~ 5:30 hours ago...

Sortie du cabinet de ce médecin neurologue du Bellevue Hospital Center, Opale était en êtat de choc et de panique. La tumeur qu'elle avait dans le cerveau avait grossi malgré le fait que la jeune fille se bourre presque continuellement de ces médicaments censés stopper la croissance de cette... chose. En sortant de l'hôpital, elle n'était qu'à quelques pas de l'appartement de Keyllan mais elle n'avais pas envie de l'effrayer avec ce qu'elle avait à lui annoncer... quoiqu'il fallait bien qu'elle lui dise un jour ! Elle héla un taxi, il était presque 19 heures et la chance qu'elle était censée avoir lors de son rendez-vous avec le docteur Thomson se déversa sur ce taxi, il était effectivement vide lorsqu'elle s'assis à l'intérieur. Elle posa sa tête contre la fenêtre et commença a réfléchir à cette question qui allait surement la torturer toute la nuit si elle ne trouvait pas de réponse : comment allait-elle faire pour annoncer la nouvelle à son meilleur ami? Autant le faire tout de suite, de toute façon dès qu'ils se verraient, il remarquerait automatiquement qu'il y aurait quelque chose qui n'allait pas. Elle pris son blackberry ranger dans sa poche droite puis composa le numéro de Keyllan, presque par réfléxe. Les sonneries précédant la voix de son ami semblérent durer des heures... enfin il fini par décrocher.
- « Oui c'est moi... » « Oui, enfin non... pas très bien. » « J'ai pas le courage de passer pour te le dire en face... mais je voulais quand même te le dire de vive voix. En fait... je reviens de l'hopital et... enfin ils ont dit que... » elle se tût, n'osant pas déclarer ce qui allait plonger son meilleur copain dans plusieurs jours de total tristesse. « Opale, dis le moi. »
- « Elle a grossi. » lâcha-t-elle comme si cette phrase sonnait comme une sentence. Pas besoin de lui donner un nom, à celle-là. Elle n'en méritait pas un et toutes les insultes du monde pourraient réussir à la désigner.
Voilà la conversation que le chauffeur de taxi a pu entendre. "Elle a grossi." - Pff, tu parles. Prendre un ou deux kilos c'était pas très grave, pour un être humain...

~ 20 mn ago...

Elle était là, assise sur son petit canapé en train de regarde le « Titanic », le célébre film de James Cameron qu'elle visionnait depuis la vingtiéme fois depuis cette année. Elle était en petite culotte et avait un tee shirt dix fois trop grand pour elle, il lui venait de son père, resté au Canada, ses cheveux étaient encore mouillés après l'heure qu'elle avait passé sous la douche à végéter. Ses larmes coulaient et elle était en train de tenter de se persuader qu'elle pleurait parce que Jack venait de couler au fond de l'eau et qu'il allait laisser Rose toute seule pour le restant de sa vie. Opale avait vidé le pot de glace et des mouchoirs usagés jonchaient le sol, sa boîte de mouchoirs et son coussin comme seuls confidents. Son téléphone portable posé sur la petite table se mit à vibrer et à ressortir une vieille musique des Beattles, elle lu le nom qui s'affichait à l'écran "Keyllan", elle se dépêcha de décrocher. Elle n'avait pas eu de nouvelle de lui depuis qu'elle lui avait dit. « Allô? Tu vas bien!? » dit-elle, d'une voix paniquée qui trahissait sa tristesse. « Viens, s'il te plaît... »

~ Now...

Elle avais enfilé un legging ainsi qu'un sweat-shirt encore trop grand pour elle, elle vais mis sa capuche parce que ces cheveux étaient encore mouillés. Elle avais repris un taxi, elle était descendu et elle avait courru dans cette grande rue pour trouver l'immeuble, elle avait aussi monter les escaliers en courrant. Elle venait de sonner à la porte de Keyllan Levy Tolkien et elle attendait desespérement devant cette porte qu'il lui ouvre. Il est deux heures du matin.

Spoiler:

keyllan&opale ▬ J'ai tant besoin de toi.• I need you so, do not let me. Move forward together, towards the future. Never let go, always stay together. Fight you for me, I beg. You without me is impossible. I feel totally lost

