Il était samedi après-midi. J'avais prévu de rester chez moi à cause de cette chaleur et de la fatigue que j'avais enduré tout au long de cette semaine. Une sieste s'imposait mais avant j'avais prit la décision de me regarder un film pour oublier tout mon travail acharné. J'optais donc pour "Crimes à Oxford". Je l'avais louer il y a de cela deux jours et je n'avais toujours pas eu le temps de me le passer. Bref, je fermais mes rideaux et m'installa dans mon canapé avec mon verre de coca à la main. Peu à peu, je sentais le sommeil qui m'envahissait; me disant d'aller me coucher mais à chaque rebondissement sonore, je fixais de nouveau le téléviseur. Dur de lutter, j'avais bossé toute la semaine comme un dingue, faisait des maquettes en dehors de mon travail pour me perfectionner. Je me souvenais aussi qu'une exposition d'art moderne avait lieu dans les parages, cela aurait été bien d'y faire un tour mais d'après les horaires, j'avais encore trois jours devant moi donc ... pas la peine de se précipiter. J'enlevais mon t-shirt puis finis par sombrer à un tiers du film. Après trente bonnes minutes, la sonnerie de la porte retentit. Je me forçais à me réveiller bien que cela avait été difficile, j'étais un peu sonné et ailleurs surtout. Je me demandais qui cela pouvait bien être ... Je déposais mon verre sur la table basse puis me leva en titubant légèrement pour ouvrir la porte.

JESSY: Euh ... Bonsoir.

Je glissais ma main le long de ma nuque en baillant discrètement puis finit par remarquer que la personne qui me faisait face était Rain. On s'était connu sur un bateau touriste. On avait bien parlé, de tout et surtout de rien. Je préférais parler de n'importe quoi que de chose inintéressante et intellectuel. J'avais pas la tête à faire des débats politique ou autres, bref j'avais gardé un très bon souvenirs d'elle mais surtout qu'elle partageait la même passion que moi, le dessin. Depuis ce jour, on se voyait assez régulièrement et j'avouais je m'étais beaucoup attaché à elle: gentille, douce, amusante et en plus de ça, jolie. En reprenant mes esprits, je la soutenais du regard comme surpris de la voir devant chez moi. Je sentais soudainement que quelque chose n'allait pas.

JESSY: Rain, est-ce que ça va ? ...

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Rain avait passé une très mauvaise journée. Pourtant, la veille, la jeune femme se sentait encore comme l’une des plus heureuses ; elle passait du temps avec son petit-ami, riait avec lui, le taquinait. Bref, c’était parfait. Alors pourquoi, le lendemain matin, la garçon avait prit la fuite en déposant -sur l’oreiller- uniquement un morceau de papier sur lequel il s’excusait ? Pourquoi n’avait-il pas attendu qu’elle se réveille pour lui dire ouvertement ce qu’il avait sur le cœur ? La jeune Castelli ne comprenait vraiment pas ce comportement et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle souffrait atrocement de cette rupture si radicale. Enfin, que faire ? Malheureusement, Rain ne pouvait rien changer… Se changer les idées fut alors sa première envie. Elle s’habilla sans vraiment faire attention à ce qu’elle mettait, et sortit de chez elle afin de se rendre chez Jessy, le garçon qu’elle avait rencontré sur un bateau touriste. C’était un jeune homme très sympathique, qu’elle appréciait énormément mais elle ne le connaissait pas encore assez pour se prononcer plus. Soit. Rain marcha jusqu’à chez lui et hésita un long moment avant de frapper à la porte. Peut-être le dérangerait-elle ? Qui sait…

Euh ... Bonsoir.

Aie. Jessy était torse nu et il avait l’air d’avoir dormi quelques instants. Rain culpabilisait en silence pendant que sa main fine se glissait maladroitement dans ses longs cheveux bruns. Et maintenant ? Elle avait l’air bien fine devant la porte, à attendre comme une imbécile qu’on l’invite à entrer.

-Salut, Jessy.

Rain n’allait pas bien, et malgré sa bonne volonté de le masquer, on arrivait toujours à lire un certain mal-être sur son visage. Du moins, toutes ses émotions pouvaient être lisibles sans aucun problème. La belle sourit alors très faiblement, pour ne pas craquer, et s’avança très légèrement avant que le jeune homme ne lui adresse la parole.

Rain, est-ce que ça va ? ...

Il n’en fallut pas plus pour que Rain s’arrête immédiatement dans sa marche. Son regard était vide et son visage était envahi de tristesse. Soupirant silencieusement, la jeune femme décida de ne pas attendre que Jessy l’invite à entrer dans la résidence, il fallait qu’elle s’assoie, qu’elle parle et qu’elle dise tout ce qu’elle avait sur le cœur. Cela pouvait paraitre très étonnant qu’elle veuille parler avec lui mais, non seulement son meilleur ami était absent, et en plus, Jessy lui inspirait confiance. Il lui donnait envie d’apprendre à le connaitre sans se poser de questions. Rain s’approcha donc du garçon et baissa son regard vers le sol.

-Il m’a quitté…Il m’a laissé un mot, quel lâche. J’le déteste !! Il m’a prit pour quoi ? Je suis une femme… Pas un objet qu’on peut mettre par la fenêtre…

Lors d’une première rencontre, on ne dit pas forcément que l’on est en couple, ou célibataire mais de toute évidence, Jessy comprendrait que la jeune femme parlait de son petit-ami. Du moins, de son ex petit-ami. Soit. Rain passa ses mains sur son propre visage et laissa tomber son sac à mains sur le sol avant de se mordre fortement la lèvre inférieure. Pleurer n'était pas la bonne solution, surtout qu'en cet instant même, elle se sentait affreusement ridicule. Après tout, qu'est ce qu'il en avait à faire ?

Il fallait comme par hasard que je me retrouve à moitié dans les vaps face à Rain. Quelle image j’allais montrer ainsi ? Bon peu importe, la question n’était pas là. J’étais planté comme un piquet incapable de faire quelque chose dès lors qu’elle m’annonça que son ex l’avait quitté. Un papier sur l’oreiller, voilà un geste courant qui brisait plus de cœur que vous ne le pensez. Mais pourquoi venir me voir, moi ? C’est vrai j’étais pas le conseiller hors pair, niveau relation amoureuse j’étais pas le mec parfait avec qui on pouvait parler de tout et surtout de ça. Mais en la voyant dans son état, je devais réagir, je savais qu’elle avait besoin de moi et puis je n’allais pas lui dire non, surtout que ça me touchait de la voir ici. Je pensais que j’étais un bon à rien mais apparemment les rôles s’inversait, j’allais peut être lui rendre utile, espérons le en tout cas. « Il m’a quitté…Il m’a laissé un mot, quel lâche. J’le déteste !! Il m’a prit pour quoi ? Je suis une femme… Pas un objet qu’on peut mettre par la fenêtre… » C’est vrai que sur ce coup là, il n’avait pas été très fin avec elle. Les femmes étaient des créatures fascinante, je dis ça car elles sont les seule à arriver à nous faire craquer. Les sentiments était leur moyen d’expression et bien qu’elles veuillent cacher leur chagrin on arrivait toujours à comprendre ce qu’elles pensaient. Son sac tomba littéralement sur le sol et je la regardait, le cœur serré.

