Sujet: WHISKEY FUNÉRAILLE - ouvert à tous Sam 5 Déc - 7:27
Felicity se réveilla tôt. Sans aucune raison, sans alarmes à 7 heures du matin, un dimanche, elle avait les yeux ouverts, bien rond, au fond de son lit. Elle savait qu’elle n’avait aucune chance de se rendormir, mais elle n’avait pas du tout envie de se lever, pas envie de bouger, en fait, si elle pouvait rester dans son lit toute la journée, ça serait parfait. Automatiquement, elle mit une main sur son ventre et contempla le plafond. Elle avait 22 ans, ne travaillait pas le lendemain et avait la chance d’habiter dans une ville où les choses à faire ne manquaient pas. Elle pourrait retrouvé un ami quelque part et s’amuser, aller au spa, dévaliser les magasins, allez voir un film, profité que ses robes cache encore son ventre pour aller danser toute la nuit, mais au lieu de sa, aujourd’hui elle allait enterrer sa meilleure amie.
Il y a deux mois, déjà Whiskey Hogan, c’était fait tiré dessus lors d’une prise d’otage dans l’une des banques de New York, Fee était avec elle à ce moment-là, et elle l’avait vue, perde conscience peu à peu puis partir en ambulance. À l’hôpital, ils l’avaient opéré d’urgence, mais, rien y faire, têtue Whisk’ n’avait pas voulu reprendre à elle… Elle resta deux longs mois dans un coma profond. Felicity allait la visité tout les jours, lui apportant toujours des fleurs, des oursons en pluches, elle restait avec elle une heure ou deux, lui parlait de tout et n’importe quoi, sans jamais remarquer un changement à quoi que ce soit. Lundi après-midi par contre, son téléphone avait sonné alors qu’elle travaillait. Les signes vitaux de Whiskey avaient commencé à jouer au yo-yo et les docteurs avaient jugé bon de lui conseiller de se rendre sur-le-champ à l’hôpital. Ce qu’elle avait fait, mais a son arrivée, il était déjà trop tard, l’heure de décès avait prononcé quelques minutes auparavant. Son cœur avait simplement arrêté de battre.
À l’instant même où le docteur avait annoncé la nouvelle, ce fut comme si son cerveau avait arrêté de tourner. Elle ne comprenait plus les mots qu’on lui disait, ne se souvenaient plus des gestes qu’elle avait faits, ne sentait rien quand on la touchait, elle s’était sentie engourdie. Puis elle avait pleuré. Elle avait pleuré pour le restant de la journée. Parce qu’elle ne comprenait pas et trouvait sa terriblement injuste. Elle ne comprenait pas que sa meilleure amie de toujours devait mourir, que ce n’était pas comme la dernière fois qu’elle avait quitté sa vie, aucune chance qu’elle la recroise dans une grande ville dans 6 ans. Elle était partie pour toujours et elle trouvait sa particulièrement injuste. Injuste qu’on puisse mourir à 23 ans, alors qu’on avait la vie devant soit, qu’on avait jamais vraiment rien fait de mal, qu’on venait à peine d’atteindre la majorité. Elle avait pleuré jusqu’aux petites heures du matin, d'abord au côté de Pedro, ensuite de son frère, qui avait refusé de la laisser seule. Mais elle ne s’en souvenait pas vraiment, elle ne pourra pas dire ce qui c’était dit cette journée-là, après 16 h 30 heure du décès.
