It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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I&L ~ Petit baston

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MessageSujet: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyLun 8 Sep - 23:15


ISLAY & LHOA
petite baston




Septembre…. Le mois de la rentrée scolaire. Les deux mois d’été étaient passés bien trop vite à mon gout, et reprendre un rythme scolaire m’ennuyait fortement. Peut-être devrais-je abandonner la fac ? Peut-être bien. Soupirant, je passais mes mains sur mon visage avant de sortir une clope de mon paquet et la glisser entre mes lèvres. L’allumant rapidement, je tirais longuement dessus, penchant la tête en arrière pour mater le ciel étoilé et cracher la fumée. Même si j’avais fini ma journée, je n’avais pas envie de rentrer à l’appartement. J’avais plus envie de trainer dehors et de profiter de cette soirée plutôt chaude. Me décollant du mur, je soupirais en me laissant transporter par mes pieds. Je ne savais pas trop où j’allais, mais pas sur Chinatown en tout cas. Oh non, je ne voulais pas aller là-bas et prendre le risque de croiser qui que ce soit. Evitant les gens, je zigzaguais tranquillement clope au bec parfois dans la main observant les gens et me demandant où je pourrais squatter avant d’entrer dans Harlem. Pourquoi je n’y avais pas pensé plus tôt ? Il y avait ce bar écossais. J’étais tombée tout à fait par hasard une fois et j’avais aimé. Enfin, l’ambiance était bonne. Et puis c’était tranquille, je pouvais aisément me caler à une table sans être dérangé. C’était décidé, j’allais aller là-bas. Marchant dans les rues du quartier, je ne mis pas bien longtemps avant d’entrer dans le bar et de le trouver plutôt bien remplit. Marmonnant un faible bonsoir au serveur que je connaissais, de vue, je filais m’assoir au fond de la salle comme d’habitude avant de m’avachir sur la chaise. Tendant mes jambes je sentis mes articulations craquer et se détendre un peu. Je commandais un whisky avant de prendre mon téléphone et de regarder un peu ce qui se passait dans le monde en matant les actualités. En clair, je m’emmerdais. Mais j’étais bien moi là. Une fois le verre en main, je le sirotais doucement en savourant l’arôme de ce whisky parfait. C’est d’ailleurs ici que j’avais bu le meilleur whisky de ma vie. Normal dans un bar écossais en même temps. Entendant les chaises bouger sur la table voisine, j’ignorais les gens qui s’y installaient avant d’entendre une voix. Cette voix, me disait quelque chose. Relevant le regard, nos yeux se croisèrent. Ah. Un client. Il avait l’air déjà amoché. Qu’est-ce qu’il foutait là sérieux ? Plissant le nez, je détournais le regard alors qu’il se mit à rire avec ses amis, ou dieu sait quoi. Restons calme. Buvant mon verre entièrement, j’en commandais un second, histoire de me décontracter ignorant alors les remarques assez salasse de mon voisin de table. Bah oui, Vas-y, raconte la nuit qu’on a eu ensemble. Moi, je ne m’en souvenais même pas. Tellement marquant. Entament le second verre, je soupirais avant de le voir s’installer en face de moi. Il foutait quoi le moche recouvert de fond de teint ? « Hey. Ça te dit d’aller à l’hôtel à côté ? Mes potes sont chaud là… » L’observant, je tournais le regard avant de rire faiblement à la vue de ses potes. « Tes potes et toi vous pouvez aller vous branler aux chiottes, je n’irais pas à l’hôtel avec vous. » Dis-je en buvant une nouvelle gorgée. « Quoi ? Tu veux qu’on te paie ? C’est ça ? Après tout t’es qu’une pute. » J’entendais à peine ce que les autres se mirent à dire. Je n’en avais rien à foutre. Le voyant se lever il attrapa son portefeuille avant de poser une liasse de billet sur la table. Il était sérieux là ? Finissant mon verre, je le posais avant d’attraper les billes et me lever. Souriant, je me mis à les déchirer en deux puis en trois et quatre et les lui jeter à la figure. « Va voir ailleurs je t’ai dit. Dégage d’ici ! » Crachai-je d’une voix calme alors qu’il m’attrapa par le bras pour me pousser en arrière. J’avais du mal à comprendre ce qu’il me disait. Il parlait si vite, mais il m’insultait. Je venais de capter le mot pute. Me tenant toujours le bras, j’essayais de me dégage mais rien à faire. En plus il me faisait mal ce con. Le poussant, j’attrapais mon verre avant de le lui balançait à la figure. « Lâche-moi putain ! » hurlai-je cette fois tout en lui donnant un coup de genou dans les tripes. Dans deux secondes je lui jetais la chaise à la gueule.


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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyMar 9 Sep - 1:31


Petite baston
lhoà & islay
Un soir comme tous les autres. La fin de l’été avait beau être plus qu’avancée, la salle de désemplissait pas, et portes ouvertes du au climat des plus doux, les allers et venues étaient nombreuses. Je n’allais pas m’en plaindre, tout ça rentrait dans mes caisses, mais l’heure avançant et la chaleur aidant, les soirs comme ce soir étaient propice à l’escalade des esprits. Surtout lorsque tous les écossais de Manhattan se donnaient rendez-vous ici même. On était pas des mauvais gars, on était juste un peu sanguin, parfois. À deux soirs de là, Peter avait eu le malheur d’insulter la soeur de Gowan, et Peter avait perdu deux dents, moi une dizaine de verres et Gowan la mémoire, probablement, puisqu’il n’avait jamais eu de soeur. Ce soir, j’espérais éviter l’agitation, et jusqu’à présent, les choses semblaient aller dans ce sens. Du moins, jusqu’à l’arrivée d’un groupe d’américains qui ne semblaient pas en être à leur premier bar. Qu’est-ce qu’ils foutaient dans Harlem, eux ? Ils avaient plutôt l’air des autochtones de la Vème avenue, pas de ceux qui trainaient dans le quartier ou de ceux qui venaient spécialement ici pour mon bar, justement. « J’les sens pas. » M’avoua Roddy en passant derrière moi pour servir la commande des deux nanas qui lui avaient tapé dans l’oeil. Deux oui, parce que vu son gabarit, une seule ne suffisait que rarement. J’les sentais pas non plus, mais je partais du fameux principe de bénéfice du doute. Sait-on jamais ? Ils avaient l’air con, ça ne voulait pas dire qu’ils l’étaient. M’occupant de mon service, je gardais tout de même un oeil sur le groupe. Je n’étais pas le seul, Keir, le serveur s’occupant de leur table me revint avec les sourcils lui tombant presque sur le nez. « Foutus américains ! » jura-t-il en gaélique en arrivant à mon niveau. « Tu es américain, Keir. » je lui rappelais, un sourire au coin des lèvres, en déposant deux pintes de Snakebite sur son plateau. Il était né à NY et n’avait jamais quitté le sol américain de sa vie, mais puisque ses parents étaient deux expatriés écossais, le futur étudiant en commerce se prenait pour un highlander pur jus. Il jura à nouveau, prépara un cracha, et sous mon regard insistant, le ravala immédiatement. Fallait qu’il arrête les séries historiques, l’Ecosse et ses habitants avaient évolué depuis le XVIIIème siècle. Enfin, un peu, je constatais en observant l’un d’entre eux éclater d’un rire sonore et octroyer une tape amicale sur l’épaule de son ami, si fortement amicale que ce dernier valdingua sur le plancher. « Terminé le Malt pour Angus, tu lui serviras de la stout, à partir de maintenant, avant qu’il ne tue son beau-fils. » C’était mon inquiétude principale jusqu’à ce que Roddy se rapproche de nous en désignant le coin des américains du menton. L’un d’eux s’était installé à la table de la brunette d’à côté, et cette dernière ne semblait pas vraiment apprécier la compagnie. « Oye, on va devoir sonner la cloche. » C’était pas une question. Pourtant, j’avais aucune envie de la sonner cette cloche. « Non, j’vais tenter la diplomatie. » je rétorquais en me débarrassant de mon torchon pour contourner le bar et rejoindre la salle. Ce faisant, mes deux acolytes avaient eu le temps de se prendre d’un fou-rire à la simple évocation du terme ‘diplomatie’, et les esprits de s’échauffer du côté américain. J’y allais armé de bonnes intentions, mais une fois sur place, l’un des gars tenait la fille par le bras qui hurlait pour le faire lâcher prise. Maintenant, tout le bar avait les yeux tournés vers moi dans l’attente de ce que j’allais faire. C’était pourtant simple, j’allais juste leur demander d’aller foutre la merde ailleurs que dans mon bar. Enfin, du moins, c’est ce que j’avais l’intention de faire jusqu’à ce que la brunette envoi un verre à la tête de son agresseur avant de lui exploser les couilles. Ça aurait pu être une bonne idée si elle n’avait pas été en infériorité numérique. Oui, parce que maintenant, au lieu d’un seul, elle en avait trois sur le dos. Bien joué, gamine. « Messieurs. » je m’annonçais poliment et calmement, pour l’instant. « Je vais vous demander de lâcher la jeune dame et d’aller vous trouver un autre bar pour vos honorables activités. » Les bras noués sur le torse, je ne cherchais pas à être menaçant, mais devant le peu de réceptivité de ces abrutis, je me penchais vers l’un d’eux, soufflant à son oreille un « Ici, on aime pas trop qu’on s’en prenne aux dames, encore moins lorsqu’elles disent ‘non’. » dans un sourire, avant de me redresser en conservant ce même sourire. « Une dame ! » ricana l’autre en prenant ses potes imbibés à témoin. « C’est pas une dame, c’est une pute ! » cracha-t-il d’un ton méprisant à mon encontre, comme si, en plus, il raillait mon accent et se devait de m’apprendre la vie. Je jetais un coup d’oeil à Roddy, resté de l’autre côté du bar, dans un haussement d’épaules je m’excusais auprès de lui, puis je me retournais vers l’américain si poli, si charmant... Une seconde avant, je lui souriais encore, et la seconde suivante, mon cou opérait une légère avancée, brusque, calculé, mon front atterrissant dans son nez, le lui cassant sur le coup. « Mallacht Dé ! » je pestais devant ce qu’il m’obligeait à faire, avant de lever deux doigts en l’air pour faire signe à Roddy de sonner la cloche. Le rire aux lèvres, ce dernier s’empressa de secouer la corde de la grosse cloche de fonte au-dessus du bar, et à ce son significatif, tous les écossais de la salle se levèrent d’un seul homme pour se joindre, dans la bonne humeur, au massacre des américains. Dix minutes plus tard, le groupe avait été foutu dans le caniveau, sérieusement amoché, tandis que Roddy, depuis le bar, hurlait un « Yankee 0 - Gallda 1 !! » Moi, j’enroulais un torchon autour de mon poing amoché, avant de constater les dégâts, chaises, tables, verres explosés partout, et surtout la petite chose malmenée ramassée dans un coin. « Keir ! Un Babycham pour la demoiselle, et tournée générale pour les autres. » je beuglais pour couvrir le vacarme ambiant, vacarme renforcé par mon annonce, tandis que j’approchais de la petite brune. « Ca va ? » je m’inquiétais en l’auscultant du regard. Je touchais pas, je faisais que regarder. Elle avait l’air intacte, mais... Ça semblait pas mal bousillé en-dedans. Bien avant qu’elle ne fasse un détour par ici, j’imaginais sans mal.       
electric bird.
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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyMar 9 Sep - 19:03


