It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream

Partagez

APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here..

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
MessageSujet: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyLun 28 Mai - 1:16




Apollinaria & Nathan
" In time we hate that which we often fear."
(William Shakespeare)


« Nathan…qu’est-ce que tu reviens nous voir au château… ? C’est difficile de ne plus t’avoir avec nous tous les jours… » Ma mère savait exactement quoi faire, ou quoi dire, pour me faire flancher. Pliant calmement la lettre pour la ranger dans son enveloppe, j’allais la placer dans un petit tiroir sous mon bureau. J’évitais à aller au château depuis quelque temps, de peur que mes parents remettent cette histoire de mariage sur le tapis. Même si j’affichais ce petit sourire fier devant Apo, et que je me faisais un malin plaisir de l’embêter en lui donnant des petits surnoms affectifs et sarcastiques comme « chérie », je n’en étais pas moins fortement à l’aise avec cette situation. J’avais eu le béguin pour cette fille, je m’étais rétracté puisque mon propre frère allait l’épouser, et aujourd’hui, mes parents voulaient que je devienne son mari ? C’était tout simplement dingue et je trouvais même ça limite dégoutant. Alexandr devait se retourner dans sa tombe à l’heure qu’il était. Il y avait une règle, entre Alexandr et moi, une règle, entre tous les frères du monde, en fait : c’était celle de ne jamais sortir avec l’ex de l’autre. Et ça marchait aussi lorsqu’un des deux frères était parti, comme Alexandr. En tout cas, c’était en essayant de ne pas penser à tout ça que je pris le premier avion que j’ai pu pour le Luxembourg. Ma mère, était tout simplement ravie de me voir et elle n’avait pas cherchée à cacher sa joie, au contraire même : elle avait dû faire préparer une dizaine de gâteaux aux cuisiniers du château, et c’était un immense repas qu’elle avait organisée pour mon arrivé. Je fus extrêmement soulagé qu’elle ne m’ait pas reparlé du mariage, même si je savais que lorsque ma mère avait une idée en tête, il était presque impossible de la lui retirer.

Ça me faisait toujours un peu bizarre, de revenir ici. Ce château, ce pays, était bondé de souvenirs et cela rendait la disparition de mon frère, encore plus douloureuse. Passant devant la porte qui autrefois, menait à sa chambre, je me risquais à y faire un petit tour. Mes parents avaient gardés les lieux comme mon frère les avaient quittés. Sur une armoire, une multitudes de photos y étaient déposées, et sans aucune trace de poussière : ma mère avait dû demander à ce qu’on continue de faire le ménage ici. Il y avait de tout, des cadres photos de notre famille au complet, des photos de nous trois : Nora, mon frère et moi, mais aussi des photos plutôt drôles d’Alexandr et de sa petite amie de l’époque et ma future femme à en croire mes parents. Je pris un petit cadre entre mes mains, étouffant un léger rire en voyant une photo de Nora, moi et Apo qui étions presque en train de nous taper dessus. Avec seulement une photo, j’avais réussi à me sentir hyper nostalgique. Je pris le petit cadre de notre photo de famille, pour la mettre dans ma chambre et je décidais d’aller faire un petit tour en ville. A New-York, j’avais beaucoup moins l’habitude de devoir appeler un chauffeur pour me conduire en centre-ville. Mais ça n’était pas forcément déplaisant, bien au contraire. Le temps était plutôt gris, et je ne savais même pas ce que j’allais faire là-bas. Il fallait que je m’achète un nouveau costume pour une cérémonie à laquelle j’allais assister avec mon père la semaine prochaine, autant aller jeter un petit coup d’œil ? Je connaissais une rue marchande qui abritait tous les meilleurs couturiers du pays : j’aurais pu les appeler pour qu’ils viennent au château en personne, mais j’avais envie de bouger. J’en avais besoin. Avec Alexandr, nous venions toujours ici pour aller dans une boutique très spéciale : le styliste nous connaissait assez bien, et mon frère pouvait aussi acheter des robes à Apo faites sur mesure. Je n’étais pas venu ici depuis l’accident de mon frère mais je savais que le styliste saurait me reconnaître.

« Essaie toujours ce qu’on te propose »
C’était un conseil qu’Alexandr m’avait souvent donné lorsque nous cherchions des tenus à mettre pour des cérémonies, des bals ou des fêtes. Et j’avais toujours appliqué son conseil à la lettre ! Tournant sur moi-même dans la cabine face au miroir, je soupirais en constatant que les manches du costume étaient bien trop grandes. J’allais rallé et on me modifia vite tout ça pour que, une heure plus tard, je sois sorti de la boutique, sans mon costume car quelqu’un viendrait le déposer au château dans la journée. Voyant le ciel se griser de plus en plus, je fronçais les sourcils et soupirais en sentant une première goutte d’eau tomber sur mon nez, me dépêchant de trouver un abri. Un abri plutôt drôle, car c’était la devanture d’une boutique de robes de mariées, et qui voyais-je sous l’abri ? Apollinaria. C’est les cheveux trempés que j’atteins enfin le petit coin devant la boutique abritée, faisant mine de ne pas avoir vu la jeune femme. Il ne manquait plus que ça. Ravalant ma frustration, je décidais de faire mon chieur, facette que je montrais peut-être trop souvent à la jeune femme. « Le destin fait bien les choses », grognais-je en regardant la vitrine pleine de robes de mariée, sans regarder Apo, mais l’ayant dit assez fort pour qu’elle l’entende. L’agressivité avait toujours été le seul moyen de ne pas me trouver sans défense face à elle, car j’étais sûr que, au fond, nous pourrions bien nous entendre si nous apprenions à nous connaître un peu mieux. Soupirant, je tournais mon regard vers Apollinaria, qui n’avait pas l’air plus ravis que moi de nous rencontrer ici. « Qu’est-ce que tu fais ici ? », lançais-je à la belle brune, soupirant à nouveau pour lui montrer mon agacement. « Ne me dis pas que c’est ma mère qui t’a demandée de venir pour que, comme par hasard, on puisse passer du temps ensemble ? » Je levais les yeux au ciel, au fond, c’était bien le genre de ma mère, de faire ça. Je lui avais dit, que Apo et moi ne nous entendions pas du tout, et je la voyais bien manigancer ce genre de plan pour nous obliger à nous voir et à nous parler.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyMar 29 Mai - 22:15

APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. Tumblr_m4d3p9j7l21qa4pdho1_500

Revenir au Luxembourg était à la fois un plaisir et un sacerdoce pour Apollinaria. D'un côté, elle adorait par dessus tout ce pays et cette ville tout particulièrement. Elle y avait de merveilleux souvenirs, elle y avait habité de longues années, tout d'abord avec sa famille adoptive, les Braün, puis avec Alexandr. Elle y avait vécu toutes ses années d'adolescence et d'insouciance avant de sentir sur ses épaules le poids du pouvoir qui tombait peu à peu. De l'autre, ça lui rappelait certaines discussions avec sa belle-famille sur le futur qu'ils espéraient communs entre Nathan et elle. Rien que de penser à cela, elle en frissonnait. Malgré tout, son désir de revenir sur la terre de son coeur était bien plus fort. Elle avait beau ne pas être née au Luxembourg mais en Ukraine, elle avait vécu depuis sa tendre enfance, depuis ses cinq ans dans ce pays et son attachement était profond et sincère. Les habitants ne s'y trompaient d'ailleurs pas et sa cote de popularité explosait. Elle le leur rendait bien.

Elle avait donc décidé de prendre son week-end et de se rendre à d'Stad pour se vider la tête et prendre un bon bol d'air européen. La jeune femme ne se faisait décidément pas à la vie new-yorkaise et aller se ressourcer de temps en temps dans la campagne lui faisait un bien fou. Elle avait laissé Milo seul à New-York et avait pris le jet de son père. Elle ne lui avait pas vraiment proposé de venir avec elle. La première et seule fois qu'il était venu avec lui, ça ne s'était pas vraiment passé de la façon qu'elle l'aurait espéré. A bien y réfléchir, elle trouvait qu'elle avait agit sous le coup d'une impulsion inédite et complètement futile. Quelle idée d'amener son nouveau petit-ami dans le château de sa belle famille ? Sans compter que la relation qu'elle entretenait à l'époque avec le jeune brésilien était loin d'être simple. Maintenant, tout semblait s'être tassé et ils vivaient comme sur un petit nuage, un peu trop linéaire pour être crédible par ailleurs signalerait la jeune femme. Elle était habituée aux relations faites de haut et de bas, entre deux forts caractères et celle-ci n'était pas du tout du même acabit. Elle était complètement perdue par tant de douceur et de compréhension, ainsi que de toutes les fois qu'il acquiesçait à ce qu'elle disait sans poser de questions ou se rebeller. Elle ne savait pas si c'était une bonne ou une mauvaise chose mais elle laissait les choses se faire au fil du temps. Après tout, ça ne faisait que quelques mois qu'ils ressortaient ensemble et elle se laissait le temps de voir venir.

Arrivée à l'aéroport dans la matinée, Apollinaria avait laissé ses affaires au château avant de partir faire un peu de shopping dans la ville même. C'était son moment privilégié, ça lui rappelait tant de souvenirs qu'elle avait l'impression de revenir des années en arrière. Elle crut se voir un instant déambuler dans les rues, portant quelques sacs au bras et à l'annulaire sa bague de fiançailles et de mariage. Les gens se retournaient alors sur elle, la regardant de la tête aux pieds. Mais, finalement, à bien y réfléchir, les choses n'avaient pas vraiment changé. Les mêmes sacs, les mêmes gens, il ne manquait plus que les deux bagues et la certitude qu'Alexandr l'attendrait chez eux. Un instant nostalgique, elle salua quelques personnes, toujours aussi ravies de la voir avant de faire chauffer sa carte bancaire. Alors qu'elle sortait d'une boutique d'un grand couturier, le ciel se fit sombre soudainement et la pluie commença à tomber. Elle vérifia son sac à main mais, bien évidemment, elle n'y trouva pas de parapluie. Qui prendrait un parapluie alors que l'été arrive bientôt ? Elle s'abrita alors sous un auvent sans prendre grande attention à la boutique, attendant que ça s'atténue un peu. Alors que son regard se baladait tout autour d'elle, tentant d'emmagasiner le maximum d'informations sur sa ville qui lui manquait tant. « Le destin fait bien les choses » Apollinaria se raidit soudainement, associant tout de suite la voix à la personne. C'est pour cela qu'elle ne se retourna pas et qu'elle continua de regarder devant elle, imperturbable. Heureusement qu'il y avait peu de passants pour les voir, là, tous les deux, cotes à cotes. « Qu’est-ce que tu fais ici ? » La jeune femme souleva un sourcil. Il était sérieux ? Elle n'avait pas le droit de venir dans son pays ? Il n'y avait que lui qui avait ce droit-là ? « Ne me dis pas que c’est ma mère qui t’a demandée de venir pour que, comme par hasard, on puisse passer du temps ensemble ? » Un instant offusquée par cette idée qui pourrait être bien vraie, elle fronça du front avant de finalement se retourner vers Nathan. Elle le dévisagea de haut en bas avant de répondre « Je n'ai pas le droit de revenir, de moi-même, pour passer un bon week-end ? Mais apparemment, c'est trop te demander d'être seule un peu. » Son ton se fit moqueur et elle eut un petit rictus « Je te manque tellement ?»

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyMar 29 Mai - 23:41




Apollinaria & Nathan
" In time we hate that which we often fear."
(William Shakespeare)


Je m’étais toujours demandé pourquoi Apo me détestait tant. C’est vrai, je savais que si j’avais commencé à l’embêter, c’était uniquement parce que je pensais que ça effacerait tout sentiment que j’avais pu ressentir pour elle dans le passé. Mais elle, pourquoi me détestait-elle ? Parce que j’avais lancé les hostilités entre nous des années plus tôt ? Ou parce qu’elle avait vraiment quelque chose à me reprocher ? C’était assez difficile à savoir, et le fait qu’elle et moi n’avions jamais eu de vraie conversation sérieuse n’arrangeait pas les choses. Pourtant, nous n’avions plus trop de choix aujourd’hui, vu l’idée que mes parents s’étaient mis en tête récemment. Je ne comprenais toujours pas leur choix, leur décision ou même comment ils ont pu avoir, ne serait-ce que l’idée de proposer cette idée stupide. Depuis notre plus jeune âge, Apollinaria et moi ne faisions que nous disputer, pour un oui ou pour un non et ils le savaient, puisqu’ils avaient été témoins de ça presque à chaque fois.

