It's New York City bitches ! And it's my motherfucking dream
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez

It's a beautiful night

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
MessageSujet: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptySam 7 Jan - 21:24

It's a beautiful night  Stock12
→ Milo F. Dias & Apollinaria De Luxembourg« It's a beautiful night »



Apollinaria inspira d'un grand coup l'air du Luxembourg qui lui semblait tellement différent de celui qu'elle inspirait chaque jour dans la Grosse Pomme. Elle était heureuse, heureuse d'être là, en famille, dans son pays et en compagnie de Milo. Tout s'était plutôt bien passé. Il n'y avait que sa belle-mère qui avait été la parfaite hôtesse du dîner bien qu'ils aient atterri tard. Nathan, heureusement, n'était pas encore arrivé et son beau-père se reposait dans sa chambre dans une des nombreuses chambres du château. Le dîner avait été plutôt calme. Bien que l'heure commençait à être tardive, Apo n'avait pas envie d'aller se coucher tout de suite. Elle voulait encore profiter du merveilleux paysage qui se dessinait devant elle. Elle observait les arbres dans la nuit, qui se mouvaient sous les lumières de la terrasse, se remémorant presque chaque instant qu'elle avait passé ici.

FLASH BACK

Apollinaria courrait entre les arbustes à gorge déployée. « Tu m'attraperas pas ! » s'exclama-t-elle en se retournant sur son poursuivant, Alexandr. Il était sur le point de la rattraper quand elle tomba sur le sol tout en renversant une chaise de la terrasse. Elle se mit à rire et s'étendit par terre sans pouvoir se retenir. Alexandr tomba à son tour et l'écrasa de tout son poids. Ils étaient en train de rire sans s'arrêter quand il posa un doigt sur la bouche de la jeune femme, l'intimant au silence. Il avait entendu un bruit. Quelqu'un approchait. Apo continuait de rire sous le doigt tant elle trouvait la situation drôle. Ils étaient au château des grands ducs du Luxembourg et agissaient comme des enfants, étrange. « Alex ? Apo ? » Apo roula des yeux pendant qu'Alexandr l'aidait à se lever. Il s'agissait de Nathan, le frère de son fiancé, qui les regardait d'un oeil sévère.

FIN DU FLASH BACK

Apo frissonna, comme d'habitude. Elle avait continuellement froid et ce malgré le châle qu'elle serrait contre son corps. Elle croisa les bras et inspira encore à grande gorgée. « Il y a des lits, tu sais. C'est peut-être l'heure pour mademoiselle d'aller dormir. » Apo reconnut tout de suite la voix de son ex beau frère et soupira d'un air contrarié. Elle ne prit pas la peine de se retourner pour lancer à son tour en français, même langue qu'il avait employé. « Je me disais aussi que c'était trop beau pour être vrai... ». « Toujours là pour te faire plaisir, ma chère ! » La jeune princesse leva les yeux au ciel et pria pour qu'il s'en aille. Il du l'entendre car il ne répondit rien et Apo ne se retourna pas pour vérifier sa présence.


Bon, c'est qu'un début, hein Rolling Eyes
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMer 11 Jan - 14:27


Milo jeta un œil à son reflet, puis soupira longuement tout en frottant les manches de sa chemise pour se donner un peu de prestance. Apollinaria lui avait prêté un pantalon car dans sa précipitation, le brésilien n'avait pas eu le temps de troquer son jean troué contre quelque chose de plus élégant. A vrai dire, il n'était même pas sûr d'avoir quoi que ce soit d'élégant dans sa garde-robe. C'était incroyable comme Milo se sentait à l'aise dans ces vêtements luxueux. Il avait la sensation que ceux-ci avaient été concus spécialement pour lui, sur-mesure, et il fallait bien avouer que ce pantalon le mettait plutôt en valeur. Le jeune homme ne put s'empêcher de sourire en se contemplant, amusé de voir à quel point il semblait différent dans une tenue pareille. On aurait presque cru qu'il était à sa place ici. Et pourtant, il prit une grande inspiration, révélatrice de son appréhension grandissante. Il était terrifié par cet endroit, par ces lustres, par la beauté de chaque détail, et il avait peur de tout déranger. Et rester loin d'Apollinaria trop longtemps ne le rassurait pas du tout. Il tenta d'arranger ses cheveux, puis sortit de la chambre où il serait installé pour la nuit, et prit le chemin de la terrasse.

Ils étaient arrivés un peu plus tôt, après un très long voyage où Milo avait très fortement lutté pour tenir en place, lui qui haïssait les espaces restreints et l'inactivité. Avec leur vol en jet privé, il avait été servi. Un voyage interminable au dessus de l'Atlantique, c'était vraiment éprouvant ! Il avait constamment regardé par les hublots en espérant y voir quelque chose de merveilleux et de fascinant, mais il n'avait vu que de l'eau, et toujours de l'eau. Il n'avait jamais imaginé que l'Europe était si loin, et la mer si vaste. Et puis, quand ils avaient atteri, il avait eut la sensation d'avoir changé de planète. Tout était si différent ici ! C'était donc ça, le Luxembourg ? Des gens qui s'expriment dans un langage incompréhensible et ont des manières vraiment bizarres ? Milo avait eu l'air d'un extraterrestre tout le long du trajet jusqu'à la résidence familiale, à regarder dehors comme s'il découvrait le monde pour la première fois. Ses sentiments étaient indescriptibles. Et à cause de tous ces chamboulements qui l'avaient envahi, Milo avait éprouvé beaucoup de difficulté à écouter les conseils d'Apollinaria sur les manières aristocratiques.

Milo dévala les escaliers à toute vitesse, et après avoir manqué de se perdre, il trouva le chemin de la terrasse et s'y rendit, tombant sur Apollinaria avec un homme qu'il ne connaissait pas. Milo n'avait rencontré pour l'instant que l'ex belle-mère d'Apollinaria lors du dîner improvisé ( et dieu seul sait à quel point leurs dîners improvisés sont extraordinaires ici … ) mais il n'avait pas encore eu l'occassion de renconter le beau-père, ni même le frère du défunt mari d'Apo. Tout avait paru très vide à Milo, trop vide peut être, trop grand aussi. Il se demandait comment on pouvait se sentir à l'aise dans un tel environnement. Il entendit des bribes de phrases prononçées par le jeune homme à l'attention d'Apo, phrases qu'il ne comprit absolument pas. Ils devaient se parler en français, et de ce fait Milo était dans l'impossibilité de saisir quoi que ce soit de leur dialogue. Et ça l'embêtait assez. Il s'approcha d'eux sans vouloir s'imposer, et le jeune homme qu'il supposa être Nathan se tourna vers lui, arquant un sourcil d'un air interrogatif. Milo se racla la gorge et lui tendit la main en guise de salut. Le brésilien remarqua que la poigne du brun était peut être un peu excessive, et il serra donc un peu plus la sienne, si bien que leur échange dura pendant de longues secondes. Finalement Milo lâcha sa main, voulut dire quelque chose, mais il ne savait pas trop comment s'y prendre. « Milo. Enchanté. » avait-il tenté en s'appliquant fortement suite aux conseils d'Apollinaria. C'était sûrement le seul mot de français qu'il avait retenu de ses cours improvisés dans le jet. Cependant, même s'il savait parfaitement l'utiliser à présent, son accent sud-américain était toujours très marqué. Milo jeta un œil vers Apollinaria et lui fit un large sourire. Il espéra vivement qu'elle viendrait à son secours, car il n'avait aucune envie de se retrouver seul avec un duc auquel il ne pouvait même pas parler dignement.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMer 11 Jan - 20:39


Apollinaria entendit un raclement de gorge et se retourna pour demander à Nathan de dégager, d'une façon un peu moins sympathique cette fois-ci. Mais ce n'était pas lui, c'était Milo qui les avait rejoints. A sa vue, elle esquissa un sourire naturel, heureuse qu'il soit là, qu'il l'ai accompagnée dans ce voyage. Elle avait beau avoir pensé que c'était une très mauvaise idée de lui demander de venir avec elle au Luxembourg, quand elle le vit habillé différemment d'habitude, un pantalon qui lui allait parfaitement mais qui changeait beaucoup de ses jeans, elle n'eut plus de doutes. Il avait vraiment fière allure et il ressemblait à n'importe lequel des têtes couronnées d'Amérique du Sud qu'elle pouvait rencontrer à la différence qu'il avait ce petit quelque chose qui faisait qu'on le remarquait. On le remarquait, certes, mais pour les bonnes choses. Apo oublia presque que son beau frère se tenait à quelques pas, elle avait oublié toutes les complications qu'elle vivait actuellement. Tout d'un coup, toutes ses incertitudes quant à l'intégration de Milo ici s'envolèrent. Dans ce milieu, l'apparence comptait presque plus que ce qu'on était réellement et, habillé ainsi, elle ne doutait pas qu'il réussirait à se faire accepter. De plus, quand les gens commenceront à apprendre qui il est, il n'y aura que peu de barrières...