Réveil, une heure vingt-cinq minutes du matin. J’ai complètement défoncé mon oreiller avec le poids de ma tête, sans doute parce que je viens de dormirlourdement et pendant très longtemps ; je sens le matelas dur en dessous de ma tête. Je goûte la bave opaque et épaisse qui remplit ma bouche et je ne peux m’empêcher de tourner le visage, les paupières toujours soudées, pour cracher ce liquide à côté de mon lit. Crade, certes, mais nécessaire. A tatillons, j’ai essayé de rehausser le drap de lit sur mon postérieur nu car un courrant d’air suggérant que la porte de ma chambre était restée ouverte me chatouillait l’entrejambes. J’étais nu, couché sur mon lit, avec une incroyable gueule de bois. Je n’ai pas pu m’empêcher de laisser s’échapper un long grognement paresseux, qui sortait du plus profond de mes tripes. Je savourais les cinq dernières secondes joyeuses de ma journée sans m’en rendre compte ; je ne pensais à rien, je réfléchissais juste à mes acquis et je me rendais compte de la réussite de ma vie. De bons amis, check. Une voiture de sport tout à fait AMAZING, check. Un chien planqué dans mon placard, qui s’appelle Jet et auquel il manque une patte mais c’est pas grave parce que c’est mon toutou et que je l’aime plus que tout, en plus c'est une peluche, check. Un poste haut placé dans la société - ou pas -, check. Une horrible nouvelle hier soir, je dirais plus tout à l'heure vu qu'il est une heure trente du matin… Tiens, oui, hier soir, la lourde conversation téléphonique avec Opale. J’avais le souvenir d’une douleureuse soirée qui s’était horriblement male passée. Des éléments me revenaient. Je me souvenais être allé chercher tout sourire mon merveilleux toutou dans ma merveilleuse voiture, l’avoir emmené au salon de toilettage, étant vêtu de mon merveilleux costume fait sur mesure la semaine précédente. Il y eut malgré tout un problème. Une chose qui m’avait enrôlé dans une décadence qui a durée toute la nuit qui suivrait.La maladie de Opale. Une jolie jeune femme, une horreur qui grossissait en elle, un gros coup de pied au cul j'aimerais lui donner à cette putain de grosse vache qui grandit en elle, la veille quand Opale m’avait annoncé que sa tumeur avait grossit, je n'arrivais plus à dire un seul mot, j'étais mal, très mal. Je me souvenais d’avoir vidé une bouteille, assis dehors avec le soutien d’un pote ou l’autre, je me souviens d’être rentré chez moi, puis… Plus rien. Face à la fatalité de la gueule de bois, puis à deux heure du matin c'est pas très étonnant que je ressemble à un zombie.

Je me suis retourné et me suis redressé sur mes coudes. Relativise. J’avais le sentiment que ma vie était finie, une boule dans la gorge et l’envie de chialer comme un môme en me rendant compte que je pouvais perdre ma meilleure amie du jour au lendemain. Moi qui avais des projets… Il ne m’a pas fallu plus de deux secondes, pourtant, pour positiver. Je pouvais à nouveau fourrer qui je voulais, faire la fête et oublier mes responsabilités. Pourtant, je me sentais fou d’elle, je savais que je ne saurais pas tourner la page ; peut-être pas du tout, c'est ma meilleure amie après tout, comment l'oublier. Pourtant, il faudrait que je m’y force. Je me suis assis sur le bord de mon lit, j’ai choppé un jogging par terre. Je me suis assis sur le bord de mon lit, j’ai choppé un jogging par terre, me suis ébouriffé les cheveux. J’ai eu énormément de peine à me relever, comme si tout mon système digestif venait de se remettre en place après mon changement de position. Coûte que coûte, je me suis dirigé vers le salon. J'était pas bien, il fallait que je vois ma meilleure amie. Pianotant son numéro sur l'écran de mon téléphone, celle-ci décrocha et me lança « Allô? Tu vas bien!? » Je l'avais sûrement réveillée, mais la délicatesse ce n’était pas ce qui m’était le plus cher pour le moment. Je sentais la tristesse d'ici, rien que dans son timbre de voix. « Viens, s'il te plaît..» Il n’y a qu’une chose qui m’inquiétait, c’était la tête que je faisais, si ma tristesse se voyait rien que dans mes yeux. Comme si il avait un énorme vie dans mon regard, un truc qui me mettrait mal, très mal.C’aurait décidément une des pires nuits de ma vie. Une dizaine de minute plus tard, un léger tapement se fit entendre à ma porte, je me dépêchais d'aller ouvrir. Un regard vide, des yeux rouge -ce qui signifiait quelle avait pleurer peu de temps avant-, Opale se trouvait face à moi. J'étais toujours sous le choc, et la première chose à faire, la première chose dont j'avais envie était de la prendre dans mes bras. Je me jetais sur elle, et puis je me mis à pleuré. La tristesse, la peur, envahissait toute mon âme, mon corps. Je n'arrivais pas à prononcer un seul mot, mais un seul mot arrivait à sortir « J..je T'taime. Me quitt-tte pas. » Un mal fou à prononcer ces quelques mots, ma voix tremblait.

Spoiler:

keyllan&opale ▬ J'ai tant besoin de toi.• I need you so, do not let me. Move forward together, towards the future. Never let go, always stay together. Fight you for me, I beg. You without me is impossible. I feel totally lost

