Irina laissa échapper un grognement en raccrochant son téléphone. Elle venait d'insulter Dimitri en russe sur son répondeur. Il était tellement inutile en fait, même pas là quand on avait besoin de lui. Elle lui ferait personnellement regretter ça la prochaine fois qu'elle le verrait. Well, en attendant, insulter Dimitri au téléphone l'avait peut-être aider à se défouler un peu, ça n'avait pas arranger son état vraiment. La jeune femme jeta un nouveau coup d'oeil à la blessure qu'elle avait eu de la hanch. C'était celle qui l'inquiétait le plus. Ca n'avait pas l'air si mauvais en fin de compte. Enfin, en regardant de très loin ou en fermant les yeux. La brune grimaça. Elle aurait dut appeler Karina en vrai, elle était médecin elle, elle aurait peut-être put se montrer plus utile. Mais Irina n'avait vraiment aucune confiance en sa cousine. Elle préférait mourir que d'avoir à l'appeler à l'aide. Surtout qu'en plus, elle était presque certaine qu'elle ne l'aiderait pas et chercherait juste à l'achever plus vite. Soit. Tant qu'elle en était à blâmer le reste du monde, elle blâma aussi ses frères pour l'avoir mise dans cette situation. Non seulement parce qu'il l'avait envoyé ici mais aussi parce que si elle avait eu quelques problèmes avec les asiatiques aujourd'hui, c'était entièrement leur faute. Si, elle survivait à ça. Elle irait leur régler leur compte à eux aussi tiens. Elle soupira avant de tenter de rappeler Dimitri. Elle tomba sur le répondeur encore et laisse échapper de nouvelles injures.

La brune s'appuya contre le mur derrière elle. Elle n'avait pas trente six milles solutions devant elle maintenant. Et parce que finalement, elle n'avait pas très envie de mourir là, elle pouvait quand même tenter d'appeler Karina. Elle n'avait rien à perdre. Enfin à part sa fierté bien sûr. Elle allait utiliser son téléphone à nouveau quand un bruit non loin l'interpella. Elle se raidit, se redressa et observa autour d'elle pour voir de quoi il s'agissait. Elle distingua juste une silhouette qui s'avançait. Elle porta la main dans sa poche à la recherche de son arme et retint un juron en se souvenant qu'elle l'avait perdue tout à l'heure en s'échappant. C'était bien sa chance. Elle avait juste donc à prier pour que ce ne soit qu'un passant comme ça. Mais dans les petites rues du Bronx comme ça, elle n'avait en général pas confiance. La silhouette se rapprocha encore et Irina s'aperçut alors qu'elle connaissait la personne. Il s'agissait d'Anthony. Elle laissa échapper un soupir et s'appuya sur le mur derrière elle à nouveau. « Oh ce n'est que toi. » fit-elle alors. « Tu m'as fais peur. » Enfin elle avait été inquiète au moins. Mais en fait, maintenant qu'elle y pensait, elle ne devait peut-être pas être rassurée de voir le jamaïcain là. Parce qu'il avait bien des raisons de lui en vouloir et elle n'avait jamais été aussi démuni devant lui en fait.

Depuis qu’il avait rencontré Irina, Anthony faisait très attention aux chemins qu’il empruntait pour se déplacer en ville. Que ce soit pour aller/rentrer de cours, aller faire les courses, retrouver des amis, il se débrouillait pour n’utiliser que des grosses rues blindées de monde ou les transports en commun. Il essayait aussi de ne pas être trop souvent seul. Après avoir passé plusieurs moments avec la jeune femme il avait vu que s’il ne l’embêtait pas trop il n’aurait rien. Mais comme il savait qu’elle pouvait être imprévisible et impulsive il préférait l’éviter comme ça le problème était réglé. Surtout qu’il avait promis à Shanice qu’il ne s’attirerait plus d’ennui donc il s’efforçait de tenir sa promesse en faisant ça. Pare qu’il n’avait pas si peur de la russe que ça finalement, ça tenait surtout à lui de ne pas trop l’énerver – ça aurait dû être à elle de faire l’effort de se contrôler mais bon, il ne pouvait rien lui demander et surtout pas ça.

En fin d’après-midi, Anthony partit de chez lui pour aller faire les courses qu’il avait promises de faire. Il y allait de plus en plus souvent maintenant, il avait su prouver à sa sœur qu’il savait se débrouiller avec ça et elle lui faisait un peu plus confiance maintenant. Comme l’immeuble où ils habitaient était un peu reculé, il dû emprunté de petites rues tout seul. Ça allait, il y avait quelques personnes qui passaient de temps en temps et surtout, pas d’Irina. Que ferait-elle, là en même temps ? Jusqu’ici il ne l’avait vu qu’à Manhattan et c’était peut-être stupide parce que New York ne se résumait pas qu’à ça mais il se sentait plus ou moins en sécurité au fin fond de son Bronx. Seulement, il constata bien vite qu’il s’était rassuré trop vite puisqu’il aperçut la silhouette de la jeune femme un peu plus loin, appuyée contre un mur. Enfin de loin comme ça elle lui ressemblait beaucoup. Quand il s’approcha encore, prudemment, il s’aperçut que c’était bien elle. « Oh ce n'est que toi. » Elle semblait enchantée de le voir, ça faisait plaisir. « Tu m'as fais peur. » ajouta-t-elle ensuite. Un sourire narquois se dessina sur les lèvres d’Anthony : « Toi, avoir peur ? Laisse-moi rire. » Il n’en fit rien mais continua de la regarder en souriant. « Qu’est-ce qui t’arrive pour avoir peur comme ça ? Surtout de moi quoi. » Bah oui, il n’était qu’un bon rien à rien pour elle aussi. Il se mit à l’observer un peu plus longuement et fronça les sourcils en voyant qu’elle saignait. Il s’approcha alors d’elle tandis qu’une expression inquiète s’affichait peu à peu sur son visage. « Qu’est-ce que tu as ? » s’enquit-il ensuite en relevant le regard vers elle. Il aurait pu se moquer d'elle ou profiter de la situation mais elle n'avait quand même pas l'air très bien, même avec tout ce qu'elle lui avait fait ce serait lâche de l'attaquer alors qu'elle était déjà mal.

Plus qu'être blessée, ce qui dérangeait vraiment Irina maintenant c'était de ne plus avoir aucun moyen de se défendre. Parce que si elle pouvait supporter sa blessure, elle n'en était pas moins diminué et ne pourrait pas se sortir aussi bien d'un autre combat. C'est pour ça que lorsqu'elle avait vu qu'elle n'était plus seule dans la rue, elle avait commencé à être inquiète un peu. Et puis, elle avait vu qu'il s'agissait d'Anthony et elle avait été rassurée. Pas forcément à raison d'ailleurs, elle avait été suffisamment pénible avec lui pour qu'il puisse vouloir le lui faire regretter mais elle n'arrivait juste pas à le craindre vraiment, même là. Elle déclara néanmoins avoir eu peur quand il arriva à sa hauteur.  « Toi, avoir peur ? Laisse-moi rire. » La jeune femme haussa les épaules. Elle n'aimait pas ne pas avoir la maîtrise de la situation comme ça. Lui devait apprécier par contre vu le sourire qu'il avait actuellement. « Qu’est-ce qui t’arrive pour avoir peur comme ça ? Surtout de moi quoi. » La brune fronça les sourcils. « Je n'avais pas peur de toi. » s'exclama-t-elle alors. Quelle drôle d'idée. « J'ai juste eu peur que ce soit quelqu'un d'un peu plus inquiétant que toi. Quand t'es apparut au bout de la rue. » Elle montra de sa main libre d'où elle voulait parler, histoire de bien illustrer ses propos. Son autre main était occupé à tenir sa veste en place sur la blessure. Elle n'avait rien trouver de mieux pour ça. Mais c'était tout de même très loin d'être suffisant et il était difficile de ne pas discerner a blessure. C'est ce que Anthony ne tarda pas à remarquer puisque son regard se pose dessus. La russe fut alors surprise de le voir arborer une expression inquiète. « Qu’est-ce que tu as ? » « Tu es inquiet là ? Vraiment ? » demanda-t-elle plus qu'étonnée. Elle souleva ensuite sa veste pour mieux laisser visible sa blessure. Elle y jeta un coup d'oeil et grimaça à nouveau. « Ce n'est pas si terrible que ça en a l'air. Juste une petite égratignure de rien du tout. » Mais elle regrettait quand même qu'il ne soit pas médecin pour le coup, ça aurait put être utile pour jeter un coup d'oeil à son 'égratignure'.

Anthony allait finir par croire qu’Irina ne pouvait plus se passer de lui. Cela ne pouvait pas être qu’une coïncidence qu’il la croise là, pas loin de chez lui ? Enfin, au fond il savait que c’en était surement un mais il aimait croire que c’était parce qu’elle l’aimait trop et qu’elle ne pouvait pas vivre sans le voir trop longtemps. C’était juste pour son égo parce qu’à chaque fois qu’ils se voyaient elle trouvait le moyen de le rabaisser même si ça n’avait aucun rapport avec leur conversation. La réaction qu’eut la jeune femme en le voyant était pour le moins étonnante. Elle avait eu peur, soi-disant… Le jamaïcain ne pensait pas que la jeune femme était capable d’avoir peur. Il n’hésita donc pas à se moquer d’elle, même s’il savait qu’il allait le payer plus tard. « Je n'avais pas peur de toi. » Anthony continuait de sourire. « J'ai juste eu peur que ce soit quelqu'un d'un peu plus inquiétant que toi. Quand t'es apparu au bout de la rue. » Peu importe ce qu’il lui dirait il s’en souviendrait toujours à sa propre façon, et donc qu’elle avait eu peur de lui. C’était bon aussi pour son égo. « Ouais donc en gros t’as quand même eu peur de moi pendant quelques secondes. » Elle n’allait pas lui enlever ça quand même. Surtout qu’elle n’avait pas l’air d’aller très bien après l’avoir observé plus attentivement. Donc elle n’était pas en position de force. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, il était un peu inquiet pour elle. Il était toujours inquiet quand il y avait du sang en jeu, peu importe de qui il s’agissait. « Tu es inquiet là ? Vraiment ? » Il fronça les sourcils et s’empressa de secouer la tête. « Non, pas du tout. » Il pinça les lèvres, il était un peu inquiet en fait mais il n’allait pas lui avouer ça quand même. « Enfin j’ai juste peur que si je suis vu avec toi et que tu finis par mourir on pense que c’est de ma faute. » Ça n’avait pas été l’envie qui avait manqué en plus et il serait enfin débarrassé d’elle mais non, il n’était pas si horrible. « Ce n'est pas si terrible que ça en a l'air. Juste une petite égratignure de rien du tout. » Anthony se pencha vers la blessure, profitant du fait qu’elle l’avait laissé visible. Il la releva ensuite le regard vers elle et la regarda d’un air perplexe. « Mouais… »  fit-il alors sans cesser de la fixer. Sa blessure était loin d’être une petite égratignure comme elle le disait et elle avait surement besoin d’un médecin. « Tu n’as pas besoin de mon aide alors, je peux partir. » Néanmoins, il refusa de bouger.