FLASHBACK.


« Mais qu’est-ce qui t’a pris Nathan ?! », cria Alexandr en aidant Apollinaria à se relever alors qu’elle était encore allongée sur le ventre à terre, sur la grande terrasse entourant le château, juste en face du jardin Sud. J’haussais les épaules, souriant légèrement en regardant Apo qui me lançait un regard noir. Alexandr fronça les sourcils, soupirant en voyant le regard que nous nous lancions. « Vous ne pouvez pas arrêter de faire ça au moins une journée ? Ça commence à devenir fatiguant… » Je déviais mon regard vers mon frère et je lâchais un soupire d’agacement alors que ma mère arrivait sur la terrasse, constatant les dégâts. C’est-à-dire une belle petite écorchure sur le genoux de la demoiselle, et je savais déjà qu’elle irait pleurer dans les jupes de ses parents pour me faire porter le chapeau alors que c’était elle qui m’avait essayé de me faire un cloche pied la première.

---


La voir comme par hasard ici, me rendait fou de rage. Je me doutais bien qu’elle ne l’avait pas fait exprès, je me doutais aussi que ça devait l’embêter autant que moi que nous nous retrouvions ici. Mais c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’empêcher de grogner toutes ses choses à son égard. Je savais très bien qu’elle revenait souvent au pays, tout comme moi, mais cette fois, j’étais vraiment venu ici dans l’espoir que toute cette histoire ne ferait pas surface et que je puisse l’oublier le temps d’un week-end. Je pensais tout de suite que tout ça était l’œuvre de ma mère, persuadé qu’elle avait demandée à Apo de venir ici, tout comme elle avait fait avec moi. Depuis mon refus catégorique quant à l’idée de l’épouser, ma mère s’était mis en tête de ne pas abandonner cette option et de tout faire pour que la jeune princesse et moi en parlions de vif voix dans une conversation sérieuse, une conversation adulte. La demoiselle continuait de regarder devant elle, jusqu’à ma dernière phrase qui, apparemment la fit réagir. « Je n'ai pas le droit de revenir, de moi-même, pour passer un bon week-end ? Mais apparemment, c'est trop te demander d'être seule un peu. » Je fronçais les sourcils en entrouvrant légèrement la bouche, complètement ébahit par ce qu’elle venait de dire. Croyait-elle que je trouvais ça drôle ou que ça m’amusait ? Elle était la dernière personne que j’avais envie de voir ici. Je n’eus même pas le temps de réagir qu’elle ajouta, avec un léger sourire sur les lèvres, le genre de sourire qu’elle faisait tout le temps avant de me lancer des pics ou, clairement, avant de me faire chier. « Je te manque tellement ?» Je ne pus retenir un sourire à l’entente de sa dernière réplique. Elle voulait jouer ? Très bien. « Oh oui mon amour, tu n’images même pas à quel point » Je soupirais et je me détournais de la vitrine du magasin, soupirant à nouveau en voyant la pluie tomber encore plus fort que tout à l’heure. Le destin faisait vraiment, vraiment bien les choses. « Bon...on est des adultes alors...comportons comme des adultes tu veux ? » Je gardais mon regard figé devant moi, fixant la pluie qui se claquait contre le sol. Je croisais mes bras au niveau de mon torse, « Pourquoi tu me détestes autant ? J’veux dire…j’me souviens même pas qu’on ait déjà eu une période sans dispute depuis qu’on est gamins..»




Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyMer 30 Mai - 22:32

APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. Tumblr_m4d3p9j7l21qa4pdho1_500

Après tout, la jeune femme aurait dû s'en douter. Le Luxembourg était un petit pays et il était plus crédible qu'ils se rencontrent là qu'à New-York. Car, bien qu'elle ne lise pas les journaux spécialisés dans les célébrités et les têtes couronnées, elle arrivait toujours à savoir où il était. Il valait mieux savoir la position de l'ennemi afin de mieux le neutraliser. Apollinaria avait évité les questions des journalistes quand ils lui demandaient si on allait les voir dans les prochaines réceptions ensemble, pour représenter à deux le Luxembourg et, à chaque fois, elle tentait d'éradiquer de ses pensées la fameuse discussion qui avait eu lieu dans le château familial. Elle était assez douée pour cela et elle le mettait remarquablement bien en pratique. Elle savait comment faire pour chasser tous les souvenirs désagréables et surtout celles de Nathan. Elle ne saurait même pas citer une seule fois où ils avaient été tout simplement agréables l'un envers l'autre. Quoique si, une fois. Bien qu'il eut émis des doutes sur le bien fondé du mariage entre Alexandr et Apollinaria, il avait accepté d'être le témoin de son frère. Le mariage s'était incroyablement bien passé et Nathan avait joué le rôle à la perfection. Bien sûr, le lendemain, il avait repris ses bonnes habitudes.

FLASH BACK
Alexandr était en train de préparer le café dans la cuisine de la maison située en plein coeur de Luxembourg-ville qu'il partageait avec Apollinaria. La jeune femme venait tout juste de se réveiller et était en train de lire le journal du jour. Son tout nouveau mari la regardait, l'oeil sarcastique. Il la connaissait parfaitement et savait que le rituel du matin était très important pour elle. La princesse lisait les nouvelles sportives, particulièrement les résultats du tennis qu'elle avait loupé la veille, et pour cause, elle se mariait. « Tu te rends compte que j'ai loupé Raonic-Dimitrov hier ? » demanda-t-elle, soudainement, relevant brusquement le regard vers Alexandr. Elle croisa un sourire moqueur et décida de changer de sujet, replongeant dans son journal. « D'ailleurs, qu'est-ce qui lui était arrivé à ton frère hier ? Il était presque sociable, on aurait crû qu'il était sincère... » Alexandr déposa une tasse de café pour lui et un verre d'orange pressé pour elle avant de secouer la tête et de répondre, un peu dépité, lassé mais habitué par cette querelle qui animait depuis longtemps son frère et sa désormais épouse. « Il était sincère. Ne crois pas qu'il soit si mauvais, vous devriez vraiment tenter de mieux vous connaître. Vous allez être obligé de vous croiser souvent... » Il fit le tour de la table afin de se mettre devant Apollinaria et de lui faire relever la tête grâce à deux doigts. Il y plongea son regard avant de déclarer « C'est impossible que les deux personnes que j'aime le plus au monde se détestent. » Elle fit la moue, peu convaincue.

Bien qu'Alexandr se demandait comment cette haine était possible, elle était bien réelle et cette rencontre fortuite en était la personnification. Comme d'habitude, dès qu'ils ouvraient la bouche, c'était pour s'envoyer de belles phrases assassines. « Oh oui mon amour, tu n’images même pas à quel point » La jeune femme leva les yeux au ciel, se remémorant instantanément la dernière fois qu'ils s'étaient vus, au château quand elle était venue avec Milo. Il l'avait appelée "ma chérie" devant son petit-ami et elle n'était pas prête de lui pardonner de sitôt. Sans compter le fait qu'il lui avait appris la "nouvelle" de leur "mariage". Tout cela tournait et retournait dans sa tête et elle ne voulait pas laisser passer ça. Finalement, alors qu'elle s'apprêtait à lui répondre quelque chose de bien senti, il reprit la parole et la surprit. « Bon...on est des adultes alors...comportons comme des adultes tu veux ? » D'un ton dédaigneux, elle lui demanda « Parce que t'es adulte ? » A vrai dire, quand ils étaient ensemble, on se demandaient s'ils étaient proches de 5 ou de 25 ans et elle devait avouer qu'elle n'imaginait pas leur relation autrement. Depuis le tout début qu'ils se connaissaient, ils avaient été comme ça, bien que ça se soit amplifié au fil des ans, notamment quand c'est devenu sérieux avec Alexandr. « Pourquoi tu me détestes autant ? J’veux dire…j’me souviens même pas qu’on ait déjà eu une période sans dispute depuis qu’on est gamins..» Apollinaria se tourna vers Nathan, le fixant afin de savoir s'il était sérieux ou non. Elle remarqua alors qu'il était trempé et qu'il devait pleuvoir beaucoup plus maintenant. Elle ne put s'empêcher de souligner la différence physique impressionnante qu'il y avait entre feu Alexandr et son frère. « Parce que c'est de ma faute maintenant ? C'est moi qui te déteste et toi, tu fais quoi ? Tu fais juste semblant ? Tu joues parfaitement la comédie. Si tu n'arrives pas à gouverner, tu pourras toujours te reconvertir dans le cinéma ! » lança-t-elle, acerbe.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyJeu 31 Mai - 0:52




Apollinaria & Nathan
" In time we hate that which we often fear."
(William Shakespeare)


Je n’avais pas pu refuser à mon frère d’être le témoin de ce mariage. Malgré tous les sentiments, positifs et négatifs que je pouvais ressentir vis-à-vis de sa future femme, je n’avais pas pu me résigner à refuser. Alexandr était heureux, et c’était ce qui m’importait le plus : le bonheur de mon frère. J’avais même réussi à faire un effort le jour de leur mariage, ne balançant aucune vacherie à la demoiselle et en essayant d’être le témoin parfait pour mon frère ! Je savais à quel point ça n’était pas facile de trouver l’amour. Moi-même j’enchainais les relations qui se trouvaient être, au final, foireuses. Je crois que je n’avais jamais tenu plus de deux semaines avec une fille, sans même savoir pourquoi. Parfois, j’en venais même à me demander si c’était moi le problème, ou elles. Mon frère assistait souvent à mes déboires amoureux, et plusieurs fois il avait essayé de me conforter dans l’idée qu’un jour, je trouverai la fille parfaite. Mais aujourd’hui, alors qu’il n’était plus là, je m’étais senti plus d’une fois perdu. Les conversations que je pouvais avoir avec mon frère me manquaient. Il, me manquait tous les jours.

FLASHBACK


« Tu en trouveras une autre ! », me lança mon frère en me servant une tasse de café. Je soupirais, appuyant mes coudes contre la table de la cuisine de l’appartement d’Alexandr, dans lequel il venait tout juste d’emménager avec sa femme. J’étais complètement démoralisé, et j’avais juste l’impression que les filles s’intéressaient à moi pour mon argent et mon titre. C’était désespérant. « Ça, c’est facile à dire pour toi. Tu as Apo. » Mon frère esquissa un léger sourire et il s’assit face à moi. Il avait l’air tellement heureux. Et je me demandais si j’arriverais à l’être autant que lui un jour. L’amour n’était pas quelque chose de vitale, mais depuis le mariage d’Apollinaria et de mon frère, j’avais l’impression de passer à côté de quelque chose. « C’est sûr que si tu es aussi agréable avec les femmes que tu l’es avec la mienne, je comprends pourquoi elles te fuient toutes ! » Je ris légèrement, lui tirant la langue puérilement avant de tremper mes lèvres dans mon café en hochant la tête, amusé par sa dernière remarque. « J’y peux rien c’est…physique. », grognais-je à l’égard de mon frère qui éclata de rire et posa sa main sur mon épaule. « Je crois surtout que c’est la seule manière que vous avez de vous montrer que vous faîtes attention l’un à l’autre. »