JESSY : Viens par là …

Je détestais les voir dans cet état, les yeux remplis de larmes … je pouvais pas la laisser comme ça. C’était tout simplement du martyre pour moi. Je glissais alors une mains le long de son dos et l’accompagna jusqu’à mon canapé. Dans les même instants, j’étais moi aussi happé par les sentiments, je n’arrivais pas tellement à trouver les mots mais j’essayais tout de même de la réconforter …

JESSY : Je sais, je n’ai peut être pas mon mot à dire mais permet moi de te le dire, la vie est ainsi. C’est dur je le reconnais.

Une fois assis l’un à côté de l’autre je poursuivit avec plus d’enthousiasme.

JESSY : Tu t’en remettra. Ca prendra du temps mais il faut que tu sache, que c’est avec les erreurs qu’on arrive à ses buts. La perle rare doit être mérité. Mais tu sais ton âme sœur te cherche aussi, tu n’as pas à t’en faire tôt ou tard tu trouveras celui qu’il te faut … Celui qui saura te respecter comme il se doit.

Je détournais alors mon regard vers le sol, fixant le carrelage, pensant à ma mélancolie et toute les aventures que j’avais connus.

JESSY : Je pense que… je pense qu’il ne te méritait pas. Je sais on se connaît depuis peu mais … je t’avoues que tu es une personne extraordinaire et que tu as besoin de quelqu’un qui puisse répondre … à tes demandes. Quelqu’un qui puisse te donner de l’affection et de l’amour.

C’est vrai j’étais pas le psy tant recherché mais lui dire cela ça me soulageais aussi j’avais aussi besoin d’en parler pour me rassurer. J’étais pas très doué avec les filles et encore moins avec les relations sérieuse, mais je me disais qu’un jour ou l’autre ça s’arrangera et pour elle aussi.

La pardon se méritait… Et comment est ce que Rain pouvait pardonner son ancien petit copain pour ce qu’il avait fait ? Elle le détestait pour son geste mais en même temps, ses sentiments ne pouvaient pas s’envoler comme ça, en un claquement de doigts. Et si elle venait à le recroiser ? Pour le moment, la jeune femme se promettait de lui dire ses quatre vérités sans le ménager mais Calvin -le garçon concerné- aurait très certainement de belles paroles à sortir… Que cherchait-il ? Soit. Rain se laissa aller, allant donc jusqu’au canapé et s’installa confortablement dessus avant de déposer sa tête contre l’épaule de Jessy. Ses larmes ne coulaient pas encore, mais ses yeux en étaient noyés.

Je sais, je n’ai peut être pas mon mot à dire mais permet moi de te le dire, la vie est ainsi. C’est dur je le reconnais.

La vie est ainsi, ce n’est pas faux… Mais les pires choses nous arrivent souvent lorsque l’on s’y attend le moins. Rain était heureuse, et tous les deux avaient passés un excellent moment la veille. Avait-elle fait quelque chose de mal ? La jeune italienne l’avait fait rire, ils s’étaient embrassés sans se soucier de ce qu’il pouvait se passer autour d’eux… En somme, elle ne comprenait rien. Elle n’avait rien vu venir, malheureusement. L’amour l’a faisait souffrir ; et ce n’était que sa première véritable histoire d’amour.

Tu t’en remettra. Ca prendra du temps mais il faut que tu sache, que c’est avec les erreurs qu’on arrive à ses buts. La perle rare doit être mérité. Mais tu sais ton âme sœur te cherche aussi, tu n’as pas à t’en faire tôt ou tard tu trouveras celui qu’il te faut … Celui qui saura te respecter comme il se doit.

Après ce qui venait de lui arriver, Rain avait un peu de mal à se projeter dans l’avenir. Ce qu’elle ressentait en cet instant même était trop horrible pour qu’elle veuille recommencer quelque chose maintenant. Après tout, elle avait bien raison ; et elle espérait que Jessy dise vrai aussi. Son âme sœur l’a cherchait ? Pourquoi ne se manifestait-elle pas maintenant ? Rain renifla silencieusement et glissa une de ses main dans ses longs cheveux afin de les remettre un moment en arrière. Seulement après, elle déposa délicatement cette même main sur le genou de son ami. Ce dernier était vraiment gentil de l’écouter alors qu’ils venaient de se rencontrer ; beaucoup d’autres l’auraient tout bonnement envoyer balader en prétextant qu’ils n’étaient pas son psy. Ce qui n’est pas faux d’ailleurs.

-J’espère…

La belle se tut immédiatement, sentant que Jessy n’avait pas terminé de parler. C’est fou ce qu’elle avait besoin de soutien en ce moment.

Je pense que… je pense qu’il ne te méritait pas. Je sais on se connaît depuis peu mais … je t’avoues que tu es une personne extraordinaire et que tu as besoin de quelqu’un qui puisse répondre … à tes demandes. Quelqu’un qui puisse te donner de l’affection et de l’amour.

Et c’est tout ce dont elle avait besoin : de l’amour et de l’affection. Pour le moment, Jessy comblait son manque, rien qu’en l’écoutant et en lui parlant. Rien d’autre n’était nécessaire. Soit. Rain se redressa, se rendant compte qu’elle était presque avachie sur son interlocuteur, et glissa le côté de ses index sous chacun de ses yeux pour supprimer les éventuelles traces de maquillage. Après seulement, elle détourna son regard vers Jessy et lui sourit faiblement. Faiblement, mais sincèrement.

-Merci Jessy. J’suis désolée de venir t’embêter avec ça… Il faut que je l’oublie, je n’ai pas le choix de toute façon.

C’est vrai. Ca ne servait à rien de vivre dans le passé, d’autant plus qu’elle n’aurait jamais la force de recommencer une histoire avec Calvin, si celui-ci y avait pensé entre-temps. Elle soupira silencieusement et se leva dans le but d’aller son sac à main, et revient tout de suite après. Elle n’avait pas encore trié ses affaires, alors il reviendrait certainement tout reprendre…et ça, ça sera une nouvelle épreuve. Les anciens amoureux ne vivaient pas ensemble mais à force de dormir l’un chez l’autre, les vêtements trainaient.

-J’te dérangeais peut-être… J’aurais du appelé. Tu veux que je te laisse tranquille ?

Le chagrin et le cœur brisé, c’était les deux choses qui nous faisait affreusement mal. Rain était à bout et je la comprenais parfaitement. Un jour on est avec quelqu’un et le lendemain il n’est plus là. On croyait vivre le bonheur absolu et lorsqu’il s’envole au petit matin, tout s’effondre autour de soi. Comment peut on savoir si c’est le bon, comment savoir si il restera ? … Des questions existentielle qui nous arrive de penser, un jour ou l’autre et c’est alors qu’on se retrouve seul, seul au monde. Et c’est dans ces moments difficile qu’on a besoin de ce confier, de se rassurer et d’espérer. Il arrive un jour où l’on craque et c’est vers ses amis que l’on se confie. Rain essuya son maquillage qui avait légèrement coulé et me souria reconnaissante de mon geste. Je sais que je n’étais pas celui qui mettrait fin à tous ce mal mais j’étais au moins celui qui était là, à l’écoute et attentif à tout ses chagrins. « Merci Jessy. J’suis désolée de venir t’embêter avec ça… Il faut que je l’oublie, je n’ai pas le choix de toute façon. »

Pas le choix ? Si elle l’avait mais il était préférable de ne plus y penser. Un chagrin d’amour ce doit d’être effacé à jamais sinon c’est le regret et la souffrance que l’on subira jusqu’à la fin de notre existence. Qui veut vivre dans de tel circonstance ? qui est capable de tout dissimuler sous un visage triste et sans sourire ? Personne. Elle devait faire le deuil. Rain se leva du canapé et prit la direction de la porte pensant qu’elle me dérangeait. Ramassant son sac, je la regardais puis la rejoignis …

JESSY : Tu ne me dérange en rien. Tu peux rester … Je ne comptais pas sortir aujourd’hui et puis je n’ai rien contre un peu de compagnie, je pense que tu en as besoin toi aussi.

