Sujet: You need a present ? •• Esra & Kostos Dim 26 Juil - 21:48
Esra Temekhin & Akshan Rajat
Les yeux du jeune indien se posèrent sur son portable hors de prix, qui venait de vibrer dans sa main. Doucement, après qu'une petite enveloppe ait fait son apparition sur l'écran tactile, un prénom vint s'afficher, un prénom qu'il n'avait encore jamais vu dans ses SMS. Il arqua un sourcil, interrogé. Ce prénom, c'était Esra. Oui, Esra, la petite amie de son grand frère, une brune dont Mandar était fou amoureux depuis des mois. Jamais Akshan n'avait vu son frère aussi épris d'une fille, et pourtant il ne connaissait par coeur. A croire que New York entraînait la métamorphose de pas mal de gens. En premier lieu, Akshan fut heureux de voir son frère ainsi, il avait constamment les yeux brillants et semblait être sur un petit nuage. Ensuite, Shan avait commencé à ne plus supporter les milliers d'éloges qu'il faisait sur Esra, et au fait qu'il n'ait que son prénom à la bouche. Et puis, entre temps, les fameux Akshan et Esra s'étaient rencontrés, ce qui n'avait pas amélioré la chose. Elle le prenait constamment de haut, et lui, il lui montrait d'une façon méprisante qu'elle était de trop. La guerre était lançée, et autant vous dire tout de suite que ces deux personnes là ne s'arrêtaient jamais de s'envoyer des piques. A croire que leurs ressources étaient inépuisables, et qu'ils était préparés à toutes sortes de situations. Mandar, tellement aveuglé par l'amour qu'il portait à Esra, n'avait même pas remarqué la rivalité qui s'était instaurée entre son frère et sa petite amie. Le pire, c'était qu'elle venait chez eux tous les jours, et à force de la voir, Akshan avait peu à peu décidé de trouver un appartement. Ce n'était pas la seule raison, certes, mais sa présence quotidienne avait été l'un des éléments déclencheurs de son départ. Voilà pourquoi il en était là aujourd'hui, à presque halluciner devant son portable qui signalait un message d'Esra. Qu'avait-elle à lui dire ? Ce n'était pourtant pas dans leur habitudes de s'envoyer des textos. D'ailleurs, ils ne s'en étaient jamais envoyés jusqu'à lors... D'un geste rapide, le jeune homme fit une manipulation qui lui permit d'accéder au fameux message de la jeune fille. Il le lut, le relut, et fit cela plusieurs fois, croyant d'abord à un canular de sa part. Avec elle, il s'attendait à tout. Elle aurait très bien pu faire une mise en scène pour le faire souffrir, ou se moquer se lui. Cependant, dans son SMS, elle avait l'air sérieuse.
Il lui répondit, un simple "oui", puis rangea son portable et termina son café. A sa montre il n'était pas loin de 15h00. Il devrait bientôt y aller, pour la rejoindre. Son message signifiait clairement qu'il devait la rejoindre à Chinatown, pour aller chercher un cadeau à Mandar. Après tout, il n'avait rien de prévu cet après-midi, et que risquait-il ? Bien évidemment, il n'avait pas tellement envie de la rencontrer, mais si c'était pour son frère, alors il le ferait. Il était têtu, mais Mandar comptait pour lui plus que personne, alors il serait prêt à faire abstraction de la haine qu'il éprouvait envers Esra, l'espace d'un après-midi. Cela restait tout de même étonnant. Esra connaîssait sûrement les goûts de son petit ami, et pourquoi Chinatown ? Akshan fronça les sourcils, et regarda dehors, évasif. Il était assis, au comptoir d'un Strabucks Coffee, depuis au moins une heure, à réfléchir à ce qu'il allait faire de son après-midi. Au moins il avait trouvé, même si ce n'était pas vraiment ce qu'il avait envisagé ! Il paya la note, enfila sa veste et sortit du café, la mine enjouée. Peut être qu'Esra allait être sympa sans la présence de Mandar ? Il héla un taxi, se glissa à l'intérieur de celui-ci et indiqua Mott Street au chauffeur qui paraîssait bien curieux. En effet, après quelques minutes de trajet, celui-ci engagea la discussion. Ce qu'il ne savait pas, c'est qu'Akshan avait horreur de dévoiler sa vie au inconnus, il ne répondait donc que par des grognements. Puis vint une question un peu dérangeante. Le chauffeur, cigarette à la bouche, alors qu'il venait de s'arrêter à un feu, se tourna vers Akshan qui s'était assis sur la banquette arrière. Sa barbe mal rasée, et son double-menton se dévoilèrent subitement, et il lança, avec un accent Américain qui laissait à désirer:
