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(you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose

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MessageSujet: (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose EmptyDim 14 Avr - 20:12

(you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose Tumblr_mkqlnwlMti1s8clx5o1_500 « Amaury j'ai reçu un mot du médecin de Broadway. Vous devez vous reposer au maximum et profiter des cours de NYADA depuis le banc » Levant les yeux vers mon professeur de danse contemporaine, je sens mes bras me tomber. Ce n'était pas possible. Ce crétin de médecin avait donc sérieusement envie de me pourrir la vie. Comment pourrais-je m'améliorer et réussir à avoir mon année si on me mettait de côté à tous les cours. En expression scénique, on me demandais gentiment de ne pas trop donner de moi mais du coup, mes camarades me mangeaient comme une petite crevette grise qu'on ne prend même pas la peine de décortiquer. J'étais faible, je le savais bien mais ce n'était pas la peine de me le rappeler encore à l'école. NYADA était le seul endroit – avec Broadway – où je pouvais profiter de ma vie et voilà que ça aussi partait en fumée. J'étais dépité et encore, le mot était faible. Soufflant fortement, je posa mes fesses sur le banc. L'heure de cours parut durer quinze ans. Je m'ennuyais comme un rat mort et je mis quelques longues secondes à comprendre que la salle se vidait à cause d'une alerte incendie. Laura me tira par le bras mais je me libéra rapidement de son emprise. « Je suis pas handicapé non plus ! » lâchais-je, hargneux comme jamais. Je n'étais déjà pas d'humeur mais alors là, c'était pire que tout. Soufflant, j’attrapai mon sac de sport et me dirigea vers la sortie. Ce n'était qu'un exercice que nous avions tous réussi avec succès. Certains râlaient des minutes qu'ils perdaient, d'autres étaient bien capables d'échapper aux cours de classique de Mademoiselle Juny. Cette femme était un monstre sur pattes. « Ta sœur a une salle tête Amau, elle a pas l'air bien » Tournant la tête, je croisa le regard de Laura et leva les pouces pour lui expliquer que cela ne me faisait ni chaud ni froid et qu'elle m'agaçait fortement par ses interventions. Nous étions en froid. Je ne lui avais pas encore pardonné son coup bas et je n'étais pas prêt de le faire. Elle avait voulu se servir de moi et bien maintenant, elle avait le droit à un mur. Soupirant, je prévins le professeur que je n'allais pas rester en cours pour les cinq minutes qui restaient. Tournant les talons, je me dirigea vers le premier Starbuck du coin et me posa à une table quelques minutes. Tête coincée entre les mains, je soupira fortement. « Vous commandez monsieur ? Sinon il faudra partir » Levant les yeux vers l'employé de la grande chaîne de café, je me leva et pris ma place dans la file. Frappucino caramel sans caféine. Je n'avais pas le droit à la caféine avec mes vitamines, à moins de ne pas vouloir dormir de la soirée. Alors que je commandais ma boisson, je commanda aussi la préférée de ma grande sœur. Cela faisait trois mois que nous étions en froid mais je devais admettre qu'elle me manquait un peu. Laura m'avait dit l'avoir croisé quelques fois et avoir remarqué sa mine affaiblie, chose qui ne ressemblait pas à mon aînée. Sans compter qu'elle l'avait ignoré comme pas possible à l'hôpital. Laura m'avait mis la puce à l'oreille mais je n'avais pas écouté, ayant assez de problème dans ma vie personne pour m'occuper du reste. Embarquant les deux boissons ainsi que quelques friandises, je me dirigea à nouveau vers NYADA et attendis que ma sœur sorte, seule. « Un café mademoiselle Lacroix-Davis ? » Elle avait le regard plongé dans son portable et ne m'avait donc sûrement pas vu, là, à moitié caché derrière un poteau. Lui tendant sa boisson, je lui fis un léger sourire. « Laura n'a pas menti quand elle m'a dit que t'avais une sale mine » Gentil le petit frère, super gentil.
