Irina avait vaguement songé à passer chercher Anthony dans le Bronx, chez lui mais elle avait chassé cette idée en imaginant que ça ne lui plairait pas vraiment. Surtout qu'elle lui avait aussi possiblement promis fe rester loin de sa famille. Pas qu'elle se préoccupe vraiment de ce qu'il pouvait penser mais... si en fait, ça devait être le cas. Il fallait qu'elle se rende à l'évidence à propos du fait que c'était typiquement le genre de choses dont elle se souciait au moins un peu. Well, mais du coup, comme elle avait aussi promis de lui apprendre à se défendre un peu après la raclée pathétique qu'il s'était pris dans les couloirs de la fac quelques jours plus tôt, elle se retrouvait aujourd'hui à attendre comme une malpropre à la sortie de l'université que monsieur veulent bien se montrer. Et il prenait bien son temps. Parce qu'elle ne pouvait pas l'avoir manqué, histoire de ne pas faire le piquet, elle avait vérifié avant à quelle heure elle avait le plus de chance de le croiser. Donc, il devait juste prendre son temps et comment elle n'était pas très patiente.

La jeune femme sortit un briquet de sa poche et se mit à jouer avec pour faire passer le temps. Elle n'avait franchement rien de mieux à faire pour le moment. Après avoir jeté un énième coup d'oeil à l'heure qu'il était, elle vit enfin le jeune homme apparaître et laissa échapper un soupir. Elle espérait qu'il regarderait dans sa direction pour pouvoir lui faire signe de la rejoindre et c'est ce qu'il fit. « Je suis sûre que je t'ai beaucoup manqué. » fit-elle quand il arriva à sa hauteur. « Mais t'as de la chance, je suis là, j'ai décidé de t'accorder un peu de temps aujourd'hui. » Et il avait vraiment de la chance parce qu'elle n'avait plus été certaine de vouloir le fait après leur conversation de la dernière fois et après qu'elle l'ait embrassé. Parce que quoi qu'il se passe exactement entre eux, elle était à peu près certaine que ce n'était pas une bonne chose pour elle. Et pas forcément pour lui non plus en fait. Mais elle avait envie de le voir et une excuse pour ça alors elle avait finit par quand même venir là. « T'as un peu de temps pour moi toi aussi j'espère ? » Il faisait mieux de lui répondre oui à ça.

Anthony trouvait ses cours horriblement longs et ennuyeux. C’était lui qui les avait choisis et il avait toujours aimé ça depuis qu’il était entré au collège. Mais depuis quelques temps et compte tenu de ce qui se passait récemment dans sa vie il avait un peu perdu son intérêt et sa motivation. Le reste lui prenait toute son énergie. Après un cours interminable sur la littérature française au XVIIème siècle, le jeune homme fut enfin libre de sortir. Il se retint de pousser un cri de joie en sortant de l’amphithéâtre mais il jugea que ce serait déplacé et qu’il était préférable d’attendre d’être dehors. Il se pressa donc de sortir. Il n’avait pas vraiment de programme bien défini pour la suite, il était encore tôt et il ne devait pas aller chercher les petits à l’école aujourd’hui ni aller faire les courses. Il pouvait toujours étudier mais après l’enfer qu’il venait de vivre il n’était pas prêt à faire ça. Le jamaïcain n’eut cela dit pas vraiment le temps de se poser plus de questions puisqu’il repéra bien vite Irina. Elle l’attendait visiblement puisqu’elle lui fit signe d’approcher. Ca par exemple… Il ne savait pas comment prendre ça mais il ne put empêcher un large sourire de se dessiner sur ses lèvres. « Je suis sûre que je t'ai beaucoup manqué. » fit la jeune femme dès qu’il fut à sa hauteur. « Ouais, c’est moi qui t’ai beaucoup manqué plutôt. » Qui était en train d’attendre qui là, hein ? Elle avait encore du mal à accepter le fait qu’elle avait envie de passer du temps avec lui parce qu’elle l’appréciait et non pas parce qu’elle s’ennuyait, elle était vraiment cute. « Mais t'as de la chance, je suis là, j'ai décidé de t'accorder un peu de temps aujourd'hui. » Anthony hocha la tête vu que visiblement il n’avait pas le choix. « C’est vraiment très amiable de ta part ça. » Décidément, elle avait vraiment changé depuis la première fois et ce n’était pas pour lui déplaire. « T'as un peu de temps pour moi toi aussi j'espère ? » Le jeune homme fit mine de réfléchir à la question tout en sachant très bien qu’il ne pouvait pas dire non – et qu’il n’en avait pas envie non plus de toute façon. « Je suis un homme très occupé, tu le sais… Mais j’imagine que je peux bien t’accorder un peu de temps. » Lui aussi il était vraiment trop aimable. « Que puis-je faire pour toi ? »

Si Irina avait de bonnes intentions en venant attendre Anthony à la sortit de l'université aujourd'hui, il était fort possible qu'elle perde patience si le jeune homme ne se montrait pas bientôt. Il était vraiment très fort quand même pour arriver à l'agacer en n'étant même pas là. Elle savait que ce n'était pas une bonne idée de faire ça de toute façon. Néanmoins, avant que la russe ne puisse avoir l'occasion de changer d'avis et n'envisage vraiment de faire demi-tour, elle aperçut le jamaïcain. Elle lui fit signe de la rejoindre et celui-ci s'exécuta, le sourire aux lèvres. C'était nouveau ça, depuis quand il souriait quand il la voyait ? Clairement, leur dernière rencontre lui avait donné beaucoup trop confiance en lui. Et peut-être que c'était à raison en fait. Lorsqu'il arriva sa hauteur, la jeune femme déclara qu'elle savait qu'elle lui avait beaucoup manqué. Sa présence devait tellement illuminer ses journées aussi, c'était normal. « Ouais, c’est moi qui t’ai beaucoup manqué plutôt. » La brune secoua aussitôt la tête. Peu importe ce qu'il s'était passé la dernière fois et peu importe que c'était probablement la vérité, elle ne pouvait vraiment pas le laisser croire ça. « Non vraiment pas. » rétorqua-t-elle. Elle était juste là pour honorer ce qu'elle lui avait dit et pas parce qu'elle voulait le voir. Elle l'informa donc ensuite qu'elle avait du temps pour lui aujourd'hui. « C’est vraiment très amiable de ta part ça. » « Oui, je trouve aussi. » fit-elle avec un petit sourire. « T'en as de la chance. » Et comme elle était vraiment très polie aujourd'hui, elle lui demanda même si lui aussi avait du temps. Même si elle ne lui laissait pas vraiment de choix malgré tout. Elle ne s'était pas déplacée et n'avait pas attendu ici pour rien. « Je suis un homme très occupé, tu le sais… Mais j’imagine que je peux bien t’accorder un peu de temps. » La jeune femme laissa échapper un petit rire moqueur. « Très occupé, bien sûr. Tu es drôle. » Parfois disons, ça lui arrivait. « Mais c'est parfait. » ajouta-t-elle. Pour un peu, elle aurait presque pu en être flattée mais bon, elle estimait que c'était juste normal qu'il soit disponible pour elle donc bon. Surtout qu'en plus elle était là pour l'aider (une fois de plus). « Que puis-je faire pour toi ? » La jeune femme secoua la tête. « La question est plutôt de savoir ce que moi je peux faire toi. » l'informa-t-elle alors. « Il me semble que tu m'as demandé de l'aide la dernière fois, et je suis là pour ça. »

Anthony avait bien besoin d’une récompense après avoir survécu à sa matinée de cours éreintante et franchement chiante. Comme si quelqu’un là-haut avait lu dans ses pensées, il eut l’immense bonheur d’obtenir sa « récompense » sitôt sorti des cours : Irina l’attendait non loin de la sortie. Il n’y avait rien d’étonnant là-dedans, il était normal qu’elle ait envie de passer du temps avec lui. Grand sourire aux lèvres, le jamaïcain s’exécuta lorsqu’elle lui fit signe de la rejoindre. Evidemment, la seule chose qu’elle trouva à lui dire quand il arriva était qu’elle était sûre de lui avoir manqué. Well, c’était elle qui l’attendait désespérément et non l’inverse du coup il préférait croire que c’était lui qui lui avait manqué. « Non vraiment pas. » Anthony la regarda un arquant un sourcil et en affichant un sourcil malin, preuve qu’il n’était pas dupe. « Please, Irina. Ne me prend pas pour un imbécile. » C’était exactement ce qu’elle faisait tout le temps alors il y avait peu de chances qu’elle lui obéisse mais bon. Soit. Il décida d’entrer dans son jeu et affirma qu’il la trouvait vraiment généreuse de lui accorder du temps comme ça. « Oui, je trouve aussi. T'en as de la chance. » Il hocha la tête. Elle était une femme tellement occupée qu’il se demandait comment elle avait fait pour se libérer juste pour lui. Lui qui croyait qu’il n’en valait pas la peine. Mais bon elle avait de la chance elle aussi parce qu’il était très occupé habituellement. Elle avait bien choisi son moment pour une fois. « Très occupé, bien sûr. Tu es drôle. » Le jeune femme fronça les sourcils. « Oui. Si tu ne sais pas ça c’est que tu es vraiment une très mauvaise observatrice. » Il lui semblait qu’il lui avait déjà dit ça une fois alors c’était que ça devait vraiment être le cas. Ou alors qu’elle faisait preuve de mauvaise foi et ça aussi c’était un fait avéré. Heureusement qu’il était gentil quand même, il accepta de lui accorder un peu de son temps. « Mais c'est parfait. » « Pas la peine de cacher ta joie va, j’aime les personnes enthousiastes. » Il lui fit ensuite un clin d’oeil d’un air amusé avant de lui demander ce qu’il pouvait faire pour elle. « La question est plutôt de savoir ce que moi je peux faire toi. Il me semble que tu m'as demandé de l'aide la dernière fois, et je suis là pour ça. » Le brun fronça les sourcils. Ca lui disait vaguement quelque chose en effet. « Ah oui, ça. » Il haussa alors les épaules. « Je n’en ai pas franchement envie là. Ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça parce qu’il y a d’autres choses que j’aurais envie de faire. » Avec elle bien sûr.

