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sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

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MessageSujet: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyMer 27 Fév - 18:33

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

« Souhaite-moi bonne chance, Sej’, je vais en avoir grandement besoin… » « Pas de bonne chance. T’es la meilleure, c’est tout. » Cette réplique eut le don de faire sourire Vioryna pour la première fois depuis des jours. Elle avait finit par sortir de l’hôpital, ruminant sans relâche le discours glacial de Sergueï sans pouvoir réellement s’expliquer comment ils en étaient arrivé là. Si seulement il avait entendu ce qu’elle avait dit… il n’y avait pas derrière ses actions un énorme mensonge, et si elle avait mentit, ce n’était que sur son nom, ses intentions étant restées sans suite. La jeune russe s’était donc plongée dans une façon agréable d’obtenir un brin de vengeance, blessée dans le plus profond de son être, ses sentiments bafoués et son nom traîné dans une boue insupportable pour la seconde fois… mais aucune porte ne s’ouvrait sur son passage. Sergueï restait un homme prudent, et, envers et contre tout, elle admirait son intelligence quasi macabre. Hélas pour lui, il fut le premier à lui donner LA raison d’agir, ainsi que tous les éléments nécessaires afin de le faire avec un brio proche du génie. L’homme d’affaires avait choisi de prendre pour femme la fille d’un autre homme d’affaires, particulièrement influent, en vue de signer ce que certains pourraient considérer comme l’affaire de sa vie. Vioryna fut choquée, jalouse, blessée qu’il ne se vende ainsi pour obtenir un quelconque pécule… n’avait-il donc aucun amour propre ? L’idée lui était insupportable, tant et si bien qu’elle fut en mesure de détourner d’importantes quantités de pétrole informatiquement, grâce à son fabuleux talent de hacker, et de changer son identité ainsi que son âge pour mieux pénétrer dans ce monde de requins qu’elle haïssait pourtant de toutes ses forces. Ce soir… Vioryna allait lui piquer son affaire. Avec sa robe d’un noir mat moulant ses courbes de façon osée et presque insolente, sans oublier sa coiffure la vieillissant légèrement au même titre que son maquillage, la jolie violoniste était tout bonnement époustouflante. Et ses arguments de choc ! Vu qu’elle fut en mesure de s’incruster juste avant la signature du contrat qui allait lier Sergueï à l’homme d’affaires moyennant le mariage de sa fille… « Allons, allons… vous pouvez très bien signer ce bout de papier, refourguer votre fille à cet homme et opter pour de la pierre, OU être plus malin et jouer la spéculation. Le pétrole est une matière première bien plus liquide que l’immobilier… votre plus-value sera des dizaines de fois supérieures et on vous respectera d’autant plus car cela ne s’arrêtera pas à cette affaire. »

La fin du discours de Vioryna avait fait mouche, au même titre que sa présentation grâce à une tablette graphique qu’elle tenait en main. Tout semblait si… réel et attractif ! Tant et si bien que l’homme d’affaires rendit son stylo à Sergueï et se dirigea vers la jeune russe pour lui serrer la main avant de lui donner rendez-vous le lendemain matin même à son bureau pour discuter des détails. Un large sourire de satisfaction s’étira contre les lèvres maquillées de la jolie violoniste tandis que les hommes quittaient la pièce les uns après les autres, laissant Vioryna et Sergueï seuls face à un buffet leur tendant les bras. « Je t’avais prévenu de ne pas me sous-estimer et que je pouvais te nuire si je le voulais. » La jolie demoiselle avait repris son visage impassible et imperturbable, comme toujours. Et pourtant, le simple fait d’être près de lui sans pouvoir le toucher la faisait atrocement souffrir. « N’épouse pas cette greluche. Tu n’as rien à y gagner. »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyJeu 28 Fév - 21:32



Cette soirée semblait être bien partie pour être ennuyeuse tandis que j’essayais de me montrer le plus avenant possible avec cette fille dont je peinais à retenir le nom. Pourtant, cela ne me reconnaissait pas de ne pas connaître un sujet sur le bout des doigts tant j’étais prévoyant et perfectionniste mais je n’arrivais pas à me concentrer. La jeune femme était de bonne famille et notre union ne pouvait qu’être prolifique pour mon empire immobilier mais elle me laissait froide. Certes, elle était d’une beauté simple et touchante mais il lui manquait quelque chose. Il lui manquait une personnalité à la hauteur de la mienne. Son père était-il au courant que je pourrais briser sa fragile petite fille chérie ? Sans aucun doute, ma réputation n’était plus à refaire et pourtant, il l’envoyait dans la gueule du loup sans scrupule, simplement pour de l’argent. J’avais beau avoir des défauts et beaucoup de sang sur les mains dont celui d’une ancienne maitresse qui n’avait pas pris au sérieux mes menaces, jamais il me viendrait à l’idée de vendre ma fille Marya. Je tuerai quiconque qui se permettrait d’une telle proposition envers ma fille. Oui, cet homme serait déjà mort et enterré avant qu’il n’ait eu le temps de finir sa phrase. Un Vassielievykh ne se vendait pas. Il était bien au-dessus de ça même si clairement, je m’octroyais un boulet en acceptant ce contrat. Une épouse. Un changement radical dans la famille qui ne comptait que rarement d’épouse. Seuls mon frère et mon oncle avaient pris femme par amour et pour épouse. La mienne ne serait qu’une ligne sur un contrat et bien sûr, l’amour était exclu. De toute de manière comment aimer une femme quand une traitresse vous avez retourné le cerveau. Avec raideur, j’apposais ma signature sur le contrat. Tout mon corps m’élançait des suites des violences que je lui avais fait subir la veille au soir. Depuis mon départ de l’hôpital et donc depuis la dernière fois que j’avais vu Vyorina, je m’étais employé à gommer cette faiblesse de mon cœur et de mon esprit. Pourtant, rien n’y faisait. J’avais beau participer plus ardemment à des combats clandestins, à user de la discipline plus longuement que d’habitude, elle restait comme marqué au fer rouge. Autant dire que je la détestais avec plus de force et comme pour me narguer, l’objet de mes pensées fit une entrée fracassante. Un simple coup d’œil à mon chargé de la sécurité m’indiqua qu’elle avait réussi un tour de force car j’avais bien précisé que je ne voulais plus la voir autour du manoir et surtout de Marya bien que ma fille n’ait de cesse de la réclamer, elle d’habitude si douce et calme.

C’est dans un silence froid que je la laissais foutre en l’air mon contrat et donc mes fiançailles. Elle jubilait, je pouvais le sentir à des kilomètres à la ronde mais le pire dans tout ça, c’est qu’au-delà de la colère, j’étais amusé. Oui, amusé de la voir se venger de cette manière alors que bien d’autres auraient essayé de m’éliminer. Non, elle, elle allait simplement me pourrir la vie et j’y prenais plaisir visiblement. Cette femme me rendait assurément fou tout comme ses courbes qu’elle savait diablement mettre en valeur. Toutefois, à l’instar de mon ancienne maitresse, je ne laissais aucunement mes émotions paraitre. Alors, lorsque nous fûmes seuls, je laissais mon regard cette fois-ci la déshabiller avant d’afficher un sourire en coin. « Dis-moi, cette mise en scène pour laquelle, je dois reconnaitre tout ton mérite ne sert qu’à m’empêcher de me marier ? Est-ce là ta seule vengeance ? Ou désires-tu simplement protéger une innocente du monstre que je suis Vyorina ? » le ton était bas, caressant mais mon regard était toujours aussi froid. La colère était également présente mais atténuée par ce manque qu’elle avait fait naitre en moi. « As-tu décidé de t’attaquer à tous mes contrats ou simplement celui-là ? Je suis curieux d’en connaitre la réponse ou même la raison » avouais-je en me redressant avec raideur pour m’approcher d’elle jusqu’à prendre son menton entre mon indexe et mon pouce, la forçant à relever la tête en ma direction. « A moins que tu ne sois venue pour autre chose » murmurais-je en dardant sur elle un regard appréciateur.

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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyJeu 28 Fév - 21:33

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

Bien qu’elle ait toutes les raisons du monde de l’être, Vioryna n’était pas apeurée une seconde. Elle avait préparé sa petite vengeance, suffisamment ruminé sa colère et sa déception pour n’être plus emplie que de cela. Malheureusement, une large part d’humanité resterait toujours en arrière plan et il était impossible pour la jeune russe de combattre cette vérité. La preuve, dès lors qu’elle croisait le regard de Sergueï, elle se sentait littéralement fondre, les images de leurs multiples nuits ainsi que de leurs moments privilégiés lui revenant immanquablement à l’esprit. Fallait-il qu’elle sache maîtriser ses émotions pour que rien ne transparaisse, ni sur son visage, ni dans le fond de ses yeux sombres. L’homme d’affaires l’avait peut-être fait céder autrefois… mais c’était terminé. Si tarir son précieux portefeuille pouvait l’empêcher de se marier et ainsi empêcher sa jalousie féminine d’exploser, ce n’était qu’un bénéfice supplémentaire, du moins essayait-elle de le voir de cette façon. Mais le cœur a ses raisons que la raison ignore et quoi qu’elle fasse, dise, et où qu’elle aille… Sergueï l’avait marquée au fer rouge et il lui était parfaitement impossible de l’oublier, même si elle l’avait voulu. Et somme toute elle ne le désirait pas… « N’est-ce pas que je suis bonne ? C’est marrant, tu es comme tous les autres, tu ne m’as sûrement jamais cru capable de te nuire. » Vioryna haussa les épaules avec une nonchalance ne lui ressemblant pourtant pas avant de ne se surprendre à frissonner dès qu’il se rapprocha en la forçant à le regarder dans les yeux. Elle détestait cette nouvelle proximité entre eux et aurait préféré qu’il ne garde ses distances. Pourquoi diable jouait-il avec le feu de cette manière ? A moins de ne vouloir l’étrangler il devait détester ce contact, du moins c’est ainsi qu’elle l’imaginait… la jolie violoniste demeura silencieuse un long instant, profitant de ce moment d’accalmie pour rassembler ses idées et profiter de la présence de l’homme d’affaires. Il aurait tôt fait de s’écarter, du moins c’est ce qu’elle imaginait, aussi eut-elle le réflexe de le faire d’elle-même, prenant sa main à l’intérieur de la sienne en vue de se défaire de son emprise.