ISLAY & LHOA
petite baston




J’avais mal choisir mon jour, ou alors j’avais mal choisi le moment et l’endroit. C’était à voir. M’enfin, j’avais l’habitude, c’était quand même rare que la chance soit de mon côté. Ma bonne étoile m’avait abandonné le jour où mes parents, les vrais, étaient morts peu de temps après ma naissance. Bref, je ne savais pas trop. Je me demandais quel était le facteur du pourcentage pour que ce type soit dans le même bar que moi. Je veux dire… On n’est pas dans un village en plein milieu de Nevada quoi ! On est sur New-York ! Il doit y avoir plus de deux milles bars ! Si ce n’est pas plus … Pourquoi lui ? Pourquoi ce soir ? C’était un signe, on me voulait du mal là-haut. Et si en plus le fait qu’il soit dans le même bar que moi ne suffisait pas, il se permit même de s’incruster à ma table et de me proposer un plan foireux. Okai, j’étais peut-être une pute, quand l’autre m’obligeait à ramener de l’argent car monsieur avait joué cet argent ou en avait fait dieu sait quoi. Mais ce n’était pas mon métier pour autant. Connard d’Américain. Et je n’étais pas d’une grande patience et ça…. Oh ça beaucoup le savait putain. Me tenant le bras, je perdis mon sang froid au point de lui balancer mon verre en pleine figure. Même pas il explosa. On voyait ça que dans les films. En même temps un verre de Whisky pour qu’il s’explose il fallait peut-être un peu d’élan tellement c’est épais. M’enfin soit, le coup de genou dans les tripes le fit lâcher prise et malgré ça je ne pus récupérer mon bras. Au contraire il serra encore plus celui-ci. Reculant faiblement comme je pu, je souris faiblement aux deux autres. S’ils voulaient se battre pas de souci, j’étais leur femme j’étais habituée. Même si je n’étais pas une experte en arts martiaux ou je ne sais pas quoi. « Messieurs. » Apercevant un brun, à côté de nous je le fixais. Mon sauveur ? Ce n’était pas le patron du bar ou un serveur ? Je savais plus. Il me disait un truc. « Je vais vous demander de lâcher la jeune dame et d’aller vous trouver un autre bar pour vos honorables activités. » Voilà, bonne initiative, j’étais pour, je pouvais même lever la main pour approuver l’idée s’il le fallait. « Ici, on aime pas trop qu’on s’en prenne aux dames, encore moins lorsqu’elles disent ‘non’. » Oui, voilà, enfin quelqu’un de raisonnable et de sensé. Ils devraient prendre exemple. « Une dame ! » Son rire me fit tourner le regard vers lui, alors que j’essayais en vain, de me défaire de son emprise. « C’est pas une dame, c’est une pute ! » Fronçant les sourcils, je détournais le regard mal à l’aise. Il avait peut-être raison, mais ce n’était pas une raison. J’étais obligée, je ne faisais pas ça par bonté de cœur ou que sais-je. Sale chien. J’avais envie de le buter. Pour une fois, j’allais buter quelqu’un sans que l’on m’y force aussi. Amène ta face de rat. Donnez-moi un couteau. Mais avant que je ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, l’autre là, le mec qui prenait ma défense lui assenait un putain de coup de tête qui brisa le nez de l’autre sur le coup. Écarquillant les yeux, un faible, cool, de mes lèvres s’échappa. Oh ouais c’était cool. Je voulais faire la même chose moi aussi. Comment on faisait ? « Mallacht Dé ! » Me lâchant enfin, il me poussa contre la table, ce qui me fit perdre l’équilibre et tomber, au même moment ou une cloche résonna dans le bar. Je ne sais pas ce qu’il se passait, mais je restais figée au sol avant de les voir se prendre la dérouillée de leur vie. Oh my god… J’évitais une chaise en me cachant sous la table rampant aussi vite que je pus avant d’assister au massacre des trois… Mais limite du bar entier. C’était quoi ces fous ? Une secte ? J’étais dans une secte ? On se croirait dans les vieux films western là. Ou y’a les bastons général dans les bars. Je ne saurais dire combien de temps ça dura mais… les trois-là, se retrouvaient à présent dehors et … tout le monde repris ses activités. Normal. Absolument normal, bah oui. Et personne ne range ? On se croirait à l’after de la seconde guerre mondiale. « Yankee 0 - Gallda 1 !! » Hein ? J’étais tombée chez les fous moi. « Keir ! Un Babycham pour la demoiselle, et tournée générale pour les autres. » Tout le monde se mit à hurler de joie. Et moi je me bouchais les oreilles sur le coup. J’avais l’impression d’être dans un film. « Ça va ? » Relevant le regard vers monsieur coup de tête je baissais mes mains avant de regarder autour de nous. C’est à moi qu’il parlait ? « Euh… Ouais. Je vais mieux que votre bar je crois. » Dis-je en sortant de sous la table et me relever doucement, presque ankylosé pour le coup. Baissant le regard sur sa main enveloppé dans un torchon, je fronçais les sourcils avant de détourner le regard. « Merci pour… ça. » Dis-je en pointant la porte dehors. M’enfin, je me sentais tout de même un peu mal à l’aise. Et j’espérais que mon accent ne reprenait pas trop le dessus. L’accent nippon c’était loin d’être le top quand on parle anglais. Enfin bref. Attrapant sa main, je me permettais, je levais faiblement le torchon sans trop voir. « Je peux vous soigner ? J’veux dire… Si vous êtes blessé c’est un peu, beaucoup, ma faute… » Dis-je en me grattant le front un peu mal à l’aise. « Et ranger le bar aussi… Euh… Vous comptez me faire payer les dégâts ? » Soyons honnête dès le départ. Si je dois payer, j’vais me faire buter moi. Enfin… Je ne le dirais pas … mais… Ce n’est pas avec ms cinquante dollars que je paierais les dégâts.


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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyJeu 11 Sep - 23:53


Petite baston
lhoà & islay
La cloche. Une installation nécessaire pour un bar tel que le notre. Je ne savais pas réellement comment les choses se déroulaient ailleurs, si tant est qu’il existe un autre bar plus ou autant authentiquement écossais que le notre dans NY, mais ici, comme à Glasgow ou sur mon île de naissance, les hommes étaient aussi authentiques que le contenu de mes bouteilles. Ils étaient sanguins, et si passé la porte pour regagner la civilisation ils se transformaient en parfaits américains bien intégrés, une fois dans ces lieux ils redevenaient des écossais pure souche, brut de décoffrage et à l’esprit sanguin. Les esprits s’échauffaient vite, même entre nous, mais ils étaient facilement jugulés, exterminés par un pinte que je déposais entre les deux partis en opposition. Lorsqu’il s’agissait des yankees, en revanche, les écossais ne faisaient plus qu’un et prenaient plaisir à oublier leurs anciennes discordes pour se prêter main forte dans le passage à tabac d’un crétin d’américain. La cloche servait à ça. Ils venaient dans l’espoir qu’elle sonne, et tant que ce n’était pas le cas, ils avaient tendance à se tenir plus ou moins tranquille. Ce soir, elle avait sonné pour la première fois depuis trois jours, et les deux tiers de la salle s’étaient levés, heureux de pouvoir venger l’honneur d’une dame. On était peut-être des rustres, mais on avait un code d’honneur. On ne touchait pas aux femmes, encore moins lorsque cette femme se trouvait sur nos terres. Et, en l'occurrence, le Little Glasgow était très clairement un bout d’Ecosse coincé entre deux buildings américains. À tel point qu’un type était déjà entré en trombe en invoquant le droit d’asile et l’immunité diplomatique. Aujourd’hui il croupissait en cellule, mais Angus lui rendait visite régulièrement. Un Angus qui s’esclaffait sur son siège -miraculeusement intact- en exhibant un bout de dent récupéré sur l’un des américains. Ça pouvait surprendre, mais on était pas des mauvais bougres. La petite chose brune ne semblait pas du même avis, et je dus patienter un moment avant qu’elle ne daigne sortir un premier son depuis la table sous laquelle elle se terrait. « Euh… Ouais. Je vais mieux que votre bar je crois. » Le bar ? Il en avait vu d’autres. Mon fournisseur était un homme riche désormais. « Le patron est habitué. » Moi, en l’occurrence. « Mais faites attention au verre brisé, allez pas vous blesser. » J’ajoutais en lui tendant ma main valide pour l’aider à se relever. Il y en avait partout, tapissant le sol de gros éclats crissant sous chaque pas. « Merci pour… ça. » Elle désignait quelque chose dans mon dos, et me retournant pour suivre son regard, je constatais qu’il s’agissait de la porte et par extensions les gus se trouvant par-delà cette dernière. « Faigh bás ! » je grognais en les observant se relever et claudiquer en travers de la route. « Faut pas vous faire de mourrons, ma jolie ! » répliqua un habitué, face à mon silence, en tapotant le bras de la jeune femme. « Le jeté de Yankee c’est un sport national chez nous. » En réalité, c’était le lancé de troncs d’arbre, mais il n’avait pas totalement tort. « Leur problème c’est qu’ils se croient partout chez eux. » renchérit un autre en s’enfilant une rasade de Malt. « Ici, sont pas chez eux. Ici c’est l’Ecosse ! AYE ! » beugla-t-il, cette fois, en faisant claquer son verre sur la table. Un cri du coeur vite reprit par les autres, tous les autres, qui levèrent leurs boissons en un « Sláinte ! » collégial, avant de, à leur tour, claqué les verres contre les tables. Moi, je me contentais d’un haussement d’épaules. Ils avaient raison, mais... Une non-écossaise pouvait-elle comprendre ça ? Probablement pas. Cependant, sans que je ne l’ai vu venir, elle semblait s’être détendue suffisamment pour s’emparer de ma main et inspecter les dégâts. Rien de bien grave, d’ailleurs. « Je peux vous soigner ? J’veux dire… Si vous êtes blessé c’est un peu, beaucoup, ma faute… » Me soigner ? Oye ! C’était bien la première fois qu’on me le proposait. « Ca ira. » je grimaçais, pas très à l’aise, en frottant mon front pour en dégager quelques boucles rousses. Aïe ! Oui, mon front aussi était douloureux, j’avais oublié. « Et ranger le bar aussi… Euh… Vous comptez me faire payer les dégâts ? » Dé ! Elle se sentait réellement coupable de tout ça ? « Et si vous commenciez par ne pas rester dans les morceaux de verre comme je vous l’ai demandé ? » je la grondais dans un sourire en coin, avant de l’attraper par la taille pour la soulever et la faire léviter, bras tendus, par-dessus tous ces éclats, ne la relâchant que lorsque j’eus atteint le bar sur lequel je la déposais. « Keir ! Occupe-toi du sol avant que quelqu’un se blesse. » j’ordonnais lorsque ce dernier déposa le Babycham commandé entre les mains de la brunette. « Avalez ça, ça vous requinquera, et vous inquiétez pas du reste, c’est pas vot’ faute si ces gars savaient pas se tenir. Ils ont manqué de respect. » En s’attaquant à elle, dans un premier temps, puis en se moquant de ma tentative de diplomatie. « Le respect c’est sacré. » j’ajoutais dans un souffle, comme si je venais de lui confier les des plus grands secrets de l’univers. « Z’êtes blessée ? » lui demanda Roddy en passant à proximité, tapant dans le seau qu’il avait coincé dans le pli du coude pour en tirer deux poches de glace, l’une pour ma main, l’autre pour mon front, j’imagine, avant d’en lancer plusieurs autres en direction de plusieurs tables. Ici pour un oeil, là pour une mâchoire... Visiblement, plusieurs avaient profité de la bagarre pour distribuer quelques coups dans leur propre camp, parce qu’à trois contre douze, y avait pas réellement de raison pour que tant d’écossais souffrent de blessures diverses et variées. « Islay. » M’interpella Keir, le balais à la main et le sol débarrassé des éclats de verre. « Pour le reste, on fait comme d’habitude ? » Comme d’habitude, oui, à savoir réduire en miette tout ce qui ne l’était pas encore et tout jeter dans l’âtre de la cheminée où, été comme hiver, le feu ronronnait. J’hochais la tête avant de me retourner vers notre nouvelle mascotte officielle. « Vous savez tenir un bar ? » Elle voulait se rendre utile et mes deux comparses et moi-même allions devoir faire un détour par la réserve, alors autant faire d’une pierre deux coups.        
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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyLun 29 Sep - 16:43