Irina ne mit pas longtemps à voir à quel point Anthony avait pris confiance en sa présence. Il n'y avait qu'à voir le sourire qu'il affichait en la rejoignant ou encore, l'air sûr de lui qu'il avait quand il annonça que c'était plutôt lui qui avait manqué à la russe et non l'inverse. La jeune femme voulut aussitôt rétablir la vérité et affirma que ce n'était vraiment le cas. En réalité, il lui avait possiblement, très légèrement, manqué. Enfin, elle n'en savait rien, elle savait juste qu'elle avait envie de le voir là. Quoiqu'il en soit, il était hors de question qu'elle le lui dise en tout cas. « Please, Irina. Ne me prend pas pour un imbécile. » La jeune femme fronça les sourcils. « Mais je ne te prends pas pour un imbécile ! » affirma-t-elle aussitôt. Elle n'oserait pas, elle était bien trop gentille et adorable pour ça. « Mais c'est ce que tu es donc je pourrais tout à fait. » Well, rectification : elle était presque gentille et adorable. La jeune femme lui fit ensuite savoir qu'elle voulait bien lui accorder du temps aujourd'hui et demanda si lui aussi avait du temps. Ce n'était pas vraiment une question en fait. Elle voulait bien se montrer un peu plus cool avec lui mais c'était toujours elle qui décidait et elle n'aurait pas supporter un refus venant de la part du jamaïcain. Fort heureusement, il lui fit savoir qu'il pouvait lui accorder du temps malgré le fait qu'il soit très occupé. Cela amusa beaucoup Irina. « Oui. Si tu ne sais pas ça c’est que tu es vraiment une très mauvaise observatrice. » La jeune femme fit la moue. « Tu ne devrais pas mettre ça en doute. » Elle était un peu blessée qu'il se le permette même. « Ca ne correspond juste pas à ma définition d'être très occupé. » Mais clairement, ils avaient des notion différentes sur à peu près tout donc elle n'aurait pas dut être très étonnée. Elle déclara ensuite que c'était parfait quand même. « Pas la peine de cacher ta joie va, j’aime les personnes enthousiastes. » « Tu aimes aussi les personnes qui ne le sont pas puisque tu m'aimes moi. » Et il ne pouvait pas prétendre le contraire, elle se souvenait parfaitement qu'il lui avait dit qu'il l'aimait bien. Finalement, il demanda ce qu'il pouvait faire pour elle et Irina lui apprit que c'était elle qui allait faire quelque chose pour lui (une fois de plus). « Ah oui, ça. » Le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'il avait l'air ravi. « Je n’en ai pas franchement envie là. Ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça parce qu’il y a d’autres choses que j’aurais envie de faire. » Irina roula des yeux. « Ah oui ? Et je peux savoir quelles sont ces choses ? » demanda-t-elle alors.

Anthony avait clairement pris une grande confiance avec Irina. Ce qui s’était passé la dernière fois qu’ils s’étaient vus l’y avait beaucoup aidé : la jeune femme l’avait embrassé alors qu’il n’avait rien demandé. Enfin il ne se plaignait pas qu’elle l’ait fait parce que ça avait été agréable mais il ne lui avait pas forcé la main, elle l’avait fait parce qu’elle en avait eu envie ce qui avait contredit tout ce qu’elle avait pu dire ou faire jusque-là. Dorénavant le jeune homme aurait bien plus de mal à croire ce qu’elle lui dirait. Par exemple là elle ne voulait pas avouer qu’elle avait envie de le voir et qu’il lui avait manqué. Elle le prenait pour un imbécile en somme. « Mais je ne te prends pas pour un imbécile ! » Anthony ne la quitta pas du retard. Elle allait devoir argumenter un peu mieux que ça si elle voulait qu’il la croie. « Mais c'est ce que tu es donc je pourrais tout à fait. » Evidemment. Il leva les yeux au ciel mais garda tout de même un air amusé. « Il m’arrive peut-être d’être stupide, parfois, mais je sais très bien que tu mens là. » Elle n’arriverait pas à lui faire changer d’idée. Heureusement, il décida de ne pas lui tenir rigueur de ça et accepta de lui accorder un peu de temps dans son planning chargé. Bien sûr elle se moqua une fois de plus de lui là-dessus. Well, si elle n’était pas capable de remarquer qu’il avait beaucoup d’occupations elle devrait songer à remettre en question ses capacités d’observation. « Tu ne devrais pas mettre ça en doute. » Il haussa les épaules, il ne voyait pas pourquoi il ne pourrait pas le faire. « Ca ne correspond juste pas à ma définition d'être très occupé. » « Etant donné qu’on ne tombe jamais d’accord sur rien je ne vois pas ce qu’il y a d’étonnant là-dedans. » Mais au moins maintenant le fait qu’elle le contrarie à tout bout de champ l’amusait plus qu’autre chose. Soit. Irina n’insista pas là-dessus et affirma que le fait qu’il lui accorde du temps était parfait. Elle aurait pu montrer un peu plus d’enthousiasme, il aimait les personnes enthousisastes. « Tu aimes aussi les personnes qui ne le sont pas puisque tu m'aimes moi. » Elle marquait un peu. Vaincu, Anthony hocha la tête en souriant. « C’est vrai, j’ai dit ça… J’étais jeune et stupide, on fait tous des erreurs. » Et il n’y avait ausssi que les imbéciles qui ne changeaient pas d’avis. Il avait également commis une belle erreur en demandant à la jeune femme de lui apprendre à se defendre. Ils allaient devoir faire ça là alors qu’il y avait bien d’autres choses que je le jamaicain avait envie de faire. « Ah oui ? Et je peux savoir quelles sont ces choses ? » Anthony s’approcha doucement, son sourire ne quittant toujours pas ses lèvres. « Tu as bien une petite idée, non ? » Il approcha ensuite son visage très près de celui de la jeune femme, un air de défi dans le regard. Il ne savait pas s’il pouvait s’approcher plus mais il en avait très envie et en fait il ne croirait toujours pas la jeune femme si elle disait qu’elle n’en avait pas envie.

Anthony avait l'air de croire qu'Irina le prenait pour un imbécile et la jeune femme en était presque scandalisée pour le coup. Comment pouvait-il l'imaginer capable de faire ça ? Enfin non, en vrai, elle s'en moquait, elle était juste très embêtée parce qu'il ne voulait pas la croire quand elle disait qu'il ne lui avait pas manqué. Soit, elle se défendit quand même sur le fait qu'elle ne le prenait pas pour un imbécile et précisa au passage que c'était ce qu'il était. « Il m’arrive peut-être d’être stupide, parfois, mais je sais très bien que tu mens là. » Parfois. C'était un euphémisme. Irina roula des yeux. « Non, tu voudrais que je mente. » corrigea-t-elle. « Ce n'est vraiment pas la même chose. » S'il s'attendait à ce qu'il admette qu'elle avait tort et qu'il avait raison, le jeune homme rêvait vraiment et la connaissait trop mal. Le jeune homme évoqua par la suite son emploi du temps très occupé et Irina pointa vite du doigt le fait qu'il n'avait clairement pas la même notion de ce qu'être occupé signifiait vraiment. « Etant donné qu’on ne tombe jamais d’accord sur rien je ne vois pas ce qu’il y a d’étonnant là-dedans. » Ce n'était pas faux tout ça. La russe haussa les épaules . « Ca n'a rien d'étonnant. Ca l'aurait plutôt été si on était tombé d'accord en fait. » Mais il semblait bien que ce genre de choses n'arriverait jamais. Ou si ça arrivait, ça marquerait probablement la fin du monde. Irina ne tarda pas faire une allusion à ce qu'il lui avait dit la dernière fois, concernant le fait qu'il l'aimait bien. « C’est vrai, j’ai dit ça… J’étais jeune et stupide, on fait tous des erreurs. » « C'est vrai que tu as eu le temps de beaucoup vieillir depuis. »  fit-elle moqueuse. Il pouvait dire ce qu'il voulait en tout cas, elle savait ce qu'il en était vraiment et il n'arriverait pas à lui faire croire qu'il avait changé d'avis depuis. Elle était certaine qu'il l'aimait toujours bien, il n'y avait qu'à voir le sourire qu'il avait quand il l'avait vu. Finalement, Irina l'informa de la raison de sa venue et cela ne sembla pas convenir au jamaïcain. Apparemment, il y avait d'autres choses qu'il avait envie de faire et Irina voulut savoir ce qu'il avait en tête exactement (même si elle avait peut-être une petite idée). Le jeune homme s'approcha alors un peu. « Tu as bien une petite idée, non ? » « Oh oui. » répondit-elle avec un petit sourire aux lèvres. Il approcha par la suite son visage très près de celui d'Irina. Mais il n'avait pas encore assez confiance pour oser l'embrasser de lui-même il fallait croire. La jeune femme retint un soupir. Ce qui l'embêtait beaucoup maintenant c'était qu'à cause de lui, elle n'avait plus envie d'être juste venue pour lui apprendre à se défendre. Elle approcha davantage son visage et l'embrassa rapidement. « Je ne suis quand même pas venue pour ça. » murmura-t-elle après s'être un peu écarté. « On y va alors ? »