Je glissais une main sur sa joue puis lui souria. Très franchement, elle ne pourra sûrement pas rentrer chez elle dans cet état. Même si je la connaissais peu, je savais qu’elle se serait effondrée sur son lit pour pleurer toute les larmes de son corps. Je lui prit son sac des mains et le posa sur la commode à l’entrée. Puis une fois que tout était calme, que l’ambiance c’était apaisée, je lui tendis ma main.

Rain refusait de déranger qui que ce soit. Qui aimait la compagnie d’une pauvre âme en peine ? Hormis ses vrais amis, personne n’aurait le courage et la patience de rester avec elle toute une journée. Mais visiblement, Jessy n’était pas comme les autres ; il était prêt à l’écouter et à la garder près de lui aussi longtemps qu’il le faudrait. La jeune italienne le regarda s’approcher, un très léger sourire affiché au coin de ses lèvres, et ferma les yeux en sentant sa main virile parcourir sa joue. C’était très agréable… Elle qui commençait déjà à ressentir le manque de tendresse… Bref. Elle plongea son regard dans le sien et l’écouta parler avec une grande attention.

Tu ne me dérange en rien. Tu peux rester … Je ne comptais pas sortir aujourd’hui et puis je n’ai rien contre un peu de compagnie, je pense que tu en as besoin toi aussi.

C’était exactement ce qu’elle avait besoin d’entendre, au fond. Elle sourit légèrement et hocha la tête positivement avant de regarder la main du garçon. Et sans réellement hésiter, elle tendit la sienne pour les sceller ensemble. Mais ce n’est pas tout ; quitte à vouloir de l’affection, elle alla en chercher, seule, en s’approchant encore du jeune homme pour se mettre dans ses bras. Personne ne pouvait savoir ce qu’il se passait dans sa tête en cet instant même ; certainement qu’elle avait besoin d’une présence masculine, besoin de ce réconfort qu’elle aurait eu -en temps normal- auprès de son petit copain. Rain ferma doucement ses yeux et serra un peu plus ses bras autour du cou de Jessy. Elle se sentait apaisée, mais pour combien de temps ?

-Merci… C’est vrai que je n’ai pas vraiment envie d’être seule.

Doucement, elle se recula puis plongea son regard dans le sien pour lui sourire sincèrement. Jessy avait tout compris ; elle ne voulait pas être seule. Et puisque lui non plus, autant en profiter pour les réunir le temps d’une après-midi. La belle jeune femme garda sa main dans la sienne et soupira -de soulagement cette fois- avant de se gratter la nuque. Son regard parcourra l’appartement et elle se rendit compte sans difficulté, qu’il était en train de regarder la télé. Celle-ci n’était pas éteinte.

« Crimes à Oxford. » ? C’est bientôt terminé, je peux regarder la fin avec toi ?

Vu la chaleur qu’il faisait dehors, Rain n’avait mit qu’un petit chemisier blanc par-dessus un short noir. Malgré sa déprime naissance, elle était toujours élégante lorsqu’elle mettait le nez dehors. Soit. La jeune femme défit uniquement le premier bouton de sa chemise et interrogea le garçon du regard. Après tout, peut-être qu’il aimerait faire autre chose. Leur passion commune était le dessin, mais de toute évidence, Rain ne pourrait pas dessiner avec ce mal-être qui la rongeait depuis le matin-même. Un peu de repos était la meilleure solution.

L’enlaçant tendrement dans mes bras, je ressentais cette chaleur humaine entre nous. Quelque chose de fort et d’attirant. Je fermais les yeux pour savourer cet instant fort agréable, puis laissa mes pensées vagabonder. J’avais toujours aimé prendre soin des autres, d’après ma mère c’était ma véritable qualité. Quelqu’un de généreux et à l’écoute, je crois que tout le monde avait besoin d’une personne qui répondait à cette demande aujourd’hui. Je la sentais un peu plus à l’aise, plus décontractée même un peu plus souriante. « Merci… C’est vrai que je n’ai pas vraiment envie d’être seule. » Bien évidemment, j’allais rester éveiller pour elle, Rain avait besoin de soutien. Elle parcoura du regard mon salon et me demanda par la suite si elle pouvait terminer le film à mes côtés. Il est vrai que la télévision fonctionnait toujours et de plus le film n’était pas totalement terminé. Elle déboutonna légèrement son chemisier à cause de la chaleur puis continua de me regarder sagement. J’acceptais avec un sourire au coin des lèvres puis l’emmena jusqu’à mon canapé. Une fois installé, je ne savais pas tellement comment je devais réagir, si je devais la laisser un peu seule ou plutôt lui montrer que j’étais là. Après réflexion, je finis par la prendre dans mes bras, sa tête contre mon épaule. Je lâchais un soupir, signe que j’étais plus décontracté en sa présence, puis caressa ses cheveux …

JESSY: Ca va ...tu te sent mieux ? ...

Il est vrai, je m’inquiétais pour elle. J’étais très vite submergé par les sentiments. Mon cœur s’ouvrait à tous, je n’arrivais pas à faire des choix à savoir si je devais faire des sacrifices ou non. Je fonçais droit devant, quoi qu’il arrive j’étais là et puis je vivais seulement pour les autres. Je n’ai jamais aimé être seul, je n’ai jamais aimé la solitude même si parfois je le laissais paraître.

Heureusement, Jessy accepta la demande de Rain, et l’amena tranquillement jusqu’au canapé, où ils purent s’installer tous les deux, côte à côte. La jeune italienne retira doucement ses chaussures ouvertes et ramena ses jambes contre sa poitrine avant que son interlocuteur ne mette sa tête contre son épaule nue. Evidemment, ce n’était pas désagréable puisque la belle cherchait le moindre contact qui lui ferait oublier sa « solitude » et cette rude rupture. Elle ferma un moment les yeux et déposa timidement sa main sur la cuisse de Jessy, tout en soupirant -elle aussi- de bien-être. Jamais elle n’aurait pensé être aussi à l’aise dans les bras de cette nouvelle connaissance, jamais elle n’aurait pensé désirer passer une après-midi dans ses bras devant la télévision. Soit. Rain détourna son regard en entendant sa voix masculine parvenir jusqu’à ses oreilles, et hocha la tête positivement.

Ca va ...tu te sens mieux ? ...

Rain se mordit la lèvre inférieure, discrètement, et se remit tout contre Jessy avant de lui caresser faiblement mais chaleureusement, la cuisse.

-Ca va, merci. T’es gentil, j’suis contente de t’avoir rencontré.

Et c’était parfaitement sincère. Peut-être n’était-ce pas un hasard si tous les deux avaient croisés la même route, s’ils s’étaient rendus sur ce bateau, en même temps. La jeune italienne n’en savait rien à vrai dire, et elle ne se posait aucune question. Pour le moment, tout ce qui lui importait, c’était l’instant qu’ils partageaient tous les deux. Non seulement ils allaient faire plus ample connaissance, mais en plus, elle allait pouvoir oublier Calvin, qui l’avait horriblement fait souffrir. Bref. Rain regarda un moment la télévision, avant de passer ses jambes par-dessus celles de Jessy. De cette façon, elle avait le côté de son corps contre le sien ; la chaleur humaine lui faisait énormément de bien.

