It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
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— You left me in the dark

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MessageSujet: — You left me in the dark — You left me in the dark EmptyDim 21 Mar - 22:23

    — You left me in the dark Qx10cy
    COSMIC LOVE A falling star fell from your heart & landed in my eyes. I sreamed
    aloud, as it tore through them and now it's left me blind. The stars, the moon, they
    have all been blown out you left me in the dark. No dawn, no day, I'm always in this
    twilight in the shadow of your heart. And in the dark, I can hear your heartbeat. I
    tried to find the sound but then it stopped and I was in the darkness. So darkness
    I became.




Callioppée Emily Jane
You left me in the dark
& Andrea Julian

.
.


    L'absolue victoire du cœur sur la raison. L'hégémonie des sentiments. J'oubliais tout jusqu'à la plus infime douleur que j'ai pu un jour ressentir. Il pansait toutes mes plaies comme jamais personne d'autre ne serait capable de le faire, il me faisait oublier tout les maux que j'avais un jour ressentit. Il remplaçait tout ce que j'avais un jour aimé, il était l'unique possesseur de mon coeur, le seul gardien de mon sourire. En seulement quelques mois il avait prit la plus grande place dans ma vie et j'avais compris que c'était lui et que ça l'avait toujours été. Il ne serait jamais question de personne d'autre car tout le reste n'était qu'illusion. Lui en revanche, bien que j'avais eu du mal à le croire, était bien réel, il était ma seule réalité. Il était mon âme soeur et je m'étonnais chaque jour un peu plus de la facilité que j'avais à me trouver en sa présence, il me semblait qu'être dans ses bras était la chose la plus naturelle au monde. Il aurait pu me demander n'importe quoi, j'étais prête à tout pour lui. Aucun sacrifice ne me faisait peur à part le sien. J'étais sienne, corps & âmes, cœurs & âmes. Chaque geste que je faisais était pour lui, chacune de mes respirations était siennes, je l'aimais à en mourir. Je savais qu'un amour pareil ne pouvait pas durer éternellement, nous finirions bien par nous déchirer un jour ou l'autre mais c'est bien connu, l'amour rend aveugle et j'avais voulu croire que nous serions assez forts pour tout surmonter, que je serais assez forte pour tout surmonter car je m'étais promis de rester près de lui, de veiller sur lui quelqu'en soit le prix à payer. Je m'étais attendu à tout mais certainement pas à ce qu'il était arrivé. Pourtant je sais bien qu’une partie de ma conscience le savait, elle s’y attendait et chaque jour elle me le rappelait. J’aurais du l’écouter, j’aurais du écouter cette vague d’angoisse qui me submergeait parfois si violemment que j’avais l’impression de mourir.

    La nuit était tombée depuis plusieurs heures déjà et une brise fraiche soufflait au dehors, balayant les feuilles et les quelques détritus qui parsemaient les trottoirs. Dans le pub dans lequel je me trouvais en revanche, il régnait une chaleur presque étouffante formée par l’excitation et le nombre de monde qui y avait trouvé refuge. De nombreux groupes s’étaient rassemblés là pour boire des pintes de bières et regarder le match Arsenal – Chelsea qui touchait à sa fin avec un merveilleux score de 2-1 pour la première équipe, celle que nous supportions. Je connaissais très bien l’endroit pour y avoir passé une bonne partie de mon adolescence. Le gérant était un ami proche de mes parents et je le considérais quasiment comme un oncle ou tout du moins, comme un membre de la famille.

    C’était ici que presque quatre ans en arrière j’avais rencontré mon premier amour, Matthew, âgé de quasiment dix ans de plus que moi. C’était ici que je venais trainer quand je n’avais rien à faire, c’était ici que je venais boire, c’était ici que je faisais des belles rencontres, que je trainais avec mes potes, que j’écoutais les concerts donnés par le groupe de mon frère, c’était ici que je venais quand ça n’allait pas bien. Et aujourd’hui ne dérogeait pas à la règle bien que j’y ai été amenée de force par mon frère qui semblait avoir une nouvelle occupation, me changer les idées. Mais tout cela ne servait à rien, car malgré la joie et la sérénité que je faisais mon possible pour afficher, autant pour faire plaisir que par nécessité, l’intérieur était aussi glacial et vide que les rues du dehors. La vie avait perdu pour moi son sens profond et je ne faisais que survivre depuis notre séparation, depuis que ce « nous » auquel je tenais plus que n’importe quoi d’autre, s’était écroulé. Je savais que notre amour était bien trop beau pour durer mais je ne pensais pas qu’il serait aussi éphémère. Je pensais compter de manière plus importante dans sa vie même si je n’espérais pas que cela égal la place qu’il avait dans la mienne, je pensais compter plus qu’un emploi, j’aurais souhaité compté plus que tout. Je ne m’étais pas préparée à ce que la chute soit aussi violente. Elle m’avait brisée et je pouvais sentir le déchirement en moi à chaque mouvement que je faisais. Il n’y avait que son visage dans ma tête, que sa voix que j’entendais murmurer à mon oreille, que la sensation de sa peau sur la mienne. Il me hantait et je n’arrivais pas à croire que je ne le verrais peut-être plus jamais. A quoi cela servait-il de vivre maintenant ? Pour qui ? Pour quoi ? Je n’avais plus rien à espérer de la vie, car je savais que rien n’effacerait son souvenir si présent. Je m’enfonçais dans le néant pour une chute éternelle et personne ne pouvait plus me rattraper à présent.

    Des hurlements de joie me sortir de mes réflexions et je levais les yeux vers l’écran. Arsenal venait de marquer un nouveau but ne laissant plus aucun doute sur le résultat du match dont il ne restait que quelques secondes. Afin de faire bonne figure, je me levais, les bras en l’air et hurlais d’une fausse joie avant de laisser mon frère me prendre dans ses bras. La tablée et la totalité du bar étaient des hommes mais cela ne me dérangeait pas, c’était à peine si je l’avais remarqué. Il y avait autour de la table, toute ma bande d’amis proches des plus vieux que je connaissais depuis l’enfance à ceux rencontrés il y a quelques années, durant ma période rebelle. Il y avait aussi les amis de mon frère, que j’avais plus ou moins l’habitude de côtoyer et quelques inconnus. Mais malgré tout ce monde, je me sentais seule, terriblement seule et c’était pareil ou que j’aille depuis mon départ.

    Quitter New-York n’avait pas été très compliqué, je m’étais sentit comme si plus rien ne m’y rattachait. J’avais « perdu » Simeone il y a semaines, puis ma meilleure amie et enfin lui, si perdu était le terme puisqu’il ne semblait pas possible de les retrouver. J’étais rejetée par tout ce qui comptait le plus, j’étais rejeté par ce qui m’était pourtant vital. C’était comme s’il n’y avait pas de gravité sur terre, j’étais repoussée. Pourquoi ? J’en avais perdu le sommeil à essayer de trouver la réponse mais sans aucun doute, j’étais le problème. J’étais abandonnée, ni plus ni moins et je me sentais doublement orpheline. Tout était devenu si fade.

