shea & mau ⊹ it's like a women buffet !

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Cela ne se pouvait. Deux jours que son père la harcelait littéralement au téléphone en la bassinant avec Sheamus : O’Malley par-ci, tradition par-là… n’avait-il pas encore compris qu’elle n’avait que foutre de cette tradition à la con ? Maureen avait presque espéré qu’un contrat quelconque, même le plus ennuyeux qui soit, ne la conduise à l’autre bout de la planète pour ne surtout pas avoir à supporter ça mais c’était à croire que même les dieux de l’enfer soient contre elle : Maureen avait donc été contrainte de trouver une dulcinée à ce bon O’Malley afin qu’ils n’aient une progéniture et ne puisse ainsi perpétuer la tradition. Bordel de putain de merde qu’elle était ravie ! Maureen avait dû se mettre sur son trente et un, continuer à héberger Sheamus jusqu’à ce que ladite dulcinée ne soit trouvée et en somme, elle allait finir larbin en deux temps trois mouvements si elle suivait bien le raisonnement de son père. Autant dire que l’irlandaise avait marmonné tout le trajet durant, furieuse de devoir s’abaisser à ce genre de conneries mais plus grave, elle devait flanquer son âme sœur dans les bras d’une autre ! « Vas-y, c’est comme un banquet O’Malley, choisi la croupe qui va le moins t’emmerder » lâcha-t-elle avec amertume tant cette vaste fumisterie lui tapait d’avance sur le système. D’ailleurs, à peine s’était-elle exprimée que déjà, elle se dirigeait vers le bar pour commander un double scotch sec histoire de faire passer la pilule. Il ne manquerait plus que Shaun ait été dépêché pour assister au spectacle et son bonheur serait littéralement entier. « C’est bon t’as choisi qu’on en finisse ? » reprit-elle après s’être botté le cul pour retourner auprès de Sheamus, dont elle se serait bien passée de la présence après leur nuit sulfureux dont elle n’avait, malheureusement, oublié aucun détail.

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Je le savais qu’être le dernier représentant mâle de ma famille allait me porter la poisse. Le père O’Connor se réjouissait que la branche des O’Malley ne soit pas encore éteinte et il ne rêvait que d’une chose : que je perpétue le nom afin de reprendre cette putain de bonne vieille tradition à savoir ma famille assurant la sécurité de la sienne. En même temps, nous n’étions pas des larbins comme les autres ou des petits hommes de main. Nous étions taillés pour tuer et protéger avec chacun un talent spécifique. Mon frère ainé avait été le roi pour faire parler les gens. Il trouvait toujours le point faible chez son adversaire pour le torturer à bon escient et lui faire cracher tous les morceaux même à vous faire dénoncer votre propre mère. Ma sœur quant à elle, avait toujours su faire disparaitre les choses qu’elles soient immatérielles comme une donnée informatique ou plus simplement un corps. Aucune trace ! Elle avait été la reine dans son domaine bien qu’elle était la plus jeune d’entre nous. Pour ma part, j’étais le roi de l’esbroufe. Vu comme ça, cela pouvait paraitre inutile mais je savais voler tout ce qui me tomber sous la main comme votre montre rien qu’en vous serrant la main. Le Roi des voleurs comme on me surnommait au FBI, je savais me fondre dans la masse comme un caméléon et vous dépouiller comme personne. Toutefois, nous avions un tronc commun : nous étions destinés à mourir pour les O’Connor. Certains membres de ma famille vieillissaient comme tout le monde mais pour beaucoup, l’espérance de vie était courte étant donné la proportion des O’Connor à s’attirer des ennuis. « Génial ! C’est Noël » grognais-je à Maureen car je n’avais pas l’intention de m’envoyer en l’air avec une nana juste pour procréer. A la place, j’attendais que la soirée se termine pour rentrer chez elle puisqu’elle m’hébergeait. « Je ne sais pas, j’hésite entre une blonde, une rousse et la brunette là-bas » pointais-je au pif trois nanas. « Une préférence ? Après tout, ma progéniture sera à ton service » lâchais-je avec ironie.