Irina regrettait un peu d'avoir dis à Anthony qu'il lui avait fait peur. D'abord, ce n'était même pas vraiment le cas en fait. Elle avait été légèrement inquiète et un peu sur la défensive. Rien de plus. Mais maintenant, le jamaïcain semblait très content de lui en fait. Alors qu'en plus, ce n'est pas lui qu'elle avait craint. La preuve, dès qu'elle l'avait reconnu, elle avait été un peu soulagée. « Ouais donc en gros t’as quand même eu peur de moi pendant quelques secondes. » La russe ouvrit la bouche pour protester mai se ravisa au dernier moment. Ca ne servait à rien en fait. Elle dépenserait plus d'énergie pour le contredire qu'autre chose. Surtout qu'en plus, il resterait persuadé qu'il avait raison, peu importe ce qu'elle dirait. « Ouais, c'est ça. » conclut-elle finalement. Le jeune homme sembla finalement remarquer qu'elle n'était pas au mieux de sa forme. Well, sa blessure était quand même un peu voyante en fait. Il lui demanda alors ce qu'elle avait. Et franchement, la brune eut la surprise de constater qu'il avait l'air inquiet. « Non, pas du tout. » Un petit sourire moqueur se dessina sur les lèvres de la jeune femme. « Oh si tu l'es. » Il ne pouvait pas prétendre le contraire, l'expression de son visage avait parlé pour lui. « It's cute. » Et ça confirmait aussi qu'elle avait possiblement raison quand elle pensait qu'il lui manquait une ou deux cases. « Enfin j’ai juste peur que si je suis vu avec toi et que tu finis par mourir on pense que c’est de ma faute. » Irina lui lança un regard dubitatif. « C'est vrai que t'as l'air tellement capable de faire quelque chose comme ça. » fit-elle en grimaçant. Soit, elle poussa sa veste pour laisser sa blessure plus visible et lâcha finalement que ce n'était pas si terrible que ça. C'est vrai, ça avait vraiment triste mine mais ça ne lui faisait pas si mal non plus. Enfin, un peu quand même. Anthony regarda de plus près cette blessure et n'eut pas l'air convaincu par cette histoire d'égratignure. Etonnant. « Mouais… » La jeune femme hocha la tête et reposa sa veste dessus. Pas que ça ait une grande utilité là, maintenant. Il lui fallait juste un médecin. « Tu n’as pas besoin de mon aide alors, je peux partir. » Irina releva la tête. Non, il ne pouvait pas. Elle avait besoin de lui. Mais elle n'était pas sûre que sa fierté lui laisse dire ça. « Yeah... enfin non. Ca m'arrangerait si tu restais en fait... » dit-elle alors. Elle s'interrompit quelques secondes avant de se décider à ajouter quelque chose. « S'il te plaît ? » Déjà, ça avait été terrible pour elle de dire ça alors elle espérait qu'elle n'aurait pas à le supplier non plus. Elle ne s'abaisserait pas à ça dans tous les cas.

Anthony choisit de ne retenir que le fait qu’Irina avait eu peur de lui. Il se fichait bien de ses explications et du fait que ce soit effectivement plus logique comme elle le disait mais c’était plutôt agréable de penser ça alors il n’allait pas s’en priver. Pour une fois qu’il pouvait retirer une satisfaction de ce que disait la jeune femme en plus. « Ouais, c'est ça. » Le jamaïcain fronça les sourcils, c’était trop facile… « Tu abandonnes déjà ? » répliqua-t-il sur ton moqueur. Il l’avait vraiment habitué à mieux. Mais bon, si elle allait aussi mal qu’il le pensait c’était peut-être normal qu’elle ait autre chose en tête que débattre avec lui de choses futiles. Parce qu’elle avait l’air mal en point quand même… Enfin, Anthony n’était pas inquiet, il savait qu’elle ne lui faciliterait jamais la tâche et qu’il ne se débarrasserait d’elle aussi facilement de toute façon. Mais… Il se demandait comment elle se sentait quand même. Personne ne méritait d’avoir mal – enfin peut-être elle un peu pour lui avoir cassé le poignet, ce serait un juste retour des choses en fin de compte. « Oh si tu l'es. » Le jeune homme leva les yeux et détourna bien exprès la tête. « It's cute. » Il soupira avant de finalement reporter son attention sur la jeune femme. « J’imagine que je peux t’accorder ça, juste parce que tu n’es pas bien. » Il était tellement généreux. Il tenta quand même de se rattraper en trouvant une toute autre excuse à son inquiétude. « C'est vrai que t'as l'air tellement capable de faire quelque chose comme ça. » Un sourire en coin apparut sur son visage. « Tu veux que je te le prouve ? » Son état lui facilitait la tâche en fait, ce serait tellement plus facile comme ça. De toute façon elle n’avait rien à craindre puisqu’il ne voulait pas finir en prison lui aussi. Il préférait partir, elle n’avait pas besoin de lui de toute façon vu qu’elle n’avait qu’une égratignure… « Yeah... enfin non. Ca m'arrangerait si tu restais en fait... » Anthony la regarda avec étonnement. Il n’était pas sûr de saisir… Est-ce qu’il avait bien entendu ? « S'il te plaît ? » ?! Le jeune homme pinça les lèvres mais sa tentative de cacher son sourire naissant était vouée à l’échec. « Est-ce que tu peux répéter ça ? » Il devait l’enregistrer… Irina disant s’il te plait, c’était quelque chose ! Une part de lui voulait voir si elle irait jusqu’à le supplier mais quelque chose lui disait qu’il allait être déçu. « Mais c’est que je ne vois pas en quoi je peux t’être utile, franchement. » Il n’avait pas envie de la laisser seule dans cet état de toute façon mais il pouvait bien la faire parler un peu.

Irina avait essayé de se défendre un peu (très légèrement en fait) mais Anthony restait persuadé qu'elle avait eu peur de lui. Au moins quelques instants. Après avoir failli protester encore, la russe finit quand même par lui donner raison. Il avait tort bien sûr mais elle savait par avance qu'elle ne saurait pas lui faire admettre son point de vue. Déjà d'habitude, elle avait du mal et devait sûrement recourir à la menace pour là alors bon, aujourd'hui où elle n'était même pas en position de faire ça, ce n'était même pas la peine. « Tu abandonnes déjà ? » Bah oui, bien sûr, il se moquait d'elle. C'était un peu prévisible. La russe fit la moue. « Tu ne vas pas t'en plaindre quand même ? » Non parce qu'elle savait bien que le jeune home avait l'habitude de s'en plaindre pour un peu tout donc ça l'aurait à peine étonnée. Par la suite, le jamaïcain remarqua sa blessure et eut l'air un peu... inquiet, même s'il s'empressa de prétendre le contraire. Mais Irina savait ce qu'elle en était vraiment. L'expression qu'il avait était plus parlant que les mots. « J’imagine que je peux t’accorder ça, juste parce que tu n’es pas bien. » Irina secoua la tête. « Tu es tellement généreux. Vraiment. » Elle était à peu près certaine que c'était ce qu'il attendait qu'elle dise maintenant. Mais il n'était pas si généreux que ça en fait parce qu'il chercha ensuite une explication à ça. Il avait peur que si elle meure, ça ne lui attire des ennuis. Mais elle ne voyait pas comment on pourrait le croire de ça. « Tu veux que je te le prouve ? » Irina leva la tête vers lui et le défia du regard. « Do it. » fit-elle alors. « It's easy. » Elle était désarmé et perdait du sang. Il était clair qu'il était à son avantage s'il voulait tenter quelque chose. Mais il ne le ferait pas, elle le savait. Au pire, il s'en irait pour la laisser se débrouiller toute seule. C'est d'ailleurs ce qu'il laissa entendre ensuite. Parce qu'elle avait déclaré n'avoir qu'une égratignure donc il en avait déduit qu'elle n'avait pas besoin de lui. Elle aurait bien voulu que ce soit vraiment le cas. Ca allait probablement la tuer de lui demander de l'aide. Mais elle n'avait que lui actuellement donc... elle lui fit savoir qu'elle aimerait bien qu'il reste. Et comme si ce n'était pas suffisant, elle eut même la politesse d'ajouter un s'il te plaît. Pour le coup, elle était vraiment surprise d'avoir pu survivre après lui avoir dit tout ça. Mais si, c'était le cas, seul son ego était quelque peu touché. « Est-ce que tu peux répéter ça ? » La brune fit la moue. Il en était juste hors de question. « Ne m'en demande pas trop Anthony. » Même si, s'il le fallait vraiment, elle finirait par le répéter quand même. « Je n'ai pas l'intention de te supplier tu sais. » Non parce que pour le coup, elle ne pensait pas pouvoir survivre à ça. Et puis, elle n'avait pas encore utiliser toutes ces options, s'il partait, elle pourrait encore tenter d'appeler Karina. Ou retenter d'appeler ce crétin de Dimitri. Un des deux lui serait bien d'une quelconque aide. « Mais c’est que je ne vois pas en quoi je peux t’être utile, franchement. » Irina pinça les lèvres. Elle non plus elle ne voyait pas trop en fait. « Tu n'es pas devenu médecin depuis la dernière fois qu'on s'est vu par hasard hmm ? » tenta-t-elle vaguement. Elle savait pertinemment que ce n'était pas possible mais soit. « Si tu pouvais m'aider à rentrer chez moi déjà. Ce n'est pas tout près mais ce serait un début j'imagine. »