    Lucas commanda une nouvelle tournée de bières et je bus comme si je n’avais pas bu depuis des siècles, j’étais avide de tout oublier jusqu’à mon nom et ma propre existence. J’aurais voulu fermer les yeux et tout oublier ou alors les ouvrir et me rendre compte que ce n’était qu’un cauchemar. J’étais perdue dans des eaux troubles et je souffrais, mon cœur transpercé par des lames invisibles, celles de la solitude et du désespoir.

    - Arrêtes de penser à lui, me glissa mon frère à l’oreille.

    Je sursautais violemment car je ne m’y attendais pas et je ne me rendais pas compte à quel point malgré mon assurance, la souffrance devait paraître sur mon visage. J’avais des cernes violettes sous les yeux, résultats de mes insomnies quotidiennes, des bleus sur le corps à force d’être tombés tellement de fois après avoir trop bu ou consommer pour tenter de supprimer sa présence dans mon être l’espace de quelques instants au moins. Je n’étais également plus très soignée depuis quelques temps, moins que je l’étais parfois avant, et il était encore heureux qu’aujourd’hui je porte un t-shirt propre, un d’Arsenal qu’un ami à mon frère avait bien voulu me prêter et auquel j’avais fait un nœud laissant apparaitre sur mon bas ventre la cicatrice de la blessure que je m’étais infligée il y a quelques jours sans réels souvenirs. Mes cheveux relevés en queue de cheval étaient eux brillants, mais la seule chose qui rayonnait vraiment, c’était le collier qui pendait à mon cou. Je ne m’étais pas résolue à l’enlever, je n’étais pas assez forte, il m’en demandait beaucoup trop. C’était la dernière chose qui me reliait à lui, qui me prouvait que tout ce que j’avais vécu n’était pas une illusion mais quelque chose de bien réel et de véritable car je ne cessais de douter de la sincérité de ses sentiments, aussi faibles aient ils été.

    - Je ne pense pas à lui, répliquais-je sur la défensive.

    - Tu as les sourcils froncés et je peux voir les larmes prêtes à couler, je te connais Callioppée. Il ne vaut pas la peine que tu te mettes dans un état pareil, mais ça passera crois moi …

    Non. Non. Non. Non, il valait la peine, non cela ne passerait pas. J’étais condamnée à vivre avec un trou dans la poitrine pour le restant de mes jours, je l’avais su dès l’instant ou j’avais pris conscience de la violence de mes sentiments à son égard, pourtant je n’avais rien faire pour l’arrêter, j’avais foncé dans le mur pour ses heures de bonheur que j’avais eu le temps de vivre, pour ses instants de pur bonheur, d’extase et d’euphorie. Mon frère aussi compréhensif qu’il semblait vouloir paraître, n’était pas en mesure de comprendre l’intensité inhumaine de mes sentiments, la force avec laquelle ils me brulaient toute entière et consumait mes organes. On ne pouvait pas comprendre tant que l’on n’avait pas connu cette sensation dévastatrice de bonheur empoisonné et je ne savais pas si je devais plaindre mon frère de ne pas savoir ce que c’était ou plutôt l’envier d’être épargné du néant ou j’avais plongé. Je me contentais de soupirer en prenant entre mes doigts le pendentif qui ne brillait cependant pas autant qu’avant comme s’il s’était éteint en même temps que notre amour.

    - Enlève ça Callioppée …

    - Ne me dis pas ce que je dois faire ! M’exclamais-je, devenant ainsi de plus en plus agressive.

    Je me levais d’un bond et plongeais mon regard dans celui de mon frère, un regard noir qui était celui d’un fantôme, un regard vide dénué d’âme, dénué de toute présence. Cela ne sembla pas lui plaire et je détournais le regard afin de pas avoir à affronter mon reflet monstrueux dans ses yeux surpris et triste, et partit vers le fond du bar, en direction des toilettes dont j’ouvris la porte à la volée, consciente que chaque personne du bar me fixait. Je n’avais jamais été aussi pâle, on aurait dit une malade sur le point de mourir, j’aurais très bien être en stade finale d’une terrible maladie. Et mes yeux étaient constamment rouges bien que je n’avais pas pleuré une seule fois depuis la séparation. Je n’y arrivais pas. C’était resté bloqué dans ma poitrine et je pouvais sentir l’amas de tristesse se former, lourd et envahissant jusqu’à l’insupportable. Lentement je me laissais glisser sur le sol, en face de ce miroir qui m’offrait la vision de cette terre dévastée que j’étais devenue, la tête entre les mains.

    Je me sentais comme un lieu sinistré après une catastrophe naturelle. Il était arrivé dans ma vie telle une tornade et y avait tout ravagé avant de disparaître en me laissant seule et démunie. Parfois il m’arrivait de lui en vouloir, dans ces moments-là j’hurlais son nom en frappant tout ce qui me passait sous la main mais cela ne durait jamais très longtemps car je n’arrivais pas à le tenir seul responsable de notre rupture. Après tout, ce n’était pas sa faute si je n’étais pas assez bien pour lui, je regrettais juste qu’il m’ait trop laissé espérer.

    Étais-je si indésirable que personne ne supportait ma présence à long termes, excepté ma famille ? Qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ? J’avais toujours été différente des autres, je le savais mais je pensais que cela ne me porterait jamais préjudice aux côtés des gens que j’aimais mais apparemment ils finissaient par se rendre compte que j’étais insignifiante. J’avais pourtant cru à notre amour, j’étais même prête à y croire pour deux. Il m’avait illusionnée depuis le début, il m’avait fait croire que j’étais importante, que j’étais différente, que nous étions faits l’un pour l’autre. Mais on ne laissait pas une personne que l’on aime de cette façon. Il m’avait mentit, j’aurais du le haïr mais je ne pouvais m’y résoudre. Continuer à aimer son souvenir était beaucoup trop vital. Les larmes roulèrent alors enfin sur mes joues blanches, des larmes gonflées par le malheur et qui s’écrasaient lourdement sur le sol. Je pleurais ma faiblesse, la fin de ces amitiés auxquelles j’avais attachés tant d’importance, la fin de cet amour qui avait semblé donné un sens unique à ma vie, les illusions, la passion, je pleurais la fin du bonheur, la fin de la vie, je pleurais les souvenirs, je pleurais la mort qui semblait de plus en plus répandre son aura sur moi, je pleurais ma souffrance jusqu’à n’être plus capable de verser une seule larme. J’aurais du me sentir soulagé, peut-être libéré d’un certain poids, de cette souffrance accumulée depuis quelques semaines mais il n’en était rien, je me sentais même encore plus vide qu’auparavant.

    Après quelques minutes passées à tenter d’effacer ces instants de mon visage, je refis mon apparition dans la salle bondée du pub. Touts les regards se tournèrent à nouveau vers moi mais je les ignorais, il fallait que je fasse bonne figure afin que l’on me laisse tranquille. En revenant à la table, je réussis même le merveilleux numéro de sourire et cela parut assez convaincant pour que j’en reçoive plusieurs en retour dont celui de mon frère. Il fallait que je boive, c’était la seule solution pour que je m’amuse en oubliant le plus possible. Je commandais une nouvelle tournée de bières pour tout le monde et but à la santé de chacun. Mes paroles étaient incroyablement vides et j’étais étonnée qu’elles aient encore du sens.