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Que Sheamus ne s’inquiète de rien, Maureen avait autant envie de l’accompagner à ce genre de connerie que de se pendre. Elle n’avait pas le choix, c’était là toute la nuance. Oh elle aurait très bien pu se rebeller comme bien d’autres fois avant celle-ci, mais l’irlandaise avait encore la marque de son dernier combat avec son père, bien qu’elle l’ait fièrement gagné. Ce n’était pas le moment de se lancer dans ce genre de choserie alors que son corps se remettait à peine de sa fausse couche. « Qu’est-ce que tu veux que ça me foute ? » lâcha-t-elle froidement en serrant plus fortement le verre qu’elle tenait en main. « T’as qu’à choisir et te démerder après avec, après tout c’est pas moi qui vais les faire grimper au neuvième ciel ! » Maureen avait un air sombre et colérique, preuve qu’elle rêvait d’entrée d’égorger les trois nénettes, sans en choisir une en particulier, juste parce que son acolyte du moment les avait pointées du doigt. Sauf que sa rage subit une envolée lyrique à sa dernière phrase, tant et si bien qu’elle brisa son verre entre ses mains juste histoire de calmer ses ardeurs. « A mon service » reprit-elle avant d’éclater de rire, la main à moitié en sang et pleine de bouts de verre, bien que cette marque subite d’amusement ne soit pas suffisamment forte pour être remarquée dans le brouhaha ambiant. « J’en ai rien à cogner de cette tradition à la con alors viens pas me faire chier avec ça ! Choisis, tape-toi la nana et qu’on arrête de m’emmerder avec cette foutue tradition qui me sort par tous les orifices !! » vociféra-t-elle en murmurant ses mots à l’attention de Sheamus exclusivement, les yeux lançant des éclairs tant cette tradition devenait de plus en plus insupportable. Il n’était pas question qu’on lui colle quoi que ce soit dans les pattes et surtout pas un O’Malley supplémentaire. « De toute façon le seul qui sera happy ce sera mon paternel alors tant mieux, qu’il te reprenne histoire que tu t’envoles pour l’Irlande et que je puisse enfin retourner à des vraies activités. »

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Je soupirais de lassitude en piquant la serviette sur l’épaule d’un serveur qui passait par la main avant de lui attraper sa main blessée, m’occupant les nerfs en lui retirant chaque bout de verre sans tendresse. J’étais bien trop en rogne pour m’occuper de son bien-être. Je la soignais, elle devait s’estimer heureuse. « J’ai bien compris que tu n’attends que le moment de te débarrasser de moi, y a pas besoin de répéter, je n’ai pas la cervelle d’un moineau comme tes sbires et encore moins la mémoire d’un poisson rouge » grognais-je commençant à en avoir marre qu’elle me rejette. Le pire, c’est que j’en oubliais totalement ma mission, je réagissais à la limite comme un homme connement amoureux et éconduit par sa bonne femme. Or, je n’étais ni le soupirant de Mau’ et encore moins amoureux d’elle. Je serrais donc le torchon autour de sa main avant de la regarder droit dans les yeux. « Je vais être bon prince et débarrasser le plancher tout seul ! Je vais éviter la blonde car tu m’en as vacciné et puis elle pourrait être aussi casse bonbon et castratrice que toi donc non merci… La rousse tient, elle sera parfaite et sa croupe me convient parfaitement maintenant excuse moi, j’ai une reproduction à assurer et une bonne femme à envoyer au neuvième ciel » marmonnais-je en la bousculant d’un coup d’épaule pour aller à la rencontre de cette rousse qui m’ennuyait déjà. Merde, je n’avais pas envie de coucher avec elle mais Maureen m’avait saoulé. Mes supérieurs me tueraient mais qu’importe, elle m’avait clairement démontré qu’elle ne voulait pas de moi –je n’avais même pas conscience d’agir comme un amant blessé dans sa fierté et dans ses sentiments.

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Rien que pour éviter de lui faire ce plaisir, Maureen n’esquissa pas la plus petite grimace, demeurant aussi impassible et froide qu’un immense mur de glace tant son discours lui donnait des envies de meurtre. Surtout qu’il déformait totalement ses propos en les flanquant à sa sauce : n’avait-il pas compris qu’elle n’avait pas envie de le prendre pour un larbin ou un reproducteur ambulant ? Merde, Maureen s’en prenait plein la poire et son père s’en sortait bon prince, comme d’habitude ! Hors de question. L’irlandaise attendit quelques minutes en serrant son poing blessé histoire que la douleur lui remette les idées en place et se dirigea à son encontre, prête à lui asséner le discours de sa vie car après tout, il l’avait bien mérité. « C’est quoi ton problème, O’Malley ?! Si j’avais vraiment voulu me débarrasser de toi tu ne serais déjà plus de ce monde ! Alors quoi, ça te défrise que je rompe ta précieuse tradition ? Dans le fond peut-être qu’elle te rassure parce qu’elle t’assure un petit futur, hum ? Seulement moi elle m’intéresse pas, j’ai assez de sbire à traiter comme des merdes pour t’avoir constamment devant mon pif ! Après si tu veux être un toutou inutile et un reproducteur ambulant, libre à toi ! » Maureen ne rattrapait personne d’ordinaire, et pire, elle ne s’abaissait pas à trahir ses émotions de façon aussi faible, qu’est-ce qui lui prenait ? D’autant que la rouquine derrière elle lui cassait les oreilles, au moins autant pour que d’un geste rageur elle ne lui brise les cordes vocales et ne la laisse s’étouffer dans le coin sombre où Sheamus s’était réfugié avec elle. « T’avais qu’à pas me les briser, chiotte à la fin ! »

