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Pourquoi les choses sont-elles si compliquées ? [ZOE ]

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MessageSujet: Pourquoi les choses sont-elles si compliquées ? [ZOE ] Pourquoi les choses sont-elles si compliquées ? [ZOE ] EmptySam 26 Jan - 14:25


ZOE & LUKAEL


Les rayons de soleil pénètrent la pièce à travers les vitres, me procurant ainsi une douce chaleur. Cependant, c'est avec difficulté que j'ouvre enfin les paupières. En règle générale je n'oublie jamais de tirer les rideaux avant d'aller me coucher, mais visiblement lorsque je suis rentré hier soir – ou devrais-je dire ce matin très tôt – de ma soirée, je n'avais plus le courage à rien. Ouvrant ma paupière gauche, je finis par refermer cette dernière aussitôt. La lumière vive de la chambre me brûle la rétine. Quel réveil douloureux. Enfin douloureux...Surtout pour ma tête. Un bourdonnement persiste dans mon crâne comme si j'avais assisté à un concert de Metallica. Allongé sur le ventre et emmêlé dans les couvertures, je n'ai pas franchement le courage de lever ma carcasse du lit. Agacé par la luminosité ambiante, je décide de passer l'oreiller au dessus de ma tête. Seulement au bout de quelques secondes je finis par étouffer. Agacé, j'envoie valser l'oreiller à l'autre bout de la chambre et me positionne sur le dos, fixant le plafond. Me redressant, je finis par m'assoir sur le rebord du lit tout en me frottant les yeux. J'ai l'impression d'avoir atterri dans la quatrième dimension tellement je suis à la ramasse. Au bout d'un certain temps je finis par me lever du lit seulement vêtu de...Ah non. Je ne suis vêtu de rien du tout. Passant une main dans le bordel qu'est ma chevelure, je me dirige alors vers la commode afin d'enfiler un caleçon. Tel un zombie, je déambule à travers mon appartement encore remplit de cartons. Après un an à vivre ici, je n'ai pas encore tout déballé.

Dans une lenteur extrême – ce qui est plutot surprenant étant donné que je suis hyperactif - et tout en baillant, j'ouvre le premier placard de la cuisine et saisit un paquet de céréales. J'ai l'estomac qui crie famine depuis dix minutes déjà. Bol en main, je me dirige vers le canapé et m'affale dans ce dernier avant d'allumer mon écran plat. Comme d'habitude il n'y a rien de bien intéressant. Toujours ces mêmes conneries de télé-réalité. Plutot que de perdre mes neurones devant ces stupidités, je préfère donc éteindre la télévision et manger mes céréales dans un silence de cathédrale. Enfin silence...Si mon chat Globule voulait bien arrêter de miauler ce serait pas mal. Cette boule de poils a toujours la manie de réclamer le lait qui reste dans mon bol. M'enfin, vu que je suis totalement gaga de ma petite bête à quatre pattes, je ne résiste pas devant son regard de chat martyrisé. « T'es vraiment un chat de luxe. » Dis-je en déposant le bol par terre, avant de saisir mon paquet de cigarettes et m'en allumer une. La clope au réveil c'est mon petit kiff. Cigarette au coin des lèvres et les yeux clos, je tape du pied tout en fredonnant une chansonnette. Never cared for what they do, Never cared for what they know . Ouais bon, je revisite Nothing else matters à ma façon. Si je voulais être chanteur de métal j'aurai intégré le casting de Glee. L'odeur du tabac qui brûle doucement vient me chatouiller les narines. J'adore cette odeur. Les marlobo Light il n'y a que ça de vrai.