----


Je savais qu’elle n’avait pas encore digérée le coup du « chérie » devant son petit ami quelques mois plus tôt. Mais je crois qu’elle n’avait pas compris à quel point la voir se pavaner avec ce mec, dans la demeure de mes parents, m’avait rendu fou de rage. Pas par jalousie, non, pas du tout. Mais parce que cette femme était mariée à mon frère, mon frère, qui l’aimait comme un dingue et je ne supportais pas de la voir avec un autre que lui. J’avais l’impression qu’elle le trahissait, en faisant ça. Mais là n’était pas la question. « Parce que t'es adulte ? » Je tentais de faire abstraction de sa dernière remarque, ce qui n’était habituellement, pas vraiment mon genre. Je m’aurais fait un plaisir de lui répondre d’un air aussi désagréable, mais l’heure n’était plus à la plaisanterie. Si nous voulions garder notre liberté et notre dignité, il allait falloir qu’on se ligue ensemble face à la volonté de mes parents. Pas la peine de lui demander son avis sur le sujet, je savais déjà que j’étais la dernière personne avec qui elle aurait voulu se marier. Son regard posé sur moi me rendait étrangement nerveux, je crois que jamais nous n’avions pris la peine de prendre le temps de nous regarder droit dans les yeux, et de parler sérieusement. « Parce que c'est de ma faute maintenant ? C'est moi qui te déteste et toi, tu fais quoi ? Tu fais juste semblant ? Tu joues parfaitement la comédie. Si tu n'arrives pas à gouverner, tu pourras toujours te reconvertir dans le cinéma ! » Je soupirais, constatent qu’elle était encore sous la défensive. Il faut dire que je n’avais pas été très subtile dans mes propos avec elle, mais cette situation me dépassait tellement. « Ouais bon, d’accord, on se déteste tous les deux tu préfères ça ? » Je fronçais les sourcils et me tournais vers elle, ajoutant à nouveau sur un ton d’agacement, « Alexandr voulait qu’on soit amis…et je ne pense pas que c’est en se faisant la guerre qu’on va réussir à éviter la catastrophe.» Quand je parlais je parlais de catastrophe, je parlais bien sûr d’un mariage. Je jetais à nouveau un coup d’œil du côté de la rue, haussant un sourcil en voyant que la pluie commençait à devenir moins violente. Enfin. Gardant mon regard vers la pluie, je murmurais, presque à moi-même, « Je ne veux pas être le plan B… »


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyVen 29 Juin - 20:33

APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. Tumblr_m4d3p9j7l21qa4pdho1_500

A chaque fois qu'ils se croisaient, c'était la même chose et Apollinaria était incapable de se raisonner et de se contrôler. Combien même elle savait faire un sourire dans une réception des plus ennuyantes à un duc des plus assommants, elle n'arrivait pas à faire de même avec son propre beau-frère. Elle avait eu le temps pourtant de s'habituer à lui mais elle ne parvenait pas à retenir les phrases assassines qui sortaient de sa bouche sans même son approbation. Mais visiblement, il en était de même de l'autre côté. Nathan n'avait jamais donné l'impression de vouloir arranger les choses. Tous deux étaient incapables de dire la réelle raison de cette sensation bizarre qui les prenaient à chaque fois qu'ils se voyaient mais ils la sentaient bien. Alexandr avait bien tenté de comprendre mais en vain. Apollinaria avait à son tour tenté de lui expliquer sans vraiment se convaincre elle-même. Maintenant, ça semblait imperturbable, rien ne semblait pouvoir changer cela et la jeune femme s'était habituée à ces joutes verbales. Mais voilà, un grain de sable est venu enrayer une machine parfaitement huilée. Cette satanée proposition de mariage, mine de rien, a cassé cette belle dynamique et la jeune femme était loin de s'en réjouir tout comme elle imaginait que c'était le cas dans la tête de son beau-frère. Comment pouvait-il être autrement ? Après s'être détestés pendant des années, s'être lancé les pires vacheries l'un sur l'autre, avoir fait une trêve pendant le mariage mais avoir repris de plus belle une fois cela fini ? Apollinaria était partie en Afrique peu de temps après la mort de Alexandr, juste après les cérémonies d'usage. Tout le monde avait compris et personne ne lui avait reproché ce brusque éloignement. On aurait pu penser que tout cela aurait pu souder un peu les deux jeunes gens mais il n'en était rien. Ils avaient peu parlé, se rendant compte sans doute que ce n'était pas le moment de s'en mettre plein la tête. Ils s'étaient éloignés mais apparemment, les parents de Nathan avaient décidé une tout autre intimité.

Cette fois-ci non, ça n'a pas loupé. Apollinaria lui demanda s'il était vraiment un adulte et, contrairement à d'habitude, il ne répondit rien. Ca la fit tiquer mais se contenta de lui lancer un regard surpris. Il semblait ailleurs, perturbé. Il ne parvenait pas à masquer ses émotions et elle se demanda alors comment il allait faire pour faire croire à toutes les influentes personnes qu'il s'intéressait à ce qu'ils lui disaient ? Elle fronça les sourcils. Etait-ce cette demande par ses parents qui le tracassait autant ? Il donnait l'impression de prendre cette affaire très à coeur, ce qui surpris encore la jeune femme. Elle croyait qu'il aurait pris ça à la légère mais il n'en était rien visiblement. Mais finalement, elle fut arrêtée dans ses réflexions par « Ouais bon, d’accord, on se déteste tous les deux tu préfères ça ? » qui lui fit lever les yeux au ciel, chose bien plus habituelle. Elle décida de ne rien répondre tandis qu'il reprenait la parole. « Alexandr voulait qu’on soit amis…et je ne pense pas que c’est en se faisant la guerre qu’on va réussir à éviter la catastrophe.» La jeune femme ne put s'empêcher d'acquiescer doucement. C'était bien une chose sur laquelle il avait raison, bien qu'elle ait du mal à l'avouer. Elle comprenait bien que ça serait compliqué d'être de front contre n'importe quoi s'ils étaient divisés dans leurs querelles habituelles. Son regard se perdit un petit peu sur les dalles de la rue pendant qu'elle réfléchissait à la façon de se sortir de tout cela. « Je ne veux pas être le plan B… » Surprise, Apollinaria se tourna vers Nathan. Avait-elle bien entendu ? « Qui parle de plan B ? Tu crois vraiment que je vais remonter l'allée encore une fois ? Avec toi ? » demanda-t-elle, le ton ironique. Alors qu'elle ouvrait la bouche pour reprendre la parole, une vieille dame vint s'intercaler entre eux deux, se protégeant elle aussi de la pluie. Un silence s'installa pendant qu'elle jetait un regard vers l'un et vers l'autre. « Est-ce que vous êtes ? Vous êtes votre majesté Nathan et Apollinaria ? » Alors qu'au fond d'elle-même, elle levait les yeux au ciel, Apollinaria plaqua un sourire sur son visage tout en répondant avec toute la gentillesse possible « C'est cela, madame. » « Vous êtes très bien, j'aimais bien votre mari mais vous me semblez vraiment bien vous aussi ! Vous êtes beau garçon ! » reprit la dame, s'adressant à Nathan. Le sourire de la jeune Luxembourgeoise ne s'effaça pas malgré cette déclaration. Puis, enfin, la vieille dame décida qu'il était temps de s'éclipser. « J'ai été ravie de vous rencontrer mais j'ai des surgelés dans mon sac, ils ne vont pas attendre ! » Elle esquissa une sorte de révérence maladroite qui fit esquisser un sourire à la jeune femme. Malicieuse, Apollinaria se tourna de nouveau vers son beau-frère et lui fit remarquer « Rectification, tu pourras te reconvertir dans le mannequinat si tu ne sais pas gouverner ! » avant de d'éclater de rire tant ça lui semblait saugrenu.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyDim 1 Juil - 19:03




Apollinaria & Nathan
" In time we hate that which we often fear."
(William Shakespeare)


On aurait pu croire que la mort d’Alexandr nous avait rapprochés Apo et moi, et pourtant, il n’en était rien. Mon frère avait presque fini par baisser les bras quant à son idée de nous réconcilier, trouvant cette tache beaucoup trop abracadabrantesque à son goût. Pourtant, j’étais sûr que si il y avait réellement mis du sien, il aurait très bien pu nous réconcilier. Enfin, réconcilier était un mot inapproprié, puisque au fond, il n’y avait jamais au aucun désaccord entre nous dès le départ. C’était comme ça, c’était physique comme on dit si bien. D’ailleurs, je ne comprenais pas comment mes parents n’arrivaient pas à intégrer l’idée que Apollinaria et moi nous détestions trop, même pour faire un mariage d’intérêt : mon père avait ce vieil ennemi, qui vivait pas très loin du château, apparemment, cet homme avait fait concurrence à mon père pour avoir la main de ma mère. Ils se détestaient tellement, qu’ils ne voulaient jamais être dans la même pièce que l’autre et mon père disait toujours pour s’expliquer : « Hors de questions que je vois sa tête de traite palsambleu ! Je n’y peux rien, c’est physique ! Rien que de voir sa tête cucurbitacée me donne des boutons cornegidouille ! » Je crois que c’était aussi le cas, entre la jeune femme et moi. J’étais le seul à avoir été en colère lorsqu’elle était partie en Afrique après la mort de mon frère, sans même comprendre pourquoi. Et je ne comprenais pas pourquoi mes parents restaient autant attachés à elle : résultat, aujourd’hui, j’étais obligé de la supporter et pire, mes parents voulaient absolument que je l’épouse. La belle affaire, ce qui était certain, c’était que je ne pourrais pas supporter son caractère plus d’une journée. D’ailleurs, mon père n’avait pas manqué de venir me voir aujourd’hui, pour m’expliquer de l’importance de murir afin de pouvoir un jour avoir le pouvoir, faisant discrètement référence à ma relation avec Apo pour me faire comprendre qu’il fallait que l’on arrête de se comporter en gamins elle et moi. C’est vrai que c’était un peu ça, au fond, nous nous chamaillions comme deux enfants qui étaient obligés de se supporter, ça en devenait parfois même ridicule, mais bien souvent, c’était plus fort que moi.

C’est peut-être pour ça, que je me suis tus comme elle m’a lancée une belle perche en me demandant si j’étais adulte. Mon père au fond, avait raison, et la seule manière pour elle, comme pour moi pour qu’on ne finisse pas marier, était de se liguer ensemble contre mes parents afin de s’opposer fermement et définitivement à ce mariage. Et ce qui me fit le plus bizarre, c’était de voir la jeune femme acquissiez à mon idée comme quoi ça n’était pas en se faisant la guerre que tout allait s’arranger. Attention, marquez une croix dans le calendrier, car c’est le genre de chose qu’on ne voit pas tous les jours ! J’avais toujours eu le sentiment d’être le plan B dans ma vie : Alexandr devait prendre le pouvoir, et si jamais il lui arrivait quelque chose, c’était à moi de prendre les rênes de pays et aujourd’hui, il se passait exactement la même chose avec Apo, et je détestais ça plus que tout au monde. « Qui parle de plan B ? Tu crois vraiment que je vais remonter l'allée encore une fois ? Avec toi ? » Je fronçais les sourcils et je soupirais, tournant mon regard vers elle. Elle avait le don pour me faire passer d’un calme serein, à une colère folle. Et le pire, c’était que ça semblait l’amuser. J’entrouvrais la bouche pour répondre mais je n’en eu pas le temps, puisqu’une dame qui s’était abritée comme nous de la pluie eu l’air de nous reconnaître. Chose qui…ne me manquait vraiment pas lorsque j’étais à New-York. « Est-ce que vous êtes ? Vous êtes votre majesté Nathan et Apollinaria ? » Je me forçais à garder toute ma colère pour ma belle-sœur et j’hochais la tête calmement, arrivant même à esquisser un sourire léger : l’hypocrisie était presque une qualité à savoir maîtriser à la perfection lorsqu’on est prince. « C'est cela, madame. » Je laissais Apollinaria parler, regardant la dame qui parlait avec la princesse, « Vous êtes très bien, j'aimais bien votre mari mais vous me semblez vraiment bien vous aussi ! Vous êtes beau garçon ! » Si j’avais pu, j’aurais probablement soupiré suite à cette déclaration, c’est drôle, mais même encore mort, Alexandr arrivait à me piquer la vedette. Je me contentais simplement de sourire, avant de répondre le plus poliment possible comme on nous l’apprend si bien lors de nos cours de bonnes manières petits : « Merci beaucoup madame » - « J'ai été ravie de vous rencontrer mais j'ai des surgelés dans mon sac, ils ne vont pas attendre ! » J’hochais la tête et je regardais son sac un peu bizarre, infundibuliforme presque alors qu’elle partait déjà sous la pluie battante pour rentrer chez elle. Je soupirais, soulagé d’être enfin débarrassé de ce fardeau de devoir toujours sourire comme un débile alors que la jeune femme elle, en profita pour me lancer une énième vacherie : « Rectification, tu pourras te reconvertir dans le mannequinat si tu ne sais pas gouverner ! » Elle éclata de rire, et bizarrement, je trouvais ça presque drôle moi aussi, mais je ne le laissais pas paraitre, fronçant les sourcils en levant les yeux au ciel. « Ha-ha-ha, vraiment très amusant », lançais-je en affichant un sourire hypocrite à Apollinaria. En quelques secondes, j’oubliais toutes les résolutions que j’avais pris, comme celle d’arrêter les chamailleries avec Apo pour pousser légèrement la jeune femme hors de l’abris, sous la pluie battante ce qui la trempa en moins de deux. Un sourire satisfait se dessina sur mon visage, fier de la connerie puérile que je venais d’accomplir et je lui lançais, « Ce qui est sûr, c’est que c’est pas avec ta tête que tu pourrais te lancer un jour dans le mannequinat » J’éclatais de rire et je me risquais à m’approcher légèrement d’elle, pas trop pour ne pas sortir de l’abris et être trempé à mon tour. J’approchais ma main de son visage pour essuyer son mascara qui coulait à flot sur ses joues, « Oh, je crois que ton mascara a coulé ! », ajoutais-je sur un ton sarcastique avant d’éclater de rire à mon tour. Apollinaria : 0, Nathan : 1.