ISLAY & LHOA
petite baston




« Le patron est habitué. » Et ruiné surement ? « Mais faites attention au verre brisé, allez pas vous blesser. » hochant la tête je soupirais sans pour autant bouger. Le remerciant simplement de ce qu’il avait fait pour moi, enfin, pas que lui, mais tous en fait. Mieux ne valait pas chercher la guerre dans ce bar, au risque d’y perdre la vie en moins de temps qu’il n’en faut pour dire au secours. « Faigh bás ! » What ? « Faut pas vous faire de mourrons, ma jolie ! » Sursautant presque à sa main sur mon bras je souris faiblement. « Le jeté de Yankee c’est un sport national chez nous. » Ah bon ? « Leur problème c’est qu’ils se croient partout chez eux. » Hum. « Ici, sont pas chez eux. Ici c’est l’Ecosse ! AYE ! » Et ça faisait presque peur. Je souris faiblement à ces deux hommes. « J’ai cru comprendre oui. Vous êtes très soudés, les Ecossais. C’est… Agréable à voir. Ce n’est pas plus mal. » D’autres ne feraient pas ça. Les Américains n’étaient pas très solidaires d’ailleurs. Du moins, je n’avais encore jamais vu de solidarité de ce genre dans un bar américain. « Et si vous commenciez par ne pas rester dans les morceaux de verre comme je vous l’ai demandé ? » Sans avoir le temps de dire ou de faire quoi que ce soit, il me prit, comme si je n’étais qu’une mouche, pour me sortir de là. On se serait cru dans un conte de fée, sauf que je n’étais ni une princesse et lui ni un prince. On était juste des gens normaux quoi. « Keir ! Occupe-toi du sol avant que quelqu’un se blesse. » Interceptant la chose dont j’avais oublié le nom qu’il posa sur le comptoir pour moi je lui fis un faible sourire de remerciement. « Avalez ça, ça vous requinquera, et vous inquiétez pas du reste, c’est pas vot’ faute si ces gars savaient pas se tenir. Ils ont manqué de respect. » C’est vrai. Mais j’étais habituée, malheureusement, au manque de respect. « Le respect c’est sacré. » « Ouais. Mais j’suis habituée, faut pas trop s’en faire. Enfin, je suis quand même désolée que ça se soit passé dans votre bar… » et ça j’étais sincère. Attrapant, la boisson, j’en bus une grande gorgée avant de soupirer. C’était bon cette chose. « Z’êtes blessée ? » Le voyant lui donner des poches de glaces je l’observais longuement avant de regarder les gens. Ils étaient tous blessés. Sérieux ? A trois contre eux tous ? C’était faisable ? Ils s’étaient battus entre eux à l’occasion non ? J’étais la seule sans une égratignure ? Fallait croire que oui. « Vous êtes sûr que ça va ? Comment ils peuvent être autant blessés les gens ? »[/color] Demandai-je à voix basse, comme s’il s’agissait d’un secret ou dieu sait quoi. Je n’avais pas envie d’être leur cible. Valait mieux pas non. « Islay. » Islay ? Il s’appelait Islay ? J’aimais bien son prénom. « Pour le reste, on fait comme d’habitude ? » Les observant longuement, je détournais le regard assez rapidement avant de regarder les alentours. Je n’avias jamais vraiment fait attention quand je venais dans ce bar… Mais en fait, j’étais surement la seule étrangère. J’entendais par là… La non écossaise… Même si ce n’était pas marqué sur mon front, j’aurai très bien pu l’être… Mais je ne l’étais pas. Je ne savais même pas ce que j’étais. Il parait d’après ma mère que j’aurai des origines françaises. Mais je n’en savais rien. J’étais une gosse adoptée. « Vous savez tenir un bar ? » Me tournant vers lui je l’observais sans trop réellement comprendre sur le coup avant d’hocher la tête positivement. « Oui, j’ai déjà travaillé dans un bar. » Marmonnai-je doucement. Bon ça avait été rapide, le temps de quelques jours, mais j’y avais déjà bossé alors. Si ça pouvait l’aider, je pouvais bien tenir son bar et faire la serveuse. Sans même attendre qu’il dise quoi que ce soit d’autre, je sautillais sur mes pieds avant de faire le tour du comptoir et me positionner de l’autre côté. « Lhoà à votre service. Je tiendrais votre bar comme si ma vie en dépendait. » Dis-je en imitant un militaire sans trop savoir pourquoi. Mais voilà. Au moins il saurait que je pouvais tenir son bar et que j’allais lui obéir. De toute façon avec tous ces mâles dans le bar, je préférais me tenir à carreau.


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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyMar 30 Sep - 0:20


Petite baston
lhoà & islay
Je l’observais du coin de l’oeil, perdue au milieu de cet essaim de brutes gesticulant et braillant, s’esclaffant, s’entêtant à produire un maximum de bruit comme pour affirmer leur suprématie. Ça ne devait pas être évident pour une petite américaine de se trouver ballotée d’une exclamation à une autre. Américaine ou autre chose, d’ailleurs. Qu’importe, elle n’était pas écossaise et ne pouvait, donc, que se trouver surprise par nos us et coutumes. D’ailleurs, un habitué était en train de lui expliquer qu’on se trouvait en Ecosse ici, comme si mon bar bénéficiait d’une sorte d’immunité diplomatique comme une ambassade. « J’ai cru comprendre oui. Vous êtes très soudés, les Ecossais. C’est… Agréable à voir. Ce n’est pas plus mal. » A mon tour de m’esclaffer discrètement, avant de la gronder de ne pas m’avoir obéit plus rapidement, et de la soulever pour la placer en hauteur sur le bar. Avec tout ce verre au sol, je ne voulais pas prendre le risque qu’elle se blesse maintenant que la fête était finie. La fête, cette fameuse solidarité dont elle parlait et qui avait poussé la moitié du bar à se foutre sur la tronche avec trois américains ayant manqué de respect à la jeune dame. Une solidarité factice uniquement motivée par l’envie de se délier les muscles et les poings, une solidarité qui disparaissait immédiatement lorsqu’il s’agissait de sport, de politique, ou même de degré d’alcool dans la bière. Et de l’alcool, il n’y en avait pas dans le Babycham que je récupérais de Keir pour tendre à la demoiselle. Sans alcool mais avec le sucre qui manquait clairement à son corps. Ça allait la rebooster un peu. Pour le reste, il fallait qu’elle cesse de s'inquiéter, ce n’était pas de sa faute tout ça, c’était celle du manque de respect des trois yankees. « Ouais. Mais j’suis habituée, faut pas trop s’en faire. Enfin, je suis quand même désolée que ça se soit passé dans votre bar… » J’esquissais un fin sourire tout en secouant lentement la tête. Raaah, les américaines. « On devrait pas s’habituer à ce genre de chose. Y’a rien qui justifie ça. Renoncer à ça, c’est renoncer à soi-même. » Parce que laisser les autres ne pas nous respecter, c’était s’oublier un peu, voir totalement. J’aurais pu continuer sur le sujet, mais je me contentais du silence en lui offrant un regard sévère aux sourcils froncés. Du moins, jusqu’à ce que Roddy se pointe en demandant si elle était blessée. Elle ne semblait pas l’être à première vu, mais ça ne coûtait rien de vérifier. « Vous êtes sûr que ça va ? Comment ils peuvent être autant blessés les gens ? » me demanda-t-elle, à voix basse, en observant mon binôme s’en aller distribuer les poches de glaces à droite et à gauche. Je suivais son regard, intrigué, avant d’afficher un léger sourire. « Sans une bonne blessure, il n’y a pas de mérite, pas d’honneur. Alors certains prétendent. Les autres ont juste profité de la cohue pour se bastonner entre eux. » Classique. D’ailleurs, aux regards qu’ils se lançaient, je soupçonnais Graham de s’être défoulé sur son gendre. Il supportait toujours pas l’idée que sa fille ait pu épouser ce crétin. Keir me rappela mes fonctions en m’interrogeant sur la suite des opérations. Devait-on faire comme d’habitude ? Oui, mais... Pour ce faire, il fallait que quelqu’un tienne le bar. Brunette ? Est-ce qu’elle savait faire ça ? « Oui, j’ai déjà travaillé dans un bar. » Comme la moitié de New York, vraisemblablement. Je n’eus pas le temps de répondre que déjà elle sautait de l’autre côté et m’offrait un salut militaire, ou quelque chose dans le genre. « Lhoà à votre service. Je tiendrais votre bar comme si ma vie en dépendait. » Lhoà, donc. Je laissais échapper un rire silencieux, avant de répondre à mon tour : « Aodhagàn MacLean of Duart and Morvern, mais fais comme tout le monde, appelle-moi Islay. » Beaucoup plus simple. « T’auras pas à donner ta vie si tu connais deux ou trois trucs. Lager, Ale et Stout. » j’annonçais en désignant les pressions les unes après les autres. « ‘on tap’ ça veut dire à la pression. La lager est blonde et pétillante, la ale est brune et just fizzy. La stout est noireet corsée. Niveau whisky, c’est derrière toi. Un écossais ne coupera jamais son whisky, donc ne propose même pas de l’allonger avec du coca ou autre, il prendra ça pour une insulte.  Tu as le Malt, le Grain et le Blended. » je poursuivais en désignant du doigt les différentes bouteilles. « Le malt est le whisky le plus répandu, c’est l’élite. S’ils te demandent, c’est du malt tout court, pas du pure malt. Le pure malt, comme son nom ne l’indique pas est issu de plusieurs single malts. Le single malt vient d’un seul et même tonneau. Mais c’est très fort, c’est pas à mettre dans tous les gosiers. Le grain whisky c’est pour les américains, c’est Damnú air... Ça vaut rien, mais c’est... Peu importe. Le Blended c’est 60% de grain et 40% de malt, c’est ce qu’on sert le plus. Et pour le reste, tu connais je crois. » Vodka, Tequila, etc... « Cailleach ! » je tonnais ensuite, en me tournant vers la foule. « Voici Lhoà, elle va s’occuper du bar pendant un petit quart d’heure. Soyez pas cac ar oineach avec elle. » En gros, pas de bizutage. Je lui jetais un dernier coup d’oeil, avant de taper du plat de la main sur le bar pour me donner du courage et me forcer à m’éloigner. J’avais du mal avec l’idée de l’abandonner dans la fosse au lion, mais puisque je n’étais pas loin... Parce que oui, je restais dans la salle, récupérant les éclats de bois des chaises et tables brisées pour les jeter au feu, avec l’aide de Keir. Roddy, quant à lui, ramenait des tables de substitution depuis la réserve. Et tout en éclatant du pied les restes d’une chaise, je ne la quittais pas des yeux, cherchant à me rassurer, et surtout à m’assurer que personne ne l’embêtait. Les écossais pouvaient être particulièrement crétins lorsque l’alcool les y aidait.         
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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyMar 7 Oct - 12:22