« Cette fille est suffisamment grande pour savoir ce qu’elle fait et je ne me sens strictement aucune obligation envers elle… je la trouve juste creuse, nunuche et parfaitement insupportable. Mais en vérité, le but de ma manœuvre est bien de tarir ton précieux petit portefeuille, seul véritable cœur que tu peux bien avoir, Sergueï. M’arrêter en si bon chemin serait stupide, non ? » Vioryna feignait de n’avoir strictement aucun sentiment si ce n’est le désir de vengeance, alors qu’elle aurait largement préféré ne pas avoir à le prendre pour cible. Il ne lui laissait simplement pas le choix… à son plus grand dam. « Pour quelle autre raison aurais-je bien pu venir ?! »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyVen 1 Mar - 14:04



« Bien au contraire, j’ai pour habitude de ne jamais sous-estimer une adversaire surtout quand celle-ci m’a berné durant neuf mois sous mon propre toit » rétorquais-je aussitôt sur un ton cassant car le ressentiment à son égard était encore vivace. En réalité, j’étais blessé qu’elle ait continué à me mentir même après avoir commencé à partager mon lit. Oui, je crois que c’était cela qui ne passait pas. Elle m’avait mainte et mainte fois demandé de lui faire confiance mais si je l’avais écouté, qu’est-ce qu’il serait passé ? Vyorina appréciait peut-être le fait de passer pour une victime, moi pas. Je m’étais fait berner, par une femme et durant neuf mois. Cette fois-ci contrairement à toutes les autres trahisons, ce qui faisait le plus mal finalement, c’était qu’elle s’était attaquée à l’homme et non à la bête. Cette part qu’elle avait su si brillamment réveiller et qui maintenant se mourrait dans d’atroces souffrances. Désillusion, déception, amertume, voilà les sentiments qu’elle m’inspirait au-delà de ce désir physique toujours aussi intense. D’ailleurs, la pièce crépitait d’une tension sexuelle exacerbée par notre colère mutuelle. Je l’avais blessé ? Fort bien. Je n’en étais aucunement désolé. « Je suis simplement ravi de voir ton vrai visage. La faible et fragile Vyorina que tu m’avais offerte était exquise mais l’indomptable et impitoyable adversaire l’est tout autant » commençais-je avec un sourire respirant le mépris à cent mille lieux. « Finalement, nous sommes si peu différent l’un de l’autre, seule compte la vengeance n’est-ce pas Vyorina ? Qu’importe les dommages collatéraux. Quand nous avons un objectif, rien ne nous arrête. Aucune pitié. Aurais-je tort ? Après tout, tu as décidé d’avoir ma perte mais as-tu pensé à Marya ? En me détruisant, c’est son avenir que tu détruis. Ta bonté ira-t-elle jusqu’à la protéger lorsqu’il ne restera plus rien de moi. Lorsque tu m’auras mis si bas que terre que mes ennemis se feront une joie de me coller une balle entre les deux yeux ? » Lui demandais-je sur le même ton avant d’applaudir « Tu aurais fait une parfaite Vassilievykh »

Après un dernier sourire dénué de toute chaleur, je lui tournais le dos, remettant un bibelot quelconque correctement sur la cheminée qui crépitait. Pourquoi le fait de la voir sous ce nouveau jour m’emplissait de tristesse ? Parce que je l’avais cru différente des femmes que je côtoyais ? Parce que je pensais à tort pouvoir être le vrai Sergeï auprès d’elle ? Des croyances qui au final avaient été plus destructrices que bienfaitrices. Père avait raison, l’amour n’est qu’une alchimie destructrice, un jeu auquel j’avais joué et auquel j’avais visiblement perdu. Seulement, il était hors de question de céder ou de perdre cette bataille. « Je trouve ma fiancée exquise. Une beauté conventionnelle certes mais qui sera sublimée par l’orgasme. Il me tarde d’être à notre nuit de noce et de me fondre en elle, qu’elle m’appartienne tout comme je lui appartiendrais. Peut-être avec le temps, arrivera-t-elle à ce que je l’aime et je lui offrirais tout. En totale confiance. Qu’en penses-tu ? Ne serait-il pas merveilleux finalement que le monstre que je suis découvre finalement sa parcelle d’humanité et qu’avais-tu dit à l’hôpital déjà ? Ah oui connaître la chaleur humaine, la compassion.. l’amour. Eh bien, je serais ravi de découvrir cela dans les bras de ma future épouse » terminais-je en dardant sur elle un regard où une lueur d’amusement se développait à mesure que notre joute prenait de l’ampleur. « Grâce à toi, je me suis remis en question, qu’importe l’argent, le pouvoir quand on ne possède pas l’essentiel : l’amour » Bien sûr, je ne croyais absolument pas à mes propos. Cette femme était insipide comme jamais mais il était inutile que je confie cette pensée à Vyorina surtout quand je désirais simplement la faire souffrir comme elle me mettait en enfer rien que par sa présence proche mais si lointaine à la fois.



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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyVen 1 Mar - 14:12

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

L’épineux problème, c’est que Vioryna était loin de la personne cruelle qu’elle feignait d’être ici et maintenant. On la poussait à devenir ainsi, on l’obligeait à montrer un visage qu’elle détestait de sa personne et qui lui servait avant tout à préserver sa véritable personnalité. A vrai dire, la jeune russe ne savait pas comment elle allait faire pour remonter la pente avec tout ce qu’elle venait de vivre. Seriojah n’avait pas cessé de la surveiller pendant ces quelques jours où elle avait vécu chez lui, avec la ferme intention de l’inciter à rester pour qu’elle ne plonge surtout pas dans une déprime dont elle serait bien incapable de se sortir. Mais chaque soir, alors que le sommeil peinait à venir, elle pleurait à chaudes larmes en pensant à tout ce qu’elle avait perdu. Une douleur lancinante ne la lâchait jamais, la prenait aux tripes et elle n’avait de cesse de se retenir de hurler dans l’espoir que cela ne la fasse se taire. « C’est bien ce qui te trompe. Je ne suis pas et ne serai jamais comme toi. Je ne pourrais jamais tuer un homme de sang froid et parvenir à dormir par la suite… je suis un hacker doué c’est vrai, mais je n’ai aucun sang sur les mains. Tu sais ce que je fais lorsque je n’ai pas ce que je veux ? Je ferme les yeux, j’encaisse et je tente de passer à autre chose. C’est ça, être humain. » Vioryna s’était maintenue à bonne distance, tentant de calmer le rythme anarchique de son cœur et de retenir ses larmes pourtant prête à exploser littéralement. Chaque mot qu’il prononçait était autant de poignard lancé sur son palpitant et la douleur n’en n’était que plus insupportable de seconde en seconde. La jolie violoniste n’hésita pas à se mordre l’intérieur de la joue pour éviter de hurler, ne comprenant pas pourquoi il s’acharnait ainsi sur sa personne. Il fallait qu’elle change de sujet, et vite… « Je serais toujours mille fois plus maternelle que toi. Je sais pertinemment qu’elle me réclame, et tu sais pourquoi ? Parce que j’entendais ses larmes, je la consolais, je l’écoutais. Elle a toujours trouvé refuge dans mes bras et il n’est rien que je ne sois capable de faire pour la protéger. Elle porte peut-être ton sang maudit mais également celui de MA famille, que ça te plaise ou non, ou plutôt que cela plaise à tes idées de traditions à la con ! Tu ne sais rien de moi Sergueï, non vraiment rien. » Enfin, il avait vu son vrai visage pendant un moment, puis lui avait finalement donné envie de remettre son fidèle masque. Dommage…

« Berné, hein… mais qu’est-ce qu’un nom Sergueï, dis-moi ? Une rose embaumerait tout autant sous un autre nom. Un poignard ne serait pas moins tranchant s’il fallait l’appeler autrement, quant à ta haine envers moi, elle ne serait pas moins douloureuse. » Dommage également qu’elle ne soit pas capable de passer outre ses sentiments. C’était bien ce qui était en train de la perdre et éloignait d’elle son si précieux contrôle. « Tu ne crois pas un mot de ce que tu dis, pas vrai ? Je peux voir à des mètres tes muscles tendus comme des cordes d’arc, preuve que tu n’as pas ménagé tes coups de fouet… tu auras tôt fait de tromper ta « femme » le soir même de tes noces ! » Malgré le danger, Vioryna fit preuve d’un dernier élan de courage histoire de se rapprocher suffisamment de lui, s’emparant de son bras pour le pousser à la regarder dans les yeux sans détour. Elle savait qu’il pouvait très bien l’étrangler aussitôt, mais qu’avait-elle donc à perdre ? « Redis-moi ces mêmes horreurs droit dans les yeux, même si je ne doute pas une seconde que tu en sois capable, toi qui n’es rien d’autre qu’un cœur de pierre ! Fais-le et je disparais. Tu ne me reverras plus jamais. Je ne priverai pas Marya de son père, je me tiendrai à distance juste pour veiller sur elle au cas où. Fais-le ! »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyVen 1 Mar - 19:47