Irina était en train de prendre Anthony pour un imbécile et il l’appréciait encore moins que d’habitude. Il savait ce qu’il en était et elle ne voulait juste pas le reconnaitre, pourtant avec tout ce qu’elle avait fait dernièrement elle n’aurait pas dû être à ça près. Il savait qu’elle mentait et il le lui fit remarquer. « Non, tu voudrais que je mente. Ce n'est vraiment pas la même chose. » Il n’y arriverait décidément jamais. Il leva les yeux au ciel avant de soupirer, il allait s’avouer vaincu. « Très bien. Admettons que tu dises la vérité. » Elle n’obtiendrait pas plus et il n’était pas satisfait du tout. La jeune femme continua à le contrarier en refusant de lui accorder qu’il avait un emploi du temps assez chargé depuis que Malyck était en prison. Ils n’avaient pas la même definition d’être occupé apparement et il n’aurait pas dû s’étonner qu’ils ne soient une fois de plus pas d’accord. « Ca n'a rien d'étonnant. Ca l'aurait plutôt été si on était tombé d'accord en fait. » Le jamaicain hocha la tête. « Il ne faut pas perdre espoir. » répondit-il alors avec un petit sourire. Il ne se leurrait pas cela dit, il savait que si l’effort ne venait pas de lui cela n’arriverait jamais.

Irina ramena ensuite sur le tapis le fait qu’il l’aimait bien. Il aurait peut-être dû s’abstenir de ça parce qu’elle allait toujours lui ramener à la figure. Quoiqu’il avait de quoi se défendre aussi avec le baiser qu’elle avait initié la dernière fois. Pour la faire taire, il se défendit en disant que cet aveu n’était ni plus ni moins qu’une erreur de jeunesse. « C'est vrai que tu as eu le temps de beaucoup vieillir depuis. » Il ne l’aurait pas mieux dit lui-même. Soit. Maintenant qu’Irina était là il avait bien envie de réessayer ce qu’ils avaient fait la dernière fois plutôt que de se battre contre la jeune femme - son égo en prendrait un énorme coup en plus alors s’il pouvait éviter ça… Il était certain que la brune voyait de quoi il parlait en tout cas. « Oh oui. » Bien, bien bien. Le jeune homme finit par s’approcher d’elle, suffisamment près pour qu’il sente son souffle sur sa peau. Il n’avança cela dit pas plus, il n’était pas assez en confiance pour l’embrasser comme ça même s’il en avait très envie. Heureusement, Irina finit par réduire l’espace qui se trouvait entre eux. Voilà, il était content à présent. « Je ne suis quand même pas venue pour ça. » Anthony fit la moue. « Pourquoi pas ? C’est une très bonne raison selon moi. » Elle n’allait pas lui faire croire que ça ne valait pas le coup de se déplacer. « On y va alors ? » « Si tu y tiens tellement… » fit-il alors en soupirant. « Mais je te préviens, je vais avoir beaucoup de mal à être un élève attentive comme je te l’ai promis. » Il allait trop avoir envie de l’embrasser à nouveau.

Irina voulait bien faire des efforts avec Anthony mais elle n'était pas encore prête à reconnaître qu'Anthony lui manquait. C'était trop étrange comme idée franchement. Et puis, il serait bien trop satisfait d'entendre ça en plus. La jeune femme continua donc à affirmer qu'elle ne mentait pas et elle se moquait bien qu'il arrive à la croire ou non. « Très bien. Admettons que tu dises la vérité. » La brune hocha la tête. « C'est ça. » Elle n'en attendait pas plus de sa part de toute manière, qu'il dise ça c'était déjà beaucoup donc bon. Ils évoquèrent ensuite le fait qu'ils tombaient très rarement d'accord (jamais en fait) et Irina déclara qu'il serait étonnant qu'ils tombent un jour d'accord sur quelque chose. « Il ne faut pas perdre espoir. » La jeune femme se mit à rire. « Oui mais bon là, ça tiendrait plutôt de la folie en fait. » Ou pas. Après tout, elle n'aurait jamais cru qu'elle en viendrait à embrasser Anthony un jour et pourtant elle l'avait fait. Ca voulait bien dire que tout était possible.

Irina apprit finalement à Anthony dans quel but elle était là mais apparemment, ça ne convenait pas au jeune homme. Il était difficile ! Elle voulait juste se montrer aimable et c'était lui qui lui avait demandé de lui rendre ce service en plus. Mais il fallait croire qu'il avait un autre idée en tête et Irina n'eut aucun mal à deviner de quoi il s'agissait. En même temps, il avait tout mis en œuvre pour qu'elle le comprenne. Il n'y avait qu'à voir la manière dont il avait rapproché son visage de celui de la jeune femme. Même si elle n'avait pas nécessairement envie de lui faire le plaisir de lui donner raison, la russe avait trop envie de l'embrasser. C'est donc ce qu'elle fit juste après. Mais quand elle s'écarta de lui, elle précisa encore qu'elle n'était pas venue là pour ça. « Pourquoi pas ? C’est une très bonne raison selon moi. » La jeune femme secoua la tête. « Je n'en suis pas si sûre. » fit-elle alors avec une petite moue. En vérité, ça valait largement la peine mais il n'avait pas besoin de le savoir. Elle lui demanda alors s'il était prêt à y aller. « Si tu y tiens tellement… » La jeune femme haussa les épaules. Elle n'y tenait pas plus que ça en fait. « Mais je te préviens, je vais avoir beaucoup de mal à être un élève attentive comme je te l’ai promis. » Irina fronça les sourcils en prenant un air vaguement surpris. « Ah tiens ? Et pourquoi ? Je te distrais ? » demanda-t-elle avec un sourire moqueur. « C'est terrible. »

Anthony et Irina ne tombaient jamais d’accord sur rien. Cela n’était pas prêt d’arriver et en fait cela n’avait des chances d’arriver que si c’était le jeune homme qui faisait l’effort. Il était convaincu qu’Irina ne ferait jamais rien même s’il ne devait pas perdre espoir, sait-on jamais. « Oui mais bon là, ça tiendrait plutôt de la folie en fait. » Ouais… Vu comme ça, peut-être qu’il pouvait arrêter d’espérer. Quoiqu’elle l’avait bien embrassé alors qu’elle ne l’aimait pas, qu’elle n’aimait personne d’autre qu’elle m’aime, qu’elle l’agaçait au plus au point et autres excuses qu’elle avait pu lui sortir. Lui, il avait toujours su ce qu’il en était réellement au fond, il n’aurait pas prévu que cela arriverait si vite ou que cela arriverait mais il savait qu’au fond elle l’aimait bien. C’était elle qui revenait vers lui à chaque fois. Bon il n’avait plus du tout envie de s’en plaindre maintenant vu qu’il s’était rendu compte qu’il aimait bien être avec elle aussi. Il avait beaucoup aimé l’embrasser aussi et il n’attendait qu’une chose : recommencer. Seulement la jeune femme n’était pas venue pour ça mais pour la promesse qu’elle lui avait faite la dernière fois. Pour le coup il s’en voulait vraiment de lui avoir demandé qu’elle lui apprenne à se défendre. Maintenant qu’il l’avait en face d’elle il voulait juste l’embrasser encore et non se battre. Pour le lui faire comprendre, il approcha son visage du sien sans toutefois s’approcher complètement. Il ne savait pas comment il allait être reçu s’il faisait le premier pas. Heureusement, Irina ne tarda pas à le faire. Voilà qui était mieux. Anthony était content mais elle semblait tellement indécise, elle. Apparemment elle n’était pas venue pour ça. Pour le jamaïcain c’était une bonne raison pourtant. « Je n'en suis pas si sûre. » Anthony secoua la tête avant de sourire d’un air vaguement amusé. « Tu devrais arrêter de te battre contre ce que tu ressens Irina. » Ca se voyait tellement que c’était ce qu’elle faisait. « Même si ça te rend faible comme tu le dis si bien. Laisse-toi vivre un peu. » Il s’en porterait bien si elle faisait ça et elle aussi évidemment. Soit. Maintenant, le jeune homme n’allait plus réussir à être attentif comme il le lui avait promis. « Ah tiens ? Et pourquoi ? Je te distrais ? » lui demanda-t-elle d’un air moqueur. « C'est terrible. » « Je trouve aussi, oui. » Il se mit à sourire à son tour. « On va devoir repousser la leçon à un autre jour du coup. » Comme si elle allait accepter ça. Anthony s’approcha une nouvelle fois d’elle pour lui caresser la joue. « Tu veux bien ? » Il ne ferait aucun effort pour être un bon élève en tout cas, et il ferait tout pour éviter sa “leçon”.