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« On devrait pas s’habituer à ce genre de chose. Y’a rien qui justifie ça. Renoncer à ça, c’est renoncer à soi-même. » Il avait surement raison. Mais bon, ce n’est pas pour autant que je prenais les insultes personnellement. Disons que la situation était différente car nous étions dans un bar et trop d’oreille pour ne pas ouvrir ma bouche. « L’ignorance parfois ça fait pas de mal. Même s’il n’avait pas tort en disant que j’suis qu’une pute… Mais lui je ne pouvais pas l’ignorer. Vraiment pas. » marmonnais-je faiblement. Mais soit, le bar était sans dessus dessous, et je trouvais qu’il y avait bien trop de blessés, pour une si petite baston. « Sans une bonne blessure, il n’y a pas de mérite, pas d’honneur. Alors certains prétendent. Les autres ont juste profité de la cohue pour se bastonner entre eux. » « Ceci est tout à fait normal. » Dis-je en hochant la tête. Bah oui tiens. Les Ecossais, sont surement des fous. Voilà. Mais ça je préférais le garder pour moi, c’était mieux, je pense. Par la suite, il me demanda si je savais tenir un bar. Bien sûr que je savais, et je me positionnais même directement derrière le bar, prête à bosser si besoin. « Aodhagàn MacLean of Duart and Morvern, mais fais comme tout le monde, appelle-moi Islay. » Va pour Islay, j’avais déjà oublié le reste… « T’auras pas à donner ta vie si tu connais deux ou trois trucs. Lager, Ale et Stout. ‘on tap’ ça veut dire à la pression. La lager est blonde et pétillante, la ale est brune et just fizzy. La stout est noire et corsée. Niveau whisky, c’est derrière toi. Un écossais ne coupera jamais son whisky, donc ne propose même pas de l’allonger avec du coca ou autre, il prendra ça pour une insulte. Tu as le Malt, le Grain et le Blended. Le malt est le whisky le plus répandu, c’est l’élite. S’ils te demandent, c’est du malt tout court, pas du pur malt. Le pure malt, comme son nom ne l’indique pas est issu de plusieurs single malts. Le single malt vient d’un seul et même tonneau. Mais c’est très fort, c’est pas à mettre dans tous les gosiers. Le grain whisky c’est pour les américains, c’est Damnú air... Ça vaut rien, mais c’est... Peu importe. Le Blended c’est 60% de grain et 40% de malt, c’est ce qu’on sert le plus. Et pour le reste, tu connais je crois. » Hum, j’avais tout compris, du moins c’était dans ma tête et je pense que c’était assimilé. J’espérais justement maintenant ne pas me tromper si quelqu’un me passait commande. « Cailleach ! Voici Lhoà, elle va s’occuper du bar pendant un petit quart d’heure. Soyez pas cac ar oineach avec elle. » Pourquoi il balançait des mots écossais ? Je ne comprenais pas moi. Est-ce que je lui balançais du Japonais moi ? Fronçant les sourcils, je tournais le regard avant de voir pleins de paires d’yeux rivés sur moi. Souriant assez intimidé, je m’inclinais faiblement comme signe de reconnaissance. Raclant ma gorge, je regardais Islay me quitter pour aller ranger le bar. Soupirant, je m’accoudais contre le bar regardant dans toute la pièce avant de voir un client s’assoir en face de moi. L’observant je souris doucement. « Alors ma jolie, c’est ta première fois ? » Haussant un sourcil je secouais la tête. « Nop, j’ai déjà était barmaid dans un bar le temps de quelques soirées. » Dis-je en regardant son verre pratiquement vide. « J’vois. T’es étudiante ? Tu parais jeune. » Souriant faiblement je me disais qu’il valait mieux éviter de dire mon âge. J’étais loin d’être majeure en Amérique. « Yep. Etudiante en sport, j’suis en seconde années. Je finis dans deux ans. C’est assez tranquille. » marmonnai-je tout en l’observant finir son verre. Le poussant vers moi, il me fit un signe de la tête. Me tournant je regardais là où il avait regardé. Attrapant le Whisky qu’il avait montré, je vis que je ne m’étais pas trompé sous son signe approbateur. Remplissant son verre à moitié, je souris avant de ranger la bouteille. « T’es pas du coin ma mignonne, je me trompe. » Un autre c’était approché. Il voyait surement ça à mon accent horrible. Est-ce que les Ecossais ont une dent contre les Japonais ? Enfin. J’avais vécu au Japon. Je n’étais pas Japonaise. Mais… Quand on ne connait pas ses origines. C’est la merde. « Nop, j’suis pas d’ici en effet. J’vis ici depuis un an et demi. » Dis-je alors que d’autres regards se tournèrent vers moi. Quoi ? Ma vie était si intéressante que ça ? « T’es d’originaire d’où ? » Inspire, expire. « Tokyo. Au Japon. » Blanc. J’ai l’impression d’être une bête de foire tout à coup. « T’as pas une tête de Japonaise. Tu te fous de nous ? » Haha. Même pas. « Hum. Non. J’ai été adopté par un couple Japonais. Je ne connais pas mes origines. » Dis-je d’un ton assez sec pour couper court à la discussion. Il avait l’air un peu relou lui et surtout imbibé d’alcool. M’éloignant, je préférais aller servir un autre type de l’autre côté du bar. Et puis merde, j’allais pas raconter toute ma vie en l’espace d’un quart d’heure quand même ?


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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyDim 12 Oct - 0:18


Petite baston
lhoà & islay
« L’ignorance parfois ça fait pas de mal. Même s’il n’avait pas tort en disant que j’suis qu’une pute… Mais lui je ne pouvais pas l’ignorer. Vraiment pas. » J’étais supposé réagir de quelle manière à ce type d’aveux ? Les autres, les américains bien-pensants, ils réagissaient comment ? Aucune idée, moi je me contentais d’hausser les épaules. « Ce que tu fais pour gagner ta vie ne regarde que toi et surtout ne te définis pas complètement. L’épouse d’un éboueur ne va pas exiger de lui qu’il descende les poubelles lorsqu’il rentre du travail, si ? » Mes comparaisons étaient toujours un peu hasardeuses et très imagées, mais elles permettaient de mieux définir mes pensées. En l’occurrence, je ne voyais pas pourquoi les hommes supposaient qu’elle serait toujours partante pour du sexe juste parce qu’elle gagnait sa vie de cette manière. ‘Eboueur’ n’était pas inscrit sur le front de ces hommes lorsqu’ils rentraient chez eux, tout comme ‘Pute’ n’était pas sur le sien. Parce qu’elle n’était pas une pute, elle faisait la pute mais n’en était pas une. Ou alors, elle était beaucoup d’autres choses aussi, femme, fille, citoyenne, brune, bagarreuse, et là, ça allait devenir un peu compliqué pour ce front qu’elle n’aurait jamais d’assez large. Encore plus lorsqu’il fallait ajouter ‘barmaid’ à la liste de ses multiples définitions. Je venais de la recruter pour le laps de temps durant lequel je me devrais de m’occuper du nettoyage de la salle. L’écossais n’étant pas très patient, si je leur demandais d’attendre sans consommer pendant un petit quart d’heure, j’allais me prendre une chaise sur le crâne. Heureusement, Lhoà -puisque c’était son prénom- avait l’air de si connaître, ayant déjà fait ce boulot, m’avait-elle dit. Je lui expliquais tout de même les quelques particularités d’un bar écossais, mais à son hochement de tête, ça avait l’air d’être dans ses cordes. Cela dit, si je l’abandonnais là, je ne la lâchais pas pour autant du regard. Je craignais qu’elle ne s’en sorte pas avec toutes ces variétés de Whisky, ou encore qu’on l’embête un peu trop, comme savaient si bien le faire nos habitués. Et ça ne manqua pas, Grant s’en allant immédiatement rejoindre le bar pour l’entretenir de je ne sais trop quoi. Je n’entendais rien, évidemment, entre le bruit des éclats de bois entre nos mains et sous nos pieds, et celui du feu venant lécher et crépiter autour des débris que nous y y envoyons, l’espionnage n’était pas des plus aisés... Mais elle avait l’air de s’en sortir. Jusqu’à ce qu’un deuxième costumer se joigne au premier, puis un autre. Je me débarrassais d’une nouvelle chaise lorsqu’elle s’éclipsa pour aller servir un autre client, et me retrouvais à expédier le reste pour m’empresser de rejoindre le bar. Ce n’était pas que je n’avais pas confiance, simplement... Elle avait tenté d’exploser un verre sur la tête d’un type pas plus tard que ce soir, j’étais donc au fait de son côté irritable et belliqueux, autant éviter toute situation conflictuelle qui pourrait l’amener à détruire encore plus de mobilier. « J’avais dit quoi ? L’emmerdez pas. » je grondais en arrivant à la hauteur des trois autres. « On l’emmerde pas, on fait connaissance. » me reprit Grant en levant un index plus très droit, en voulant se la jouer pédagogue. « Faire connaissance ça va dans les deux sens, ça implique que tu lui racontes ta vie aussi. Tu veux nous parler de toi, Grant ? » je savais déjà tout ce qu’il y avait à savoir sur lui, essentiellement qu’il passait ses soirées dans mon bar pour ne pas avoir à passer la soirée en tête à tête avec sa télé depuis que sa femme l’avait quitté pour un autre, un anglais, en plus. « Elle nous cache que’que’ chose ! Elle prétend avoir été adoptée par des jap’ ! Des Jap’, Aodhagàn ! Depuis quand les bridés adoptent nos marmots ? Y en a plus assez chez eux ? Angelina Jolie leur a tout piqué ? » Je ne parvenais à retenir un rire face à ce discours d’ivrogne teinté d’humour. Certes, ce n’était pas très politiquement correct, mais il y avait un fond de vérité, il fallait bien le reconnaître. « Tu confonds les chinois et les japonais. » je le reprenais après être retourné derrière le bar pour lui remplir son verre. « C’est du pareil au même, ils se ressemblent tous. Y a rien de plus semblable à un bridé qu’un autre bridé, Oye ! » Ce n’était pas totalement faux non plus, sauf que... « Et à leurs yeux, y a rien qui ressemble plus à un écossais qu’un anglais. » Et voilà... Traits horrifiés, verre qui lui échappe des mains, et index accusateur tendu vers moi. « How dare you ?!?! » Non, ce n’était ni les grecs, ni les romains qui avaient inventés la Tragédie. C’était les écossais. Et le voilà qui crachait par terre, maintenant. « Tu vas nettoyer ça, Grant. » j’annonçais calmement, habitué... Blasé. « Tu me déçois, Aodhagàn, tu me déçois énormément ! Renier son pays, sa nation, son âme contre... » et blablablablabla... Je lui resservais un nouveau verre tandis que la brunette nous rejoignait. « J’ai rien renié du tout, et oui, merci, je suis au courant que nos coutumes, nos traditions, notre histoire et même notre culture n’ont rien de comparable avec ceux des anglais, mais au même titre que la culture japonaise n’a rien à voir avec la culture chinoise. Tu le saurais si tu sortais un peu le nez de sous ton kilt. Allez, avale ça et dis pardon à la jeune dame. » Bougon, il se siffla tout de même le verre, avant de marquer un instant de silence, hésitant, puis de marmonner du bout des lèvres un vague « Pardon. » à l’attention de Lhoà. « Alors, comme ça tu connais pas tes origines ? T’es aussi blanche qu’une paire de fesses, tu pourrais être écossaise. » J’avançais. « Ou anglaise, ou irlandaise... » poursuivit Graham, l’autre pilier de bar. « Ou allemande, ou autrichienne. » « Ou russe... » « Non, les russes sont blondes aux yeux bleus, majoritairement. » et j’en savais quelque chose. « Vrai ! Mais indéniablement Europe. Menue et frêle comme une européenne. Les plus belles femmes du monde, crois-moi. » « Surtout les écossaises. » nuança Graham en levant son verre. J’étais pas totalement d’accord avec ça, mais je m’en emplissais un tout de même, pour le lever à mon tour. Aux écossaises !    
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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyLun 20 Oct - 18:35


