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sevde & elias

La journée était longue ... très longue. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas ressenti une telle impatiente quant au fait de quitter son travail et pourtant cela n'avait strictement rien à voir avec le fait qu'il ne se plaisait pas là où il était. Revenu à New York en compagnie de sa petite amie et de leur fils, le Néerlandais n'avait pas eu le moindre mal à retrouver ses marques une fois de retour dans la Grosse Pomme. Y avoir vécu dès ses dix-huit ans pour avoir suivi - une fois de plus - Aladiah lui avait permis de prendre ses petites habitudes et même en étant reparti vivre à Amsterdam le jeune homme ne pouvait que remarquer le fait que les vieilles habitudes revenaient bien vite, c'était un peu comme faire du vélo, ça ne s'oubliait pas aussi facilement. Toutefois, il n'avait pas fait la même erreur qu'une fois sorti diplômé de l'université de Droit et il ne s'était pas engagé dans le premier cabinet qui voudrait bien de lui - et autant dire qu'en excellent avocat qu'il était et avec les bonnes appréciations de ses anciens employeurs, personne ne disait non - mais il avait suivi son instinct ou plus exactement son cœur.

Avant son départ, le jeune homme avait fait la promesse d'aider une amie d'université à monter son cabinet, ce qu'il avait fait avant de partir et désormais de retour Sephora avait accepté de le prendre avec elle et Athena à la plus grande joie de l'Européen qui avait ainsi découvert le plaisir de travailler dans une bonne ambiance. Comme à son habitude, Elias mettait toujours autant de cœur dans les dossiers qu'il traitait mais ce jour-là ceci fait ne suffisait pas à le motiver plus que ça. En réalité, il lui tardait de rentrer chez lui pour retrouver Aladiah et leur fils même si, concernant sa petite amie, il ne savait pas à quelle heure il pourrait la retrouver. Depuis qu'il était devenu père, Elias ne cessait de vouloir être auprès de son petit garçon et passer toute une journée loin de lui semblait être une véritable torture pour le Néerlandais qui, pourtant, tenait le coup. Un soupire lui échappant, le jeune homme leva la tête vers l'écran de son ordinateur et plus précisément vers l'horloge de ce dernier. Encore une bonne heure à tenir, une heure qu'il se décida aussitôt à employer pour faire quelques vérifications dans ses dossiers. Ce fut de cette manière qu'après avoir consulté le dernier dossier concernant l'une de ses amis qu'il remarqua qu'un papier lui manquait et, grâce à sa bonne mémoire, Elias se rappela quasiment aussitôt l'avoir laissé à sa cliente le temps qu'elle en face un double, ayant lui-même manqué de temps pour le faire. S'enfonçant contre le dossier de son fauteuil, Elias passa une main sur son visage en soupirant avant de ranger son bureau pour ensuite se saisir du dossier en question et quitter son bureau.

Après un rapide tour pour saluer ses deux collègues et les avertir qu'il s'occupait d'un dossier avant de rentrer, le Néerlandais prit la route non sans faire un détour par l'Upper East Side, n'ayant d'autre choix que de récupérer son fils avant de filer chez Oviya. Le petit garçon installé à l'arrière de sa voiture, l'avocat prit la direction de l'appartement de l'Australienne, se garant en bas de l'immeuble une fois arrivé à destination. Sorti du véhicule, Elias gagna l'arrière pour prendre son fils dans ses bras puis, une fois qu'il eut pris le nécessaire et sa voiture verrouillée, il gravit les quelques marches le séparant de l'entrée du building dans lequel il s'engagea afin de rejoindre la porte d'Oviya. Une fois devant cette dernière, Elias appuya sur le bouton poussoir de la sonnette et reporta aussitôt son attention vers Andreas, un sourire naissant au coin de ses lèvres malgré lui. « C'est juste une petite course mon bonhomme, après on rentre à la maison. » Du moins, Elias espérait sincèrement que cette petite visite à l'improviste chez l'Australienne ne lui prendrait pas trop de temps car avec sa petite tête le Néerlandais avait quelque peu oublié les affaires de son fils chez sa nourrice.