Irina n'était pas venue ici pour le simple plaisir de voir Anthony (surtout qu'elle niait toujours le fait que ça lui fasse plaisir de le voir donc bon, ça aurait été un peu bête). Elle avait une idée précise en tête en venant là et ce n'était sûrement pas d'embrasser le jeune homme. C'est néanmoins ce qu'elle fit après que le jeune homme eut décidé une première fois que l'idée d'apprendre à se défendre ne lui convenait pas et qu'il avait d'autres choses en tête. Elle ne tarda pourtant pas à s'écarter un peu de lui et répéta une deuxième fois qu'elle n'était pas là pour ça. Elle n'était même pas sûre que ça aurait été une raison suffisante pour qu'elle se décide à se déplacer. Enfin si, probablement, mais elle n'allait juste pas lui dire. « Tu devrais arrêter de te battre contre ce que tu ressens Irina. » Irina pinça les lèvres. « Et qu'est-ce que je ressens au juste hein ? » demanda-t-elle en lui lançant un regard interrogateur. Parce qu'il avait l'air d'en savoir long sur le sujet alors qu'elle, elle n'en savait absolument rien donc bon, s'il pouvait la tenir informer. « Même si ça te rend faible comme tu le dis si bien. Laisse-toi vivre un peu. » La jeune femme secoua la tête. « Je ne pense pas que ce soit l'idée du siècle. » Mais ça se saurait si Anthony avait des bonnes idées. Elle demanda ensuite s'ils pouvaient y aller. Anthony opina mais il crut quand même bon de préciser qu'il ne serait pas un élève attentif. Il lui avait pourtant promis ça. Mais apparemment, il se laisserait trop facilement distraire par elle. Elle avait fait mine de poser la question mais elle savait très bien que c'était vrai. Pauvre petit, il était tellement faible comme ça, c'était terrible. « Je trouve aussi, oui. » « Ouais, t'en as vraiment l'air en effet. » fit-elle en voyant le sourire qu'il arborait maintenant. « On va devoir repousser la leçon à un autre jour du coup. » Bah oui tiens. Irina roula des yeux. « Ou pas, tu ne me feras pas perdre mon temps deux fois. » Même si elle n'était pas certaine que ce soit une perte de temps en vrai. Sûrement pour l'amadouer, Anthony lui caressa ensuite la joue. « Tu veux bien ? » « Je savais que ce n'était pas une bonne idée de venir aujourd'hui. » répondit-elle vaguement agacée. « Tu ne t'arrêtes jamais d'être pénible hein ? » En tout cas, elle n'avait même pas été capable de dire qu'elle ne voulait pas.

Anthony était convaincu qu’Irina devait arrêter de se battre contre ce qu’elle ressentait et se laisser vivre un peu. C’était ça son problème en fait, si elle était comme ça, chiante et jamais contente, c’était parce qu’elle ne se permettait pas de vivre et d’apprécier les choses. Il était convaincu que cela ne lui ferait pas de mal de se laisser un peu aller même si bien entendu il ne pouvait pas prétendre savoir ce qu’elle ressentait. Il en avait juste une petite idée. « Et qu'est-ce que je ressens au juste hein ? » Le jeune homme les épaules. « A toi de me dire. » Même si c’était bien là tout le problème, elle ne lui dirait absolument rien à ce sujet. « Je ne pense pas que ce soit l'idée du siècle. » Anthony leva les yeux au ciel. « Et pourquoi hein ? Qu’y a t’il de si horrible là-dedans ? » Il ne la comprenait vraiment pas et il ne savait pas si ce serait le cas un jour en fait. La seule chose sur laquelle ils étaient d’accord semblait être le simple fait de s’embrasser. Ca, ça ne semblait pas poser de problème à la jeune femme puisqu’elle venait de le faire sans qu’elle n’ait trop à se faire prier – voire pas du tout – comme la première fois. Anthony pouvait bien faire ça pour le reste de la journée, ils n’avaient pas besoin de faire autre chose. Alors oui, ils pouvaient y aller mais le jamaicain voulait qu’ils repoussent la leçon. Il ne savait pas s’il réussirait à être un bon élève maintenant qu’il avait pris gout à ses baisers. Il serait toujours déconcentré dorénavant. « Ou pas, tu ne me feras pas perdre mon temps deux fois. » Il aurait été étonnant qu’Irina soit de son avis. « Je ne vois pas en quoi c’est une perte de temps. » C’était même la meilleure façon qui soit d’occuper son temps. Pour l’amadouer, Anthony lui caressa ensuite la joue. « Je savais que ce n'était pas une bonne idée de venir aujourd'hui. » Le brun fit la moue. « Tu ne peux t’en prendre qu’à toi même. » Il ne lui avait pas demandé de venir précisément aujourd’hui. Et tout était de sa faute c’était elle qui avait commence en l’embrassant la dernière fois. « Tu ne t'arrêtes jamais d'être pénible hein ? » Un large sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme : « Tu n’as pas dit que tu ne voulais pas. » C’était tout ce qu’il retiendrait de ça. Du coup pour lui c’était tout vu : ils ne feraient pas de leçon aujourd’hui et en fait il ne la laisserait pas le contredire. « Tu veux aller manger quelque chose ? Je pense que j’ai un peu faim. »

Une fois de plus, Anthony avait l'air de tout savoir mieux qu'elle. Elle avait déjà pu remarqué que c'était souvent le cas en fait. En tout cas, comme il avait l'air d'en savoir long sur ce qu'elle ressentait, la russe lui demanda ce qu'elle ressentait justement. Parce que personnellement, elle n'était pas vraiment capable d'apporter de réponse à cette question. « A toi de me dire. » La jeune femme fronça les sourcils. « Si seulement je le savais... je le ferais peut-être. » Elle avait décidé d'être à peu près honnête. Il avait de la chance pour une fois. « Ou peut-être pas. » Oui, ça c'était sûrement plus proche de la réalité. De toute manière, ça ne faisait aucune importance parce qu'elle n'en savait rien. Donc la question ne se posait pas vraiment. Elle ajouta ensuite que ce n'était pas forcément une bonne idée qu'elle se laisse vivre comme ça. Parce que c'était ce qu'il voulait aussi. « Et pourquoi hein ? Qu’y a t’il de si horrible là-dedans ? » « Je pourrais t'expliquer mais tu ne comprendrais pas donc bon, je vais nous épargner du temps perdu à tous les deux. » Et parlant de temps perdu, il y avait de fortes chances qu'elle ne se redéplace pas ici de sitôt. Parce qu'Anthony voulait déplacer la leçon, il ne semblait pas capable de se concentrer maintenant mais Irina n'était (bizarrement pas de cet avis-là). Si elle n'avait pas lieu aujourd'hui, elle n'aurait probablement jamais lieu. Surtout qu'elle ne voyait pas comment il pourrait forcément mieux se concentrer la prochaine fois. Elle perdait déjà assez de temps. « Je ne vois pas en quoi c’est une perte de temps. » Anthony se mit alors à caresser la joue de la jeune femme. « Well, moi aussi j'ai de plus en plus de mal à voir en quoi ça l'est. » avoua-t-elle alors. Il y avait fort à parier que ça ferait plaisir au jeune homme de l'avoir entendu dire ça. Du coup, Irina se demandait pourquoi elle s'était déplacée aujourd'hui, alors même qu'elle avait toujours su que c'était une mauvaise idée. « Tu ne peux t’en prendre qu’à toi même. » Irina lâcha un soupir. Oui, elle pouvait. Mais elle préférait nettement blâmer Anthony parce qu'il ne s'arrêtait jamais d'être pénible. C'était agaçant au bout d'un moment. « Tu n’as pas dit que tu ne voulais pas. » Oh oui, elle avait oublié de dire ça. « Tu m'aurais encore traité de menteuse après. » Et il aurait encore eu raison donc bon. Elle leur épargnait une conversation comme ils en avaient toujours. « Tu veux aller manger quelque chose ? Je pense que j’ai un peu faim. » « Si tu y tiens. » fit-elle en haussant les épaules. Elle s'avouait définitivement vaincu pour aujourd'hui. « Tu veux manger quoi ? » En plus, elle se souciait de son avis, elle était vraiment trop aimable.