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« Ce que tu fais pour gagner ta vie ne regarde que toi et surtout ne te définis pas complètement. L’épouse d’un éboueur ne va pas exiger de lui qu’il descende les poubelles lorsqu’il rentre du travail, si ? » Ecarquillant les yeux, je les clignais plusieurs fois le fixant alors comme s’il s’agissait de la plus grosse révélation de l’univers. « Bah si. Les hommes se doivent de descendre les poubelles. C’est la base. Tu ne crois pas ? » Dis-je le plus sérieusement du monde. « Non mais… Je blague. Mais… Pas totalement. Les poubelles c’est un truc de mec. Puis c’est super lourd. Surtout quand il faut descendre des tonnes d’escaliers. » Dis-je en prenant un petit air innocent, clignant des yeux en lui faisant alors des yeux doux. M’enfin, quand ma mère me demander de descendre les poubelles je ne posais pas un rejet pour autant. Je le faisais sans rechigner. Même si parfois, je me demandais ce qu’elle mettait dans les poubelles pour que ça soit si lourd. Par la suite, de fil en aiguille, je me retrouvais derrière le bar à servir les gens pour l’aider, pendant qu’il rangeait les dégâts dans le bar. Je m’en sortais plutôt pas mal, mais ça, c’était avant que des clients se mettent à me questionner. Ma foi, ça ne me dérangeait pas tant que ça de répondre. Je n’avais rien à cacher. Enfin, je n’étais pas folle pour dire toute la vérité si on me demandait certaines choses. Mais parler avec des inconnus faisait du bien. J’avais l’impression d’avoir une réelle vie sociale. Ce qui était foutrement rare. Les abandonnant, j’allais servir d’autres clients avant de voir Islay revenir. Je n’entendais pas trop ce qu’ils disaient, mais avaient l’air de se marrer. Hésitant à revenir, j’attendis tout de même quelques instants avant de venir près de lui. De mon « sauveur » si je puis l’appeler ainsi. « J’ai rien renié du tout, et oui, merci, je suis au courant que nos coutumes, nos traditions, notre histoire et même notre culture n’ont rien de comparable avec ceux des anglais, mais au même titre que la culture japonaise n’a rien à voir avec la culture chinoise. Tu le saurais si tu sortais un peu le nez de sous ton kilt. Allez, avale ça et dis pardon à la jeune dame. » M’arrêtant à côté d’Islay, je regardais vers le client avant de sourire faiblement. « Pardon. » Souriant en penchant la tête comme signe de gratitude, je raclais ma gorge. « Alors, comme ça tu connais pas tes origines ? T’es aussi blanche qu’une paire de fesses, tu pourrais être écossaise. » Aussi blanche qu’une…. Oh my god. « Ou anglaise, ou irlandaise... » ils allaient me sortir toutes les origines ? « Ou allemande, ou autrichienne. » « Ou russe... » « Non, les russes sont blondes aux yeux bleus, majoritairement. » « Vrai ! Mais indéniablement Europe. Menue et frêle comme une européenne. Les plus belles femmes du monde, crois-moi. » Rougissant sur le coup, je me grattais la joue un peu mal à l’aise. « Surtout les écossaises. » Amusée, je souris un peu avant de m’accouder au comptoir en les regardant tour à tour. L’ambiance ici était tout de même fun. Ça me changeait de chez moi. Ou de ce que j’avais pu connaitre dans le passé. « Dieu merci, je pense ne pas être Anglaise. » Dis-je en plissant le nez. Ça pouvait paraitre idiot, mais j’étais loin de porter les anglais dans mon cœur. Je les trouvais bien trop péteux et prétentieux. « D’après ma mère, j’aurai des origines Française. C’est ce qu’elle a appris de l’orphelinat ou j’étais quand ils m’ont adopté. » Dis-je en haussant les épaules. Dans le fond, je m’en fichais un peu. Même si parfois il m’arrivait de me demander si j’avais de la famille là-bas. Un jour, peut-être que j’irais en France, juste pour voir comment c’est la vie dans ce pays. « Et puis, je rejoins l’avis d’Islay, la culture Japonaise est totalement différente de la Culture Chinoise. D’ailleurs, les Chinois sont en général, très raciste envers les Japonais, comme les Coréens envers les japonais. Alors vaut mieux éviter de dire à un chinois qu’il est japonais. Ils le prennent très mal. » Oh ça… oui. « Ils ont même un site de tournage fait que pour des films durant l’occupation Japonaise en Chine et se régale de tuer des Japonais à l’écran. Ça les fait bander. » Dis-je en haussant les épaules. Je trouvais ça un peu puéril, le passé était le passé, fallait savoir un peu tourner la page. J’avais surement du mal à comprendre car dans le fond je n’étais pas Asiatique. Mais soit. Les chinois pouvaient être surprenants aussi.


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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyLun 20 Oct - 21:44


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« Bah si. Les hommes se doivent de descendre les poubelles. C’est la base. Tu ne crois pas ?   Non mais… Je blague. Mais… Pas totalement. Les poubelles c’est un truc de mec. Puis c’est super lourd. Surtout quand il faut descendre des tonnes d’escaliers. » Provocation typiquement féminines qui ne me tiraient que sourires amusés et haussement d’épaules. Chez nous, les femmes avaient le pouvoir. Sans elles, nous n’étions qu’un troupeau d’idiots se foutant sur la tronche à la moindre occasion. Alors, certes, mon père avait le nom et le titre, mais dans les faits, c’était ma mère qui régissait le clan. Donc, si une poubelle l’emmerdait, elle n’attendait personne pour la soulager, elle s’en chargeait elle-même. Une femme n’était pas plus faible qu’un homme, elle était juste plus maligne. Bref, nous n’en étions plus là, désormais, et, justement, j’essayais de forcer Grant et Graham a utiliser un peu de cette matière grise qui leur faisait cruellement défaut. Je n’avais pas prétention à être détenteur du savoir universel, loin de là, mes études se limitant à pas grand chose, mais comparé à eux, j’avais parfois des airs d’Einstein. Là, il était question de leurs aprioris, et des clichés que leur esprit sectaire emmagasinait depuis des années, sans même chercher à se poser la moindre question, ou ne serait-ce que se renseigner. Ce qui les intriguait ? Le simple fait que des japonais aient pu adopter en occident. Mais après en être arrivé à la conclusion qu’elle n’était pas une espionne envoyée par la concurrence -et puis quelle concurrence ? J’étais le seul pub écossais du coin- avec une histoire bidon, ils venaient de se donner pour mission de deviner les véritables origines de la jeune femme. Un jeu perdu d’avance puisqu’elle-même n’en savait rien. Ce qui ne les déstabilisait pas le moins du monde, la décrétant européenne, et la forçant à rougir pour l’occasion. « Dieu merci, je pense ne pas être Anglaise. » tonna-t-elle sans même se rendre compte d’à quel point elle venait de faire plaisir à mes deux clients. Maintenant qu’ils venaient de lever leur verre en beuglant un « AYE ! » conjointement, avant de reposer le tout à grand renfort de verre claquant le bois, sur la table, elle devait s’en douter un peu. Aaaaah, foutus anglais ! Nos frères ennemis... « D’après ma mère, j’aurai des origines Française. C’est ce qu’elle a appris de l’orphelinat ou j’étais quand ils m’ont adopté. » Française ? Hum... Oui, pourquoi pas ? Je n’en connaissais qu’une, et finalement, elles étaient assez semblables. Petites, menues, brunettes et pâlichonnes toutes les deux. « Astaria. » j’informais Roddy qui venait de se joindre à nous et m’observait réfléchir avec curiosité. « Ha mais oui. » me confirmat-il en hochant la tête après avoir bien étudié la demoiselle. « A nous les p’tites françaises ! » ricana Grant, dans un français approximatif l’accent déformant chaque mot. Et encore, nous avions de la chance puisqu’il ne connaissait que deux phrases et que la deuxième était ‘voulez-vous coucher avec moi, ce soir ?’ « Et puis, je rejoins l’avis d’Islay, la culture Japonaise est totalement différente de la Culture Chinoise. D’ailleurs, les Chinois sont en général, très raciste envers les Japonais, comme les Coréens envers les japonais. Alors vaut mieux éviter de dire à un chinois qu’il est japonais. Ils le prennent très mal. » En gros, ni les chinois, ni les coréens ne supportaient les japonais ? Et puisque les occidentaux ne les portaient pas vraiment dans leur coeur non plus... Ouh non, il ne faisait pas bon d’être japonais, finalement. « Ils ont même un site de tournage fait que pour des films durant l’occupation Japonaise en Chine et se régale de tuer des Japonais à l’écran. Ça les fait bander. » Ca, ça n’avait rien de choquant. L’usage du verbe ‘bander’ entre ses lèvres, par contre, si. Cela dit, ce n’était pas mon rôle que de surveiller son vocabulaire. « Des guerres fratricides, il en existe partout. » je réagissais en passant un coup de torchon sur le bar. « Regarde-nous ! En guerre ouverte avec les anglais depuis plus de quatre siècles. Les anglais étant eux-même les ennemis historiques des français depuis la guerre de cent ans, et ces derniers étant détestés par à peu près tout le monde en Europe depuis Napoléon. Quant aux allemands, est-ce qu’on en parle des allemands ? » « Les rosbifs sont pas nos frères ! » grogna Grant en crachant à nouveau sur le sol, m’obligeant à lever les yeux au ciel tandis que Roddy lui collait la tête sur le bar en guise de punition. « T’es plus le frère d’un anglais que d’un japonais, Báltaí. » je rétorquais en me penchant jusqu’à sa tête pour qu’il puisse me voir. Une tête toujours maintenue par Roddy. « On vient de la même île, quoi. » j’ajoutais en me redressant, avant de me retourner vers la demoiselle. « Tu connais rien de ton histoire ? Je veux pas être indiscret, mais s’ils se montrent aussi con, c’est simplement parce que pour nous autres, écossais, notre origine, notre patrie, c’est ce qui nous défini, encore plus en tant qu’expatrié. Alors ils ne comprennent pas. » Je ne comprenais pas non plus, mais au moins, je faisais l’effort d’essayer, contrairement aux autres. « Moi, j’veux mener l’enquête ! » scanda Grant que Roddy venait juste de libérer. « C’était quoi le nom de l’orphelinat ? Et sa localisation ? T’avais quel âge ? C’est quoi ta date de naissance ? J’adore les énigmes, j’suis très doué pour ça. » et il avait l’air d’y croire, en plus, son stylo à la main et sa serviette en papier de l’autre, enthousiaste pour la première fois depuis longtemps. « Sa femme vient de le quitter pour un anglais... Mens-lui s’il le faut, mais ça a l’air de lui tenir à coeur. » je soufflais à voix basse, le dos tourné au bar, en ne m’adressant qu’à elle. Après tout, pour une fois qu’il semblait prendre plaisir en quelque chose...    
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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyDim 2 Nov - 12:24