-J’suis très envahissante… Je sais.

Et pour la première fois depuis aujourd’hui, Rain laissa un petit rire silencieux franchir la barrière de ses lèvres. Elle allait mieux, petit à petit, elle respirait paisiblement et se montrait un peu plus enthousiaste. Après tout, elle n’était pas ce genre de filles qui allaient se morfondre aussitôt une rupture. Certes, elle souffrait atrocement de tout ça mais elle finirait par oublier… et puis, Calvin n’était tout simplement pas l’homme de sa vie. Ca ne servait à rien qu’elle espère de nouveau ; l’amour lui tombera dessus lorsqu’elle ne s’y attendra pas.

-Mais tu as le droit de me repousser.

D’ailleurs, pour mimer ce qu’elle avançait, Rain commença dors et déjà à se retenir à l’aide de ses mains pour soulever ses jambes nues.

Je ne savais pas pourquoi mais tout d'un coup je me sentais réellement bien. Rain semblait aller beaucoup mieux et c'est ce que je voulais avant tout. Elle vint à poser sa main sur ma jambe et je ressentis une onde de plaisir me parcourir le corps. J'étais quelque peu gêné par ce geste mais après cette sensation de plaisir, je ne regrettais plus ce qu'elle venait de faire. Elle finit par se blottir contre moi, ses jambes sur les miennes pour venir se coller à mon torse. "J’suis très envahissante… Je sais." Envahissante me direz-vous? Je lâchais moi aussi un rire discret. J'étais tout de même agréablement surpris par sa franchise. Je savais qu'elle avait besoin de tendresse et peut être étais-je celui qu'elle attendait tant. Je n'arrivais plus tellement à me concentrer sur le film, c'est pour dire comme j'étais absorbé par sa présence. Je sentais son corps contre le mien et j'étais subjugué par sa douceur, telle de la soie. A cela s'ajoutait ses paroles ... "Mais tu as le droit de me repousser." J'esquissais un sourire en l'observant. Elle était peut être envahissante mais au point de la repousser, je n'allais sûrement pas me le permettre. Je glissais une main savoureuse sous son haut puis lui murmura à l'oreille d'une voix charmeuse.

JESSY: Je n'en ai pas envie ...

Je collais mon front contre le sien, fermant doucement les yeux puis continua à caresser tendrement son dos. Mon souffle fut plus lent et mes lèvres effleurèrent sa nuque à plusieurs reprises. Je plongeais soudainement dans ma bulle, où il y avait à présent plus qu'elle et moi. Son parfum vint à me chatouiller mes sens, et je gardais toujours cette légère distance pour lui donner un peu d'amour et d'attention.

Rain ne savait pas trop si elle agissait correctement, peut-être que Jessy préfèrerait un peu plus de distance, ou peut-être qu’il n’avait tout simplement pas envie qu’elle se montre aussi envahissante. La belle grimaça légèrement, hésitant à reprendre sa place initiale, mais sourit largement en entendant la voix de son ami.

Je n'en ai pas envie ...

En sentant sa main virile se glisser dans son dos, la jeune italienne sentit une vague de frissons lui parcourir le corps. C’était une sensation très agréable, même si elle ne s’attendait pas à ce qu’il fasse cela après avoir apprit que la belle avait rompu. Soit. Ses yeux se fermaient tout seuls, alors qu’elle contractait son petit corps à cause de ses frissons. Elle était bien, il n’y avait pas d’autres mots. Rain oubliait tout, et ça l’étonnait même que ce soit cet effet qui se produise, à la place de la tristesse ou des larmes par exemple. Finalement, elle prit le temps de prononcer quelques mots, d’une voix douce et lisse.

-Je suis bien… J’ai même pas envie de m’enlever, donc tu me le feras savoir quand tu en auras marre. D’accord ?

Rain rit gentiment avant de rentrer faiblement sa tête dans son cou. Les lèvres de Jessy dans sa nuque lui donnait encore plus de frissons alors qu’elle faisait justement tout pour les effacer de son corps. Cette ambiance était très agréable, très surprenante également. Comment avait-elle fait pour passer à côté du charme que dégageait le jeune homme ? Son ancien amour peut-être… L’amour rend aveugle, c’est vrai, mais à ce point ? L’italienne passa furtivement sa langue sur ses lèvres et plongea son regard dans celui de son interlocuteur, avant d’ajouter quelques mots.

-J’ai l’impression d’être une enfant qui a besoin d’être protégé… C’est ridicule ? J’suis désolée…

La belle se mordit la lèvre en baissant son regard vers le sol et hocha la tête négativement, faussement exaspérée par son propre comportement. Finalement, elle se passa les mains sur ses bras, en riant doucement.

-J’ai des frissons par ta faute…

Soudainement gênée par ce qu’elle venait de dire, Rain rit timidement en retirant l’une de ses jambes. Décidemment, elle ne savait plus où se mettre, quoi faire, quoi penser, ni même quoi dire.

Lui faire savoir ? … Bien entendu, je n’étais pas du genre à forcer les gens ni même à me forcer moi même. Mais en cet instant présent, je n’avais pas envie d’arrêter. J’étais habité par quelque chose de puissant et aussi inexplicable. Le décrire serait vraiment trop difficile, je ressentais tellement de chose que je ne savais par où commencer. C’était absurde. Depuis quand je me laissais aller comme ça ? Mais après tout c’était mon instinct qui me guidait. Le problème c’est que je ne savais pas trop où j’allais en agissant ainsi. Est-ce que j’en voulais plus ? … Non, vraiment c’était vraiment déplacé de ma part. Rain venait à peine de sortir d’une rupture, je n’allais pas non plus l’embrouiller. La belle Italienne en profita pour jouer avec mes lèvres que je finis par mordiller en la regardant. « J’ai l’impression d’être une enfant qui a besoin d’être protégé… C’est ridicule ? J’suis désolée… » Ridicule ? Non, elle voulait simplement oublier cette histoire voilà tout. Je n’allais pas en faire tout un plat.

Je lui donnais des frissons ? … Que voulait-elle me dire par là ? Je ne savais pas trop ce qu’elle voulait et je vous avoues que j’étais un peu perdu par son comportement. Une fois elle se montrait très proche avec moi, puis l’autre plus distante. Je comprenais qu’elle ne savait plus trop où elle en était, mais il se passait la même chose pour moi. Elle retira l’un de ses jambes puis l’interrompit.

JESSY : Non, tu n’y es pour rien. C’est moi … je n’aurais pas du commencer. Je me suis emporté, excuse moi.

Je lâchais un soupir insatisfait par ma faute, puis me leva du canapé, laissant Rain seule. Je me dirigeais vers la cuisine puis me retourna de nouveau vers elle. J’essayais de garder un ton un peu plus joviale bien que j’étais un peu déçu de mon comportement. C’est vrai je n’aurais jamais du faire ça. Ca allait compliquer les choses.

JESSY :Tu veux boire quelque chose ?

Il est vrai que Rain n’agissait pas toujours correctement. Un coup elle était proche, un coup elle se montrait distante…Mais il fallait la comprendre. Elle venait de rompre, elle devrait se sentir triste et anéantie et pourtant, elle se sentait heureuse et épanouie. Enfin, c’était peut-être de bien grands mots, mais c’était à peu près cela. Pourquoi Jessy avait-il autant de facilité à la faire sourire ? A lui donner envie d’être joueuse et taquine ? La belle italienne écouta son interlocuteur avec surprise et hocha la tête négativement.