« Tu ne comprends donc visiblement rien Vyorina. Crois-tu que je vive dans un monde où l’amour à sa place ? Tu me parlais de confiance justement mais la confiance ne repose-t-elle pas sur l’honnêteté ? Si tu peux me mentir sur ton identité, sur quoi d’autre peux-tu me mentir ? Je vis déjà dans le mensonge, l’hypocrisie et la violence. Tu pourrais t’appeler comme bon te semble là n’est pas le problème mais tu ne me feras pas croire que tu n’es entrée à mon service que dans l’unique but de t’approcher de Marya. Ose prétendre le contraire, oses prétendre que tu n’as jamais eu l’intention de punir le bourreau de Sofya ! » M’emportais-je un peu sur la fin. Ne comprenait-elle pas que j’étais entouré de personnes indignes de confiance et qu’elle n’avait été qu’une personne de plus à me mentir ? Il était toutefois risible de la voir rejeter entièrement la faute sur moi. Non, il était trop facile de blâmer l’autre que de regarder la réalité en face. Elle était entrée dans nos vies avec pour seul but de se venger. Pourquoi n’avait-elle pas agit plus tôt ? Je n’en avais aucune idée mais je restais persuadé que son intention avait été vraie. Et cela, je ne pouvais le tolérer moi qui faisais tout pour assurer la sécurité de ma fille. Si on pouvait m’approcher d’aussi près, j’avais de grandes décisions à prendre surtout dans le climat actuel. Quelqu’un n’avait pas peur et désirait prendre le pouvoir. Quand ? Comment ? Je l’ignorais mais soit je frappais en premier soit je me faisais tuer. Alors comment accorder ma confiance à une femme qui m’avait menti même simplement sur son identité ? Qu’est-ce qui ne me prouvait pas qu’elle ne faisait pas partie de ce complot ?! Aussi, rendis-je coup par coup, prenant un malin plaisir à la blesser, à la pousser dans ses retranchements. Mon futur mariage la tourmentait ? Alors je jouerai cette carte. Si c’était autre chose, je m’adapterai à chaque fois si seulement je pouvais la faire souffrir comme je souffrais à cet instant. Il n’y avait rien de bon en moi car même ce que je prenais pour de l’humanité retrouvée avait été piétiné par cette femme. « Ne me pousse pas à bout Vyorina » murmurais-je sur un ton doucereux alors qu’elle mettait sur le tapis mes habitudes de mutilation. Elle était la seule à les connaître et elle ne se gênait pas de se servir de cette information. Cependant, alors qu’elle posait sa main sur moi, un courant électrique m’électrisa bien plus que de raison. Son contact, sa présence, son parfum, tout me donnait envie de céder à mes envies, mes pulsions mais la colère faisait rage et agissait comme un frein, un barrage. « En quoi le fait que je trompe ma femme est-il un problème pour toi ? Tu te portes en garante de la bonne moralité désormais ? » Soufflais-je avec mauvaise humeur. Néanmoins, elle me fatiguait à parler de mon cœur de pierre. Ne comprenait-elle pas que justement, elle le déchirait de part en part ? Alors, avec un désespoir et une colère qui ne faisaient désormais plus qu’un, je la repoussais violement contre le mur, ma main venant enserrer sa gorge si délicate. « Qu’attends-tu de moi Vyorina ? Que je te dise que ta peau me manque, que je crève d’envie de te faire mienne à nouveau ? C’est cela que tu désires m’entendre ? Tu as mis en moi un poison qui me ronge plus assurément qu’autre chose. J’ai beau me débattre cela me consume de l’intérieur. J’ai beau chasser cette faiblesse de toutes les manières possibles, elle continue de s’accrocher. Alors oui, tu as réussi à te venger de la plus vile des manières. Tu as réveillé en moi un homme qui n’a pas sa place. Je ne peux pas t’éloigner Vyorina et je te hais pour cela » murmurais-je avec froideur et colère avant de prendre brusquement ses lèvres qui m’avaient tant manqué.

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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyVen 1 Mar - 20:12

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

En l’espace d’une seconde, Vioryna se retrouva propulsée contre le mur, la main vile de Sergueï enserrant sa gorge fragile et lui arrachant un regard effrayé. Bien sûr qu’il lui faisait peur, et pourtant, le discours qu’il lui énonça lui arracha littéralement le cœur de la poitrine. Elle sentait sa détresse, sa haine, cette même envie de hurler qu’elle avait ressentie de son côté. Fallait-il qu’ils soient aussi fous l’un que l’autre pour persister dans cette voie douloureuse ne les ayant conduit nulle part jusqu’ici. La jeune russe s’attendait à ce qu’il ne cherche à l’étrangler, juste dans le but de se venger de tout ce qu’elle lui faisait subir, mais à la place, ses lèvres s’emparèrent des siennes en un baiser furieux, violent, à la hauteur des sentiments on ne peut plus négatifs qu’il avait l’air de ressentir. Le souffle court, Vioryna sentait son corps s’amoindrir en oxygène, et pourtant, elle se trouvait dans l’incapacité pleine et entière de le repousser. Elle l’aurait pourtant souhaité de toutes ses forces, il n’avait pas idée à quel point. Mais ses mains, viles traîtresses, se mirent à serrer son corps blessé sans aucune violence, avec la douceur dont elle faisait preuve lors de leur sulfureuses nuits, et qui semble-t-il avaient éveillé une graine d’humanité dans son âme. Bien sûr, elle fut bientôt contrainte de s’écarter, son souffle réduit au degré zéro la poussant à prendre une très importante quantité d’air sans qu’elle ne lâche l’homme d’affaires. Il allait sûrement s’écarter sous quelques secondes, mais en attendant, elle comptait bien s’exprimer… « Bien sûr que j’ai eu envie de me venger de toi, de l’homme qui m’avait pris tout ce que j’aimais en cette vie ! Lors de nos premiers jours dans cette ville je n’ai eu de cesse d’avoir ce plan dans ma ligne de mire… je te haïssais de toute mon âme et je voulais te voir six pieds sous terre, persuadée que Marya serait sauvée d’un même temps ! Et puis je t’ai vu… cet homme que tu détestes tellement que j’ai manifestement réveillé, c’est lui qui m’a empêchée d’agir, incitant ma vengeance au silence, et détruisant ma haine de jour en jour. Je ne suis juste… pas quelqu’un de courageux. Je n’arrivais pas à te regarder en face et à t’avouer la vérité. Je savais que tu me chasserais et je ne voulais pas… te perdre. »

En un geste délicat, Vioryna avait tout d’abord caressé sa joue du bout des doigts, sans sourire, alors que son masque d’impassibilité avait volé en éclats pour la deuxième fois de son existence. Finalement, elle le serra contre elle en mettant de côté toutes les potentielles conséquences puis, dans un dernier murmure, elle énonça : « tu peux te débarrasser de moi si c’est vraiment ce que tu désires. Cela… simplifiera les choses. Si ce n’est pas toi, ce sera quelqu’un d’autre. Aujourd’hui ou dans cinquante ans… quelle importance ? »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptySam 2 Mar - 19:25



A mesure que je l’écoutais, je sentais la glace se craqueler à plusieurs endroits, créant des fissures puis des brèches dans la protection entourant mon cœur. Pourtant, je tenais bon. Depuis des années, je n’avais eu comme conseillère que cette colère qui puisait son énergie dans la haine de l’autre. J’avais toujours eu quelqu’un à haïr pour tenir. Ma mère, puis mon père et enfin Eléa mais celui en qui j’avais plus de haine, c’était en cet homme qui continuait malgré tout à survivre en moi. Cet homme qui avait trouvé un allié de taille en la personne de Vyorina. Combien de trahison, de souffrance et de déception lui faudrait-il pour enfin lâcher et disparaitre de la surface de la terre afin que je puisse enfin être tranquille, ne plus être tourmenté par des idioties comme les sentiments ou les remords. La réponse me sauta au visage : tant que cette femme continuerait de croire en lui, il tiendrait. Qu’importent les coups, qu’importent les mensonges, tant qu’elle serait là, elle mettrait en cage la bête. Aussi, il me suffirait de tordre son joli cou pour qu’elle disparaisse ou bien moins radicale, que je lui ordonne de quitter nos vies à Marya et moi-même pour mettre fin à cette torture de tous les instants. Malheureusement j’en étais incapable. Depuis des années et des années, je m’étais infligé cette souffrance et je commençais à en être fatigué. Vyorina avait réveillé des choses que je taisais depuis trop longtemps et elle avait ouvert la boîte de Pandore. Une boite dont j’étais incapable de refermer le couvercle. Bien sûr, elle ne m’avait pas changé. Je restais cette bête ivre de pouvoir qui écraserait ses adversaires avec tous les moyens possibles mais, elle avait insufflé un vent d’humanité qui contrebalançait avec tout le reste. « tu peux te débarrasser de moi si c’est vraiment ce que tu désires. Cela… simplifiera les choses. Si ce n’est pas toi, ce sera quelqu’un d’autre. Aujourd’hui ou dans cinquante ans… quelle importance ? » me parla-t-elle en me serrant contre elle. D’abord, les bras ballants, je soupirais avant de délicatement entourer sa frêle silhouette de mon étreinte. « Je ne sais guère ce que je vais faire de toi Vyorina tout comme je ne suis pas encore en mesure de passer outre tes mensonges » débutais-je avec raideur car je n’étais pas un homme qui accordait son pardon ni même une seconde chance. J’étais du genre à régler les problèmes sans me poser de question mais le manque qu’elle avait fait naitre en moi me prouvait que je ne pouvais me résoudre à la faire disparaitre de mon existence « mais je n’ai pas envie.. » m’arrêtais-je tandis que je déglutissais car cet aveu me coûtait énormément « je n’ai pas envie de te perdre non plus » murmurais-je presque inaudible avant de l’écarter et de déposer un chaste mais doux baiser sur ses lèvres. « Toutefois, trois règles seront à respecter. La première : tu arrêtes de me contrer sur mes contrats, c’était amusant mais sur le long terme cela risque de m’énerver. La deuxième : plus de mensonges. Je n’en accepterai plus aucun donc si tu as des choses à m’avouer c’est maintenant sinon pris pour que je ne les découvre jamais. La troisième : Tu ne feras pas chambre à part. Ma chambre est tienne désormais à moins que je ne prenne une épouse. La jalousie a tendance à te rendre très passionnée et ce n’est pas pour me déplaire » terminais-je avec un regard taquin, ce qui était une première pour moi de me laisser ainsi aller à un moment que les gens pouvaient qualifier de tendresse entre deux amants.