Le lendemain matin, ses yeux étaient secs, elle avait arrêté de pleurer et n’avait toujours pas recommencé depuis. Mais elle avait toujours cette impression qui l’engourdissait, elle se sentait ailleurs, au ralenti. Pourtant, elle n’avait jamais connu une semaine aussi occupée, elle avait dû courir partout, aller a des tonnes de rendez-vous. La famille de Whiskey était en Angleterre, évidemment, Felicity ne savait même pas s’ils étaient au courant de quoi que ce soit, quoiqu’elle se doutait bien qu’il était au courant, puisque même sa grand-mère avait fini par le savoir et les Doyle n’étaient jamais bien loin des Hogan. Mais comme il ne s’était pas présenté, que l’hôpital n’avait eu aucune directive, Fee prit tout sur ses épaules. Durant son enfance, sa grand-mère s’était faite, un devoir de lui donner un cours 101 sur ‘comment organiser un évènement, selon les bonnes manières et l’étiquette de son rang social.’ mais l’enterrement d’une jeune femme de 23 ans était loin de tout ça, et rien ne l’avait préparé à ce genre de chose. Mais elle était passée au travers, elle avait réglé tous les détails, elle était épuisée, mais, aujourd’hui, tout allait se terminer. Toujours couchée dans son lit, Felicity ne savait pas si elle souhaitait vraiment que les funérailles soient passées. D’un côté, sans le stress de cette semaine, elle pourrait commencé à faire son deuil tranquillement, mais d’un autre, c’était la dernière chose qui la reliait vraiment à Whiskey, une fois que son amie sera en terre, il ne lui restera plus rien du tout.
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Vers 14 heures Felicity était assise sur l’une des petites chaises blanches répandues dans ‘Calvary Cemetery’, un cimetière du Queens. Le ciel était gris, mais on n’annonçait pas encore de pluie. Le service avait commencé, mais la rouquine écoutait à peine, comme elle était à peine consciente des gens dont il l’entourait. Elle n’aurait même pas plus nommé qui était assie à ses côtés. Elle fixait droit devant elle. Le cercueil de Whiskey était d’un acajou rouge très sombre. Il avait été recouvert d’un arrangement floral mauve et blanc. Comme elle avait été dans le coma un long moment, elle était à peine reconnaissable les derniers jours, Felicity avait donc décidé que le cercueil serait fermé, à la place, une photo de Whiskey tout sourire, était placé au centre. Pour l'instant, c’était encore un prêtre qui parlait, mais, bientôt, les gens allaient être invités à prendre la parole. Fee avait décidé qu’elle ne le ferait pas, elle était incapable, à la seule pensée d’ouvrir la bouche, elle pensait être malade…
La mort n'est rien en soi... Je suis seulement allée dormir dans la pièce à côté. Je suis moi et vous êtes vous... Quel que soit le lien qui ait pu nous unir, il est toujours le même. Appelez-moi par mon surnom, parlez-moi le plus naturellement comme vous l'avez toujours fait. Ne changez pas de ton. N'y mettez aucune solennité ni tristesse. Riez aux petites plaisanteries que nous aimions tant nous faire. Jouez, souriez, pensez à moi. Que mon nom soit utilisé de la façon la plus naturelle comme il l'a toujours été. Qu'il soit prononcé sans effort, sans le moindre ombrage. La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié. Elle est toujours celle qu'elle a toujours été. Pourquoi devrais-je sortir de votre esprit, parce que je ne suis plus là? Moi, je vous attends, pour quelque temps, quelque part tout près, juste au coin de la rue... Tout va bien.
Sujet: Re: WHISKEY FUNÉRAILLE - ouvert à tous Sam 5 Déc - 19:48
Ce n'était pas la première fois que Sheyenne perdait quelqu'un qui lui était proche. En cette froide et nuageuse matinée de décembre, la jeune fille n'arrivait pas à sortir la jeune Whiskey Hogan de son esprit. La nuit-même, elle avait fait un horrible cauchemar ; celui où son amie retrouvait son premier amour, Carter, dans les méandres de l'Enfer, où ils souffriraient pour l'éternité. En se passant de l'eau sur le visage, accoudée contre son évier comme si elle avait elle-même souffert des tortures du Tartare, la jeune fille n'osa même pas se regarder dans le miroir. Elle n'était pas du genre à exprimer ses sentiments, mais les larmes avaient coulées toutes seules lorsqu'elle avait appris que l'une de ses plus proches amies, sa confidente, avait succombé à ses blessures pour rejoindre un monde où la douleur n'était qu'un mythe. Au plus profond d'elle, Sheyenne ressentait un véritable sentiment d'injustice. Elle connaissait Whiskey pour être la fille la plus enjouée et optimiste de toute New York ; elle avait encore du mal à se dire que sa vie était terminée, qu'elle ne l'appellerait pas dans deux jours pour lui raconter une anecdote dont elle seule avait le secret, ou qu'elle ne l'inviterait pas à boire un verre dans ces cafés qu'elle semblait être la seule à connaître. Elle avait d'autant plus pleuré lorsqu'elle avait eu connaissance de son testament. Même si son amie ne lui avait rien légué en particulier, elle savait que c'était ses encouragements qui comptaient pour elle. Alors qu'elle était sur le point d'achever, dans moins d'un mois, son premier tournage, Whiskey avait toujours été derrière elle pour l'encourager et la rassurer. En enfourchant sa moto, Sheyenne eut un petit sourire en pensant à la frayeur qu'elle octroyait à son amie lorsqu'elle la faisait monter à l'arrière. Encore un plaisir qu'elle n'apprécierait que différemment maintenant qu'elle était partie.