« Dis moi gamin, qu'est ce qu'un gosse de riche comme toi va foutre à Chinatown ? » Akshan fut d'abord surpris du fait qu'il soit autant sans-gênes, puis il répondit, de sa voix rauque et dure:
« Ca vous regarde ? »
Le chauffeur laissa échapper un grognement distinct, puis il se remit face à son volant et jeta sa clope à la fenêtre. Il en ralluma une autra presque aussitôt. Akshan secoua la tête négativement, ouvrit la fenêtre et attendit patiemment que le voyage se termine. Ses yeux se posèrent sur ses vêtements. Ce matin, il avait enfilé un jean assez large, délavé, ses vieilles Vans noires, une chemise Ralph Lauren surmontée d'une veste noire de costume. Gosse de riche ? Il avait horreur de cette expression. Le taxi stoppa net, et Akshan régla la somme du trajet, sans reprendre la monnaie. Il sorti, et un brouhaha monstre se fit entendre. Il n'était venu qu'une seule fois ici, avec son frère, et disons qu'il n'avait pas trop aimé, en tout cas pas au point d'y venir tous les jours. La jeune Esra lui avait donné rendez-vous devant une boutique, située non loin de Mott Street. Akshan s'y rendit, en marchant lentement. Il n'était pas spécialement pressé de voir sa "belle-soeur". Quant il arriva enfin, il fut surpris de ne pas la voir. Elle était pourtant en avance, d'habitude ? Il jeta un coup d'oeil à sa montre, encore un cadeau hors de prix offert par ses parents, et constata que c'était lui qui était en avance, pour une fois. Il soupira de manière amusée,tandis qu'un sourire satisfait se dessinait sur ses lèvres.
Dernière édition par Akshan Rajat le Dim 1 Nov - 13:08, édité 1 fois
Sujet: Re: You need a present ? •• Esra & Kostos Jeu 30 Juil - 21:48
Pourquoi j'ai fait ça, pourquoi ? Mais pourquoi ? Je suis con ou quoi ? se répètait Esra sans cesse depuis maitenant quinze minutes, quinze minutes après avoir envoyé ce fameux SMS. Elle aperçut un banc blanc bien peint && s'assit. Elle regardait dans le vide, ne voyant pas l'eau de l'étang onduler, l'enfant tomber de sa trotinette, sa mère accourir pour le réconforter, le prendre dans ses bras, faire un baiser sur sa plaie à peine rougeoyante. Elle ne le vit pas certes, mais elle pensait néanmoins. Ses pensées allaient && venaient, passant par la fois où elle rencontra Mandar, celle où elle rencontra son frère, Akshan. Le disque se raya. L'image du puéril frère de son petit-ami passa && repassa dans sa tête, la dégoutant. Pourquoi alors avait-elle fait appel à lui pour offrir un cadeau à Mandar ? Tout justement pour ça, c'était pour Mandar. Essayons pour une fois... Ou pas.
FLASH BACK
>> Si tu savais combien je suis contente que je rencontre enfin ton frère ! Après tellement de tes choses que tu m'a dites sur lui...
Mandar : Vous vous entendrez à merveille, t'inquiète pas.
Il lui prit la main qui lui servait à aplatir avec nervosité sa robe bleu pâle d'été. Esra s'habillait toujours avec soin certes mais ce jour-là était spécial... Certes ce n'était pas une demande en mariage ou une rencontre avec ses parents mais Akshan était très important pour lui et son avis entrait également en jeu sur la "promise" en question bien que les sentiments de Mandar vis-à-vis d'Esra n'étaient plus à confirmer depuis ce jour à Central Park où il lui avait dit ces mots fatidiques : "Je t'aime.".
