Karina était vraiment contente. Son médecin venait de sortir de sa chambre et elle était déjà debout en train de préparer ses affaires. On venait de lui annoncer qu’elle pouvait sortir de l’hôpital aujourd’hui, après une semaine et demie passée enfermée dans cette chambre trop froide et beaucoup trop vide pour elle. Si elle avait été contente de pouvoir se reposer et dormir tranquillement au début, elle avait vite commencé à s’ennuyer fermement. La télé n’avait même pas réussi à la distraire – elle ne la regardait pas habituellement et elle avait vite compris qu’elle ne loupait rien – et ce n’étaient pas avec les rares visites qu’elle avait reçu que ce sentiment aurait pu s’arranger. Elle avait juste vu Coleen et certains de ses collègues, en plus de ses collègues qui venaient prendre ses constantes assez régulièrement ainsi que bien entendu, son médecin. Bien sûr, elle se sentait toujours un peu faible. Une blessure comme la sienne ne guérissait pas en deux semaines et elle devrait rester chez elle encore un moment avant de pouvoir reprendre le travail, avant de pouvoir reprendre une vie normale. Mais à choisir elle préférait encore ça à l’hôpital. Au moins chez elle, elle ne serait jamais seule. Ils vivaient à quatre dans son appartement de Park Avenue et avec Lys qui venait d’accoucher elle ne doutait pas qu’il y aurait de l’action.
Au moment de partir, la jeune russe parcourut rapidement son répertoire pour trouver quelqu’un qui pour la ramener chez elle. Elle fut longtemps tentée d’appeler Coleen mais elle fit finalement défiler sa liste de contacts jusqu’au nom de Gaya. Son amie était également venue lui rendre visite et elle avait envie de la voir. Elles se comprenaient bien toutes les deux, elle vivait des choses sensiblement similaires… Ce n’était pas tous les jours qu’elle rencontrait des filles de parrains comme elle, et encore moins qui avait plus ou moins tourné le dos à leur famille. Donc oui, elle se sentait plutôt proche de la jolie rousse et elle avait assez confiance en elle. Elle n’aurait par exemple pas demandé aux autres Mikhaïlov de simplement l’aider à sortir d’ici. Elle était encore trop faible pour vraiment se défendre et qui sait où ils l’auraient amenés pour l’achever – l’occasion était franchement trop belle, ils avaient beau dire qu’ils ne voulaient pas se débarrasser d’elle, au fond ils devaient au moins le vouloir un peu surtout si elle commençait à montrer un intérêt pour les affaires de la famille. Soit. Karina appela rapidement son amie italienne et celle-ci ne tarda pas à la rejoindre. « Merci d’être venue. » souffla-t-elle à son amie une fois qu’elle arriva à sa hauteur. « Tu n’étais pas en train de faire quelque chose d’important j’espère ? » Elle n’aurait pas attendu plus longtemps dans cet hospital mais elle aurait embêté quelqu’un d’autre quoi.
Dernière édition par Karina Mikhailov le Ven 3 Jan - 19:15, édité 1 fois
Sujet: Re: Demons ∞ Gaya & Karina Dim 1 Déc - 14:45
❝ demons ❞
Gaya était assise à la terrasse d’un café, attendant que sa demi-sœur arrive. Elles auraient pu se retrouver chez elles, mais la rouquine n’avait qu’une heure de pause avant de retourner au boulot, d’ici, ça lui faisait moins loin. Nikki s’était rendue en Italie, pour rendre visite à sa mère, et prendre des nouvelles du reste de la famille, même si elle était toujours vu comme le rejeton –tout comme Leah- extra conjugal de leur père. Autrement dit, elle n’avait pas la même confiance que celle dont disposait Gaya et toute sa fratrie. Elle en avait aussi profité –autant qu’elle le pouvait- pour se renseigner sur les affaires de Crystal et Eden. Ces deux-là, elles étaient un peu comme Antoine et Octave, à se disputer le pouvoir et le trône de l’empire paternel. Mais contrairement aux deux romains, elles arrivent régulièrement à trouver un terrain d’entente. Gaya savait parfaitement que sa petite sœur tentait de gérer par elle-même tout ce qui touchait à la drogue. Ca faisait d’elle et son marché sa cible principale. Et ce n’était pas pour lui déplaire, elles ne s’étaient jamais entendues. Et on était encore bien loin de la réalité. La jolie brune arriva finalement et s’assit face à la rouquine. « Comment va l’Italie ? » Elle haussa les épaules. « Toujours aussi… bordélique et bruyant. » répondit-elle avant qu’elles n’éclatent de rire toutes les deux. Puis Nikki la renseigna autant qu’elle le pouvait sur la situation d’Eden, et sur la façon dont le business évoluait. Gaya n’aimait vraiment pas le silence dont sa famille –et les autres à vrai dire- faisait preuve. D’habitude, on en entendait parler. Pas forcément clairement, mais à force, on savait reconnaitre les indices dans les journaux. Après une bonne demie heure, Gaya repartit en direction de son bureau, pas franchement avancée sur ce que pouvait bien manigancer son exécrable petite sœur. Peut-être que Lana serait au courant. Elle l’appellerait demain matin. Cependant, à peine fut-elle arrivée que son portable sonna. Le nom de Karina s’afficha, elle décrocha immédiatement.
