|  Sujet: C'est un fait, les écureuils ne parlent pas (pv Lipton) Ven 10 Juil - 23:26 | |
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Dimanche, 6H45, le réveil de Kieran Murray sonna. Pourtant, le jeune Ecossais ne travaillait pas aujourd'hui. D'ailleurs, même en semaine, il ne lui était pas nécessaire de se lever aussi tôt pour aller travailler. Le jeune homme avait un rythme différent de la majeure partie de la population new-yorkaise puisque son "job" consistait à faire du sport à longueur de semaine en se rendant à ses entraînements de basket-ball. Il était en lice pour les sélections des Knicks. Intégrer la NBA était un de ses grands rêves alors il prenait très au sérieux chaque entraînement. Et pour acquérir une meilleure endurance, il se rendait au Central Park chaque jour où la ligue de basket lui laissait du temps libre, histoire de faire un petit jogging. Ce qui était justement le cas ce jour-là.
En sortant de son lit, Kieran passa directement par la case salle de bain. Il se débarbouilla légèrement et se changea ensuite en tenue de sport. Le temps étant plutôt radieux en ce moment, un simple short et débardeur à l’effigie de son ancienne équipe de basket-ball lui suffirent. Avant de quitter son appartement, Kieran attrapa une banane et une barre de céréale. Il prendrait son vrai petit-déjeuner après son footing. Mais il mangea quand même ces deux petits encas en marchant pour se donner quelques vitamines. À 7h15, il pénétra dans l’enceinte de l'immense parc par la porte donnant accès à la Grand Army Plazza. Comme il venait de marcher depuis chez lui, ses muscles s’étaient un peu réchauffés. Pour ne pas risquer une foulure, un claquage ou n’importe quelles blessures musculaires, il procéda à quelques étirements à deux pas de la statue du Général William Tecumseh. Kieran était comme pensif, le regard un peu dans le vague. Il faisait ses gestes mécaniquement sans vraiment se concentrer sur ce qu’il faisait. Il les connaissait par cœur pour les avoir déjà fait des milliers de fois.
L’approche d’un petit écureuil le sortit de sa rêverie. Kieran s’était habitué comme tous les autres new-yorkais à la présence de ce petit animal. Chaque fois qu’il se rendait dans le parc, il en croisait plusieurs mais jamais il ne pensait à leur apporter à manger. C’était peut-être d’ailleurs mieux ainsi. Pour lui, un animal sauvage devait se nourrir seul comme ses ancêtres. L’animal semblait attendre quelque chose de la part du basketteur. Il n’était qu’à deux pas de lui et s’était redressé sur ses pattes arrières, la tête légèrement sur le côté. Un peu intrigué par ce comportement, Kieran lui adressa quelques mots.
- Désolé petit, je n’ai rien à te donner, tente chez quelqu’un d’autre .
L’animal ne bougea pas d’un pouce et Kieran se sentait alors un peu idiot. Il se rendait compte qu’il s’était adressé à un animal qui ne comprenait sans doute pas un mot de ce qu’il venait de lui dire. En plus, il l’avait appelé "petit "… comme s’il s’agissait d’un gamin.
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