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MessageSujet: Re: (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose EmptyLun 15 Avr - 21:48



Depuis ce jour où j’avais perdu mon bébé c’était bien difficile de parvenir à mettre un pied devant l’autre. Chose que je n’avais jamais imaginé, je m’étais attachée à ce bébé, à cette nouvelle vie que j’allais avoir et c’était maintenant bien différent, bien différent de ne plus rien sentir bouger dans mon ventre, se développer, grandir pour devenir un bébé, mon bébé. Oui finalement je m’étais rendue compte que j’avais un cœur et si je l’avais appris avant j’aurais surement levé un peu le pied sur les entrainements de danse. Ca ce n’était pas sur car la danse était vraiment ma vie mais quand même, je me posais la question de savoir si j’avais bien fait ou non maintenant. Enfin la réponse était toute trouvée, j’avais mal fait c’était sûr, c’était indiscutable, j’avais tellement mal fait que mon bébé avait choisi de se carapater avant de m’avoir pour tout sa vie sur le dos… Je le comprenais bien et je savais que je n’avais à m’en prendre qu’à moi-même mais il m’était impossible de ne pas être triste et de réussir à cacher ce moment de moins bien dans ma vie. Plus rien ne me faisait envie mais ce dont je n’avais surtout pas envie de parler c’était bien de ce qu’il se passait dans ma vie, les personnes de mon entourage l’avaient surement bien compris où alors elles l’avaient appris à leur dépend. En plus de cela, si je n’avais ressenti que de très légère fatigue depuis le début de ma grossesse et que je n’avais été gênée dans aucun de mes mouvements jusque-là, depuis que j’avais perdu mon bébé, un petit garçon au passage, je souffrais. J’avais en effet une affreuse douleur dans le bas du ventre qui passerait rapidement selon les médecins et je me sentais aussi lasse qu’une grand-mère de quatre vingt ans. C’était assez dur de gérer avec les cours et la compagnie mais comme d’habitude, je gérais et je continuais à être sur tous les plans. C’était moi, c’était ça ma vie, assurer à tous les niveaux dans tous les cas. Je n’avais pas d’autres choix. Cependant, j’en avais plus que mare de cette journée et je ne pensais qu’à mon lit, pas à aller danser ou autre non, dormir et ma tête devait en dire long sur cette envie même si j’avais tout fait pour la maquiller assez pour que personne ne remarque rien. J’avais presque réussi ma mission lorsqu’on m’accosta à la sortie de la NYADA, pas le moment ce n’était pas vraiment le moment mais lorsque je levai la tête je fus surprise de voir Amaury, mon frère. Je ne l’avais pas vu depuis plus de trois mois, depuis le décès de notre mère où nous nous étions brouillés et là, bizarrement, il était là, au moment où j’allais mal et tentait de revenir dans ma vie en douce comme si de rien était. « Laura ne sait plus ce qu’elle raconte et toi tu devrais peut être aller demander à ce qu’on te mette des lunettes je vais très bien ! Pour le café, je suis désolée mais non pas en ce moment, il ne passe pas très bien. » Si j’étais aussi fatiguée c’était bien aussi car je ne pouvais plus ingurgiter ma dose de café habituelle depuis le début de ma grossesse mais aussi et surtout depuis que j’avais perdu mon bébé. J’avais continué de marcher même si mon frère me parlait, en me suivant mais finalement je préférais m’arrêter. « Pfff… Pourquoi tu es là Amaury? Pour constater la déchéance de ta pauvre soeur qui vient de perdre son bébé et qui n’a que ce qu’elle mérité? Si c’est ça alors oui j’ai une sale tête et je vais m’en sortir seule parce que je n’ai pas d’autres choix vu que je ne sais pas garder quelqu’un près de moi ! Même pas mon frère ! » Ma voix n’était pas remplie de sanglots mais elle s’était légèrement brisée. Je ne pouvais pas pleurer devant cette école où tout le monde me respectait ou tout le monde me prenait pour « danseusator » non je ne pouvais pas et même si c’était mon frère qui se trouvait en face de moi, mon frère qui me manquait énormément car j’avais toujours été proche de lui et je ne supportais pas cette distance qu’il y avait en ce moment entre nous.