Dans un éclair de génie, je décide de regarder l'heure. Saisissant mon téléphone portable qui traine sur la table basse, j'écarquille les yeux. Il est quinze heures trente et je commence le boulot à seize heures. Non, je n'ai pas du tout la poisse. Pris d'un électrochoc, j'écrase illico ma cigarette et file dans la salle de bain pour me préparer. […] « Je te laisse fermer le magasin ce soir. » Me lance Joshua en rangeant un pile de jeux vidéos. « Pas de problème. » Répondis-je tout en continuant de plastifier un pile de bandes dessinées. En tant que passionné de jeux vidéos et de BD, j'avais trouvé un petit boulot en plus de mes études, et je dois reconnaître que je ne pouvais pas trouver mieux. Par la suite j'aimerai bien être web designer ou quelque chose dans ce genre là. « Bon, j'y vais. On terminera de ranger la livraison demain matin. J'ai pris le double des clefs. » Je lui fais un signe de la main, puis me dirige vers les étagères vides afin de ranger toutes les BD plastifiées. « Hey, Wellington ! » Je me tourne légèrement. « Ouais ? » Demandais-je. « Y'a un super canon dehors ! Une belle blonde ! Souhaite moi bonne chance. » Je lève un sourcil. Joshua n'est pas franchement séduisant, alors je doute que son « canon blond » accepte de sortir avec lui. « Ouais c'est ca. » Lâchais-je peu convaincu. Joshua est un mec sympa mais qu'est-ce qu'il est lourd. Parfois – pour ne pas dire souvent – je fais semblant de l'écouter, répondant un « oui » de temps en temps histoire de lui faire croire qu'il m'intéresse vachement avec son blahblah inutile. Dernier coup d'oeil à la pendule qui affiche dix-huit heures trente. Il est l'heure pour moi de fermer le magasin. Je pense qu'en rentrant chez moi je vais appeler ma frangine pour qu'elle vienne passer la soirée chez moi. On mangera des cochonneries en regardant un film abrutissant. Seulement une fois dehors, la présence d'une jeune femme que je reconnaitrai entre mille me stoppe. C'était donc ca le fameux canon. Je ne peux que plussoyer mon ami. Mon coeur loupe un battement en croisant les yeux bleu de Zoé. « Salut. » Dis-je avec un léger sourire.  « Qu'est-ce que tu fais là ? » Demandais-je en me rapprochant un peu d'elle. Comme elle est belle.


(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: Pourquoi les choses sont-elles si compliquées ? [ZOE ] Pourquoi les choses sont-elles si compliquées ? [ZOE ] EmptyDim 27 Jan - 20:35