L’attente est interminable, mais je n’ai pas bougé, je reste là, et je l’attends elle, j’attends qu’elle assimile tout ce que j’ai dit, qu’elle n’est pas peur de vivre celle que je veux qu’elle devienne, une fille qui n’a pas peur de vivre pleinement, car même si l’on se donne un caractère, une personnalité d’une personne qui n’aime pas ouvrir son cœur, qui ne vit qu’a demie sa vie et qui va normalement bientôt la finir. La vie est courte, il faut arrêter de croire que l’on vivra éternellement, il faut faire gaffe, la vie peut s’arrêter à tout moment. Mon corps reste présent, mais mon esprit est loin, plongé dans le doute, il s’en extirpe et reste serein, en moi. Mon cœur, lui, ne fait que battre très vite, je ne me suis jamais autant ouvert à une fille, à une personne tout simplement, et je n’ai jamais pris un tel risque de m'attacher. Aujourd’hui, je change, je le sais, j’ai fait un grand pas et j’en suis fier. Mon regard est toujours posé sur Opale, elle me fait face, je la regarde simplement. Elle est comme moi, elle me complète, je me sens si vivant avec elle, alors, je n’ai pas le choix des armes, elle me battre de toute façon, car je ne peux rien lui faire, à part être avec elle et l’aimer du mieux que je peux, de toute la force de mon âme et de tout ce que je peux me permettre de lui offrir qui aura un sens aux yeux de notre amitié. Car oui, je le sais, qu’elle m’aime, elle me le dit très souvent, elle a peur de la mort, et je l’ai lu dans son regard, sur son visage, et je veux qu’elle sache qu’elle peut avoir mon soutien, qu’elle sache que je serais à présent toujours là pour elle et que je ne serais plus le gars égoïste et sans coeur, c’est la naissance d’une nouvelle personnalité, ou plutôt, assumer tous les bons et mauvais côtés que j’ai, et de vivre avec sans en faire une distinction plus ou moins séparés. Je ne suis qu’une personne, je ne suis pas schizophrène, je contrôle ma vie, et personne ne la contrôlera pour moi, pas même la mafia, et aujourd’hui je sais à quel point elle compte pour moi, et je reste là, à attendre, à soutenir son regard. L’amitié est magique, est pour la première fois, je ne regrette rien, juste d’avoir été aussi peu courageux, mais maintenant, le cours de la vie reprend pleinement et l’attachement que j’ai pour elle est réciproque, alors quoi de mieux ? « Ça va aller, je te promets. Je suis là maintenant mon chaton... » Elle caressait mes cheveux de ses mains de poupée. Je sentais ma meilleure amie contre moi qui me serrait fort, je fermais les yeux tentant de refouler les larmes qui montaient. « Je t'aimeee.. » Elle m’aime, deux mots, sept syllabes, rien de plus. La formule du bonheur, elle l’a dit, et moi, je sens un sourire naître sans que je ne puisse le contrôler sur mon visage, je l’ai déjà ressenti ce bonheur, et cela fait tellement longtemps, mais tout près d’elle, les mots ne viennent pas, et l’émotion est à son comble, mais un homme comme moi avoir les larmes aux yeux juste pour deux mots, oui, peut-être. Rapidement ils sont visibles, même pas 20 secondes alors que ma fierté reprenne place et que sans attendre que j’y réponde, je la prends dans mes bras, et pose ma tête au creux de son épaule, humant son odeur, son parfum, l’odeur de sa peau, de ces cheveux, tout ce qui s’attache à elle, c’est incroyablement niais, mais pour moi, au plus profond de moi, je n’ai pas dit des mots en l’air, elle est comme ma soeur. Je reste ainsi, sans réellement dire quoi que ce soit, et peut-être que la situation est insoutenable pour elle ce silence, et seulement cette étreinte, mais dans cette étreinte, j’essaye de lui faire ressentir toute l’importance qu’elle a pour moi à présent, ce n’est pas qu’une simple fille, c’est sans doute, LA soeur que je n'ai jamais eu. J’y crois, alors, je ne vais pas en faire des montagnes et le crier sur tous les toits, car le bonheur des uns fait le malheur des autres, je ne veux pas de vendetta et surtout, nous ne sommes à l’abri de rien. Doucement, je lâche cette emprise et je pose mon visage devant le sien, je pose ma main sur sa joue, la caresse doucement du pouce et finit par ouvrir la bouche « Moi sans toi c'est pas possible, tu le sais. » Finissais-je dans un sourire triste à la fois.

Prenant un air sérieux elle me lança « Viens, il faut que je te dise quelque chose. » s'asseyant tout deux sur le canapé, je m'imaginais toutes sortes de scénarios aussi fous les uns que les autres. Qu'allait-elle donc m'annonçer? J'imaginais le pire comme le meilleur, mais dans des moments de pleures comme cela, je pense que le pire est à l'actualité. Allais-je être encore plus mal que je l'étais déjà? «Hm, tu m'fais peur miss cachotière. Dis moi!!! » lui demandais-je alors en plissant les yeux, j'étais intrigué. Que me cachait-elle? Encore des lourds secrets entre nous? Ceci devait être très grave pour qu'elle ne m'en parle pas à la seconde. Peut-être que ça concernait sa tumeur? En espèrant que non. Peut-être allait-elle m'annoncer que la fin était proche, que bientôt j'allais devoir me faire à l'absence de ma meilleure amie, que j'allais devoir surmonter une épreuve comme celle-la. Surmonter cela me semble impossible, à l'heure actuelle je n'imagine même plus ma vie sans elle, sans ma soeur. A qui se confier tard le soir, qui appeller quand ça va pas, avec qui rigoler jusqu'à en pleurer, avec qui faire des farces aux passants, avec qui... Arrêtes-toi là Key'.