Non, tu n’y es pour rien. C’est moi … je n’aurais pas du commencer. Je me suis emporté, excuse moi.

Commencer ? Ce n’était que du réconfort, non ? Rain ne comprenait pas réellement sa réaction mais tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle ne voulait absolument pas qu’il se lève du canapé, qu’il la laisse seule. Comme si elle était perdue tout d’un coup, la jeune femme se redressa et hocha la tête négativement avant de s’approcher gentiment de la cuisine. Pour commencer, elle s’appuya contre l’encadrement de la porte, puis elle croisa ses bras sous sa poitrine.

-Jessy…
Tu veux boire quelque chose ?

Jessy l’avait interrompu, sans s’en rendre compte certainement puisque Rain avait tout simplement murmuré son prénom. Elle soupira profondément et hocha la tête avant de se glisser gentiment derrière lui pour déposer ses douces lèvres sur sa nuque. Certains diront que c’est immoral de faire ça aussi rapidement, d’autres diront qu’elle doit profiter de sa jeunesse et se laisser aller suite à ses désirs. Après tout, elle était célibataire et Calvin ne voulait plus d’elle. Peu importe ; Rain ne faisait rien de mal, cela n’avait été qu’un bref baiser, avant qu’elle se décide à passer devant lui pour le regarder dans les yeux.

-Je ne veux rien, Jessy. S’il te plait, j’veux pas que tu sois gêné. J’ai vraiment pas envie que tu mettes de la distance entre nous… C’est pas ce dont j’ai besoin, tu le sais.

En effet, Rain était avant tout venu pour un peu de réconfort et d’attention. La jeune femme aimait être dans ses bras et elle ne voulait réellement pas qu’il rompe le peu de lien qui les unit. Soit. Elle s’approcha encore un peu de Jessy et lui caressa délicatement les bras avant de lui sourire faiblement. Son regard brillait ; de la tristesse, du bonheur ? Elle seule pouvait le savoir.

Alors même que j’étais dans la cuisine pour sortir des verres, Rain me rejoigna et vint m’embrasser dans la nuque. Je baisais les yeux et arrêta tout gestes de ma part. Voulait-elle de moi ? Si elle voulait du réconfort nous n’étions pas obligé d’être aussi proche … mais étrangement cette envie que j’avais eu il y a quelques instants finit par revenir. Je ne devais pas … c’était irrespectueux de ma part, j’allais passer pour qui après ? Le coureur de jupon ? Je voulais pas devenir comme ça, sûrement pas comme mon soit disant « père ». Je déposais mon verre sur le plan de travail puis la regarda dans les yeux. J’étais vraiment indécis … « Je ne veux rien, Jessy. S’il te plait, j’veux pas que tu sois gêné. J’ai vraiment pas envie que tu mettes de la distance entre nous… C’est pas ce dont j’ai besoin, tu le sais. » Oui je le savais. Mais sur le moment, je ne savais quoi faire, ni même quoi dire …

JESSY : Je … je sais pas si c’est une bonne idée, Rain.

Soudainement je sentis ses mains le long de mes bras, comme si elle voulait me faire passer un message. Quelque chose comme « Prends moi dans tes bras, ne me quitte pas. » Pourquoi faisait-elle cela ? Avait-elle déjà oublié son ex ? … Voulait-elle seulement du réconfort ou bien plus ? J’entrouvris ma bouche mais aucun autre son n’en sortis. J’ai toujours donné ce que voulait mes proches, et peut être que je devais tenter le coup avec elle, qui sais ? … Son regard était des plus craquant, comment résister à ses yeux suppliant et demandeur d’affection ? Je laissais tomber ma conscience et je finis par écouter mon cœur tout simplement. Je rapprochais mon visage du sien encore un peu timide ; puis lentement j’embrassais ses lèvres délicates et sucrés. A cet instant précis, j’allais avoir ma réponse, soit je me faisais larguer soit j’allais peut être lui donner ce qu’elle attendait. J’avouais que sur le coup, je me sentais étrangement bien, ce baiser m’avait donner un peu plus d’espoir mais mon geste ne serait peut être pas très bien interpréter. Décollant mes lèvres des siennes, je rouvris les yeux pour regarder sa bouche en forme de cœur.

Le message que voulait faire passer Rain était assez confus, et elle en était consciente. En réalité, c’était comme cela dans sa tête ; tout se mélangeait, elle se sentait bien et mal à la fois. Elle pensait à Calvin, mais à Jessy également. Non, ce n’était pas possible qu’elle soit déjà amoureuse d’un autre, évidemment, disons qu’elle aimait juste sa présence, qu’elle avait juste envie d’être dans les bras d’un homme qui serait capable de la protéger.

Je … je sais pas si c’est une bonne idée, Rain.

En effet, c’était d’ailleurs sûrement une très mauvaise idée mais peu importe. Rain se rendait compte que tout pouvait changer sans que l’on s’y attende réellement, que les relations pouvaient devenir complètement différentes sans que l’on prévoit ce changement. Soit. L’italienne hocha la tête, essayant de comprendre ce qu’il voulait dire par là, puis sursauta légèrement en sentant ses douces lèvres sur les siennes. Il l’embrassait. Jessy l’embrassait ; et aussi incroyable que cela puisse paraitre, elle trouvait cela injustement agréable. Tout en fermant les yeux, la belle savoura ce baiser depuis son commencement, jusqu’à sa fin. Malheureusement, cela avait été trop court.

-Me laisse pas…

Sans réfléchir plus longtemps, Rain serra Jessy dans ses bras et cala confortablement sa tête contre son épaule toujours nue. Après tout, pourquoi se gênerait-elle ? Il venait de l’embrasser alors une si légère et innocente étreinte ne devrait pas le déranger du tout.

-J’suis pas comme ça d’habitude, j’te le jure… Je sais pas vraiment ce qui s’passe dans ma tête là ; j’ai envie d’être avec toi et pourtant, j’viens de rompre. J’comprend pas ce qui s’passe Jessy.

La jeune femme soupira silencieusement et détourna son regard de façon à ce que le bout de son nez puisse frôler le cou de son interlocuteur. Son parfum était somptueux, et le fait qu’il lui chatouille les narines de cette façon la rendrait folle. Rain ouvrit doucement les yeux et sourit inconsciemment avant d’aller déposer un baiser, délicat et doux, sur sa joue. La tendresse avait toujours été son fort ; d’ailleurs, nombreux garçons craquaient sur ce côté fragile et innocent. Cet aspect ne ressortait pas souvent mais aujourd’hui, il prenait malheureusement toute la place.

-J’t’embête…

C’était une impression assez désagréable d’ailleurs. La belle baissa alors son regard tout en se reculant tranquillement. Son comportement choquait peut-être Jessy. Peut-être trouvait-il cela étrange qu’elle se laisse aller aussi facilement ? Que voulez-vous, chacun sa façon de faire le deuil.