A dire vrai, Dominic Spacey, son cousin qu'elle considérait presque comme son frère à présent (loin d'eux l'idée de dire une chose aussi saugrenue pendant la tendre (?) enfance d'Esra), comptait aussi, donc son avis sur Mandar Rajat serait aussi à envisager... Plus tard, néanmoins. Comme chaque grand-frère il pouvait être jaloux && en plus son travail au FBI n'arrangeait rien. Ils ne se voyaient presque plus pour ainsi dire ces derniers temps... Au grand désespoir de la jeune brunette.
Bref'. Elle soupira.
>> J'espère.
Le "petit-frère" de son petit-ami était en retard, comme d'habitude d'après Mandar, souriant && confiant. Enfin, petit-frère tout est relatif. Il n'avait qu'un an de moins qu'Esra && deux avec son frère.
Mandar : Il arrive.
Elle se raidit, il entra, ils se détestèrent.
FIN DU FLASH BACK
Esra reprit brusquement connaissance au milieu de la rue qui menait à Park Avenue. Pourquoi était-elle là ? Chinatown ! Mais ce n'était pas par là ! Elle se retourna, jetant un regard un peu affolé autour d'elle. Quelle heure était-il ? Mon dieu, 14h20 ! Elle allait arriver en retard, pour une fois. Et devant son ennemi en plus. Rayons. "Le petit-frère de son bien aimé".
Elle s'obligea à respirer calmement et à évaluer la situation. Un tic de ses cours à Columbia. Raclement de gorge. Bruits poussifs. Remise en place de la veste. Esra soupira && murmura :
>> Encore ?
Elle se retourna && vit un jeune homme qui se tenait devant elle. Vans, baggy, veste en cuir, keffieh. Un savant mélange de choses très belles peut-être séparément mais qui donnait quelque chose de macabre assemblées.
- J'peux vous aider mad' ?
>> Mad' ?
Elle secoua la tête.
>> Non, merci, je viens de trouver mon bus.
En effet, un car venait de s'arrêter pour laisser quelques vieilles dames entrer. Elle quitta son interlocuteur et se rua dans le bus miteux avant qu'il ne referme ses portes et la laisse seule, penaude, abandonnée. Une fois installée dans un siège (ne rajoutez pas "confortablement" dans la phrase), la jeune femme s'informa comme elle put d'où venait le bus et où il allait. Elle demanda à une petite dame qui lui avait paru bien aimable. Celle-ci serra son sac contre son opulente poitrine && répondit d'un ton sec bien différent de celui, courtois, d'Esra :
- Lisez enfin ! C'est écrit au dessus de votre tête !
Puis elle marmonna dans sa barbe quelque chose du genre :" Ils ne savent jamais rien ces étrangers... "Esra, prise au dépourvu && sentant la colère lui monter aux joues, appuya férocement contre le bouton d'arrêt. Par chance, il y en avait un, un peu plus loin. Elle descendit, lâchant par derrière son épaule :
>> On se reverra dans dix ans quand votre petit-fils aura fait de la taule et qu'il aura épousé une belle négresse sourde-muette et que je serai son juge !!
Ayant mis pied à terre, elle soupira d'aise. Mais sa joie d'avoir rembarrée cette femme fut de courte durée. Akshan Rajat dans son champ de vision, je répète, Akshan Rajat dans son champ de vision. Courrez ! Evidemment, elle n'en fit rien. Elle s'approcha doucement de lui, sentant bruquement son slim gris la serrer bien qu'elle soit mince, sa marinière la gratter bien que ce soit de la marque, ses cheveux lissés la gêner bien qu'elle adore cette coiffure, ses talons la faisant rouler du postérieur... Bref', elle se sentait mal. && encore plus quand...
- Mademoiselle ? Puis-je vous servir de guide dans Chinatown ?
Elle se retourna, comptant mentalement : " && de deux --' ".
>> Non merci, je vois mon ami là-bas... Au revoir.