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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptySam 2 Mar - 19:34

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

Pour l’heure, Vioryna faisait profil bas, écoutait chacun des mots de Sergueï avec un sens du détail proche de l’obsession sans oublier son langage du corps. Elle avait l’impression de sentir deux hommes en perpétuel affrontement dans le corps même de l’homme d’affaires. Ce n’était pas nécessairement pour lui déplaire car cela mettait un brin de piment dans son existence, mais peut-être cela finirait-il par devenir étouffant. Par chance, l’humanité de l’homme finit par reprendre le dessus, si elle en croyait son discours final, qui ne manqua pourtant pas de la faire légèrement grimacer. Lui, prendre épouse ? Il n’avait donc pas écouté un traître mot du message qu’elle avait cherché à faire passer jusqu’à lors, ma parole ! Elle poussa un léger soupir avant de rassembler ses idées. Ce n’était pas le moment de flancher ou de dire des choses qui pourraient provoquer sa perte… « Tes conditions sont tout à fait logiques mais je pense que tu ne seras pas contre le fait que j’en pose une toute petite. Si tu oses épouser le genre de cruche que j’ai eu la détestable surprise de croiser ce soir, ou que tu utilises ce stupide stratagème pour obtenir un contrat… deal off. Et tu vas trouver ma jalousie nettement moins passionnée, tout d’un coup, mais plutôt insupportable. Surtout que je ne pense pas que tu aimerais que j’épouse le premier venu, même si c’était pour une « bonne cause ». Je me trompe ? » Pour le coup, Sergueï serait le premier à égorger le fiancé en question et à la poursuivre de toute sa haine pour l’affront que cela lui causerait. Vioryna n’avait pas la moindre intention d’avoir recours à ce stratagème, qu’elle trouvait cupide et inutile… mais elle pensait Sergueï capable de ce genre de choses pour l’avoir vu à l’œuvre ce soir. Si sa chambre était sienne, alors autant ne pas faire les choses à moitié et s’arrêter en si bon chemin, non ? « D’autant que mon talent de hacker pourrait peut-être t’être plus utile qu’un mariage. Je suis la meilleure et ça… tous les avis de recherche te le confirmeront. Si tu as eu vent d’une « rose noire » bien sûr. » Il s’agissait de l’appellation de Vioryna. Connaître celle-ci permettrait à Sergueï de connaître ses différents « méfaits » bien qu’ils ne soient pas réellement digne de grimaces mais plutôt de louanges. Mettre à mal plusieurs gouvernements et ne jamais être pincée… tout de même !

« Je n’ai rien d’autre à cacher. A moins que tu ne considères le fait de commencer à être connue en tant que violoniste comme un mensonge mais je ne crois pas, vu que je t’ai déjà convié à l’un de mes concerts. Le reste… ce n’est pas grand-chose. Je veux dire à part mon enfance et le fait que je sois adoptée, peut-être. Mais je ne considère pas cela comme capital. Tu peux y avoir facilement accès, du reste, maintenant que tu connais mon vrai nom de famille. » Vioryna poussa un pénible soupir avant que celui-ci ne laisse place à un sourire plus franc. « Je n’ai pas l’intention de te vouloir du mal. Et Marya est la seule famille qu’il me reste… »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyMar 5 Mar - 0:48



Un fin sourire moqueur étira mes lèvres lorsque la jeune femme tomba dans le panneau. Je n’avais aucunement l’intention d’épouser une femme et de faire d’elle ma maitresse pour la simple et unique raison que Vyorina n’était pas une femme qui se contenterait de la seconde place. « Tu n’aurais pas le temps d’arriver à l’église que tu serais déjà veuve » laissais-je planer dans le silence de la pièce. Il était hors de question qu’un autre homme la possède. Depuis cette fameuse nuit, je ne pensais qu’à elle et à nos retrouvailles dans l’intimité de ma chambre. Or, même si j’arrivais un jour à lui pardonner ses mensonges, il restait toujours le problème de mes besoins physiologiques. Vyorina était fondamentalement trop fragile pour les supporter, je l’avais bien perçu lors de notre dernière étreinte. Néanmoins, je fronçais les sourcils. Ce pseudonyme me rappelait quelque chose mais je n’étais pas en mesure de bien déterminer comment, où, pourquoi, j’en avais entendu parler. Quoiqu’il en soit, j’étais désormais bien placé pour savoir que cette femme pouvait être dangereuse sur bien des terrains, ce qui rajoutait à la fois à ma confusion mais également à mon désir d’elle. Malheureusement, je ne savais guère si j’étais ou si je serais en mesure de lui faire confiance pas dans la position où je me trouvais actuellement. Une personne désirait prendre le pouvoir et je ne donnais guère chère de ma peau si je ne le débusquais pas avant. Toutefois, ce détail m’importait peu. Ce n’était ni la première fois ni la dernière fois qu’une personne tenterait de s’approprier mon empire et mes marchés. Tout cela n’était qu’une vulgaire partie d’échec, jeu dans lequel je brillais étant un fin stratège. Des fois, il fallait faire le sacrifice de quelques pions pour débusquer le roi adverse et faire un échec et mat.

Quoiqu’il en soit, je ne pouvais nier que mes pensées revenaient toujours à cette femme qui attendait visiblement que mon couperet tombe. Elle pouvait être dangereuse et me nuire sur le long terme mais elle était aussi fondamentalement au courant que mes méthodes pour régler mes soucis étaient pour le moins radical. « Elle te réclame beaucoup depuis ton départ » avouais-je en me reculant et en l’amenant vers le canapé qui trônait fièrement dans mon bureau. Un meuble qui avait également connu nos ébats. Je me demandais si une pièce avait été épargnée lors de nos étreintes. Un léger sourire étira mes lèvres avant que je ne l’attire sur mes genoux. « Admettons que j’accepte que tu sois de retour dans la vie de Marya et dans la mienne, tu as accepté mes règles tout en apposant la tienne. Je ne vois qu’une seule solution pour qu’elles puissent être honorées... » Laissais-je à nouveau planer le suspense tout en dardant sur elle un regard où le désir se lisait clairement. « Deviens ma femme. Je ne peux te promettre d’être le mari idéal et encore moins une vie normale, tu connais ma position mais je peux te promettre d’essayer. J’ai besoin de toi dans ma vie et Marya a besoin de toi également. La seule condition que j’oppose c’est que je ne désire pas d’enfant. » . Non, je ne pouvais pas avoir d’autres enfants sinon, je serais obligé un jour où l’autre à l’écarter si jamais elle me donnait un garçon en héritier. « Cette condition n’est pas négociable, si tu deviens ma femme, tu choisiras un mode de contraception » ajoutais-je en la regardant droit dans les yeux. « Accepte de devenir ma femme, Vyorina » murmurais-je avant de l’embrasser avec douceur.


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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyMar 5 Mar - 7:31

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

Pendue aux lèvres de Sergueï, la jeune russe attendait une nouvelle condition saugrenue qui n’aurait strictement rien d’agréable et qu’il lui faudrait pourtant supporter… avant que le couperet ne tombe effectivement, tel celui de la guillotine sur la nuque d’un condamné, et ne lui arrache une expression de surprise qu’elle n’avait pas encore eue en face de l’homme d’affaires. Etait-il réellement en train de la demander en mariage ou avait-elle clairement manqué un épisode ? Quoi qu’il en soit, Vioryna eut l’impression de mettre cent ans à répondre tant elle était incapable de fixer son esprit sur une idée précise, et encore moins sur la réponse qu’elle devait pourtant lui donner. Déglutissant avec difficulté tout en prenant en compte ce que tout ceci signifiait, la jolie violoniste finit par laisser un sourire prendre possession de ses traits de porcelaine avant qu’elle ne lie passionnément ses lèvres à celles de Sergueï. Certes, la réponse restait toujours en suspend, mais ce geste qu’elle venait d’avoir en donnait un premier élément. Finalement, une fois séparée de l’homme, elle se mit à dévorer son cou de baisers parsemés et frêles comme des brises, avant de ne remonter lentement vers son oreille. « Ainsi soit-il… j’accepte Sergueï. Je deviendrai ta femme. » La voix douce et gorgée par l’émotion et le désir démontrait aussi son appréhension grandissante. Elle ne savait pas exactement ce que cela impliquait pour lui étant donné qu’il n’était pas vraiment ce que l’on peut appeler un homme conventionnel. Pire, elle était parfaitement en droit de redouter le fait de devenir une cible également, ou d’être cette femme trompée, incapable de satisfaire les moindres désirs de son époux. « J’ose espérer que l’exclusivité ira dans les deux sens, cela dit. » Pour le coup, ils étaient loin de former l’archétype même du couple de futurs jeunes mariés… et pour cause, Sergueï ne s’était pas agenouillé, Vioryna n’avait pas de bague de fiançailles et de nombreux détails manquaient à l’appel. Pourtant, cela ne semblait pas empêcher la jeune russe de défier son futur époux en lui mordillant l’oreille… jusqu’à ce que ses derniers propos ne la frappent réellement de plein fouet.

« Comment ça tu ne veux pas d’enfants ? » osa-t-elle demander, tout en se redressant sans pour autant quitter ses genoux. « C’est un peu dur comme condition, tu ne trouves pas ? Je serais une vieille branche croulante je ne dis pas, mais… c’est un peu extrême de me demander de renoncer à quelque chose pareil alors que de ton côté tu portes un peu le beau rôle. Tu ne trouves pas ? » Vioryna savait pertinemment que Sergueï allait détester son discours. Pourtant, elle se sentait parfaitement dans son bon droit en lui posant la question… il n’avait pas stipulé qu’elle devait se résoudre au silence non plus ! « Je peux au moins savoir pourquoi je devrais fermer mon précieux utérus ? »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyMar 5 Mar - 21:39