Anthony était étonné qu’Irina ne cherche pas à le contredire plus. Il l’avait habitué à autre chose et il avait du mal à croire qu’il avait bien à faire à elle du coup. « Tu ne vas pas t'en plaindre quand même ? » Un large sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme qui secoua la tête d’un air amusé. « Non, non, ça me va parfaitement. J’ai juste le droit d’être étonné. » Et de se moquer un peu d’elle aussi parce qu’elle ne l’avait vraiment pas volé. Quand bien même il ne voulait pas reconnaitre qu’il était inquiet pour elle, parce que c’était la vérité même si ça le faisait chier, il consentit à lui accorder ça vu qu’elle n’allait pas bien. C’était un grand cadeau qu’il lui faisait là alors il espérait qu’elle appréciait. Surtout qu’elle pourrait se moquer de lui encore plus par la suite. « Tu es tellement généreux. Vraiment. » Le sourire du jamaïcain ne faiblit pas, il se fit même plus intense. « Oh non, c’est toi qui es trop généreuse, là. J’aimerais bien que tu sois mal en point plus souvent comme ça, ta compagnie est beaucoup plus agréable. » répondit-il sur un ton moqueur. En vrai il ne se réjouissait pas vraiment de son état, ça ne devait pas être drôle et il ne le souhaitait même pas à elle. Il aimait juste les effets positifs que cela engendrait pour lui. Il avait même l’occasion de se venger-là et il n’hésita pas à le faire remarquer à la jeune femme. « Do it. It's easy. » lui répliqua-t-elle alors. Anthony se mit à rire en secouant la tête. « Ce serait déloyal. » Tant pis si c’était sa seule chance de se débarrasser d’elle, il n’était pas comme ça. Puis aussi étrange que cela puisse paraitre, il l’aimait bien… C’était fou, c’était peut-être une espèce de syndrome de Stockholm ou il ne savait pas vraiment mais il aimait bien. Il appréciait au moins. Et bref, il allait sans doute rester avec elle jusqu’à ce qu’il soit sur qu’elle soit pris en charge par quelqu’un de compétent. Il avait d’autant plus envie de rester qu’elle lui avait dit s’il te plait, il ne pouvait plus hésiter là. Il lui demanda tout de même de répéter histoire de vérifié qu’il n’avait pas rêvé. « Ne m'en demande pas trop Anthony. » Ouais, ça lui allait aussi ça. « Je n'ai pas l'intention de te supplier tu sais. » Anthony poussa un long soupir et fit la moue. « Oui, bizarrement, je m’en étais douté. » Il lui demanda ensuite en quoi il pouvait lui être utile. Parce qu’il voulait bien rester mais il ne voyait pas en quoi ça aiderait la jeune femme. « Tu n'es pas devenu médecin depuis la dernière fois qu'on s'est vu par hasard hmm ? » Il pinça les lèvres avant de secouer doucement la tête d’un air désolé. « Si tu pouvais m'aider à rentrer chez moi déjà. Ce n'est pas tout près mais ce serait un début j'imagine. » « Oui, j’imagine que je peux faire ça. Mais qu’est-ce que j’y gagne ? » Il espérait qu’elle lui serait au moins un peu reconnaissante et qu’elle arrêterait d’être désobligeante envers lui, ou de le menacer sans cesse. Soit, il n’attendit pas de réponse et s’approcha d’elle, un peu hésitant. « Est-ce que tu as besoin que je t’aide à marche ? Tu habites où en fait ? »

Anthony avait l'air d'avoir du mal à croire qu'elle abandonne si facilement et veuille bien reconnaître qu'elle avait eu peur de lui. Bien sûr, ce n'était pas vrai mais elle était blessée et pas d'humeur à le contredire maintenant. Il n'allait quand même pas se plaindre de ça, non ? « Non, non, ça me va parfaitement. J’ai juste le droit d’être étonné. » La russe hocha la tête. C'est vrai, si il avait envie, il pouvait tout à fait être surpris. Comme il avait tout à fait le droit d'être inquiet pour elle à cause de sa blessure. Enfin ça, il refusa d'abord le reconnaître mais Irina était sûre d'elle. Vraiment. Alors, il finit par bien vouloir lui dire plus ou moins pour lui faire plaisir parce qu'elle n'était pas bien. C'était trop généreux de sa part ça pour le coup. C'est en tout ce qu'elle prétendit et elle le regretta parce qu'elle haïssait vraiment le sourire que le jeune homme avait à ce moment-là. « Oh non, c’est toi qui es trop généreuse, là. J’aimerais bien que tu sois mal en point plus souvent comme ça, ta compagnie est beaucoup plus agréable. » Irina lui lança un regard mauvais. « Toi tu es toujours aussi pénible en tout cas. » Il y avait des choses qui ne changeaient pas. Anthony lui fit ensuite remarquer que s'il voulait s'en prendre à elle, il pouvait tout à fait et Irina le mit au défi de le faire. Il n'y avait rien de plus simple là. Pour une raison qu'elle ne saisissait pas vraiment, il se mit alors à rire. « Ce serait déloyal. » Ou il avait juste peur de ne pas être à la hauteur même là. C'était possible ça. « Je pourrais réussir à te blesser quand même tu sais. » fit-elle avec un sourire malin. « Bon, tu finirais par avoir le dessus c'est certain mais bon... » Elle haussa les épaules. En tout cas, s'il ne voulait pas la tuer. Il pouvait peut-être l'aider du coup. Irina fit tout pour en tout cas en disant même s'il te plaît. Certes, elle refusa de se répéter ou bien de le supplier mais c'est déjà une très grande avancée pour elle. Elle ne se souvenait plus de la dernière fois où elle avait demandé quelque chose poliment comme ça avant aujourd'hui. « Oui, bizarrement, je m’en étais douté. » Et il avait l'air de bien vouloir faire avec donc c'était bien. Par contre, il était juste dommage qu'il ne soit pas médecin quoi. A défaut de trouver mieux, elle voulu simplement qu'il la ramène chez elle. « Oui, j’imagine que je peux faire ça. Mais qu’est-ce que j’y gagne ? » La jeune femme fronça les sourcils. Dans le fond, c'était logique qu'il veuille y gagner quelque chose. Et en fait, ça la rassurait un peu sur le fait qu'il n'était pas totalement stupide. « Qu'est-ce que tu veux ? » demanda-t-elle alors un peu sur la défensive. Il s'approcha ensuite d'elle l'air hésitant. « Est-ce que tu as besoin que je t’aide à marche ? Tu habites où en fait ? » La jeune femme secoua la tête, se redressa un peu et tenta de faire quelques pas avant de s'appuyer à nouveau contre le mur. « Ok, je veux bien que tu m'aides. » capitula-t-elle. Elle avait fait assez la fière pour le moment. « Mais j'habite Harlem. Je ne pourrais pas aller jusque là-bas à pieds. » le prévint-elle alors. Elle avait besoin d'un voiture, d'un taxi, peu importe tant que ça allait vite et que le chauffeur ne posait pas des questions. L'argent suffisait en général pour éviter ça.

Irina était étrangement gentille. Enfin, gentille était un bien grand mot mais elle n’était pas aussi contrariante que d’habitude en tout cas. Anthony était conscient que cela était seulement dû au fait qu’elle était blessée et que cela n’allait pas durer donc il en profitait un maximum, enregistrant ce que disait la jeune femme pour s’en souvenir plus tard. Il aurait peut-être dû s’abstenir de lui dire qu’il appréciait comment elle était avec lui quand elle était blessée par contre… « Toi tu es toujours aussi pénible en tout cas. » Le jeune homme se mit néanmoins à rire. « C’est comme ça que tu m’aimes. » répliqua-t-il sur ton moqueur. Bon, elle lui avait plusieurs fois répété qu’elle ne l’aimait pas et ne l’appréciait pas non plus mais il aimait se dire que si. Qu’elle se voilait juste la face. Puis il pouvait bien se moquer d’elle un peu. Il la menaça ensuite de l’achever parce que ce serait très facile là, vu son état. Seulement il n’en fit rien parce que déjà ce ne serait pas loyal. Et puis… Il aimait bien Irina même si elle était horrible avec lui. Enfin, il ne voulait pas finir en prison pour ça. « Je pourrais réussir à te blesser quand même tu sais. » Le jamaïcain se mit à rire doucement. Il n’en doutait pas une seule seconde de ça même si ce n’était pas la raison qui l’empêchait de l’achever. « Bon, tu finirais par avoir le dessus c'est certain mais bon... » « Oui, sûr et certain. Mais je n’ai pas tellement envie d’essayer, mon poignet vient à peine de se remettre. » Il se souvenait encore de la douleur qu’il avait ressenti et il n’était pas prêt à revivre ça. Jamais. Tout comme il n’était pas spécialement prêt à l’aider. Il ne voulait pas la tuer mais cela ne voulait pas dire qu’il voulait lui venir en aide non plus. Pas gratuitement en tout cas. « Qu'est-ce que tu veux ? » Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres, il n’allait pas laissé passer une telle occasion même s’il n’était pas prêt à lui faire confiance non plus. Rien ne garantissait qu’elle tienne parole après en fait… Il pouvait toujours essayer. « Que tu me laisses tranquille, moi et ma famille. Tu ne parles plus d’eux, tu ne les observe plus, tu ne fais plus rien. Et moi je te demande juste de ne plus me faire du mal. A la limite, les remarques désobligeantes je veux bien, ça te manquerait trop… » Il était décidément trop généreux. Tellement qu’il proposa à la jeune femme de l’aider à marcher. Mais celle-ci fit la fière et tenta de marcher seule, préférant souffrir que d’obtenir de l’aide visiblement. Anthony leva les yeux au ciel et soupirant avant de le voir faire marcher arrière. « Ok, je veux bien que tu m'aides. » Le jeune homme hocha la tête et s’approcha d’elle. Il prit ensuite son bras qu’il passa autour de ses épaules histoire qu’elle prenne appui sur lui pour avancer. « Mais j'habite Harlem. Je ne pourrais pas aller jusque là-bas à pieds. » « Je n’ai pas de voiture alors tu devras payer pour un taxi. » Il ne fallait trop pousser non plus. Il commença ensuite à marcher pour l’emmener dans la rue, là où un taxi pourrait les prendre. « Tu me dis si on va trop vite et que tu as mal, hein. » Ouais, décidément, il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter.