    Quelques minutes plus tard, dans un élan qui venait très certainement de l’alcool, je me frayais un chemin compliqué autour de la table pour aller m’asseoir en plein cœur de la tablée avec mes meilleurs amis que j’avais évité tout au long de la soirée, dont un en particulier que je savais amoureux de moi ce que j’avais pris du temps à accepter. Je lui offrais mon plus beau sourire et allumais une cigarette, mes jambes étendues et mes pieds posés sur le bord de la table. Si Andrea n’avait pas existé, tout du moins pour moi, j’aurais été la fille la plus heureuse du monde, entouré de toutes les personnes que j’aimais, devant un bon match de foot dans un pub anglais, une cigarette et une bière à la main. Avant, c’était ces plaisirs simple de parfaite anglaise qui suffisait à me rendre le sourire aujourd’hui je doutais que quelque chose puisse le faire à nouveau.

    Ce fut à l'instant précis ou je me tournais vers mon meilleur ami qui venait de me poser une question à laquelle je m'apprêtais à répondre, que j'entendis la porte du bar s'ouvrir. C'était impensable car elle était bien loin de moi et le vacarme aurait du complètement couvrir ce son si dérisoire mais il continuait à résonner en moi. Je n'eus pas vraiment le temps de me poser plus de questions quand je sentis une odeur me frapper de plein fouet, la sienne. Soudain l'ambiance du bar devint complètement différente et je savais que chaque tête s'était tournée en direction du nouvel arrivant. Moi je continuais à lui faire dos, mes muscles s'étant complètement pétrifiés de peur et de stress. Ce n'était pas possible il ne pouvait pas être ici, je devais nager en plein délire. Le cœur battant plus que jamais, je posais mon regard sur mon frère, qui fixait comme tout les autres l'inconnu qui ne semblait pas avoir fait un pas de plus. L'expression de surprise de Lucas céda quelques secondes plus tard à une expression de haine destructrice et je compris alors qu'Andrea était bien là pour une raison que j'ignorais mais qui finirait certainement par me tuer, j'en étais certaine.

    Tout se passa alors extrêmement vite, trop vite. Mon frère se leva, renversant sa chaise au passage et je le vis foncer en direction de la porte. Alors je ne réfléchis plus et me levais aussi vite que je le pouvais et sautais par dessus ma chaise. Mon esprit ne pensait plus qu'à une seule chose, arrêter le massacre. Je ne jetais même pas un seul regard au visage d'Andrea mais je me précipitais sur lui pour empêcher mon frère de le provoquer. Mais ce dernier avait réagit le premier et je sentis le coup partir, un coup de poing lancé à pleine vitesse qui atteignit la lèvre d'Andrea, faisant tourner sa tête avec le choc. Je hurlais un "NON !" désespéré lorsque je vis ce dernier, la lèvre inférieure sanglante prêt à riposter et me jetais entre les deux, tenant éloigné mon frère de ma main posé sur son torse, de dos à Andrea qui j'espérais arrêterait son geste avant de me toucher. Je baissais la tête avant de comprendre qu'il avait baissé son poing.

    Tout le bar avait les yeux rivés sur nous. Immobiles, ils essayaient tous de comprendre ce qu'il était entrain de se passer puis des chuchotements commencèrent à parcourir toute la salle. "C'est le connard qui l'a larguée, c'est à cause de lui si elle a cette tête là", "C'est le type qui lui a brisé le cœur, regarde moi cette belle gueule de salopard". Quant à moi j'avais le souffle court, mes yeux plongés dans ceux de mon frère, je le suppliais de se calmer.

    - Dégage de là Callie ! s'écria-t-il.

    J'entendis alors plusieurs chaises racler le sol et tout mes amis étaient soudainement debout, prêts à venir l'aider, pensant surement que c'était la meilleure chose à faire pour me venger du mal qu'il m'avait fait. Mais je le refusais, je refusais qu'on lui fasse du mal. D'un mouvement brusque je me retournais et le cœur prêt à exploser, j'attrapais la main d'Andrea que j'entrainais dehors en courant, nous faisant ainsi disparaitre dans une ruelle proche. J'entendais encore résonner dans ma tête les jurons de mon frère.

    Après quelques secondes à regarder le sol, je levais enfin mes yeux cernés et rouges vers lui. Je n'osais pas rencontrer son regard, je n'en avais pas la force. Mon esprit lui souffrait le martyr et n'envoyait plus que de très faibles signes, il m'en fallait plus que très peu pour devenir complètement folle. Ma dernière heure semblait bel et bien arrivé. Pourquoi avait-il débarqué dans ce bar, me faisant ainsi retrouver le soleil au milieu de la nuit ? Que venait-il y faire ? Était-ce un hasard ? Ces instants de silence était bien trop gênant, il ne semblait pas enclin à parler le premier et je sentais que les larmes étaient prêtes à rejaillir à tout moment. Alors brutalement, je le plaquais contre le mur en briques rouges du bâtiment de façon à ce qu'il se retrouve dans la lumière, et j'étudiais la plaie au coin de sa bouche. Doucement j'en approchais mon doigt avant de sortir un mouchoir et de tamponner la plaie. Ce moment me paraissait complètement irréel, je n'y comprenais plus rien mais je n'étais pas prête à parler la première, mon cerveau étant trop concentré sur le contact de sa peau avec la mienne, une sensation que je pensais ne plus jamais connaître à nouveau.
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MessageSujet: Re: — You left me in the dark — You left me in the dark EmptySam 12 Juin - 0:54

heavy in your heart

Non merci...

M’endormir. Un exercice dont les résultats jusqu’à présent avaient étés tellement peu probants que j’avais fini par abandonner. Voilà plusieurs semaine que j’avais survécu au rythme insoutenable des deux petites heures de sommeil maximum par nuits qu’il m’était «généreusement» octroyé. J’avais espéré quand même que le coté positif de mon voyage associé au confort relatif de l’espace première et le bercement du moteur aurait joué en ma faveur, c’était sans compter sur le flot de pensées qui m’inondaient l’esprit et qu’il m’était impossible de contrôler. J’étais condamné à passer les 8 heures qui séparaient New York de Paris à constater qu’il n’y avait rien à voir par le hublot de mon siège. Ce n’est pourtant pas les distractions qui manquaient à bord: films, magasines, musique...je n’avais tout simplement goût à rien. Rien de ce que me proposais l’hôtesse de l’air non plus.

..Non merci je n'ai besoin de rien

Mensonge hurlant, malgré mon silence, parce qu’il est bien trop dur de crier quand on ne peux pas respirer. Je sais qu’elle le sais, je le vois dans le regard désolé de la personne qu’elle est et qui viens de comprendre que bien au contraire, je suis dépendant d’un besoin violent, quasiment vital, qui ne fais pas parti de la liste de ce qui lui est professionnellement possible de m’offrir. C’est là, entre elle et moi, entre nous et le sol, entre New York et Paris, puis Paris-Londres. Entre moi et tout ce qui me sépare de la personne dont dépend mon existence. Un faible sourire de politesse s’étire sur mes lèvres et d’un signe de tête entendu, l’hôtesse disparait pour aller à la rencontre d’un autre passager à qui elle posera la même question qu’elle m’a posé. « Vous désirez quelque chose ? ». Hors, je sais que le ton concerné qu’elle avait eu à mon égard m’était exclusif. J’y étais habitué depuis le temps, les mots différaient d’une personne à l’autre mais la traduction restais à peu de chose prêt la même:

Bonjour, monsieur Anderson, un café ?
Mon dieu regardez vous qu’est-ce qu’il vous est arrivé ?