Toute cette histoire était complètement dingue. Même si ça faisait un bout de temps que j'étais au courant pour la maladie d'Opale, je n'arrivais pas à y croire. En fait, je ne m'en remettais tout simplement pas. Dès que je fermais les yeux, j'avais cette image qui me hantait, du jour où elle m'avait annoncé cette terrible nouvelle. Ça me rendait complètement fou. J'étais mal. Affreusement mal. Alors que pourtant ce n'était pas moi qui me battais contre la maladie. Des situations de merde, j'en avais connu un certain nombre, toute pire les unes que les autres. Mais à bien regarder, elles me paraissaient totalement absurdes comparée à la nouvelle en date. Cette fois, le record avait été battut, et haut la main. En général je trouvais toujours le moyen de me sortir la tête des soucis ; en général par la fuite qui restait encore le moyen le plus simple. Se faire oublier et s'en aller, c'était ma technique imparable. Je suis d'un naturel lâche et je l'assume totalement car jusque-là, je m'en étais toujours sorti. Un vol dans un magasin ? On accusait quelqu'un d'autre et je me trouvais un alibi parfait. Un type qui s'était fait éclater dans une ruelle et hop, on m'avait vu à l'autre bout de la ville au même moment. Tranquille. Les emmerdes, quand je les sens arriver, je les fuis, un point c'est tout. Mais là, ce n'était pas possible. Je tenais beaucoup trop à Opale pour m'en aller. Ce petit truc en plus qui m'empêchait de me détacher totalement de la situation : Opale. Il n'était évidemment pas pensable de l'abandonner, je resterais avec elle, main dans la main pour toujours. Cela fait maintenant quelque temps que je réfléchissais à l'éventualité de perdre Opale. Ça me fait tellement peur, c'est presque invivable. Pour moi, Opale est totalement irremplaçable. Et même avec toute la volonté du monde je n'y arrive pas. Ce sont surtout les premières semaines qui ont été très difficiles pour moi. Avec Opale nous avions nos petites habitudes et c'était comme si elle vivait avec avec moi puisqu'elle passait le plus clair de son temps à mon appartement. On formait un vrai petit ménage elle et moi. Et en apprenant cette nouvelle, j'ai complètement déraillé, j'étais perdu. Je ne savais pas vraiment comment le vivre, mais quoi qu'il arrive, il était certains que je resterais à ses côtés pour vaincre cette putain de maladie. « En fait, il y a peut-être quelqu'un qui voudrait bien me donner un petit peu de son argent pour qu'on puisse m'opérer... » Bon, j'étais un peu perdu dans mes pensées, je pensais à quoi ? Je ne sais même plus parce que je perdis toutes mes pensées, celles-ci s'envolèrent après les quelques mots de la jeune femme. L'envie de sauter au plafond, de danser, de faire toutes les conneries possibles... Un sourire, les yeux pétillants, ma flamme de bonheur était ravivée. Ma meilleure amie avait donc trouvé une personne qui allait verser une petite somme pour le paiement de son opération: cette nouvelle, je l'attendais depuis tellement longtemps! « Mais c'est génial! Oh mon Dieu, je n'ai même plus les mots. » Deux petites larmes s'échappèrent de mes yeux et je serrais fort contre moi ma meilleure amie. Opale me tenant la main, enchaîna « mais je veux pas que tu ne te n'appuies que sur ça maintenant, parce que'imagine si ça se passe pas du tout comme ça... tu auras mal et je veux pas de ça pour toi. » Elle insinuait que même avec l'argent, l'opération pourrait foirer. Pourquoi voyait-elle toujours au négatif de la chose? J'ai toujours eu ce don de voir les choses du bon côté, c'est plutôt une qualité. C'est vrai que je crois beaucoup aux BELLES choses de la vie, je vois le monde en rose, on me le répète assez souvent: mais c'est plus fort que moi. « Il faut y croire! Et puis, moi j'suis ton héros. Je déposerai de la poussière de fée sur tes petites mains, ça marchera! » Toujours une pointe d'humour, et oui je suis comme ça.

Ouvrant la porte, s'apprêtant à sortir: Opale cherchait l'interrupteur pour allumer la lumière. Je connais bien ma meilleure amie, et je sais que celle-ci a une affreuse peur du noir. Au fil des années elle n'avait toujours pas mémorisé l'endroit où se trouvait le bouton, je rigolais et m'aventurai dans le couloir pour allumer la lumière. Je me retournais et lui lança « ce n'était pas si dur que ça. t'es vraiment nulle ma chérie! » Retournant vers elle, j'attrapais sa main.

Nous prîmes la direction de l'escalier, je pensais qu'elle m'entraînerait vers l'ascenseur mais non, elle avait sûrement dû oublier que celui-ci existait,, comme d'habitude. Elle me lança en souriant « Merci, je suis toujours en train de me perdre et toi tu sors de derrière un tronc d'arbre et tu me dis où je dois aller, en fait t'es mon sauveur ! » son sauveur, oui si elle veut. Dans tous les cas, ce qu'elle venait de me dit me fit plaisir. J'éclatai de rire et répondis « Tu ne le savais pas encore? Évidemment que je suis ton sauveur héhé. Tu peux m'appeler SuperKey'. » La bonne ambiance était revenue lorsqu'elle m'avait donné sa bonne nouvelle, comme quoi son traitement serait payé. Je pense que si cet évènement n'avait pas eu lieu, je serais en pleure et difficilement consolable. Rien que d'imaginer la perdre me fait frissonner et les larmes montent à la seconde même, c'est étonnant de s'attacher autant à une personne, ça semble presque incroyable. On nous dit toujours, ne t'attache à personne tu finiras toujours mal dans l'histoire, mais personne ne décide de s'attacher... Je laissai mes pensées de côté, et la voilà qu'elle se mit à me pousser « en plus, apparemment je vais devoir t'embêter un peu plus longtemps, désolée... » Ses mots me décrochèrent un sourire au début, mais en y réfléchissant elle disait "un peu plus longtemps" , pourquoi ne pas m'embêter toute une vie? Moi, ça ne me gêne absolument pas, j'aime bien. Elle se voyait partir, elle ne voyait pas positivement, je décide de ne rien faire remarquer par rapport à son "un peu plus longtemps" histoire de ne pas plomber l'ambiance qui venait de s'installer, une petite boule dans la gorge je lui lançe « embêtes-moi tant que tu veux, ça me dérange pas. Tu sais très bien que je suis un chieur quand je m'y mets, fait attention à toi demoiselle! . » ces mots finissants sur un rire.