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La rouquine était d’un ennui et surtout, je ne supportais pas sa voix. Je me disais qu’à force, on devait si faire à longue même si dès que j’amorçais un contact physique, elle pouffait de rire comme une conne en me donnant des Oh mon Dieu. Comment elle s’appelait déjà ? Ah oui Janice. Ben la Janice, elle me les cassait sévère et ce n’était rien comparé à l’agacement qui me sciait les jambes lorsque Maureen vint à notre rencontre. « Putain tu fais chier, elle allait me tailler une pipe, au moins la bouche pleine, elle m’aurait foutu la paix » grognais-je sans douceur ni raffinement mais je n’étais pas connu pour mon sens du raffiné. « Et je t’emmerde O’Connor, cherche pas à me psychanalyser non plus par la même occasion, tu nous épargneras un mal de crâne et de tout de manière qu’est-ce que ça peut te foutre ? Au mieux, je serais au service de ton paternel en Irlande alors viens pas me casser les burnes ! T’es juste pas habituée à ce qu’on te dise merde, tu as trop de sbire qui ont peur de toi mais désolé poupée, ce n’est pas mon cas » lâchais-je en jetant un regard à ma rouquine en soupirant. Je n’avais plus qu’à aller m’en trouver une autre ou aller me prendre une cuite au pub O’Connor pour dire à Shaun combien sa cousine me les briser. Le pire, c’est que ça le ferait marrer cet enfoiré. « Finalement, je me demande si en réalité, ça t’emmerde que je couche avec une de ces greluches… Tu as toujours été d’une nature foutrement possessive et jalouse, alors l’irlandaise, en réalité, ton problème c’est pas que je devienne ton larbin, c’est juste que tu veux que je te fasses grimper au rideau »

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Quelle délicatesse, il dépassait tout ce que Maureen aurait pu imaginer ! D’ailleurs, elle lui lança aussitôt un regard excédé tant elle trouvait sa réplique inappropriée. Mais que foutait-elle là au juste ?! L’irlandaise elle-même commençait à se le demander surtout qu’il n’était pas utile de vouloir sauver ce cas désespéré. A se demander comment elle avait fait pour tomber amoureuse de lui et ne pas oublier ses sentiments au passage. Mais peut-être était-elle justement fatiguée qu’on ne passe son temps à trembloter dès qu’elle avait le malheur de grogner, même lorsque ce n’était pas forcément dirigé vers quelqu’un. « Ouais, en fait je suis en train de me demander pourquoi je viens toujours t’extirper de ton trou alors que tu aimes tant flotter dans ta belle fosse à purin ! » Maureen n’avait même pas haussé la voix, se contentant de soupirer à chaque fois qu’il avait le malheur de reprendre la parole. « Toi, me faire grimper aux rideaux ? La dernière fois j’étais trop beurrée et crois bien que je ne ferais pas la même erreur deux fois avec un sale type dans ton genre ! Sauf que moi je n’ai pas honte de dire qu’effectivement, j’ai envie d’égorger chaque nénette que tu vas choisir tellement ça me soulagerait ! Je ne me mens pas à moi-même, toi tu sais juste être une grande gueule sans envergure, c’est tout. Va te faire foutre, O’Malley, toi et tes pétasses ! » Maureen tourna les talons après lui avoir asséné une droite qu’il méritait amplement, juste pour lui faire payer ses mots ou ne serait-ce que le coup d’épaule qu’il lui avait mis quelques minutes plus tôt. Ma foi, puisqu’il allait se taper une brune, une blonde ou une salope aux cheveux verts et roses, l’irlandaise allait faire de même. Se calmer les nerfs, c’était la clef. Elle s’enfila un nouveau scotch histoire de se mettre un peu plus en joie et parti à la chasse jusqu’à repérer un brun ténébreux qui la déshabilla aussitôt du regard non sans avoir l’audace de l’inviter à danser de façon sulfureuse et provocante. Un peu comme s’il la possédait déjà sur la piste. Ce n’était pas Sheamus mais au moins cela apaisait ses nerfs à vif et l’empêcherait de faire une boucherie !