Finalement, Nathan et Milo se serrèrent la main et Apo crut voir une sorte de tension. Elle espérait que son beau frère ne serait pas stupide et ne ferait pas de révélations quant à leur "engagement" qui était souhaité par ses parents. Pourtant, elle avait entendu que Nathan était du genre à être très gentil avec les autres personnes, excepté avec Apollinaria. A voir si cette tendance allait se confirmer... « Milo. Enchanté. » Un petit rire s'échappa de la gorge de la jeune princesse en entendant l'accent du brésilien quand il parlait français. Ca donnait un côté exotique à la langue de Molière et elle fut tout de même fière de lui qui avait bien retenu les leçons de l'avion sur les rudiments de cette langue. « Enchanté également, Nathan. Je suis le beau-frère d'Apollinaria. » lui répondit-il en français également Nathan. Un blanc s'ensuivit que la jeune femme s'empressa de combler. Elle s'approcha d'eux et posa sa main sur le bras de Milo, histoire de montrer l'attachement qu'elle lui portait, à son beau frère. Elle lui sourit comme pour le rassurer avant de s'exclamer, en anglais, langue que Nathan maîtrisait parfaitement tout en détaillant Milo de la tête aux pieds. « Il te va parfaitement ce pantalon, c'est fou. » Nathan hésita avant de répondre « Ce n'est pas un pantalon d'Alex ? » Apo, gênée, déplaça sa main sur l'épaule de Milo. « Oui. Ils ont exactement la même taille, étonnant n'est-ce pas ? » Elle plaqua sur son visage un sourire contrit pour qu'il comprenne qu'elle avait envie d'être un peu seule, de préférence en tout cas, sans lui. Il parut comprendre puisqu'il fit un sourire avant d'ajouter « Je vous laisse, je sors ce soir. A plus tard, ma chérie. » Apo se raidit en entendant sa dernière parole. Faisait-il référence à ce qu'avait proposé ses parents il y a quelques semaines ?

FLASH BACK

C'était l'heure du dîner au château de Berg. Dans la grande salle à manger dînaient Ana Maria, Henri, Nathan et Apollinaria. Autour d'eux se tenaient les domestiques, attendant pour débarrasser ou apporter de nouveaux plats. Ils se faisaient discrets et les mangeurs du jour les avaient oubliés depuis longtemps. Puis, alors que la conversation s’essoufflait un peu, Ana Maria reprit la parole pour s'adresser à son fils. « Qu'en est-il de ton amie, Sylvia ? » « On n'est plus ensemble. » « Il faudrait que tu penses sérieusement à te marier. Regarde, Alexandr avait trouvé la femme parfaite, prend exemple un peu. » Apo, surprise, se fit petite et ne répondit rien. Nathan ne sut que dire et c'est Henri qui reprit la parole. « Ta mère a raison, Nathan. Apollinaria fait de brillantes études, est très belle et elle est très aimée du peuple. D'ailleurs, vous ne vous appréciez pas tous les deux ? »

FIN FLASH BACK

Nathan s'en alla et Apo en profita pour se retourner vers Milo, espérant qu'il ne demande pas pourquoi son beau frère l'avait appelée "chérie". Elle lui fit son plus beau sourire avant de s'exclamer. « C'est vrai qu'il te va bien ce pantalon... »

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMer 11 Jan - 22:52


Milo entendit le rire mélodieux d'Apollinaria s'élever à la suite de ce qu'il venait de dire. Son accent était-il aussi marqué que cela ? Un large sourire vint alors se dessiner sur les lèvres du brésilien : il se sentit soulagé par ce rire qui avait un peu détendu l'atmosphère trop austère qui régnait jusqu'à lors. Nathan avait quelque chose de ... froid dans le regard, ce qui plaisait vraiment peu à Milo, car il était plutôt adepte des sourires rassurants et des rencontres conviviales. Mais après tout, il n'était pas surpris, car tout était froid ici, aussi bien le sol en marbre que les résidents des lieux. Bien que Milo ait fait de son mieux pour s'intégrer dès le départ, il n'avait rien pu faire pour éviter cette distance qui s'imposait entre lui et le reste du monde d'Apollinaria. Il espéra qu'avec le temps, peut être, les choses s'adoucieraient, et qu'il pourrait voir en eux autre chose que des titres et des fiertés. Nathan prononça quelques mots en français, et Milo se sentit très mal à l'aise car il n'avait absolument rien saisi de la phrase, si ce n'est les prénoms. Heureusement, Apollinaria, qui avait cessé de rire, s'était approché d'eux et était maintenant aux côtés de Milo, posant sa main sur son bras, ce qui rassura tout de suite le brésilien. Elle était là, et il savait qu'elle était capable de le soutenir à toutes les occasions. « Il te va parfaitement ce pantalon, c'est fou. » lança-t-elle, cette fois dans une langue que Milo connaissait, tout en détaillant le jeune homme de la tête aux pieds. Milo répondit à son sourire, flatté, et sentit le rouge lui monter aux joues. Il se sentait vraiment très élégant, et différent, dans cet accoutrement. Et puis, Nathan déclara aussitôt « Ce n'est pas un pantalon d'Alex ? » Le malaise envahit de nouveau l'esprit de Milo. Il regarda ses jambes comme pour vérifier qu'il portait bien un pantalon, et à l'idée d'Alexandr déambulant dans sa vaste demeure, vêtu de ce tissu noir, il se sentit frémir de gêne. C'était vraiment ... indescriptible comme situation. Porter les vêtements d'un être défunt, qui plus est devant son frère, et son ex-femme. A cet instant, Milo aurait donné n'importe quoi pour être dans son minuscule appartement, avec son vieux jean troué. Mais il était bien là, face à Nathan et Apollinaria, il était là et il ne pouvait absolument rien faire, rien dire, et même s'il avait envisagé de se déshabiller sur place et de se débarasser du pantalon, il n'en fit rien. Il sentit la main d'Apollinaria se poser sur son épaule, et croisa son regard, un regard plutôt serein, ce qui le calma aussitôt « Oui. Ils ont exactement la même taille, étonnant n'est-ce pas ? » répondit la jeune femme, à qui la situation ne semblait poser aucun problème. Milo, quant à lui, baissa les yeux tout en espérant que cette conversation se termine au plus vite. Ses prières furent exaucées « Je vous laisse, je sors ce soir. A plus tard, ma chérie. » lança Nathan, tout en s'éloignant. Milo voulu lui souhaiter une bonne soirée, mais il n'était pas sur que ce soit une bonne idée, alors il resta là et le regarda partir.

Les secondes passèrent et Milo songea aux dernières paroles de Nathan. Il avait utilisé le mot chérie, et bien que Milo était conscient qu'il avait une valeur affectueuse, et qu'il était parfois utilisé par deux amis, il fut quelque peu dérangé par la façon dont Nathan l'avait dit. Il y avait comme un sous-entendu derrière ce mot, comme une masse de secrets qui n'appartenaient qu'à lui et Apollinaria. Ce mot illustrait clairement leur lien, lien face auquel Milo n'avait aucun pouvoir. Lui n'était qu'un étranger mal à l'aise, dans un pantalon qui n'était pas le sien. Il préféra oublier cela, car il n'avait pas tellement envie de savoir pourquoi il avait appellé Apo de la sorte. Maintenant qu'ils étaient seul, il se sentait beaucoup mieux, et il n'avait pas envie de plomber l'ambiance en la harcelant de questions. Du moins, pas pour l'instant. Apollinaria se tourna alors vers lui et lui lança un magnifique sourire devant lequel Milo se sentit fondre. Elle était vraiment belle, là, devant ce paysage si singulier pour lui, elle avait les yeux brillants, habités d'une lueur qui mêlait nostalgie et joie, et le châle qui lui couvrait les épaules lui donnait un air de petite fille fébrile. Elle ouvrit la bouche et prononça quelques mots « C'est vrai qu'il te va bien ce pantalon... » Milo la gratifia d'un sourire, et s'approcha légèrement d'elle, faisant glisser sa main du coude jusqu'à son poignet qu'il serra délicatement. Puis il leva les yeux vers elle après quelques secondes et dit « Tu es sûre que ... que ça ne te dérange pas que je le porte ? Tu n'étais pas obligée de ... enfin ... » Il marqua une pause, détournant le regard durant un court instant, avant de reprendre « Je peux l'enlever si tu préfères. » Il la regarda alors, et en croisant son regard il se rendit compte de ce qu'il venait de dire, et du fait que cela risquait d'être mal interprété. Il pouffa et passa sa main sur sa nuque avec nervosité, tout en tentant de se rattraper, bégayant presque « Je veux dire ...Pour mettre un autre pantalon ... Evidemment. » Il lui fit un sourire amusé, puis écouta le silence qui n'avait rien de pesant, et qui était même plutôt agréable. L'air était frais mais supportable, et la nuit donnait à l'endroit quelque chose de plaisant, de romantique. Milo se sentait plutôt bien, même s'il était à des centaines de kilomètres de chez lui, c'était comme si le temps s'était arrêté et que rien ne pouvait briser cet instant.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyJeu 12 Jan - 16:27