« Ainsi soit-il… j’accepte Sergueï. Je deviendrai ta femme. » enfin daignait-elle me répondre songeais-je avec irritation n’ayant que moyennement apprécié de me sentir aussi anxieux face à cette question. Il n’était évidemment pas question d’un mariage d’amour mais plutôt d’un arrangement. Vyorina me manquait lorsqu’elle n’était pas présente et je manquais cruellement de motivation à l’idée d’honorer d’autres femmes qu’elle. Ainsi, je pouvais jouir de sa présence et de son corps en toute impunité. Alors pourquoi me sentais-je ainsi ? Suffisamment euphorique pour sentir mes lèvres se tordre dans un simulacre de sourire heureux. Je n’étais pas heureux. Je n’étais jamais heureux. Je ne savais même pas ce que c’était qu’être heureux sauf si cela se rapprochait de ce que je ressentais lorsque je mettais un adversaire à terre. « Si je ne m’abuse, lors d’un mariage je dois te jurer fidélité il me semble. Cette question est donc régler » répondis-je sur mon ton froid habituel car je ne changeais pas dans le fond même si je sentais cette chaleur au creux de mon torse. Une chaleur apaisante et salvatrice. Toutefois visiblement, ma future femme ressentait le besoin de fêter cela de manière charnelle ce qui m’allait tout autant n’ayant pas assouvi certains besoins physiologique depuis notre séparation. Séparation était un mot étrange dans la mesure où elle n’avait été que ma maîtresse. Je m’embrouillais dans les termes. Elle m’embrouillait l’esprit mais je n’avais guère envie que cela s’arrête tant j’avais la sensation d’être à nouveau chez moi. Du moins c’était le cas avant qu’elle se recule pour régler un détail négligeable. A quoi bon discuter ? J’avais donné une condition non négociable donc ne pouvait-elle pas se contenter de revenir à des mœurs beaucoup plus légères ? « Pour la simple et unique raison que si tu tombais enceinte, tu condamnerais notre mariage sur le long terme. Je pensais avoir été clair Vyorina, je ne veux pas d’enfant car je refuse de te perdre or, si jamais tu venais à enfanter, cela sera le cas à plus forte raison si tu venais à mettre au monde un héritier mâle. La tradition familiale exige que l’enfant soit élevé par sa mère durant les sept premières années de sa vie. Le jour de son septième anniversaire, celle-ci est écartée afin que le père inculque les valeurs familiales » répétais-je froidement comme si je répétais un texte appris des années durant, comme un robot. C’était sûrement le cas étant donné que Père n’avait eu de cesse de me répéter tous les règles entre chaque coup de fouet ou brûlure de cigarettes. « Je ne désire pas en parler, pas maintenant car je me doute que tu reviendras à la charge sur cette question. Tu ne sais guère rester à ta place » regrettais-je avant de l’embrasser comme pour atténuer l’impact de mes reproches. « Pour l’heure, ne peux-tu pas être simplement enthousiaste à l’idée que nous nous unirons juridiquement et administrativement ? » repris-je avec un peu de véhémence tant elle me mettait au supplice car avant qu’elle ne s’insurge de ne pouvoir avoir d’enfant, elle était bien partie à m’allumer si je pouvais qualifier son comportement ainsi. « D’ailleurs, je te donnerai ma carte bleue, tu pourras ainsi choisir ta bague de fiançailles. Nous ferons une annonce la semaine prochaine et nous organiserons une soirée où je te présenterai à mes différents collaborateurs » commençais-je à planifier bien loin de l’image d’un futur mari qui venait de faire sa demande. Je n’étais pas romantique, cette demande ne l’était pas, peut-être s’attendait-elle à mieux de ma part. Je me raclais la gorge mal à l’aise brusquement. « Du mois, si tu es d’accord » lançais-je prouvant ainsi que je saurais à l’avenir me montrer conciliant sur certains points et à l’écoute de son avis.


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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyMar 5 Mar - 21:49

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

« Administrativement ? » Le mot choqua profondément Vioryna. Sans doute était-ce beaucoup demandé que de s’attendre à un énorme bouquet de roses, une soirée des plus romantiques avec tout ce qui fait une véritable demande en mariage façon cliché, mais la jeune russe avait tout de même de petits principes auxquels elle avait du mal à déroger. Dans ces conditions, l’impression de n’être qu’un objet était aussi évidente que dérangeante à ses yeux. Cela se voyait que l’humanité n’était pas une part très large du tempérament de Sergueï, puisqu’il lui arracha une large grimace alors qu’il continuait dans son petit laïus. Certes, la jolie violoniste était vexée, mais elle ne se retint pas d’éclater de rire face au clou du spectacle qu’il venait juste de lui offrir. « Tu es sérieux, ta carte bleue ? Toi qui semble tellement à cheval sur les traditions, n’as-tu jamais appris qu’en théorie, c’est à toi d’acheter la bague pour me l’offrir ? J’ai l’impression d’être une prostituée que tu payes par des présents agréables… quant au fait de considérer cette union comme administrative et juridique, c’est juste le clou du spectacle ! » La jolie violoniste ne l’avait pas lâché des yeux, comme pour lui montrer qu’elle désapprouvait mais qu’elle n’était pas suffisamment immature ou folle pour en faire un caca nerveux. Son passé l’avait fait grandir beaucoup plus vite que la normale, tant et si bien que ses réactions gamines se transformaient toutes en réactions de femme à part entière. « Je ne veux pas de ta carte bleue qui me donne l’impression que tu veux m’acheter alors que tu n’en n’as pas besoin. Et je ne suis pas enthousiaste à l’idée d’une union « administrative » mais parce que je tiens à toi. Tu sais ce qu’on va faire ? Tu vas mûrement réfléchir à tout ça, et de mon côté, je vais m’occuper d’aller chercher mes affaires au Consulat, hum ? Seriojah me déposera juste après. » Vioryna, dans un geste n’ayant rien de virulent, se releva des genoux de Sergueï après avoir embrassé chastement sa joue tout en sachant qu’il risquait de prendre fort mal cette frustration à laquelle elle osait le soumettre. Mais foutu pour foutu, autant lui faire ressentir le même sentiment qu’il venait provoquer en elle, non ?

En deux heures, la jeune russe eut le temps de faire un aller-retour au Consulat pour aller chercher le sac de voyage contenant l’intégralité de ses affaires ainsi que l’écrin de son fidèle Stradivarius. Par chance, lorsqu’elle revint, la réception était terminée, la plupart des lumières étaient éteintes dans le rez-de-chaussée, ce qui lui permit de faire une entrée parfaitement discrète. Ne sachant pas encore où Sergueï se trouvait, elle déposa ses affaires dans le salon où elle avait l’habitude de répéter avant pour mieux aller embrasser longuement Marya, qui fut automatiquement réveillée par sa présence rassurante. La fillette lui fit promettre de ne plus jamais partir avant de ne replonger au royaume des songes, laissant toute la liberté à la jolie violoniste de se rendre doucement dans le bureau de l’homme d’affaires, où il était debout, droit comme un piquet de gare. « Tu es en colère ? » commença-t-elle faiblement, alors qu’elle avait quitté sa robe de soirée pour une robe plus légère, plus courte, mettant tout autant ses divines courbes en valeur. « Tu me détesterais encore davantage s’il fallait que je ressemble à n’importe quelle femme… je crois. » La détestait-il, seulement ?
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyMer 6 Mar - 14:41



Vyorina était un mystère pour moi. Voilà qu’elle passait de la jeune femme heureuse de devenir ma femme à celle complétement révulsée par l’idée. Je ne voyais pas où était le problème dans le fond ? Et quelle idée grotesque que de se comparer à une prostituée ! Malheureusement, je commençais à savoir qu’avec elle, il valait mieux attendre que la tempête ne se calme mais voilà qu’elle avait le toupet de clore la conversation et de me demander de réfléchir à la situation. Il n’y avait rien à réfléchir pour la simple et unique raison que je désirais une réponse : oui ou non. Elle avait dit oui donc l’histoire était close. « Vyorina.. » grognais-je mais cette dernière ne se démonta pas et quitta la maison après m’avoir embrassé sur la joue. Rejetant la tête en arrière, je poussais un profond soupire. Elle me rendait dingue et me frustrait au-delà des mots. Cette femme serait ma perte et elle venait de me le prouver encore une fois. « Voilà pourquoi dans la famille, aucun Vassilievykh ne s’est marié. Les femmes sont des plaies caractérielles » murmurais-je avec un petit sourire discret car malgré tout, j’appréciais son caractère soumis teinté d’un esprit de rébellion. Frustré, de mauvaise humeur, je commençais à faire les cents pas dans mon bureau jusqu’à craquer et appeler une domestique d’un ton aussi froid que bourru. « Vous. Si un homme vous demandez en mariage, qu’attendriez-vous de cette demande ? » Demandais-je sans aller par quatre chemins. La jeune femme se mordilla la lèvre apeurée. « Il n’y a pas de mauvaise réponse » grognais-je fatigué d’être toujours considéré comme le méchant loup. Autant cela pouvait me servir en temps normal que cette fois-ci, je me s’en serais bien passé. « Une femme désire qu’un homme lui offre une bague dans un contexte romantique et avec une déclaration d’amour en bonne et due forme » me répondit-elle timidement. « Une déclaration d’amour ? » repris-je incrédule. « Oui monsieur. Le mariage est un acte d’amour avant toute chose » ajouta-t-elle avant que je ne la congédie, l’esprit ailleurs. « Vyorina, tu vas me tuer ! » murmurais-je en retournant à mon bureau. J’étais incapable de faire preuve de romantisme ou bien même d’amour. Elle avait accepté ma demande pourquoi tout remettre en cause ?! Toutefois, je pouvais toujours régler un petit détail. « Anna, prenez rendez-vous avec le plus grand joaillier de New York. Je le veux demain à neuf heures dans mon bureau » et sans prendre de gant, je raccrochais. Voilà, au moins une chose de faites. Pour le reste, je devais encore réfléchir. L’amour était une chose qui m’était totalement étrangère et Vyorina ne me donnait que deux heures pour y penser.

« Tu es en colère ? » fit la voix de ma future femme –car elle le deviendrait qu’elle le veuille ou non. « Tu me détesterais encore davantage s’il fallait que je ressemble à n’importe quelle femme… je crois. » continua-t-elle et je relevais la tête pour l’observer. « Je ne te déteste pas » répondis-je simplement avant de retourner à mes dossiers. Elle m’avait frustré, donné mal au crâne à force de réfléchir à une demande convenable qui saurait nous satisfaire tous les deux et voilà qu’elle revenait la bouche en cœur. « Il est tard. Tu devrais aller te coucher. Je termine ce que j’ai commencé et je te rejoindrai » décidais-je bien déterminé à la frustrer à mon tour.
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyMer 6 Mar - 18:28

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

La réaction approximative de Sergueï aurait pu frustrer Vioryna, voire même la vexer, mais elle prit le parti d’en sourire. Plutôt que d’aller sagement le coucher, comme n’importe quel autre être humain aurait sûrement fait à sa place, la jeune russe s’approcha plutôt du bureau de l’homme d’affaires d’un pas félin, gracieux même, avant de ne le contourner pour entourer les épaules de Sergueï de ses bras. Elle mordilla légèrement la peau de son cou tout en ayant conscience qu’il pouvait violemment la rejeter, mais risquant le tout pour le tout afin d’obtenir un semblant de réaction légèrement plus chaleureuse. « Puisque je ne suis pas encore mourante ou six pieds sous terre, sache que je n’ai pas sommeil et que l’envie d’aller cogiter sur un matelas froid n’est pas vraiment dans mes projets de là, tout de suite. » Vioryna alla jusqu’à tirer sur le fauteuil de son presque fiancé pour mieux s’imposer sur ses genoux, tandis qu’elle lui lançait un regard malicieux et que son sourire ne s’ôtait pas de ses lèvres délicatement maquillées. « Je pourrais être raisonnable et éviter de tenter le diable en t’empêchant de finir ce que tu as commencé, mais… je pense que tu mérites un petit quelque chose pour ta patience. » Léger clin d’œil avant qu’elle ne s’empare des lèvres de Sergueï avec une passion extrêmement vive, non pas en vue de créer une nouvelle frustration mais plutôt pour calmer la précédente. C’est qu’elle savait très bien jongler entre les deux, maintenant… elle se faisait désirer, et au final, le désir n’en n’était que plus fort et délectable. Loin de Vioryna l’envie d’être traitée uniquement pour un objet que l’on prend et que l’on jette. Maintenant, elle pouvait aussi apposer ses petits désidératas, si fins soient-ils.