Hey Andrea, t’as mauvaise mine ca vas ?
Mec, qu’est-ce qu’il t’es arrivé ?

Un deuxième café monsieur ?
Vous m’inquiétez qu’est-ce qu’il vous est arrivé ?

Vous désirez quelque chose ?
Vous, il vous es arrivé quelque chose de grave.

Andrea, t’es SUR que ca vas ?
Putain mais qu’est-ce qu’il t’es arrivé bordel ?!

Rien. Rien, rien foutez moi la paix. Comment est-ce que j’ai pu croire que je pourrais oublier quand tout autour de moi me rappelle ce que j’ai délibérément perdu, comme si la douleur permanente ne suffisait pas, des gens affichant leur mine inquiètes lorsqu’ils me croisent au vide qui me rappelle qu’elle n’est pas là ? Du sommeil qui ne fais qu’empirer les choses en refusant de m’épargner une rétrospective de mon suicide affectif jusqu’à ce que le douleur me réveille en sursaut ?

♣️


Parce que je ne veux pas de toi a Washington. Je ne veux pas de toi avec moi la bas. Je ne veux pas de toi tout court.

La table en avait tremblé et j’avais eu du mal à déterminer si les vagues qui s’étaient formées à la surface de son verre d’eau trouvaient leurs origines au creux des mains de Callioppée qui s’agrippait à la table comme si sa vie en dépendait, comme si elle avait peur de glisser dans un gouffre en la lâchant prise, et dont l’épicentre était logé au creux de son coeur que je venait d’effondrer ou si elle s’agrippait à la table parce qu’un gouffre s’était bel et bien formé, d’où mon impression que le monde venait de se déchirer en deux parties distinctes et que mon existence allait s’évanouir entre les deux. Il m’aura fallut du temps pour comprendre que je ne tomberais pas. Le monde, mon monde, c’était elle, et je m’en séparais, formant la partie maintenant distincte qui s’éloignait de l’autre. Et je détestais chaque secondes, chaque minutes un peu plus la distance entre elle et moi. La table de restaurant entre nos deux chaises face à face, la ville entre mon appartement et le siens qu’elle avait rejoint, les kilomètres entre Washington et New York, l’ocean entre New York et Londres, l’air entre le sol et l’avion qui me conduisait en Europe, ma stupidité entre nous.

Pour ma défense je dirais que je ne savais pas. Je savais, je pensais, qu’elle était sincèrement amoureuse de moi, je ne savais juste pas à quel point, ce n’est que lorsque je l’ai vu s’éteindre comme une flamme sur laquelle on souffle que j’ai compris que je venais de commettre l’erreur de ma vie. Comprendre qu’elle était parfaite pour moi, croire que je ne l’étais pas pour elle. C’est dans cette constatation que ma tragédie de martyr grec prenait toute sa splendeur: je ne voulais pas vraiment la quitter et d’ailleurs personne ne s’y est trompé même après qu’elle soit partie. Aux yeux du public devant lequel j’avais donné mon interprétation, je devait passer pour l’ordure qui venait de plaquer sa petite amie sans aucun ménagement et pourtant, donc, dans le regard de ceux qui auront assister à la fin de cet acte de notre histoire, je n’ai croisé que de l’immense pitié. Parce qu’une fois qu’elle m’avait tourné le dos, et que je n’avais plus à faire cet effort insensé pour rester de marbre devant sa chute, si c’était possible j’avais l’air plus mal en point qu’elle ne l’avait été. Moi une victime ? Surement pas. Un sacrifié.

♣️

Une fois mon bonheur sacrifié pour le sien, car je pensais sincèrement qu’elle serait plus heureuse sans moi et qu’une fois la peine de notre histoire passée, elle en trouverais une autre, plus belle, dans les bras d’un autre, j’avais commencé mon deuil interminable en me plongeant dans le travail. Enfin ! s’exclamaient les gros titres des quotidiens, le fils du sénateur céde à son père daigne fouler les marches du Capitole. Il est jeune, il est brillant, il a bâtit à lui seul un petit Empire dans la Finance. Le prince est parfait doublé de parfaitement beau et il est célibataire, souhaitons la bienvenue à Andrea Anderson, la tête de liste des plus beaux partis à expirer du dioxyde de carbone sur le sol américain et souhaitons lui bonne chance pour ses premiers pas en en politique. Tous en coeur: hourra ! L’avantage d’une telle médiatisation, c’est que mon emploi du temps était assez surchargé pour me permettre aisément de penser à autre chose que ma misère personnelle. Je plongeais dans le grand bassin avec pour ambition de devenir sénateur potentiel et j’apprenais à vivre avec la tristesse comme ont vit avec une maladie incurable qui finirait éventuellement par provoquer ma mort prématurément. D’autant plus que j’étais faible et que mon incapacité à m’isoler de tout ce qui pourrait me confronter directement à l’existence de mon ex petite amie loin de moi avait fini par m’apprendre qu’elle avait quitté les Etats-Unis pour retourner au Royaume-Uni. Ce jour la, j’ai tenu mon premier discours politique en faveur de la sécurité sociale et j’ai passé l’épreuve du feu avec mention et les félicitation du jury. Le soir de ce jour là, je touchais le fond en me retrouvant dans le dernier endroit au monde ou j’aurais put me trouver quelques semaines plus tôt, à faire la dernière chose qu’on aurait attendu que j’y fasse: Me souler la gueule dans le carré ultra VIP d’un club ultra VIP, une fille sans doute ultra VIP ou en tout cas très «bonne» sur les genoux.

Malgré ses avances et malgré les encouragements de quelques collègues de travail bien décidés à me sortir de mon léthargisme légendaire en me pervertissant au coté obscur du pouvoir, parce-que de force je n’en avait plus aucune, je n’étais pas entièrement décidé à consommer l’amorce d’une descente au enfers certaine et la pauvre fille se fit une raison à sa dixième tentative avortée de simplement approcher sa main de ma joue. Heureusement pour moi, et d’ailleurs contrairement aux apparences, je n’en avait pas douté, c’était une fille bien et elle avait fini par éclater d’un rire qui était tout sauf moqueur. Le sourire aux lèvres je l’avais regardé quitter mes genoux pour se rassoir dans une position convenable à coté de moi et il ne lui fallut pas longtemps pour trouver ce qu’elle cherchait. Quand elle approcha sa main de mon coup je la laissais faire et elle fit glisser la chaine sur son index jusqu’à en ramener les deux anneaux qui y étaient suspendus à la hauteur de son regard inquisiteur. L’un était un simple anneau de platine, l’autre était en or blanc serti de diamants. Ses doigts s’étaient resserrés sur le premier et un regard sans équivoque se posa dans le mien.

C'est mon alliance

Dis-je en plongeant mes lèvres dans le Bourbon et mon regard dans le vague.
«oh...» avait elle dit, s’autorisant quelque secondes de réflexion concentrée sur le deuxième anneau avant de reprendre de plus belle «....OH ! je suis désolée, je ne savais pas. Toutes mes condoléances». Et je m’étais mis à rire.