« Tu es sûre que ... que ça ne te dérange pas que je le porte ? Tu n'étais pas obligée de ... enfin ... » Apollinaria eut un doux sourire. Elle avait presque oublié à quel point Milo était gentil et qu'il faisait toujours en sorte que tout se passe bien et qu'il ne la froisse pas. Elle passa rapidement sa main sur la joue du jeune brésilien comme pour le rassurer avant de répondre, sûre d'elle. « Ne t'inquiète pas. Je ne te l'aurais pas proposé sinon, tu ne crois pas ? » Apo n'était pas du genre à s'attacher à des vêtements, des objets. Pour elle, tout pouvait se remplacer excepté les relations humaines. Seulement pour quelques objets particuliers, elle les conservait, presque honteuse d'elle-même. Ainsi, elle avait gardé sa bague de fiançailles et de mariage comme une relique, gardée dans un coffre dans son appartement de New-York habituellement mais qu'elle mettait dans son sac à chaque fois qu'elle partait en voyage. Elle les avait amené avec elle cette fois-ci aussi et ils étaient en sécurité dans un tiroir fermé à clé dans sa chambre.

FLASH BACK

Apollinaria riait avant de s'enfermer dans sa chambre, fermant la porte au nez d'un domestique qui venait de raconter une blague qu'il espérait drôle mais qui ne l'était pas tant que cela. Son dos se colla à la porte et sa tête la cogna, sans délicatesse, mais elle s'en fichait. Elle leva la main droite et observa son annulaire, orphelin de la bague qu'il avait porté pendant quelques mois. Elle se souvint alors qu'Alexandr lui passé au doigt droit comme dans la religion orthodoxe et non à la main gauche comme chez les catholiques. Il avait beau faire partie d'une famille très croyante et d'un pays plutôt pratiquant, il avait respecté la religion première d'Apollinaria, celle de son père russe. Elle avait beaucoup apprécié ce genre d'attention et lui avait alors adressé un sourire rayonnant pour le remercier. A présent, elle se sentait seule sans cette bague et n'aurait jamais pensé qu'elle puisse autant s'attacher à un caillou...

Milo cassa l'effet dramatique des pensées qui prenaient tournure dans l'esprit de la jeune Luxembourgeoise en s'exclamant « Je peux l'enlever si tu préfères. ». Surprise, Apo eut un éclat de rire tant ce genre de phrases paraissait étrange dans la bouche du jeune homme. Il était rare qu'il dise des phrases aussi ambigües et tout cela paraissait un peu déplacé dans le cadre intemporel du château. Il tenta de se reprendre, tout en s'embrouillant un peu les pinceaux. « Je veux dire ...Pour mettre un autre pantalon ... Evidemment. » Apo hocha la tête d'un air sarcastique avant de répondre, ironique et malicieuse, sourire en coin « Évidemment. » Puis elle l'observa alors qu'il regardait autour de lui, essayant d'engranger un maximum d'informations sur ce qui l'entourait. Un léger sourire naquit sur ses lèvres et elle s'approcha encore de Milo. Un petit rire s'échappa de sa gorge avant qu'elle ne murmure, visage levé vers le jeune homme « J'ai encore froid... ». Puis, après quelques instants de réflexion, elle rajouta, un peu pour elle-même et se trouver des excuses « Mais bon, en même temps, j'étais à Hawaii il y a deux semaines, ce n'est pas exactement le même genre de climat... »

Elle laissa balader son regard sur l'immense jardin et inspira une fois de plus l'air si différent de son pays de coeur. Elle avait beau ne pas être née au Luxembourg, elle aimait vraiment ce pays, sa culture, ses langues, ses habitants. Une fois de plus, elle se demanda pourquoi elle était partie à New-York, mais cette fois-ci, elle pouvait donner une bonne raison : elle y avait rencontré celui qui se tenait à côté d'elle... « C'est beau, hein ? » demanda-t-elle, sans attendre de réponse négative. « Il n'a pas encore neigé mais c'est encore plus beau à Noël... »

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMar 17 Jan - 21:54


Milo sentit sa peau frémir lorsqu'elle glissa sa main glacée le long de sa joue, et lança « Ne t'inquiète pas. Je ne te l'aurais pas proposé sinon, tu ne crois pas ? » Le brésilien la gratifia d'un sourire rassuré, songeant tout de même que la situation était un peu troublante, du moins pour lui, car il n'avait aucune envie de s'imposer sur ce qui avait été le territoire d'Alexandr. Milo en arriva finalement à la conclusion que, quel que soit son avis personnel, il ne voulait pas décevoir Apollinaria, et ce n'était pas vraiment le moment de faire le difficile. Elle lui avait prêté ce pantalon volontairement et il se devait de l'accepter. Le malaise du brésilien s'effaça lorsque la jeune femme éclata de rire, amusée par les maladresses de Milo. Celui-ci n'avait pas été très subtil dans la formulation de ses sentiments, mais à vrai dire, il était plutôt content car cela lui avait permis de se mettre un peu plus à l'aise. Un brin de malice apparut dans l'expression d'Apollinaria, alors qu'elle répondait en écho à ce qu'il venait de dire « Évidemment. » Milo toussota pour esquiver le regard pressant et amusé d'Apollinaria, mais sa conviction ne fut pas suffisante et il en arriva à sourire à son tour, un peu de gêne dans les yeux. Au bout du compte, la jeune femme se mit à rire de nouveau et Milo l'accompagna car il n'était absolument plus crédible après ce qu'il venait de faire. Leurs rires s'éteignirent peu à peu, tandis qu'Apollinaria s'approchait de lui. Il posa ses yeux sur elle, esquissa un léger sourire et elle se mit à murmurer « J'ai encore froid... » A ces paroles, Milo sentit la brise fraîche se poser sur ses joues et il contempla la silhouette frêle et mouvante de la jeune femme, dont les cheveux effleuraient la peau au contact du vent.

« Mais bon, en même temps, j'étais à Hawaii il y a deux semaines, ce n'est pas exactement le même genre de climat... » Milo sourit, et il ne sut pas trop si c'était parce que tout cela le dépassait littéralement, ou bien parce qu'entendre Apollinaria se justifier ainsi était plutôt touchant. Il était impressionné par cette faculté qu'elle avait de toujours couvrir ses faiblesses, même les plus légères, afin de se protéger, et de cultiver cette dureté et cette force qu'elle arborait nuit et jour. Milo s'autorisa cependant à braver cette façade en ôtant sa veste et en la déposant sur les épaules de la jeune femme. Pour parer à une éventuelle contestation de ce geste affectueux, Milo passa son bras autour de son épaule et l'entraîna avec lui, marchant un peu aveuglément après avoir un quitté la terrasse. La jardin était immense, et s'il avait pu, Milo aurait couru du plus vite qu'il pouvait pour en voir la fin, si fin il y avait. Mais il se contenta d'y déambuler sans trop savoir où il allait, tandis qu'Apollinaria commentait le paysage «C'est beau, hein ? … Il n'a pas encore neigé mais c'est encore plus beau à Noël... » Milo prit une grande inspiration, savourant cet air si doux et nouveau, et ses yeux s'illuminèrent comme s'ils s'imprégnaient de la pureté de cet endroit. Ils s'arrêtèrent après avoir parcouru quelques mètres, et Milo répondit « Ca doit être vraiment magnifique. J'adore la neige. Même si … c'est pas vraiment mon élément à la base … » Il soupira de façon amusée, puis se tourna face à Apollinaria dont le visage était seulement visible par la faible lueur de la lune. Le vent fouetta les arbres et Milo frémit. « Le froid en général, c'est pas trop mon truc ! J'espère que ma générosité ne me coûtera pas une pneumonie. » lança-t-il, faisant référence à la veste qu'il lui avait prêtée. Il se mit à rire, légèrement, ce qui était un moyen efficace mais éphémère de se réchauffer un peu. D'un geste naturel et délicat Milo s'approcha d'elle, ses doigts s'entrelaçant aux siens, en espérant que l'union de leurs mains apporterait un peu de chaleur à cette nuit si froide et si obscure.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMer 18 Jan - 21:43