Irina avait été très gentille avec Anthony. Vraiment. Tellement que le jamaïcain avait même dit qu'il la trouvait plus agréable quand elle n'était pas bien. Enfin, si elle était mieux, lui était toujours aussi pénible. « C’est comme ça que tu m’aimes. » La russe plissa les yeux. Elle avait été gentille avec lui en ne le contredisant pas tout à l'heure mais elle ne pensait pas qu'elle allait pouvoir le laisser dire ça. « Je t'ai déjà dis que je ne t'aimais pas. Quand est-ce que tu vas te le rentrer dans la tête ? » Probablement jamais en fait.  Ca devait l'arranger un peu de croire ça. Enfin, il devait bien l'aimer aussi dans le fond vu qu'il était inquiet pour elle. Et ça franchement... c'était juste très bizarre. Enfin soit, ça n'empêcha pas le jeune homme de dire qu'il pourrait très bien la tuer s'il le voulait. Elle avait du mal à y croire en fait. C'est pour ça qu'elle n prie pas grand risque en l'encourageant à le faire. Elle s'aperçut vite qu'elle avait raison de ne pas trop le craindre car il invoqua comme prétexte que c'était déloyal pour ne rien faire. Bah bien sûr. Ca avait bau être déloyal, la jeune femme était toujours capable de se battre au moins un peu. Peut-être pas au point d'avoir le dessus mais au moins assez pour lui faire du mal. « Oui, sûr et certain. Mais je n’ai pas tellement envie d’essayer, mon poignet vient à peine de se remettre. » Irina lui adressa un sourire moqueur. « Bonne nouvelle. » Enfin, elle s'en moquait pas mal. « Mais je persiste à dire que ce n'était vraiment rien ça tu sais. » En tout cas, en cet instant, elle échangerait volontiers son 'égratignure' contre un poignet cassé. Parce que ça l'handicapait vraiment plus qu'elle ne l'aurait voulu. A tel point qu'elle consentit même à lui demander de l'aide. Mais bien sûr, il voulait quelque chose en échange. Il fallait croire qu'il savait faire preuve d'intelligence par moment. « Que tu me laisses tranquille, moi et ma famille. Tu ne parles plus d’eux, tu ne les observe plus, tu ne fais plus rien. Et moi je te demande juste de ne plus me faire du mal. A la limite, les remarques désobligeantes je veux bien, ça te manquerait trop… » La jeune femme pinça les lèvres. « Tu m'en demandes vraiment beaucoup là. » fit-elle en faisant la moue. Et en plus, elle n'était même pas certaine qu'il puisse vraiment l'aider donc elle ne savait pas si ça en valait la peine. « Mais si j'ai encore le droit eux remarques désobligeantes, je pense que je devrais pouvoir le faire. » Ce n'était pas si important de toute manière. Le jeune homme proposa ensuite de l'aider à marcher et Irina refusa d'abord. Elle ne fit néanmoins pas plus de trois pas avant de changer d'avis. Anthony s'approcha donc d'elle et passa son bras autour de son épaule. C'était mieux... un peu. Pas assez pour qu'elle puisse faire la route jusqu'à Harlem à pieds. C'était trop loin. « Je n’ai pas de voiture alors tu devras payer pour un taxi. » « Je ne comptais pas te faire payer. » Pas cette fois en tout cas. Ce n'était pas dans son intérêt si elle ne voulait pas qu'il la plante là. Le jamaïcain l'entraîna ensuite dans la rue. « Tu me dis si on va trop vite et que tu as mal, hein. » Irina secoua la tête. « Non ça va, c'est bon, je suis. » fit-elle simplement. Pour combien de temps encore, elle ne le savait pas. Elle posa ensuite un nouveau regard sur sa blessure et plissa les yeux. « Je ne sais pas pourquoi je te demande ton avis mais... tu penses qu'il y a moyen que je me passe de médecin là ? »

« Je t'ai déjà dis que je ne t'aimais pas. Quand est-ce que tu vas te le rentrer dans la tête ? » Il aurait été franchement étonnant qu’Irina laisse passer ça. Elle avait été suffisamment gentille en plus là, Anthony savait qu’il ne pouvait pas trop lui en demander. Du coup, loin de s’en vexer, il secoua la tête d’un air amusé sans rien répondre. Cela ne servait à rien de débattre encore plus sur le sujet. Il la menaça cela dit de l’achever juste pour lui prouver qu’il en était capable. Sauf que ce n’était pas le cas et qu’il ne voulait pas faire ça en fin de compte. Surtout que comme elle l’avait dit, elle serait encore capable de le blesser et il ne tenait pas spécialement à renouveler l’expérience, son poignet venait à peine de se remettre complètement. « Bonne nouvelle. » Elle l’air vraiment heureuse tiens. « Mais je persiste à dire que ce n'était vraiment rien ça tu sais. » Le jeune homme leva les yeux au ciel. Il aurait bien aimé la voir à sa place… Enfin, c’était le cas là en fait, mais il aurait bien aimé lui casser le poignet juste pour qu’elle voit ce que cela faisait. Sauf qu’il n’était pas sure d’en avoir la force en fait, ça ne devait pas être si facile que ça de briser des os. Du coup il ne répondit rien, elle l’attaquait purement et simplement et ne pas se défendre lui montrerait qu’il s’en fichait. Il voulait juste qu’elle le laisse tranquille en fait, mais c’était sans doute trop demandé. Sauf s’il faisait quelque chose pour elle en échange, il pouvait peut-être réussir à marchander. Il essaya en tout cas, il n’avait rien à perdre et c’était elle qui avait besoin de lui après tout. « Tu m'en demandes vraiment beaucoup là. » Le jamaïcain haussa les épaules et fit une moue désolée, il était prêt à faire demi-tour. Sa proposition n’était en aucun cas négociable. « Mais si j'ai encore le droit eux remarques désobligeantes, je pense que je devrais pouvoir le faire. » « Bien, je savais qu’on pourrait trouver un accord. » répondit-il tout en affichant un sourire satisfait. Elle n’était pas trop en mesure de faire la difficile là, ça l’arrangeait bien. Anthony s’exécuta donc et aida la jeune femme à atteindre un taxi pour lequel il ne payerait pas bien évidemment. « Je ne comptais pas te faire payer. » Voilà qui était surprenant ! Anthony cligna des yeux plusieurs fois en fronçant les sourcils, comme s’il avait du mal à y croire. « Tu es tellement généreuse. » se moqua-t-il légèrement. « Enfin, j’imagine que tu ne le fais pas de bon cœur mais c’est soit ça soit va jusque chez toi à pieds et je pense pas que tu tiendras le coup. » Parce qu’elle avait l’air d’avoir du mal à marcher même si elle faisait comme si ce n’était pas le cas, elle était beaucoup trop fière pour admettre une quelconque faiblesse. Le jeune homme hèla un taxi qui ne tarda pas à s’arrêter devant eux. « Je ne sais pas pourquoi je te demande ton avis mais... tu penses qu'il y a moyen que je me passe de médecin là ? » « Hmmm, je ne sais pas, je ne suis pas un expert tu sais. » répondit vaguement tout en ouvrant la porte pour la laisser s’installer. « Surtout que là comme ça, c’est un peu difficile de juger… » Il s’installa dans le taxi à la suite de la jeune femme. « Mais j’imagine que tu n’as rien à perdre à aller en voir un. » Il n’en savait rien et il s’en fichait en fait, elle faisait bien ce qu’elle voulait.

Anthony ne voulait bien l'aider qu'à la condition qu'elle le laisse lui et sa famille tranquille. Qu'il était dramatique quand même, parce qu'elle ne leur avait vraiment rien fais encore. De mauvaise grâce, Irina accepta quand même ça. « Bien, je savais qu’on pourrait trouver un accord. » Irina poussa un soupir agacé. Elle n'aimait vraiment pas cet accord. Mais bon, au pire, elle pourrait toujours revenir sur ce qu'elle avait dis, si ça l'embêtait trop. Elle n'aurait aucun scrupule à le faire et Anthony était stupide s'il croyait que sa parole valait vraiment quelque chose. Elle allait juste dans son sens pour obtenir ce qu'elle voulait. Et en occurrence, là, ça marchait plutôt bien parce qu'il l'aida ensuite à regagner la rue (oui parce qu'elle ne pouvait vraiment pas marcher seule en fait). Comme il était hors de question qu'elle aille jusqu'à chez elle à pieds, il allait falloir qu'ils prennent un taxi. Le jamaïcain s'empressa alors de dire qu'elle allait devoir payer et la russe l'informa alors qu'elle n'avait pas pensé faire autrement de toute manière. Elle savait qu'elle n'était pas en position de trop lui en demander actuellement. « Tu es tellement généreuse. » Evidemment, il continuait à se moquer d'elle, encore. « Enfin, j’imagine que tu ne le fais pas de bon cœur mais c’est soit ça soit va jusque chez toi à pieds et je pense pas que tu tiendras le coup. » La brune grimaça. « Je ne vois pas du tout pourquoi tu dis ça. » Après tout, elle tenait encore debout (à peu près) et perdait son temps à parler avec le jeune homme. Sa blessure ne devait pas être si terrible que ça. Elle était peu près sûre même qu'après avoir nettoyé ça, elle pourrait volontiers se passer de voir un médecin. Ca lui allait très bien comme ça d'ailleurs. « Hmmm, je ne sais pas, je ne suis pas un expert tu sais. » En disant ça, le jeune homme lui ouvrit la porte du taxi qu'il venait d'arrêter et Irina s'installa à l'intérieur. « Surtout que là comme ça, c’est un peu difficile de juger… Mais j’imagine que tu n’as rien à perdre à aller en voir un. » Irina le regarda comme s'il était stupide. Assurément, il l'était. « Si tu le dis. » fit-elle en roulant des yeux. Mais le fait était que si elle allait voir n'importe quel médecin, il se montrerait beaucoup trop curieux. Et s'il s'agissait de Karina, sa fierté en prendrait vraiment un coup (et elle n'était toujours pas persuadée que sa cousine n'en profiterait pas pour l'achever en plus). Elle tendit ensuite une liasse de billets au chauffeur en lui donnant son adresse. Elle ne parla pas beaucoup durant la route jusqu'à Harlem. Elle devait lutter contre l'envie de s'endormir et ça réclamait déjà toute son énergie. Elle fut donc soulagée quand le taxi s'arrêta. Elle attendit qu'Anthony en descende pour pouvoir en faire de même. « Ca devrait aller maintenant. Je vais pouvoir me débrouiller toute seule. » fit-elle en plissant les yeux. Elle sortit d'autres billets de son sac. « Tiens, pour pouvoir rentrer chez toi ou faire ce que tu veux d'ailleurs. »