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Elle se foutait de ma gueule ?! Elle était la première à me balancer par monts et par vaut qu’elle s’abaisserait jamais à coucher à nouveau avec moi et en prime, je devais faire vœu de chasteté ? Qu’elle aille se faire foutre pensais-je en me massant la mâchoire car si elle pensait que j’allais bien sagement la regarder se tirer un mec, elle pouvait toujours aller se faire foutre par tous les irlandais de la Terre. Sans un regard pour ma rouquine, je retournais dans la salle pour voir un connard la déshabiller du regard. Je ne perdis pas de temps pour passer à côté de lui et pousser sa tête violement pour qu’il aille s’assommer contre la colonne la plus proche, l’assommant par la même occasion avant de poursuivre ma route vers Maureen que je chopais par le bras pour l’amener dans un endroit dégagé de toute vie. Bien sûr, la première chose que je fis quand je la relâchais fut de lui balancer la même droite avant de me frotter la main, satisfait. « Bute-moi si ça te chante mais j’ai pas pour habitude de tendre l’autre joue maintenant ouvre tes oreilles blondasse. Si ça tenait qu’à moi, ça ferait belle lurette que tu gueulerais de plaisir mais t’es la première pour me rappeler la merde que je suis à tes yeux alors je ne sais pas si tes amants apprécient mais moi, ça a tendance à m’emmerder royal » commençais-je en la toisant du regard. « Alors va falloir que tu te décides à un moment entre le fait de pas vouloir que je te saute et me foutre la paix pour que je tire mon coup ailleurs car y a pas marqué moine sur ma gueule et tes crises de jalousie, rien à battre. Tu ne veux pas de moi alors fous moi la paix, j’ai aucun compte à te rendre et mes pétasses non plus »

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Diable, si même la franchise ne marchait pas alors Maureen ne savait plus sur quel pied danser. C’était bien là tout le problème dès qu’elle se heurtait à Sheamus, elle ne savait pas du tout sur quel pied danser et cela la mettait dans une rage que nul n’aurait su décrire. En l’espace de quelques secondes, elle se retrouva sans cavalier et conduite dans un lieu désert où elle se prit une droite qui la fit rire même si elle avait la lèvre légèrement ouverte. A croire qu’elle soit devenue masochiste en cours de route car plutôt que d’exprimer la douleur, elle était hilare, dans tous les sens du terme. « Tu as rappelé en premier que moi je n’étais qu’une merde alors viens pas t’étonner que je ne tende pas l’autre joue non plus ! J’en ai plein le cul de chercher à éviter de te traiter comme un objet alors que manifestement, t’arrête pas d’en redemander… mais vas-y, éclate-toi donc avec tes pétasses insipides mais viens pas m’extirper à mes propres coups parce que tu viens de faire exactement la même chose je te signale poney ! » Curieuse façon de lui faire comprendre qu’à chaque fois il déformait ses propos et ses intentions jusqu’à ce qu’elle ne craque et ne le traite comme il semblait tant vouloir être traité. Le serpent se mord la queue ! « J’ai pas plus de compte à te rendre O’Malley et je n’ai pas l’intention d’être l’une de tes sales pétasses alors va donc chier ! Tu ne veux pas être moine ? Ne le sois pas qu’est-ce que tu veux que je te dise ! Vas-y, tape-toi la plus grande éclate de ton existence ! » Maureen ne l’avait jamais traité comme un objet et elle entendait bien à ce qu’il en soit de même de son côté. Malgré son caractère de merde, il ne fallait pas pousser mémé dans de la lave en fusion.

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Maureen avait le don de me faire dire tout et son contraire. Oui, je merdais avec elle pour la simple et unique raison que je n’arrivais pas à réfléchir posément en sa présence. Putain, j’étais sensé me rapprocher d’elle pour dénicher le plus de preuves possibles et voilà que nous étions ni plus ni moins en train de nous ramasser sur la gueule parce que nous étions trop fiers pour s’avouer que nous nous plaisions beaucoup trop pour admettre que l’autre puisse être entre d’autres bras/cuisses. « C’était qu’un crétin, tu te serais fait chier avec, je te rendais simplement service » grognais-je en toute mauvaise foi car je n’allais tout de même pas admettre que ce type m’avait énervé rien que par le regard qu’il avait eu sur Maureen ?! J’avais l’impression d’être revenu dix ans en arrière à la différence que cette fois-ci, nous n’aurions aucune réconciliation sur l’oreiller. « La plus grande éclate de toute mon existence ? Ok ! Ne viens pas te plaindre, je ne fais que suivre tes ordres blondasse » marmonnais-je avant de ni plus ni moins la soulever pour l’asseoir sur la première table que je trouvais, prenant ses lèvres avec passion. Ce n’était tout de même pas ma faute si je n’avais jamais connu de plus grande éclate qu’avec elle. Elle me l’avait demandé, elle n’allait pas râler en prime non ?! Je glissais mes doigts dans ses cheveux, la forçant à ployer en arrière pour déposer une multitude de baisers sur sa gorge, mordillant sa peau, la suçotant jusqu’à laisser une bien belle marque. Je me fichais qu’on puisse nous surprendre, qu’elle me bute après. Je prenais simplement ce qui me revenait de droit et il était clairement établi qu’elle m’appartenait. C’était officiel, la mission venait de me passer au-dessus la tête… pour l’instant.