Elle n'est pas morte Avais-je déclaré en reprenant les anneaux dans mes mains pour les remettre à leur place, derrière ma chemise.Elle ne sait pas que je l'aime.. je repoussais mon verre sur la table par dépit, l’alcool faisait réellement dire trop de choses personnelles à trop d’inconnus.

«pourquoi ? je veux dire, j’imagine que...» Je l’avais coupé dans son élan avant même de prononcer le moindre son. juste de mon regard qui s’était tourné vers elle et qui venait de la tétaniser comme si elle avait été assez empathique pour ressentir toute ma douleur à cet instant précis.

Parce-que je lui ai fait croire le contraire.

Cette fille, donc, je n’avais même pas envisagé de la sauter dans un premier temps malgré un élan d’affection pour elle, parce que je n’en avait pas envie comme je n’avais plus envie de rien en dehors de vagues spasmes autodestructeurs, que ce soit le liquide ambré et éthéré qui emplissait mon verre ou la fine poudre immaculé qui s’étirait en lignes fines sur la table en verre. Et puis j’ai compris, au moment ou la musique que j’avais occulté reprenait de plus belle et qu’elle se penchait sur la table pour taper MA coke j’ai réalisé. Que la manière la plus sure de m’auto-détruire, c’était de prostituer gratuitement mon corps et mon âme dans les bras de quelqu’un d’autre. Et c’était minable. Devant tout le monde, en plus.

Je me connaissais un coté obscur. J’avais toujours été deux mais l’un plus que l’autre. Ce soir là , effectivement, j’avais touché le fond. Et c’était pas un soulagement. Puisque le fond ne me plaisait pas, il fallait faire le chemin inverse et remonter, sans aide, sans air, sans elle.

♣️

En rentrant à l’hotel ce soir là, j’avais retrouvé mon Blackberry qui était resté sur la table de nuit et j’avais entreprit de me «changer les idées» en parcourant la quarantaine d’emails professionnels que j’avais reçu en mon absence, ce que je ne savais pas c’est qu’au milieu s’était glissé un message personnel de la part de la dernière personne dont j’attendais des nouvelles. Je ne savais même pas qu’elle avait mon numéro: Andrea Cruz. Mon homonyme, personnage féminin détestable qui servait de meilleure amie à Callioppée. Elle voulais me voir, c’était urgent, mais il fallait qu’elle me voit en personne. Après une tentative infructueuse de lui faire comprendre qu’un futur sénateur ne peux pas plié son agenda aux exigences d’une seule personne et de surcroit, aussi indésirable qu’elle, j’avais fini par lui donner rendez-vous pour le lendemain: si elle souhaitait me voir elle n’avais qu’à faire l’aller-retour New York-Washington pour une entrevue qui n’excèderais pas la demi heure que je pouvais éventuellement lui accorder avant ou après le déjeuné.

Le lendemain je me retrouvais le dos au mur du Capitole, en contre plongée les marches du bâtiment me faisaient face et j’attendais d’y voir monter Andrea. Le moins qu’on puisse dire c’est que l’expression sur mon visage trahisait mon manque de bonne foie face à la perspective d’une rencontre avec cette fille que je n’arrivais décidément pas à encadrer, plus parce-que je savais qu’elle allait me faire la morale et me parler de Callioppée qu’en raison de ces antécédents concernant l’usage de stupéfiants...ayant moi même irraisonablement franchi la limite depuis quelques temps. Quand elle était arrivée j’étais immédiatement aller à sa rencontre ce qui eu l’air de la surprendre jusqu’à ce que je lui annonce le plus sincèrement du monde que même en ma compagnie, la sécurité ne laisserais jamais passer une inconnue avec une dégaine de catastrophe plus ou moins naturelle comme la sienne. Ce à quoi elle m’avait désinvoltement répondu que je marquais un point. Connasse, fière d’elle en plus. J’avais prit sur moi et je l’avais conduit au restaurant ou j’avais prit l’habitude de déjeuner, sauf qu’on n’y déjeunerais pas. Elle avait vingt minutes pour me dire ce qu’elle avait à me dire avant de dégager et de me laisser à mon repas professionnel. Il ne lui aura fallut que les quelques secondes pour placer 3 mots pour me calmer comme on assassine un oiseau en plein vol d’une balle dans la tête: "Callie est enceinte".

De moi, bien sur. De qui d’autre, puisque contrairement à moi, elle ne fait pas parti des personnes qui s’envoient en l’air salement avec le premier qui passe avant d’enchainer le suivant sous prétexte d’une rupture amoureuse. Et je suis resté en apnée le temps de réaliser que ce que je ressentais au fond de moi comme un sentiment de bonheur croiserait vite le chemin de la désillusion. Callie enceinte de mon, de notre enfant, elle en Angleterre, moi aux Etats-Unis. Séparés. Elle n’allait pas le garder ? Elle allait le garder ? Il fallait qu’elle le garde ! Pourquoi elle ne m’a pas appelé pour me le dire ? Je me souviens: elle croit toujours que je ne l’aime pas. Malgré la mauvaise humeur ambiante, Andrea est la pour me donner des directives que j’aurais été trop perdu pour suivre seul. Est-ce que je l’aime encore ? mais je n’ai jamais cessé de l’aimer. Alors il n’y avait qu’une chose à faire: prendre le premier avion pour Londres, la retrouver et mettre un terme à autant de souffrance inutile. J’ai vaguement remercié Andrea qui m’a lancé un regard d’avertissement. Je n’avais pas intérêt à déconner cette fois, c’était peut être ma dernière chance de la récupérer et de me sauver en même temps que je la sauverais elle. Parce que d’après le récit d’Andrea, ce n’était pas non plus possible pour elle de me tirer un trait dessus, elle était malheureuse et ne semblait vivre que pour attendre la mort.

♣️

Un SMS: "Je suis à Londres. Le nom du bar ?" Ce message avait été envoyé à Andrea il y a plus d’un quart d’heure et la réponse tardant à venir moi je tournais comme un lion en cage, comme le personnage principal d’un scénario cauchemardesque, le héro névrosé d’un roman glauque, un cauchemard.

«Je suis dans ma suite tout seul, et elle est dans un sacré état. Moi aussi.
Je me demande quel genre de mauviette décide du nombre de bouteilles de whisky qu’un minibar de suite de palace à je ne sais combien est censé contenir, mais je peux en témoigner, c’est une sacré mauviette. Est-ce qu’on considère qu’il vaut mieux éviter de remplir le bar au-delà de la dose statistiquement tolérable chez l’alcoolique moyen ? Est-ce que par hasard on se méfierait des ravages que l’alcoolique moyen pourrait causer au mobilier pour peu qu’il soit un peu trop cuité ? On tiens à son putain de mobilier, hein ? Quand vous vivez à l’hotel, si votre femme vous trompe, vous quitte, vous bat, si vos enfants se prostituent, se piquent, tournent dans des snuff movies, décèdent de maladies vénériennes incurables ou d’accident d’hélicoptère, ou de septicémies postavortement, ou d’une improbable autocombustion, ou simplement regardent top la télé aux heures de grande écoute, vous n’avez tout simplement PAS la possibilité de vous taper une bonne cuite pour oublier, non, on vous refuse même cette consolation: vous êtes effondrés, perdu, veuf, drogué, la vie n’a plus d’attraits pour vous, les mangas les plus sanglants vous évoquent la petite maison dans la prairie en comparaison du drame qui vient de ruiner votre existence déjà peu glorieuse, vous errez, comme fou, cherchant éperdument à échapper au désespoir qui vous dévore, et que vous accorde-t-on, vers quoi pouvez-vous vous tourner, quel est votre unique et dernier recours ?