« Me laisse pas… » Cette phrase je l’entendais très peu souvent et c’était ce genre de parole qui me faisait vraiment réagir. Je sentais mon estomac ce serrer, je ne voulais pas qu’elle souffre, je ne voulais pas être celui qui lui ferait du mal. J’étais complètement ensorcelé même abasourdis par toute ces émotions soudaine. Rain se blottit contre moi, cherchant du réconfort et une âme aimante. Je la laissais faire puis elle m’adressa la parole. « J’suis pas comme ça d’habitude, j’te le jure… Je sais pas vraiment ce qui s’passe dans ma tête là ; j’ai envie d’être avec toi et pourtant, j’viens de rompre. J’comprend pas ce qui s’passe Jessy. » Je ne savais vraiment pas ce qu’il se passait, tout comme elle. Serais-ce comme un coup de foudre ? Je n’en savais rien, moi même je n’en connaissais pas la définition. Ressentir son cœur contre le mien me disait bien des choses. Je voulais être là, la protéger coûte que coûte. Je ne comprenais plus rien, mes yeux se recouvrèrent d’une pellicule de larme puis vint son baiser sur ma joue, léger, délicat soit il. Serais-ce un soupçon d’amour qui venait de naître ? En tout cas mon cœur c’était emballé, roulement de tambour dans ma poitrine … « J’t’embête… » Je cherchais les mots, n’importe quoi mais je cherchais. M’embêter ? J’étais complètement aveuglé.

JESSY : Tu me laisse sans voix …

Que pouvais-je dire d’autre. Je la sentais plus libre, plus demandeuse de caresse. Avait-elle déjà fait son deuil ? Rain se recula et je restais là, planté devant elle, mordillant ma lèvre inférieur. Que pouvais-je faire ? Pourtant il me suffisait de me jeter à l’eau … Attendait-elle cela de moi ? J’inspirais un peu d’air pour prendre la parole puis … non, de ma bouche ne sortis qu’un murmure. Je voulais pas mais …

JESSY : Embrasse moi.

Je soutenais son regard, les yeux humides et ma bouche qui ne voulait que renouer ce lien avec la sienne. Je la voulais contre moi, je voulais sa tendresse, je voulais sentir encore son parfum …

Rain sentait bien qu’il se passait quelque chose également dans la tête de Jessy. Mais était-ce quelque chose de positif ? Ca, ce n’était pas si sûr. Après tout, pourquoi ne bougeait-il pas ? Pourquoi ne la serrait-il pas dans ses bras lui aussi ? Pourquoi semblait-il si distant ? La jeune femme se posait de multiples questions, et c’est d’ailleurs cela qui lui laissait penser qu’elle le gênait. Soit. En entendant les mots du jeune homme, elle ne sut comment les interpréter.

Tu me laisse sans voix…

Etait-ce une bonne chose ? Ou était-il complètement ahuri et déçu par son comportement ? Rain n’y pouvait rien… Elle aimait beaucoup Jessy et ressentait une haine profonde pour celui qui l’avait laissé tomber comme un objet sans valeur. Ca serait certainement très long pour qu’elle oublie leur histoire mais elle voulait commencer dès maintenant. Pourquoi s’attacher à quelque chose d’inaccessible ? L’italienne avait peut-être que 20 ans à peine, mais ce n’était pas une raison pour la qualifier d’immature ; bien au contraire. Enfin… Au moment même où elle voulut s’éloigner, elle s’interrompit brutalement. Et pour cause, Jessy venait de prononcer son souhait le plus étonnant, certainement.

Embrasse moi.

Rain plongea son regard dans le sien, surprise. A vrai dire, elle attendait qu’il s’excuse ou qu’il regrette ses mots mais non. Le voulait-il vraiment alors ? Ne pouvant nullement s’empêcher de sourire, la jeune italienne s’approcha de lui et passa ses bras autour de son cou avant de déposer ses douces lèvres sur les siennes. Le baiser qui suivit fut délicat et sensuel à la fois, sans vraiment se montrer sauvage. Ses yeux se fermaient tout seuls alors que la belle collait gentiment son corps au sien. Décidemment, son comportement était inexplicable, et inexpliqué. Elle ne tenait pas à parler de ce qu’elle ressentait, préférant largement profiter et vivre l’instant présent, à fond. D’ailleurs, Rain se permit de caresser la nuque du garçon du bout des doigts tout en titillant sa lèvre inférieure avec le bout de sa langue. Elle oubliait tout. Rien d’autre ne comptait à part eux.

Nous étions tout deux complètement perdu dans les sentiments les plus profonds qui existent sur terre. L’un nous disait, reste à l’écart tu ne dois pas agir ainsi, et l’autre qui nous disait, laisse toi allez, c’est la vie après tout … Pour ma part j’avais écouté le second, pourquoi se priver ? Je ressentais quelque chose de fort à ses côtés et je voulais lui faire partager cette sensation. Rain était cher à mes yeux, je crois qu’à présent elle était tout pour moi. Lorsqu’elle répondit à mon appel, je prolongeais son baiser avec autant de tendresse qu’elle m’en donnait. Son corps se colla au mien et je finis par l’enlacer moi même, glissant mes mains fines et délicates le long de son dos ; frisson, chaleur, envie … Ces baisers se montraient somptueux et légers, j’avais ce goût de rose dans ma bouche, une rose subtile et délicate qui ne demandait qu’à s’ouvrir à une âme amoureuse. Sentant sa langue jouer avec mes lèvres, j’esquissais un sourire exquis puis caressa sa joue, me laissant faire … J’attrapais très délicatement sa lèvre inférieur avec ma bouche puis laissa glisser ma langue contre la sienne, intensifiant alors un peu plus le baiser. Toute cette douceur me laissa rêveur, je ne voulais pas que ça se termine, de ma main droite je saisis la sienne et enlaça mes doigts dans les siens. Je sentais sa main me caresser la nuque, glissant parfois ses doigts dans mes cheveux, j’étais conquit, frissonnant de plaisir.

Lèvres scellées, Rain ne savait plus où donner de la tête, elle ne savait même plus qui elle était, ni où elle se trouvait. La seule chose qui importait ; c’était le fait qu’elle soit dans les bras d’un homme qu’elle appréciait énormément. L’amour ? Peut-être, ou peut-être pas. Tout dépend de ce qu’il se passera par la suite puisqu’effectivement, tous les deux regretteraient peut-être leur geste. Soit. La jeune femme esquissa un large sourire, pendant qu’elle embrassait Jessy, et fit par amener sa main fine et vernie jusqu’à sa joue. Elle la lui caressa tendrement avant de se reculer, tout en se passant la langue sur ses lèvres. Celles-ci étaient légèrement rougies à cause du baiser mais dieu c’que cela avait été agréable.

-Tu ne m’avais pas dit que tu embrassais si bien ?

Rain rit silencieusement. Cette fois ci, son regard brillait mais ce n’était pas difficile de constater que c’était grâce à son bien-être et à l’immense soulagement qu’elle ressentait. Avoir embrassé Jessy lui avait prouvé que Calvin n’était pas le seul homme sur terre, qu’elle était capable et assez forte de l’oublier sans se morfondre seule dans son coin. La belle n’était pas du genre à se laisser abattre d’ailleurs, même si elle avait toutes les raisons d’être malheureuse. Soit. Rain plongea son regard dans celui de son interlocuteur, et garda sa main liée à la sienne avant de l’amener tranquillement vers le canapé, où ils étaient installés tous les deux, précédemment. L’italienne s’y installa en première, et tira faiblement sur la main de Jessy pour l’inciter à faire de même.

-Tu viens près de moi ?

De nouveau, Rain manifestait son besoin d’être entourée. Elle sourit avec son petit air malicieux, à faire céder tout le monde et n’importe qui, et adressa un petit clin d’œil au jeune homme. Tous les deux pouvaient vraiment passer une après-midi formidable ; ils semblaient sur la même longueur d’onde et semblaient tous les deux s’apprécier énormément. Rain ne voulait pas se priver, d’autant plus que le baiser qu’ils venaient de partager s’était avérer être un instant magique, de pur bonheur.

-On est en train de rater tout le film.