Nous entrâmes dans un petit magasin au coin de la rue où étaient disposés des magazines, cartes postales, et pour finir la nourriture. J'avais effectivement envie de manger, mes yeux se posèrent pour commencer sur les sucreries, pour ensuite dévier sur les paquets de cigarettes qui prenaient toute la place. « Tu veux quoi? Mon Dieu j'ai trop envie de fraises, je crois que je suis enceinte! » à la suite de ses mots j'éclatais de rire pour la troisième fois au moins. L'homme qui tenait le magasin n'avait pas l'air d'avoir envie de rire, il nous regardait sévèrement, j'ignorais totalement son regard et mes yeux se reposèrent sur les bonbons, roses, rouges, bleu, miam. « mais tu es enceinte, c'est moi le père voyons! Il adora les fraises comme son père! » la phrase que j'attendais le plus au monde à cet instant « non, sérieusement j'ai trop envie de bonbons... Pas toi? » J'étais impressionné du fait qu'au même moment nous pensions à la même chose, elle est vraiment ma meilleure amie, celle qui me connaît le plus, aucun doute! « Tu lis dans mes pensées, c'est ça hein? Espèce de sorcière va! » je reprends mon sérieux, et enchaînai à la suite « hum c'est ok pour les bonbons, mais... ce serait mauvais pour ton bébé non? » Je disais ça par rapport à l'homme qui se tenait là, sa tête lorsque ma meilleure amie avait parlé des fraises, je ne m'en remettrai plus jamais haha. Je tapotai sur la main d'Opale pour qu'elle voit que je me foutaisi de la gueule du barbu devant nous. « Oh! mange tous les bonbons que tu veux, j'aime pas les gosses donc j'menfou, même le nôtre d'ailleurs, ce sera sûrement un abruti....comme moi!» Nous étions en train de nous moquer du vendeur qui lui d'ailleurs nous regardait d'une façon désagréable, on le faisait chier et ça se voyait. Nous partions dans un délire complètement ailleurs, il faut s'y habituer, avec nous c'est comme ça, et ça ne risque pas de changer. En espérant que ça dure toute la vie...

Spoiler:

« Tu lis dans mes pensées, c'est ça hein? Espèce de sorcière va! » Elle rigola, elle avait dit ça un peu par hasard, bien qu'elle avait vraiment envie de bonbons.
« Oui et fais gaffe... je risque de te jeter un sort, tu devrais partir et avoir peur de moi ! » dit-elle, puis elle se retourna vers l'homme qui tenait la caisse qui attendait, visiblement énervé qu'ils choissisent ce qu'ils allaient acheter. Pour l'embêter, Opale et Keyllan allaient sûrement traîner - ou l'art de faire chier le monde ! « hum c'est ok pour les bonbons, mais... ce serait mauvais pour ton bébé non?... Oh! mange tous les bonbons que tu veux, j'aime pas les gosses donc j'menfou, même le nôtre d'ailleurs, ce sera sûrement un abruti....comme moi! »

Pour rire, elle avait un peu envie de se moquer de son meilleur ami, et par la même occasion, jouer un tour au vendeur qui était toujours en train de les épier.
« Oh! C'est sûr que si c'est toi le père, il sera pas aidé le petit... mais bon heureusement je serai là pour remonter le niveau ! » dit-elle en riant. Puis elle continua, lâchant sa main en faisant mine d'avoir compris que maintenant ce qu'il venait de dire puis pris un air de fille véxée et choquée : « Comment ça tu le veux pas ce bébé? On en avait parlé tout les deux et t'avais dis que t'étais d'accord ! Comment t'as pu me faire ça ! En plus c'est trop tard maintenant, je peux même plus avorter ! » puis elle toucha son ventre qui ne portait aucune marque de grossesse pour que sa réplique paraisse plus vraie. Elle s'efforcait de garder son sérieux pour ne pas éclater de rire ce qui lui aurait retirer toute crédibilité auprès du vieux vendeur, mais au fond d'elle même elle se prenait un fou rire.
Elle fit mine de se reprendre parce qu'ils étaient presque en train de s'engueuler pour de faux mais apparement, le gars n'y voyait que du feu. Elle pris deux paquets de bonbons, s'approcha de la caisse et les laissa tomber puis elle regarda le caisier qui était aussi en train de la regarder l'air de dire "Ils sont fous ces deux-là ou quoi..." Pour continuer dans sa lancée, elle lui lança d'un ton désagréable :
« Bon c'est pour aujourd'hui ou pour demain? », la phrase bien pourrie et apparement la gars ne se décidait pas à s'activer. Elle se tourna alors vers Keyllan pour lui lancer un regard amusé mais qui disait aussi "viens m'aider..."

« Oui et fais gaffe... je risque de te jeter un sort, tu devrais partir et avoir peur de moi! » j'éclate de rire à la suite de ses mots. Déjà, je ne m'imagine pas avoir peur de qui que ce soit, j'ai peur de personne moi. Je conseille plutôt aux gens d'avoir peur de moi. Car il est vrai que je peux être un ange, mais je peux me révéler être un vrai diable à certains moments. « Oh moi aussi j'ai des pouvoirs t'inquiètes, c'est pas une sorcière qui va faire peur au superKey'! » On peut croire que je suis le genre de mec qui a une grande confiance en lui, mais loin de là. J'ai souvent été rabaisser dans mon enfance, du fait que j'étais différent par rapport à mon style vestimentaire. Vous connaissez les gamins entre eux, moqueurs. C'est d'ailleurs un des facteurs qui a fait que je suis devenu celui que je suis aujourd'hui, je ne me laisse plus faire, je ne me fais plus rabaisser, personne n'ose me critiquer de peur de se prendre un point. Petit, mon moyen de défense était la violence et ça n'a pas vraiment changé, maintenant j'essaye juste de moins m'énerver pour éviter justement de me battre: mais ce côté restera toujours ancré en moi. Jamais je ne m'en prendrais à une femme, mais frapper un homme ne me gêne pas. Le seul homme que je ne frapperai jamais sera mon fils.