Anthony n’était pas en confiance au point de pouvoir prétendre savoir ce que ressentait Irina. Il savait juste qu’il se passait quelque chose qu’elle n’arrivait pas à maitriser vu la manière dont elle agissait et elle ne pourrait pas lui faire croire le contraire. Il ne voulait même pas vraiment savoir au fond, il voulait juste qu’elle s’en rende compte et qu’elle l’accepte. « Si seulement je le savais... je le ferais peut-être. » Ouais, il commençait à la connaitre à présent alors il en doutait un peu de ça. « Ou peut-être pas. » Il « préférait » ça. Cela ne l’empêcha pas de lever les yeux au ciel cela dit. « Peu importe. Le principal c’est que toi tu le saches et apprenne à vivre avec. » Ce n’était pas gagné par contre, vu sa reticence à se laisser vivre. Elle était un peu désespérante quand même, il n’arrivait pas à comprendre pourquoi elle était comme ça. « Je pourrais t'expliquer mais tu ne comprendrais pas donc bon, je vais nous épargner du temps perdu à tous les deux. » « Essaye toujours. » lui répliqua-t-il alors sur un ton très sérieux. Elle passait son temps à dire qu’il était stupide mais elle ne le laissait jamais lui prouver le contraire.

Finalement, Anthony n’avait plus envie que la jeune femme lui apprenne à se défendre comme ils en avaient convenu. Il n’aurait peut-être pas dû autant insister pour l’embrasser… Maintenant il allait être incapable de se concentrer. Cela dit, pour lui, ce n’était absolument pas en quoi tout ceci était une perte de temps. Selon lui c’était du temps extrêmement bien mis à profit. Encore une fois il ne comprennait pas Irina. « Well, moi aussi j'ai de plus en plus de mal à voir en quoi ça l'est. » Le jeune homme se mit aussitôt à sourire. « Je préfère ça. Et il semblerait qu’on soit d’accord sur quelque chose… » C’était vraiment merveilleux et il aimait le fait qu’elle soit doucement en train de changer d’avis et d’accepter de tirer un trait sur la leçon. Parce que là Anthony venait d’essayer de l’amadouer et elle ne disait plus qu’elle ne voulait pas. « Tu m'aurais encore traité de menteuse après. » Le brun se mit à rire, c’était qu’elle le connaissait bien. « Tu passes ton temps à me mentir aussi. » Là encore rien n’était de sa faute. Soit. Il avait obtenu gain de cause et il fallait fêter ça maintenant. Il décréta donc qu’il voulait aller manger quelque chose. « Si tu y tiens. Tu veux manger quoi ? » Décidément ! Elle était vraiment changée et c’était agréable. « Un bon hamburger avec des frites. Ou un hot dog, je ne suis pas très compliqué. » Elle n’aurait qu’à choisir ce qu’elle préférait. Ils commencèrent donc à avancer au bout d’un moment, Anthony se mit à regarder la jeune femme avec un petit sourire. « Tu sais, je risque de m’habituer au fait que tu sois si facile à vivre. » Ce n’était qu’un début mais c’était déjà très agréable.

Anthony avait beau avoir l'air de tout savoir au sujet de la russe, il n'avait pas l'air de savoir dire plus qu'Irina ce qu'elle ressentait. Elle lui avait pour tant demandé de lui dire ce dont il s'agissait plus qu'il avait l'air plus informé mais non, il avait juste décrété que c'était à Irina de lui dire. Ce qu'elle avait promis de faire (ou pas, c'était plus probable) quand elle en saurait plus. « Peu importe. Le principal c’est que toi tu le saches et apprenne à vivre avec. » Irina fronça les sourcils. Ouais, il y avait sûrement du vrai là-dedans. Mais soit. Ca avait l'air redondant en tout cas chez lui, l'idée qu'elle se laisse vivre. Il avait l'air d'y tenir énormément. Il voulait aussi comprendre pourquoi elle ne trouvait pas que ce soit une bonne idée, mais le russe n'avait pas envie de perdre du temps à ça. « Essaye toujours. » La jeune femme plissa les yeux et fit mine de réfléchir un peu. « Hmm, non. » Tant qu'à perdre du temps, elle préférait le faire en l'embrassant, c'était quand même plus plaisant. D'ailleurs, à cause du jamaïcain, elle avait de plus en plus de mal à voir en quoi elle gâchait son temps là. Et elle consentit même à le lui avouer ce qui était, il fallait bien le dire, était une très nette amélioration. En l'entendant dire ça, Anthony se mit bien évidemment à sourire. Elle ne s'était pas attendu à une autre réaction en fait. « Je préfère ça. Et il semblerait qu’on soit d’accord sur quelque chose… » Irina laissa échapper un petit rire. « Qui l'aurait cru ? La fin du monde doit être proche. » D'autant plus parce qu'elle n'avait même pas été capable de dire non quand il avait parlé de déplacer la leçon. Ca l'embêtait pourtant... enfin non, ça ne l'embêtait pas tant que ça et elle n'avait pas prétendu le contraire parce qu'il l'aurait juste encore traité de menteuse. « Tu passes ton temps à me mentir aussi. » Irina prit un air innocent et se donna l'air de ne pas comprendre ce qu'elle disait là. « Je ne mens jamais. » Presque. A quelques exceptions près. Irina accepta même ensuite d'aller manger quelque chose avec lui, parce qu'apparemment Anthony avait faim. Et parce qu'elle était particulièrement aimable aujourd'hui, la jeune femme lui demanda même ce qu'il voulait manger. « Un bon hamburger avec des frites. Ou un hot dog, je ne suis pas très compliqué. » Ca aussi c'était tellement prévisible comme réponse. La jeune femme fit grimaça. « C'est officiel, tu n'as aucun goût, même en bouffe. » Enfin soit, elle lui avait laissé le choix alors elle supposait qu'elle allait se plier à ce qu'il voulait. Pour une fois. « Un hamburger je suppose que ça devrait faire l'affaire. » fit-elle après réflexion. Il se se mirent alors à avancer et Anthony fixa alors Irina avec un sourire sur le visage. Sourire que la russe n'aimait pas vraiment. « Tu sais, je risque de m’habituer au fait que tu sois si facile à vivre. » Irina lui lança un regard moqueur. « Je ne pense vraiment pas que tu devrais t'habituer à ça tu sais. Pour ton propre bien. »

Anthony ne chercha pas à insister plus sur ce qu’il voulait qu’Irina fasse par rapport à ce qu’elle ressentait. Il l’avait suffisamment fait et ça ne servait à rien vu qu’elle ne voulait faire aucun effort. Surtout qu’il avait réussi à quelque peu l’amadouer et il était content de ça alors il ne voulait pas tout gâcher pour ça. Après tout hein, il voulait juste l’aider. Mais comme il ne tenait pas à ce qu’elle se montre à nouveau sous son plus mauvais jour il jugea bon d’arrêter là. A la place, il préféra l’embêter d’une autre façon : il voulait en effet qu’elle accepte de changer son programme. Il ne voulait plus du tout apprendre à se battre là mais plus tôt passer du temps simplement avec elle. En l’embrassant par exemple, entre autres choses. Mais principalement ça. C’était très bien comme façon de passer le temps et la jeune femme finit par le reconnaitre. Eh bah voilà, ils étaient enfin d’accord sur quelque chose. « Qui l'aurait cru ? La fin du monde doit être proche. » Anthony se mit à rire. « C’est pour ça qu’il faut en profiter pour passer de bons moments tous les deux plutôt que de perdre notre temps comme tu aurais voulu qu’on le fasse. » Elle venait de se contredire toute seule et ça allait très bien au jeune homme. Vraiment aujourd’hui elle était surprenante. Qui aurait crû ça ? Pas lui en tout cas, en fait il n’aurait jamais pensé à leur première rencontre que leur relation aurait évolué à ce point. Parce que là, continuant à être surprenante, la brune ne cherchait même plus à se battre contre lui. Selon c’était juste parce qu’elle en avait marre qu’il la traite de menteuse… Mais en même temps elle passait son temps à le faire. « Je ne mens jamais. » Le jamaicain se mit à rire. « Je ne savais pas que tu avais le sens de l’humour. » Vraiment surprenante, il l’avait déjà constaté. Soit. Il avait faim et il voulait manger un bout. Fort heureusement, Irina accepta et le laissa même choisir. Ce serait un hamburger ou des hots dogs. « C'est officiel, tu n'as aucun goût, même en bouffe. » Il leva les yeux au ciel. « Tu m’excuseras, je ne suis pas spécialement fan du caviar ou du homard. » Ce n’était pas de sa faute, il était tombé dedans petit et il tenait maintenant à ne manger que la nourriture du peuple. « Un hamburger je suppose que ça devrait faire l'affaire. » « Excellent choix. » fit-il alors, tout sourire. Il entraina Irina avec lui jusqu’au premier fast food qu’ils croiseraient. En chemin, il se laissa aller à lui faire savoir qu’il allait vite s’habituer au fait qu’elle soit si facile à vivre. « Je ne pense vraiment pas que tu devrais t'habituer à ça tu sais. Pour ton propre bien. » Le brun fit la moue. Il se doutait qu’elle allait lui répondre quelque chose comme ça, il ne savait pas pourquoi il était déçu. « Well, c’est trop tard maintenant. Mais tant pis pour moi j’imagine. »