Mais qu’est ce qu’on s’en fichait de ce film…

« Tu ne m’avais pas dit que tu embrassais si bien ? » Moi embrasser si bien ? Serais-ce un compliment ? … J’aurais pu très bien le lui retourner, elle était toute aussi exquise que moi, j’étais tombé amoureux de ces baisers, jeux de langue et de tendresse, tout ce que j’adorais … Je souriais à sa remarque, fixant son sourire qui était revenu petit à petit, cela me réconfortait de la voir ainsi ; plus radieuse et joyeuse. A première vu, son ex ne comptait plus autant qu’à son arrivé, mais cela dit les sentiments ne s’envolait pas d’un coût de vent, elle devait sûrement penser encore à lui. Elle me regardait un peu plus chaleureusement et me conduisit finalement au canapé. « Tu viens près de moi ? » Rain s’était assise et me rapprocha d’elle en me tirant par la main. Venir avec elle ? quelle question. J’avais vraiment envie d’être avec Rain et ne plus jamais la quitter. « On est en train de rater tout le film. » Oui, le film … il n’avait plus d’importance pour moi, je n’avais que d’yeux pour elle, tout simplement.

JESSY : Tu plaisante, tu crois que je vais regarder ça alors que j’ai en face de moi la plus ravissante des femmes …

Je lui adressais un sourire charmeur et la rejoignais alors. Me positionnant au dessus d’elle sur mes genoux je pris appui sur l’accoudoir pour venir embrasser sa nuque de baisers brûlant. Comment vous dire, ... j’étais complètement absorbé par sa présence, un peu comme si elle était devenue un met rarissime. Toute ma vie, j’étais là à chercher une fille capable de me déstabiliser, une fille qui saurait être assez charmeuse pour réveiller en moi ce que j’étais vraiment. Et là, pour la première fois, je rougissais à ce bonheur qui venait de m’être tendu. Rain était vraiment très belle et en plus de ça, elle était douce et si fragile.

Rain ne moquait totalement du film, à présent. Tout ce qui comptait, c’était son bien-être et cette partie de bonheur que lui offrait Jessy. Ainsi, la jeune femme l’attira contre elle et serra un peu plus sa main dans la sienne pour lui faire comprendre à quel point elle avait besoin de lui, à quel point elle aimait et désirait sa présence à ses côtés. Pourquoi changeait-il si radicalement de comportement ? Pour oublier tout simplement. Pour le moment, ce n’était peut-être qu’une image ; elle dissimulait sa souffrance sous ses sourires et ses désirs, mais au fond, elle souffrirait encore quelques temps de cette séparation brutale et inexpliquée.

Tu plaisante, tu crois que je vais regarder ça alors que j’ai en face de moi la plus ravissante des femmes …

Et comment ! Jessy n’avait vraiment pas intérêt à s’intéresser au film alors que Rain lui avait fait comprendre qu’elle attendait un peu plus que du réconfort. Certes, c’était déjà énorme, mais vu l’état dans lequel elle pouvait se trouver, elle préférait d’autres attentions ; des caresses, des baisers… La jeune italienne sourit donc paisiblement et ferma les yeux en sentant les douces lèvres de son ami parcourir sa nuque ; de nouveau, ces multiples frissons faisaient leur apparition sur son corps. Délicatement, elle déposa ses fines mains vernies sur les hanches du garçon, et s’allongea progressivement en l’incitant à suivre le mouvement.

-Tu as raison… Et puis, je n’aime pas la fin du film.

Son sourire paisible en disait long sur son bien-être. La jeune fille se mordilla la lèvre inférieure et embrassa gentiment et tendrement Jessy, sans oublier de lui caresser le bas du dos du bout des doigts, cependant que son autre main remontait tranquillement jusqu’à sa nuque. Elle la lui caressa également en souplesse et en douceur avant de plonger son regard dans le sien ; c’est fou ce qu’elle était bien.

-C’est vrai ? Je suis la plus ravissante ?

Demanda t-elle de sa voix malicieuse. Elle battit des cils un moment avant de rire, son regard brillait de bonheur. Rien ne pouvait la rendre plus paisible, et son air enfantin le reflétait parfaitement.

Sentant ses caresses beaucoup plus prononcées, je commençais à comprendre ce qu’elle recherchait : plus de proximité, plus de sensualité. Ses mains délicates parcouraient mon corps à m’en donner la chair de poule, j’aimais me sentir près d’elle, la voir plus tranquille et surtout savoir qu’elle voulait passer cette soirée avec moi. Rain se glissa dessous moi en m’invitant à en faire de même. Je lui souriait tendrement et ferma les yeux pour savourer ses caresses somptueuses. Je descendis vers son bassin puis souleva légèrement son haut pour venir embrasser son ventre et sa peau de velours. « C’est vrai ? Je suis la plus ravissante ? » J’esquissais un sourire à ses paroles puis lui répondit en toute franchise ; la regardant dans les yeux.

JESSY : Tu es belle comme un cœur …

Je l’observais un instant puis entrouvrit ma bouche pour revenir déposer mes lèvres le long de son corps en y glissant mes mains brûlantes de désirs. Je ne m’y attendait pas, c’était certain. Moi qui croyait que j’allais rester enfermé toute la soirée, à moitié affalé dans le canapé. Sûr, j’aimais lui faire plaisir et la sentir aussi proche de moi me rendait encore un peu plus fou d’elle. Je me mordis sagement la lèvre inférieur puis remonta jusqu’à ses lèvres pour l’embrasser langoureusement, caressant sa cuisse avec plus de fermeté mais en gardant cette pointe de douceur dans le geste.

En remarquant que Jessy commençait gentiment à oser aller plus loin, Rain sentit son cœur accélérer soudainement. Non elle ne regrettait rien pour l’instant, c’est juste que c’était la première fois qu’un autre homme que Calvin était aussi proche de son corps de femme. Et même si la douceur de son ami était agréable et irréprochable, elle ne pouvait s’empêcher de se dire que c’était différent avec Calvin. Différent, mais pas moins bien. Tous les hommes sont différents de toute façon. Soit. La jeune italienne esquissa un léger sourire en glissant l’une de ses mains dans les cheveux de Jessy, et ferma les yeux un moment.

Tu es belle comme un cœur …

C’était évidemment très touchant d’entendre ça. Rain se mordilla la lèvre et ouvrit les yeux juste à temps, pour se rendre compte que Jessy s’approchait dangereusement de sa bouche, pour lui ouvrir un baiser des plus sensuels. Elle prolongea en appuyant légèrement sur le derrière de sa tête, et ferma de nouveau les yeux en soupirant de bien-être. C’était très agréable. D’autant plus qu’à présent, maintenant que son haut était remonté jusqu’à sa poitrine, elle avait tout le loisir de sentir leur peau certainement brûlante l’une contre l’autre. Rain frissonna malgré tout en leva l’une de ses jambe nue pour la passer par-dessus celles de son partenaire ; signe qu’il lui appartenait pour un moment. Et tout en détachant progressivement leurs lèvres, elle prononça quelques mots.

-Je crois que j’ai envie de toi…

A vrai dire, elle en était sûre. Mais le dire à une autre personne que celle habituelle était assez difficile ; Rain ne s’en était jamais rendu compte. Et s’ils allaient plus loin, aurait-elle le courage de lui montrer son corps ? Etant une fille timide et réservée, cela pouvait être compliquée et pourtant, elle en mourrait d’envie. Ca ne servait à rien de mentir. Jessy lui faisait de l’effet et elle avait envie de s’offrir à lui.