Un mignonette de Jack Daniels.

Parce que si on vous laissait la possibilité de vous noircir dignement, vous en viendrez peut être à des extrémités vendales telles que, par exemple, dépieuter les chaises et les consoles armé d’un couteau suisse pour en fabriquer des fagots et allumer un feu de camp au milieu du salon. Et pourquoi pas ? Vous venez de perdre toute votre famille dans une épidémie de peste bubonique, ou un crash aérien, vous êtes en ce moment même en train d’assassiner la salope dont vous être presque amoureux à votre façon, qui n’est pas celle des autres, ceci sans lever le petit doigt, puisque vous n’avez de toute façon jamais levé le petit doigts de votre vie, ce qui, à trente ans, commencera a générer une sorte de complexe, et vous estimez avoir tout de même droit à un petit exutoire ?

Eh bien non. Des mignonettes. Des putains de mignonettes.»


Je me réveille. Parce que je me suis endormi comme un con. C’est tout de même un comble. Des semaines entières a chercher le sommeil et je m’endors au moment le plus mal venu. Je me jette sur mon téléphone dont le témoin lumineux annonce la réception de nouveaux messages et j’ouvre la réponse d’Andrea avant même d’avoir lu l’heure sur la page d’accueil de mon Blackberry. Le «Jetlag» c’est le nom du Pub en question, triste ironie du sors le «Jetlag». ce même décalage horaire qui m’a plié avant de m’endormir ? Le message à été envoyé il y a plus d’une demie heure ce qui part bonheur ne gate pas entièrement mes chances de retrouver Callioppée sur place. Mais je suis prévenu: c’est une soirée de match qu’elle partage avec quelques amis et surtout avec son cher et tendre frère, lequel avait prit contact avait moi récemment sous forme de menace de mort à peine masquée alors que je n'avais pas encore laissé Callie à l'époque. Je me pose la question l’espace de quelques secondes: est-ce que j’en ai quelque chose à foutre ? Non. Je referme déjà la porte de ma suite derrière moi, prenant soin de ne pas regarder mon reflet dans le miroir qui me fait face au fond de la pièce.

Parce que je sais. Je sais qu’en plus de ne pas avoir eu le temps de prendre une douche malgré le voyage parce que je me suis endormi, j’ai de toute façon l’air d’un déchet. Bien loin de l’image médiatique que l’on me donne de jeune homme politique en vogue et de surcroit physiquement touché par la grace de la nature, j’ai juste l’air d’un clochard, d’un chien errant, d’un pauvre type abimé par la vie les même fringues de la veille sur le dos, à peine rasé, le regard au choix vide ou empli de détresse. Une étoile filante et éteinte, récemment alcoolique, cocaïné qui se tape ses groupies et qui n’arrive pas a se regarder dans une glace sans se rendre compte qu’il n’est devenu qu’une pute.

♣️

A la réponse que vous vous êtes tous posés le jour ou j’ai quitté Callioppée, est-ce que j’arrive encore à me regarder dans une glace ? Non. Bien sur que non.

What do you do when you look in the miror and staring at you is why she’s not here ?

♣️

Je suis là pour la récupérer un peu par égoïsme, parce que je ne peux plus continuer à vivre sans elle, beaucoup par conviction mais le doute m’envahi un instant. Je me doute qu’elle n’a pas envie de me voir dans cet état mais si elle n’avait plus envie de me voir tout court ? Elle aurait le droit, elle aurait une bonne raison de m’interdire de refaire surface dans sa vie, raison que je lui aurait donné. Il ne me resterait plus qu’a faire semblant de vivre, ou de laisser tomber. Parmi les pensées qui envahissaient mon esprit lors du trajet en avion, le suicide en avait fait parti. Quand il ne vous reste plus rien, que la seule et unique raison pour laquelle il vaut la peine d’être envie s’est en allée, honnêtement, combien de temps est-il possible de survivre ? La réponse doit variée d’une personne à l’autre mais dans mon cas je sais très bien que "pas très longtemps" est une estimation assez proche de la réalité.

L’espoir mêlé au désir de mort qui m’obsède depuis ce midi ou j’ai renvoyé Callioppée à une existence dont je ne faisais plus parti, je regarde Londres défiler à travers la vitre du taxi privé de l’hotel qui me conduit jusqu’au Pub ou je vais pouvoir lui faire face et mon coeur à du mal à garder un rythme constant, mon souffle est court et chaque respiration me donne l’impression que je vais étouffer, même ma tête se met à tourner. C’est l’effet d’une simple réminescence. Quelque mois en arrière j’étais dans un taxi identique à New-York, je sortais du travail et je m’apprêtais à rentrer chez moi. J’avais décidé sur un simple coup de tête de m’arrêter passer prendre à manger chez mon traiteur chinois habituel et c’est dans l’enceinte du petit établissement que je l’avais observée pour la première fois, comptant la petite monnaie qui allait servir à payer sa commande, les joues en feu dut a l’insistance de mon regard posé sur elle. Ce soir là j’avais fait un truc complètement dingue, quelque chose à la hauteur de la violence des sentiments qui m’avaient frappé à la première minute de notre rencontre, je l’avais invitée chez moi parce que j’étais tout simplement physiquement incapable de m’éloigner d’elle tout comme je n’aurais psychologiquement pas put assumer de savoir que je l’avais perdue dans la jungle newyorkaise sans la moindre possibilité de la retrouver. Elle avait accepter. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je suis aussi incapable de me dire que si elle a accepter de suivre un inconnu qui l’invite chez lui quelque minutes après la première rencontre, c’est parce qu’elle aussi était soustraite à l’évidence selon laquelle nous étions purement et simplement fait l’un pour l’autre ? Je respire profondément, ma vue s’éclaircie et je constate que nous sommes arrivés à destination, je tend un billet au chauffeur en guise de pourboire puisque le service est inclu dans la prestation de la suite que j’occupe à l’hotel, et je sors. Je fait face au petit Pub dont l’ambiance chaleureuse se déverse jusque sur le trottoir. Mon coeur se remet à battre de plus belle et je replongeais dans les souvenirs, preuves inconcrètes mais preuves quand même que je n’ai pas de soucis à me faire, qu’elle aussi, bien que je l’ai complètement forcée à tourner la page, elle n’a pas d’autre choix que de passer sa vie à attendre que je revienne, parce qu’on est pas fait pour être séparés.