Apollinaria se sentait agréablement bien. Elle était chez elle et plutôt bien entourée. Elle avait déjà oublié l'interlude "Nathan" et toute idée saugrenue était sortie de sa tête. A ce moment précis, elle ne pensait à rien de spécial et vivait juste le moment comme il venait, sans rien prévoir, ce qui était plutôt agréable pour une fois, elle devait l'avouer. Le seul hic était le froid mais il fut réglé assez rapidement car Milo défit sa veste pour lui mettre sur les épaules. Elle était sur le point de protester car elle ne voulait pas qu'il ait froid à son tour, bien qu'il ne semblait pas ressentir ce genre de chose, un truc de brésilien, sans doute. Milo sembla s'apercevoir de ce qu'elle allait faire car il l'attrapa par les épaules, l'obligeant à accepter cette veste. Un sourire léger s'esquissa sur la visage de la jeune femme, naturel. Elle passa à son tour son bras à la taille de Milo, se serrant encore plus à lui. Il n'était à ce moment précis aucune question de froid, mais d'envie. Ils se mirent à marcher à l'aveuglette bien qu'Apo savait que ce jardin faisait plusieurs hectares et qu'ils ne pourraient jamais en faire le tour. Ils déambulèrent parmi les bosquets de fleurs, foulant l'herbe mouillée par la nuit. La jeune princesse commenta alors le paysage, s'exclamant que c'était encore plus beau à Noël quand il neigeait. « Ca doit être vraiment magnifique. J'adore la neige. Même si … c'est pas vraiment mon élément à la base … » Elle fit semblant d'être surprise et ouvrit grand la bouche pour former un o. « C'est vrai ? je verrai bien Copacabana sous la neige pourtant ! Tu pourrais te baigner en combinaison de ski ? » proposa-t-elle, amusée. Une brise du vent la fit frissonner malgré la veste sur ses épaules. Une mèche de cheveux lui barra un instant le visage avant qu'elle ne la chasse d'un coup brusque de la tête. Une mèche n'allait pas lui pourrir sa soirée quand même ?

Milo l'attira vers lui et tourna son visage de façon à ce qu'ils puissent entrapercevoir des bribes de leurs visages. Apo en profitait un maximum pour emmagasiner des souvenirs. Que ce soit sa bouche, ses cheveux, ses yeux si doux ou sa posture, tout resterai en mémoire comme des mémoires heureuses de ce moment heureux. Le sourire léger reprit sa place sur le visage de la jeune femme, tout simplement comblée d'être là. « Le froid en général, c'est pas trop mon truc ! J'espère que ma générosité ne me coûtera pas une pneumonie. » Elle lui tira la langue, malicieuse avant de répondre tout en pointant son doigt sur le torse de Milo et en le martelant à chaque mot de sa phrase. « Je suis désolée, mais je l'aime beaucoup et... bien que te soigner d'une pneumonie ne m'enchante pas vraiment... je préfère la garder ! » Et puis il s'approcha encore d'elle et joint leurs doigts. Elle regarda un instant cette union qui lui apportait encore un peu plus de chaleur, mais peut-être était-ce seulement une illusion, seulement ce moment qui lui mettait un peu de baume au coeur. Elle leva les yeux tout doucement pour y croiser ceux de Milo. Elle s'y plongea sans retenue et s'approcha encore plus. Elle posa sa tête contre son torse avant de murmurer « Merci... » Elle ne savait plus trop pourquoi elle le remerciait, d'être venu avec elle, de lui avoir pardonné ? Peut-être tout ça à la fois. Elle l'enlaça avec tendresse avant de relever la tête vers le brésilien, d'esquisser un sourire et de l'embrasser timidement. Elle ne savait pas trop où ils en étaient tous les deux, elle se doutait qu'il n'était pas là en simple ami mais que voulait-il vraiment ? Elle ne voulait pas trop imaginer, de peur d'être déçue.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyJeu 19 Jan - 23:25


« C'est vrai ? je verrai bien Copacabana sous la neige pourtant ! Tu pourrais te baigner en combinaison de ski ? » Milo leva les yeux au ciel, l’air rieur. Il tenta de s’imaginer sa terre natale sous la neige, dans le froid, et au bout de quelques secondes il laissa échapper un rire étouffé, puis lança « Je suis désolé mais je n’arrive pas à envisager une chose pareille. Encore que, Copacabana sous la neige … Non, le pire, c’est la combinaison de ski. » Il pouffa de nouveau, les yeux lumineux. Un instant, il se perdit dans ses pensées, se laissant aller à des souvenirs réconfortants, repensant aux terres ensoleillées du Brésil, à la chaleur, à la mer tiède, au rire de son petit frère … Milo prit une grande inspiration, se jurant de conserver ces souvenirs intacts aussi longtemps qu’il le pouvait. Et se persuadant qu’un jour il les retrouverait réellement, comme avant. Ses yeux se tournèrent vers Apollinaria, et il la contempla un instant. Il l’enviait tellement, elle qui avait le pouvoir de rentrer chez elle quand elle le voulait. Milo ne l’avait jamais vue si épanouie. Et même si la raison de leur venue n’était pas des plus plaisantes, le brésilien sentait qu’Apollinaria était apaisée, et profondément heureuse. Elle était enfin chez elle. Il regarda longuement, du coin de l’œil, submergé par des émotions dont il ne saisissait pas le sens, ni l’origine. Tout ce qu’il sentait, c’était la plénitude d’Apollinaria qui s’étendait jusqu’à lui, c’était l’épanouissement qui l’envahissait. Elle était bien, là, et il était bien aussi.

Leurs silhouettes se tenaient face à face, au beau milieu d’un des nombreux hectares de ce jardin obscur. Au milieu de l’immensité. A vrai dire, Milo avait oublié depuis longtemps à quel point la terre était vaste, car il n’avait envie d’être nulle part ailleurs, et il se moquait bien de pouvoir courir sans limite. Il se sentait déjà libre ici, avec Apollinaria, et il n’avait besoin de rien d’autre. La jeune femme martela le torse de Milo avec son doigt, tout en répondant à la remarque qu’il venait de lancer à propos du froid « Je suis désolée, mais je l'aime beaucoup et... bien que te soigner d'une pneumonie ne m'enchante pas vraiment... je préfère la garder ! » Milo prit un air outré même s’il se fichait bien d’attraper une pneumonie. Et puis, il n’y croyait pas trop, car cela faisait déjà 6 mois qu’il déambulait dans New York en t-shirt, et il n’avait jamais été malade. Milo crut qu’Apollinaria allait dire quelque chose, mais, après avoir soutenu son regard un moment, elle se contenta de s’approcher de lui, et posa sa tête contre son torse, avec tendresse. Milo ne put retenir un frisson, sans savoir si celui-ci était dû au contact du corps froid de la jeune femme contre son torse chaud, ou bien au contact de son corps contre le sien, tout court. « Merci... » Apollinaria glissa ses mains dans le dos du jeune homme pour l’enlacer et Milo fit de même, l’attirant un peu plus à lui pour combler cet espace qui les séparait. Merci ? Milo arqua un sourcil tandis qu’elle levait les yeux vers lui, souriante. Il sourit à son tour, et elle posa ses lèvres sur les siennes avec une timidité qu’il ne connaissait pas. Milo accueillit ce baiser avec tendresse et le prolongea durant quelques secondes avant de se détacher d’elle, et de plonger son regard dans le sien. « Ne me remercie pas. C’est qu’une veste, après tout !» Milo eût un sourire satisfait qui voulait tout dire. Il était certain que le remerciement d’Apollinaria ne visait absolument pas son geste de galanterie, mais des choses bien plus profondes. Mais Milo n’avait aucune envie de poursuivre sur ce sujet. Il ne regrettait rien, et il préférait prendre cela sur un ton décalé. Ce merci de la part d’Apollinaria était amplement suffisant, et il l’avait touché droit au cœur ; il n’avait pas envie qu’elle s’excuse, qu’elle se justifie : il lui pardonnait tout. Il ne savait pas si la façon dont elle l’avait traité était pardonnable, mais en tout cas, il était certain qu’il serait incapable de lui en vouloir. Maintenant elle était là, avec lui, et même s’il était perdu quant à leur relation et à leur avenir, ça lui suffisait. La distance entre eux devint insupportable et Milo scella leurs lèvres dans un second baiser plus intense, plus assuré que celui que la jeune fille lui avait donné un peu plus tôt. Il glissa sa main jusqu’à sa joue et resserra leur étreinte. Il n’avait pas envie que ça se termine. Il ne savait pas ce qu’il faisait, ni pourquoi il le faisait. Il se contenta juste de profiter de cet instant où le mur immense qui séparait leurs deux vies, leurs deux mondes, s’était volatilisé.


