrement pardonné ? » la questionnais-je néanmoins, ne perdant jamais le nord dans une conversation. Je ne sais pas pourquoi je tenais tant à être dans ses bons papiers. Après tout, je n’étais pas le genre d’époux à se formaliser des humeurs de sa femme, du moins c’est ainsi que j’avais toujours fonctionné mais Vioryna mettait à mal toutes mes idées préconçues sur le mariage. L’un dans l’autre, ma demande n’avait pas pour but de me faire pardonner. J’étais réellement désireux d’apprendre, un peu comme un observateur se renseignerait sur les coutumes d’un pays. C’était extrême mais non dénué de vérité. Je n’avais jamais eu une vie de famille normale : mes parents étaient liés par un contrat d’une durée de sept ans, je n’avais jamais eu d’affection mise à part venant de Dimitri, et je taisais le reste des détails les plus sordides liés à mon éducation. Alors oui, j’étais sincèrement intrigué par cette forme d’affection dont Vioryna était en train de me démontrer tous les bienfaits. « Il suffit de faire cela ? » demandais-je un peu stupidement avant de me retourner vers elle pour poser la main sur son ventre. « C’est tellement abstrait, le fait de donner sans rien n’attendre en retour, c’est à cent lieues de ce que l’on m’a inculqué. Les seules marques d’affection que je pouvais recevoir de mon père étaient quand je remplissais les termes de mes privations et autres punitions. Dans ces moments-là, les coups se faisaient moins forts et duraient moins longtemps » lui confiais-je sans aucune émotion dans la voix. Ce passé faisait partie de moi, je n’en ressentais aucune crainte ni même aucune rancune. C’était juste un fait établi. « Si j’ai bien compris, tu désires simplement que je t’apporte ce genre d’attention ? Spontanément ? » L’interrogeais-je pour bien saisir les tenants et aboutissants. Je n’étais pas trop convaincu de réussir à être spontané dans une telle démarche mais peut-être pouvais-je planifier ce genre de moment avec elle dans un premier temps. Après, peut-être qu’avec la force de l’habitude, être bisounours serait un fait établi.
Sujet: Re: sergueï & vioryna ❝ you'll never know ❞ Ven 12 Juil - 21:12
« Entièrement » souffla-t-elle à l’oreille de Sergeï sans l’espace d’une hésitation. Le simple fait qu’il semble vouloir faire un effort et qu’en prime il ait posé deux mains rassurantes contre son ventre donna une impression de paix à la jeune russe, une paix qu’elle adorait ressentir aux côtés de son époux à vrai dire. Elle aurait pu rester dans cette position éternellement, surtout qu’elle caressait sa joue d’une main, le regard visiblement attendrit par son souhait d’apprendre. Il ne pouvait pas lui faire plus plaisir, à vrai dire. Vioryna savait, au moins en partie, à quel point son enfance à lui n’avait pas été bercée de grandes étreintes maternelles ou paternelles, ni même d’étreintes tout court. Sergeï n’avait pas réellement vécu longtemps avec son jumeau Dimitri non plus, d’après le peu qu’elle savait… l’histoire restait nébuleuse pour elle certes mais Vioryna ne souhaitait pas le pousser à la confidence. Si un jour il désirait lui en parler, Sergeï savait très certainement que son écoute saurait toujours se rendre disponible à toute heure du jour comme de la nuit. « Serg… je me doute que tu as énormément souffert dans ton passé mais c’est terminé. C’est peut-être affreusement égoïste et arrogant ce que je vais dire mais désormais, tu m’as moi et il n’est pas question que je te laisse t’enliser dans un manque d’amour comme celui que tu as toujours ressenti alors que j’en ai à revendre. On prendra le temps que ça prendra aussi longtemps que tu le voudras. Et… si tu y arrives spontanément, alors je serais simplement la plus heureuse des femmes. Je pense aussi que Marya adorerait ce genre d’attention et que nos fils sauront l’accueillir avec plaisir… même juste après leur naissance. Tu sais, les bébés ont besoin d’attention mais ils la ressentent plus assurément que toi et moi… laisse-toi juste aller, de temps en temps. Ne laisse pas toujours ta garde armée avec moi… »
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