Le souvenir le plus vif que j’avais de nous était sans conteste celui de la dernière Saint Valentin que nous avions passés à Rome, c’était à la fois le plus doux et le plus violent. On se fréquentaient depuis quelques temps sans que notre histoire avance à grands pas. Ou simplement sans que l’un de nous ne se décide à faire le premier pas. St Valentin donc, mais St Valentin pseudo platonique, jusqu’à ce se retrouver à se faire face dans la même chambre, moi déjà fou d’amour pour elle, un amour auquel s’ajoutait une surenchère de désir, et elle qui manquait de s’évanouir à chacune de mes paroles parce qu’elle n’attendait qu’un mot de ma part pour me rejoindre. Alors je lui ai demander de venir et elle est venue sans la moindre hésitation. Même si de nombreuses nuit partagées à deux devaient suivre, celle de notre première fois ensemble devait elle, rester mon plus beau souvenir jusqu’à ce jour. De toute évidence, rien que par le fait de me trouver à des milliers de kilomètres de chez moi devant la porte de ce bar prouvait que j’espérais que ce ne soit pas le dernier des mes meilleurs souvenir avec elle. Et puis il y avait aussi l’alliance qui lui était destinée qui me pendait autour du coup. Est-ce que j’allais lui demander de passer d’ex petite amie à fiancée ce soir ? Tout allais dépendre de l’accueil qui allait m’être fait à l’intérieur.

Une fois la porte franchie, je put constater que je ne m’étais pas fait de faux espoirs et même que j'avais sous estimer la réputation qui me précédait. A peine deux pas dans l’établissement avaient suffit à ce que le temps s’arrête et que le bruit cesse pour laisser les commentaires du match de football sur les écrans meubler le silence après le vacarme d’une chaise qui se renverse par terre. Je n’avais pas eu le temps de réellement assimiler ce qu’il se passait, trop occuper à occulter les dizaines de visages inconnus qui me fixaient comme s’ils me connaissaient et surtout comme s’ils avaient vu la Bête du château à la fois fabuleuse, effrayante et malsaine dont on doute vraiment qu’un prince puisse se cacher derrière quand on sait ce qu’il à fait à Belle. Et puis Belle, Callioppée, assise à sa table me tournant le dos. Ce qui pouvait se passer autour n’avais plus la moindre importance. Elle n’était plus qu’à quelques mètres de moi et je ressentais dans la pièce la force de la certitude selon laquelle nous nous appartenions et que la moindre particule d’existence qu’il restait ou qui se mettrais entre nous allais être ravagée et anéanti par une colère presque divine. Puisque nous ne pouvions pas vivre l’un sans l’autre, rien ne pouvais survivre entre nous. Comme réanimé, je me sentais investi de cette conviction qui me fit serrer le poing si fort que ce qu’il aurait rencontré avec l’élan que je m’appretais à lui donner aurait rejoint lui aussi le néant, le cimetière de ses choses qui se mettent entre nous et qui n’ont pas le droit d’exister. La cible en question était le frère de Callie qui s’était approché de moi pendant que je me noyait en réflexion et qui m’avait envoyer la droite qui avait déclenché ma fureur a l’encontre de tout ce qui me séparait de ma moité tout comme j’avais été furieux contre moi même de savoir que j’étais à l’origine de notre séparation en premier lieu au point que j’avais tenté de m’autodétruire avant de comprendre que mes tentatives relevaient du non sens. Mon poing s’arrêta juste à temps et je fut surpris d’avoir conserver mes réflèxes dans un tel état de fatigue et d’agacement. Quelqu’un était venu se mettre entre son frère et mon poing, quelqu’un qui ne pouvais pas être touché autant que j’étais intouchable: Callioppée. Elle s’était levée pour s’interposer.

Intouchables. J’en rigolais presque nerveusement d’avoir trouver le mot que je cherchais. Nous étions intouchables. Rien, ni personne. Quand bien même les dix personnes qui venaient de se lever m’étaient tombées dessus, elles n’auraient pas réussit à nous empêcher de nous retrouver. La haine de Lucas à mon encontre se déversait de son regard posé sur moi et si dans un premier temps je lui renvoyait le même regard, en l’espace d’une seconde furtive celui-ci s’estompa pour laisser place à plus violent pour lui que mon poing dans la gueule: mon sourire triomphant quand je senti la main de Callioppée attraper la mienne avant de m’attirer dehors avant que les choses ne finissent par réellement dégénérer.

Ce n’est qu’une fois hors de danger à l’extérieur que je prit conscience que je n’avais encore rien gagné. Ahuri par l’intensité des évènements et la rapidité avec laquelle ils s’étaient éxecutés, je réalisais a peine que je me retrouvais bel et bien seul face à Callioppée qui meublait le silence en soignant une blessure à la lèvre que je ne pouvais qu’imaginer en voyant le tissu qu’elle utilisait pour penser ma blessure maculé de sang, la douleur je ne l’avait pas ressentie et je ne la ressentais toujours pas avoir posé l’index sur ma lèvre abimé par le coup de poing que j’avais reçu quelques minutes plus tôt. Et puis enfin...

Enfin au calme je pouvais observer Callioppée en face de moi et apprécier sa présence malgré le fait qu’elle évitait mon regard comme si elle tentait de se préserver de la mienne, de présence. Je ne pouvais que tenter d’imaginer les questions qui se pressaient à l’entrée de son esprit. Pourquoi est-ce que j’étais là ? Avant tout, est-ce que j’étais bien là ? Pourquoi ? Pourquoi j’étais revenu ? Et avant le reste, pourquoi est-ce que j’étais parti ? toutes ces questions et moi qui ne pouvait lui donner aucunes réponses. La salive que je tentais d’avaler avait un gout de sang et je fermait les yeux, froncant les sourcils, tentant de reprendre mon souffle entre deux battements de coeur le suivant toujours plus forts que le précédent en rythme désordonné et assourdissant.

Parce qu’elle était incroyablement belle. Il n’y avait pas un seul mot capable de décrire à quel point elle était belle. Elle était plus belle qu’avant que je ne la quitte, plus belle que dans mes souvenirs. Elle était aussi belle que moi et plus encore et il n’y avait qu’une seule raison pour laquelle sa beauté était transcendée à ce point: c’est parce que je l’avais abimée. Andrea ne m’avait pas menti, elle avait vraiment souffert en mon absence. Cette putain d’absence qui s’était inscrite sur la moindre parcelle de son visage et qui avait fait s’évanouir l’étincelle d’innocence qu’il y avait dans ses yeux aujourd'hui cernés en même temps que j’avais soufflé la flamme de notre histoire en y mettant un terme quelques semaines plus tôt. Cette douleur qui l’avait physiquement dévastée et qui me faisait comprendre mieux que les mots tout ce qu’elle avait put traverser par ma faute, m’horrifiant sur place. Sa beauté n’était même plus humaine, c’était celle d’une jeune femme dont le statu de martyr avait été reconnu et accrédité au point d’avoir été élevée au rang de sainte. Elle était divine et peut être, sans doute, que je ne la méritais plus.

