« Ca va merci, Maya et Vastyan ont l’air de bien s’entendre. C’est la première fois que je le vois aussi excité de recevoir une amie à la maison, j’espère que cela ne te dérange pas, en tant que père ce ne doit pas être facile à vivre. » J’imaginai très bien Rafaello dans le rôle de papa surprotecteur. Je savais d’autant plus que là où il avait grandi le statut des femmes était beaucoup moins libre qu’ci, à New-York.
Cette relation entre Vastyan et Maya me rassurait, je craignais toujours qu’il est du mal à se mêler aux autres parce que contrairement à eux, il n’avait pas de père. C’était tout à fait débile comme résonnement, mais je m’inquiétais pour lui. Il avait beau me dire que ça allait, j’avais du mal à le croire.
« - Cela fait combien de temps que tu vis ici ? Tu souhaiterais boire quelque chose peut-être ? ».  Me levant, je me dirigeais vers le comptoir ou j’avais posé des boissons. Alors qu’il me répondait, j’écoutais attentivement sa réponse. J’avais toujours aimé voyager, et entendre parler d’autres pays était quelque chose de fascinant pour moi.
« -Comment est-ce-que c’est, en Italie ? » La renaissance italienne, ses peintres... Les cours d'histoire des arts à se propos m'avait toujours attirés, se pays semblait pour moi cacher milles secrets. Leonard De Vinci était un de mes peintres italiens préférés. Lorsque le "Da Vinci Code" était sorti, j'avais contemplé à nouveau toutes les ouvres dont il était question dans le livre, cherchant de quoi Langdon parlait etc. J'avais été captivé pendant près d'une semaine, jetant un regard nouveau sur les ouvres de se maître italien.

 Je souris, élever une fille devait être cent fois plus contraignant que d'élever un garçon ! "Je ne pourrais pas te recommander le pensionnat, quand je l'ai quitté j'étais enceinte et mère célibataire !"
Ca faisait maintenant dix ans qu'il vivait à New-York, c'était donc pour cela que son accent était quasiment inexistant. Pendant que je lui préparai son café, je l'écoutai me parler de l'Italie et de sa vie là-bas. Apparemment le village dans lequel il avait grandit était quelque peu en retard sur le monde moderne. Je ne pensais pas que ça existait encore... "Tu penses emmener Maya visiter l'Italie un jour ? J'aimerai bien y emmener Sev mais je pense qu'il est encore trop jeune pour en profiter."
Lorsque je revins de la cuisine je lui tendis sa tasse de café. Je n'en buvais pas moi même, je préférais le thé mais c'était selon moi quelque chose à avoir forcément dans sa cuisine.
Des rires se firent entendre depuis la chambre de Vastyan: "Tu imagines, peut être que dans dix ans ils seront encore amis...". Maya était une fille gentille et bien élevé de ce que j'avais pu en voir, ça ne me dérangerait donc pas qu'ils restent amis, Rafaello aurait peut-être un autre avis sur la question.

 « Je ne vais pas te mentir, c’est de ma faute si je suis actuellement mère célibataire, je n’en ai pas parlé au père… Peut-être m’aurait-il aidé ? Mais je devais partir pour New-York sous peu et je ne voulais pas gâcher la fin de ses études. Enfin voilà mon histoire en gros. »
Pas la Sicile, je prends note. J’irais surement en Toscane. De ce que j’en savais c’était magnifique là-bas.
Il me faisait rire, on voyait bien qu’il aimait sa fille et c’était vraiment touchant, peut-être un brin surprotecteur ? Oui sans aucun doute, mais au moins il était présent pour Maya et ça c’était l’essentiel. « A partir de onze ans ? Ils seront encore un peu jeunes pour penser à ça non ? Et si ça peut te rassurer je pense que tous les pères sont comme ça avec leurs filles.» Je me demandais souvent comment Sevastyan aurait été avec notre fils, s’il aurait été présent pour lui ou si au contraire ils nous auraient abandonné. Le connaissant il n’aurait probablement pas fait ça, mais bon, qui sait. Comme à chaque fois que je pensais à tout ça mon humeur s’assombrit et je devins pensive. Il me manquait parfois, même souvent, je l’avais réellement aimé et il m’arrivait de regretter ce que j’avais fait. Prenant une grande inspiration je me forçai à sourire. Il était hors de question que je sois de mauvaise humeur à cause de lui. « Le couvent risque d’être un peu trop stricte pour une fille du XXIè siècle. Elle risquerait de t’en vouloir. Le pensionnat est bien mieux crois-moi et puis au moins il y a des garçons ce qui lui permettra de ne pas devenir une… trainée ? Comment dire… Les filles qui n’ont pas l’habitude de fréquenter des garçons ont tendance à mal tourner. Je ne crois pas que tu ais envie de ça pour Maya n’est-ce-pas ? » Et je souris.