« Je peux quitter la pièce sur le champ et partir travailler mon violon comme j’en avais l’intention en arrivant ici. De toute manière, je ne pense pas dormir cette nuit, pas alors que j’ai une très importante partition à travailler. » Mais d’un autre côté, quitter la pièce sur le champ reviendrait à créer une nouvelle frustration chez Sergueï, et comme la jolie violoniste avait oublié d’être idiote… elle refusait de tenter le diable d’aussi stupide manière. « Mais je n’irais effectivement travailler ma partition qu’une fois que tu te seras lassé de mon petit manège. C’est plus honnête, tu ne trouves pas ? » Oh bien sûr, elle ne revenait pas sur le fait que la demande en mariage du beau russe l’ait choquée, mais elle cherchait avant tout à adoucir les mœurs… comme avec sa musique. Voilà pourquoi elle massait désormais sa nuque du bout de ses doigts, demeurant à quelques millimètres de l’homme seulement, à tenter de sonder ce qu’il pouvait bien penser au juste.
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyJeu 7 Mar - 11:19



Un fin sourire se dessina sur mes lèvres. Cette femme était suicidaire, joueuse et ne tenait clairement pas à sa vie car toute personne me défiant connaissait un tragique sort mais elle ne semblait pas s’en formaliser. Une sorte de partie de poker menteur semblait s’être instauré entre nous deux pour mon plus grand plaisir. C’est donc en m’installant confortablement contre le dossier de mon fauteuil que je l’observais faire son cirque, un rictus amusé collé aux lèvres, appréciant de la voir si libérée en ma présence. C’était rafraichissant bien qu’un brin frustrant mais c’était sa personnalité qui me plaisait tant. Toutefois, lorsqu’elle m’embrassa, je fis mine d’avoir qu’une faible réaction en retour. Je connaissais mon corps, je savais résister à la tentation bien que très forte. Cette attraction qu’elle exerçait sur moi était aussi fascinante que grisante. Aucune femme n’avait réussi ce prodige et je devais saluer ses efforts. « Honnête ? » repris-je en glissant un regard sur les courbes affolantes que sa robe mettait en valeur « Crois-tu qu’il te suffit de m’embrasser et d’être sur mes genoux pour que j’oublie mon travail Vyorina ? » lui demandais-je sur un ton amusé tout en dardant sur elle un regard teinté d’une douce moquerie. « Tu risques d’avoir besoin d’arguments beaucoup plus solides pour que je m’occupe de toi. J’aime me faire désirer et surtout la perspective de te savoir ivre de désir pour moi est quelque chose de très excitant » avouais-je en glissant mes mains sur ses cuisses, remontant lentement vers ses fesses que je pris dans mes mains pour la rapprocher de moi afin de l’embrasser avec sensualité. « Oui, la frustration peut-être une solution pour te punir de m’avoir abandonné durant deux longues heures toutefois, je peux me montrer magnanime » murmurais-je à son oreille alors que mes mains se glissaient dans son dos, la caressant de manière langoureuse avant de s’éloigner brusquement. « Epouse-moi Vyorina. Sois ma femme dans tous les sens du terme et je te promets toutes les nuits d’amour que tu es en droit d’exiger. Je te promets de te faire crier de plaisir, de te laisser chaque jour plus comblée que la veille mais aussi de t’apporter… l’affection que tu mérites » terminais-je en plongeant mon regard dans le sien, la forçant gentiment à se relever. « Et tant que je n’aurais pas obtenu une réponse positive de ta part, je ne te toucherai plus. S’il faut que je te fasse la cours, je le ferais mais nous ne partagerons pas notre lit » Sadique ? Je l’étais car ce que j’avais oublié de préciser, c’était que je comptais pousser sa frustration jusqu’au bout de ses limites. Elle voulait du romantisme, elle allait en avoir mais cela s’arrêterait là. « Crois-moi Vyorina, tu me supplieras rapidement » soufflais-je avec un sourire satisfait. Elle allait comprendre qu’on ne frustrait pas Sergeï Vassilievykh sans en payer les conséquences. Ce jeu finalement allait être un très bon moyen de me venger de son mensonge. En douceur et avec une exquise souffrance.

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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyJeu 7 Mar - 19:13

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

Vioryna frissonna violemment face aux différents propos de Sergueï, ceux-ci étant tantôt doux, tantôt absolument révoltant, mais la jeune russe avait tendance à découvrir au fur et à mesure des sentiments qu’elle pensait littéralement impossibles, surtout envers cet homme. Fallait-il qu’il soit on ne peut plus frustré pour passer du romantisme à la basse vengeance, mais contre toute attente, la jolie violoniste éclata de rire. Il voulait ne plus la toucher et lui faire la cours ? L’idée lui plaisait énormément, tant et si bien qu’elle se surprit à ressentir une vive chaleur au niveau de ses joues, preuve qu’elle rougissait. Diantre, ce serait bien une première. Sa fragilité, bien qu’évidente, avait tout de même ses limites et jamais n’avait-elle été timide en face de qui que ce soit, pas même de Sergueï. Après tout, n’était-elle pas la seule à avoir oser pénétrer dans son bureau alors qu’il s’infligeait les pires souffrances ? Vioryna avait pansé ses plaies, apporté une douceur supplémentaire face à tant de carnage et aujourd’hui encore, elle ne regrettait aucunement son geste. « Tu veux me faire la cours ? » s’exclama-t-elle, incrédule. Il faut dire que cela chamboulait l’idée même qu’elle se faisait du tempérament de Sergueï. Mais au lieu de la frustrer… cela la comblait justement. « C’est… inattendu, mais j’adore ! Cela dit, tu risques d’être au bord du suicide le premier, j’en ai peur. Tu oublies que des deux, tu es le plus expérimenté… et habitué. » Tout en haussant les épaules, la jolie violoniste ne quittait pas son sourire ni même le regard de son amant et presque futur fiancé. Si elle n’avait pas été d’humeur joueuse, sans doute aurait-elle renouvelé immédiatement son « oui », réponse qu’elle comptait lui donner de toute évidence et qui brûlait ses lèvres en cette seconde… mais voilà, puisqu’il la défiait, autant jouer dans la même cours !

« Possible que je sois très, très frustrée. Mais si tu as tes affaires, j’ai mon violon… et un concert prévu dans six mois à Paris. Par conséquent, je vais être très, très occupée et même tâcher de l’être pour compenser mon manque de toi. » Vioryna était suffisamment sournoise pour le chercher tout au long de ce petit jeu en montrant sa propre résistance. Il n’était pas dit qu’elle ne soit pas la première à craquer… mais il n’était pas question de lui donner satisfaction immédiatement. « Une petite seconde… tu ne vas quand même pas me laisser dormir sur un canapé ? Là, ce n’est pas du jeu, c’est du sadisme ! Tu mériterais de ne pas avoir de place à mon concert, tiens ! » Faussement vexée, Vioryna dandina son exceptionnel fessier musclé jusqu’à claquer la porte du bureau. Direction la cuisine… parce que mine de rien, bosser toute la nuit avec la dalle, ce n’était pas forcément la meilleure des choses à faire. A ceci près qu’en prenant un pot de cornichons dans le frigo avant de refermer la porte, elle ne s’attendait pas à voir Sergueï apparaître en mode furtif… elle en lâcha donc le pot des mains, qui partit s’écraser sur le sol, des bouts de verre ayant égratigné ses deux jambes à moitié dénudées à cause de son short et qui l’embêtait pour bouger… la jeune russe était évidemment pieds nus. « C’est pas vrai ! »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyVen 8 Mar - 14:28



« Justement ma chère et tendre Vyorina, je suis beaucoup plus habitué que toi à résister mais aussi plus expérimenté pour savoir quelle caresse peuvent rendre folle une femme » murmurais-je en la regardant avec l’air d’un chat devant une souris. Si elle croyait qu’à ce petit jeu, je serais perdant, elle se trompait lourdement car je comptais bien remporter la victoire et son oui. Un sourire goguenard étira mes lèvres lorsqu’elle s’injuria du fait que nous ferions chambre à part. « Tu as encore ta chambre Vyorina, je n’ai rien brûlé » répondis-je avec humour tout en plongeant mes mains dans les poches de mon pantalon, l’image même de la décontraction. « Et je te signale que je peux très bien louer toute la salle pour ton concert alors ne me cherche pas Vyorina et puis, c’est pour te laisser une chance de lutter. Si jamais tu dormais avec moi, ma chère, tu ne tiendrais pas une nuit avant de me supplier de te faire mienne et de devenir ma femme » ajoutais-je sur le même ton tout en affichant un sourire un rien plus joueur. J’aimais jouer. J’aimais par-dessus tout le poker et je savais donc très bien bluffé mais le passé m’avait appris à me méfier de cette femme qui pouvait être aussi retorse que moi quand elle le voulait bien et puis, il ne fallait jamais sous-estimer les charmes féminins. Heureusement pour moi, je possédais un contrôle de mon désir assez étendu et je ne craignais pas la frustration bien qu’elle risquait de le payer cher une fois qu’elle accepterait ENFIN ma demande en mariage. Dire que je connaissais des maitresses qui seraient ravies d’obtenir cette place et elle, elle faisait la difficile pour avoir une déclaration en bonne et due forme. Oh elle l’aurait, très bientôt du moins il fallait que j’arrive à écrire trois lignes de celle-ci. Je pouvais écrire n’importe quel discours mais j’étais incapable de faire celui pour ma demande en mariage. Je n’y connaissais rien en amour ! Peut-être que si j’envoyais un message à Manuela, celle-ci pourrait me l’écrire. Finalement, ce n’était pas une sinécure que de demander une femme en mariage bon sang. Vyorina claqua alors la porte du bureau et j’éclatais de rire. Oui, moi le grand et froid Sergeï venait d’éclater de rire, seul dans son bureau tout simplement parce que cette femme était exceptionnelle. Elle et son déhanché à damner les saints.