Irina venait d’accepter de le laisser tranquille lui et sa famille. Anthony n’était pas sûr qu’il soit très sage de lui faire confiance et de la croire sur parole parce que c’était comme ça, on voyait tout de suite qu’elle n’était pas une femme de parole. Enfin pas envers lui en tout cas, envers quelqu’un de beaucoup plus puissant et inquiétant qui lui fasse vraiment peur bien sûr, mais là… Il décida tout de même, parce qu’il était extrêmement généreux, d’accepter de l’aider comme elle le lui avait demandé. Elle l’avait presque supplié même – enfin dire s’il te plait devait revenir au même pour elle, ça devait faire tout aussi mal à sa fierté – donc franchement il n’aurait pas pu lui tourner le dos même si elle avait refusé ce qu’il lui proposait. Le jamaïcain allait donc la raccompagner chez elle et il allait même l’aider à marcher parce qu’il était clair qu’elle n’y arrivait pas toute seule, elle avait voulu faire la fière et s’en était mordue les doigts tout de suite après. Enfin, ils ne marcheraient sans doute pas jusqu’à Harlem, ce n’était pas si loin que ça mais vu l’état de la jeune femme il valait mieux qu’ils prennent un taxi et ce n’était pas Anthony qui allait payer pour ça. Il était gentil mais c’était comme tout, il ne fallait pas en abuser. Heureusement, Irina consentit à payer parce qu’elle était généreuse elle aussi tiens. Sauf qu’elle ne le faisait pas de bon cœur, c’était juste qu’elle ne pouvait pas faire autrement. « Je ne vois pas du tout pourquoi tu dis ça. » Anthony leva les yeux au ciel d’un air vaguement exaspéré. « Oh écoute, si tu es autant en forme que tu le penses je vois pas pourquoi tu as besoin d’un taxi ou besoin de mon aide. » Qu’elle mette sa fierté de côté un peu, c’était tout ce qu’il lui demandait. Mais la jeune femme ne semblait pas vouloir l’écouter et elle entra quand même dans le taxi lui demanda en même temps s’il pensait qu’elle devait voir un médecin. Le jeune homme n’était pas un expert et il ne voulait prendre aucun risque alors il lui conseilla d’y aller même si elle ne semblait pas le vouloir. « Si tu le dis. » Il leva les yeux au ciel à nouveau avant de s’installer à son tour dans le véhicule. Le trajet jusqu’à chez la jeune femme se passa dans le silence et ils sortirent tous les deux sans attendre. « Ça devrait aller maintenant. Je vais pouvoir me débrouiller toute seule. » Anthony la regarda sortir plusieurs billets de son sac pour les lui donner. « Tiens, pour pouvoir rentrer chez toi ou faire ce que tu veux d'ailleurs. » Fronçant les sourcils, le jamaïcain s’en empara tout de même et les rangea dans sa poche. Il préférait rentrer à pied et garder ça pour sa famille. « Tu m’as demandé de rester avec toi pour ça ? Tu ne pouvais pas prendre ton taxi toute seule ? » Non, il n’allait pas accepter ça. « Laisse-moi au moins t’aider à nettoyer et regarder ta blessure d’un peu plus près. » Ce n’était pas une question, son ton était sans appel.

Ce n'était pas facile pour Irina de mettre sa fierté de côté comme ça. Elle détestait devoir demander de l'aide à quiconque. Surtout si la personne en question était Anthony en fait (même si à choisir, elle préférait lui demander à lui qu'à n'importe quel membre de sa famille). Elle avait déjà beaucoup fait là en lui demandant de l'aide et en acceptant qu'il l'aide pour marcher. Alors, il ne fallait pas la blâmer pour refuser d'admettre à haute voix, qu'elle ne tiendrait pas le coup sans un taxi et sans son aide. « Oh écoute, si tu es autant en forme que tu le penses je vois pas pourquoi tu as besoin d’un taxi ou besoin de mon aide. » La jeune femme lâcha un soupir agacé et décida de ne pas répondre à sa remarque. Soit, ils prirent enfin un taxi et ne mirent pas longtemps à faire la route jusqu'à chez Irina sans échanger le moindre mot. De toute manière, ce n'était pas comme si la russe avait grand chose à dire à Anthony. Il lui semblait même que sa seule hâte maintenant était de se débarrasser de lui. C'est bien pour ça que lorsqu'ils descendirent enfin du véhicule, la jeune femme lui fit comprendre qu'elle n'avait plus besoin de lui. Et puis, comme elle n'était pas une ingrate, elle lui tendit quelques billets pour pouvoir payer le taxi ou peu importe. De toute façon, il y avait largement plus que pour payer un trajet en taxi dans ce qu'elle lui avait donné. La réaction normale là aurait été d'empocher les billets sans protester mais Irina constata bien vite que le jamaïcain n'était vraiment pas capable d'avoir une réaction normale. En effet, s'il rangea bien l'argent dans sa poche, il fronça aussi les sourcils et ne tarda pas à reprendre la parole. « Tu m’as demandé de rester avec toi pour ça ? Tu ne pouvais pas prendre ton taxi toute seule ? » « Je ne pouvais pas aller jusqu'à la rue toute seule. » corrigea-t-elle agacée. « Je ne t'ai jamais demandé de venir avec moi dans le taxi après. » C'était l'entière vérité ça. Après, elle ne l'avait pas non plus empêché de la suivre mais c'était par simple bonté d'âme. S'il voulait profiter de sa merveilleuse compagnie plus longtemps, elle ne voulait pas l'en empêcher tant qu'elle n'en avait pas marre de lui. Sauf que, maintenant, elle en avait marre. « Laisse-moi au moins t’aider à nettoyer et regarder ta blessure d’un peu plus près. » La jeune femme le fixa un moment, un peu étonnée par le ton qu'il venait d'employer. Au bout d'un moment, elle finit par hausser les épaules. « Si tu y tiens. » fit-elle avec un air las. Elle remonta donc jusqu'à son appartement avec l'aide du jamaïcain. Arrivé chez elle, elle n'eut pas la force d'aller bien loin, et se posa simplement sur une chaise de la cuisine. « Il doit y avoir ce qu'il faut dans la salle de bain. » l'informa-t-elle alors. Comme ça ne devait pas l'avancer beaucoup, elle reprit la parole pour préciser. « Deuxième porte à droite dans la couloir. » Anthony disparut alors et elle osait espérer qu'il allait quand même trouver. Lorsqu'il revint vers elle, elle posa sur lui un regard intrigué. « Pourquoi tu fais ça en fait ? » C'était la question qu'elle se posait depuis le début mais c'était encore plus vrai maintenant en fait.