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyVen 20 Jan - 19:44


Si elle s'inquiétait que Milo la repousse, elle fut rassurée rapidement. Il lui rendit son baiser avant de le stopper et de la regarder avec intensité. Elle laissa échapper un léger gémissement, déçue que ça s'arrête de si tôt. A présent qu'elle l'avait relaissé rentrer dans sa vie, elle n'avait pas spécialement envie qu'il s'éloigne de trop et surtout, elle se rappelait ce qui l'avait rendue heureuse pendant quelques semaines alors qu'elle sortait avec lui et ce genre de baiser en faisait parti. « Ne me remercie pas. C’est qu’une veste, après tout ! » Apo eut un léger sourire mais ne douta pas un instant qu'il n'eut pas compris ce que ce merci englobait. Elle aima la délicatesse du jeune homme qui n'attaquait pas de front tout ce qu'ils s'étaient dit sur ce fameux mur de Columbia. Une fois de plus, elle apprécia d'être ici, avec lui, pas seulement parce qu'il était agréable d'être serrée dans des bras dans un si beau jardin, mais aussi parce qu'il était Milo et tout ce que ça englobait. Elle n'avait jamais connu de relation si douce et simple, outre ce petit interlude "rupture". Avec Alexandr, ils n'étaient que des enfants et ils vivaient au jour le jour leur couple. Leur mariage avait tout changé mais ils n'eurent pas le temps de savourer ces instants qui auraient, peut-être, pu être magnifiques comme détestables. Elle n'en savait rien mais à cet instant précis, son cerveau n'enregistrait aucune pensée sensée. Elle n'avait envie que d'une seule chose, qu'il l'embrasse de nouveau, ce qu'il fit, un peu plus passionné cette fois-ci. Ravie, elle passa ses bras derrière la nuque du brésilien pour rapprocher leurs corps au maximum. Son coeur se mit à battre de plus en plus vite et ses lèvres se firent pressantes. Elle passa une main dans ses cheveux et y fourragea avant d'interrompre ce baiser à regret. Elle rouvrit les yeux avant de les plonger avec intensité dans ceux de Milo et de murmurer « Je crois qu'on serait plus à l'aise à l'étage... ». Un petit sourire en coin s'installa sur ses lèvres, malicieux. Elle n'aurait jamais imaginé pareille situation quelques jours auparavant mais elle ne la quitterai maintenant pour rien au monde. Elle n'avait envie de rien d'autre si ce n'est que continuer cette agréable soirée dans un endroit plus chaud et si possible dans les bras du brésilien.

Elle embrassa légèrement le coin de la bouche de Milo avant de le prendre par la main et de l'entraîner avec elle, marchant rapidement vers le château qui se dressait un peu plus loin dans la pénombre. Elle se retourna de temps en temps vers Milo, lui lançant un regard lumineux. Ils arrivèrent dans le château et Apo ralentit le pas. Elle se mit à rire doucement avant de se coller à lui, passant son bras à sa taille. Elle le regarda et posa son index sur sa bouche, l'intimant au silence. Il commençait à se faire tard même s'ils ne s'en étaient pas rendus compte. Soudainement, l'immense horloge du couloir se mit à carillonner furieusement, sonnant les douze coups de minuit. Surprise, Apo ne put retenir un rire plutôt bruyant. Elle plaqua sa main contre sa bouche, faisant les gros yeux comme pour se punir elle-même alors qu'elle avait prévenu Milo auparavant. Elle se mit à fixer l'horloge et, quand elle fut sûre qu'elle ne sonnerait pas de nouveau, elle rattrapa la main du jeune homme avant de monter les marches. Ils montèrent des marches, beaucoup de marches : c'est grand une propriété de la sorte ! Finalement, ils se retrouvèrent devant la chambre de la princesse. Cette chambre avait été toujours été sienne et elle s'y sentait bien. Tout était meublé à son goût, c'était à dire, beaucoup de blanc et de valeurs sûres, des meubles chers mais discrets, des technologies invisibles mais pratiques, un piano à queue dans un coin et un ordinateur portable blanc lui aussi sur une table basse. La pièce était immense et comportait une salle de bain attenante pour plus d'intimité. Elle y avait tout aménagé et quelques photos égayaient les murs, des photos d'elle et Kat, d'elle et Alexandr, d'elle et Nora, la soeur cadette de son défunt mari, d'elle et quelques anciens amis... Elle posa son dos contre la porte tout en l'ouvrant pour continuer d'apercevoir Milo. Une fois rentrés et la porte fermée, elle se colla encore une fois à lui et l'embrassa sans retenue.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptySam 21 Jan - 22:13


Milo oublia un instant où il se trouvait, sentant les mains d’Apollinaria glisser jusqu’à sa nuque, puis jusqu’à ses cheveux. Il serra un peu plus sa taille, alors que leur baiser s’intensifiait. Et au moment où commençait à se laisser aller complètement à cet échange, Apollinaria se détacha de lui, et il fut pour le moins déçu que cela se termine de la sorte. Il avait attendu cela depuis des semaines. Et voilà que quand ils se retrouvaient enfin seuls, au milieu d’un paysage idyllique, elle stoppait net leurs retrouvailles passionnées. Milo fit la moue, alors que la jeune femme lançait « Je crois qu'on serait plus à l'aise à l'étage... » L’expression du brésilien changea brutalement, laissant place à un léger sourire teinté d’enthousiasme. Apollinaria lui donna un rapide baiser au coin des lèvres, avec son éternelle malice qui fit brûler le cœur de Milo. Il savait qu’il ne pourrait pas rester loin d’elle très longtemps. Elle se détacha de lui et s’emparra de sa main tout en se dirigeant vers le château. Milo ne se fit pas prier pour la suivre, et il s’efforca d’avancer au même rythme qu’elle. Il atteignirent rapidement la terrasse, puis ils entrèrent, et une vague de chaleur vint envahir le corps du jeune homme. Il ne fit pas trop attention aux décors, où même au fait qu’il était fatalement perdu au milieu de cette demeure. Il se contenta de suivre Apollinaria, car il était pleinement conscient que son sens de l’orientation serait meilleur que le sien. Après tout, il aurait pu décider du chemin à suivre, mais il n’était pas sûr que cela soit une très bonne idée, car ils se seraient certainement retrouvés au beau milieu d’un placard : et, à vrai dire, Milo avait du mal à différencier les placards des chambres, ici …

Apollinaria passa son bras autour de sa taille, rieuse, et Milo accompagna ce geste en entourant ses épaules pour s’approcher un peu plus d’elle. Puis la jeune femme lui fit signe de garder le silence, et Milo hocha la tête très sérieusement, tandis qu’ils marchaient en s’efforçant de faire le moins de bruit possible. Ils avancèrent un peu, quand soudain un bruit énorme se fit entendre. Milo tourna les yeux vers l’horloge qui venait de sonner . Il n’avait aucune idée de l’heure et il n’eut pas vraiment le temps d’y songer car Apollinaria se mit à rire sans aucune retenue, si bien qu’il se retint de toutes ses forces pour ne pas éclater de rire à son tour. Cela lui valut de faire un pas de travers et de manquer de tomber, mais finalement, il se rattrapa et ils en arrivèrent à grimper un escalier dont on ne voyait pas le bout. Après quelques secondes qui durèrent une éternité, Milo et Apollinaria se retrouvèrent en face d’une porte et la jeune femme la poussa naturellement. Une vaste pièce s’ouvrit à eux, et Milo supposa que c’était la chambre d’Apo quand elle venait ici. Cela ressemblait à une suite d’un palace. Tout était si … parfaitement ordonné, décoré, coloré … Il resta un instant ébahi devant de spectacle, avant qu’Apollinaria le ramène à la réalité en s’emparrant de ses lèvres avec fougue. Milo fit un pas en arrière, destabilisé par ce geste si soudain, avant d’attraper le visage de la jeune femme entre ses mains et de prolonger ce baiser avec exaltation. La chaleur ne fit qu’intensifier l’adrénaline qui avait envahi le corps de Milo, et il frissonna au contact d’Apollinaria qui se collait toujours un peu plus à lui. C’était comme si un démon sortait de son corps après des années de captivité. Et c’est à ce moment là qu’il se rendit compte à quel point Apollinaria lui avait manqué, son odeur, sa peau, ses cheveux ; tout ce qui n’appartenait qu’à elle et qu’il n’avait trouvé nulle part ailleurs. Les doigts de Milo glissèrent jusqu’à la nuque de la jeune femme, se mêlant à ses cheveux, et il s’écarta d’elle un instant pour reprendre son souffle, puis murmura « Et si je ne t’étais pas rentré dedans au coin du mur … » il avait dit cela un peu pour lui-même, avant de l’embrasser de nouveau, sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit. Milo se fit un peu plus entreprenant dans ce baiser, si bien que ses jambes se heurtèrent au lit juste derrière lui, et il se sépara brutalement des lèvres d’Apollinaria, faisant pivoter sa tête sur le côté « J’ai jamais vu un lit aussi grand et aussi bien fait … Ce serait vraiment dommage de le froisser. » Il se tourna de nouveau vers elle, le sourire narquois. Et pourtant, il était sérieux. Tout était si parfait ici ! Il se sentait coupable rien qu’à l’idée d’effleurer un meuble de la pièce.