Revenir en haut Aller en bas
BIG BROTHER
Administrateur
Date d'inscription : 11/02/2009
profilplus
APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. Empty
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyMar 3 Juil - 4:36


BIG BROTHER

A CHOISI VOTRE AVENIR

La police qui les observe au loin depuis le début, s'approche et arrête Nathan. « Vous êtes arrêtés pour le meurtre de Jenna Miller. Vous avez le droit de garder le silence, ou tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. »
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyMar 3 Juil - 15:34

APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. Tumblr_m4d3p9j7l21qa4pdho1_500

Apollinaria aimait le Luxembourg aussi pour ce genre de rencontres incongrues. Elle rencontrait toujours des personnes qui venaient la voir et lui signifier leur sympathie. Celle-là était toute particulière puisque la vieille dame était un peu étrange et ne semblait pas du tout impressionnée d'être en présence de membres de la famille princière. Et à cela il faut ajouter qu'elle se trouvait à côté de Nathan et que c'était plutôt rare. En dehors des réceptions ou des événements où ils devaient être là tous les deux, ils ne se voyaient jamais. Ils essayaient de restreindre au maximum les prises de contact mais cette fois-ci, tout semblait ne plus avoir de logique, du moins plus du tout celle qu'ils connaissaient jusqu'à présent. Ils se parlaient, se chamaillaient certes mais Apollinaria n'avait-elle pas acquiescé tout à l'heure à ce qu'avait dit son beau-frère ?
Malgré tout, la jeune femme ne manqua pas une nouvelle occasion de titiller encore un peu la patience de Nathan en lui assurant qu'il pourrait se reconvertir dans le mannequinat, sans pour autant se rendre compte de ce qu'elle venait d'insinuer, c'est-à-dire qu'il avait un certain charme, chose qu'elle n'avouerait jamais. « Ha-ha-ha, vraiment très amusant » Un sourire ravi pris place sur les lèvres de la Luxembourgeoise tandis qu'elle ajoutait, en riant « Je trouve aussi ! Mais ne fais pas attention, ne te sens pas obligé d'en faire des tonnes ! » Pour une fois, elle n'avait pas répondu en balançant une nouvelle vacherie, chose assez inhabituelle pour être soulignée et qui montrait bien que toute cette situation était particulièrement étrange.

Mais, soudainement, elle remarqua un sourire sur le visage de son beau-frère qui lui fit présager le pire et elle avait raison. En effet, il la poussa hors de l'abri de fortune qui les avaient préservé de la pluie qui redoublait d'intensité. Surprise par tant d'esprit puéril, Apollinaria ne réagit pas tout de suite et se contenta de repousser ses cheveux en arrière afin d'y voir plus clair. La pluie ne la dérangeait pas du tout. Elle avait vécu dans un pays très vert et donc par conséquent, avait l'habitude de la pluie. Elle aimait la voir tomber, entendre son bruit, c'était rassurant pour elle, elle ne saurait expliquer pourquoi. Bien sûr, être dessous n'était pas spécialement ce dont elle raffolait mais ne la gênait pas tant que cela. « Ce qui est sûr, c’est que c’est pas avec ta tête que tu pourrais te lancer un jour dans le mannequinat » Ne parvenant pas à trouver une réplique cinglante à lui lancer dans les dents en retour, la jeune femme le regarda approcher vers elle. Elle ne lui expliqua pas qu'elle avait fait maintes et maintes fois posé pour les plus grands magazines et refuser certains, il le savait certainement et s'en fichait sans doute tout autant. Il y avait des instants où les deux jeunes gens ne se rendaient absolument plus compte de la méchanceté qui transpirait de leurs paroles. Nathan s'approcha jusqu'à être tout près de la Luxembourgeoise qui lui lança un regard noir. Il essuya le mascara qui lui coulait sur les joues tout en s'exclamant « Oh, je crois que ton mascara a coulé ! » Sans réfléchir, elle lui attrapa le poignet et lui serra avant de le tirer sous la pluie, il n'y avait pas de raison qu'elle soit la seule à profiter du climat enviable de ce charmant pays. Alors qu'elle s'apprêtait à ajouter une parole sur le regard noir qu'elle lui lançait, elle fut arrêtée par des policiers qui se mirent à arrêter Nathan. Apollinaria, atterrée, eut un peu de mal à lâcher le bras de son beau-frère. Elle ne comprenait absolument pas ce qui se passait, était-ce une de ses nouvelles blagues ? Si s'en était une, elle n'était pas très drôle et très crédible. « Vous êtes arrêtés pour le meurtre de Jenna Miller. Vous avez le droit de garder le silence, ou tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. » Interloquée, la jeune brune se tourna vers le policier, lui demandant « Excusez-moi monsieur. Vous êtes en train de faire une erreur. J'aimerai parler à votre supérieur. » Elle lui lança un regard impérieux et le ton de sa voix ne faisait aucun doute sur ses intentions. Bien qu'elle n'apprécie pas du tout Nathan, elle n'accepterai jamais qu'un membre de la famille soit arrêté d'une telle façon dans la rue au vu de tous, bien qu'il n'y ait plus beaucoup de gens à cause de la pluie. « Vous m'avez entendue ? » demanda-t-elle, perdant patience. Alors que le policier baragouinait quelques mots, se rendant probablement compte qui il venait d'arrêter et que la jeune femme trempée était une princesse, Apollinaria sortit son portable et composa le numéro de téléphone du commissaire de Luxembourg-ville. « Monsieur Hohenberg ? Bonjour. Vos hommes viennent d'arrêter le prince, à l'instant, dans la rue. ... Oui, tout à fait, dans la rue. ... Je vous en prie. » Puis, elle tendit son portable à un des policiers présent pour qu'il entende les ordres de son chef qui lui demanda de relâcher tout de suite le prince, ce qu'il fit.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyMer 4 Juil - 21:33




Apollinaria & Nathan
" In time we hate that which we often fear."
(William Shakespeare)


J’étais bien conscient que ma réaction était totalement puérile. Mais c’était comme ça, avec Apollinaria, j’étais toujours ce gamin puérile qui voulait avoir le dernier mot. Parfois, je me demandais ce qu’un psychologue dirait de notre relation, parce que j’avais un peu du mal à comprendre. Dans un sens, nous n’avions absolument aucune raison de nous détester, au contraire même. Elle était ma belle-sœur, et elle avait aimée sincèrement mon frère, le nier aurait été hypocrite. Et comme moi, je me doutais qu’elle avait dû souffrir de sa mort. Si Alexandr l’aimait autant, pourquoi est-ce que je n’arrivais pas à faire de même ? Alexandr et moi étions comme les cinq doigts de la main, toujours ensemble, parce que nous nous complétions et nous nous comprenions. Et la seule chose sur laquelle nous ne nous comprenions pas, c’était sur notre relation avec la chère Apollinaria. Lui l’adorait, elle était sa meilleure amie puis plus tard, elle était devenue la femme de sa vie et moi…moi je n’arrivais pas à rester trois secondes près d’elle sans avoir à lui balancer une vacherie ou quelque chose qui pourrait la mettre en colère. Parce que au fond, le but de tout ça n’était pas de la blesser, je ne lui voulais absolument aucun mal et si quelqu’un viendrait à lui faire du mal, je ne le regardais pas faire en riant aux éclats. Même si nous ne nous le disions pas, et malgré tout ce qu’on pouvait se dire, au fond, j’étais certains que nous nous étions un minimum attaché l’un à l’autre, même si cet attachement avait des limites. Et c’était lorsque je la voyais me parler d’une manière…certaine, taquine, mais pas non plus vache comme nous faisions depuis le début de la conversation que je prenais conscience que au fond, j’étais content qu’elle ne se soit pas trop éloignée de ma famille, même après la mort de mon frère. « Je trouve aussi ! Mais ne fais pas attention, ne te sens pas obligé d'en faire des tonnes ! »

Je dois quand même avouer que de voir sa tête lorsque je l’ai poussé sous la pluie battante était tout simplement un délice et pour rien au monde je n’aurais raté ce spectacle. C’était tout à fait le genre de chose que j’aurais fait quand j’avais dix ans, c’est vrai, mais ça restait quand même mémorable. Et la tentation de m’approcher un peu d’elle pour lui faire remarquer que son maquillage coulait légèrement – ceci étant un euphémisme même si Apo n’avait jamais vraiment eu besoin de se mettre la tonne de maquillage sur le visage pour paraitre jolie – était trop irrésistible pour ne pas le faire. J’avais l’agréable impression que la jeune princesse bouillonnait de l’intérieur, et j’étais certain qu’elle n’extériorisait rien afin de ne pas me montrer que j’avais gagné la partie. Mais je fus encore plus sûr de ça lorsqu’elle attrapa d’un coup sec pour poignet pour me tirer sous la pluie avec elle, me trempant de la tête aux pieds en l’espace de seulement quelques secondes vu l’intensité de la pluie qui ne cessait toujours pas de tomber et qui, vu le ciel, se préparait même à un bon orage. Mais je ne pus qu’afficher un petit sourire amusé à ma belle-sœur qui elle, affichait un regard noir. Je ne fis pas disparaitre pour autant mon sourire quand tout à coup, je vis du coin de l’œil un groupe de quelques policiers qui s’approchaient de nous. J’haussais un sourcils alors qu’Apo elle, gardait le tissu de mon manteau fermement entre ses doigts, aussi perplexe que moi alors qu’un policer m’attrapa le bras en m’annonçant d’un ton très solennel, « Vous êtes arrêtés pour le meurtre de Jenna Miller. Vous avez le droit de garder le silence, ou tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. » Je fronçais les sourcils et je lançais un regard vers Apo qui avait l’air totalement interloquée. Celle-ci s’empressa alors de se tourner vers un policier, « Excusez-moi monsieur. Vous êtes en train de faire une erreur. J'aimerai parler à votre supérieur. », lança-t-elle très calmement alors que, contrairement à elle, je commençais à être fortement agacé, retirant violement mon bras de la main du policier, ceux-là n’avaient pas l’air de comprendre à qui ils avaient à faire. « Une sacrée erreur même vous n’avez plus intérêt à poser vos sales pates sur moi compris ?! », grognais-je alors qu’Apollinaria essayait de convaincre le policier de lui faire parler à un supérieur. « Vous m'avez entendue ? » Je soupirais et je regardais les policiers d’un regard noir, alors que la jeune femme avait déjà sorti son téléphone pour appeler certainement le maire de la ville, pendant qu’Apo discutait au téléphone, je continuais de regarder autour de moi, les sourcils froncés. Heureusement qu’il n’y avait pas trop de monde, mais j’avais l’impression d’être dans une merde pas possible si vous me permettez cette expression. « Je ne sais même pas de qui vous parlez , je ne connais aussi Jenny ou bidule Miller ! Vous savez à qui vous avez à faire au moins ? », lançais-je à nouveau en commençant à perdre patience. Je tournais mon regard vers Apo qui tendait son téléphone à un policier, certainement pour recevoir des ordres d’un supérieur. Les policiers s’excusèrent poliment mais ça n’est pas ça qui allait me faire dérager, c’était la meilleure ! Ceux-ci finirent par s’éloigner, regardant parfois dans notre direction, sans trop que j’arrive à savoir si ils étaient déçus ou totalement confus de leur erreur. C’était presque à en oublier que nous étions encore sous la pluie ! Je passais un bras dans le dos d’Apollinaria pour nous rediriger sous un abris vide, afin d’éviter qu’on vienne nous poser des questions indiscrètes. Une fois à l’abris, je la lâchais et je passais une main dans mes cheveux trempés, soupirant doucement, « Je ne comprends vraiment pas… », murmurais-je calmement avant de me tourner vers Apo. Bien que ça me fasse mal de l’avouer, elle m’avait quand même sortie de cette galère, en espérant que cette histoire était une grossière erreur et rien de plus. « En tout cas…merci », ajoutais-je en détournant rapidement mon regard du sien. J’étais sincère, mais je n’avais pas envie qu’elle le voit, vraiment, vraiment pas envie qu’elle le voit.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyJeu 5 Juil - 18:31

APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. Tumblr_m57s7nlukO1qaa163o1_500

La famille était quelque chose auquel la jolie brune prêtait beaucoup d'attention. C'était la chose la plus importante pour elle et, qu'elle le veule ou non, Nathan en faisait parti. Ses parents adoptifs, son vrai père et toute la famille de son défunt mari prenaient une place tout particulière dans le coeur de la jeune femme. Elle considérait Nora comme sa petite soeur et elle avait une relation privilégiée qui ne se forme que dans une famille où l'amour règne. Malgré tout, l'amour ne régnait pas partout puisque deux ne pouvaient pas se voir. Ou alors, peut-être était-ce leur façon de se montrer leur attachement l'un envers l'autre que d'agir comme deux enfants se disputant les faveurs d'Alexandr. On pouvait penser qu'une fois qu'il ne serait plus à leurs côtés tout changerait mais il n'en était rien et Apollinaria devait avouer que c'était assez étrange. Ils ne pouvaient s'empêcher de se lancer vacheries sur vacheries tout en n'évitant pas les regards noirs. Ca avait toujours été ainsi et ça donnait l'impression que ça ne changerait pas. Malgré tout, quand la police était venue arrêter Nathan, elle ne s'est pas une seule seconde posé la question de savoir s'il avait vraiment fait ce pour quoi on l'accusait, ça paraissait invraisemblable. Même s'ils ne s'aimaient pas, elle ne pouvait pas imaginer qu'il puisse faire quelque chose de si répréhensible, c'était tout simplement impossible. Elle voyait bien qu'il avait bon fond même si elle se le cachait à elle-même afin de se persuader qu'elle faisait la bonne chose quand ils s'engueulaient. Mais elle n'allait pas le crier haut et fort pour autant !

Ce qui montrait une fois de plus leur différence était dans la façon de réagir dans les problèmes. Alors qu'elle réagissait de manière calme et posée, tentant de clarifier la situation et de régler ce contretemps en un claquement de doigt. Pendant qu'elle parlait au policier, Nathan n'en faisait qu'à sa tête en réagissant excessivement. Elle se contenta de lui lancer un regard du genre "laisse tomber, je gère" mais il ne sembla pas vraiment comprendre. Ce genre de problème serait très rapidement oublié. Il n'était pas le prince héritier pour rien et elle n'avait pas été sur le point de s'asseoir sur le trône pour se laisser traiter de cette façon. Ca non. Elle avait bien trop de cran et fierté pour laisser son beau-frère salir le nom de la famille. Même si elle se disait qu'elle faisait cela pour la famille, elle ne réalisa pas qu'elle aurait pu le laisser se dépêtrer avec la police, ça ferait un bon moyen de l'enfoncer un peu plus et de lui faire regretter de l'avoir jetée sous la pluie. Non, en fait, elle n'avait pas vraiment pensé à ce qu'elle faisait, c'était juste ce qui lui paraissait logique, normal à faire. Malgré tout, quand les policiers s'excusèrent de leur erreur et s'éloignèrent et que la jeune femme s'exclama à leur égard « Je me souviendrai de vous et de votre incompétence ! », elle se rendit compte de ce qu'elle venait de faire et tout cela la laissa un peu perplexe. C'est pourquoi elle se laissa faire quand Nathan la poussa pour revenir sous l'abri, ne se détachant pas de son emprise pendant qu'il murmurait « Je ne comprends vraiment pas… »

Nathan passait une main dans ses cheveux trempés mais il en laissa un peu sur son front. Apollinaria, sans réfléchir, s'approcha et lui enleva cette satané mèche qui ne faisait pas comme les autres. La jeune femme aimait que tout soit à sa place, bien symétrique et ça la gênait qu'il lui reste encore une mèche mouillée sur le front. Mais, soudainement, se rendant compte de ce qu'elle venait de faire, elle se recula brusquement avant de regarder ailleurs. Qu'est-ce qui lui prenait ? « En tout cas…merci » Elle ne tenta pas un regard et se contenta de répondre, le ton sec « Je n'allais pas te laisser traîner au poste et déshonorer la famille. ... Ca aurait fait mauvais genre. » Elle regarda autour d'elle, remarquant que la pluie commençait un peu à ralentir d'intensité même s'il ne faisait pas encore bon à sortir un orteil dehors. Elle déclara alors « Si tu as des problèmes, je pense que tu devrais quand même appeler Monsieur James... » Monsieur James était l'avocat de la famille et il parvenait toujours à sortir d'une mauvaise situation quel que soit la personne dans une position gênante.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyVen 6 Juil - 1:19




Apollinaria & Nathan
" In time we hate that which we often fear."
(William Shakespeare)


Je n’avais jamais beaucoup ressemblé à mon frère. En fait, malgré le fait que nous étions extrêmement proches – le fait d’être liés par le sang n’avait que aidé – ne voulait pas dire que nous étions comme deux jumeaux. Au contraire même, j’avais toujours eu l’impression d’être l’exact opposé d’Alexandr. Alors quand mon frère s’est mis à sortir avec Apo alors que j’avais des sentiments pour elle, on peut dire que ça m’a…blessé. Il ne savait rien de mes sentiments envers la jeune femme, tout simplement parce que moi-même j’essayais de me battre contre ça. C’est vrai, je détestais Apollinaria, mais d’un autre côté…c’était vraiment étrange de ressentir des sentiments totalement contradictoire en même temps, et pourtant, ça m’était arrivé. Et si j’étais vache avec elle, et puérile, encore maintenant, c’était peut-être parce que j’avais de la rancœur contre elle. Je savais que jamais elle n’aurait acceptée de sortir avec moi si un jour j’avais eu le courage de lui demander, avant que mon frère le fasse. J’en étais intimement convaincu, et je crois que mon comportement avec elle reflétait le fait que j’avais toujours été vexé que, dans un sens, elle ait choisi mon frère plutôt que moi. Parce que j’avais beaucoup trop été habitué à ce qu’on choisisse mon frère, et que je sois la solution de secours, comme pour cette prise de pouvoir. Je n’avais jamais pu avoir des cours d’initiation au pouvoir comme Alexandr en avait eu toute sa vie, et du jour au lendemain, quand il mourut, j’en ai eu ! C’était quelque chose qui ne me plaisait pas du tout, mais je devais juste faire avec, je ne pourrais rien y faire de toute manière.

C’est certain que sur ce coup-là, la jeune femme m’avait été d’une aide précieuse. Si en situation de crise comme celle-là la princesse réagissait très calmement et sereinement, moi, je démarrais au quart de tour. C’était un trait de caractère que mon père me reprochait trop souvent : l’impulsivité, car ça ne fait pas bon ménage lorsqu’on est au pouvoir. Mais est-ce que je pouvais vraiment changer ça ? Je pouvais travailler pour l’atténuer un peu, mais je ne me voyais pas réagir aussi calmement qu’Apollinaria. En un centième de secondes, j’eu l’idée que finalement, ce mariage n’était pas une mauvaise chose, car Apo était vraiment parfaite pour endosser le drôle de femme de souverain. Mais cette idée sortit de mon esprit aussi vite qu’elle y était rentrée ! C’était ridicule, tout simplement. Je ne voulais pas d’un mariage d’intérêt, à mon sens, ce genre de chose n’était plus de notre époque, même dans une famille royale. « Je me souviendrai de vous et de votre incompétence ! », avait-elle lancée aux policiers qui s’éloignaient petit à petit de nous avant que je nous fasse retourner sous l’abris. La pluie s’était un peu calmée, mais il pleuvait encore pas mal, et nous étions toujours coincés tous les deux là-dessous. Je n’arrivais pas à croire que j’avais faillis être arrêté, et encore moins qu’elle m’avait aidé à me sortir de ce pétrin : après tout, elle aurait très bien pu me laisser me débrouiller, rien que pour se venger. Finalement, je lui en devais une belle. C’était pour ça que j’étais certain qu’au fond, nous nous disions nous « détester » uniquement parce que c’était la seule manière dont nous savions nous conduire l’un avec l’autre.

Mais je crois que ce qui me fit le plus bizarre, c’était de voir la jeune princesse s’avancer vers moi pour mettre en place correctement mes cheveux qui étaient définitivement impossible à coiffer. Au départ, j’eu un léger mouvement de recul, fronçant les sourcils en pensant que c’était une nouvelle tentative pour reprendre notre petite gue-guerre de tout à l’heure mais je me détendis en sentant qu’elle ne faisait qu’arranger mes cheveux trempés, notamment une petite mèche rebelle qui ne voulait pas faire comme les autres. Je la regardais faire sans rien dire, presque…ébahit par le geste de sympathie qu’elle venait d’avoir – me demandant même si elle avait souvent fait ça avec mon frère ? Mais très vite, elle finit par se reculer, presque honteuse de ce qu’elle venait de faire, comme si elle avait eu un geste déplacé à mon égard alors que ça n’était vraiment pas le cas. Je la remerciais alors calmement, sans la quitter des yeux alors qu’elle, fuyait mon regard. « Je n'allais pas te laisser traîner au poste et déshonorer la famille. ... Ca aurait fait mauvais genre. » Je me pinçais la lèvre, elle avait dit ça d’une manière tellement neutre et sèche, d’une manière tellement…contradictoire avec le geste qu’elle venait d’avoir envers moi, et son comportement aussi lorsque les policiers tout à l’heure avaient voulu m’arrêter. Je me contentais alors d’hocher la tête sans rien ajouter, un peu confus et presque aussi gêné qu’elle à présent. « Si tu as des problèmes, je pense que tu devrais quand même appeler Monsieur James... » Nouveau hochement de tête : de toute manière, elle ne me regardait même pas, et j’avais un peu du mal à comprendre sa réaction. Pourquoi était-elle autant honteuse ? Je soupirais légèrement et j’haussais les épaules en glissant mes deux mains dans mes poches : c’était encore une fois, quelque chose que mon père critiquait tout le temps, disant que j’étais trop souvent à ne pas avoir un comportement digne de mon rang. Mais mon père n’était pas là, et vu l’état dans lequel j’étais, mouillé de la tête aux pieds, je m’en fichais un peu. « Je l’appelerai…mais…je n’ai absolument rien à voir dans cette histoire…ils ont du se tromper de gars », lançais-je en regardant devant moi la pluie tomber à flot sur les pavés de la rue piétonne. Je soupirais et après quelques minutes de blanc total, à juste entendre le bruit de l’eau se claquer contre le sol, j’ajoutais en me tournant vers Apollinaria. « J’suis sûr qu’on pourrait devenir…au moins amis toi et moi… », murmurais-je presque à voix basse, comme si j’avais à mon tour honte. Honte d’avouer ça. « C’est vrai après tout…t’es pas si mal que ça, tu me sauves de la police et tu me recoiffes quand j’ai l’air d’un clown… » Un petit sourire se dessina sur mon visage, un sourire victorieux et fier de ce que j’allais ajouter, « Avoue qu’au fond…tu m’aimes bien… » Je me pinçais la lèvre sans arriver à retenir mon sourire, je levais ma main dans sa direction, « On pourrait faire la paix ? Même si en fait…je ne suis même pas sûr qu’on a une réelle raison de se faire la guerre… » Je ris légèrement, espérant que cette trêve des hostilités lui convienne.