Quelque chose d'incroyable venait d'arriver : Anthony et Irina était tombé d'accord sur quelque chose. En effet, même si elle avait d'abord prétendu le contraire, la russe ne pensait plus maintenant qu'embrasser le jeune homme était une perte de temps. Ca ne pouvait dire qu'une chose, la fin du monde devait être proche. « C’est pour ça qu’il faut en profiter pour passer de bons moments tous les deux plutôt que de perdre notre temps comme tu aurais voulu qu’on le fasse. » La jeune femme fronça les sourcils. « C'est toi qui m'avait demandé ça à la base, tu ne devrais pas tant penser que ça que c'est une perte de temps à ce moment-là. » Et non seulement elle était tombée d'accord avec Anthony mais en plus, elle n'avait pas cherché à le contredire quand il avait parlé de repousser la leçon. Elle aurait pu pourtant, dire qu'elle ne voulait pas, mais il l'aurait juste traité de menteuse une fois de plus parce que d'après lui, elle lui mentait tout le temps. En vrai, c'était totalement faux. Enfin presque. Bizarrement, quand elle alla dire ça, le jamaïcain se mit à rire. « Je ne savais pas que tu avais le sens de l’humour. » La brune roula des yeux. C'était compréhensible qu'il réponde un truc comme ça en vrai mais il abusait quand même. « Tu ne sais pas tout. » répondit-elle en faisant la moue. Malgré ça, la jeune femme accepta quand même d'aller manger. Elle donna le choix à Anthony de ce qu'il voulait et le regretta aussitôt quand il lui proposa des hamburers ou des hots-dogs. Même en nourriture il n'avait aucun goût. « Tu m’excuseras, je ne suis pas spécialement fan du caviar ou du homard. » Irina lui adressa un regard moqueur. « Tu n'as surtout pas les moyens d'en être fan. » C'était un peu différent. D'ailleurs, elle ne savait même pas s'il avait déjà eu l'occasion d'en manger au moins une fois. Soit, la brune fit son choix sur ce qui lui paraissait le moins pire et décida finalement qu'un hamburger devrait aller. « Excellent choix. » Irina lui lança un regard peu convaincue. « Mouais, je n'en suis pas si sûre. » Mais bon, elle allait s'y faire. Ils se mirent ensuite en marche et Anthony lui apprit qu'il allait pouvoir s'habituer à ce qu'elle soit facile à voir. S'il y avait une habitude qu'il ne devait pas prendre, c'était vraiment ça. Parce qu'elle ne comptait pas être très souvent comme aujourd'hui. Même si personnellement, elle se trouvait toujours adorable. « Well, c’est trop tard maintenant. Mais tant pis pour moi j’imagine. » « Tant pis oui, j'espère que tu t'en remettras juste. Ce serait dommage sinon. » Un peu. Très légèrement.

La fin du monde est proche apparemment. Anthony et Irina étaient en effet tombés d’accord sur quelque chose et cela semblait tellement irréel que ce n’était pas très bon signe. Du coup, ils ne devaient pas gâcher les derniers moments qu’ils leur restaient à passer ensemble. « C'est toi qui m'avait demandé ça à la base, tu ne devrais pas tant penser que ça que c'est une perte de temps à ce moment-là. » Bah oui bien sûr, c’était forcément de sa faute. Sauf que pour le jeune homme c’était plutôt elle la coupable. « Well, si tu ne m’avais pas embrassé, ça ne se serait pas passé comme ça. Tu m’as fait découvrir une meilleure façon d’occuper mon temps donc tu ne peux pas me blamer, c’est entièrement de ta faute. » Et le pire là-dedans était qu’elle ne semblait pas vouloir le contredire là-dessus. Enfin, le pire, pas vraiment. C’était très bien justement mais elle devait quand même assumer. La jeune femme lui apprit ensuite qu’elle ne mentait jamais. Ah ah ah ! Il manqua de s’étouffer de rire tant c’était drôle. Il ne savait pas qu’elle avait le sens de l’humour. « Tu ne sais pas tout. » « Et qu’est ce que je ne sais pas, par exemple ? » se risqua-t-il à demander. Il ne savait pas pourquoi il lui avait demandé ça parce qu’il y avait de grandes chances pour qu’elle ne lui réponde pas, comme à chaque fois qu’il lui posait une question. Le jeune homme réussit ensuite à lui faire accepter d’aller manger quelque chose. Bien évidement, ses gouts culinaires ne lui plaisaient pas. Ce n’était pas de sa faute s’il n’aimait ni le caviar ni le homard. « Tu n'as surtout pas les moyens d'en être fan. » Il haussa les épaules, reconnaissant que c’était vrai. Mais quelque chose qu’il ne connaissait pas ne pouvait pas lui manquer. « Je vis très bien avec mes pauvres hamburgers. » Il adorait ça même et il était content qu’Irina ait choisi ça pour manger. C’était un excellent choix selon lui et il décida de ne pas faire attention à sa remarque, préférant lui tapoter gentiment l’épaule. « La prochaine fois tu pourras choisir. » Parce qu’il y aurait une prochaine fois, c’était evident. Et bien sûr, ce serait elle qui l’inviterait parce que quoiqu’elle choisisse il n’aurait pas les moyens de se l’offrir. Ou alors il la regarderait manger comme le pauvre paysan qu’il était. Ils finirent ensuite par se mettre en route et Anthony en profita pour avouer à la jeune femme qu’il s’habituait déjà au fait qu’elle soit si facile à vivre. « Tant pis oui, j'espère que tu t'en remettras juste. Ce serait dommage sinon. » « Ouais, tu t’en fiches complètement. » Il ne se leurrait pas non plus. Ils arrivèrent enfin au fast food et commandèrent rapidement leurs hamburgers, leurs boissons et leurs frites, puis allèrent s’installer à une table. Après sa première bouchée, Anthony soupira. « Je suis vraiment le plus heureux des hommes. » Il était avec la plus belle fille qu’il lui ait été donné de rencontrer et il dégustait un bon hamburger, que pouvait-il demander de plus ?

Comme la fin du monde était proche, Anthony ne voulait pas qu'ils perdent du temps à faire ce qu'Irina avait décidé. Pourtant, c'était lui qui avait voulait à la base qu'elle lui apprenne à se défendre. Il ne devait pas tellement penser que c'était une perte de temps à ce moment-là. Elle lui fit donc rapidement remarquer ça. « Well, si tu ne m’avais pas embrassé, ça ne se serait pas passé comme ça. Tu m’as fait découvrir une meilleure façon d’occuper mon temps donc tu ne peux pas me blamer, c’est entièrement de ta faute. » Ah bah oui, forcément. La jeune femme roula des yeux aussitôt. Pourquoi il fallait toujours que ce soit sa faute à elle ? « Tu as tout fait pour que je t'embrasse. » lui fit-elle alors remarqué. « Donc, effectivement c'est toi le responsable. » Elle ne voulait que ce soit elle en tout cas. La jeune femme lui apprit ensuite qu'elle ne mentait jamais et le jamaïcain la trouva visiblement très drôle. Il déclara alors qu'il ignorait qu'elle avait du sens de l'humour. Il se moquait d'elle bien sûr. Une fois de plus. Mais elle décida de l'ignorer et lui signala juste qu'il ne savait pas tout à son sujet. « Et qu’est ce que je ne sais pas, par exemple ? » Irina lui adressa un regard de moqueur. « Tellement de choses. » fit-elle en secouant la tête. Soit, ils parlèrent ensuite de ce qu'ils allaient manger. Parce que la russe avait finit par accepter d'aller manger un bout. Et vu le choix qu'Anthony laissait, la brune décida qu'elle voulait bien un hamburger. Elle aurait de loin préféré autre chose mais soit, Anthony n'avait pas les moyens d'être fan de rien d'autres. « Je vis très bien avec mes pauvres hamburgers. » Irina fit la moue. « Ouais, jusqu'au jour où tu deviendras énorme et que tu ne pourras plus te déplacer. » Il aurait nettement moins de charme quand ce serait le cas c'était certain. Enfin, elle n'aurait plus envie de l'embrasser comme ça. C'était déjà ça de bien. « La prochaine fois tu pourras choisir. » La russe fronça les sourcils. « La prochaine fois ? » demanda-t-elle. « Qui a dit qu'il y aurait une prochaine fois ? » Pas elle en tout cas. Mais bon, il y avait toujours une prochaine fois en fait. Le jeune homme déclara ensuite qu'il pourrait s'habituer à ce qu'elle soit facile à vivre. Il ne fallait pas trop qu'il prenne cette habitude là non, il risquerait d'être vite déçu. Elle espérait en tout cas qu'il allait s'en remettre si elle ne restait pas facile à vivre comme ça (et elle ne le resterait pas). « Ouais, tu t’en fiches complètement. » Irina roula des yeux. « Non, je ne m'en fiche pas. » fit-elle alors. « Enfin pas tant que ça. » Et elle aimerait mieux ne rien en avoir à faire en fait si elle avait le choix. Ils finirent par arriver à un fast-food et allèrent s'installer à une table après avoir commandé. « Je suis vraiment le plus heureux des hommes. » C'est ce que le jeune homme avait dit après avoir mangé une bouchée de son hamburger. La brune lui lança un regard perplexe. « Parce que tu mange un hamburger ou parce que tu es avec moi ? » Il valait mieux que ce soit parce qu'il était avec elle.