Sheyenne avait longtemps déambulé dans les rues de New York avant de se rendre au cimetière, bien qu'elle habite dans le même quartier. L'hésitation la prenait, elle avait peur de ne pas en être capable. Mais quelle amie serait-elle si elle ne se présentait même pas pour faire ses derniers adieux à celle qui l'avait toujours soutenue ? Après avoir garé son engin, ce fut donc dans un silence de plomb et avec un visage fermé qu'elle rejoignit les chaises sur lesquelles déjà plusieurs amis s'étaient réunis. Sheyenne s'assit à son tour, trouvant une place convenable au second rang, jetant un regard alentours avant que la cérémonie ne commence. Elle reconnut facilement Felicity Doyle, et fut étrangement touchée par son regard à la fois fermé et détruit. Dans d'autres circonstances, elle aurait ri de voir cette fille qu'elle détestait tant dans un état aussi pathétique, mais elle ne comprenait que trop les sentiments qui devaient l'envahir. Après tout, n'avait-elle pas, elle-même, perdu son meilleur ami alors qu'elle n'avait que seize ans ? La cérémonie commença, le prêtre débita les paroles habituelles, et Sheyenne se perdit dans ses pensées. Whiskey. Jusqu'au dernier instant, elle avait espéré qu'elle se réveille. Pour elle, elle était une survivor, la mort pouvait toucher les autres mais pas elle. Quel sentiment d'insécurité, de savoir que la mort ne faisait pas état de savoir si la personne méritait ou non de mourir... Car si quelqu'un devait vivre, c'était bien Whiskey. Plus ambitieuse, il n'y avait pas. Et dire que, dans moins d'un an, elle aurait enfin pu réaliser son rêve et pouvoir enfin dire de son occupation qu'elle était astrophysicienne.
Le prêtre la ramena à la réalité lorsqu'il demanda si un proche désirait prendre la parole afin de rendre un dernier hommage à Whiskey. Après plusieurs secondes de silence et d'inactivité, durant lesquelles Sheyenne espérait que Felicity se lève et exprime enfin toute la douleur qu'elle semblait garder au fond d'elle, la jeune fille se leva et rejoignit le cercueil sur lequel elle n'osa même pas poser un regard. Ce n'était pas là que résidait Whiskey, maintenant, mais plutôt au-dessus d'eux, comme un ange bienveillant qui suivrait leur vie du haut de son nuage. Elle allait parler ; elle était la première. Mais il en fallait bien une. Elle s'éclaircit discrètement la gorge, qui s'était soudain nouée, et survola rapidement l'assemblée du regard avant de fixer un point invisible dans le lointain, débitant ce qui lui passait par la tête.
— Whiskey Hogan... Ce nom m'a toujours évoqué l'euphorie, le plaisir, le bonheur. Je n'aurais jamais pensé qu'il puisse être empreint d'autant de tristesse et de douleur, comme c'est le cas aujourd'hui. Je pense ne pas être la seule à éprouver un véritable sentiment d'injustice la concernant. Quand quelqu'un était triste ou broyait des idées noires, elle était la première à lui remonter le moral. Son optimisme constant était vraiment contagieux, il suffisait de passer ne serais-ce que quelques instants avec elle pour le comprendre. Elle exercait... quelque chose sur nous, sur moi en tout cas. Elle me poussait toujours à dépasser mes limites, et j'étais toujours étonnée de voir qu'elle avait raison lorsqu'elle disait que j'étais capable de plus. Maintenant qu'elle est partie, j'ai du mal à m'imaginer me lever le matin avec ce sourire qui me caractérisait tant lorsque je pensais à elle.