Les termes médicaux, à l’instar également des termes juridiques, constituaient le tout d’un monde totalement en marge de la société, dans le sens où seules les personnes habilitées en comprennent réellement le sens. C’était à la fois un privilège et une difficulté à laquelle se heurtait, dans son domaine, chacun des étudiants prétendant à un quelconque poste au sein d’une structure médicale. Aussi, Zoé avait buché pendant des années avant de comprendre bien plus facilement le lexique chirurgical et pédiatrique. Et elle était désormais dotée d’une grande fierté, qu’elle exploitait depuis quelques mois en exerçant comme interne en chirurgie pédiatrique. C’était le métier dont elle rêvait depuis des années, et qu’elle touchait enfin du bout des doigts. Et même si la route était encore très longue et parsemée d’embuches, elle ne lâcherait pas. Pourtant … Dieu savait –et même si elle faisait partie des quelques enfants Hanwell qui avait échappé à l’emprise catholique de leurs parents– à quel point la pratique de la médecine avait un pouvoir aussi attrayant qu’épuisant. C’est donc les yeux brulants que Zoé faisait le bilan d’un patient, âgé de tout juste quatre ans. Un nouveau coup au moral, puisque le petit garçon, en plus d’être malade physiquement, devrait certainement subir un examen psychologique, suite à la perte de sa sœur jumelle avec laquelle il entretenait une relation fusionnelle. C’était un véritable déchirement pour la belle blonde, qui ressentait doublement la douleur qu’éprouvait le jeune homme, sans aucun doute de par son statut de jumelle d’Edwin ; elle avait cru le perdre une fois, et cela avait été le pire moment qu’elle ait vécu. Adressant au petit garçon un réconfortant moment de tendresse à travers une étreinte, elle passa sa main dans ses cheveux et lui dit dans un sourire compatissant que tout allait bien se passer et que sa sœur, du haut du ciel, veillait sur lui. Elle sortit ensuite de la pièce et se dirigea vers un local où du matériel médical était entreposé, entre bandes stérilisées et poches en plastique servant de contenant, notamment pour les prises de sang. Le regard dans le vide, Zoé colla son dos contre l’une des étagères en métal froid et se laissa glisser, la colonne vertébrale droite comme une barre de fer, vers le sol. L’attraction terrestre la tirait vers ce parterre blanc, et elle n’avait même plus la force de lutter pour tenir sa frêle silhouette épuisée. Dans la pénombre de ce local, quelques perles roulèrent sur sa joue : des larmes qui n’étaient en vérité pas uniquement dues à son état de physique déplorable, puisque ce qui la rendait à ce point fatiguée, c’était son moral. Elle qui avait naturellement un optimisme à toute épreuve se retrouvait depuis quelques temps totalement désemparée. La situation avec son frère jumeau justement, peinait à positiver et voir la tristesse sur le visage de ce petit bonhomme malade avait été la goutte d’eau qui avait fait débordé le vase. Mais ce qui la chamboulait au plus haut point, c’était un homme. Oui, un homme qu’elle avait rencontré il y a quelques temps déjà et qui hantait son esprit depuis bien trop longtemps à son goût, comme Eric hantait les pensées d’Ariel ou Aladdin celles de Jasmine. Il fallait absolument qu’elle finisse par le voir, et par discuter avec lui. En réalité, elle avait besoin de mettre ses sentiments au clair, d’avouer ce qu’elle avait sur le cœur. Il lui plaisait vraiment, mais cela était bien plus compliqué que cela n’y paraissait. Lui était plus jeune qu’elle, d’un peu plus de deux ans, et mentalement cela ne se voyait pas du tout. Zoé le trouverait d’ailleurs très mature, bien plus que ceux de son âge qu’elle côtoyait. Grande fut donc sa surprise quand elle apprit son âge. Depuis, Zoé était butée et n’aimait pas vraiment l’idée d’être avec un homme plus jeune qu’elle, si bien qu’elle refusait difficilement mais catégoriquement ses avances, qui se faisaient de plus en plus insistantes. Insistantes en ce sens que son prétendant ne lâchait pas prise, il s’accrochait et secrètement, Zoé en était terriblement flattée. Elle s’était terriblement intéressée à lui depuis leur rencontre mais les choses ne pouvaient plus durer, cette situation commençait à la rendre dingue, au point d’influer négativement sur sa carrière professionnelle, et cela était intolérable pour la chirurgienne en herbe.
Zoé fit un petit et rapide soufflement avant d’essuyer ses joues humides. C’était décidé, elle allait rejoindre ce jeune homme et ils discuteraient autant qu’il le faudrait, histoire de mettre les choses au clair.

Elle sortit discrètement du local dans lequel elle s’était engouffrée, jeta quelques coups d’œil à droite et à gauche. Personne. Elle se faufila donc à pas de velours dans un des couloirs de l’hôpital, avant de poser sur le bureau des infirmières un petit mot précisant qu’elle était en mauvais état que pour le bien des patients, il valait mieux qu’elle rentre. Tiré par les cheveux ? Pas du tout, c’était on ne peut plus vrai, elle n’était pas capable de s’occuper de patients alors qu’elle même aurait besoin d’un petit coup de fouet. C’est donc en toute rapidité qu’elle se rendit dans le centre de Brooklyn, et plus précisément devant un magasin de jeux vidéos. Loin d’elle l’idée d’aller s’en acheter un, elle n’était pas fanatique de ce type d’occupation, mais plutôt de ce bel homme qui plastifiait des bandes dessinées. Elle l’attendrait ici, dehors.