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Merde, elle aurait mieux fait de fermer sa gueule ! Ce n’était du tout ainsi que Maureen l’avait entendu au départ, même si elle devait admettre que cela l’emmerdait bien au-delà des mots que Sheamus ne puisse ne serait-ce que penser aller s’éclater dans d’autres bras et cuisses que les siennes. Au départ, elle avait bien souligné qu’elle ne voulait pas qu’être un objet et pourtant, alors qu’il l’embrassait et la faisait ployer vers l’arrière avec le désir de la posséder, Maureen devenait incapable de réfléchir avec discernement. Dès lors qu’il la touchait, son cerveau se débranchait. La jolie blonde frissonnait même si elle commençait déjà à se demander comment elle allait pouvoir masquer la marque qu’il venait juste de déposer sur son corps et pourtant… « Attends » ordonna-t-elle, la respiration haletante, l’intégralité de son corps la maudissant déjà de le maintenir à quelques millimètres de lui en plaçant une main contre son torse tout en se redressant légèrement. « Tu me fais chier parce que je suis possessive mais tu fais exactement la même chose avec moi ! Attends je pige pas, là. Tu détestes tout ce que je suis mais pour prendre ton pied, là y’a du monde par contre. » Maureen avait envie de dire un monstrueux « ta gueule ! » à son caractère de merde mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. Il l’avait déjà prise et jetée alors elle ne serait pas une deuxième fois un objet entre ses doigts experts, plutôt crever. « J’suis pas ton sextoy, O’Malley. J’ai déjà donné, ça va ! Tu peux dire que tous les O’Connor te pissent à la raie mais pas moi alors arrête de me rendre une pareille que je ne t’ai jamais donnée parce que tu commences à me baver sur les rouleaux ! » Maureen fronçait les sourcils, ôtant sa main sans pour autant se dégager. Merde, mais à quoi elle jouait ? Et lui ? A quel jeu de merde il jouait encore ??

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A son attend, je me figeais, n’ayant pas pour habitude d’aller à l’encontre d’un non car j’avais bien des défauts comme celui de ne pas me faire prier pour taper une femme (enfin si c’était mérité, je n’étais pas non plus un monstre il va s’en dire) ; mais le viol n’en faisait tout bonnement pas parti. Alors, j’attendais, essayant de juguler mon envie d’elle afin de retrouver mon cerveau. « Je t’ai jamais pris pour mon sextoy, c’est quoi encore ces conneries à deux balles ?! » m’écriais-je en fronçant les sourcils, me reculant pour le coup car elle m’avait douché, c’est le moins qu’on puisse dire. « C’est quoi ton laïus ?! Tu crois que je couchais avec toi il y a dix ans pour me venger de ta famille en te prenant pour un objet ? Putain mais tu t’entends quand tu l’ouvres ou t’es trop blonde pour ça ? » Lui demandais-je froidement car j’avais limite l’impression d’avoir abusé d’elle –du moins qu’elle ait eu cette impression. Cela me calmait réellement pour le coup car je me détachais de ses cuisses, reculant comme pour remettre de la distance entre nous. « Je t’ai aimé Mau’ quoique tu penses et j’ai été sincère avec toi mais si pour toi, je t’ai utilisé par le passé alors effectivement, nous n’avons plus rien à nous dire. Tape toi qui tu veux, j’en ai plus rien à foutre » grondais-je en lui jetant un regard méprisant avant de me radiner à la porte. J’éprouvais des regrets à quitter cette pièce comme s’il fallait mettre toutes les choses au clair avant. « Le pire dans cette histoire, c’est que j’en venais à me dire que tu m’avais manqué mais là… C’est au-dessus de mes forces » murmurais-je en prenant conscience qu’elle m’avait blessé en dénigrant notre ancienne relation. S’il y avait bien une chose que je chérissais dans ma putain de vie et qui ait rapport à mon passé, c’était elle-même si la haine faussait mon jugement pour l’heure.