Spoiler:

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyMer 11 Juil - 20:29

APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. Tumblr_m705y9x6Kp1qcaej6o1_500

Apollinaria avait la désagréable sensation que quelque chose lui échappait et elle n'était pas capable de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. Peut-être était-ce ce léger dégel entre les deux jeunes gens qui la mettait mal à l'aise et qui la faisait se mettre encore plus sur ses gardes. Elle ne se laisserait pas avoir et manipulée par son beau-frère. Elle ne pouvait pas ses idées pencher vers une possibilité de sympathie avec lui, elle ne voyait que le fait de se protéger. Se protéger de celui qui avait été le petit frère de son mari mais surtout celui qui lui cherchait toujours des noises. Ou bien était-ce elle qui avait commencé, elle ne savait plus et ça n'avait plus vraiment d'importance. La jeune femme osa un regard vers Nathan et remarqua qu'elle n'avait jamais vraiment pris le temps de regarder réellement à quoi il ressemblait. Certes, elle savait de quoi il avait l'air mais à cet instant précis, elle se rendit compte à quel point il était différent de Alexandr et ce fut un soulagement. Elle n'avait pas l'impression de parler au double de son mari, ce qui aurait pu énormément la traumatiser. Depuis sa mort, elle ne cessait de croiser des gens qui avaient tous un faux air, qui lui avaient pris une expression, un sourire ou bien même un manteau. Or, Nathan était tout le contraire, que ce soit physiquement ou psychologiquement. Et, même si on leur donnait un petit air de famille en commun, Apollinaria était ravie de parler à une personne totalement différente. Perdre Alexandr avait été suffisamment douloureux pour en croiser un autre régulièrement. "Inspecter" ainsi son beau-frère la rassura en un sens et elle se promit d'essayer de ne plus penser à tous les souvenirs qui l'animait où son defunt mari prenait une grande part.

Malgré tout, elle revint dans la conversation en lui conseillant d'appeler l'avocat de la famille qui en faisait partie maintenant tant il avait été là dans tous les moments de la vie, que ce soit au moment du mariage qu'à l'enterrement ou dans les grandes transactions. « Je l’appelerai…mais…je n’ai absolument rien à voir dans cette histoire…ils ont du se tromper de gars » La jolie brune acquiesça, ravie qu'il prenne ainsi ses conseils et qu'il la rassure, en un sens, sur le fait qu'il n'y était pour rien. Sans réellement savoir pourquoi, elle le croyait et lui faisait confiance. Il n'était pas aussi bête pour faire ce genre d'atrocités, elle le savait. « Bien. » répondit-elle doucement. Elle préférait que tout soit clair et qu'il lui dise qu'il n'était était pour rien. Alors que la jeune femme s'attendait à tout sauf à ça, Nathan déclara en murmurant, mains dans les poches et air gêné accroché au visage « J’suis sûr qu’on pourrait devenir…au moins amis toi et moi… » Surprise, elle releva la tête et croisa le regard de son beau-frère, tentant de savoir s'il rigolait ou pas. Ce qui... ne semblait pas vraiment être le cas. Elle se demanda alors ce qu'elle devait faire et elle hésitait actuellement entre éclater de rire et lui demander s'il ne voulait pas un siège pour s'asseoir. Après tout, peut-être que la pluie avait un effet similaire au soleil et ses fameux coups de soleil, qui sait ! « C’est vrai après tout…t’es pas si mal que ça, tu me sauves de la police et tu me recoiffes quand j’ai l’air d’un clown… » Il était sérieux, du moins le semblait et il paraissait de plus en plus crédible. Et ce sourire sur ses lèvres la fit craindre le pire. Est-ce qu'il avait rencontré des petits hommes verts qui lui avaient proposé quelque chose d'illicite ? En tout cas, les sourcils de la jeune femme se dressèrent, cherchant à comprendre ce qui se passait. « Avoue qu’au fond…tu m’aimes bien… » Cette fois-ci, elle ne put retenir son rire. C'était beaucoup trop là pour elle. Elle, bien l'aimer ? Il y avait un problème. « Excuse-moi ? » demanda-t-elle entre deux rires. Soudain, il leva la main avant de proposer « On pourrait faire la paix ? Même si en fait…je ne suis même pas sûr qu’on a une réelle raison de se faire la guerre… » Apollinaria regarda la main, interloquée, s'arrêtant de rire. Elle se mit à le fixer, laissant passer quelques secondes « Attends, attends. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu cherches à faire quoi ? » Elle le regarda de la tête aux pieds avant d'ajouter « Tu te prends pour un gamin de cinq ans ou quoi à demander "on pourrait faire la paix" ?! » singea-t-elle. Elle éclata de rire avant de se prendre la tête dans les mains, la secouant, essayant de remettre ses idées en place parce que pour l'instant elles étaient perdues dans les méandres compliqués des schémas du cerveau humain. « Mais... il est vrai... qu'on pourrait éviter ce... genre de choses. » avoua-t-elle à demi-mot tout en relevant la tête et en croisant les bras, mesure de protection oblige.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptySam 21 Juil - 13:24




Apollinaria & Nathan
" In time we hate that which we often fear."
(William Shakespeare)


FLASHBACK

« Sérieusement Nathan, je ne comprends vraiment pas ce que tu lui reproche ! », lança Alexandr alors que je levais les yeux au ciel, croisant les bras au niveau de mon torse. Alexandr ne comprendrait jamais, et je n’avais moi-même même pas de réponse à sa question. Nous n’avions aucune raison réelle de de nous détester, et c’était certainement ce qui exaspérait le plus mon frère dans l’histoire. « Tu peux pas comprendre ! », répondais-je à mon frère avec agacement alors que j’attrapais ma veste posée sur le canapé. Mon frère m’attrapa par le bras, me stoppant dans mes mouvements pour me dire calmement, « Sauf qu’aujourd’hui, Apollinaria est ta belle-sœur, ma femme et elle fait partie de notre famille. Alors je t’en prie…fais des efforts. » Je soupirais et je retirais mon bras de son emprise, ça n’était pas la première fois que nous avions ce genre de conversation. « Quitte à ce que tu sois celui qui fasse le premier pas. », ajouta-t-il. J’hochais la tête silencieusement, lui promettant alors d’essayer de faire les efforts qu’il attendait avant de partir de chez mon frère.


Le lendemain de cette fameuse conversation, j’apprenais la mort de mon frère. Je n’y avait pas trop pensé jusqu’à ce moment précis où nous étions ensemble sous cet abris. Cette conversation, avait été la dernière que j’avais eu avec mon frère avant qu’il ne meurt, et je lui avais promis de faire des efforts avec sa femme, d’arrêter de la chercher. C’est peut-être pour ça que je décidais enfin à faire le premier pas vers la jeune femme. Ravaler sa fierté, ça n’est pas facile, surtout quand on se fait la guerre depuis des années comme Apo et moi faisions. Je ne savais même pas pourquoi j’avais repensé à ça, peut-être parce que j’avais été surpris de voir la jeune femme me défendre comme ça face aux policiers qui m’accusaient de meurtre. Non pas que je pensais qu’elle n’en aurait rien à faire, mais elle aurait pu laisser la police m’emmener, juste histoire de me montrer qu’elle avait gagné notre récente petite gueguerre. Quand j’y repensé, Apollinaria n’était pas si terrible que ça, et ce que j’osais lui dire, voyant le visage de la jeune femme presque se décomposer face à la surprise de mes déclarations, ce qui m’amusa légèrement. J’aimais bien l’idée que je puisse la surprendre. Mais c’est lorsque je lui disais d’avouer qu’au fond, elle m’aimait bien qu’elle étouffa un léger rire. « Excuse-moi ? », demanda-t-elle entre deux rires. Je n’arrivais pas trop à savoir si c’était un rire de moquerie ou un rire nerveux, un rire de surprise. Car c’était certainement la dernière chose à laquelle elle s’était attendue. Surtout vu que quelques minutes plus tôt, nous étions en train de nous battre sous la pluie. Je lui tendais alors ma main, comme un petit signe de paix mais je compris très vite qu’elle ne la serrerait pas vu comment elle me regardait. « Attends, attends. Qu'est-ce que tu fais là ? Tu cherches à faire quoi ? » J’haussais les épaules en fronçant légèrement les sourcils, commençant déjà à regretter ce que je venais de faire. Certes, j’avais fait cette promesse à mon frère mais si elle n’y mettait pas elle aussi du sien, hors de question que je fasse plus d’effort ! Je venais de lui tendre une perche, maintenant, c’était à elle de voir. « Tu te prends pour un gamin de cinq ans ou quoi à demander "on pourrait faire la paix" ?! » Je glissais mes deux mains dans mes poches en soupirant, elle se moquait clairement de moi. Je la regardais cacher son visage sous ses mains alors que je lançais assez rapidement, « Pourtant on agis comme des gamins de cinq ans alors ouais, je te le demande, on fait la paix oui ou non ? ». Je soupirais une nouvelle fois, déjà agacé et certain que cette réconciliation ne marcherait pas. « Mais... il est vrai... qu'on pourrait éviter ce... genre de choses. » J’haussais les sourcils, reposant mon regard sur elle, me demandant si elle était sérieuse ou si elle se moquait encore une fois de moi. « Alexandr aurait voulu qu’on soit amis… », murmurais-je doucement. Je fronçais légèrement les sourcils, regardant ailleurs. Je n’avais jamais parlé avec elle de mon frère depuis qu’il était mort. A vrai dire, je n’en parlais à presque personne à part avec ma sœur, Nora. Et encore, j’essayais toujours d’être fort pour elle. Et ça n’était pas face à Apo que je voulais paraître faible et c’était une des raisons pour lesquelles je regardais toujours ailleurs quand je parlais d’Alexandr. « A vrai dire… la dernière fois que je lui ai parlé avant qu’il ne… » Je déglutis, continuant en croisant les bras au niveau de mon torse, regardant encore une fois la pluie qui tombait, « …Je lui avais promis de faire des efforts avec toi. Et si on veut éviter ce mariage, il faut unir nos forces. Parce que quand mes parents ont une idée en tête, c’est difficile de les faire changer d’avis.. »



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyMer 1 Aoû - 12:23

APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. Tumblr_m58lk5WqHF1rq3boko1_500

Apollinaria revoyait très régulièrement la mort d'Alexandr. Il lui arrivait de faire des cauchemars et de se réveiller en sursaut, en nage et l'oeil hagard. Tous les sens en alerte et les membres tremblants, elle tentait alors de calmer sa respiration et de mettre en pratique toutes les techniques enseignées par son père. Il lui avait appris à se défendre, à se calmer, à se recentrer pour éviter de laisser des opportunités à son adversaire. Ca marchait toujours et elle parvenait à chaque fois à cacher ses faiblesses. Certes, les gens s'imaginaient bien qu'elle avait souffert de la disparition on ne peut plus soudaine de son tout nouveau mari mais ils ne se rendaient pour la plupart pas compte de la destruction que ça avait provoqué au plus profond de la jeune femme.