Apparemment, il ne l’avait pas vu, mais son collègue si. Un homme au physique par forcément avantageux mais qui semblait plutôt imbus de sa personne, et particulièrement lourd, comme elle le découvrait à l’instant. Il s’était approché d’elle et lui avait fait des avances singulièrement dérangeantes, voire même un tantinet vulgaires. Zoé, dans toute sa splendeur, l’avait envoyé sur les roses et avait immédiatement joué l’indifférence en lui tournant le dos, à l’image de la princesse Belle écartant le lourd et insistant Gaston. En revanche, impossible de se douter de l’heure à laquelle sortirait enfin celui qu’elle attendait. Mais attendre pour lui ne lui ferait pas peur, et cela était déjà une belle preuve d’attachement pour l’impatiente en chef qu’était la belle Londonienne. Et elle ne savait pas que cela durerait autant ! Il n’était que seize ou dix sept heures quand elle était arrivée, et c’est en jetant un regard sur son téléphone affichant l’heure qu’elle se rendit compte qu’il était déjà dix neuf heures trente. Sans doute l’heure de fermeture du magasin devant lequel elle attendait impatiemment. Son cœur commençait progressivement à s’emballer et elle ne cessait de se trémousser, de gigoter dans tous les sens, tant l’heure fatidique approchait. Une échéance qui arriva finalement lors d’une seconde d’inattention de Zoé, qui se retourna et vit une tête sortir du magasin. C’était lui, toujours aussi beau : il était l’exact opposé que l’on pouvait se faire du cliché d’un fan de jeux vidéos ou pire, d’un homme ayant pour but d’évoluer professionnellement dans ce domaine. Il n’avait rien d’introverti, ne portait pas de sweat à capuche vert kaki ni de tee-shirt à l’effigie de son jeu vidéo ou de son film préféré à l’instar de la trilogie Star Wars, par exemple. Non, rien de tout ça. Il avait une allure chic, une coiffure branchée et un air des plus charmants. Un homme comme Zoé les aimait, et qui lui procurait une sensation intense de désir qu’elle tentait à chaque minute de réduire en poussière, en vain. La sensation prenait d’autant plus d’intensité au fur et à mesure qu’il s’approchait d’elle. « Salut Luke. » répondit-elle nerveusement avant d’enchaîner : « Je … suis passée là par hasard. » dit-elle maladroitement. Au fond, elle savait pertinemment qu’il avait pu la voir à travers les vitres de son magasin, depuis les heures qu’elle était là. Mais c’était une sorte de coup de poker, qu’elle avait sorti inconsciemment, comme pour se protéger. Dire les choses ne s’annoncer pas si facile qu’elle l’avait imaginé quelques heures auparavant, dans le local de l’hôpital. Elle qui avait déjà profondément pensé et élaboré tout un discours, perdait totalement ses moyens. Elle ne se souvenait plus de rien, elle peinait à trouver ne serait-ce que quelques mots pour expliquer sa situation. « C’est marrant qu’on se croise ici ! » Pathétique. C’était Zoé qui était « marrante » à tenter de s’auto persuader que son discours n’était pas qu’un tissu de mensonges. Elle n’était pas là par hasard, elle était venue voir Lukaël, lui dire des choses précises et pour cela, elle avait patienter des heures qu’il sorte de son magasin. Et puis, quand bien même il serait assez crédule et naïf pour manger ses salades –chose qu’il n’était absolument pas- elle habitait Manhattan et n’allait que très peu souvent dans les quartiers de Brooklyn, sauf objectif précis. Et son objectif, beau comme personne, ce soir-ci, se tenait devant elle et la fixait du regard. Comme hypnotisée, Zoé ne cherchait même plus à se défendre et souriait timidement, comme une adolescente, devant cet homme pour qui elle ressentait quelque chose de particulier, et contre lequel elle commençait à ce moment précis, à ne plus lutter. Son aura et son charme avait un effet dévastateur sur la belle blonde, qui succombait petit à petit.

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