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyDim 22 Jan - 15:44


Elle était arrivée à son but : entraîner Milo dans sa chambre. Maintenant qu'ils y étaient, elle n'avait plus rien d'autre en tête que de profiter de l'instant présent. Même si elle avait cherché à l'éviter pendant des semaines, ne répondant plus à ses messages, à ses appels, elle n'avait qu'une seule crainte à cet instant précis : qu'il s'éloigne un peu plus d'elle. Malgré tout, il ne semblait pas avoir spécialement envie non plus de s'éloigner de trop. Il répondit à son baiser avec la même fougue qui lui fit un peu perdre les pédales. Elle ne contrôlait plus rien, que ce soit son corps ou ses pensées et elle se rendit compte à cet instant combien il lui avait manqué. Tout ce qu'elle avait essayé d'oublier pour s'obliger à penser que leur rupture était ce qui pouvait leur arriver de mieux revint au galop. Ca n'était pas le même genre de sensations qu'avec Stanislas par exemple. Certes, il lui était arrivé d'être dans ce même type de situations plus d'une fois ces derniers temps avec le footballeur mais son coeur ne battait pas de la même façon, ses mains n'étaient pas aussi douces, ses cheveux étaient plus attirants, ses yeux captivants. Stan et Apo ne répondaient qu'à un seul besoin physique dans ces moments-là et, malgré leur profonde affection l'un pour l'autre, aucuns sentiments ne venaient prendre leur place, au contraire de ce qui se passait à présent au Luxembourg. Les doigts de Milo s'envolèrent dans la nuque de la jeune femme qui ne put réprimer un léger frisson sous leur passage. Comment avait-elle pu le repousser ? Apparemment, il devait penser la même chose car il murmura « Et si je ne t’étais pas rentré dedans au coin du mur … » Apollinaria esquissa un léger sourire et, avant qu'elle ne puisse répondre quelque chose, il l'embrassa de nouveau. Il n'était pas sûr qu'elle puisse et qu'elle eut envie de dire quelque chose tant elle était dans cet instant présent, complètement.

Puis ils rencontrèrent le bord du lit, ce qui fit dire au brésilien « J’ai jamais vu un lit aussi grand et aussi bien fait … Ce serait vraiment dommage de le froisser. » Apollinaria sentit alors les coins de sa bouche remonter pour former un sourire malicieux. Elle se mordit la lèvre inférieure avant de repousser Milo tout en gardant un contact visuel avec lui. Elle fit le tour du lit avant de plonger ses mains dans les draps. Elle fixa le jeune homme, sourire toujours accroché aux lèvres, et tira d'un coup sec sur les draps. Enfin, de plusieurs coups secs car ils étaient particulièrement bien serrés. Une fois cela fait, elle les laissa retomber en vrac et de montrer, toute fière, le lit complètement défait. Elle lança alors un regard à Milo avant de s'exclamer « Et comme ça ? » et de baisser la voix pour qu'elle ne soit plus qu'un murmure « Plus d'excuses... ». Alors qu'elle s'apprêtait à partir à la reconquête des lèvres de Milo, ça frappa à la porte de la chambre. Surprise, Apollinaria se raidit avant de regarder Milo comme si elle lui demandait quoi faire. Ca frappa de nouveau. Prenant enfin une décision, elle marcha jusqu'à la ladite porte et l'entrouvrit pour y passer sa tête. Ce n'était qu'une domestique qui dit tout doucement « Votre chocolat chaud Mademoiselle. » Ah, ce fameux chocolat chaud qu'elle demandait à chaque fois avant d'aller dormir quand elle venait ici ! Les traditions n'avaient pas été oubliées à ce qu'elle voyait bien qu'elle ne put s'empêcher de penser qu'on avait donc du la voir pour savoir qu'elle allait juste se coucher maintenant. Malgré tout, Apollinaria reprit bien vite ses esprits car elle esquissa un sourire de remerciement. « Je vous le pose quelque part ? » demanda alors la domestique que la jeune Luxembourgeoise n'avait encore jamais vu au château. Gênée mais restant digne, Apo répondit un peu précipitamment « Non, merci. » Elle attrapa son bol avant de refermer la porte. Elle le posa sur une commode puis se retourna vers Milo, se retenant de rire.


C'est quoi ces putains de gifs ? 90
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyLun 23 Jan - 14:52


Milo regretta rapidement ce qu'il venait de dire. Le lit si magnifiquement fait devint rapidement tout dérangé lorsque Apollinaria décida de tirer les draps. Milo n'aurait jamais osé toucher à un seul millimètre de ce lit, tellement il était beau et … parfait. Mais après tout, on peut se permettre certaines choses lorsqu'on est une duchesse … Le brésilien, forcé d'avouer qu'il n'avait plus aucun prétexte, fit un sourire mi-déçu, mi enjoué. « Plus d'excuses... » Cette fois son sourire se fit plus satisfait, dessinant une certaine excitation. Milo contempla le lit totalement défait, remarquant au passage qu'on pouvait y dormir en large, tellement il était gigantesque. Il eut envie d'essayer d'y dormir en travers, mais finalement il songea que ce serait peut être inapproprié de faire cela en présence d'Apollinaria, surtout qu'il attendait avec encore plus d'impatience que leurs lèvres se joignent de nouveaux. Viendrait plus tard le moment de dormir. Apollinaria s'approcha de lui, mais ils furent soudain coupés dans leur élan par un bruit à la porte. Quelqu'un frappait. Milo leva les yeux au ciel, s'imaginant Nathan qui débarquait au milieu de la chambre et découvrait le spectacle. Il n'avait aucune envie qu'il arrive. Heureusement, ce fut une voix féminine qui s'éléva, alors qu'Apollinaria s'était approchée pour aller ouvrir. « Votre chocolat chaud Mademoiselle. » Milo passa une main sur sa nuque, pour le moins embarrassé. Parce qu'en plus, elle avait des domestiques ? Il croyait rêver. Quel idiot il avait été de ne pas y avoir pensé plus tôt. Evidemment qu'on avait ce genre de personnel dans des résidences comme celles-là. « Je vous le pose quelque part ? » Milo fit un pas sur le côté, cherchant un endroit où se faufiler pour ne pas être vu de la femme en question. Il pensait que si la domestique le voyait, elle ne manquerait pas d'aller le répéter, et honnêtement Milo n'avait aucune envie vu sous ce jour, d'être considéré comme un amant de passage. A cette idée, il espéra que ce n'était pas ce qu'il était pour Apo. Même si, à vrai dire, il ne savait pas ce qu'ils étaient tout court. Cette pensée vint lui peser sur l'esprit, et il soupira, tentant de s'ôter ça très vite de la tête.

Apollinaria avait répondu très vite –peut être trop vite d'ailleurs- qu'elle n'avait pas besoin qu'on vienne lui poser son chocolat. Milo fut rassuré et s'éloigna du mur vers lequel il s'était dirigé par précaution, regardant Apollinaria qui revenait, bol à la main. Elle posa le chocolat sur une commode et se tourna vers Milo, rieuse. Le brésilien lui fit un large sourire. « J'espère que ce n'est pas elle qui s'occupe de faire ton lit, parce que … pour le coup … Elle va avoir du boulot. » Il lui lança un autre sourire plus amusé, avant d'essayer de redevenir sérieux, ce qui ne fonctionna pas très bien « Dis moi, est-ce qu'on est souvent dérangé comme ça quand on est une duchesse ? Parce que c'est sûr que c'est vraiment impressionnant, mais en même temps … » Il fit une grimace qui en disait long sur ses pensées. Il s'imaginait une domestique débarquer avec un repas, une autre avec ses vêtements du lendemain, encore une autre avec un télégramme de l'ambassade russe … Bon, peut être que pour le télégramme, c'était exagéré … Tout ça pour dire, qu'à ce rythme là, ils ne seraient jamais tranquille. Le brésilien s'approcha d'elle, glissa une main contre sa joue et déposa un rapide baiser sur ses lèvres. Il s'éloigna légèrement, sans la quitter des yeux, et quelques secondes s'écoulèrent, une minute peut être, avant qu'il ne scelle leurs lèvres dans un second baiser plus tendre et colle son corps au sien avec douceur. Son autre main vint frôler l'épaule de la jeune femme, avant de descendre le long de son bras très lentement, la débarassant au passage de son châle. Milo ne stoppa leur baiser qu'au bout de quelques secondes, pour murmurer au creux de son oreille « Tu devrais peut être boire ce chocolat … Tu es encore glacée. » Milo embrassa son oreille et puis son cou, frissonnant à chaque fois au contact de sa peau si fraîche. Peut être qu'au fond, ses baisers brûlants seraient plus efficaces qu'un chocolat chaud, et il l'espéra grandement car il n'avait plus tellement envie de s'éloigner d'elle encore, à présent.