FLASH BACK


Un soir, peu de temps après le mariage de l'héritier du duché de Luxembourg et de la princesse de Russie, ça a frappé à la porte de la maison qu'ils venaient d'acheter dans le vieux d'Stad. Alexandr a ouvert alors qu'Apollinaria était sous la douche. Les remords lui faisaient souvent dire intérieurement : "J'aurais dû ouvrir, ça aurait dû être moi, celle étendue par terre, couverte de sang, un trou béant à la poitrine, tuée par le revolver que tenait Sergeï. Ca aurait dû être moi, pas Alexandr. Surtout pas lui." Puis, des coups de feu. Apollinaria, alertée par le bruit, sortit de sa douche, emmaillotée dans sa serviette. Sans réfléchir, elle prit le revolver que lui avait offert Alekseï, son père "au cas où". Elle le cacha derrière elle et elle trouva Alexandr, mort, Sergeï, vivant, à l'entrée de la porte, tenant un automatique dans sa main. Il eut le culot de l'interpeller. « Apollinaria, tu me manques. Celui-là est un idiot. Viens avec moi, on repart en Ukraine. « Je crois qu'il n'est même plus en capacité d'être un idiot avec les trois balles que tu lui as mis dans le corps. Tu avais peur qu'il soit invincible ? Immortel ? Il fallait trois coups pour satisfaire ta vengeance ? « Apollinaria, viens. « Non. Et elle lui mit trois balles dans le corps, à lui aussi. «Voilà, reprend tes trois balles, pourriture. Puis elle se pencha vers Alexandr et prit son pouls. Il était mort, les yeux grands ouverts, un semblant de sourire sur les lèvres encore, triste reste de leur dernier fou rire avant qu'il ne meurt, qu'il ne l'abandonne pour toujours. Elle l'embrassa une dernière fois, ses lèvres encore chaudes, et elle murmura : « Idiot, moi aussi je t'aimais. Pendant qu'une de ses larmes tomba sur sa joue, elle sentit une présence derrière elle. Ainsi, il avait survécu ? Ou il avait un complice ? Doucement, elle tendit la main vers son revolver qu'elle avait laissé tomber, l'attrapa et se retourna brusquement, la ferme intention de mettre encore trois balles dans le corps de celui qui s'approchait de trop près. « Pose ton arme. C'était Alekseï. Il reconnu Sergeï comme un des ses ravisseurs d'antant et eut l'idée de maquiller la scène de crime avant l'arrivée de la police et des gardes qui ne semblaient de rien avoir entendu. Ainsi, tout le monde crut que Sergeï était un maniaque rouge, un communiste venu de Russie pour éliminer la jeune femme qui avait tué Alexandr et que celui-ci, pris de courage avant de succomber à ses blessures, le tua. Ca arrangeait tout le monde et personne ne posa de questions.

FIN FLASH BACK


Nathan n'avait pas été mis au courant de toute cette histoire et Apollinaria n'était même pas sûre que les parents d'Alexandr et Nathan soient au courant eux aussi. Tout cela trottait dans sa tête et elle n'en parlait jamais, elle l'avait juste évoqué une fois devant Milo mais ne se l'autorisait jamais devant son père. Il fallait de l'honneur. Cette tribulation intérieure contrastait étrangement avec la façon dont Nathan et Apollinaria se comportait l'un envers l'autre et elle commençait à comprendre qu'il fallait faire quelque chose. Et vite. « Pourtant on agis comme des gamins de cinq ans alors ouais, je te le demande, on fait la paix oui ou non ? » La jolie brune retint son souffle et plongea ses yeux dans les siens, sans doute pour la première fois de sa vie. Elle tenta de sonder son esprit pour savoir à quoi il pensait en lui proposant cela. Elle décida alors de demander, pour être sûre. « Définis "faire la paix". » Puis, Nathan toucha la corde sensible en murmurant doucement « Alexandr aurait voulu qu’on soit amis… » Apollinaria déglutit avec difficulté, se rendant brusquement compte que Nathan avait vraiment souffert de la disparition de son frère. Finalement, elle ne s'était jamais demandé comment il l'avait ressenti. Elle ne voulait pas savoir, se sentir coupable. « A vrai dire… la dernière fois que je lui ai parlé avant qu’il ne… » La jeune princesse, accrochée à ses lèvres, espéra qu'il ne prononcerait pas le mot fatidique. "meure" était un verbe interdit depuis ces dernières années et il ne pouvait décidément pas le prononcer devant elle. Elle était prête à l'empêcher par tous les moyens. « …Je lui avais promis de faire des efforts avec toi. Et si on veut éviter ce mariage, il faut unir nos forces. Parce que quand mes parents ont une idée en tête, c’est difficile de les faire changer d’avis.. » Elle lui lança un regard empreint de sincérité et, soudainement, elle comprit ce qui lui restait à faire, ils n'avaient plus d'autres solutions. Elle soupira violemment avant de s'approcher de lui et de lui tendre la main pour qu'il tape dedans tout en disant « Tu fais chier. Tape là, c'est d'accord. »

Puis, elle se détacha de lui, lança un regard vers la pluie qui commençait à se disperser un petit peu « Bon, vu qu'on est grands amis maintenant, on fait quoi pour le renforcer ? » Elle trépignait, n'avait plus envie de rester là à rien faire. Elle décida alors de prendre les choses en main. Elle sortit son téléphone portable, composa le numéro de son chauffeur Charles, celui qui l'avait toujours conduite dans tout ce qu'elle faisait, d'un côté ou l'autre de l'Atlantique. Elle lui demanda de venir les chercher et, pendant qu'elle raccrochait, elle lança « Je propose qu'on finisse cette conversation au chaud. On est toujours plus à l'aise dans un château... » Un léger sourire vint naitre sur son visage.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyJeu 2 Aoû - 22:03




Apollinaria & Nathan
" In time we hate that which we often fear."
(William Shakespeare)


Vous savez ce que ça fait, d’apprendre la mort de son frère ? Alexandr n’était pas que mon frère, il était aussi mon confident, mon mentor, mon meilleur ami. Je n’avais jamais connu les exactes circonstances de sa mort, et je n’avais jamais cherché à les connaîtront à vrai dire. Nora disait qu’elle ne comprenait pas que je ne veuille pas savoir, mais j’étais persuadé que savoir n’aurait fait qu’empirer les choses. Car toutes les pensées par lesquelles on passe pour faire son deuil, m’avait traversé l’esprit le jour où j’ai su.

FLASHBACK.


Assis dans le canapé de la chambre de ma petite sœur dans notre château au Luxembourg, j’éclatais de rire alors qu’elle venait de me taper à l’épaule, grognant car elle avait perdu la course. Je posais la manette de jeu avec lequel nous jouions sur la petite table en bois face à nous, lui disant qu’il fallait qu’elle arrête d’être une aussi mauvaise joueuse. Elle me tira la langue, rétorquant que c’était parce qu’Alexandr n’était pas là, car d’habitude, même lui me battait à ce jeu. Quand ma mère entra dans la pièce, interrompant notre petite chamaillerie, je vis tout de suite que quelque chose n’allait pas. Ses joues ainsi que ses yeux étaient rougis par les larmes et son regard était triste, tellement que Nora et moi avions compris qu’un drame était arrivé. Je me levais alors tout de suite, posant mes mains sur les épaules de ma mère, « Maman…ça ne va pas ? », demandais-je calmement à celle-ci alors qu’elle fondit à nouveau en larmes, nous annonçant que notre frère était mort hier soir. Je la lâchais tout de suite, et me reculais de quelques pas alors que Nora se leva d’un bond pour prendre sa mère dans ses bras, se mettant alors à pleurer aussi. Je fronçais les sourcils et je secouais la tête : non, ça n’était pas possible, pas lui. Je leur fis alors dos d’un coup pour aller me réfugier dans ma chambre alors que Nora m’appelait pour me demander de revenir. J’attrapais mon téléphone dans ma main, composant le numéro d’Alexandr en me laissant glisser contre la porte de ma chambre fermée à double tours. Pas de réponse de sa part, j’essayais alors une deuxième fois, puis une troisième et ce, jusqu’à ce que je finisse par m’endormir une fois retourné dans mon lit. Mon frère nous avait quitté.

Je n’avais que très rarement parlé de la mort d’Alexandr avec Apollinaria. Peut-être même jamais, à vrai dire. Bizarrement, je sentais qu’elle non plus n’avait pas envie d’en parler, et pourtant, nous étions tous les deux très proches du jeune prince. Il était mon frère, elle était sa femme. Si Apollinaria et moi avions un point commun, c’était bien l’amour que nous pouvions porter à cette même personne. Je ne m’étais jamais demandé comment elle avait pris cette nouvelle, puisqu’elle était partie à l’autre bout du monde après son accident. Je crois que ça m’avait beaucoup dérangé, qu’elle s’en faille, qu’elle fuit alors que ma famille et moi aurions voulu qu’elle soit là pour nous dans cette dure épreuve, comme nous aurions pu être là pour elle. Perdre quelqu’un qu’on aime n’est jamais facile, et Alexandr était l’homme qu’elle aimait, alors je me rendais aujourd’hui compte qu’elle avait dû beaucoup souffrir, comme moi j’avais souffert. Je le vis à la manière qu’elle avait de me regarder quand je lui parla de lui et de la promesse que je lui avais fait avant de mourir. Je n’avais pas prononcé le mot « mort » car jamais je n’avais dit à haute voix « Alexandr est mort », c’était inconcevable. Un léger sourire se dessina sur mon visage et je compris tout de suite qu’elle était d’accord quand elle s’approcha de moi, me tendant sa main d’un air plus qu’agacé. « Tu fais chier. Tape là, c'est d'accord. » Je tendais ma main vers la sienne pour la serrer en hochant la tête, c’était une sage décision et j’étais sûr que de là-haut, Alexandr devait être étonné, mais aussi fier qu’on ait réussi à faire ce pas en avant.

« Bon, vu qu'on est grands amis maintenant, on fait quoi pour le renforcer ? » J’haussais les épaules et je ne pus m’empêcher de lâcher un petit rire en l’entend dire ça, de grands amis ? Ça allait être quelque chose à laquelle j’allais devoir m’habituer ! Je glissais mes mains dans mes poches en regardant la jeune femme attraper son téléphone pour appeler son chauffeur, lui demandant de venir nous chercher à l’entrée de la rue piétonne où nous étions. La pluie commençait à se calmer petit à petit, et nous étions toujours tous les deux trempés jusqu’aux os avec mes conneries de tout à l’heure. « Je propose qu'on finisse cette conversation au chaud. On est toujours plus à l'aise dans un château... » Je la surprit à me sourire, et ça lui allait tellement mieux que de toujours râler. Je lui souris en retour, « Pas de problème », répondais-je alors avant de m’approcher d’elle pour passer mon bras dans son dos au niveau de sa taille afin de nous faire marcher le long de la rue. Nous étions habitués à devoir nous comporter de cette manière en publique : les bonnes manières, on ne doit jamais les oublier, même avec sa pire ennemie que l’on doit maintenant traiter comme sa meilleure amie. « Je pense que des amis doivent tout se dire », finissais-je par lancer alors que nous étions arrivés au bord de la route, voyant au loin la limousine arriver pour nous reconduire au château. J’ouvrais la portière de celle-ci pour laisser Apollinaria entrer – honneur aux femmes – et je la suivais, m’asseyant sur la banquette face à la jeune princesse. Je laissais la jeune femme donner les directives au chauffeur avant de la regarder, hésitant à lui faire cette confession. « On pourrait chacun se dire quelque chose que peu de gens savent sur nous, ça te va ? » Je souris un peu et la limousine se mit en route, « Mais promet moi de ne pas rire à ce que je vais te dire… » Je pris un grande inspiration et je déviais mon regard quelques secondes du sien avant de dire, un sourire au coin des lèvres, « Quand on était jeunes j’ai… j’étais amoureux de toi ! » Personne à part Nora étaient au courant de ce détails, et quand je disais jeunes, je voulais parler de quelques années plus tôt, mais ça, elle n’avait pas besoin de le savoir. « C’est pour ça que tu m’énervais et que je faisais tout pour te rendre la vie dure parce que…parce que tu préférais mon frère… » Je lui souris un peu avant de lancer, « A ton tour ! »


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyMer 12 Sep - 14:03

APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. Tumblr_m58lk5WqHF1rq3boko1_500