Même si elle ne le méritait absolument pas, Anthony avait accepté de raccompagner Irina jusque chez elle. Ça n’avait pas été bien difficile étant donné que le taxi avait fait la majeure partie du travail mais il avait quand même fait le déplacement et pris de son temps pour ça. Il n’avait pas pensé à prévenir Shanice d’ailleurs et vu l’heure qu’il était, il n’allait pas pouvoir les faire sans doute… Enfin il allait rentrer tard vu comme c’était parti. Sa sœur allait lui en vouloir et encore lui dire qu’on ne pouvait pas lui faire confiance, et patati et patata… Grande joie en perspective. Mais maintenant qu’il savait qu’Irina n’allait pas bien il voulait vérifier qu’elle n’avait vraiment plus besoin de rien avant de s’en aller. Et s’il fallait qu’il l’accompagne à l’hôpital en plus il allait le faire, il n’était vraiment plus à ça près. Mais il découvrit bien vite que la jeune femme n’avait plus besoin de lui maintenant qu’elle était arrivée en bas de chez elle. Sauf qu’il n’était pas venu jusqu’ici pour ça quoi, même si elle avait donné une grosse liasse de billets pour le dédommager il n’allait pas se contenter de ça que ça lui plaise ou non. « Je ne pouvais pas aller jusqu'à la rue toute seule. » Le jamaicain regarda la russe d’un air sceptique. « Je ne t'ai jamais demandé de venir avec moi dans le taxi après. » Euh… Sa blessure devait être plus grave qu’il ne le pensait parce qu’elle lui avait clairement demandé ça, si. Enfin, en d’autres termes mais ça revenait au même. « Tu m’as demandé de te raccompagner jusque chez toi. C’est ce que je fais. » Elle avait encore à rejoindre son appartement en plus alors il voulait s’assurer qu’elle tombe dans les escaliers ou l’ascenseur. C’était étrange mais il ne pouvait pas s’empêcher de vouloir faire attention à elle comme elle se trouvait en position de faiblesse même si elle n’avait pas besoin ou envie de son aide. « Si tu y tiens. Il hocha la tête et répondit d’un air sérieux : « J’y tiens oui. » Il la suivit donc jusqu’à son appartement où elle abandonna à peine arrivée dans sa cuisine. Elle semblait de plus en plus mal et il voyait mal comment elle allait faire pour se lever de sa chaise sans l’aide de qui que ce soit. « Tu espérais vraiment te débrouiller toute seule ? » lui dit-il sur un ton légèrement moqueur. Elle n’aurait pas été capable de monter jusqu’ici sans lui et qu’aurait-elle fait après hein ? « Il doit y avoir ce qu'il faut dans la salle de bain. » Anthony hocha la tête et s’enfonça dans l’appartement sans plus attendre. « Deuxième porte à droite dans la couloir. » lui précisa-t-elle ensuite. Il n’eut aucun mal à trouver la salle de bain et ce qu’il cherchait : une serviette, du désinfectant et une boite d’antidouleurs. Il revint donc rapidement vers la jeune femme. « Pourquoi tu fais ça en fait ? » Le jeune homme posa son butin sur la table juste à côté et s’approcha finalement d’Irina, muni de la serviette. Il soupira ensuite avant de répondre à la question : « Pour être honnête, je ne sais pas trop… Enfin quand quelqu’un ne va pas bien et a besoin de mon aide je ne suis pas du genre à lui tourner le dos. » Même si cette personne ne le méritait pas comme c’était le cas pour Irina. « Ça t’embête que je t’aide ? » Elle le lui avait bien demandé mais elle avait l’air quand même réticente… Il ne savait pas pourquoi elle le repoussait sans cesse comme ça alors que c’était plutôt lui qui devait la craindre. « Tu soulèves ton haut s’il te plait ? » Dès qu’elle le fit, il se mit à frotter pour enlever le maximum de sang afin d’y voir plus clair. « Tu me dis si je te fais mal hein. »

Irina avait bien tenté de se débarrasser d'Anthony. Elle était en bas de chez elle maintenant, elle n'avait plus besoin de lui. Il ne lui restait plus qu'à remonter et après se débrouiller comme elle pourrait. Rien de plus simple. Malheureusement, ça ne semblait pas si simple de se débarrasser du jamaïcain. Il n'aurait rien du demander de mieux pourtant, d'habitude il avait toujours hâte de s'en aller.  « Tu m’as demandé de te raccompagner jusque chez toi. C’est ce que je fais. » Irina plissa les yeux. « On est arrivé jusqu'à chez moi là. » fit-elle remarquer. Ils n'étaient juste pas encore à son appartement mais soit, ce n'était qu'un petit détail ça. S'il tenait tant que ça à la raccompagner, la russe décida de le laisser faire. De toute manière, il était fort probable qu'il finisse quand même par obtenir gain de cause s'ils devaient débattre à ce sujet pendant un moment. « J’y tiens oui. » La jeune femme la fixa un moment perplexe mais finit par simplement hocher la tête. Il l'accompagna donc jusqu'à son appartement et une fois arrivée, Irina alla simplement s'installer sur une chaise de la cuisine. Elle était très bien là maintenant et puis, elle n'était aussi plus sûre d'avoir vraiment la force de se déplacer plus maintenant. Il le remarqua d'ailleurs et en profita pour se moquer d'elle. « Tu espérais vraiment te débrouiller toute seule ? » La brune haussa les épaules. « J'aurais pu. » décréta-t-elle alors. « Mais puisque tu es venu jusque là, autant que tu te rendes utile hein. » Il ne croyait tout de même pas qu'elle allait admettre devant lui à quel point elle pouvait avoir besoin de son aide maintenant, non ? Elle l'envoya ensuite chercher ce qu'il fallait dans la salle de bain, pour qu'il continue de se rendre utile comme ça. Lorsqu'il revint avec ce qu'il fallait, Irina se décida finalement à lui poser la question qui lui trottait dans l'esprit depuis toute à l'heure. A savoir, pourquoi au juste il l'aidait maintenant. « Pour être honnête, je ne sais pas trop… Enfin quand quelqu’un ne va pas bien et a besoin de mon aide je ne suis pas du genre à lui tourner le dos. » La russe fronça les sourcils. Elle aurait sûrement put trouver ça admirable si elle n'avait pas aussi trouvé ça complètement stupide. Mais well, elle ne se voyait pas vraiment lui dire qu'il était stupide maintenant. « Ça t’embête que je t’aide ? » « Hmm. » Elle devait quand même réfléchir à ça avant de lui répondre. « Non. Même si en général je préfère me débrouiller toute seule. » Principalement parce qu'elle ne pouvait faire confiance à personne en fait. Soit. Ce n'est pas parler de ça qui allait beaucoup l'aider en fait. « Tu soulèves ton haut s’il te plait ? » « Je suis sûre que tu rêvais de ça depuis longtemps. » fit-elle d'un ton moqueur avant de s'exécuter. Elle n'était même pas réticente à le faire là. Anthony entreprit ensuite de nettoyer un peu ou d'enlever le plus de sang possible en tout cas. Irina retint une grimace, ce n'était pas que ça faisait mal mais si en fait, un peu quand même. « Tu me dis si je te fais mal hein. » Elle secoua la tête. « Non, non, c'est bon. » De toute manière, il fallait bien que cette blessure soit nettoyée. Et puis, ce n'était pas si terrible que ça non plus. « Alors, j'avais raison tu vois, c'est pas si terrible que ça ? » fit-elle au bout d'un moment. Ca ne pouvait pas l'être de toute manière parce que si ça avait vraiment été si grave, elle serait déjà morte là. Ou au moins dans un très sale état. Pire qu'en cet instant encore.

La preuve qu’Irina n’allait pas si bien que ça, elle perdait un peu la tête. Anthony se rappelait très bien qu’elle lui ait demandé de la raccompagner jusque chez elle en lui disant s’il te plait en plus, ce n’était pas une chose qu’on oubliait facilement. Et maintenant elle voulait le prendre pour un imbécile en jouant sur les mots en plus. Mais bon, il réussit quand même à se faire « inviter » dans son appartement où il put constater qu’en effet son aide ne serait pas superflue. Elle n’avait même pas été capable de dépasser sa cuisine et elle espérait pouvoir s’en sortir sans lui ? Elle avait beau être fière et ne vouloir compter sur personne, son attitude était juste stupide. Il avait bien fait d’insister même si elle ne le méritait vraiment pas. « J'aurais pu. » Anthony la regarda d’un air perplexe mais ne répondit pas, il jugeait inutile d’alimenter un débat qui relèverait plutôt du dialogue de sourds. « Mais puisque tu es venu jusque-là, autant que tu te rendes utile hein. » Oui, ils n’allaient quand même pas passer leur temps à se regarder dans le blanc des yeux ou à se lancer des piques comme ils le faisaient habituellement. Le jeune homme fila donc dans la salle de bain pour en revenir avec les premières choses qu’il trouva pour arranger un peu la blessure de la brune. Quand il revint, elle lui demanda pourquoi il faisait ça pour elle. Elle ne devait pas le comprendre et le trouver stupide comme d’habitude mais franchement il s’en fichait, un peu plus ou un peu moins… Il était certain que ça l’embêtait de devoir compter sur lui. « Non. Même si en général je préfère me débrouiller toute seule. » Le jamaicain échappa un soupir. « T’as pas vraiment le choix là. Et tu m’as demandé, je te le rappelle. » Bon elle ne lui avait pas demandé pour ça mais il était évident qu’elle avait encore besoin de son aide. « Puis je ne te fais pas peur et je suis loin d’être une menace alors je ne vois pas ce que tu as à craindre. » Ça aussi ils l’avaient déjà établi. Mais il n’était pas inutile de répéter les choses vu son état, elle avait déjà oublié ce qu’elle lui avait dit quelques minutes à peine plus tôt alors… Le jeune homme allait à présent s’atteler à nettoyer un pu sa blessure histoire d’y voir plus clair. Il n’était pas médecin alors il n’était pas du tout sûr de ce qu’il faisait mais elle devrait se contenter de ça. Dans un premier temps il lui demanda de soulever un peu son t-shirt. « Je suis sûre que tu rêvais de ça depuis longtemps. » Le jeune se mit à sourire de manière exagérée. « Tant qu’à faire je préférerais que tu l’enlèves carrément mais j’imagine que ce n’est pas possible. » fit-il ensuite sur un ton très sarcastique. Il commença donc à frotter le sang avec une serviette tout en s’assurant qu’l ne lui faisait pas trop mal. « Alors, j'avais raison tu vois, c'est pas si terrible que ça ? » lui demanda-t-elle alors que la zone était à peu près propre. Anthony l’observa un peu plus attentivement… Ça saignait encore et ça avait l’air quand même assez profond. « Je ne sais pas, je ne suis pas un expert je t’ai dit. » répliqua-t-il en fronçant les sourcils. Il n’allait pas lui dire qu’elle avait raison juste pour lui faire plaisir. « Tu as encore mal ? Je pense qu’il faudrait au moins bander tout ça pour arrêter l’hémorragie mais l’idéal serait que tu fasses recoudre tout ça. »

Pour sa plus grande surprise, Irina s'entendit répondre non lorsqu'Anthony demanda si ça l'embêtait qu'il l'aide. Parce qu'évidemment que ça devait l'embêter, le jeune homme était pénible au possible déjà avant mais sûr qu'après ça, il deviendrait encore plus agaçant et sûr de lui. Bien sûr, elle pourrait toujours le remettre à sa place. Mais elle avait promit de les laisser en paix lui et sa famille. Enfin, en général ce n'était pas ce genre de choses qu'il l'arrêtait donc bon... A la réponse qu'elle lui avait faite, elle ajouta quand même qu'elle préférait se débrouiller seule en général. « T’as pas vraiment le choix là. Et tu m’as demandé, je te le rappelle. » La jeune femme pinça les lèvres. « Oh ça, je ne risque pas de l'oublier. C'est genre au moins le dixième fois que tu me le rappelles. » Et encore, elle était sûre que c'était bien plus en vrai. Il radotait un peu pour le coup. Ou peut-être qu'il aimait juste dire ça parce que ça le faisait se sentir important. « Puis je ne te fais pas peur et je suis loin d’être une menace alors je ne vois pas ce que tu as à craindre. » La jeune femme haussa les épaules. « Je ne crains rien là. » Elle ne voyait même pas pourquoi ni comment il avait pu avoir cette idée là. C'est juste que ça l'embêtait d'avoir à compter sur quelqu'un comme lui. Aussi simple que ça.