cadeau pour toi 22
désolé, c'est pas top mais je savais pas trop quoi faire pour avancer 63
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMar 24 Jan - 21:31


Quand Apollinaria referma la porte, soulagée, elle ne put s'empêcher d'étouffer un rire. Un instant, elle avait eu peur d'être découverte. Bien sûr, elle se doutait que ses ex-beaux-parents et Nathan savaient pourquoi elle avait amené Milo au château, peut-être même mieux qu'elle. En se retournant, elle remarqua que celui-ci s'était mis dans un coin et cette simple action la fit encore accroître son sourire. Elle demanda, espiègle « Tu as peur de la domestique ? » Elle sentit un instant l'odeur de son chocolat chaud et inspira au maximum pour en saisir toutes les effluves qui lui rappelaient tant de souvenirs. A chaque fois qu'elle dormait au château, ce qui lui était souvent arrivé dans certaines parties de sa vie, on lui apportait un qu'elle s'empressait de boire sous le regard amusé d'Alexandr et Nora. Mais cette fois-ci, il semblait bien qu'elle allait passer à côté de la tradition... « J'espère que ce n'est pas elle qui s'occupe de faire ton lit, parce que … pour le coup … Elle va avoir du boulot. » Surprise, Apollinaria fit une figure amusée car c'était la deuxième fois qu'elle trouvait les paroles de Milo plutôt porteuses de confusion et d’ambiguïté. Elle ne répondit rien mais laissa un sourire espiègle sur sa bouche. Et il continua de montrer qu'il ne faisait pas parti de son monde en reprenant la parole. « Dis moi, est-ce qu'on est souvent dérangé comme ça quand on est une duchesse ? Parce que c'est sûr que c'est vraiment impressionnant, mais en même temps … » Elle éclata de rire. Voir Milo si loin de son habitat naturel, essayant de comprendre ce qui se tramait dans ce foutu château. Tout cela était nouveau pour lui mais il faisait des efforts pour s'y conformer comme lors du dîner improvisé où il avait réussi à survivre pendant une demi-heure, un tout petit dîner en somme pour la famille ducale... Mais son rire se fana quand il s'approcha de nouveau d'elle jusqu'à glisser sa main dans son dos. Pendant quelques instants, elle plongea son regard dans celui du brésilien, sans s'en lasser. Sans qu'elle ne comprenne pourquoi, il s'éloigna d'elle et ses yeux se firent presque suppliants. Après ce qui lui semblait une éternité, il se rapprocha encore et joignit leurs lèvres. Apollinaria se laissa faire et accepta complètement son baiser, parfaitement heureuse.

Alors qu'il la débarrassa de son châle, il lui murmura alors à l'oreille « Tu devrais peut être boire ce chocolat … Tu es encore glacée. » Le frisson qui la parcourut semblait lui donner raison mais n'était pour sûr seulement du à la présence très proche du jeune homme. Son coeur se mit à battre de plus en plus fort alors qu'il cherchait son cou et ses oreilles. Mais ses lèvres semblaient en vouloir plus. Elles cherchèrent les lèvres de Milo et quand elles les trouvèrent, ne les lâcha pas. Son baiser se fit plus passionné avant de l'arrêter et de murmurer, tout près de sa bouche « Je préfère ce genre de radiateur... » . Elle sourit avant de se mordre la lèvre inférieure et de l'embrasser de nouveau, passionnément.

Alors qu'elle était en train de lui enlever son t-shirt et qu'elle le laissait tomber à terre, la porte de sa chambre s'ouvrit brusquement, en grand, d'un coup, sans frappe. Surprise, Apollinaria se détacha de Milo et se tourna vers celle qui venait de rentrer précipitamment et d'annoncer, heureuse et fière « Lili ! t'es rentrée, Nathan m'a dit que... » avant de s'arrêter brusquement, choquée par la scène qu'elle voyait à savoir son ex belle-soeur et un inconnu à moitié nu car cette nouvelle venue était Nora, la petite soeur d'Alexandr et Nathan. Apollinaria ne sut quoi ajouter car dans son sillage suivait Nathan justement qui regardait un peu amusé une situation un peu gênante. La jeune Luxembourgeoise bégaya « No... Nora ? Qu'est-ce... Je croyais que tu étais à Paris ? Hum... Mais... euh... apparemment, non. » finit-elle, lamentable. Nora fit courir ses yeux entre Milo et Apo, cherchant à comprendre ce qui se passait dans cette foutue chambre. Nathan en profita pour prendre la parole, croisant les bras, et demanda, sourire aux lèvres « Eh bien... Je vois que ma future femme était sur le point de me tromper.. ». Apollinaria ouvrit en grand la bouche avant de se tourner vers Milo, ayant peur de la réaction de celui-ci alors qu'il ignorait tout ces presque fiançailles... Nora, qui n'en savait pas plus, se retourna vers son frère avant de s'exclamer, du dégoût dans la voix « Tu l'as demandée en mariage ??! »


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMer 25 Jan - 20:55


Il fallait s'y attendre. Vivre dans un château incluait nécessairement la perte d'une certaine intimité. L'anonymat devait être une idée lointaine pour Apo, et elle se devait d'être disponible constamment. Pourtant, Milo avait oublié très vite qu'elle était une femme aussi convoitée, car quand ils étaient seuls tous les deux, elle était juste Apo, quelqu'un de simple, en soi, quelqu'un qu'il comprenait et qui n'avait rien de toutes ces princesses hautaines. Mais voilà qu'une porte s'ouvrait, et elle redevenait Apollinaria De Luxembourg. Il fallait juste qu'il s'y fasse ! Cet épisode du chocolat chaud l'avait un peu troublé, au plus grand amusement d'Apollinaria qui semblait prendre un malin plaisir à le voir si décontenancé dans des situations totalement banales pour elle. Après qu'il ait fait sa remarque sur l'état du lit, Apollinaria l'avait contemplé avec un air mi-choqué, mi-amusé, si bien que le brésilien fronça les sourcils, se rendant compte que ce qu'il venait de dire était plutôt ambigu. Non pas qu'il était du genre à faire des remarques de ce type, mais apparemment il était très doué dans pour faire des maladresses de langage. Il fallait dire qu'il ne maniait pas encore l'anglais parfaitement, et il lui arrivait de construire ses phrases d'une façon peu commune, si bien que le résultat voulu n'était pas toujours au rendez-vous. Milo répondit au sourire amusé d'Apollinaria, espérant qu'elle avait compris qu'il faisait juste référence à ce qu'elle venait de faire aux magnifiques draps - c’est à dire un énorme bordel -, et non pas ce qu'ils pourraient y faire, éventuellement, ensuite. Milo lui fit part d'une autre de ses pensées à propos de son statut de duchesse, et Apollinaria se mit à rire sans aucune retenue. Décidément, le choc des deux cultures donnait lieu à de sacrés malentendus, mais Milo n'en fut pas gêné, car après tout, il commençait à s’habituer d’être toujours à côté de la plaque. Il n'allait pas se donner des airs de bourgeois alors qu'il n'en était pas un ! Et il savait qu’il avait encore des tas de choses à apprendre du mode de vie royal.