Finalement, cette histoire de faire la paix était une bonne chose et la jeune femme le savait, bien qu'elle eut du mal à le reconnaître. Ce n'est pas parce qu'on ne le crie pas sur tous les toits qu'on ne trouve pas un bien fondé dans la proposition et en l’occurrence, cette fois-ci, elle était ravie qu'il ait proposé et qu'ils aient décidé tous les deux de passer outre tout ce qu'ils avaient vécu. Bien sûr, ils auraient pu le faire avant mais elle n'en avait jamais eu aucune envie et ne la sentait pas non plus du côté du jeune homme. Bien sûr, Alexandr leur avait demandé bien d'une fois de mettre fin à ces querelles inutiles qui ne faisaient qu'empirer avec le temps et à les cantonner dans le rôle de vilains enfants de cinq ans pourris gâtés qui n'en faisaient qu'à leur tête. Bien qu'à l'époque déjà elle se rendait compte d'à quel point c'était étrange comme relation, elle ne se sentait pas le courage et l'envie d'y mettre fin. Mais voilà, tout a changé depuis et les choses n'étaient absolument plus les mêmes. Apollinaria devait le reconnaître et accepter le fait qu'ils valaient mieux qu'ils unissent leurs forces plutôt que de s'en jeter plein la figure, encore et encore. Elle savait qu'elle allait devoir faire des efforts, pourquoi se détesteraient-ils si elle le supportait ? Mais finalement, le sourire vint se nicher, insidieusement, bien plus rapidement qu'elle ne l'aurait jamais pensé. Après tout, peut-être que ça serait plus simple que prévu... Et sans que ça ait l'air de poser de problèmes non plus, Nathan lui renvoya un sourire tout aussi naturel. S'étaient-ils déjà souris de cette façon ? Peu probable. Bien sûr, dans les réunions de famille et autres obligations, ils paraissaient s'entendre à merveille mais ça c'était les joies et les capacités de dissimulation propres aux familles royales auxquelles la jeune femme était habituée depuis longtemps que ce soit avec ses parents adoptifs, son père biologique ou bien sa belle-famille.

Nathan acquiesça à la proposition (que personne ne refuserait n'est-ce pas ?) de finir la conversation au château, de préférence dans un endroit où il ne pleuvrait pas. Il l'entraîna au bout de la rue piétonne tout en plaçant sa main dans le dos de la princesse qui, bien qu'elle soit habituée à ce genre de contact de sa part dans les cérémonies officielles, se surprit à réprimer un léger frisson. Après tout, il n'était absolument pas obligé d'agir de cette façon dans la situation présente. Elle se retint de lui jeter un regard interrogatif et fit semblant de rien. Il n'allait quand même pas s'imaginer que, maintenant qu'ils étaient "officiellement amis" tout allait changer et qu'il pouvait se comporter de n'importe quelle façon ? La jeune femme se promit de lui lancer une remarque s'il avait l'audace de recommencer. Bien sûr, elle savait parler de sorte à ne blesser personne mais maniait également la réplique acerbe et le regard noir. Une princesse se doit d'avoir les deux et de savoir à qui montrer chacun. Soudainement, alors qu'ils étaient arrivés au bord de la route et que la limousine arrivait déjà (Apollinaria soupçonnait son chauffeur de la suivre pour la surveiller sur je ne sais quel ordre, depuis qu'elle avait refusé d'être accompagnée d'un garde du corps), Nathan lâcha, mine de rien « Je pense que des amis doivent tout se dire » La jolie brune lui lança un regard interrogateur tandis qu'il lui ouvrait la porte de la voiture qui venait de se garer près d'eux. A quoi pensait-il, c'était une bonne question que la jeune femme sentait importante pour lui et un peu stressante. Il titilla sa curiosité mais, bien sûr, n'en laissa rien paraître. « On pourrait chacun se dire quelque chose que peu de gens savent sur nous, ça te va ? » Tout d'un coup, une vague de stress l'envahit. Qu'allait-elle bien pouvoir raconter ? L'assassinat de Alaxandr ? Sergeï ? Sur son père ? Malgré tout, comme sur pilote automatique, elle hocha la tête, l'enjoignant à continuer. Après tout, c'était lui qui avait lancé le sujet... « Mais promet moi de ne pas rire à ce que je vais te dire… » Cette fois-ci complètement dé-intimidée, Apollinaria eut un sourire avant d'hausser les épaules et de déclarer, moue accrochée au visage « Alors ça, ça dépendra ! »

Nathan prit une grande inspiration et Apollinaria fixa son attention sur lui. Il semblait prendre son courage à deux mains. Allait-il tenir la promesse et faire une révélation ? Elle en doutait mais ne s'attendait certainement pas à ce qu'il allait lui révéler. Il lâcha soudainement une bombe « Quand on était jeunes j’ai… j’étais amoureux de toi ! » Elle ouvrit de grands yeux, n'en croyant pas ses oreilles. De quoi parlait-il ? Il lui faisait une blague ou quoi ? Elle ne le savait pas si doué pour raconter des bêtises tout en ayant l'air sûr de lui et de ce qu'il disait. Etait-il aussi bon menteur que cela et était-ce vrai ? Aucun son ne put sortir de sa bouche à cet instant précis tant elle se demandait si c'était vrai. La jeune femme n'avait jamais eu de problèmes d'ego et savait très bien qu'elle plaisait et était très jolie mais de là à ce que Nathan l'ait aimée ! Il y avait un gouffre tout de même ! « C’est pour ça que tu m’énervais et que je faisais tout pour te rendre la vie dure parce que…parce que tu préférais mon frère… » Tout devint clair d'un coup. S'il disait la vérité, tout s'expliquait. Pourquoi il avait été ainsi avec elle entre autre. Et puis, elle se demanda ce qu'elle n'avait jamais fait auparavant. S'il l'avait aimée, elle qu'est-ce qu'elle avait ressenti ? Elle n'avait jamais vraiment réfléchi à Nathan autrement qu'au frère d'Alexandr à vrai dire et la seule personne à qui elle ait jamais dit "je t'aime" était Alexandr, même Aaron ne pouvait s'en vanter. Aimer est un bien grand mot qu'elle trouvait étrange à entendre. Cela faisait bien longtemps maintenant finalement... Mais elle eut un doute sur la façon qu'il avait eu de raconter cela et lui demanda, avec calme « Quand... tu dis "j'étais jeune"... ça remonte à quand exactement ? Avant ou après qu'on ait officialisé avec Alexandr ? »

Et puis, il lança « A ton tour ! » dans un sourire, espérant sans doute passer rapidement à quelque chose d'autre mais elle n'en avait pas fini avec lui encore. « Attends, attends, pas si vite ! Tu peux pas lancer une énormité comme celle-là et me laisser en plan comme ça ! » Elle ne savait pas exactement ce qu'elle voulait savoir mais savait qu'elle ne pouvait pas laisser passer ça. Surtout pas.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. EmptyMar 18 Sep - 23:08




Apollinaria & Nathan
" In time we hate that which we often fear."
(William Shakespeare)


Je me souvenais encore parfaitement de ce petit sourire qu’avait eu ma petite sœur, quand elle eut compris que je craquais totalement sur la meilleure amie de mon frère. Car à l’origine, c’était ce que Apollinaria était : la meilleure amie de mon frère. Cette petite fille, portant toujours une belle petite robe, avec ses cheveux bruns bouclés qui retombaient sur ses épaules et son rire qui m’avait complètement charmé. On peut dire qu’Apollinaria avait été mon premier amour. Sauf que ça n’avait pas été un amour réciproque. J’en avais tellement voulu à mon frère, quand j’avais appris qu’ils étaient ensemble. Et ça m’avait soulagé, d’être loin, d’être à Paris pour ne pas avoir leur amour en pleine face tous les jours. C’était comme si sur le front de la jeune femme, il était écrit en gros et en lettres majuscules : « Loser, j’ai choisi ton frère, pas toi ! ». C’est vrai que j’avais été très maladroit avec la princesse depuis qu’elle était petite, mais c’était la maladresse d’un garçon de dix ans qui est amoureux d’une fille et qui essaie d’attirer son attention. Et au fil des années, je m’étais convaincu que je l’avais toujours embêté parce que je ne l’aimais pas, afin d’arrêter de penser aux sentiments que j’avais pu éprouver pour elle, notamment lorsqu’elle avait commencée à fréquenter mon frère de façon plus… non, de façon moins amicale dirons-nous. Ma petite sœur elle, connaissait toute l’histoire depuis le début, sachant que j’avais des sentiments pour Apollinaria, même lorsqu’elle était avec mon frère. Parce que si j’avais essayé de faire envoler ces sentiments, je n’y étais pas arrivé avant longtemps.

Et nous étions là, aujourd’hui. Elle et moi, sans Alexandr, puisque Alexandr était mort. Est-ce que vous trouveriez ça horrible de ma part, d’être content qu’il ne soit pas là aujourd’hui pour se mettre entre Apo et moi ? Oui, c’est horrible. Pourtant, même si mon frère était mon meilleur ami, même si mon frère me manquait plus que tout au monde, au fond, j’étais content qu’il ne soit pas là, à cet instant précis pour s’interposer entre la jeune femme et moi. Pourtant, j’espérais que de là où il était, il voyait que nous faisions tous les deux un effort pour arriver à nous supporter et à avoir une relation plus normale. Et qui dit relation normale, voire même amitié, dit totale confiance en l’autre. En fait, je savais que je pouvais avoir confiance en Apo, elle me l’avait prouvée encore tout à l’heure en arrivant à me tirer d’une salle situation avec les policiers qui m’accusaient d’un meurtre que je n’avais pas commis. « Alors ça, ça dépendra ! » Je ris nerveusement, et je décidais de me lancer. C’était quelque chose qui expliquerait pas mal mon comportement envers elle depuis des années, et qui pourrait peut-être régler nos conflits sur le long terme en devenant vraiment de bons amis. J’avais vraiment peur de la réaction de la jeune femme suite à cette révélation, et je regardais chaque détail de l’expression de son visage pour déceler ne serait-ce qu’un semblant d’émotion, quelque chose.

J’essayais alors de changer rapidement de sujet, alors qu’elle ne se faisait toujours pas entendre, mais la jeune femme fini par reprendre ses esprits, me demandant alors, « Quand... tu dis "j'étais jeune"... ça remonte à quand exactement ? Avant ou après qu'on ait officialisé avec Alexandr ? » Je me mordais légèrement la lèvre : ça, c’était le genre de question que j’aurais voulu éviter de sa part. Mais j’avais voulu être franc, alors j’allais devoir l’être jusqu’au bout. J’essayais cependant d’esquiver la question, lui disant que c’était son tour, mais Apollinaria ne l’entendait pas de la même oreille, « Attends, attends, pas si vite ! Tu peux pas lancer une énormité comme celle-là et me laisser en plan comme ça ! » Je ris légèrement et j’haussais les épaules avant de plisser légèrement les yeux. Je finis par soupirer silencieusement, et je regardais à travers la fenêtre de la limousine, prenant mon courage à deux mains, « J’sais pas… il y a…quelques années… ? Avant et…un peu après que toi et Alexandr vous ayez officialisés… » Je finis par poser à nouveau mon regard vers la princesse, et je lui souris un peu histoire de la rassurer avant de dire tout de suite après, « Mais ça j’ai plus aucun sentiment pour toi hein, te fais pas des films… » Je ris et la limousine s’arrêta. Je regardais dehors, étonné que nous soyons déjà arrivés : et pourtant si. Je sortais alors de la voiture, et je laissais Apollinaria sortir, l’aidant en lui prenant la main, comme on me l’avait toujours appris. Nous rentrâmes alors au château, et nous continuâmes de parler de tout et de rien, comme devrait le faire des amis, même si j’évitais le sujet de la période où j’avais un petit faible pour elle…

FIN DU RP



Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here.. Empty

Revenir en haut Aller en bas

APOLLINARIA & NATHAN ✖ so...nice to see you here..

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» APOLLINARIA & NATHAN ϟ i'm glad you came
» Drive me away ~ CLYDE&APOLLINARIA&NATHAN
» NATHAN&APOLLINARIA - Qu'est-ce que t'es Belle quand t'as peur, t'as peur de toi

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-