Tout ce pour quoi le blâmait Irina était de sa faute à elle et à elle seule. Anthony n’en démordrait pas. C’était elle qui l’avait embrassé en premier après tout et qui avait déclenché tout ça. « Tu as tout fait pour que je t'embrasse. Donc, effectivement c'est toi le responsable. » Le jeune homme cligna des yeux plusieurs fois, un peu « choqué » par ce qu’elle venait de dire. « Euh non, pas vraiment. » Il n’avait rien fait à part lui dire qu’il l’aimait bien et qu’elle était belle. Il ne serait pas attendu à avoir plus alors non, il n’avait pas tout fait pour ça. « Ne me rends pas non plus coupable de ce que tu as fait parce que tu en avais vraiment envie. » Au point où il en était il aurait peut-être pu accepter ça aussi. Même si en fait il rejetait tout en bloc. Irina refusa ensuite de répondre à sa la question du jamaicain. Apparement il y avait beaucoup de choses qu’il ne savait pas mais au bout d’un moment il fallait savoir arrêter de s’acharner. Et là, franchement, il ne voyait pas pourquoi il insisterait plus parce que la jeune femme ne lui dirait rien de plus. Néanmoins, elle lui prouva qu’elle n’était pas que contrariante en acceptant d’aller manger avec lui. Elle avait même choisi les hamburgers, faisant un énorme sacrifice parce qu’elle devait sans doute ne manger que du caviar ou du homard. Anthony se portait très bien avec ses pauvres hamburgers, il n’avait pas besoin de plus. « Ouais, jusqu'au jour où tu deviendras énorme et que tu ne pourras plus te déplacer. » Le jeune homme haussa les épaules et se mit à rire doucement. « Ca n’arrivera jamais, ça. Je sais me maintenir en forme ne t’en fais pas pour ça. » Il lui fit ensuite un petit clin d’oeil avant de lui dire qu’elle pourrait choisir ce qu’ils mangeraient la prochaine fois. « La prochaine fois ? » Il hocha la tête en souriant. « Qui a dit qu'il y aurait une prochaine fois ? » « Moi. » Elle pouvait protester et dire non pour la forme mais il savait qu’il n’aurait pas à attendre très longtemps avant de la trouver en train de l’attendre désespérément à la sortie des cours. Anthony avoua ensuite à Irina qu’il pourrait très vite s’habituer à ce qu’elle soit si agréable avec lui. Sauf qu’apparement il ne devrait pas le faire parce qu’il risquerait d’être déçu. C’était trop tard pour ça et il ne savait pas s’il s’en remettrais un jour. Encore une chose dont la jeune femme devait ne rien en avoir à faire. « Non, je ne m'en fiche pas. Enfin pas tant que ça. » « Je t’ai déjà dit d’arrêter de me prendre pour un imbécile Irina. » C’était un peu redundant à force et elle devait lui pardonner le fiat qu’il ait du mal à la croire. Soit. Ils se retrouvèrent bien vite assis à une table à déguster leur nourriture. Après sa première bouchée, le brun déclara sans se gêner qu’il était le plus heureux des hommes. « Parce que tu manges un hamburger ou parce que tu es avec moi ? » Il prit le temps d’avaler une seconde bouchée avant de considérer sa question. Il haussa tout d’abord les épaules avant de lui sourire. « Un peu des deux. Si j’avais dit que c’était parce que j’étais avec toi tu m’aurais répliqué que je ne devrais pas trop m’y habituer. »

Irina refusait d'être jugée responsable du fait qu'Anthony n'avait plus voulu apprendre à se défendre. Il disait que c'était de sa faute à elle parce qu'elle l'avait embrassé. Mais elle l'avait embrassé juste parce qu'il avait tout fait pour ça. Donc, c'était sa faute à lui. « Euh non, pas vraiment. » Irina soupira. Elle aurait du se douter qu'il allait la contrarier presque aussitôt. Il était pénible. En tout cas, c'était au moins rassurant de se dire qu'il n'avait pas été capable de rester d'accord longtemps. « Ne me rends pas non plus coupable de ce que tu as fait parce que tu en avais vraiment envie. » Irina fit la moue. « J'en avais vraiment envie oui. » fit-elle alors. « Mais ne va pas prétendre que ce n'était pas ton cas aussi. » Elle ne le croirait pas s'il le faisait. Soit, elle avait aussi envie de passer du temps avec Anthony, même si pour ça elle devait manger un hamburger. Il semblait qu'Anthony se convenait bien de sa nourriture de paysan. Ce serait en tout cas le cas jusqu'à ce qu'il devienne énorme à cause de la graisse et soit incapable de se déplacer. « Ca n’arrivera jamais, ça. Je sais me maintenir en forme ne t’en fais pas pour ça. » La russe fronça les sourcils. « Mouais. » Elle n'était pas tellement convaincue mais elle n'avait pas besoin de le faire sentir plus que ça. Le jamaïcain accepta ensuite de la laisser choisir la prochaine fois et la jeune femme se demanda d'où il tenait qu'il y aurait une prochaine fois. Elle ne pensait pas qu'il avait été question de ça. «  Moi. » « Ca se saurait si je faisais ce que tu voulais. » rétorqua-t-elle alors. Mais elle devait bien avouer qu'elle n'était pas réellement contre le fait qu'ils puissent se voir une prochaine fois. Anthony ne sembla ensuite pas vouloir croire que la jeune femme se soucie qu'il se remette du fait qu'elle ne serait pas toujours agréable à vivre. Il était un peu agaçant à la contrarier tout le temps. « Je t’ai déjà dit d’arrêter de me prendre pour un imbécile Irina. » « Hmm, tu m'as aussi dit d'arrêter de te mentir. » lui fit-elle remarqué. Et elle ne lui avait presque pas menti pour une fois. Ils arrivèrent ensuite dans le fast-food et après avoir commencé à manger son hamburger Anthony lâcha qu'il était le plus heureux des hommes. Irina demanda aussitôt pourquoi c'était et elle espérait qu'il dirait que c'était parce qu'elle était là. C'était bien mieux que le fait que ce soit parce qu'il mangeait un hamburger. « Un peu des deux. Si j’avais dit que c’était parce que j’étais avec toi tu m’aurais répliqué que je ne devrais pas trop m’y habituer. » La jeune femme soupira aussitôt. « Ou j'aurais pu dire que j'étais au moins un peu contente d'être avec toi aussi. » fit-elle avec un petit sourire. « Mais ça, tu ne le sauras pas du coup. »

Comme si ce n’était pas encore suffisant, Irina le rendait responsable du fait qu’elle l’ait embrassé la dernière fois. Il pouvait supporter beaucoup de choses mais il n’allait pas la laisser le blâmer pour quelque chose dont elle avait eu envie. Elle pouvait bien assumer un peu aussi. « J'en avais vraiment envie oui. » Le jeune homme tenta de garder une expression neutre mais il ne s’était pas attendu à ce qu’elle le reconnaisse aussi facilement.« Mais ne va pas prétendre que ce n'était pas ton cas aussi. » Il la regarda très sérieusement avant de soupirer. « Je n’ai pas dit ça non plus.» Bien sûr qu’il en avait eu très envie, il aurait été fou de ne pas en avoir envie. « C’est juste que je ne pensais pas que ça arriverait. Je ne suis pas stupide au point d’espérer que des choses impossibles se produisent. » Pas si impossibles que ça vu que c’était arrivé mais soit. Il n’aurait jamais osé l’espérer non plus donc il n’aurait jamais fait le premier pas.

Anthony réussit ensuite à convaincre la jeune femme d’aller manger un hamburger. Cela ne lui plaisait pas et il le concevait alors pour la « récompenser » il voulait bien qu’elle choisisse ce qu’ils iraient manger la prochaine. Parce qu’il y aurait évidemment une prochaine fois, il l’avait décidé. « Ca se saurait si je faisais ce que tu voulais. » Le brun la toisa d’un air narquois. « Va me faire croire que tu n’en as pas envie. » Pas après tout ça. Tout comme elle ne lui ferait jamais croire qu’elle se souciait vraiment de son bien. C’était encore un sujet un peu sensible. Surtout qu’il lui avait déjà demandé d’arrêter de le prendre pour un imbécile. « Hmm, tu m'as aussi dit d'arrêter de te mentir. » Oh oui, il lui avait dit ça. Mais du coup, elle ne mentait pas ? « Tu vas me dire que tu ne mentais pas ? Que tu ne t’en fiches pas réellement ? » lui demanda-t-il alors en fronçant les sourcils. Il avait un peu de mal à le concevoir mais bon.