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« Des guerres fratricides, il en existe partout. Regarde-nous ! En guerre ouverte avec les anglais depuis plus de quatre siècles. Les anglais étant eux-même les ennemis historiques des français depuis la guerre de cent ans, et ces derniers étant détestés par à peu près tout le monde en Europe depuis Napoléon. Quant aux allemands, est-ce qu’on en parle des allemands ? » « Les rosbifs sont pas nos frères ! » Grimaçant en le voyant cracher par terre je déglutis en essayant de ne pas penser à la chose dégueulasse par terre. Berk. Enfin il ne risquait pas de recommencer. L’autre lui tenait la tête, comme si on allait la lui couper. « T’es plus le frère d’un anglais que d’un japonais, Báltaí. » Oui ça c’était sûr. Enfin… Je restais tout de même septique sur les origines de chacun d’entre nous. « On vient de la même île, quoi. » Justement. Le Japon était une île à part, donc. Ils ne pouvaient pas être frères des autres logiquement non ? Enfin, c’est ce que j’imaginais dans ma tête en l’entendant parler. « Tu connais rien de ton histoire ? Je veux pas être indiscret, mais s’ils se montrent aussi con, c’est simplement parce que pour nous autres, écossais, notre origine, notre patrie, c’est ce qui nous définit, encore plus en tant qu’expatrié. Alors ils ne comprennent pas. » Clignant des yeux, je baissais la tête. Je ne connaissais pratiquement rien. Juste que mes parents biologiques étaient mort d’un accident de voiture en visitant le pays. Et que j’avais été amené à l’orphelinat le plus proche. Et j’avais été adopté sous peu. Voilà tout. Fin de l’histoire. Je ne connaissais même pas les prénoms de mes parents. « Moi, j’veux mener l’enquête ! C’était quoi le nom de l’orphelinat ? Et sa localisation ? T’avais quel âge ? C’est quoi ta date de naissance ? J’adore les énigmes, j’suis très doué pour ça. » Relevant le regard vers lui je fronçais les sourcils. Je ne savais pas grand-chose. En tout cas je ne savais rien qui pourrait faire retrouver mes origines et tout ça. « Sa femme vient de le quitter pour un anglais... Mens-lui s’il le faut, mais ça a l’air de lui tenir à coeur. » Me dit-il à voix basse en lui tournant le dos. Le regardant, je souris faiblement avant de m’accouder au comptoir du bar. « Je suis née le trente mars mille neuf cent quatre-vingt-quinze au Chili, plus précisément sur Puerto Montt. Et c’est là-bas que j’étais à l’orphelinat. Mes parents sont morts quand j’avais cinq mois. J’ai été adopté quand j’avais deux ans par là je crois. Mes parents adoptifs m’ont laissé mes prénoms d’origines. Cependant j’ai changé de nom, je me souviens plus de l’ancien. Et j’ai un prénom Japonais. Je m’appelle Lhoà Nirina Soraya Makino. » Dis-je en réfléchissant longuement. Parfois, je me demandais ce qu’aurait pu être ma vie si mes vrais parents n’étaient pas morts. Je serais surement dans mon pays d’origine, vivant une belle vie ? Surement pas obligé de vivre de la sorte à cause de mon père adoptif. Mais j’aimais ma mère… j’aimais mon frère… Je ne me voyais pas vivre sans eux. « Je ne sais pas si savoir mes origines ou retrouver la famille de mes parents me serait bénéfique. A quoi bon se faire du mal ? Je sais qu’avoir des soucis c’est le privilège de l’être humain, mais j’ai ma dose, alors si c’est pour en rajouter encore plus je dis non. » Dis-je en pinçant mes lèvres. Il est clair que je n’en voulais pas non. Tout simplement qu’avec Sota il serait capable de dépouiller ma vraie famille. C’était un connard, et ce n’était pas prêt de changer. Ça vraiment pas. Alors autant tenir les gens loin de moi, voilà aussi pourquoi je ne m’attachais à personne et n’avait pas un seul ami. « Hey, j’espère que tu vas mener ton enquête gratuite, je ne suis qu’une enfant sans argent. Enfin le peu que j’ai, je viens le dépenser ici alors je ne pourrais pas payer. » Dis-je en retournant mes poches pour lui montrer qu’hormis un paquet de clopes et quelques billets pour payer mes consommations, il n’y avait rien. Rangeant le tout, je m’accoudais à nouveau contre le bar tout en fixant mon nouvel ami monsieur l’enquêteur.


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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyDim 2 Nov - 16:32


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Lui demander de se raconter afin d’apporter un peu de réconfort à l’autre idiot n’était peut-être pas une si bonne idée que ça, finalement. Oh, bien sûr, pour lui c’était tout bénef, puisqu’à mesure qu’elle enchainait les informations la concernant, il s’oubliait un peu plus et avec lui, tout ce qui le concernait, comme le fait d’avoir été largué par son épouse 100% écossaise pour son amant 100% anglais. Sauf que moi, moi ça ne m’arrangeait pas du tout ce qu’elle était en train de dire sur elle. « Je suis née le trente mars mille neuf cent quatre-vingt-quinze au Chili, plus précisément sur Puerto Montt. Et c’est là-bas que j’étais à l’orphelinat. Mes parents sont morts quand j’avais cinq mois. J’ai été adopté quand j’avais deux ans par là je crois. Mes parents adoptifs m’ont laissé mes prénoms d’origines. Cependant j’ai changé de nom, je me souviens plus de l’ancien. Et j’ai un prénom Japonais. Je m’appelle Lhoà Nirina Soraya Makino. » Oh, ce n’était ni ses prénoms, ni la localisation de son orphelinat qui me posait problème, c’était plutôt sa date de naissance, ou plus exactement l’année durant laquelle elle avait vu le jour. Mille neuf cent quatre-vingt-quinze ? J’avais bien entendu ? Je jetais un regard à Roddy pour le surprendre en train de compter sur ses doigts. Oui, j’avais bien entendu. Et je du attendre quelques secondes avant que mon ami en arrive à la même conclusion que moi : mineure ! Archi-mineure ! Pas dans le genre ‘mineure mais dans deux jours c’est mon anniversaire’, non, mineure dans le genre ‘mineure et dans trois ans c’est mon anniversaire’. Et pourquoi personne ne réagissait ? « Tu te moques de moi ?! » Ha, pardon, j’avais parlé trop vite ! Grant réagissait. « Soraya c’est pas japonais, c’est arabe ! » Au temps pour moi, il réagissait pas du tout sur le bon truc. Bon, qu’est-ce que je faisais avec cette information, moi, maintenant ? Je pouvais avoir des ennuis rien que de part sa présence dans mon bar, mais plus encore si on apprenait qu’on lui avait servit de l’alcool sans lui demander la moindre pièce d’identité. Et merde ! « Je ne sais pas si savoir mes origines ou retrouver la famille de mes parents me serait bénéfique. A quoi bon se faire du mal ? Je sais qu’avoir des soucis c’est le privilège de l’être humain, mais j’ai ma dose, alors si c’est pour en rajouter encore plus je dis non. » Poursuivait-elle tandis que je récupérais discrètement son verre afin de le porter à mon nez pour vérifier qu’il ne contenait pas d’alcool. Ouf, c’était déjà ça. « T’as sûrement plus de famille, en réalité. » je répondais, sans trop faire gaffe, en reposant son verre. « Quelle famille laisserait un nourrisson dans un orphelinat ? Qu’en bien même il ne s’agirait pas de ton pays d’origine et que, je ne sais pas, tes parents étaient simplement en visite, ils n’auraient pas quitté leur propre pays sans que la famille soit au courant, sans compter que même si ça avait été le cas, ils auraient été mis au courant au moment du décès, pour récupérer les corps, etc... Qui ferait rapatrier deux corps sans vie, mais oublierait de s’occuper du bébé ? Personne. Donc soit tes parents n’avaient plus de famille, soit ils voyageaient clandestinement. » j’achevais en resservant une tournée pour tout le monde, sauf elle. « Oye ! Si ça s’trouve, c’était des agents secrets, tes vieux ! Un genre de James MacBond ! » s’exclama Grant hyper emballé par l’idée. « Pour la dernière fois, Grant, 007 n’était pas écossais ! C’est Bond, point barre. » Je m’agaçais tandis que ce dernier levait les yeux au ciel comme si je n’étais pas en mesure de comprendre quoique ce soit. « Bien sûr, tout comme Doctor MacWho... » Ok, je baissais les bras, je baissais littéralement les bras, le geste accompagnant mon acte de reddition. « Hey, j’espère que tu vas mener ton enquête gratuite, je ne suis qu’une enfant sans argent. Enfin le peu que j’ai, je viens le dépenser ici alors je ne pourrais pas payer. » Ha oui, d’ailleurs, en parlant de ça... « Enfant sans argent, choix de mots intéressant. T’es au courant que je risque ma licence. » Enfin, la licence de mon pseudo patron, mais j’étais un poil trop inquiet pour sauver les apparences, pour l’instant. « Alors, dis-moi que tu viens juste de lui mentir concernant ta date de naissance, et qu’en réalité tu as 54 ans, mais que tu n’aimes vraiment pas te confier sur ta vie ? » Oh, elle pourrait bien me dire ce qu’elle voudrait, je ne manquerais pas de checker son ID card avant de lui verser un quelconque verre d’alcool. Je voulais bien être gentil, mais pas au point de risquer l’un de mes commerces pour faire plaisir à une jeune fille, aussi habituée des lieux soit-elle. Et, en y repensant... Elle avait quoi ? 19 ans ? Et elle se prostituait ? Loin de moi l’idée d’émettre le moindre jugement, mais... Comment avait-elle pu en arriver là si jeune ? À mes yeux, elle était un bébé, probablement parce que j’avais dix ans de plus qu’elle, et que, quelque part, c’était beaucoup. Je me sentais encore comme un gamin malgré mes 28 ans, alors 19 ans m’apparaissait comme un état embryonnaire. Comment en était-elle arrivée là ? Et surtout, comment pouvais-je l’aider, moi ? Elle avait l’air d’être une brave gosse, rien à voir avec un cas désespéré. Du moins, à première vue.    
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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyVen 21 Nov - 11:20