Sujet: Re: You need a present ? •• Esra & Kostos Ven 21 Aoû - 23:07
Et dire qu'elle ne ratait aucune occasion d'être à l'heure, ne serait ce que juste pour le recaler. Mais cette fois, il en était autrement. Avait-elle décidé de lui poser un lapin ? Pourquoi aurait-elle fait cela ? Elle n'en avait aucune raison, si ce n'est pour faire rager Akshan. Mais là, le jeune indien se doutait bien qu'elle finirait par venir. Il avait entendu Mandar lui répéter maintes et maintes fois que cela ferait bientôt 5 mois qu'il était en couple avec Esra. Il se doutait bien que le cadeau qu'elle allait lui faire réprésenterait cet "anniversaire". Et quand il s'agissait de Mandar, elle n'avait pas le droit à erreur. Sur ce point là, Akshan savait qu'elle serait toujours réglo. De toute manière, si jamais elle osait blesser Mandar, il lui ferait payer ! Cependant, il la respectait, et sa seule motivation, la seule chose qui l'empêchait de l'étrangler, était le fait qu'elle rende heureux le frère aîné. Si ce n'était pas le cas, Akshan l'aurait déjà expulsée de chez lui à coups de pieds. Non. Pas quand même. Ce serait irrespectueux. Disons qu'il l'aurait gentiment remise à sa place. Au sens propre.
FLASH BACK
_« Me dis pas que c'est d'elle que tu es follement amoureux ?! » dit Akshan, en encadrant le mot "follement" par un signe exagéré de guillemets avec ses mains.
Mandar ouvrit grand les yeux, étonné et dérouté face à la réaction de son frère.
_« Ben quoi ? Elle est géniale, non ? » lança Mandar. _« Mouais. T'as ptètre raison frangin. En même temps je l'ai vue qu'une fois alors... » répondit le jeune homme, indécis.
Mais non. Même après l'avoir vue 150 fois, son avis n'avait toujours pas changé. Il avait même empiré ! Cependant, Akshan tentait de ne pas le montrer à son aîné, de peur de le blesser, et de perdre son estime. Il l'aimait trop pour ça, et il savait à quel point Esra était importante pour lui. Plus le temps passait, plus il avait du mal à se retenir de l'envoyer bouler. Il la trouvait tellement prétentieuse, cette fille. Elle osait se moquer ouvertement de lui, comme ça, en prétendant que c'était un gamin trop gâté. Heureusement qu'ils avaient l'occasion de se parler seul à seul. Durant ces moments, ils n'hésitaient pas à se lancer des piques et à livrer tout ce qu'ils avaient sur le coeur.
FIN DU FLASH BACK
Et cette fois ? Allaient-ils se moquer de manière exagérée l'un de l'autre, comme à chaque fois ? Aller au bout de leurs pensées. Certaines fois, Akshan éprouvait des remords à cette haine. Il avait horreur d'être si irrité envers quelqu'un. C'est vrai, en même temps. A quoi ça sert d'être si fâché avec quelqu'un ? Après tout ils n'avaient aucune raison de faire cela. Mais, c'était plus fort que lui... A chaque fois qu'il la voyait, il éprouvait CE sentiment. Celui là, qui vous prend le coeur et le tord, celui qui vous fait serrer les poings, et celui qui vous oblige à vous contrôler, de peur de mordre. Celui qui vous contraint à utiliser chaque mot comme une arme. Celui qui vous transforme en monstre, et qui est à l'origine de la guerre dans le monde. C'est terriblement affreux, et pourtant c'est plaisant de faire souffrir l'autre, rien que pour faire grandir en soi, une sentiment de supériorité, et ainsi, augmenter la jalousie et la haine. Ca peut paraître inhumain, mais pourtant, des tas de gens ressentent ça. Et une fois que ça vous tombe dessus, il est terriblement difficile de lâcher le côté obsur de la force, pour revenir à la normale, et ne plus casser à tout va. Mais on soigne le mal par le mal, n'est ce pas ?