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Et merde. Ce fut tout ce que fut capable de penser Maureen tant la rage irradiait l’intégralité de son corps après avoir été la victime d’un désir la secouant bien au-delà des mots. Voilà que Sheamus montait sur ses grands chevaux ! Mais merde, elle ne pouvait jamais s’exprimer sans qu’il ne le prenne mal ?! Ce fut sans doute ce qui la poussa à descendre de la table et à l’attraper par le bras pour mieux le plaquer contre le mur voisin afin qu’il écoute sa réponse. Cette fois-ci, pas de fuite, pas de détérioration d’information, il allait ouvrir ses aises-gourdes et il allait prendre conscience des choses ou elle risquait de devenir définitivement violente. « Marre que tu déformes tout le temps mes propos pour les flanquer à ta sauce O’Malley !! AI-JE DIS QUE TU ME PRENAIS POUR UN SEXTOY PAR LE PASSE ?! JE PARLAIS DU PRESENT BORDEL !! » hurla-t-elle tout en ayant parfaitement conscience que c’était à l’irlandais en face d’elle qu’elle allait percer les tympans et à personne d’autre. Tant mieux d’ailleurs. « Rembobine et écoute ce que tu disais cinq minutes plus tôt et tu verras pourquoi je disais ça ! Oh mais j’oubliais, le grand O’Malley a toujours raison puisqu’il tourne tellement bien les évènements en sa faveur ! Tu parlais simplement de tirer ton coup et moi je n’ai pas envie de ça avec toi, C’EST TOUT ! ALORS J’EMMERDE TA MORALE A LA CON QUI TE FAIS DIRE DE LA MERDE !! » L’irlandaise s’éloigna pour faire quelques pas et reprendre contenance car il l’avait mise dans une telle fureur qu’elle en peinait presque à respirer au bout du compte. « Je sais que c’était vrai il y a dix ans et c’est bien ce qui me tue. C’est toi qui t’es barré pas moi, inverse pas les rôles ! Tu joues les grands blessés mais je te signale que c’est mon cœur que t’as brisé en premier ! Tu peux me sortir toutes les excuses du monde il n’empêche que tu m’as lâchée comme une grosse merde alors que je ne t’avais pas offert que mon corps bordel, y’avait mon cœur dans l’équation ! Rien à foutre de cette putain de tradition, combien de temps encore elle va pourrir l’existence ?! Tu montes sur tes grands chevaux mais j’ai rien dit Sheamus et j’ai rien dénigré. » Maureen se passa plusieurs fois ses mains contre son visage en soupirant. « Putain… »

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« Ah. » lâchais-je un peu connement car j’avais tellement l’habitude de me prendre des coups dans la gueule que j’oubliais un peu d’écouter les gens. Pour ma défense, on ne peut pas dire qu’on se lançait des amabilités depuis nos retrouvailles. A qui la faute s’amusa à me demander ma conscience, égratignant un peu plus mes préjugés. Je soupirais en passant une main sur mon visage. « Je t’ai quitté parce que je ne savais pas si je reviendrai en vie de ma vendetta et je ne voulais pas que tu attendes un fantôme » soupirais-je pour une fois sérieux et surtout calme. « Ça n’excusera en rien ce que je t’ai fait mais je voulais venger ma famille et si j’étais resté lié à toi, je sais qu’au final, j’aurais renoncé pour rester près de toi » ajoutais-je en faisant quelques pas histoire d’achever de me calmer. « Tu n’es pas un objet Mau’, tu ne l’as jamais été et tu ne le seras jamais. T’es la pire casse-couille que je connaisse, impossible qu’on puisse te prendre pour un objet et si un mec a eu la connerie de le faire, il doit s’en mordre les doigts de t’avoir laissé filer » poursuivais-je sans la regarder. « Tu as dit que tu ne voulais pas de ça avec moi, tu veux dire quoi ? Je t’écoute, je suis même toute ouïe » terminais-je en glissant mes mains dans les poches de mon pantalon noir, attendant visiblement une réponse. Une partie de moi espérait quelque chose de particulier mais une autre, bien au contraire, priait pour qu’elle m’envoie chier et qu’elle se casse. Je savais qu’il valait mieux pour elle qu’elle me repousse car je n’étais plus un irlandais ni même un O’Malley, je n’étais qu’un agent du FBI infiltré qui la conduirait à sa perte point barre. J’avais tourné le dos à ma patrie depuis des années.