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MessageSujet: Re: (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose EmptyLun 15 Avr - 23:26

Lorsque Laura m'avait averti de l'état de santé de ma grande sœur, je n'y avais pas prêté attention. Je me fichais pas mal de savoir si elle allait bien ou non. Pourquoi ? Tout simplement parce que, tel un gamin, je lui en voulais de milles et unes choses. Elle n'était 'que' ma demi sœur et cela entrait en compte dans la balance, ou pas. Pendant trois mois, je m'étais donné toutes les raisons du monde pour faire ma tête de mule mais, à l'heure actuelle, je m'en mordais un peu les doigts. J'allais fonder une famille, me marier et avoir un enfant et ça, je ne pouvais pas le faire sans famille. C'était peut être fou, ou bien idiot, mais j'étais comme cela. Les conflits, très peu pour moi. Je ne supportais pas de voir les gens mal et cela m'avait joué des tours à de nombreuses reprises. Seulement aujourd'hui, j'étais motivé à recoller les morceaux avec ma sœur. Enfin, j'allais faire un pas vers elle, advienne que pourra. « Laura ne sait plus ce qu’elle raconte et toi tu devrais peut être aller demander à ce qu’on te mette des lunettes je vais très bien ! Pour le café, je suis désolée mais non pas en ce moment, il ne passe pas très bien. » Eh bien, c'est mal parti mais alors vraiment mal. Je fronce les sourcils et mets quelques longues secondes à tout remettre en place dans ma petite tête. Je lui emboîte le pas et rester à une distance plus ou moins égale. Ce n'était pas gagné d'avance mais alors pas du tout. Avais-je fait le bon choix en l'accostant ? Je commençais doucement à en douter mais pourtant, maintenant que j'y étais, je n'allais pas la lâcher. « Les lunettes, pour danser, ça craint » Et pas qu'un peu. Surtout qu'elle savait que je n'avais aucun problème de ce côté et je savais que ce n'était pas mon acuité visuelle qu'elle remettait en jeu. Soupirant doucement, je continua de marcher derrière elle, ronchonnant à moitié puisque je ne pouvais pas déguster ma boisson et pourtant, c'était pas l'envie qui me manquait. Lorsqu'elle s'arrête en pleine rue, je fais de même. Un petit mètre nous sépare et lorsque je la vois se retourner, son regard est vide, son teint blafard. Elle pourrait se cacher sous dix tonnes de maquillage que je le verrais. Elle était mal mais trop fière pour l'avouer. Bienvenu chez les Lacroix-Davis. « Pfff… Pourquoi tu es là Amaury ? Pour constater la déchéance de ta pauvre soeur qui vient de perdre son bébé et qui n’a que ce qu’elle mérite ? Si c’est ça alors oui j’ai une sale tête et je vais m’en sortir seule parce que je n’ai pas d’autres choix vu que je ne sais pas garder quelqu’un près de moi ! Même pas mon frère ! » Alors que la voix de mon aînée se cassait légèrement, je sens mes bras trembler légèrement. La nouvelle de sa fausse couche me laisse sans voix. Alors que je venais pour faire la paix et lui annoncer le fait qu'elle allait bientôt être tata, voilà qu'elle m'annonçait que mon bonheur était son malheur, enfin en quelque sorte. Je déglutis difficilement et finis par la regarder droit dans les yeux. « Je suis là parce que... Parce que je voulais savoir si ça allait pour toi, dans ta vie. Je sais très bien que j'ai pété les plombs il y a trois mois mais j'avais peut être besoin de ça pour me remonter et tenter de repartir sur de bonnes bases. Je suis désolé Rose pour le bébé... Mais tu avais un rythme de fou. Le gynéco a du te prévenir que, dans ta position, c'était risqué.. » Voilà que je jouais presque au grand frère. J'avais très bien entendu ce que le gynécologue avait dit à Neige alors qu'il ne connaissait pas la moitié de ses activités. « Je suis près de toi, là, alors ne me repousse pas, même si c'est plus facile à dire qu'à faire » J'avais conscience que j'étais plus ou moins entrain de lui demander la lune. « Ecoute Rose, ne deviens pas comme maman. Ne te punis pas pour quelque chose toute ta vie. Je ne le supporterais pas... » Simple mais efficace. Elle faisait comme notre mère, elle se renfermait sur elle même et ça, c'était mauvais...