Impatient, le jeune Akshan tapa du pied sur les pavés de la petite rue qui passait devant une boutique de bougies. Il s'installa sur un des espèces de poteaux, situés au même endroit, puis sortit son portable de sa poche, espérant voir s'afficher un joli petit message d'Esra. Mais il n'en était rien. Il attendit 5 minutes. Puis 10. A quoi elle jouait ? Il venait de passer trois heures à se préparer mentalement, pour s'empêcher de la remettre en place, et là, elle osait, cette pimbêche, se faire attendre ? Cette fois, il ne manquerait pas de lui dire honnêtement ce qu'il pensait d'elle. Non. Contrôle. Pas d'énèrvement, il faut relativiser. Mandar, Mandar avant tout. Il ne faut pas le faire souffirir. TOUT sauf ça. Il se leva, marcha de long en large pendant quelques instants, puis s'arrêta net, et composa le numéro d'Esra.
« Vous êtes bien sur le répondeur d'Esra, merci de laisser un message...ou pas ! »
Ou pas ! Pfff, rien que sa voix l'énèrvait, alors qu'elle n'était même pas avec lui. Il ferma violemment son téléphone portable, puis soupira de manière ostentatoire. Son visage devenait effrayant, à croire qu'il avait la rage. Subitement, ses yeux se levèrent, voyant quelque chose au loin. Ce n'était autre que la silhouette de sa "belle-soeur"'. Elançée, confiante, comme d'habitude. Quelle prétentieuse ! Akshan posa sa main sur le poteau, en montrant qu'il attendait. Mais il vit alors un homme accoster la demoiselle. Il ne paraissait pas tellement digne de confiance. Vous voyez le genre ? Effrayant, avec un air de psycopathe. Akshan fronça les sourcils. Il ne portait pas Esra dans son coeur, mais l'un de ses principes les plus importants était la protection de la femme. Au grand jamais il ne tolèrerait qu'on ne touche à une femme. Voyant que l'homme, malgré le refus d'Esra, continuait à suivre la jeune fille, Akshan emboîta le pas, se dirigeant vers la jeune fille. Il arriva à sa hauteur, assez rapidement. L'homme, de son côté, n'avait pas cessé de la suivre, et elle, niaise, ne l'avait même pas remarqué. Akshan broncha, et l'homme se mit sur ses gardes. Pourtant, son gabarit était beaucoup plus impressionnant que celui de l'indien ! Akshan fit un signe de la tête à la demoiselle, prit son poignet et la tira vers lui. Il vit sur son visage un soupçon d'étonnement. Pour la première fois, il la trouva jolie. Mais rapidement, ses pensées prirent une autre tournure. Esra le regardait avec insistance, se demandant pourquoi il venait de la tirer ainsi. Il désigna du menton l'homme, à présent en train de faire demi-tour, puis se décida à engager la conversation.
« Te voilà. Enfin. J'espère que tu as une bonne raison de m'avoir fait attendre ? »
Sujet: Re: You need a present ? •• Esra & Kostos Jeu 29 Oct - 14:41
Ce mot, 'ami', écorcha un peu la bouche d'Esra. Était-il vraiment son ami après tout ? Ils ne s'étaient jamais porté l'un comme l'autre dans leur cœur respectif... Dès le premier regard, ils ont su qu'ils ne s'aimeraient pas. Évidemment, Esra avait maintes et maintes fois essayé de passer outre de cette première impression déplaisante mais... ce fut en vain. Essayer de sourire, de prononcer de belles paroles sensées être naturelles, de passer du temps agréable avec lui et Mandar. Celui-ci d'ailleurs ne s'en rendait pas compte et cela rendait Esra folle. Il ne remarquait pas que sa copine et son frère ne pouvait pas être dans la même pièce très longtemps, qu'ils ne pouvaient pas faire de grandes balades à vélo, cheveux au vent dans la cambrousse. Mais on ne peut vraiment l'en blâmer, il aimait Esra comme il aimait Akshan, pas de la même façon certes, mais il les aime tout de même.
Enfin. Esra, qui croyait avoir semé l'homme qui se proposait de guide, mit un pied chaussé de talons l'un devant l'autre. Elle voyait Akshan s'approcher de plus en plus, redoutant le moment fatidique où elle devrai lui parler, rester avec lui quelques instants. Comment faire ? L'ombre d'une grimace traversa le visage à peine fardé d'Esra, il était vraiment là, ce n'était pas une illusion d'optique ou quoi que ce soit qui puisse faire espérer à la jeune femme que ce n'était pas le frère de son petit-ami adoré Mandar. Non, c'était lui. C'était lui qui se tenait, l'air sûr de lui, arrogant, le parfait stéréotype du gosse pourrit gâté riche jusqu'au bout des ongles parfaitement coupés et ô grand jamais négligés. Lui qui paraissait si faible, si soumis !