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Effectivement, rien de ce que lui disait Sheamus ne consolait les dix ans qu’elle avait passés dans la solitude la plus totale. Au contraire, cela ne faisait que remuer le couteau dans la plaie plus assurément qu’une véritable arme blanche lancée contre son cœur. Elle ne répondit rien de prime abord et surtout pas à la question déguisée concernant ses amours passées car cela ne servirait à rien d’autre qu’à la rendre plus furieuse qu’elle ne l’était déjà. Azariel s’était bien foutu de sa gueule mais à croire qu’elle n’était pas aussi forte qu’elle se plaisait à le penser. « Je suis une casse-couille et une égoïste en prime parce que je voulais que tu restes avec moi, point barre » lâcha-t-elle avec amertume tout en sachant que cela ne servait à rien mais tant pis, au moins ça la soulageait. Maureen n’était pas du tout à l’aise avec cette foutue conversation et n’avait qu’une envie : celle de prendre définitivement la tangente mais sa fierté l’en empêchait. L’irlandaise n’était pas une sale fuyarde de merde, à son plus grand dam. « On s’en cogne de ma vie sentimentale ! » s’exclama-t-elle alors que la vérité commençait à remonter à la surface mais s’il y avait bien une leçon qu’elle retenait, c’est qu’il valait mieux qu’elle évite de se confier à Sheamus, pas alors qu’il savait la blesser mieux que n’importe qui d’autre. « Ca n’a jamais été qu’une partie de jambes en l’air pour moi, je pensais que tu t’en étais rendue compte avec le temps. Tu peux m’insulter de ce que tu veux mais je ne t’ai jamais pris pour une carpette ou juste un sextoy bon pour me passer les nerfs. J’ai eu l’extraordinaire naïveté de vouloir davantage ! Quand je vois où ça m’a menée, j’aurais mieux fait de me mettre une balle dans le pied j’crois. » Mais pourquoi elle ne fuyait pas, nom de dieu ? Elle ne faisait ni pas en avant ni pas en arrière, elle était comme bloquée. « Crois-moi ce serait plus confortable de n’avoir plus aucun cœur et de n’être qu’une sale pierre de merde ! »

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« Je sais. Je l’ai toujours su mais tu sais comme moi que si je n’étais pas parti, je n’aurais jamais trouvé la paix en sachant l’assassinat de ma vie impuni » répondis-je calmement bien qu’au final, je n’avais pas trouvé l’apaisement en assassinant l’homme responsable de leur mort, bien au contraire. Je n’en avais été que plus vide mais à ce moment-là, je n’étais plus que l’ombre de moi-même et je n’avais pas osé revenir. Je ne voulais pas que Maureen me voit dans cet état, elle qui m’avait connu fort et sans peur. Aujourd’hui, la solitude m’effrayait au point de me conduire sur les rives du suicide alors à quoi bon revenir ? Je n’avais pas voulu et je ne voulais pas être un poids pour elle mais est-ce que je désirais être un bourreau ? Etre un traitre qui la conduirait derrière les barreaux jusqu’à la fin de sa vie ? Elle, la femme la plus éprise de liberté que je connaissais ? Je n’avais pas la réponse ou plutôt, je ne désirais pas la connaitre. « Je n’ai jamais dit que tu m’avais pris pour un objet merde Maureen, on va continuer à se lancer la balle des reproches à tour de rôle ou on va voir la vérité en face à savoir que dix ans ont passé et nous sommes toujours foutrement attirés par l’autre ? Tu ne peux pas nier que ce qui se passe entre nous et même si ça nous fait chier, c’est comme ça » râlais-je car cette attirance n’était pas pour me faciliter les choses. Si seulement, j’avais pu la haïr comme je haïssais l’Irlande et cette putain de famille mafieuse mais non… Je ne pouvais pas. Cela aurait été trop facile hein ?! Sheamus O’Malley faisant dans la simplicité, non impossible. « On fait quoi maintenant ? On se fracasse la gueule à coup de poings et d’amabilité jusqu’à ce qu’on arrive à se dégouter l’un de l’autre ? Je ne sais pas toi mais je sens que ça risque d’être long ou on peut aussi s’envoyer en l’air avec l’espoir qu’à un moment donné, l’un de nous deux se lasse ! Mais il est vrai que j’aurais toujours envie de péter la gueule à tous ceux qui oseront ne serait-ce que penser à toi sans manteau, cagoule, combinaison de ski et j’en passe et des meilleures » grognais-je.