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« Tu te moques de moi ?! » Quoi ? Non, je ne me moquais pas de lui. Pourquoi je le ferai d’ailleurs ? « Soraya c’est pas japonais, c’est arabe ! » Fronçant les sourcils, je le regardais longuement. Je ne savais pas du tout. Faut dire que j’y connaissais rien moi en culture arabe et tout ça. Encore moins les prénoms. « Sérieux ? Je ne savais pas. Et je doute que mes parents aussi. Soraya signifie ciel de nuit. Ça s’écrit avec le Kanji ciel et nuit. » Dis-je en haussant les épaules. Après tout le Japonais avec cette faculté de pouvoir avoir plusieurs significations, surtout si on utilisait les nombreux kanji. Et ceux qui n’étaient pas calé en Kanji avaient du mal à lire mon prénom, ou même bien d’autres prénoms. Les joies du Japonais. Mais soit, le sujet n’était pas centré sur mon prénom, on parlait de moi, de mon adoption et des infos que je lui donnais en somme. Pour qu’ils sachent à peu près comment ça c’était passé. « T’as sûrement plus de famille, en réalité. » Surement. Ça pouvait expliquer pas mal de choses. « Quelle famille laisserait un nourrisson dans un orphelinat ? Qu’en bien même il ne s’agirait pas de ton pays d’origine et que, je ne sais pas, tes parents étaient simplement en visite, ils n’auraient pas quitté leur propre pays sans que la famille soit au courant, sans compter que même si ça avait été le cas, ils auraient été mis au courant au moment du décès, pour récupérer les corps, etc... Qui ferait rapatrier deux corps sans vie, mais oublierait de s’occuper du bébé ? Personne. Donc soit tes parents n’avaient plus de famille, soit ils voyageaient clandestinement. » plissant les lèvres, j’hochais la tête, mais dans le fond on se saura jamais. Ça m’intriguait un peu mais sans plus. Je préférais ne pas y penser, histoire d’être plus à l’aise. Ce n’était pas une chose que je voulais ajouter à mon panneau de souci. Non j’en avais assez. Pas besoin de m’en rajouter. « Oye ! Si ça s’trouve, c’était des agents secrets, tes vieux ! Un genre de James MacBond ! » Mac…Bond ? Ce n’était pas juste Bond ? « Pour la dernière fois, Grant, 007 n’était pas écossais ! C’est Bond, point barre. » Ah. Je n’étais donc pas folle, c’était bien Bond. Et pas Macbond. [color:2d54= »669966]« Bien sûr, tout comme Doctor MacWho... » What ? Ecarquillant les yeux, je regardais le fameux Grant avant de me pencher vers lui. « Tu veux convertir tout le monde en Ecossais ou quoi ? C’est un TOC ? Un truc du genre ? » Demandai-je le plus sérieusement du monde. Après tout c’était possible. Il y avait des TOC assez surprenant dans ce monde. M’enfin c’était tout de même mignon comme TOC. Pas des plus dérangeants. Contrairement à certains. Mais soit, moi je voulais bien qu’il fasse son enquête mais à un condition, que ça soit gratuit. Je n’étais pas riche, je n’étais qu’une enfant sans argent. « Enfant sans argent, choix de mots intéressant. T’es au courant que je risque ma licence. » Sa licence ? C’était lui le patron ? Ce n’était pas un simple serveur ? Ah ! Je le savais ! « Alors, dis-moi que tu viens juste de lui mentir concernant ta date de naissance, et qu’en réalité tu as 54 ans, mais que tu n’aimes vraiment pas te confier sur ta vie ? » Relevant le regard vers lui je l’observais longuement alors qu’un sourire s’empara de mes lèvres. Il craignait vraiment pour sa licence ? Je pouvais le comprendre, oui, j’étais mineure et pas qu’un peu, mais il me pensait si bête que ça ? Non quand même pas hum ? Apparemment oui. « Alors comme ça, c’est toi le patron ? Je le savais ! J’aurai dû faire un pari. M’enfin, je connais personne ici, ça aurait été dur. » Dis-je en hochant la tête comme pour appuyer mes dires. Fouillant dans mes poches, je me mis à la recherche de ma carte d’identité. Si j’étais mineur, un autre avait pensé bien avant tout ça de trafiquer mon âge afin de ne pas avoir de souci. Sota n’était pas stupide, et cette carte me servait à bien de choses d’ailleurs. Ce n’était pas plus mal dans le fond. La sortant, je la posais sur le comptoir en souriant faiblement. Ce n’était pas très malin de mentir sur son âge et tout ça mais au moins il ne risquait rien. « Déstresse. Il n’arrivera rien à ta licence. Les flics n’y voient que du feu. Ils ont jamais remarqué que c’était une fausse. » Dis-je en haussant les épaules. « Donc hormis vous, personne ne connait mon âge. Je vous fais confiance pour ne rien dire et garder le secret. » ajoutai-je en faisant les yeux doux spécialement au fameux Islay, qui était le patron de ce lieu. M’approchant de lui, je fis ressortir ma lèvre inférieure tout en clignant des yeux. On ne pouvait rien refuser à une fille mignonne non ? J’étais bien mignonne en ce moment. Du moins j’osais l’espérer. Je n’étais pas très douée non plus pour ce genre de chose. Les trucs Kawaii et tout ça… Ce n’était pas mon fort. Même si j’avais grandi au Japon. Mais si ça pouvait m’aider pour une fois.


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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptySam 22 Nov - 0:42


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« Sérieux ? Je ne savais pas. Et je doute que mes parents aussi. Soraya signifie ciel de nuit. Ça s’écrit avec le Kanji ciel et nuit. » Je ne préférais même pas entrer dans le débat sachant que je n’avais pas la moindre idée de ce qu’était un Kanji, encore moins de ce que Soraya pouvait bien vouloir dire. Je préférais me concentrer sur les incohérences de ses informations. Enfin, ce qu’on pouvait déduire de ces incohérences. Peut-être me montrais-je trop brusque en lui avouant que sa famille biologique n’était probablement plus de ce monde, usant d’arguments, qui plus est, pour lui prouver ce que j’avançais, mais le tact n’était pas ma qualité principale. Je nuançais mon propos, tout de même, en exposant l’éventualité que ses parents puissent avoir entreprit un voyage clandestin. Une éventualité sur laquelle sauta Grant pour prétendre que ses parents étaient des Bond en puissance. Des MacBond, d’ailleurs, puisque toute personnalité importante se devait d’être écossaise pour Grant. Comme Docteur Who, oui, oui. « Tu veux convertir tout le monde en Ecossais ou quoi ? C’est un TOC ? Un truc du genre ? » Elle s’était penchée en direction du pilier de bar, et l’interrogeait avec sérieux. Comme c’est touchant, tant de naïveté. « Des TOC ? » « Trouble Obsessionnel Compulsif. » je traduisais pour lui, face à son regard de loutre de mer. « J’suis pas toqué ! » s’insurgea-t-il lorsque l’information lui fut parvenue jusqu’au cerveau. « Pas d’ma faute si tous les grands d’ce monde sont des Highlanders ! » Ah, tiens, c’était plus seulement écossais, maintenant, mais carrément originaires des Highland. « R’garde donc Aodhagàn ! » tonna-t-il en m’administrant une tape sur l’épaule. « Solide et droit dans ses bottes ! Un highlander, aye ! » Aïe, ouais ! Il avait de la force, le bougre. « Tous, tous, sont tous des highlanders ! Evidemment, ils le disent pas parce que sinon ça ferait scandale, tu penses, comme pour les franc-maçons et les sionistes ! Brusquement le monde s’rendrait compte qu’il est dirigé par des fils de Mac, et forcément, ça pèterait dans tous les sens. Tu m’crois pas, gamine ? Elle m’croit pas ! » Cette fois, c’était à moi qu’il s’adressait, de son regard consterné. « T’es surtout le seul a y croire, Grant, à ta théorie de la suprématie Scottish... » « C’pas une théorie ! » gronda-t-il en tapant du poing sur le bar. « Vous voulez des preuves, très bien ! James Bond... Soit-disant l’espion de sa majesté... L’était interprété par qui ? Sean Connery ! Et Sean Connery il est quoi ? » « SCOT ! » beugla, à l’unission, la moitié du bar, m’obligeant à grimacer sous l’impulsion de décibel. « Même qu’il est de ton clan, Dhagàn ! » Pas faux... Un cousin éloigné de mon père. « Doctor Who, 100% British, hein ? Peter Capaldi il est quoi ? » « SCOT !! » Diable ! Ils allaient cessé de faire ça ? « Il est né à Glasgow, ça s’invente pas ! Même Karen Gillan, la fameuse Amy Pond, elle est d’Inverness ! Il vous faut quoi comme preuve ? Barack Obama ? Sa mère s’appelait Ann Dunham ! Dunham ! A votre avis, elle était quoi ? » et avant que le bar ne se lève pour hurler SCOT, je lançais, moi-même un : « STOP ! » qui frustra les quelques allumés qui s’étaient déjà à moitié levé de leur siège. « Ok, si tu veux, à partir de maintenant on l'appellera Barack MacObama. Satisfait ? » Voilà, au moins, maintenant, il se taisait, sauf qu’entre temps, Lhoà s’était remise à parler, et le contenu , à savoir sa date de naissance, ne plu ni à Roddy, ni à moi-même. Mineure ! Elle allait me faire perdre ma licence avec ses conneries ! « Alors comme ça, c’est toi le patron ? Je le savais ! J’aurai dû faire un pari. M’enfin, je connais personne ici, ça aurait été dur. » Quoi ? Et merde ! « Parle moins fort ! » je grondais en lui attrapant le bras pour l’éloigner des consommateurs. « Et puis c’est pas l’propos ! » Non, le fait que je sois propriétaire et qu’elle soit devin n’enlevait rien au fait qu’elle était mineure. Et dans un bar. Je l’éloignais encore tandis qu’elle fouillait ses poches à la recherche de Dieu sait quoi, préférant éviter qu’elle attire l’attention sur ce que je taisais à tous. « Déstresse. Il n’arrivera rien à ta licence. Les flics n’y voient que du feu. Ils ont jamais remarqué que c’était une fausse. » Oui, sa fausse carte était plutôt pas mal, mais, elle restait mineure, qu’importe ce que disait son papier, là. « Donc hormis vous, personne ne connait mon âge. Je vous fais confiance pour ne rien dire et garder le secret. » C’était quoi cette tête qu’elle me faisait, là ? Elle avait un problème avec sa lèvre inférieure ? J’étais supposé appeler un numéro d’urgence ou quelque chose dans le style ? C’était limite effrayant, son truc. « Tu veux bien arrêter de faire ça ? On jurerait que t’es en train de faire un AVC. » je l’informais avant de lui tapoter gentiment le sommet du crâne pour la féliciter de ses efforts. C’était la moindre des choses. « Et ça... » dis-je en agitant sa carte avant de la lui rendre. « Ca ne change rien. Je ne vais pas te foutre à la porte, mais je ne te servirais plus d’alcool. » C’était même plus une question de licence ou quoi, juste de principe. Je ne servais pas les mineurs, quand bien même ils étaient majeurs dans mon pays d’origine. « Et quant à l’identité du patron, tu gardes ça pour toi, s’il te plait. Personne n’est au courant, et c’est ainsi que je veux que les choses soient. » Personne n’avait besoin de savoir que je possédais ce bar, sinon on me demanderait comment j’avais fait pour me l’offrir, comment je faisais pour l’entretenir et le maintenir à flot malgré les recettes ne couvrant absolument pas les pertes dues à chaque bagarres, et alors, je devrais expliquer comment je gagnais ma vie, et comment je la gagnais vraiment bien. Non, les gens étaient plus naturels avec un simple barman, moins gênés, moins bizarres. « Deal ? » Il valait mieux, sinon j’étais vraiment dans la merde.    
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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyVen 28 Nov - 12:31