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ELIAS & SEVDE

Elle salua sa dernière cliente, un sourire trop étiré sur le visage, alors qu'elle n'avait qu'une seule envie lui fermer la porte en plein visage parce que cette dame l'exaspéré. Son petit 'bichon' comme elle le nommait si bien allait parfaitement bien, s'il pouvait être un peu moins habillé. Elle venait la voir toutes les semaines pour lui demander pourquoi il n'allait pas bien, et Sevde lui répondait toujours la même chose, et chaque semaine, le chien était dans un accoutrement, ce qui manquait à la jeune fille de se mettre à rire à chaque fois qu'elle pouvait apercevoir l'engin. Le seul point positif de l'histoire, c'est que plus cette riche dame venait la voir pour son cabot en pleine forme plus ça lui faisait de l'argent en poche. Non pas qu'elle en manquait, mais elle voyait bien qu'un trou se creusait dans ses économies depuis qu'elle était à New York. Après tout, elle n'avait eu jamais une vie de dépensière, elle n'avait que deux jeans dans sa garde robe, deux paires de basquettes cinq tee-shirt, quelque sweat une écharpe, un bonnet et ça faisait son pur bonheur. Maintenant elle avait une garde robe démesurée, qu'elle détestait dans toute son intégralité. Le pire pour elle c'était les chaussure, chaque matin quand elle voyait les talons qui l'attendaient elle regardait ses des en dépit, en s'excusant. Enfin c'était surtout pour les sorties sinon en général elle essayait d'être à plat et même que parfois les chaussures plates étaient à la mode, mais elle avait peur qu'on la démasque, bien qu'elle ne voyait pas vraiment comment. Elle ferma donc la porte de son cabinet d'un air niait, avant de ranger les dossiers clients dans les casiers approprié et de prendre les papiers plus personnels et importants dans son sac, avant de tout re-vérifier une dernière fois et de bien fermer dernière elle. Elle n'eut pas le courage de rentrer à pied, elle héla un taxis d'avant de s'engouffrer dedans et de retirer ses instruments de torture des pieds, en indiquant l'adresse au chauffeur. Elle s'avachit sur la banquette arrière d'une piètre manière, avant de pousser un long soupire de désespoir, essayant de sentir sur quelles parties de son corps elle avait mal. Elle n'avait qu’une envie rentrer chez elle et enlever tout ce qui faisait qu'elle ne se sentait pas naturelle. Pour essayer de se reconnaître dans le miroir.

Une fois chez elle elle laissa son sac dans l'entrée, puis fit un examen complet de l'état de son nid douillet, il y avait pas mal de vieillerie qu'elle avait ressorti, des trophée de snow et de skate qu'elle avait mis un peu en vrac par terre, des photos d'elle avant durant les compétitions, les championnats, elle ne voulait plus nier tout ça, simplement les cacher, mais elle avait eu une certaine nostalgie, et avait voulu revoir tout ça, comme pour se remémorer le tout. Sullivan avait surement raison, elle n'était plus elle-même, mais c'était sa décision, son défi, d'être devenue comme cela et d'essayer d'aller le plus loin possible. Elle avait même ressortit son vieux skate signé des plus grands, et avait eu une envie de sortir de chez elle pour en faire, mais ne l'avait toujours pas fait, de peur qu'on tombe sur elle dans la rue. Mais bon on l'avait ben abordé pour lui demander si c'était bien elle le Sevde dont on avait parlé en skate et en snowboard, elle répondait gentiment qu'elle s'appelait Oviya et qu'elle n'avait jamais fait de telles choses absurdes au risque de se casser quelque chose. Mais au fond, ça lui faisait plaisir qu'on puisse la reconnaître, ou qu'on ait pu s'intéresser à son parcourt. Elle entama une longue toilette pour enlever toutes ses couches de peinture et de superflus, puis enfila un vieux tee-shirt d'une arque de skate et un min short, comme elle faisait avant, elle se sentait dors et déjà mieux maintenant qu'elle voyait Sevde dans le miroir et non Oviya.

Elle eut un vrai sourire avant d'entamer de ranger tout son bordel, mais quelqu'un sonna à sa porte. Elle fut surprise il était assez tard, elle eut un léger haut-le-cœur, s'imaginant pleins de scénarios, avant de se rassurer en se disant que c'était Swan qui avait dû oublier ses clés, maintenant qu'elle vivait chez elle depuis qu'elle était rentrée.Quand elle ouvrit la porte elle fut surprise, très surprise, elle ne s'attendait pas du tout à se retrouver face à Elias, surtout dans cette tenue, avec tout son passé étalé sur le sol de son appartement. Elle eut un air surprise, en ouvrant grand les yeux, se sentant un peu 'à poil' face à lui avec sa tenue déplacée et ses cheveux en bataille ainsi que son visage à nu. Elle sentit sa poitrine se resserrer, avant de bredouiller des injures 'merde, mais qu'est-ce qu'il fou là lui', en traduction. Puis elle essaya d'être naturelle et lui fit un sourire, mais ça ne prit pas. Puis un peu désagréable, elle finit par dire. « Qu'est-ce que tu fiches ici ? Enfin.... pardon, il y a un problème ? » Essaya-t-elle de se rattraper, bien qu'elle se sentit à moitié grillé elle essaya de trouver une excuse dans sa tête attendant les mots d'Elias.