Le jamaïcain alla par la suite cherché ce qu'il fallait pour nettoyer sa blessure et lui demanda de lever son haut quand il revint. La jeune femme s'exécuta et se moqua quand même un peu au passage en disait qu'elle était certaine qu'il rêvait de ça depuis longtemps. « Tant qu’à faire je préférerais que tu l’enlèves carrément mais j’imagine que ce n’est pas possible. » C'est qu'il devinait bien le petit. « Oui, non, n'y pense même pas. » fit-elle en roulant des yeux. Elle décida quand même de continuer de se moquer un peu. « Un autre jour peut-être. » Ou jamais. Plutôt jamais en fait. Well, en tout cas, elle était tout à fait en mesure de se moquer de lui et ça lui faisait dire que ça blessure ne devait pas être si terrible que ça. Elle avait eu raison avant en disant qu'elle pourrait se passer de médecin. « Je ne sais pas, je ne suis pas un expert je t’ai dit. » Bah oui parce que ça le tuerait d'admettre ça en fait. « Tu as encore mal ? Je pense qu’il faudrait au moins bander tout ça pour arrêter l’hémorragie mais l’idéal serait que tu fasses recoudre tout ça. » « A peine mal. » Elle faisait la fière. C'est vrai qu'elle avait encore mal et qu'en plus ça saignait encore. Elle n'était pas raisonnable là et tout ça parce qu'elle ne voulait juste pas avoir à demander de l'aider à Karina. « Fine. » ajouta-t-elle en soupirant. Elle attrapa son téléphone. « Je vais faire venir un vrai médecin. Comme ça tu peux rentrer chez toi now. Sois content. »

Après avoir une fois de plus rappelé à Irina qu’elle l’avait presque supplié de rester avec elle pour l’aider à rentrer chez elle notamment, Anthony alla chercher tout ce qui pourrait être utile pour s’occuper de la blessure de la jeune femme. Il n’était pas un expert alors bon il ne savait pas trop ce dont il avait vraiment besoin et ce qu’il allait faire, il y allait vraiment à l’aveuglette. Mais comme la russe ne semblait pas prête à appeler un médecin il fallait bien que quelqu’un l’aide et il n’y avait que lui pour le faire. Ce qui était sur c’était qu’elle ne pourrait pas s’occuper d’elle-même toute seule. Soit. Après être revenu à la cuisine où s’était installée la jeune femme, le jamaicain lui demanda de soulever son haut pour qu’il puisse avoir un accès plus facile à la plaie. Elle se moqua de lui comme elle si bien le faire, évidemment, et il continua dans son sens en lui disant qu’il aurait préféré qu’elle l’enlève carrément. « Oui, non, n'y pense même pas. » Le jeune homme afficha un air faussement déçu avant de sourire d’un air moqueur. « Un autre jour peut-être. » Ouais, cela voulait dire jamais en fait. « J’attendrais ce jour avec impatience jusqu’à ce qu’il arrive. » répliqua-t-il alors sur un ton toujours aussi moqueur. Il s’en fichait pas mal en fait mais si ça pouvait énerver la jeune femme un peu il n’allait pas s’en priver. Soit. Il se mit à frotter la hanche d’Irina dans le but d’enlever le plus de sang possible autour de la plaie pour y voir plus clair. Il essayait d’y aller doucement pour ne pas qu’elle ait mal mais bon ce n’était pas évident. Il tenta de s’en assurer quand même. « A peine mal. » Anthony roula des yeux avant de la regarder d’un air perplexe. « Menteuse. » répliqua-t-il alors. « Enfin je m’en fiche moi, ce n’est pas moi qui souffre. Mais ça ne sert à rien de faire la fière là, ça demande trop d’énergie en plus. » Il ne la comprenait vraiment pas. Mais bon si elle voulait n’en faire qu’à sa tête qu’elle fasse, cela ne le regardait pas après tout. Cela dit elle devait quand même avoir assez mal compte tenu du fait que ça saignait encore et qu’il fallait recoudre ça de toute urgence. « Fine. Je vais faire venir un vrai médecin. Comme ça tu peux rentrer chez toi now. Sois content. » Anthony secoua la tête tout en fronçant les sourcils. « Je vais rester jusqu’à ce que le Médecin arrive. On sait jamais, si tu as besoin de quelque chose ou quoi, tu n’as pas l’air d’être très capable de te lever de ta chaise là. » Ouais il ne partirait que quand le médecin aurait dit que ça irait et qu’elle pourrait se débrouiller seule. Pour le moment, il préférait rester là. Il tira donc une chaise et prit place juste en face d’Irina, la regardant avec un grand sourire.

Il avait finit par arriver jusqu'à chez elle. Et Anthony était toujours là, prêt à l'aider. La russe avait pourtant bien essayé de la chasser mais il n'en faisait qu'à sa tête parce que d'après lui, elle l'avait 'supplié' de l'aider. Il n'avait clairement pas la même vision de ce qu'était une supplication mais soit. Le jeune homme avait ensuite été chercher ce qu'il fallait dans la salle de bain, comme elle le lui avait indiqué et lorsqu'il revint, il voulut qu'elle lève son tee-shirt pour pouvoir nettoyer sa blessure. La brune se moqua donc un peu de lui en disant qu'elle était certaine qu'il ne rêvait que de ça. Bien sûr, il répondit qu'elle aurait préféré qu'elle l'enlève complètement. Il pouvait toujours rêver tiens, il verrait un autre jour. Ou pas. « J’attendrais ce jour avec impatience jusqu’à ce qu’il arrive. » La jeune femme roula les yeux. « Je pense que tu vas pouvoir attendre longtemps hmm. » fit-elle alors. Non parce que ce jour n'était vraiment pas près d'arriver en fait. Il le savait sans doute déjà avant qu'elle ne précise ça d'ailleurs. Elle s'exécuta quand même et le jeune homme commença à enlever le sang avec une serviette. Décidément trop généreux, il s'assura quand même qu'il ne lui faisait pas mal. Évidemment, la brune répondait que ce n'était pas le cas. Elle n'allait tout de même pas admettre qu'elle souffrait terriblement. Il sembla deviner qu'elle mentait. « Menteuse. » La jeune femme pinça les lèvres. Elle mentait à peine. « Enfin je m’en fiche moi, ce n’est pas moi qui souffre. Mais ça ne sert à rien de faire la fière là, ça demande trop d’énergie en plus. » « Excuse-moi, mais je doute que tu puisses faire quoique ce soit pour que ça fasse moins mal. » lâcha-t-elle alors sèchement. Du coup, elle pouvait tout à fait faire la fière si elle le voulait. Finalement, Anthony laissa entendre qu'il faudrait quand même qu'elle appelle un médecin. C'est vrai qu'il était un peu nul lui donc Irina consentit enfin à prendre son téléphone et envoya un message à Karina. Il n'y avait plus qu'à espérer que sa cousine se presse. Quoiqu'il en soit, il pouvait s'en aller maintenant du coup. Sauf que, quand elle le lui fit savoir, il secoua une fois de plus la tête. « Je vais rester jusqu’à ce que le Médecin arrive. On sait jamais, si tu as besoin de quelque chose ou quoi, tu n’as pas l’air d’être très capable de te lever de ta chaise là. » Irina le regarda un moment perplexe. « What's is wrong with you ? » demanda-t-elle alors. Parce que c'était quand même la deuxième fois qu'elle lui laissait sa chance de partir et qu'il insistait pour rester. « Je savais que tu m'aimais bien mais bon ce point hein. »

Anthony avait insisté pour monter jusque chez Irina. Il n’allait pas l’abandonner maintenant alors qu’il était clair qu’elle avait encore besoin de son aide même si elle était trop fière pour le reconnaitre. Une fois dans son appartement elle accepta de le laisser faire et l’envoya chercher de quoi faire quelque chose à sa blessure dans la salle de bain. Lorsqu’il revint il demanda à a jeune femme de soulever son haut. Bien évidement elle en profita pour se moquer de lui et il continua sur la même lancée en affirmant qu’il aurait préféré qu’elle l’enlève carrément. Seulement il n’était pas stupide, il savait que cela n’arriverait jamais. Mais il ne cesserait pas d’espérer juste parce qu’il savait que ça l’embêterait. « Je pense que tu vas pouvoir attendre longtemps hmm. » Anthony poussa un soupir excédé. « Heureusement que tu l’as précisé. » Il ne savait même pas pourquoi cela l’étonnait, le prendre pour un imbécile était son passe-temps favori. Enfin. Il n’ajouta rien sur le sujet et commença à nettoyer sa blessure. Irina faisait toujours la fière mais il avait beau ne pas être un expert et y aller plus ou moins à l’aveuglette, l’état de la plaie de la jeune femme ne l’aidait que trop bien à imaginer la douleur qu’elle devait ressentir. Pour le coup il l’admirait un peu d’être capable de supporter ça en silence. Il la traita quand même de menteuse quand elle affirma que ça allait. Mais il s’en fichait un peu, si elle lui disait qu’elle pouvait le supporter grand bien lui fasse, ce n’était pas lui avait mal. « Excuse-moi, mais je doute que tu puisses faire quoique ce soit pour que ça fasse moins mal. » Le jeune homme fronça les sourcils. « Oui, je sais. Je n’ai jamais prétendu le contraire hein. » Il ne savait même pas d’où elle sortait ça au juste. Peut-être que la douleur lui était montée à la tête qu’elle commençait à délirer. Il posa un instant la serviette pleine de sang sur la table pour récupérer une boite d’antidouleur qu’il avait ramené un peu plus tôt. Il la lui tendit. « Tu devrais quand même en prendre un ou deux. » Il haussa les épaules et posa la boite sur la table juste à côté de la jeune femme. « Enfin c’est comme tu veux. » A présent il ne pouvait plus vraiment lui être utile. Sur un point de vue médical en tout cas. Il l’incitant une nouvelle fois à appeler un médecin et la russe finit par céder, l’invitant à s’en aller. Sauf qu’il ne voulait pas faire ça et pour montrer sa détermination il s’installa sur une chaise en face de la jeune femme. « What's is wrong with you ? » Evidemment. « J’imagine que je suis aussi stupide que tu le penses. » répondit-il en haussant les épaules. « Je savais que tu m'aimais bien mais bon ce point hein. » Il leva les yeux avant de sourire, ce qui l’étonnait un peu pour le coup. « J’en suis le premier surpris, crois-moi. » Il ne savait même pas pourquoi il voulait rester, encore une fois. Alors qu’il avait toutes les raisons de partir et que la jeune femme l’avait elle-même incité à le faire. « Non mais je ne me l’explique pas vraiment. J’ai juste envie de m’assurer que tu vas bien. » Ouais, il était vraiment stupide et étrange. Mais il ne pouvait pas vraiment s’en empêcher.