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« Des TOC ? » « Trouble Obsessionnel Compulsif. » Roh, il ne savait pas ce que c’était que des TOC? « J’suis pas toqué ! Pas d’ma faute si tous les grands d’ce monde sont des Highlanders ! » Des… Quoi ? On aurait dit le nom du film là. Film que je n’avais jamais vu. Ça avait l’air tellement nul et chiant ce genre de film là. « R’garde donc Aodhagàn ! Solide et droit dans ses bottes ! Un highlander, aye ! » Le regardant puis regardant Islay, je fronçais les sourcils. Son épaule n’était pas déboitée, ça irait ? « Tous, tous, sont tous des highlanders ! Evidemment, ils le disent pas parce que sinon ça ferait scandale, tu penses, comme pour les franc-maçons et les sionistes ! Brusquement le monde s’rendrait compte qu’il est dirigé par des fils de Mac, et forcément, ça pèterait dans tous les sens. Tu m’crois pas, gamine ? Elle m’croit pas ! » euh… Bah… ça faisait un peu secte quoi. Et limite un peu peur tout de même. « T’es surtout le seul à y croire, Grant, à ta théorie de la suprématie Scottish... » « C’pas une théorie ! » Sursautant à son poing sur la table, je le regardais surprise. « Vous voulez des preuves, très bien ! James Bond... Soit-disant l’espion de sa majesté... L’était interprété par qui ? Sean Connery ! Et Sean Connery il est quoi ? » « SCOT ! » Me bouchant les oreilles, je lâchais un cri de surprise. J’avais plus de tympans. « Même qu’il est de ton clan, Dhagàn ! Doctor Who, 100% British, hein ? Peter Capaldi il est quoi ? » « SCOT » J’allais réellement finir sourde d’ici la fin de la journée moi. « Il est né à Glasgow, ça s’invente pas ! Même Karen Gillan, la fameuse Amy Pond, elle est d’Inverness ! Il vous faut quoi comme preuve ? Barack Obama ? Sa mère s’appelait Ann Dunham ! Dunham ! A votre avis, elle était quoi ? » What ? Sérieux ? Je n’aurai jamais cru tiens. « STOP ! » Bonne initiative. Le silence était d’or. Mes oreilles pouvaient revivre un tant soit peu là. « Ok, si tu veux, à partir de maintenant on l'appellera Barack MacObama. Satisfait ? » Mac…Obama… Oh my god. Ça sonnait tellement hideux. Non sérieux. Tous les noms de famille ne s’accordaient pas avec un Mac devant quoi… « T’es réellement sérieux là ? » Lui demandai-je à voix basse pour avoir une sorte de confirmation. Enfin bref, le sujet dévia un peu, et il m’annonçait qu’il allait perdre sa licence, s’il se mettait à servir des mineurs. Quoi ? C’était donc lui le patron ? Aha. Je le savais ! J’aurai pu faire un pari et gagner de l’argent mais bon, ici je ne connaissais personne donc bon. « Parle moins fort ! » Quoi ? Je parlais normalement. « Et puis c’est pas l’propos ! » De quoi ce n’est pas le propos ? Mais si, ça l’était maintenant que j’en avais discuté. Mais monsieur, m’amenait au loin déjà. Pourquoi ? Hein ? Qu’est-ce que j’avais fait ? « Tu veux bien arrêter de faire ça ? On jurerait que t’es en train de faire un AVC. » Quoi ? Me tapotant la tête, je fronçais les sourcils en portant mes mains sur le crâne, là où il m’avait exactement frappé. Enfin, heureusement qu’il avait tapé gentiment tout de même. Mais. Je ne faisais pas un AVC. Je voulais lui faire les yeux doux pour qu’il accepte. Et puis d’abord pourquoi il m’entrainait ailleurs hein ? « Et ça... » suivant ma carte des yeux, je la pris lorsqu’il me la rendit. « Ça ne change rien. Je ne vais pas te foutre à la porte, mais je ne te servirais plus d’alcool. » QUOI ? ah non. Non. Je venais dans son bar assez souvent, c’était pour boire et me détendre et surtout car j’aimais beaucoup ce bar. Il n’allait pas me faire ça. Et puis merde, j’étais majeur moi dans mon pays. J’emmerdais les Américains avec leur stupide loi sur la majorité super tard là. « Et quant à l’identité du patron, tu gardes ça pour toi, s’il te plait. Personne n’est au courant, et c’est ainsi que je veux que les choses soient. » Quoi ? Parce que personne n’était au courant ? Sérieux ? Je pensais que tout le monde le savait. Wow. En plus comme un con il s’était tout de même grillé tout seul hein. Le sourire aux lèvres, je mordis doucement celle-ci, sans cesser de le fixer. « Deal ? » ahah. Oh. Ahaha. Mon dieu il était sérieux là ? Il voulait faire un deal avec moi ? Riant doucement, je me rapprochais de lui, me mettant sur la pointe des pieds pour passer mon bras autour de son cou et le forcer à se baisser à mon niveau. Quel idée d’être si grand celui-là ! Il faisait surement deux mètres là, tellement il était grand. « Alors comme ça, tu veux qu’on passe un deal et que je garde ton secret hein ? » Dis-je en lui fourrageant les cheveux. « Chéri, si tu veux que je garde ton secret, tu continues à me servir de l’alcool quand je viens, et là, oui là, je te promets que je garderai ton secret jusque dans ma tombe. » Dis-je d’un air innocent. Bah quoi ? Il croyait que j’allais passer le deal sans négocier ? Il rêvait là. On n’allait pas m’arnaquer de la sorte à moi. Souriant en coin, je lui tendis mon petit doigt pour qu’on fasse notre promesse.


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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyVen 28 Nov - 21:54


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« T’es réellement sérieux là ? » Et sa question, elle était sérieuse ? « Tu préfères qu’il reste bloqué là-dessus durant toute la soirée ? » je rétorquais, précipitamment en l’attirant par le bras pour l’éloigner des autres. « Demain il aura oublié. » Ou pas, mais très honnêtement, ce n’était pas mon problème. Ou si ça l’était, ce n’était pas le plus gros de mes problèmes. Son âge et sa fausse carte, en revanche. Et puis ma bourde aussi, dévoilant ma réelle place au sein de la hiérarchie du bar. Une information que peu détenait. À part Roddy, et Keir aussi, les autres ignoraient tout de ma position, et c’était mieux ainsi. Je n’avais pas envie qu’on me traite différemment. Rien que le fait que je sois un pur sang et fils de laird avait tendance à faire pétiller leurs esprits, pas la peine d’en rajouter une couche avec un léger aperçu de mon compte en banque. Est-ce qu’elle pouvait baisser la voix ? Et surtout cesser de me regarder avec ce drôle d’air ? C’était un poil effrayant quand même. Elle avait l’air tellement fière de sa fausse carte qui, parait-il, trompait tout le monde... Peu importe, maintenant que je savais, je ne pouvais pas aller contre la loi. J’étais un étranger ici, j’n’étais pas chez moi, je ne pouvais pas délibérément enfreindre la loi, j’aurais bien trop a y perdre. Est-ce qu’elle pouvait comprendre ça ? Je voulais bien faire une entorse au niveau de sa présence ici, mais je ne pouvais plus lui servir d’alcool, pas alors que je connaissais son âge véritable. C’était un bébé. J’aurais pu être son très grand frère. J’avais une filleule de son âge. Alors oui, elle restait, mais elle ne buvait pas. Et quant à l’identité du propriétaire du bar, je comptais sur elle pour tenir sa langue. Je n’étais pas en train de négocier, simplement de lui expliquer comment ça allait se passer. Parce que rien de tout ceci n’était discutable. Elle ne boirait pas d’alcool chez moi, carte ou pas carte. Et concernant mon secret, j'espérais pouvoir lui faire confiance, tout simplement. J’étais con, j’accordais ma confiance trop facilement, en partant du postulat que personne n’était foncièrement mauvais ou emmerdeur. Grave, grave erreur. Lorsqu’elle s’approcha de moi, je ne vis pas le danger venir, et lorsqu’elle m’attrapa par le cou, je ployais par habitude. J’étais définitivement trop grand. Elle me voulait quoi au juste ? « Alors comme ça, tu veux qu’on passe un deal et que je garde ton secret hein ? » Heu... Ce n’est pas exactement comme ça que j’aurais présenté les choses. Elle faisait des raccourcis, là. « Chéri, si tu veux que je garde ton secret, tu continues à me servir de l’alcool quand je viens, et là, oui là, je te promets que je garderai ton secret jusque dans ma tombe. » Chéri ?! Oula... J’en fronçais les sourcils, stoïque, ayant encore un peu de mal à croire ce qu’elle était en train de faire, là. Elle avait conscience de l’endroit où elle se trouvait, et de la personne à laquelle elle s’adressait ? Son sourire en coin et son petit doigt tendu ne faisait que parachever l’improbable tableau qu’elle constituait. Une enfant inconsciente cumulant les erreurs. Toujours sans un mot, mon silence pesant de tout son poids sur elle, je me redressais, la dominant de toute ma taille et ma déception. Parce que déçu, oui, je l’étais. Elle négociait pas, elle me faisait chanter. Du moins, elle s’y essayait. N’avait-elle pas entendu Grant quelques minutes plus tôt, j’étais droit dans mes bottes. C’était pas un mètre cinquante qui allait me faire dévier de ma trajectoire. Toujours sans un mot, je m’écartais, m’approchant du zinc et de cette cloche que je faisais sonner pour la deuxième fois de la soirée. « Go dtachta an diabhal thú ! » je tonnais avant qu’ils ne se lèvent tous d’un seul homme pour se taper dessus. C’était le risque avec cette cloche. Au lieu de quoi, puisque j’avais parlé, puisque j’avais demandé leur attention, toutes les pairs d’yeux parlant gaélique. « Ecoutez-moi bien, bande de Bod ! Je possède cet endroit, ok ? » J’étais pas certain qu’ils avaient bien capté tant ils avaient l’air d’en avoir strictement rien à foutre, toujours est-il que, très calmement, encore, j’entonnais un « Merci d’votre attention. » avant de refaire sonner la cloche pour clore mon allocution publique. Depuis son coin de bar, Roddy me lançait son fameux regard traduisant un ‘qu’est-ce que tu branles, crevard ?!’ ou quelque chose dans le style. J’avais tenu plusieurs années sans jamais rien lâcher, pas la moindre info, pas le moindre indice traduisant ma qualité de propriétaire des lieux, mais... J’aimais pas le chantage. J'espérais juste qu’ils étaient tous trop ivre actuellement pour en conserver un quelconque souvenir au réveil. Ou peut-être une vague impression que je pourrais détromper demain soir. « Le chantage, ça marche pas avec moi. » j’informais la petite brune qui, désormais, n’avait plus aucun moyen de pression. Si tout ce qui l’intéressait dans mon bar c’était l’alcool qu’on y servait, elle avait tout intérêt d’aller en chercher un nouveau. « J’te faisais confiance. J’me suis planté. » j’affirmais, sans jamais élever la voix. J’étais pas en colère, juste indifférent. Une minute plus tôt j’étais encore déçu, mais c’était passé. Y avait plus grave dans la vie. « Maintenant, je vais te demander de sortir de derrière mon bar. Les clients c’est de l’autre côté. » Client de soft drink, hein. J’allais pas le préciser une nouvelle fois, elle savait à quoi s’attendre à présent.     
electric bird.
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MessageSujet: Re: I&L ~ Petit baston I&L ~ Petit baston EmptyDim 21 Déc - 12:00


ISLAY & LHOA
petite baston




Alors que je voulais simplement tenter le tout pour le tout pour qu’il continue de me servir de l’alcool, je n’aurais jamais cru qu’il puisse faire ce qu’il venait de faire. Faire sonner cette maudite cloche, qui me faisait plus frissonner qu’autre chose. Je me sentais juste… Terriblement conne, voilà comment je me sentais pour le coup. Je n’avais pas voulu ça, je n’étais pas non plus méchante à ce point. Mordillant mes lèvres, je baissais le regard, comme une enfant prise sur le fait d’avoir commis une grosse bêtise. Triturant mes doigts, je fis claquer mes ongles les uns contre les autres en me sentant un peu, beaucoup, honteuse. Il n’était pas obligé d’en venir là, il aurait pu tout simplement dire non et puis voilà. Maintenant, tout le monde savait son secret. « Le chantage, ça marche pas avec moi. » Oui ben j’avais vu ça… Et je ne comprenais pas pourquoi il avait agi de la sorte. Allant carrément à l’extrême. Il aurait pu me dire ça avant de le faire. Comme si j’allais crier sur les toits que c’était lui le bosse. Je ne l’aurais pas fait. « J’te faisais confiance. J’me suis planté. » Ne me fais pas confiance, il n’y a pas lieu de le faire. Pensais-je en mordant l’intérieur de mes joues. « Maintenant, je vais te demander de sortir de derrière mon bar. Les clients c’est de l’autre côté. » Passant brièvement ma langue sur mes lèvres, je relevais le regard vers Islay, le fixant longuement assez désolée pour le coup avant de l’abandonner là. Me mettant de l’autre côté du bar, j’ignorais les regards des deux autres qui devaient surement se demander ce que j’avais tout à coup. Fouillant mes poches, je pris l’argent avant de le poser sur le comptoir du bar. « Merci pour les boissons. » Marmonnai-je avant de faire demi-tour et quitter le bar. Autant m’en aller. Pas que, mais j’avais plus de raison de venir ici. Pas parce qu’il ne me servirait plus d’alcool, ça ce n’était qu’un détail, mais… Parce que je trouvais con, qu’il ait fait ça.


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