Sheyenne se tut, regarda une nouvelle fois son auditoire. Certains l'écoutaient attentivement, d'autres avaient les yeux perdus dans le vide. Comment leur en vouloir de ne pas être attentifs alors que la douleur les submergeait ? Elle pensait particulièrement à Felicity ; elle n'avait que trop parlé avec Whiskey pour ignorer le lien qui les unissait. Elles se connaissaient depuis toujours, ou presque. Un sourire nostalgique naquit sur son visage lorsqu'elle se rappela d'un soir où, toujours aussi souriante, l'ex-future astrophysicienne lui avait conseillé d'être plus gentille avec la rouquine, qu'elle ne savait pas ce qu'elle perdait en lui faisant la guerre inutilement, pour une stupide histoire de carrosserie. « Oui, mais ma carrosserie, c'est sacré », avait répondu Sheyenne, vexée. Aujourd'hui, elle s'étonnait de la sympathie qu'elle avait pour Felicity. Ce fut donc en la regardant qu'elle continua son petit discours.
— Néanmoins, quand je pense à elle, je ne peux pas m'empêcher de sourire. Et je pense que c'est ce qu'elle aurait voulu. Qu'un sourire imprègne tous nos visages à cet instant même. Je ne l'ai jamais vue pleurer ; j'imagine que ça aurait trop détonné, elle qui était toujours surexcitée. Evidemment, sa perte et le vide qu'elle a laissé dans nos coeurs ne peuvent pas être ignorés, mais elle dédiait chacun de ses instants sur Terre à rendre les gens heureux. Faisons lui honneur en lui prouvant qu'elle n'a pas quitté ce monde en ne laissant rien derrière elle.
Elle sourit sincèrement à Felicity, puis à tous ceux dont elle arrivait à capter le regard, avant d'adresser un remerciement silencieux au prêtre et de rejoindre sa chaise, laissant la place au prochain.
Sujet: Re: WHISKEY FUNÉRAILLE - ouvert à tous Mar 8 Déc - 4:00
Pedro n'avait pas dormi de la nuit. Il était simplement resté assis dans son lit, ses doigts s'étaient automatiquement fermés sur sa bague... son alliance, celle qu'il gardait toujours à son cou, en signe de souvenirs... en signe de toutes les anciennes promesses qu'un jour, il avait tenu à une femme en fasse d'un hôtel... une femme, la sienne, Clara De la Vega, son amie, son amante mais surtout son épouse... Pedro ferma les yeux, la douleur du souvenir fit crisper son visage et ses doigts se resserrèrent sur l'alliance jusqu'à ce que les jointures de ses doigts deviennent livides. Sa femme était morte à cause de son égoïsme et sa suffisance, il en était intimement persuadé même s'il n'avait jamais su le dire haut et fort à qui que se soit.
Quand son réveil sonna, sa main s'aplatit automatique sur l'objet de torture pour le couper. Il se dirigea en premier vers la salle de bain et prit une douche rapide. Quand il sortit de la douche, son regard fut attiré par le reflet que lui renvoyait le miroir, les cernes qu'il avait sous les yeux lui donnait un air sévère qu'il s'efforçait toujours de cacher derrière des sourires surfaits... mais là... il ne pouvait pas faire semblant... pas dans l'immédiat tout du moins. La mort de quelqu'un lui rappelait sans cesse ses "fantômes" comme il appelait désormais les moments passés avec sa femme... pas qu'il en regrettait un seul, simplement, ses fantômes bien à lui le hantaient... sans arrêt. Et la mort de Whiskey Hogan ne le faisait pas se sentir bien.