« Heureusement que tu l’as précisé. » La jeune femme hocha la tête. « C'est parce que je suis merveilleuse comme ça, je m'en serais voulu de trop te faire espérer et attendre pour rien. » Elle méritait une médaille pour le coup. Elle se montrait tellement généreuse avec Anthony aussi (même si il ne semblait jamais vouloir lui reconnaître ça). Soit, ce n'était pas vraiment ce qui l'importait là. Parce que contrairement à ce qu'elle avait affirmé, elle souffrait vraiment là et c'était actuellement son principal souci. Néanmoins, elle ne voyait pas l'intérêt de se plaindre tout le temps à ce propos parce que ça n'y changerait rien. Anthony ne pourrait rien faire pour elle dans tous les cas donc elle préféra faire la fière. « Oui, je sais. Je n’ai jamais prétendu le contraire hein. » Mouais, il lui avait quand même reproché de faire la fière justement mais bon... Il avait du déjà l'oublier c'est tout. Soit, le jamaïcain lui tendit une boîte d'antidouleurs et la brune lança un regard sceptique dessus. « Tu devrais quand même en prendre un ou deux. » Well, au point où elle en était, elle doutait qu'un ou deux comprimés puissent y changer quoique ce soit. Comme elle ne prenait pas, Anthony les posa sur la table. « Enfin c’est comme tu veux. » La brune soupira avant de se saisir de la boîte. « Honnêtement, ça risque de ne pas servir à grand-chose. » Oui parce que ce dont elle avait besoin maintenant, c'était d'un médecin. Elle se décida d'ailleurs enfin à envoyer un message à sa cousine, invitant par la même occasion le jeune homme à s'en aller. Une fois de plus, il ne l'écouta pas et la russe se demanda quel était son problème. Toute personne saine d'esprit aurait décamper depuis longtemps mais lui... il n'en faisait rien. Il y avait quelque chose qu'elle ne saisissait pas là. « J’imagine que je suis aussi stupide que tu le penses. » Irina secoua la tête. « Plus encore je pense. » A ce point, ça dépassait tout ce qu'elle avait imaginé. La jeune femme se moqua ensuite d'elle en ajoutant qu'elle ne savait pas qu'il l'aimait bien comme ça. « J’en suis le premier surpris, crois-moi. » La jeune femme fit la moue. « Pourquoi ? Ne suis-je pas la personne la plus adorable au monde ? » demanda-t-elle alors. Personnellement, elle trouvait que si mais elle trouvait peu souvent des gens pour partager son point de vue. C'était vraiment malheureux. Ou pas, elle vivait très bien comme ça en fait. « Non mais je ne me l’explique pas vraiment. J’ai juste envie de m’assurer que tu vas bien. » La jeune femme le regarda un moment. Ouais, c'était curieux. Surtout qu'elle n'avait pas franchement l'habitude qu'on se soucie qu'elle aille bien. « Ne t'attends pas à ce que je me sente redevable pour quoique ce soit en tout cas. » finit-elle par dire sèchement.

« C'est parce que je suis merveilleuse comme ça, je m'en serais voulu de trop te faire espérer et attendre pour rien. » « Décidément tu es vraiment généreuse avec moi aujourd’hui. » En fait elle se moquait sans doute juste de lui. Mais pour elle ça devait ressembler à de la générosité, elle ne devait pas la pratiquer énormément, alors il pouvait bien lui accorder ça. Anthony préférait penser que c’était une manière un peu étrange de le remercier. Ouais, il se faisait beaucoup d’illusions comme ça sur beaucoup de choses. Mais bon, il ne lui en tenait pas rigueur et comme il était même parfait, il insista pour l’aider à nettoyer sa blessure. En le faisant, il remarqua quand même que ça avait l’air bien pire que ce qu’il avait cru en premier lieu. Irina devait énormément souffrir et ce n’était pas en faisant juste la désinfecter qu’elle allait aller mieux. Elle devait appeler un médecin déjà. Et en attendant, il lui proposa de prendre un ou deux comprimés histoire de soulager un peu sa douleur mais elle n’en voulait pas. Il avait été stupide de croire qu’elle pourrait laisser sa fierté de côté pendant quelques minutes. « Honnêtement, ça risque de ne pas servir à grand-chose. » Anthony fronça les sourcils. « Ce n’est pas un signe de faiblesse que de prendre ça tu sais. Te voir dans cet état ne me fait pas oublier ce dont tu es capable, mon poignet me le rappelle tous les jours. » Si c’était qui pouvait lui faire peur, hein… Le jamaicain prit ensuite place sur une chaise, résolu à rester ici jusqu’à ce que le médecin lui confirme qu’Irina allait mieux et pouvait rester seule. Il voulait bien admettre qu’il était stupide pour le coup, c’était la seule explication qui tenait la route quant à son comportement. Il devait bien être aussi stupide que la jeune femme le disait. « Plus encore je pense. » Le jeune homme hausa les épaules. « Si tu le dis. » Il n’avait même pas envie de la contredire là. Peut-être qu’il l’aimait bien en fin de compte… Enfin non, ce serait sacrément tordu quand même. Mais le monde était tordu alors… Enfin, il était quand même très surpris par la chose. « Pourquoi ? Ne suis-je pas la personne la plus adorable au monde ? » « Oh mais bien sûr que si tu l’es. » répliqua-t-il sur un ton presque pas moqueur, décidé à ne toujours pas la contredire. Il lui expliqua ensuite qu’il voulait juste s’assurer qu’elle allait bien. « Ne t'attends pas à ce que je me sente redevable pour quoique ce soit en tout cas. » Il échappa un rire moqueur. « Ok, je ne suis pas aussi* stupide. »

Irina était vraiment trop merveilleuse avec Anthony ce soir. Une fois de plus en fait. Elle était toujours très bien avec lui (en toute modestie). Là, elle était parfaite parce qu'elle venait d'empêcher le jamaïcain d'espérer inutilement de la voir retire son tee-shirt devant lui un jour. Il pouvait la remercier. « Décidément tu es vraiment généreuse avec moi aujourd’hui. » La jeune femme inclina la tête. C'était bien qu'il le reconnaisse même si elle devinait aisément qu'il n'en pensait pas un mot. Ce n'était pas grave. Du moment qu'il l'aidait et même s'il se débrouillait très mal. Non parce que franchement, ce qu'il faisait était un peu inutile, de même que les antidouleurs qu'ils venaient de lui donner. Elle était certaine qu'ils ne seraient d'aucun effet. Pas pour une blessure aussi importante que la sienne. « Ce n’est pas un signe de faiblesse que de prendre ça tu sais. Te voir dans cet état ne me fait pas oublier ce dont tu es capable, mon poignet me le rappelle tous les jours. » Well, c'était sûrement la douleur qui faisait ça mais elle devait avouer qu'elle ne suivait pas trop comment il en était arrivé à se plaindre encore une fois de plus à cause de son poignet. « Tu n'as même pas vu de quoi j'étais vraiment capable. » fit-elle en secouant la tête. C'était la vérité. Même si elle ne savait plus pourquoi il en était venu à évoquer ça. Ah si... son refus de prendre les cachets. « Et il n'est pas question de faiblesse ou quoi, juste que je ne vois pas l'intérêt de prendre des antidouleurs inutiles. » Même lui devait comprendre ça, même s'il était stupide. Et il était stupide... plus encore qu'elle ne le soupçonnait. La preuve, il venait encore refuser de s'en aller alors qu'elle lui avait à nouveau laisser sa chance. Il avait vraiment un problème. Surtout qu'elle ne comprenait vraiment pas pourquoi il s'obstinait à vouloir rester là. Certes, elle était vraiment adorable mais comme il refusait de le reconnaître, ça n'expliquait rien. « Oh mais bien sûr que si tu l’es. » Enfin si, là, il le reconnaissait mais la russe avait bien compris que c'était juste pour se moquer d'elle encore. Il profitait bien trop de sa faiblesse. Finalement, Anthony finit quand même par lui dire qu'il voulait juste s'assurer qu'elle irait bien et même si ça n'expliquait rien du tout, Irina enchaîna simplement en l'informant qu'elle ne se sentirait pas redevable de rien envers lui. « Ok, je ne suis pas aussi* stupide. » La russe dit la moue. « Je me demande vraiment parfois. » ajouta-t-elle en haussant les épaules. Ils restèrent ensuite silencieux jusqu'à ce que quelqu'un sonne à la porte. Ca devait être Karina, Irina l'espérait vraiment en tout cas. Elle posa son regard sur Anthony. « Va ouvrir et rentre chez toi. » exigea-t-elle alors. Elle fit ensuite une moue dédaigneuse. « Et merci. » Ce mot lui avait presque arraché la bouche.

Terminé.