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MessageSujet: Re: (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose EmptyMer 17 Avr - 22:32



Rose ne s’était pas attendue à ce que son frère vienne la trouver comme cela. Elle ne s’était pas attendue à ce qu’il fasse un pas vers elle pour revenir dans sa vie. Elle ne savait pas si, si elle avait été à sa place, elle aurait su faire ce premier pas, mais même si elle ne le montrait pas, elle l’appréciait. Son frère lui avait manqué, elle avait besoin de lui, besoin de partager sa vie, sa passion avec lui. Ils avaient toujours fait beaucoup de choses ensemble, ils avaient toujours partagé la même passion et ne pas avoir de nouvelles du tout de lui pendant trois mois avait été assez dur mais ce n’était pas pour cela que Rose avait cédé. Après tout, la jeune femme n’avait fait que subir les foudres de son frère alors elle n’avait pas vu pourquoi c’était à elle de faire le premier pas… Maintenant, la question ne se posait plus, il était là pour constater les dégâts. Enfin pour constater plutôt ce qu’une amie de la jeune femme, de qui elle s’était légèrement éloignée quand même, avait pu lui dire. Rose n’aimait pas cette histoire que c’était Laura qui lui avait dit qu’elle n’allait pas bien, elle n’aimait pas qu’on voit qu’elle était dans un mauvais moment et elle n’aimait pas qu’on colporte des choses sur elle… Elle avait donc tenté de le renvoyer dans ses appartements et lui dire que tout allait bien pour elle, qu’il avait besoin de lunettes et que Laura aussi. Mais aussi rapidement, la jeune femme avait craqué parce qu’elle avait besoin de ça. Elle avait besoin de craquer avec son frère mais elle ne voulait pas le faire devant toute cette école qui la respectait. Elle l’entraina alors à l’écart. Avant de répondre à tout ce qu’il venait de dire, elle respira un grand coup et laissa aller les larmes qui n’étaient jamais sorties de ses yeux à ce point depuis qu’elle avait perdu son bébé. « J’ai été la plus conne… Je savais que je ne devais pas faire trop d’efforts mais qu’est ce que je pouvais faire de plus ? Je ne pouvais pas perdre mon emploi à la compagnie, ma place ici… J’allais faire quoi après ? Et puis je n’avais pas de ventre… J’en ai profité… J’ai trop tire sur la corde, on m’avait prévenu, je te l’ai dit je n’ai que ce que je mérite. » Rien n’allait dans la vie de Rose, elle n’avait jamais eu le moral aussi bas mais voir son frère lui faisait le plus grand bien. La jeune femme se décida alors de lui révéler qu’elle était vraiment heureuse qu’il soit là, elle afficha donc le plus grand sourire qu’elle pouvait, c’est-à-dire un minuscule sourire mais qui était sincère et s’approcha de lui pour l’enrouler dans ses bras. « Je suis contente que tu sois là, j’ai besoin de toi… » Rose dire qu’elle avait besoin de quelqu’un… C’était à marquer sur le calendrier mais cela prouvait bien à quel point elle pouvait avoir le moral dans les chaussettes. Son frère serait surement le seul à comprendre à quel point elle pouvait être triste grâce à ses quelques mots, à comprendre qu’elle n’allait vraiment pas bien. « Et je ne me punirais pas toute ma vie… Je ne suis pas notre mère… Mon corps me punit bien assez en ce moment… J’ai juste besoin de trouver ce que je ne trouve pas je crois… La stabilité, une stabilité que j’avais peut être aperçue avec ce bébé… » La jeune femme qui avait besoin de se stabiliser et qui l’avouait était aussi une grande première. Rose avait en effet toujours était très frivole allant là où le vent la portait sans jamais s’attacher mais avec Clyde s’était différent. Et depuis qu’elle avait connu cela, qu’elle avait aussi connu cette expérience de bébé, elle voulait que quelqu’un l’aime et poser un peu sa vie, même si dans le fond son caractère ne changerait jamais, elle resterait une peste qui aime écraser tout le monde.