Je n’étais pas ce genre d’homme qui cherchait à être parfait, ni même unique au monde d’ailleurs. J’étais tout simplement moi, un jeune homme poussé par un désirs profond mais qui savait avoir des faiblesses en essayant de les surmonter. Etre dans ses bras me donnait le sentiment d’être aimé, choyer même désiré et bien que je savourais cet instant, j’avais aussi besoin d’être rassuré, tout comme elle. C’est dans ces moments là où deux être se mélange que règne une entière confiance entre eux. Et pour faire face à la timidité et le doute, nous devions montrer mutuellement à l’autre que nous étions ici rien que pour partager quelque chose de fort et non quelque chose de gênant et d’altruiste. Non, nous cherchions dans les même instant à partager un bonheur, connaître un moment fort et arriver à communiquer avec son partenaire en lui évitant la peur. Attendre quelque chose en retour, un geste, une caresse, un baiser. Dans un bref instant je sentis la jambe de Rain venir contre la mienne signe qu’elle en voulait un peu plus, signe qu’elle appréciait ce temps passé à mes côtés. « Je crois que j’ai envie de toi… » Le voulait-elle vraiment ? Je sais, j’avais tout de même envie d’allez plus loin, mais je ne la forçais en rien. Réconfort ne rimait pas forcément avec amour. J’aurais pu très bien rester là, à lui parler, à lui montrer que j’étais là pour l’écouter. Mais le fait qu’elle se laisse faire, le fait qu’elle soit venue me chercher, en disait assez pour que je comprenne qu’elle attendait la même chose que moi. Ses quelques mots avaient suffit à me faire rougir un peu plus, mes baisers se montraient plus délicats, plus sage. Je voulais lui faire comprendre qu’elle ne risquait rien, que j’étais là pour l’accompagner que si il le fallait je serais le plus doux possible. Je voulais qu’elle se sente à l’aise, qu’elle pense que cet instant sera magique. Je lui caressais le visage de ma main puis rapprocha mes lèvres vers le creux de son oreille.

JESSY : Rassure toi … je serais clément.

Je lui déposais un baiser au coin des lèvres puis la redressa légèrement vers moi, à cet instant précis je finis par lui retirer en douceur son chemisier blanc et caressa son corps en embrassant sa nuque avec légèreté. Je n’en attendait pas des tonnes de sa part, je voulais juste qu’elle prenne du plaisir et qu’elle comprenne que je serais son ange le temps d’une soirée. Mes doigts se baladèrent jusqu’à ses épaules puis je détachais les agrafes de son sous vêtement, continuant de frôler sa peau avec tendresse en lui donnant du réconfort.

Offrir son cœur à quelqu’un pour la première fois était toujours difficile. Et même si Rain avait acquis un minimum d’expérience avec Calvin, elle était loin d’être la fille qui ferait rêver tous les garçons en matière de sexe. Soit. Elle ferait de son mieux, comme toujours, mais il ne fallait pas que Jessy en attende trop de sa part puisque non seulement ça la mettrait mal à l’aise, mais en plus, elle se sentirait forcée. Quoi qu’il en soit, la jeune italienne ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin, maintenant qu’elle était arrivée ici et qu’elle était dans les bras de son jeune ami.

Rassure toi ... je serais clément.

Heureusement. Rain esquissa un léger sourire et se laissa aller au moment même où Jessy la redressa pour retirer son chemisier. Voyant qu’il s’en sortait sans problème, elle le laissa faire ; se contentant alors de plonger son regard dans le sien. Ses yeux brillaient de mille feux. Chaque geste que faisait le jeune homme la faisait frissonner, la rendait un peu plus heureuse. Chaque seconde qui s’écoulait lui redonnait le sourire et effaçait un peu plus Calvin de son esprit. Rain aurait pu le remercier, pour tout ce qu’il faisait sans peut-être s’en rendre compte, mais non. Dès que son soutien-gorge se décolla de son corps, la belle s’empressa de poser ses lèvres sur celles de son partenaire ; peut-être voulait-elle l’empêcher de regarder sa poitrine. Elle ferma les yeux et se rallongea tranquillement en attirant Jessy contre son corps. Cette fois-ci, leur corps allaient s’unir, c’était sûr, et rien ne pouvait les en empêcher. Rain se recula doucement et passa sa langue sur ses lèvres avant de faire glisser ses mains vernies le long des côtes du garçon, rejoignant alors son pantalon. Doucement, elle faufila ses doigts entre leur bassin, et s’occupa de sa ceinture. Son regard, perdu dans le sien, elle s’exprima enfin :

- J’ai confiance en toi…

« confiance ». Un bien grand mot et pourtant… Rain avait envie de lui accorder sa confiance, tout simplement parce que jusque là, il avait été parfait. Ses mots, ses gestes, rien n’avait encore déçue la jeune femme. Cela expliquait très certainement pourquoi elle se retrouvait dans cette posture en cet instant même. Et après, que se passerait-il ? Seraient-ils distants ? Ou au contraire, auront-ils envie de continuer à se voir régulièrement, se rendant compte qu’ils aiment particulièrement être dans les bras l’un de l’autre ? Personne ne peut vraiment prévoir l’avenir, mais qui sait…
Soit.
Rain détacha progressivement sa ceinture, et s’attaqua tranquillement au bouton du jean.

Tout en m'embrassant, elle m'attira contre elle pour sentir nos corps l'un contre l'autre. "J’ai confiance en toi…" Je la laissais faire voyant qu'elle voulait mettre un peu du sien, puis au moment où je m'y attendais le moins, sa main vint à glisser jusqu'à ma ceinture et à déboutonner mon jean avec finesse et surêté. Je la regardait durant cet instant, la bouche entrouverte quelque peu immobile. Je ressentais comme une chaleur me parcourir le corps, quelque chose comme une onde qui venait de me posséder et qui sur le cou m'avait laissé figé. Non, je n'étais pas choqué, au contraire, je ressentais du plaisir, rien que de voir sa main aussi proche de mon intimité, les frissons réaparrurent de plus belle, comme si d'un claquement de doigt j'avais atteint un certain bien-être proche de la jouissance. Oui elle me faisait de l'effet je n'allais pas mentir, à quoi ca servirait d'ailleurs ? ...

JESSY: Veux-tu que je t'aide ? ...

Je lui adressais l'un de mes plus beau sourire puis observa son regard avec plus d'inssistance. Je la sentais plus sûr d'elle, plus confiante et aussi plus déterminée. Je rapprochais ma main de la sienne et l'aida à enlever mon jean qui avait la facheuse habitude de ne pas vouloir me quitter aussi facilement. Je laissais apparaitre un rire discret, puis le laissa tomber à nos côtés. A chaque fois c'était la même chose, il fallait toujours qu'il me mette dans l'embarras. Je me rapprochais de nouveau vers ses lèvres pour l'embrasser avec douceur, cherchant à conquérir ses pulsions enfouis au fond d'elle. J'intensifiais alors un peu plus le baiser en posant ma main contre sa joue et en la lui caressant du pouce. La mettre en confiance,c'était ça le secret mais bien sûr il fallait prendre son temps et y allez progressivement. Pourquoi ce précipiter? c'était toujours très agréable de découvrir l'autre et la patience était fruit de l'amour. Je laissais alors mon côté joueur faire surface, je mis fin au baiser puis remonta mes lèvres jusqu'à son oreille pour venir happer son lob en le titillant avec ma langue. Ma main qui était sur sa joue était à présent sur ses hanches et elle venait à glisser son short noir le long de ses jambes nues.