Nous continuâmes à jouer la comédie, et d'un air choqué ma meilleure amie lâcha ma main et d'un air choqué lança « Oh! C'est sûr que si c'est toi le père, il ne sera pas aidé le petit... mais bon heureusement je serai là pour remonter le niveau ! » j'éclate de rire, puis la regarde de haut en bas. « Ah parce que tu crois que tu es mieux! Une mère alcoolique ce n'est pas génial... En plus tu te souviens ce que tu m'as dit y ont deux jours? Tu comptes le faire fumer à son anniversaire lorsqu'il aura cinq ans. » La scène que nous étions en train de jouer faisait vraiment réelle, deux mauvais parents. Heureusement que cela n'était qu'un sketch, qui rêverait d'avoir des parents comme ça. Il est certain que lorsque je serais père, je ferais tout pour être le meilleur et donner le bon exemple, et évidemment la mère de mon enfant sera une femme sérieuse. Reprenant cet air choqué, ma meilleure amie se mit à me dire « comment ça tu le veux pas ce bébé? On en avait parlé tous les deux et t'avait dit que tu étais d'accord ! comment tu as pu me faire ça ! en plus c'est trop tard maintenant, je ne peux même plus avorter ! » je sourie et lui répond « mais! je n'ai pas dit ça, garde-le. Mais tu t'en occupes toute seule, compte pas sur moi. Je me trouverai un remplaçant! Je lui apprendrai le foot au gosse, rien de plus! »

Opale s''adressant au caissier ses deux paquets de bonbons en main « Bon c'est pour aujourd'hui ou pour demain? » l'intéressé n'est pas décidé à s'activer apparemment. Ma meilleure amie me regarde l'air de dire "aide- moi". Quand c'est moi qui parle je n'y vais pas part quatre chemins et j'enchaîne donc histoire de le faire bouger « Bon c'est simple, tu t'bouges sinon je me barre avec la bouffe sans payer! Moi perso, ça m'arrange bien! » voilà ma manière de le faire réagir, c'est direct n'est-ce pas? avec moi c'est comme ça!

« Ah parce que tu crois que tu es mieux! Une mère alcoolique ce n'est pas génial... En plus tu te souviens ce que tu m'as dit y ont deux jours? Tu comptes le faire fumer à son anniversaire lorsqu'il aura cinq ans. » Opale continua de jouer la comédie, son visage se mua en celui d'une petite fille à qui on venait de réveler que le pére noël n'existait pas... Les larmes lui montérent aux yeux comme si elle allait pleurer suite aux paroles de son meilleur ami. Elle lança d'une voix tremblante :
« Arrête ! Je bois plus... j'ai arrêté y'a une heure, tu te souviens pas de ma promesse? Je tiens toujours mes promesses... Et puis, oui, je vais le faire fumer à ces cinq ans. Et alors?! Je préfère préparer son corps lorsqu'il est encore enfant au moins, quand il fumera plus tard, ça fera moins de dégâts sur lui ! Et arrête de rejeter la faute sur moi, t'as dis que t'étais d'accord... ». On se serait cru dans un film qui mettait en scéne deux fous désespérés... En tout cas le propriétaire de cette boutique avait l'air d'y croire. « mais! je n'ai pas dit ça, garde-le. Mais tu t'en occupes toute seule, compte pas sur moi. Je me trouverai un remplaçant! Je lui apprendrai le foot au gosse, rien de plus! ». Opale se tût durant une dizaine de seconde, ça faisait planer le suspens...
« Noooon... Je veux pas que quelqu'un te remplace, c'est toi que j'aime ! » dit-elle ou plutôt, cria-t-elle. On venait de passer aux moments "feu de l'amour", le truc carrément cucu mais ça amusait plutôt bien la jeune femme de passer pour la femme ultra soumise qui pourrait tout faire pour retenir l'homme qu'elle aime, la plupart du temps, elle se moque de ce genre de femme et en jouer une était assez marrant...
Enfin au moment de passer à la caisse, son meilleur ami vint à sa rescousse avec cette phrase qui révéler exactement son état d'esprit et sa personnalité et qui eût plutôt l'air de faire son effet sur ce pauvre homme qu'ils martyrisaient déjà depuis une bonne dizaine de minutes. « Bon c'est simple, tu t'bouges sinon je me barre avec la bouffe sans payer! Moi perso, ça m'arrange bien! » A Opale de compléter d'un ton dur :
« Bouge ton cul, ou je sors mon AK-47 de ma poche arrière. » Ce qu'elle venait de dire ne tenait vraiment pas debout parce que, premièrement, elle n'avait pas de poche arrière et puis elle ne savais pas du tout ce qu'était un AK-47, enfin elle savais que c'était un fusil mais voilà. En plus elle sortait ça d'un film et elle avait pas vraiment l'allure d'une criminelle ce soir... donc difficile de la croire mais l'homme se pressa de passer les articles, Opale sortit un billet de sa poche et le placa devant son nez pris les deux paquets de bonbons et se dirigea vers la sortie sans même reprendre l'argent qu'il avait à lui rendre...
Une fois dehors elle ne pu s'empêcher de rire de leur petite mise en scène extrêmement bien réussie.