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MessageSujet: Re: (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose EmptyJeu 18 Avr - 19:48

Je ne pouvais même pas dire si Rose avait voulu garder cet enfant ou non. Elle n'avait pas avorté, cela devrait donc répondre à ma question mais pourtant, je restais perplexe. Elle avait peut être continué à tirer sur la corde de façon à ce que le bébé parte de lui même, comme pour lui dire qu'elle n'était pas prête. Je ne savais pas et de drôles de suppositions prenaient possession de mon esprit. J'en venais presque à imaginer des trucs qui ne pouvaient arriver que lors de science fiction. C'était de la folie tout cela. Voyant les larmes couler le long de ses joues, je compris rapidement qu'elle le voulait, ce petit bout, bien qu'elle se savait incapable d'être mère en ce moment. Elle l'avouait sans trop le faire. Elle avait voulu jouer à la plus maligne et le boomerang lui était revenu en pleine face, la laissant seule avec sa peine. Je m'en voulais d'avoir coupé les ponts avec elle, il n'y avait pas à dire, mais tout cela était différent. On regrette toujours nos actes quand on voit la détresse dans laquelle sont les gens mais sinon, on ne regrette pas tant que cela. Pendant trois mois, j'avais juré que c'était la chose à faire et une fois face à elle, tout était différent. « Il fallait te reposer, arrêter d'en donner autant. Enfin, maintenant c'est fini et je ne veux pas te faire la morale là dessus, je n'arrive même pas à freiner ma propre fiancée » Je déglutis difficilement et grimaça en me rendant compte de ce que je venais de dire. Amaury ou l'art de sauter à pieds joints dans le plat. J'étais une andouille, un sombre idiot mais, au moins, elle verrait que je n'avais pas tant changé que ça, pendant ces trois mois. J'avais grandi, évolué en quelque sorte et j'arrêtais d'être un gosse. J'allais devoir en élever un alors il fallait que je me calme, que j'agisse en tant qu'adulte. La laissant me prendre dans ses bras, mon cœur rata un battement. Cela faisait tellement longtemps. Son parfum parvint à mes narines et je souris légèrement. Elle m'avait manqué, je le voyais enfin. Oui, ma grande nunuche de sœur m'avait manqué et plus que je ne pouvais le laisser croire. Jouer les forts et les têtes hautes n'était vraiment pas pour moi. Je n'étais qu'un jeunot encore, un jeunot qui se transforme avec les jours qui passent et les épreuves qui se mettent à travers de son chemin. « Je suis contente que tu sois là, j’ai besoin de toi… » Un léger sourire se dessina sur mes lèvres alors que je passais ma main dans ses cheveux. « Arrête, tu vas me faire pleurer blondie » lançais-je en riant légèrement. M'écartant légèrement, je passa rapidement mes pouces sur ses joues trempées et lui tendis un paquet de mouchoirs que j'avais attrapé rapidement dans la poche arrière de mon jeans. Elle en avait besoin. « T'es môôôôche quand tu pleures ! » lançais-je à son encontre. Super sympa le petit frère ! Seulement je savais que ce serait peut être un des seul moyen de voir un léger sourire prendre possessions de son visage. Il fallait ce qu'il fallait. Mon sens de l'humour rasait le sol mais bon, sait-on jamais, avec l'euphorie de nos rencontres. « Et je ne me punirais pas toute ma vie… Je ne suis pas notre mère… Mon corps me punit bien assez en ce moment… J’ai juste besoin de trouver ce que je ne trouve pas je crois… La stabilité, une stabilité que j’avais peut être aperçue avec ce bébé… » J'espérais bien qu'elle n'était pas aussi idiote que notre mère ; c'était tout ce que je lui demandais. L'entendant parler de stabilité, je fronça les sourcils. What. The. Fuck. Je la quitte trois mois et je trouve une version féminine de moi ? Que s'était-il passé dans la tête de ma frangine pour qu'elle change du tout au tout en un trimestre ? « Tu t'es fait piquer par une mouche tsé tsé ? » Je la regarde et lui tend la main pour qu'elle me suive. Assis sur un banc, j'attrape nos boissons et les pose à côté de nous, just in case. Je lui tends le sachet de pâtisseries et dis « Ca, ton corps, il va aimer ! » J'ouvre le petit sachet en papier kraft et plonge la main pour sortir un muffin que je partage en deux. Un bout pour moi, un bout pour elle, comme au bon vieux temps. Mordant à pleine dent dedans, je la regarde et dis « Laiche ton corps ch'habituer un pô » J'avale ma bouchée de muffin et lui souris. « En tout cas, je veux rencontrer l'homme qui t'a donné envie de te stabiliser. Il est aussi beau que moi j'espère parce que, sérieux, je ne veux pas d'un laidron pour gâcher les photos de famille » Je lui fais un large sourire, les dents tachetés de petites baies rouges qui étaient dans le muffin. La classe à l'état pure, y a pas à dire.