La jeune russe avait atterri à l’hôpital il y a un peu plus d’une semaine maintenant. Une histoire qui n’avait pas franchement plu à Gaya, puisque, si son amie était blessée, c’était à cause des italiens. Alors mine de rien, elle se sentait quand même sérieusement préoccupée. Elle était venue la voir lorsqu’elle avait appris… Enfin, en lui lassant quelques jours pour récupérer, puis, un peu sous la colère, elle n’avait fait que lui poser des questions pour savoir qui était derrière tout ça. La jeune DeMarco tenait vraiment à Karina. Il était rare de trouver une amie qui vous comprenne autant. Elles étaient issues du même milieu, à savoir la mafia, et elles avaient toutes deux tourné le dos à leur famille, à leur manière, et à différents degrés certes. Mais au moins, elles pouvaient partager ça avec quelqu’un. « Merci d’être venue. » « Tu sais qu’il n’y a aucun problème. » dit-elle en lui souriant chaleureusement avant que son amie ne reprenne la parole. « Tu n’étais pas en train de faire quelque chose d’important j’espère ? » Gaya lui lança un regard signifiant ‘arrête de t’en faire, si je suis là c’est que je le pouvais, peu importe ce que je faisais.’ Elle finit par lui sourire une nouvelle fois avant de hausser les épaules. « Rien de bien important. A vrai dire, j’étais même plutôt contente que t’appelles ! » Ca faisait plusieurs semaines que la DEA n’avait pas grand-chose à se mettre sous la dent. Comme si le monde de la drogue était en stand-by. Ca les rendait nerveux, horriblement nerveux. Et du coup, ça avait tendance à l’irriter elle aussi. Les rares fois où un calme pareil s’était sentir, s’en était suivie une véritable période de chaos, si bien qu’ils ne savaient plus où donner de la tête. Du coup, c’était un peu ce que redoutait sa hiérarchie. Que quelque chose d’énorme leur tombe sur la tête. Gaya ne savait plus très bien si elle attendait impatiemment que quelque chose ne daigne arriver ou si, au contraire, elle priait pour que rien ne se passe, et que, par conséquent, sa famille reste en dehors des radars. Ou du moins seulement quelques membres. « C’est le calme plat. Mais je suis en train de bouillir… » avoua-t-elle en soupirant. « Enfin... Comment tu te sens ?! »
Sujet: Re: Demons ∞ Gaya & Karina Mar 21 Jan - 15:59
Karina était soulagée. Vraiment soulagée. Elle allait enfin pouvoir quitter cet hôpital après tout ce temps. Elle aimait y être, mais pas en tant que patiente. C’était beaucoup moins drôle – pas que ça le soit en temps normal en fait – beaucoup moins agréable quand les rôles étaient inversés et que c’était sa vie qu’on devait sauver. Elle avait bien failli y passer malheureusement, quelques minutes de plus et… Elle n’osait pas y penser. Si elle avait longtemps pensé que plus rien ne la retenait en vie – le seul membre de sa famille qu’elle aimait et dont elle était encore proche était mort, elle n’avait plus tellement d’amis – les choses avaient changées. Un peu. Coleen était revenue vers elle. Rien n’était encore redevenu comme avant, c’était beaucoup trop tôt, mais c’était déjà ça. Ca suffisait à la russe en tout cas.
La jeune femme avait voulu laisser Coleen tranquille et avait appelé une autre de ses amies pour venir la chercher et la raccompagner chez elle. Gaya était sa deuxième amie la plus proche après Coleen. Elles se comprenaient sur bien des points, leurs histoires étaient similaires et elle savait qu’elle pouvait compter sur la russe. Elle capable de l’aider en plus. Capable d’écouter ses problèmes qui sortaient de l’ordinaire, incompréhensibles pour des personnes comme Coleen. Capable de la protéger aussi et de s’occuper d’elle. Quand la jolie rousse arriva, Karina la remercia à nouveau d’être venue. C’était tellement important pour elle, elle n’imaginait pas. « Tu sais qu’il n’y a aucun problème. » La brune pinça les lèvres et sourit faiblement d’un air reconnaissant. Elle aurait fait la même chose pour elle en tout cas, sans aucun doute. Et ce même si elle avait été occupée à autre chose… Elle espérait ne pas avoir dérangé son amie. « Rien de bien important. A vrai dire, j’étais même plutôt contente que t’appelles ! » « Ah oui ? A ce point ? » s’étonna alors Karina. Gaya était pourtant une femme occupée en temps normal. Enfin, elle supposait que c’était le quotidien d’un agent de la DEA. Malheureusement, les « méchants » - dont elle faisait à présent partie – ne prenaient pas de repos et ne s’arrêtaient jamais. « C’est le calme plat. Mais je suis en train de bouillir… » La russe aurait voulu compatir, vraiment. Mais elle l’enviait plutôt. Sa vie était tellement en bordel, il se passait tellement de choses qu’elle avait envie de fuir à nouveau… Mais elle ne pouvait pas… Elle ne pouvait pas faire ça à Vladimir, elle se l’était promis. « J’aimerais pouvoir dire la même chose… » Le seul « avantage » de sa blessure était qu’elle allait pouvoir rester au calme un peu, même si elle voyait mal Elizaveta la laisser tranquille bien longtemps. Une blessure ne devait pas l’arrêter, elle. « En train de bouillir ? » demanda-t-elle ensuite, inquiète et concernée. Elle voulait se tenir au courant le plus possible de ce qu’il se passait dans la vie de son amie pour pouvoir l’aider elle aussi. « Enfin... Comment tu te sens ?! » « Mieux » répondit Karina avec un sourire. « Beaucoup mieux si on compare avec l’état dans lequel j’étais à mon arrivée ici… » Elle avait vraiment cru y passer, elle avait beaucoup, beaucoup souffert. « Mais je suis contente de sortir enfin d'ici, j'ai cru que j'allais péter un plomb.. » Rentrer chez elle allait l'aider à aller mieux plus vite. Un meilleur environnement, des pensées plus positives... C'était tout ce qu'il lui fallait.
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