Pour continuer notre petite blague, Opale me répondit toute souriante « Arrête ! Je bois plus... j'ai arrêté y'a une heure, tu te souviens pas de ma promesse? Je tiens toujours mes promesses... Et puis, oui, je vais le faire fumer à ces cinq ans. Et alors?! Je préfère préparer son corps lorsqu'il est encore enfant au moins, quand il fumera plus tard, ça fera moins de dégâts sur lui ! Et arrête de rejeter la faute sur moi, t'as dis que t'étais d'accord... » Voilà ce que ça donne quand vous nous mettez ensemble, on fait du n'importe quoi, on prend les gens pour des cons, on s'amuse tout simplement. Toutes les personnes qui nous croisent dans la rue ne peuvent pas s'empêcher de nous regarder, on attire le regard rien que pars nos rires. Déjà que d'habitude je ne passe pas inaperçu quand je suis seul, alors imaginez avec ma meilleure amie! Je suis un garçon qui ne voit que le bon côté de la vie, on me le reproche souvent, mais lorsque je pleure c'est que vraiment il y a quelque chose de grave. Vous me verrez plus souvent rire que pleurer ce soit certain. Car, même si je n'ai pas eu une enfance de rêve j'ai quand même réussi à être un homme bien et j'arrive quand même à voir la vie en rose: ce n'est pas super ça? Donc quand ça va par j ait un remède pour vous, ce remède c'est Keyllan, c'est moi. Vous pourrez même demander conseil à Opale, elle vous dira que je suis quelqu'un de formidable hé hé. Elle aussi est géniale d'ailleurs, sauf quand elle me pique mon Nutella! Le pire c'est qu'elle le mange à la petite cuillère, tu as beau lui donner de la brioche, il n'y a rien à faire, elle n'en voudra pas. Mais bon maintenant je sais que si je veux garder mon pot de nutella, je dois le cacher à un endroit où elle ne pourra pas la trouvé: le problème, c'est qu'elle le trouve tout le temps. Mais non je plaisante, je la laisse manger son nutella.

« Noooon... Je veux pas que quelqu'un te remplace, c'est toi que j'aime ! » Opale cria cela tellement fort que tous les gens présents autour de nous se retournèrent pour nous regarder avec des gros yeux. Qu'est-ce que je fais à ce moment à votre avis? Comme bon Keyllan qui se respecte, j'éclate de rire. « Cette promesse ça fait dix fois que tu l'as fait, te fou pas de moi chérie! Mais je suis d'accord pour tout, tu as raison, autant qu'il habitue ses poumons à la fumée dès ses cinq ans, bonne idée que tu as eue. ET ET, calme toi, d'accord tu me remplaces pas! Puis loin de toi, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, restons ensemble pour l'éternité. » j'éclate de rire de nouveau.

« Bouge ton cul, ou je sors mon AK-47 de ma poche arrière. » le vendeur a peur, on le voit tous les deux. Ça me donne envie de rire, et pour le faire s'activer encore plus vite je rajoute « et moi je sors mon ABCD-25 de ma poche de devant. » évidemment cette arme n'existe pas, c'est encore un moyen de mettre l'homme mal à l'aise. Nous sommes donc sortis du magasin, bonbons en main: arrivés dehors, tous deux nous avons éclaté de rire. Mais quel numéro! Ce petit jeu restera gravé dans ma mémoire, c'était tellement drôle! Je lui lance « alalala, mais j'avais envie d'exploser de rire, j'ai lutté pour ne pas rire je te jure! on est vraiment des malades! » je lui tape dans la main et prends une sucrerie dans un des paquets.

« Cette promesse ça fait dix fois que tu l'as fait, te fou pas de moi chérie! Mais je suis d'accord pour tout, tu as raison, autant qu'il habitue ses poumons à la fumée dès ses cinq ans, bonne idée que tu as eue. ET ET, calme toi, d'accord tu me remplaces pas! Puis loin de toi, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, restons ensemble pour l'éternité. » Oh que c'est mignoooon, ça passe des reproches aux belles phrases et puis bon à ce moment là, elle avait un peu épuiser son quota de "sérieusité", alors elle rigola aussi sans rien ajouter d'autre.
« et moi je sors mon ABCD-25 de ma poche de devant. » Opale pouffa, elle ne put pas s'en empêcher cette fois encore. C'était tellement stupide, le gars devait bien s'en rendre compte, sinon c'était qu'il était gravement atteint du cerveau et la jeune femme se serait bien portait volontaire pour lui ouvrir la boîte cranienne et lui saccager le cerveau pour lui remettre les idées en place.
Une fois dehors et frappée par la différence chaud-froid entre la boutique et l'extérieur, elle se remis à rire. Ça devait être la fatigue du début de matin, faut pas chercher dans ces cas-là...
« alalala, mais j'avais envie d'exploser de rire, j'ai lutté pour ne pas rire je te jure! on est vraiment des malades! » puis elle lui frappa aussi dans la main. C'était leur signe.
« Mais trop moi aussi ! On a fait fort sur ce coup là, la gueule qu'il faisait... » dit-elle avant de prendre aussi un bonbon dans le paquet, toujours amusée par la scéne qu'ils venaient de jouer. Elle se souviendrai toujours de ce moment-là, et quand elle sera vieille -elle aurait survécu à sa tumeur bien sûr-, presque chauve, sans dents et qu'elle pourra plus quitter son fauteuil à cause de ces prothéses pour jambes qu'elle aura du mal à supporter, elle rigolera toute seule en se rappelant du moment qu'ils venaient de vivre et alors là, les autres vieilles femmes la jugeront définitivement folle à lier.
Le bonbon qu'elle venait de mettre dans sa bouche avait un drôle de goût, il était sure et ça lui piquait drôlement la langue, alors elle le cracha sur le troittoir tellement cette sensation était insupportable. Il se splatcha contre le sol et ça avait un aspect vraiment bizarre... elle regarda autour d'elle pour voir si personne d'autre ne l'avait vu hormis son meilleur ami puis elle rigola toujours en fixant ce truc bizarre par terre.
« Aaaahh ! C'est dégueu. Je suis sûre que c'est Bobby qui a fait exprés d'empoisonner le bonbon... » puis elle posa le regard à temps sur la boutique qui se trouvait encore juste à côté d'eux pour voir les portes se verrouiller et la lumière s'éteindre, les laissant pour seule lumière les lampadaires qui éclairaient cette rue.
« Bon... je crois bien que Bobby a eu peur, il est parti... » dit-elle avec une moue désolée. Oui, elle donnait des surnoms bizarres à à peu près tout le monde, c'était marrant.