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MessageSujet: Re: (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose EmptyMar 7 Mai - 23:11



Je n’allais pas avouer clairement que je n’avais jamais voulu de ce bébé tout simplement car je ne me l’avouais même pas à moi. Lorsque j’étais enceinte j’avais l’impression que le ciel me tombait sur la tête, qu’on me punissait en me faisant porter un bébé, la pire chose à laquelle on avait pu penser pour une femme… Et maintenant que je ne l’étais plus et que j’avais perdu ce bébé, je ressentais des choses complètements différemment… C’était étrange mais s’était encore surement les hormones qui me faisait agir de la sorte car ce n’était pas du tout mon habitude d’être ainsi, j’espérais d’ailleurs redevenir moi aussi rapidement, si Clyde ne revenait bien sur… Sinon, rien ne me dérangerait d’avoir une vie un peu plus posée à ses côtés ce qui me sentait presque impossible pour le moment et encore moins avec la perte de ce bébé. « Amau… Tu sais aussi bien que moi que je n’ai jamais eu envie de me reposer pour ne pas perdre mon emploi mais aussi parce que je ne voulais pas de ce bébé, il était là je ne voulais donc pas qu’il m’empêche de faire ma vie… Mais c’est du passé comme tu dis… » Un passé très présent dans ma tête et pour la première fois je venais d’avouer que je n’avais rien fait pour que mon bébé se sente bien en moi… C’était triste venant d’une mère mais je l’avouais à mon frère, un frère qui m’avait toujours soutenu je ne voyais donc pas pourquoi il ne le ferait pas maintenant, ce n’était pas comme si je l’avouais à Clyde, si j’avouais toute la supercherie que j’avais monté autour de ce bébé, ou si je l’avouais au père biologique du bébé, un ami, Joaquin. « J’ai bien besoin d’un mouchoir oui donne moi ça ! Puis je te remercie, même en pleurant je suis plus belle que toi d’abord ! » La vraie Rose savait bien ressortir parfois même si pour le coup je disais surtout cela pour rire car je n’avais jamais trouvé mon frère moche loin de là, au contraire il était plutôt beau gosse mais nous n’étions juste pas comparable car il était un homme et moi une femme les traits n’étaient donc pas les mêmes. « Arrête de te foutre de moi toi ! Je ne sais pas quelle mouche m’a piqué mais elle aurait mieux fait d’aller piquer ailleurs, je suis pas une amoureuse, pas une maman, pas une pleureuse moi hein ! Puis ne t’inquiètes pas, si je suis sous son charme au point de changer c’est qu’il en vaut le détour… Enfin c’est du moins ce que j’en crois mais je pense que je vais pouvoir redevenir moi dès le moment où il saura que j’ai perdu le bébé, un bébé qui n’était pas de lui, ça il ne doit jamais le savoir par contre, et qu’il cessera de s’occuper de moi... » Triste programme mais c’était bel et bien ce qui allait se passer avec Clyde ! Je prenais un biscuit que mon frère m’avait gentiment tendu, comme si je n’avais pas pris assez de petits kilos avec ma grossesse, et je croquais dedans à pleine bouche, au diable les kilos j’en avais juste trop besoin ! « Parle moi donc un peu de toi quand même hein, je déteste toujours autant qu’on ne parle que de moi ! »
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MessageSujet: Re: (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose EmptyJeu 9 Mai - 13:13

Le fait que Rose venait de perdre son bébé ne me rassurait pas mais alors absolument pas du tout. Elle avait voulu continuer sa vie comme si de rien n'était et c'était ce que Neige était entrain de faire. Autant le dire, si jamais elle venait à perdre le bébé, je risquais de finir fou à lier et complètement dingue. Je n'allais pas réussir à supporter une nouvelle comme celle ci. C'était déjà douloureux pour moi que Rose ait perdu son enfant alors je n'imaginais même pas le choc que je subirais si la même chose arrivait à ma fiancée... Je ne préférais pas y penser, il fallait que j'arrête de forcer le destin de cette façon. Je n'étais pas croyant mais tout de même... Je déglutis face aux aveux de ma sœur. Elle ne voulait pas de cet enfant et n'avait donc pas fait plus attention que cela. Je la comprenais, vraiment, aussi fou que cela puisse paraître. Bien entendu, je rêvais d'être tonton et l'idée que mon enfant puisse grandir avec