Il s'approcha, s'approcha encore. Alerte, alerte. Mais... pourquoi marche-t-il si vite ? Il n'était quand même pas pressé de revoir la jeune brunette ? Non, ce n'était pas possible. Complètement impossible. Mais, alors pourquoi alors ? Pourquoi lui prend-t-il le bras ? Il lui fit un signe de tête qu'Esra ne comprit pas. Une expression inquiète d'incompréhension s'alluma dans son regard. Il avait pris les choses en main, il se passait quelque chose. Tout d'un coup il ne lui paraissait plus si faible et si soumis mais... comment dire ? Elle se perdait en supputations, elle ne savait plus ce qu'elle pensait. Idiot non pour une future avocate de grand renom ?
FLASH BACK
Conversation téléphonique entre Esra Temekhin && Caprice Washinghton.
- Il suffit peut-être que tu le vois comme un gars disons, ordinaire ? Et pas comme le frère de ton copain.
>> Ouais peut-être mais en même temps, c'est de le voir comme le frère de Mandar qu'il faut que je fasse tu comprends... Et c'est déjà assez compliqué comme ça, je ne peux pas le supporter mais il le faut. Je ne l'aime pas, il ne m'aime pas. Il m'insupporte et je ne pense pas sincèrement que le voir comme un être humain banal sans intérêt m'aidera...
- Écoute Esra, je ne sais pas comment t'aider. Et si tu en parle encore après presque quatre mois que tu l'as rencontré, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Oublie-lui, n'y pense pas et tu verras, tout ira bien !
FIN DU FLASH BACK
Akshan lui désigna du menton l'homme qui l'avait importunée, il était toujours là, derrière elle. Esra fit instinctivement un pas vers le jeune Indien. L'homme faisait demi-tour, il s'éloignait enfin. Elle respira calmement. Une once de sympathie se dégagea pour Akshan qui se termina aussi sec quand il ouvrit la bouche pour prononcer ces paroles : "Te voilà. Enfin. J'espère que tu as une bonne raison de m'avoir fait attendre ?".
Il lui tenait toujours le poignet, elle se dégagea avec un peu trop de brusquerie que ce qu'elle aurait voulu.
>> J'en ai aucune. Je sais que je suis sensée m'excuser mais je n'en ai strictement aucune envie.
Le couperet tomba, sec et dur. Pourquoi lui avait-elle parlé ainsi alors qu'il n'avait pas réellement de raison ? Réfléchissez...
Sujet: Re: You need a present ? •• Esra & Kostos Mar 3 Nov - 17:10
A K S H A N && E S R A && K O S T O S
Kostos s'ennuyait chez lui, il ne savait pas quoi faire, la veille au soir, il était sorti et était revenu vraiment... heu, tôt, tard, enfin, ça c'est relatif quoi, dommage que sa chère et tendre mère ne puisse comprendre cela. Depuis deux heures de l'aprem, elle ne cessait de crier ce qui avait fini par réveiller l'adolescent qui s'était pourtant couché vraiment tard et qui depuis tirait la tête et restait obstinément dans sa chambre sous les cris de sa mère et les tentatives de son père afin de calmer sa femme afin qu'elle laisse leur tendre progéniture un peu tranquille. Finalement excédé, Kostos prit sa veste et sortit en trombe de sa chambre tout en claquant la porte de sa chambre, il descendit rapidement les escaliers, sa mère tenta de le retenir et d'avoir encore une "conversation sur la situation précaire" de son fils, mais celui-ci l'esquiva, lui lança un regard noir et une réplique cinglante qui la fit enfin taire. Doukas eut l'air blessé que sa chère petite famille se déchire ainsi mais il garda le silence pour ne pas aggraver la situation et le jeune grec put enfin sortir de chez lui. Une fois dehors et le vent frais fouettant son visage, sa colère guida ses pas, il marcha pendant un certains temps, tentant tant bien que mal de se calmer, une fois un peu plus serein, il sortit une cigarette légèrement écrasée et il se mit à fumer, il ne savait pas vraiment où aller à vrai dire, maintenant qu'il était plus calme, il ne pouvait pas se résoudre à retourner chez lui pour avoir une conversation qui ne lui apporterait rien de bon. Tout en regardant le bout de sa cigarette rougir, il réfléchit chez qui il pourrait aller. Pedro devait sans doute encore dormir, Nicky et Pete... vivaient trop près de chez lui, Makena lui ferait trop la morale, Shab ne serait pas d'une grande aide, en plus, parler de problèmes familiaux avec elle n'étaient pas conseillés du tout... finalement, un nom lui sauta à l'esprit, Fee, au moins, là-bas, il serait tranquille, Fee avait l'amabilité de ne pas lui poser de question, en plus, il avait envie de se changer les idées et de se calmer, et Felicity avait un effet calmant sur lui, il se sentait toujours plus confiant en sa présence.