Plaqué contre le mur par ses soins il n’y avait rien que je puisse dire ou faire qui puisse atteindre avec exactitude ce que j’aurais put avoir envie de lui dire si j’avais été capable de faire le ménage dans ma tête. Je n’avais que mes mains tremblantes pour l’attirer contre moi, le temps des explications et de mon bannissement éternel viendrait tristement bien assez tôt pour que je nous autorise à nous retrouver comme nous méritions de le faire. Mes mains sur sa peau quand je soulevais sensiblement sa chemise avant d’entourer sérieusement sa taille de mes bras avec toute la force qu’il leur restait, son coeur qui battait aussi fort que le mien sur ma poitrine, mon visage dans ses cheveux et mes lèvres dans son cou ou je déposais ce qui devrait être le baisé le plus emporté que je devrait lui donner avant que mes lèvres frôlent l’argent froid de la chaine qu’elle portait au cou et que je serrais de mes dents comme on sers pour faire face à la douleur. Je savais ce qu’il y avait au bout de cette chaine sans avoir le souvenir de l’avoir vu, c’était le collier que je lui avait offert le jour de la Saint Valentin, que nos retrouvailles a cet instant même surpassaient de loin. Alors, je me suis mis à pleurer.

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MessageSujet: Re: — You left me in the dark — You left me in the dark EmptyMar 15 Juin - 19:32

    C’était la première fois que je le voyais depuis notre rupture il y a quelques semaines et le souvenir de son visage torturé me revenait en mémoire comme une plaie infectée. Mon corps tout entier fut parcouru d'un spasme à l'injection de cette vision dans mon esprit. Insoutenable. C’était ce visage qui m’avait fait fuir New-York. Je n’y avais pas réfléchi cela avait été une nécessité, une évidence. A quoi bon rester dans une ville où j’aurais pu le croiser à chaque coin de rue ? Il ne m’avait pas fallu longtemps pour rassembler mes quelques affaires et sauter dans un avion direction Londres, sans un regard en arrière, ni un au revoir pour tout les amis que je laissais derrière moi. J’agissais sans réelle conscience de ce que je faisais, tout ce que je voulais c’était m’éloigner afin de m’isoler avec mon malheur. Je ne voulais le partager avec personne.

    Pendant des journées qui m’avaient semblées éternité, j’étais restée allonger dans ma chambre d’adolescente à me rappeler. A me rappeler de tous ces moments que nous avions passés ensemble, tous ces instants de bonheur, d’adrénaline et de passion. Notre première fois à Rome était un souvenir particulièrement marquant tout comme notre premier baiser sur la plage bien qu’entaché par le comportement angoissé que j’avais eu juste après. Je m’étais accrochée au passé heureux pour oublier un présent révolu mais il avait fini par me rattraper sans me laisser de répit. Je ne dormais plus, mangeais à peine et préférais rester constamment dans le noir le plus complet. Je me sentais comme une accidentée que l’on laissait se vider de son sang sur le bord de la route. Abandonnée, j’avais fini par m’abandonner moi aussi. Oubliée, je m’étais oubliée. « Toutes les ruptures brisent le cœur, tu finiras par t’en remettre. » m’avait-on répété mais ce n’était pas une rupture parmi tant d’autres, c’était ma rupture, ma chute, mon désespoir.

    Les larmes commençaient à brouiller ma vue tandis que je m’entêtais bêtement à tamponner sa plaie, silencieuse, puis petit à petit, je m’autorisais à redécouvrir son visage, par coups d’œil furtifs et son visage était, si c’était vraiment possible, aussi ravagé que le mien. Je pouvais y lire la douleur, la fatigue, le déchirement intérieur. Lui aussi, il avait souffert bien qu’il en soit le fautif. Je m’étais déjà attendue à peu de choses mais encore moins à ça car je n’avais jamais encore saisi qu’il m’aimait lui comme je l’aimais moi. C’était comme recevoir une gifle monumentale dans la figure, être emportée par un torrent, balayée par une tornade. J’avais le souffle court et ma poitrine était soulevée par de légers hoquets. Je ne pleurais pas, l’émotion qui me brûlait était trop forte pour que mon corps ait le temps de l’extérioriser. Il ne m’avait pas détruite, il nous avait détruits parce que depuis notre rencontre il n’y avait plus eu de « je ». Nous étions l’un et l’autre les deux parties d’une même entité, d’un même corps, si l’un était blessé l’autre ressentait sa douleur. La blessure cette fois-ci était venue de l’intérieur même, et elle en était d’autant plus déchirante. Notre passion nous avait consumés. Elle nous avait menés à l’agonie.

    Je me sentais transpercée par une myriade d’émotions qui se livraient une bataille sans merci dans mon organisme. Je serais tombée si ses bras ne m’avaient pas retenue, passant sous ma chemise et enserrant ma taille avec force, son visage dans mes cheveux, sa bouche sur mon cou froid et frissonnant. Je me laissais aller dans ses bras, mon corps retrouvant avec joies et délices le sien. J’aurais voulu me fondre en lui pour ne plus en être séparé une seule seconde car il me semblait que même la plus violent des étreintes, n’étaient pas suffisantes. Et alors qu’il embrassait mon cou avec une ardeur que je ne lui connaissais pas, mes yeux se fermèrent laissant ainsi perler mes larmes sur mes joues roses de plaisir et de volupté.

    Lorsque je sentis ses larmes à lui rouler le long de ma poitrine, mes mains tremblantes cherchèrent le visage d’Andrea. Je le pressais dans mes bras à l’étouffer, lui enfonçant les ongles dans la chair, et lui donnais, de mes lèvres déchirées, le plus muet, le plus lourd, le plus long, le plus douloureux et le plus délicieux des baisers. Ses lèvres avaient un gout de sang mêlé à la fièvre rendant notre baiser d’autant plus enivrant. J’avais faim et soif de lui.

    Mais, comme il y a quelques mois, sur cette plage déserte de Miami, ce fut moi qui y mit fin la première, je le repoussais même et rencontrais alors son regard, plongé dans le mien. Cependant cette fois-ci mon esprit était envahi par de bien d’autres questions que ce fameux soir au bord de l’eau. Pourquoi était-il-la ? Comment avait-il su ou je me trouvais ? Pourquoi m’avait-il fait ça ? C’était trop de questions, trop d’interrogations et je finis par me détacher de ses bras en secouant la tête.

    Je ne m’étais pas attendue à ce qu’il me revienne, même si mon difficile maintien en vie n’était qu’en fait une attente inconsciente et désespérée de son retour. Et si cela n’avait pas été le cas, la flamme qu’il avait su allumer en moi, cette flamme de vie qui me manquait, ce serait éteinte comme moi avec elle. Furtivement, je passais ma main sur mon bas ventre, je portais peut-être son enfant. Le test avait été positif mais ce ne pouvait pas être sur à 100%, il fallait que j’aille chez un médecin et cela semblait un miracle qu’Andrea revienne précisément à ce moment-là. Un miracle qui était d’ailleurs pour le moment inexpliqué. Mais le dire à Andrea me terrifiait, je redoutais sa réaction.
    Nous n’avions encore échangé aucune parole mais ma bouche brulait d’envie de retrouver la sienne et je me rapprochais à nouveau, tiraillée entre le doute et la peur. Il me fallait des explications, je devais comprendre.

    - Comment m’as-tu retrouvée ?

    Ma voix était faible et bien que je l’aie voulu claire, elle résonnait plutôt comme un murmure. Je frissonnais. Sur mon visage, j’avais repeint une figure forte et digne, déterminée mais mon regard brillait de tendresse tandis que mes yeux parcouraient son visage, c’était celui d’un ange déchu irradiant d’une beauté pure massacrée par le tourment. Il ne m’avait jamais paru aussi impressionnant, aussi beau, aussi désirable.
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