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« Ah ouais ? Et tu l’as trouvée la paix ? Tu te trouves en paix toi ? » lança Maureen, pleine d’amertume sans même éprouver le moindre regret de lui envoyer ça dans les gencives car s’il était resté, elle l’aurait aidé à trouver cet enfant de salaud et elle lui aurait même rapporté sur un plateau plutôt deux fois qu’une ! « C’est ça que t’a jamais pigé… t’étais pas toi tout seul et moi de côté, on était censés être deux et si ça avait vraiment compté comme ça a compté pour moi, tu te serais pas barré ! On aurait déniché ce salopard tous les deux et même que j’aurais pu t’apporter sa tête pour que tu la tortures de la façon qui t’aurait plu ! » Maureen prit une grande inspiration car effectivement, la discussion actuelle ne menait hélas pas à grand-chose… mais elle n’y pouvait rien, d’un côté ses sentiments n’avaient pas bougé d’un pouce et de l’autre, elle voyait surtout en lui quelqu’un qui avait su très facilement lui tourner le dos pour un prétexte fumeux de vengeance. Un O’Connor a souvent la rancune tenace, et sûrement Maureen en était-elle le meilleur exemple… ou le pire. « Tu te lasserais toi ? On est capables de se flanquer les pires coups dans la gueule, de s’envoyer les horreurs les plus insupportables et pourtant je me retiens toujours de… sauf qu’avec toi, je ne sais pas si tu vas frapper en premier, profiter de ma faiblesse pour à nouveau me laisser comme une merde ou si tu vas rester. Je suis partagée on va dire… » L’irlandaise, qui précédemment fronçait les sourcils éclata subitement de rire face à la manifestation de la jalousie de Sheamus. Ils avaient toujours été aussi possessifs et intraitables envers les fréquentations de l’autre… « Combinaison de ski ? T’es au courant que j’arrive à être sexy même avec ça et des moufles ? » Mais tout en ironisant, Maureen posa la première pierre la menant à sa perte… elle s’emparant des deux pans de la chemise de l’irlandais pour mieux lier furieusement ses lèvres aux siennes. « Il n’y a que deux options possibles, c’est ça ? On s’envoie en l’air ou on se hait ? Et si j’ai envie de ni l’un ni l’autre ? Techniquement parlant tu dois chercher une reproductrice et moi je suis pas qu’un sextoy duquel tu finiras par te lasser. Si tu dois te lasser autant que ce soit maintenant, ça fera moins chier et moins un mal de chien. »

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Non, je n’avais pas trouvé la paix et il était inutile de lui mentir sur la question, elle saurait que je lui mentais. « J’avais besoin de le faire seul merde !! C’était ma famille Mau’, j’avais besoin de faire ça tout seul, c’était ma vengeance pas la tienne, ni la nôtre, c’était la mienne !! » M’écriais-je car dans le fond, n’avais-je tout simplement pas pris ce prétexte pour fuir cette femme ? Je savais qu’elle aurait tout fait pour nous construire un avenir mais j’étais trop pris par cette putain de tradition pour accepter un tel sacrifice de sa part. Elle n’était pas pour moi, nous n’aurions jamais eu la paix et j’étais certain qu’elle le savait même si elle s’était sentie prête à soulever des montagnes. Partir avait été pour moi, la seule solution mais je n’avais jamais pu l’oublier. Le problème, c’est que la situation n’avait guère évolué depuis le temps. Elle m’était toujours interdite non pas à cause de cette putain de tradition mais à cause de ma mission. Elle n’avait pas tort de craindre le pire venant de moi car à cet instant précis, j’étais le pire des salops. Je lui mentais, je finirais même par la trahir et j’arrivais encore à la regarder droit dans les yeux. Je n’étais plus le Sheamus qu’elle avait connu ni même aimé. J’avais changé en pire. « Tout de manière même avec un sac poubelle tu trouverais le moyen d’être sexy car t’es une chieuse qui adore m’emmerder à m’agiter son petit cul parfait sous les yeux » marmonnais-je, appréciant de changer de sujet mais c’était sans compter sur le côté borné de la miss. « Va te faire foutre Mau’, tu sais très bien que je n’ai envie ni l’un ni de l’autre non plus » soupirais-je conscient d’être dans une impasse. « Rentrons à l’appartement, c’est plus prudent » terminais-je par dire pour noyer le poisson. Je n’avais fait que nous donner un répit mais il serait de courte durée car ni l’un ni l’autre ne supporterait très longtemps cette zone de non-dit entre nous. Cela exploserait d’une manière ou d’une autre et je n’étais guère pressé d’en connaitre le résultat. Du moins pas ce soir en tous les cas.

FINI !

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» Women do not forget, women do not forgive.
» shea & mau ⊹ good to see you again, hun ?
» shea & mau ⊹ don't hit me, already hurt !

shea & mau ⊹ it's like a women buffet !

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