Toutefois, il n'aimait pas passer les mains vides chez la jeune britannique, il décida de passer à Chinatown pour prendre un truc à manger, c'était la nourriture à emporter préférée de Fee. Kostos jeta sa cigarette au loin et l'écrasa, il partit alors à la recherche d'un taxi afin de le mener dans le quartier des asiatiques de N-Y. Le jeune homme trouva rapidement un cab et le héla, il donna sa destination et s'assit contre la fenêtre, regardant négligemment le paysage de la ville dans laquelle il avait grandi défilé devant ses yeux. Il arriva finalement à destination, donnant un pourboire au chauffeur qui partit aussi tôt. Kostos regarda le quartier de Chinatown tout en souriant, il aimait particulièrement l'agitation qui s'en dégageait, il avait toujours cette sensation étrange de "voyager" quand il se rendait dans ce quartier habité principalement par des asiatiques et où des langues différentes étaient parlés. Kostos en marchant vers le meilleur restaurant du coin afin de faire une surprise à Felicity fronça les sourcils en voyant Akshan.
Le jeune indien et lui se voyaient à chaque soirées, s'invitant et s'amusant ensemble. En général, ils ne se fréquentaient pas en dehors de tout ce qui était du divertissement, Kostos était encore au Lycée alors qu'Akshan était depuis peu à l'unif, cela dit, ils s'entendaient merveilleusement bien, ils étaient sur la même longueur d'onde pour tout ce qui était question "déconnade", après ils gardaient leur problèmes pour eux, leur relation étant plus basé sur l'amusement. Mais depuis peu, quand Akshan était saoul, il se plaignait de son effroyable "belle-soeur", une sorte de fille coincée et snob qui n'était pas vraiment sympa. A vrai dire, les propos d'Akshan avait étonné Kostos, d'habitude, le jeune indien ne critiquait jamais les autres, enfin, c'était plus le genre de type possitif, mais là, rien, il n'avait aucune pitié pour descendre cette fille... Esra un truc ainsi. Enfin, pour en revenir à maintenant, Kostos vit Akshan empoignée une fille plutôt pas mal à vrai dire. Cela dit, le regard froid qu'ils s'échangeaient ne pouvait pas tromper la nature de leur relation qui était loin d'être amicale.
Le jeune Prokopios se gratta la tête puis se décida à aller les voir, voulant vérifier que son ami allait bien, c'étiat peut-être une ex avec qui ça ne s'était pas bien terminé après tout, et si Kostos pouvait aider...
Kostos: Hey Akshan... ça va? demanda-t-il en fronçant les sourcils, s'inquiétant malgré tout de l'état de son ami. Il se tourna à moitié vers l'autre fille. Enchanté, Kostos, un ami d'Akshan.
Kostos les observait, tentant de comprendre qu'elle pouvait bien être la relation les unissant. Et aussi de savoir pourquoi Akshan semblait aussi apathique et désagréable. Bon, bien sûr, la fille n'avait pas l'air d'être très sympathique, ni même très intéressante, elle avait un air un peu snob, elle semblait mépriser Akshan et... Kostos comprit, c'était la fameuse Esra. Inconsciemment, Kostos la regarda avec mépris, après tous, les ennemis de nos amis sont nos ennemis.
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