« Bobby était le prénom de mon ours en peluche, c'est un prénom pour quelqu'un de brave. Ce vieu croûton ne mérite pas un tel nom. Trouve mieux! » Opale éclata de rire, elle ne savait pas que son meilleur ami était un adepte des peluches. Elle aussi adorait les peluches, elles ont vécus sur son lit pendant toute son enfance et même son adlescence même si c'est un secret qu'elle gardait parce qu'elle avait peur qu'on se moque d'elle. Quand elle était petite, elle était amoureuse d'une de ces peluches, c'était un chien qui s'apellait Coco et il avait la tête toute écrasée à force qu'Opale dorme sur lui. En y réfléchissant bien, le prénom "Bobby" n'allait pas vraiment à ce vieux alors en tant que petite fille bien obéissante et spécialiste des prénoms pourris, elle se mit en tête de trouver un autre surnom sous ordre de Keyllan.
« D'accord, on a qu'à l'apeller Janot? Comme Janot lapin. C'était aussi une de mes peluches avant... mais je l'aimai pas trop, il mangeai les têtes de mes poupées barbie. » dit-elle avec un ton plutôt sérieux. « Moi je les trouves bons les bonbons. J'aime la nourriture empoisonnée apparemment. » Pour être sûre que le bonbon qu'elle avait mangé n'était pas LE seul bonbon d'empoissonné par Bobby, pardon, Janot elle en reprit en autre du même paquet, il était rose cette fois. Prenant son courage à deux mains, elle croqua ce bonbon et attendit le verdict. Une dizaine de secondes passèrent où elle resta là, immobile, en attendant qu'une quelconque manifestation de goût d'empoissonement se manifeste. Mais rien. Juste le gout chimique de ce tas de sucre.
« C'est bon ! Il est pas empoissoné celui-là. Si tu veux pas mourrir il faut que je les goute tous avant de te les donner, mais bon... » lui lança-t-elle, pour rire. Bien qu'elle pourrait en être plus que capable.

Opale observait Keyllan qui venait de rire à sa phrase où elle parlait de Janot-lapin-le-lapin-qui-mange-les-têtes-des-barbies. Il venait de lui répondre qu'en fait, ce n'était pas Janot qui mangeait les têtes de ses poupée, mais bien lui : Keyllan. Ce qui eut le don de susciter le rire chez Opale. Elle avait entendu parler d'un pervers qui collectionnait les têtes des poupées barbies puis il les avalaient ensuite il la récupérait lorsqu'elle était ressortie... par derrière, ensuite il la lavaient bien et recommençait avec d'autres. C'est aussi le genre de chose qui réussit à faire rire la jeune femme mais en y réfléchissant bien, il y a des gens bizarre sur cette terre, mais il paraît qu'"il faut de toute pour faire un monde!" alors voilà. Il y a les gens normaux, les pervers comme ce mec qui bouffe les têtes des barbies et les cons qui se retrouvent dans la rue après avoir fait chier un pauvre vendeur et qui s'invente toute une histoire qui les fait rire...
SuperKey' fidéle à lui même lui demande si elle n'est pas fatiguée. Vu l'heure qu'il est qu'elle a pu entrevoir sur le portable de son meilleur ami qui est toujours là pour penser à elle et à l'état où elle sera demain. Demain ! D'ailleurs elle devait se lever tôt, vers 6-7 heures, ce qui fait qu'elle allait avoir que quelques heures de sommeil... pas très grave puisque son but premier n'était pas de dormir pour être bien demain mais bien de réconforter Keyllan et apparement elle y était arrivé, d'ailleurs lui aussi lui avait passé un petit peu de sa joie de vivre.
« Ah ouais! Si allez viens on rentre sinon on va se faire prendre pour tapage nocturne... » dit-elle sur le ton de la rigolade bien que ça pouvait être possible vu le statut des personnes qui habite ce quartier.
Elle se dirigea à nouveau vers la porte d'entrée de l'appartement, elle entra le code qu'elle connaissait par coeur puis elle poussa la porte principale. Une fois à l'intérieur, elle se retourna :
« Tu me portes sur ton dos? » lui demanda-t-elle tout bas avec un sourire pour ne pas réveiller les gens qui dorment à cette heure ci.