Amusé, je me décidais à la rejoindre mais ne la trouvant pas dans le salon, j’optais pour une raison instinctive pour la cuisine. Banco. Ma maitresse au caractère volcanique s’y trouvait, la tête dans le frigidaire. Je ne pus m’empêcher d’attendre sans bruit qu’elle me remarque. « Maladroite » soupirais-je en levant les yeux au plafond puis, remarquant qu’elle risquait de se blesser, je soupirais à nouveau avant de la soulever dans mes bras façon jeune mariée car des deux, je portais des chaussures pour l’asseoir sur le plan de travail. « La gourmandise est un vilain défaut Vyorina » m’amusais-je à la réprimander avant d’attraper une grappe de raison et d’en manger un grain. « Sais-tu qu’il est agréable de faire l’amour en se servant de la nourriture ? Par exemple, les fruits, la chantilly et pour les plus gourmands le chocolat. Il y a tellement de possibilité… Lorsque nous serons mariés, je te ferais goûter à ces délices » déclamais-je d’une voix suave et grave.

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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyVen 8 Mar - 18:29

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

« Maladroite ? C’est toi qui m’a fait peur, oui ! » explosa Vioryna alors qu’il s’était placé de telle façon à pouvoir l’empêcher de descendre de ce fameux plan de travail. Il grignotait devant elle, sournoisement, comme pour la punir de ne pas avoir répondu de façon franche et irrévocable à sa demande en mariage… diantre, mais il voulait sa mort ! Non seulement il comptait la pousser à bout mais manifestement, l’affamer temporairement était un but sous jacent particulièrement tentant si elle lisait entre les lignes. La jeune russe plaqua ses bras contre son propre corps frêle, se moquant des quelques éraflures sur ses jambes tant son agacement était puissant dans cette seconde particulière. Elle ne le quittait pas davantage des yeux, comme s’il s’agissait d’un combat supplémentaire qu’elle se refusait de perdre. S’il voulait jouer à ce foutu poker hypothétique… alors ils joueraient ! « Tu vas m’affamer, aussi, espèce de sadique ? » Vioryna haussa un sourcil de surprise avant de lever les yeux au ciel. Cela en devenait presque ridicule et pourtant, si elle s’énervait, elle lui donnerait raison dans tous les cas. Sa fierté aurait sûrement beaucoup de mal à surmonter cet affront-ci, aussi se concentra-t-elle sur la somme de travail qu’il lui restait à accomplir avant son concert parisien, qui risquait de lui donner du fil à retordre, surtout si elle était déconcentrée par Sergueï. Pousserait-il le sadisme jusque là ? « Il faut encore que j’aille faire mon lit je te signale, puisque tu me refuses ta chambre ! Je n’ai pas le temps de bavasser avec toi, alors laisse-moi descendre. Bouts de verre ou pas, il faut que je descende ! » Il ne manquerait plus qu’il la provoque ouvertement en mettant ses propres sens à lui au supplice… là, ce serait le summum du summum et c’était bien ce qu’elle craignait dans le fond.

« Oh et pour ton information, l’intégralité des places est déjà vendue, il n’y a que six places à ma main en ma possession. Ton argument ne tient pas, haha ! » Vioryna hocha négativement la tête tandis qu’elle se rappelait de la confidence qu’elle devait encore lui faire. Ce n’est pas tous les jours que l’on retrouve sa famille biologique et que l’on apprend que l’on a une sœur jumelle… il n’avait pas encore mérité l’information, voilà tout. Surtout que son ventre se mit à gargouiller violemment, preuve de cette extraordinaire faim lui tenaillant les entrailles. « Je crois qu’il faut d’urgence que j’avale quelque chose, en fait. Tu veux bien laisser ton sadisme de côté une seconde ? »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptySam 9 Mar - 16:30



« Sadique ? Tu n’y va pas un peur fort sur les termes ? » M’amusais-je tout en continuant de manger mon raisin devant elle mais je devais avouer que la voir bouder était un enchantement pour moi. J’aimais le jeu qu’elle avait instauré entre nous. Jamais, je n’avais eu ce genre de rapport avec une femme pour la simple raison qu’une femme était pour moi qu’un moyen de me défouler les sens et de m’apaiser sexuellement parlant. Bien sûr, je connaissais des femmes avec qui je pouvais presque dire que j’avais un lien d’amitié même si cela pouvait paraitre étonnant venant de ma part. Néanmoins, je fus dépité d’apprendre que toutes les places étaient déjà vendues car je perdais alors un moyen de pression sur elle mais je ne montrais rien de mon désappointement allant même jusqu’à pousser le vice en mentant : « Qui te dit que je ne suis pas l’acheteur des places ? Après tout, cela aurait pu être une vengeance de ma part que de te faire jouer devant une salle vide » laissais-je sous-entendre tout en laissant une main s’égarer sur une de ses cuisses dans une douce et sensuelle caresse qui restait tout de même sage. « Cela correspondrait tout à fait à mon mode opératoire ne trouves-tu pas ? Alors es-tu toujours aussi sûre de mener la danse Vyorina ? » Lui demandais-je par la suite tout en affichant un air de plus en plus amusé. Décidément, cette soirée me ravissait bien plus que je le pensais. D’ailleurs, cela me faisait penser que techniquement, j’étais toujours fiancé à une autre. Je me promis de faire le nécessaire demain mais nulle envie d’amener ce sujet sur le tapis. Elle serait capable de vouloir m’étrangler dans la foulée et je perdrais à tous les coups toute ambiance romantique. Le ventre de Vyorina s’exprima alors bruyamment ce qui m’attira un léger rire. Je crois que ce serait effectivement sadique que de ne pas la laisser se nourrir mais disons que je n’avais pas le moins du monde envie de la laisser m’échapper et puis, elle risquerait de se blesser en marchant sur un bout de verre. A la place, j’eu une brillante idée. « Ouvre la bouche » lui ordonnais-je avec un léger sourire avant de présenter un grain de raisin à ses lèvres pour qu’elle comprenne que j’avais dans l’intention de la nourrir. « Tu vois, je ne suis pas aussi sadique que tu le penses, je ne vais pas te laisser mourir de faim… » Commençais-je tout en lui présentant un deuxième grain. « Après tout, le frigo est plein de bonne chose alors j’ai de quoi te faire plaisir avant de retrouver mon grand lit froid »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptySam 9 Mar - 20:50

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

« Un mode opératoire méchant et… sadique ! » insista Vioryna tout en levant les yeux au ciel. Il n’était rien dont il ne soit pas capable et nul ne le savait mieux que la jeune russe, mais elle voulait croire qu’il ne pousserait pas le bouchon jusque là en vérité. Si Sergueï osait lui faire subir cette humiliation, elle risquait fort de lui en vouloir un bon moment. Après tout, si elle lui avait déjà menti, jamais elle se serait permis de lui faire subir une telle honte au niveau de son travail. La preuve, ce qui lui avait servit à se faire pardonner avait été annulé en deux clics à peine. Nuire au travail de l’homme de ses rêves n’avait jamais été son intention profonde, même si elle aurait très bien pu aller jusqu’au bout par pur désir de vengeance. Le gros problème de Vioryna c’est qu’elle ne savait pas être cruelle, jamais. Les rares fois où elle avait tenté de l’être s’étaient révélées infructueuses au final. Mais Sergueï devenait de plus en plus humain en face d’elle, la preuve, il eut l’extrême bonté de lui fournir un petit grain de raisin, non sans insister sur le côté plein à craquer du frigo… la nourriture l’appelait tacitement et faisait gargouiller son ventre de plus belle. Depuis combien de temps n’avait-elle pas fait un vrai repas, au juste ? La déprime l’en avait empêchée, puis le travail, et maintenant… c’était nul autre que Sergueï qui se dressait entre elle et son repas potentiel ! « Grand lit froid ? Mais je te signale que c’est toi qui veux qu’il soit froid ! Je n’ai rien dit de tel, moi. Les traditions sont les responsables, c’est ça que tu t’apprêtes à me répondre n’est-ce pas ? Si j’étais culottée, je te répondrais à mon tour que nous avons changé de siècle et que certaines choses sont tolérées, maintenant ! » Après tout, Vioryna ne serait plus vierge en arrivant à devant l’autel. Mais respecter ce petit jeu avait quelque chose de grisant, d’attirant… cela lui plaisait quoi qu’elle en dise.