celui de ma sœur m'aurait enchanté mais ce n'était pas possible. Un jour peut être mais pour le moment, ce n'était pas gagné. Je tentais de rassurer mon aînée mais je n'avais jamais été doué pour cela. J'étais plutôt le genre de mec à se moquer gentiment des autres et c'était ce que je faisais en lui disant qu'elle n'était pas belle en pleurant. Ce n'était pas ce qu'elle attendait mais soit, j'étais comme ça... « J’ai bien besoin d’un mouchoir oui donne moi ça ! Puis je te remercie, même en pleurant je suis plus belle que toi d’abord ! » Je laisse un léger rire filer entre mes lèvres et plonge ma main dans mon sac de sport. J'en sors un paquet de mouchoirs et lui tend. Je suis assez bien placé pour savoir que Rose ne supporte pas se montrer faible et vulnérable de cette façon. Elle peut être persuadée qu'avec moi, rien ne quittera ce lieu. « T'es une fille donc forcément, t'es avantagée » Je lui tire gentiment la langue pour détendre l'atmosphère mais je savais que ce ne serait pas si facile que cela. J'écoutais Rose et fronçais les sourcils à chacune de ses phrases. Mais dans quel bordel à queue s'était elle encore foutue ? Elle était amoureuse d'un homme mais enceinte d'un autre. Du grand Lacroix-Davis mais, en temps normal, c'était moi qui était dans le rôle du crétin qui mélange tout ! Une chose était claire, je ne pensais pas qu'il soit si besoin que ça parce que si elle devait changer, c'était qu'il y avait un problème et qu'il ne l'aimait pas comme elle était. « C'est toi qui le dit qu'il est bien mais bon... C'est peut être mon instinct de frère qui me fait parler mais vu l'état dans lequel tu es, il ne doit pas être si bien que cela... Et franchement Rose, ne change pas. Tu es merveilleuse comme tu es, on t'aime comme ça, une acharnée du travail.. » Et puis, elle n'avait pas fait d'efforts pour garder le bébé ce qui voulait bien dire une chose : elle aimait sa vie comme elle était en ce moment. Il ne fallait juste pas qu'elle cherche à trop plaire à son mystérieux prince charmant. Je n'avais pas changé pour Neige et nous nous portions plutôt bien... Je préférais tenter d'oublier tout cela et de me concentrer sur ma sœur. Nous n'étions pas là pour parler de ma parfaite idylle avec Neige, loin de là même. J'étais plus inquiété par son cas même si je savais qu'elle n'allait pas en parler pendant des heures et des heures. Rose n'avait pas changé et n'avait pas besoin de changer qu'elle le veuille ou non. « Parle moi donc un peu de toi quand même hein, je déteste toujours autant qu’on ne parle que de moi ! » Je souris légèrement et mordis dans un biscuit, moi aussi. J'avais faim et j'étais un grand gourmand ! J'avais cette chance inouïe de ne pas grossir facilement. Il fallait dire que le sport que je pratiquais quotidiennement m'aidait à garder un physique agréable. « Boh, il ne se passe trop rien dans ma petite vie tu sais... J'ai déménagé de chez Alejandro pour vivre avec Neige donc... On est fiancé et voilà. Je ne parle plus à Laura aussi. J'ai appris qu'elle avait tenté de comploter contre moi, enfin de se servir de moi. Je suis bien gentil mais il y a des limites ! » J'oubliais presque que c'était elle qui avait découvert la supercherie en premier. Nous ne nous parlions plus à l'époque mais je savais que sinon, elle m'aurait prévenu. Haussant les épaules pour montrer que ce n'était 'pas si grave que ça', je lui souris et dis « Et toi, à part ça, comment vas-tu ? Ça va toujours avec la compagnie et l'école ? » Quelques petites questions pour partager notre passion plus qu'autre chose. Buvant une gorgée de la boisson, je soupira légèrement. Retrouver Rose me rappelait pourquoi nous nous étions 'séparés'. « Elle te manque pas des fois ? » Je n'y avais jamais réellement pensé... Enfin, sauf quand je voyais Neige continuer ses activités comme si de rien n'était... J'avais tellement peur que son job tourne à l'obsession et qu'elle me laisse avec le bébé sur les bras, comme l'avait fait notre mère avec mon père...
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MessageSujet: Re: (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose (you say yes, i say no. you say stop, i say go go go) + amaurose Empty

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