Il n'avait pas connu la blonde... ou tout du moins, ils avaient juste partager un regard ensemble, aucunes paroles mais bon sang, il se rappelait avec exactitude le défilé de sentiments qui avaient traversé les yeux de la jeune femme: peur, colère, incertitude, inquiétude, tristesse... il était clair qu'elle ne voulait pas mourir, qu'elle voulait vivre et se battre. C'était sans aucun doute la rencontre la plus intense de sa vie quand on y pensait. Une fusillade à la banque, lui s'en était sorti, elle pas. Pas qu'il ne se soit pas battu pour elle, comment aurait-il pu rester les bras ballant en sachant qu'elle voulait se battre pour survivre? Il avait essayé, il y avait mis tout son coeur, tout ce qu'on son frère de coeur avait bien voulu lui enseigner sur son métier de médecin... mais malheureusement, ses quelques connaissances n'avaient pas suffit. La jeune femme était juste resté deux mois dans le coma avant de définitivement s'éteindre.
Pedro comme à chaque fois depuis qu'elle était internée était aller la voir ce jour-là, le jour fatidique. De manière générale, il lui apportait une fois par semaine une fleur blanche... les rouges étaient sans doute plus belles... mais elles lui rappelaient le sang, et il avait refusé d'associer le sang avec Whiskey. Il prenait place aussi sur une chaise, lui tenait la main afin de garder contact avec la réalité... et il lui parlait, il se confiait à elle, il faisait connaissance... sans jamais avoir de retour. De toutes les personnes de New York, il avait fallu qu'il confie son passé en Argentine à la seule qui ne pouvait pas lui répondre. Pas qu'il n'en ait pas eu envie. Il avait envie qu'elle lui réponde, il avait envie de lui poser des questions afin de savoir qui elle était vraiment au lieu de s'inventer un personnage burlesque et fantastique à la fois. Enfin, peut importe... ce jour-là, il avait senti une agitation dans les couloirs où Whiskey reposait... et quand il avait vu l'agitation des docteurs, il avait automatiquement compris. Pedro s'était vaillamment avancer, et il avait tenu la main de Whiskey jusqu'à ce qu'elle parte définitivement... pour qu'elle ne soit pas seule... quelques minutes après, Fee était arrivée. Juste l'expression de son visage le bouleversa et elle la prit dans ses bras afin de la consoler. Il ne savait pas si elle était consciente que c'était lui qui avait été là au début... à vrai dire, il ne lui avait pas posé la question et il ne comptait pas véritablement le faire. Par la suite... Fee avait pleuré, Nick Ackerman était arrivé et avait simplement pris la relève. Sa présence ayant sans doute plus d'impact que la sienne... alors Pedro était parti et s'était réfugié dans un bar où il n'avait pas bu une goûte d'alcool.
Et maintenant... il était temps de lui rendre un dernier hommage... c'est pour cela que l'homme prit un costume, lui qui détestait ça devait pourtant respecter les traditions... le costume avait pris pour lui le synonyme de mort... la dernière fois qu'il en avait porté un, c'était pour enterré Clara... aujourd'hui, c'était au tour de Whiskey. Il inspira un bon coup pour se donner du courage...
Il sortit de chez lui rapidement où un taxi l'attendait sagement, il avait sonné à la compagnie de cab afin d'être sûr d'avoir le sien sans être obligé de courir partout. En arrivant à la salle, il se mit directement contre un mur. Il connaissait trop peu la jeune femme, il ne se sentait pas le droit de faire "comme si" ils s'étaient connus... alors qu'il n'y avait rien de plus faux... cela dit, quand il aperçut Fee, splendidement triste, il baissa les yeux... une âme en peine... et voir le reflet de ce qu'il était intérieurement ne faisait pas plaisir. Surtout pour une fille aussi fragile que la rousse...
Quand la cérémonie commença enfin, il s'assit sagement à la dernière rangée et écouta attentivement la première personne parlé... Sheyenne. Son discours était poignant, son discours n'était pas surfait, elle venait de décrire Whiskey le plus naturellement du monde... et c'est avec un sentiment de tristesse mêlé à de la dérision qu'il se rendit compte qu'il faisait enfin connaissance avec le personnage qu'était Whiskey Hogan...
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