« Okay, on va dire que tu mènes la danse et que tu serais capable de me faire ressentir une honte indicible devant une grande salle vide… tu es plus content comme ça ? Pitié, j’ai trop faaaaaaaaaaim je vais devenir hystérique et violente si je n’avale pas quelque chose, ça fait trois jours que je grignote trop vite fait. » Vioryna se maudit rien que parce qu’elle avait prononcé le mot « pitié ». Voilà qui risquait de rendre Sergueï d’autant plus triomphant et qui la mettait d’autant plus mal à l’aise. Cela lui arracha même une petite moue désapprobatrice avant qu’un soupir ne s’échappe de ses lèvres. « C’est ta faute, après tout… tu t’es conduit comme un mufle avec ta demande, crotte ! » Et pourtant, dieu sait que celle-ci l’avait bouleversée…
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyLun 11 Mar - 16:53



« Je n’ai pas fait cela Vyorina » murmurais-je en la forçant à me regarder dans les yeux. Je ne voulais pas qu’elle me croit capable du pire même si c’était dans mes cordes. Je ne voulais pas qu’elle songe à ce passé commun, pas maintenant que je commençais à apprécier cet échange. Oui, je ne voulais pas qu’elle pense du mal de moi, pas maintenant ni plus tard même si j’étais pris par le temps. Forcément, elle serait de près ou de loin, témoin de mes exactions pas toujours légales, pas toujours morales mais pour l’heure, je voulais que cette cuisine soit notre refuge pour un moment intime. Non, je préférais de loin la taquiner, la charrier, la pousser dans ces derniers retranchements pour lui arracher un oui. Je désirais cette femme pour compagne, qu’importent les conséquences, qu’importe le fait que je ne sache pas la rendre heureuse. Ma part la plus sombre la réclamer sienne et j’étais un homme égoïste pour ne plus avoir envie de me battre contre ce fait. Elle me voulait, elle m’aurait. Je ne ressentais ni le besoin ni l’envie de me battre contre mes désirs ou mes attentes. Je l’avais déjà suffisamment repoussé pour comprendre que quoiqu’il arrive, elle n’en ferait qu’à sa tête. Au final, j’avais que trop attendu ce moment. « Certaines choses sont tolérées mais cela n’empêche pas d’apprécier certaines traditions aussi. Aujourd’hui, tout va tellement vite, n’est-ce pas agréable que de prendre son temps et puis, si je t’allongeais sur ce plan de travail pour assouvir notre passion commune, tu n’aurais qu’une envie, celle de me dire oui. Où serait le plaisir de la conquête dans ce cas-là ? » M’amusais-je à lui répondre tout en continuant de lui donner des grains de raisin. Je ne pus toutefois qu’éclater de rire quand elle râla ou même me traita de mufle. Elle était si rafraichissante en se montrant sous ce caractère renfrogné et boudeur que ma tendresse à son égard ne fut que plus grande. « Je ne compte pas te laisser mourir de faim » lui annonçais-je avant de me tourner vers le frigidaire et d’en ressortir des aliments facile à manger et qui ne nécessitait aucune préparation : jambon, fromage, fraise, bref tout ce qui me passait sous la main. Je me sentais comme un gosse à cet instant précis, bien plus proche du véritable Sergei que de la bête assoiffée de pouvoir que j’étais normalement en face des personnes. « Je te propose un marché. Je te pose des questions sur toi, sur ton enfance et tu me réponds. En échange, je te remplirais le ventre. Cela me parait un bon compromis qu’est-ce que tu penses ? Avant que tu ne paniques, je ne désire pas évoquer des sujets sensibles mais simplement apprendre à te connaitre sans fioriture » commençais-je avant de soupirer et de poursuivre comme réticent « et je t’autoriserai à me poser des questions »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyLun 11 Mar - 18:45

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

On ne pouvait pas dire que Vioryna ait eut beaucoup de relations amoureuses dans sa vie. Hormis dans son enfance, avec Seriojah mais de façon très brève et il s’agissait avant tout d’une toute petite amourette d’enfance, la jeune russe n’avait jamais été courtisée. Elle en était troublée et comblée d’un même temps, voilà pourquoi son regard changea subitement pour couver légèrement Sergueï du regard, comme s’il était devenu une véritable œuvre d’art en l’espace d’une seconde. « Ca me trouble que tu veuilles me faire la cour… » avoua-t-elle, légèrement honteuse, sans pour autant baisser le regard. Elle voulait lui montrer qu’elle n’avait plus peur de lui et qu’au contraire, ils formaient tous deux une sorte de bulle protectrice n’appartenant qu’à eux. Vioryna ne voulait bouger de là pour rien au monde, car elle pouvait dire que pour l’instant, il lui appartenait et lui confiait son temps. A elle et à personne d’autre. « Ton rire est magnifique » ne put-elle s’empêcher de le complimenter alors qu’il s’ouvrait enfin à elle et lui donnait l’opportunité de se confier à lui d’un même temps. Elle déposa, pour le lui faire définitivement comprendre, un chaste baiser contre sa joue avant d’accepter la nourriture qu’il lui tendit et qui soulageait enfin son estomac littéralement affamé et bruyant. Il n’avait jamais été si attentionné envers elle avant aujourd’hui… c’était à la fois grisant et additif. Elle risquait de trop vite s’y habituer et d’être déçue si d’aventure ce genre de moment ne se renouvelait jamais. Surtout qu’elle se prenait au jeu, puisqu’elle venait de lui chiper sa grappe de raisin déjà bien entamée avant de lui offrir un grain, puis un autre, tandis qu’un sourire malicieux s’agrandissait progressivement sur ses lèvres.

« Tu veux me connaître, vraiment ? » Cela n’avait rien d’étonnant en soi, mais Vioryna n’avait jamais brillé par sa confiance en elle. Toujours, la jolie violoniste avait douté de ses moindres armes, qu’il s’agisse de ses charmes ou de toute autre chose. Pourtant, une sorte de charisme innocent s’échappait de ses fins traits de porcelaine, la rendant à la fois adorable et fragile… elle ne jouait pas de rôle en face de Sergueï. S’il l’avait enfin compris, alors elle pouvait mourir en paix, pour ainsi dire. « On va dire que je peux commencer… en échange, tu pourras me poser deux questions d’à filée sur le sujet de ton choix. C’est honnête, non ? Ta première fois c’était avec qui ? Ah non, ne réponds pas !! La réponse va me déplaire, je le sens ! Ton meilleur souvenir d’enfance ? »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyLun 11 Mar - 23:20



Avais-je réellement le pouvoir de la troubler ? Je ne sais pourquoi cette nouvelle me comblait de joie mais aussi de satisfaction. J’aimais avoir une quelconque emprise sur elle et pour une fois, ce besoin de domination que je ressentais à l’égard d’une maitresse était d’une relative douceur, presque amoureuse. Et j’aimais cela avec Vyorina. Elle arrivait à calmer le monstre en moi. Cette emprise qu’elle avait sur lui me fascinait et m’émerveillait à tel point que je pouvais me laisser aller en sa présence même si peut-être, je finirais par le regretter. « Je ne ris pas souvent » avouais-je dans une simple volonté d’émettre un constat. Je ne me souvenais que rarement des moments où j’avais pu rigoler mais je trouvais cela agréable. Oui, c’était troublant comme je me réappropriais des émotions que je croyais définitivement morte en moi, comme si elles avaient attendu cette jeune femme pour ressortir et s’imposer à nouveau à moi. Troublant, perturbant mais terriblement salvateur. « Oui, je veux te connaître Vyorina, est-ce si étonnant de ma part ? » lui demandais-je bien que j’en connaissais la réponse. Oui, c’était étonnant. Depuis qu’elle me connaissait, elle n’avait que rarement vu l’homme qui se terrait en moi et pour ce soir, il semblait réussir à s’imposer sur le monstre alors pourquoi ne pas en profiter pleinement ? C’est alors que je lui proposais un petit jeu, acceptant de répondre à ses questions en retour bien que je craignais un peu de me replonger dans certains souvenirs. Il y avait des choses en moi que je ne désirais pas voir remonter même pour Vyorina. Toutefois, je pris le risque, déposant un baiser au creux de son cou avant de rigoler faiblement à sa première question. Ma première fois hein ?! Curieuse jeune femme. Amusé par son changement de sujet, je nous sortis deux verres de vin, attrapant au passage deux verres. « Un souvenir heureux de mon enfance ? » commençais-je en fronçant les sourcils. Je ne savais guère lequel choisir ni même s’il y en avait un. Peut-être que si. « Un jour ma mère a voulu m’apprendre à danser, c’était quelques jours avant que père ne décide de faire mon apprentissage.. Je me rappelle de son rire alors que je lui marchais une nouvelle fois sur ses pieds. J’étais un piètre danseur avant que des professeurs ne m’apprennent mais je me souviens encore de son sourire » partageais-je avec elle avant lui tendre du jambon roulé autour d’une tomate cerise. « Et toi ? Quel est ton plus beau souvenir d’enfance ? » demandais-je en retour avant de lui dire, dans un sourire « Elle s’appelait Catherina.. La première femme à qui j’ai fait l’amour »
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MessageSujet: Re: sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ sergueï & vioryna ❝ ni hérisson, ni paillasson ❞ EmptyLun 11 Mar - 23:48

Sergueï & Vioryna

❝ ni hérisson, ni paillasson ❞

« C’est bien ce que je dis… la réponse ne me plaît pas ! » Vioryna fronça légèrement les sourcils alors qu’elle était certaine que Sergueï allait la défier en répondant à cette question qui relevait davantage du réflexe que d’autre chose. La demoiselle était manifestement incapable de ne pas être atrocement jalouse des anciennes maîtresses de l’homme d’affaires, même si elle avait pleinement conscience du fait que désormais, elle serait la seule et l’unique à profiter de ses attentions. Enfin… une fois qu’elle aurait réellement accepté officiellement sa demande en mariage. Quelque part, elle se félicitait presque d’avoir fait preuve d’un brin de rébellion, car de cet acte résultait ce moment délicat, privilégié et étonnant entre eux deux. Vioryna l’avouait d’un regard, tacitement, mais cela lui rappelait ce que le mot « bonheur » pouvait bien signifier. « J’avais six ans. Juste avant que mes parents adoptifs ne décèdent dans un accident de voiture, ma mère m’a offert mon Stradivarius… le plus beau violon au monde. Elle voulait que je devienne une grande musicienne pour que je ne sois jamais une traîne misère comme eux. Elle m’a serré dans ses bras, m’a sourit et m’a dit que j’étais la meilleure chose qui lui était jamais arrivée. Pourtant… je savais que je n’étais pas sa vraie fille. Je savais qu’aucun lien de sang ne nous lierait jamais mais il y avait autre chose. De plus profond, de plus puissant. A chaque fois que je jouais au conservatoire, c’est son regard que je cherchais dans le public. Je voulais qu’elle soit fière de moi. Ce simple souvenir a illuminé mon enfance pauvre. Ca et quelques conneries avec Seriojah, bien évidemment. »

La jeune russe dissimula son émotion derrière un sourire à se damner et n’hésita pas à picorer un simple baiser contre les lèvres de Sergueï avant de se régaler avec ce qu’il lui avait précédemment tendu. Elle cherchait une question qui ne le gênerait pas mais qui lui permettrait de le connaître davantage… voilà bien une entreprise délicate. « Je t’avais accordé deux questions mais puisque tu as répondu à ma première qui n’en n’était pas vraiment une, à mon tour… j’ai cru comprendre que tu aimais la musique au moins suffisamment pour en oublier tes affaires quelques secondes. Cela t’évoque quelque chose de particulier quand tu en entends ? »
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