Finalement, ils réussirent à avoir leurs hamburgers rapidemment et étaient installés à une table tous les deux. Anthony était vraiment heureux là, sa journée se terminait beaucoup mieux qu’elle n’avait commencée. Irina y était pour beaucoup mais il ne savait pas s’il pouvait le dire, vu comme elle avait réagi quand il lui avait dit qu’il aimait comment elle agissait. « Ou j'aurais pu dire que j'étais au moins un peu contente d'être avec toi aussi. » Anthony se mit à sourire. « Mais ça, tu ne le sauras pas du coup. » « Un peu. » répéta-t-il d’un air songeur. « C’est toujours ça. » Parce qu’il était evident qu’elle l’était, peu importe ce qu’elle avait dit en dernier. Encore une fois il ne sélectionnait que ce qu’il voulait retenir. « Tu es quand même assez fascinante. » ajouta-t-il après avoir avalé quelques frites.

Irina voulait bien reconnaître qu'elle avait eut envie d'embrasser Anthony. Elle l'avait déjà fais la dernière fois de toute manière donc bon, elle pouvait bien se répéter à ce sujet. Mais, le jeune homme ne pouvait pas nié qu'il n'en avait pas eu envie non plus. Ca aurait été mentir et il lui reprochait si souvent de le faire qu'il était mieux de ne pas en faire autant. « Je n’ai pas dit ça non plus. » Certes, il n'avait juste rien dit à ce sujet donc bon, c'était certain qu'il n'avait pas dis ça. « C’est juste que je ne pensais pas que ça arriverait. Je ne suis pas stupide au point d’espérer que des choses impossibles se produisent. » « Il fallait croire que ce n'était pas aussi impossible que ça. » répondit-elle en haussant les épaules. Le jeune homme sous-entendit ensuite qu'ils allaient se voir une prochaine fois. Elle ne savait pas d'où il tenait ça mais elle devait avouer quand même qu'elle n'était pas tout à fait contre cette idée. Elle chipota quand même un petit peu, parce qu'elle ne savait pas trop comment faire autrement et qu'elle était déjà bien trop gentille avec lui aujourd'hui. « Va me faire croire que tu n’en as pas envie. » « Je n'ai pas dis ça. » fit-elle en reprenant ce qu'il avait dit juste avant. Anthony mit ensuite en doute la parole de la jeune femme, une fois de plus. Parce qu'il ne semblait jamais vouloir la croire et ce même quand elle était au moins un peu honnête. « Tu vas me dire que tu ne mentais pas ? Que tu ne t’en fiches pas réellement ? » « Tu t'étonnes après que je te prenne pour un imbécile mais t'es franchement lent à comprendre. » fit-elle en lâchant un soupir agacé. « Mais oui, c'est ça. » Après, elle n'allait pas non plus le forcer à la croire si vraiment il ne voulait pas.

Une fois installés au fast-food, Anthony laissa entendre qu'il était le plus heureux des hommes. Mais il refusait de reconnaître que c'était juste à cause d'Irina parce qu'il était persuadé de savoir ce qu'elle allait lui répondre à l'avance. Comme si, il ne la connaissait vraiment pas assez pour se permettre de prédire ça à l'avance. Soit, du coup, elle lui apprit qu'elle aurait aussi put répondre qu'elle était un peu contente d'être avec lui aussi. Mais bon, tant pis. « Un peu. C’est toujours ça. » La jeune femme hocha la tête, c'était déjà très bien même ça. « Tu es quand même assez fascinante. » Irina fronça les sourcils. « Ah oui ? En quoi ? » demanda-t-elle avec un petit sourire. Elle mangea par la suite quelques frites. « C'est quand même mangeable ça va. » reconnut-elle quand même.

Anthony n’aurait jamais affirmé qu’il n’avait pas eu envie d’embrasser Irina. Il aurait fallu qu’il soit fou et aveugle pour ça. Quoi qu’il était peut-être un peu fou mais il ne l’était pas assez pour espérer des choses impossibles. Parce que, qu’elle l’embrasse comme ça relevait véritablement de l’impossible. « Il fallait croire que ce n'était pas aussi impossible que ça. » Oui il ne pouvait pas la contredire là-dessus. « Tu m’excuseras quand même de ne pas avoir osé l’espérer. » Si elle n’en avait pas eu envie elle aussi elle l’aurait sans doute tué pour avoir osé le faire alors. Il la craignait toujours un peu, il ne fallait pas croire que c’était plus facile maintenant. Et personne ne pouvait lui en vouloir pour ça. Le fait qu’il la craigne toujours un peu ne voulait pas non plus dire qu’il n’avait pas gagné un peu en confiance. Maintenant il était persuade qu’ils se reverraient et que la jeune femme en avait également envie. En fait elle ne réussirait pas à lui faire croire le contraire. « Je n'ai pas dis ça. » l’imita-t-elle alors. Elle devait se croire tellement maligne, c’était cute un peu. Il eut cela dit du mal à la croire lorsqu’elle affirma qu’elle se souciait au moins un peu de son bien-être. Ca resterait toujours un sujet plutôt difficile à croire pour lui en fait, il la connaissait assez bien pour pouvoir espérer ça aussi, cela relevait également de l’impossible. Donc encore une fois il préférait demander confirmation pour ne pas être ridicule. « Tu t'étonnes après que je te prenne pour un imbécile mais t'es franchement lent à comprendre. » Il leva alors les yeux au ciel. « C’est juste toi qui es difficile à suivre en fait. » Voilà, il préférait nettement que ce soit de sa faute à elle parce qu’il était bien évidemment irréprochable.« Mais oui, c'est ça. » Il la regarda longuement et fixement sans afficher aucune réaction. Il ne décida qu’après qu’il allait la croire. « D’accord, je te crois. » C’était une idée qui lui était toujours un peu étrange mais ils n’allaient pas débattre sur le sujet pendant des heures. Après qu’ils se soient installés à une table et aient commence à manger, Anthony avoua à Irina qu’il la trouvait fascinante. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait dit ça à voix haute, mais c’était juste une remarque qui lui avait traversé l’esprit sur le moment. « Ah oui ? En quoi ? » Il soupira puis pinça les lèvres, réfléchissant à la question. « Je ne sais pas… Disons qu’on ne sait jamais à quoi s’en tenir avec toi. Tu es capable du pire comme du meilleur. » Il ne savait pas trop comment l’exprimer alors il espérait que cela lui conviendrait. « C'est quand même mangeable ça va. » fit-elle ensuite. Anthony la toisa d’un air narquois. « Tu t’attendais à quoi ? Une intoxication alimentaire ou un truc du genre ? » Si tant de gens aimaient cette nourriture il y avait bien une raison. « Ca n’a pas été trop dur de baisser tes standards sinon ? Tu t’en remettras ? »

Anthony ne devait vraiment pas s'étonner qu'Irina pense que c'était un imbécile parce qu'il mettait tellement de temps à comprendre les choses. Par exemple, il avait eu du mal à comprendre qu'elle se souciait au moins un peu de lui alors qu'elle avait consentit à le dire. Mais il préférait croire qu'elle le prenait pour un imbécile alors que, pour une fois, ce n'était pas le cas et que, pour une fois encore, elle ne lui mentait pas. « C’est juste toi qui es difficile à suivre en fait. » La jeune femme haussa les épaules. « Je ne vois pas pourquoi. » fit-elle alors. Elle se trouvait très facile à suivre elle, ce n'était pas sa faute si lui était trop lent d'esprit. Soit, elle finit par confirmer à nouveau qu'elle ne lui mentait pas et s'il ne voulait pas le croire tant pis, elle n'allait pas se battre davantage pour ça. S'il voulait continuer à la contrarier même quand elle se montrait relativement sympathique avec lui, c'était son problème à lui. Mais il ne la contraria pas davantage. « D’accord, je te crois. » La jeune femme hocha la tête, grand bien lui fasse.

Au fast-food, Anthony alla lui dire qu'elle était fascinante. Ce n'était pas une chose forcément mal ça, d'être fascinante mais la jeune femme lui demanda quand même pourquoi il disait ça. Cela suscita un peu de réflexion de la part du jamaïcain avant qu'il ne réponde (elle espérait qu'il ne s'était pas fait trop mal en devant réfléchir). « Je ne sais pas… Disons qu’on ne sait jamais à quoi s’en tenir avec toi. Tu es capable du pire comme du meilleur. » La jeune femme eut un petit sourire. « Du meilleur. » fit-elle alors un peu moqueuse. « T'es vraiment la première personne qui me dit ça. » Et il fallait aussi que ce soit la dernière. Ca allait là juste parce que c'était lui. La jeune femme prit ensuite la peine de goûter quelques frites et fit presque étonnée de constater qu'elles étaient mangeables. Bien sûr, l'autre en profita pour prendre un air narquois. « Tu t’attendais à quoi ? Une intoxication alimentaire ou un truc du genre ? » « Ouais, plus ou moins. » fit-elle en haussant les épaules. En vrai, elle s'était juste à ce que ce soit dégoûtant. Mais ça allait. Enfin, elle ne mangerait pas ça tout le temps parce que ça restait bien trop gras à son coup en fait. « Ca n’a pas été trop dur de baisser tes standards sinon ? Tu t’en remettras ? » « Si très. Je ne vais probablement jamais m'en remettre. » fit-elle avec un petit air triste. « Et tout ça par ta faute. Tu vas devoir te rattraper. » Et il pouvait le faire rien que pour la moue malheureuse qu'elle avait maintenant.