Après quelques secondes interminables, leur lèvres s’unirent de nouveau, se séparèrent puis se retrouvèrent finalement. Apollinaria avait la peau si glacée que Milo craignait qu’elle se brise sous ses baisers ardents, et pourtant il sentit qu’il ne pouvait pas s’arrêter, il ne pouvait plus. Apollinaria se détacha très rapidement, murmurant « Je préfère ce genre de radiateur... » et Milo répondit d’un sourire enchanté, tout en rencontrant ses lèvres de nouveau. Leur baiser s’intensifia le plus naturellement du monde et Milo ne quitta pas les lèvres de la jeune femme, désireux d’accomplir son rôle de radiateur de la meilleure façon, même si, à vrai dire, il n’était plus très sûr d’avoir chaud ou froid à cet instant, il sentait juste son corps vibrer comme si une fièvre dévastatrice s’emparait de son corps. Milo sentit les mains d’Apollinaria glisser sur son torse, le faisant frisonner de plus belle. Elle le débarassa de son t-shirt, et Milo attrapa ses hanches avec ardeur et la tira encore plus à lui. Mais dans un mouvement brusque, Apollinaria s’écarta de lui, et il ouvrit les yeux, la fixant d’un air désorienté. « Lili ! t'es rentrée, Nathan m'a dit que... » Le regard de Milo se posa sur la nouvelle venue, et sitôt qu’elle croisa son regard il se sentit mourir de gêne. Il s’empressa d’attraper son t-shirt jonchant sur le sol et de l’enfiler comme si cela allait changer quoi que ce soit. Il était déjà trop tard. La voix hésitante d’Apollinaria s’éleva « No... Nora ? Qu'est-ce... Je croyais que tu étais à Paris ? Hum... Mais... euh... apparemment, non. » Milo se racla la gorge, tirant nerveusement sur l’extrémité de son t-shirt tout en mettant un peu plus de distance entre lui et Apo. Puis il vit Nathan, qui en réalité était là depuis le début, mais que Milo n’avait pas remarqué dans toute cette agitation. Nathan le dévisagea, un sourire sur les lèvres, ce qui inquiéta sérieusement Milo, car il s’attendait à tout, sauf à un sourire satisfait. « Eh bien... Je vois que ma future femme était sur le point de me tromper.. » Milo arqua un sourcil, se répétant intérieurement ce qu’il venait de dire. Interloqué il se tourna vers Apollinaria qui avait l’air outrée, mais aussi fatalement et tristement coupable. Milo voulut dire quelque chose, mais rien ne sortit de sa bouche. Il resta immobile à la dévisager, sans comprendre ce qui se passait. Nora s’écria « Tu l'as demandée en mariage ??! » s’adressant à Nathan. Cette fois, le brésilen se tourna vers les deux invités surprises, et s’exclama à son tour « Mais c’est quoi cette histoire ?! » Ses yeux se dirigèrent aussitôt vers Apollinaria, et il ajouta « Qu’est ce qui se passe ? Dis moi que c’est une blague. » Il s’approcha d’elle, et voyant qu’elle ne réagissait pas, il laissa échapper un long et violent soupir. « Je… Dis quelque chose, je t’en prie. » Il la considéra avec sérieux, le plus sérieusement du monde, une lueur d’espoir dans les yeux. Il ne voulait pas croire à toute cette mise en scène, à ce pseudo-mariage avec Nathan. Après tout celui là n’avait pas l’air très fiable, et Milo ne lui faisait aucunement confiance.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMer 25 Jan - 22:09


Apollinaria n'en revenait pas. Comment Nathan avait-il osé annoncer cela devant sa soeur et Milo, de cette façon qui plus est ? Sa bouche s'était naturellement entrouverte, par surprise. D'abord, elle ne s'attendait absolument pas à ce qu'ils fassent ainsi intrusion dans sa chambre à ce moment précis et ensuite, elle ne s'attendait non plus pas à ce qu'il annonce leurs presque fiançailles. Presque car, officiellement, rien n'avait filtré de cette conversation privée, évoquée lors d'un dîner au château. Nathan et Apollinaria n'en parlaient tacitement pas et c'est pourquoi elle fut si choquée. De plus, l'entendre ainsi dire "future femme" rendait les choses plus concrètes et réelles alors qu'elle avait tout fait pour chasser ce genre d'idées de sa mémoire. Nora, tout aussi surprise et choquée par cette nouvelle, demandait ce qui se passait, s'il l'avait vraiment demandée en mariage. Elle imaginait sans doute cette histoire sous un angle vraiment glauque à savoir son frère qui épousait l'ex-femme de son autre frère, ce qui était pour le moins troublant, il faut l'avouer. « Mais c’est quoi cette histoire ?! » Elle se tourna doucement vers Milo et ses yeux se firent suppliants. Elle n'avait pas vraiment envie d'évoquer tout cela aujourd'hui ni même à un autre moment et était désolée qu'il l'apprenne ainsi, de façon si brutale, mis devant le fait. Nora, dans le même état que Milo, répondit en écho « Oui, c'est quoi ça ? Nate ! Lili ! » Son regard passa de celui de son frère, de son ex-belle soeur, essayant de trouver des réponses cachées dans leurs yeux. Nathan, qui était si sûr de lui il y a quelques instants, semblait se rendre compte de ce qu'il venait de dire et baissa les yeux, sans mot dire. « Qu’est ce qui se passe ? Dis moi que c’est une blague. » Apollinaria s'humecta les lèvres mais ne répondit rien. Elle ne pouvait pas lui mentir même si elle aurait aimé. Elle aurait aimé lui dire que tout était faux et qu'il ne faisait qu'affabuler. Elle aurait aimé rire aux éclats et lui demander d'arrêter de faire des blagues aussi nazes... Mais elle ne pouvait pas. Elle baissa les yeux, gênée et se mordit la lèvre, se sachant pas où se mettre.

Milo se rapprocha d'elle, ce qui lui fit relever les yeux, toujours aussi perdus dans ceux du brésilien. Son soupir lui fit encore plus de mal que les paroles qu'il avait précédemment prononcées. « Je… Dis quelque chose, je t’en prie. » Il ne semblait n'y avoir plus qu'eux deux dans cette pièce et la Luxembourgeoise avait complètement oublié son maudit beau-frère. Elle était sur le point de poser sa main sur son bras mais se retint au dernier moment et le laissa retomber. Finalement, elle finit par bégayer une réponse laconique « Je... Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça... Ce n'est pas ce que tu crois. C'est... » Elle s'humecta encore une fois les lèvres et finit laborieusement sa phrase « ...compliqué. » Elle baissa les yeux avant de les relever brusquement et de les planter dans ceux de son beau-frère « T'aimes ça toi, hein ? Pourrir ma vie quand elle devient enfin heureuse ! Répond ! » La rage aux lèvres, elle cracha sa hargne envers Nathan et, sans lui laisser le temps de prendre la parole, s'approcha de lui. Elle le défia du regard avant de le pousser violemment dehors et de refermer la porte. Elle se tourna vers Nora et son regard se radoucit. « Nora, je... Est-ce que tu peux nous laisser et... je t'explique plus tard ? Ou alors, demande à Nathan... » Nora hocha la tête un peu perdue. Bien qu'elle ne comprenne pas ce qui se passait, elle était suffisamment proche d'Apollinaria pour lui laisser un peu de temps. Elle posa un pied devant l'autre, hagarde et, quand elle fut à côté de sa belle-soeur, elle lui lança un regard perdu et lui dit « J'espère que tu sais ce que tu fais... » Apo rouvrit la porte pour la laisser sortir et, quand celui fut fait, se retourna vers Milo. Elle s'approcha de lui tout en laissant une certaine distance afin de ne pas le gêner. « Milo... Je... Ce n'est pas ce que tu crois... » répéta-t-elle. Elle se mordit une énième fois la lèvre. Un court instant de silence prit place avant qu'elle ne le brise en reprenant la parole. « Hum... Mes beaux-parents, enfin mes ex beaux-parents ont proposé l'autre fois à table qu'il était tant pour Nathan de se marier et ils... ils ont énoncé mon nom... A leurs yeux, je serai la femme idéale pour lui... » Elle releva les yeux et attendit qu'il dise quelque chose. Son regard se fit suppliant et complètement perdu, reflet parfait de ce qu'elle éprouvait en ce moment...


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMer 25 Jan - 23:42


« Je... Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça... Ce n'est pas ce que tu crois. C'est... » Le silence qui suivit fut trop long. Bien trop long. Milo baissa les yeux tristement vers le sol. « ...compliqué. » Il releva la tête et leva les yeux au ciel tout en soupirant. Puis il se tourna sur le côté, se mettant dos à la porte où se tenaient Nora et Nathan, et fuyant par la même occasion le regard d'Apollinaria. Il n'était pas sûr de vouloir rester ici. Il avait vraiment envie de partir, en fait. Mais il était coincé au beau milieu d'un chateau du Luxembourg, alors comment aurait-il pu faire cela ? Ce n'était pas aussi simple, il ne pouvait pas claquer la porte, et rentrer chez lui. Il se mit à jouer nerveusement avec ses doigts, ignorant Apollinaria qui s'en prenait à Nathan et lui fermait la porte au nez. Il était vraiment retourné, et il repensa à la soirée merveilleuse qu'il passait quelques minutes plus tôt. Ce qui lui valut de soupirer à nouveau. Apollinaria demanda à Nora de les laisser seuls, et Milo lança un regard à la jeune femme qui paraissait tout aussi surprise que lui. Elle lui fit un sourire qui avait l'air d'être un sourire de soutien, et Milo fit un signe de tête tandis qu'elle quittait les lieux. Et voilà, ils étaient seuls, debout dans la même pièce. Un large espace s'était dressé entre eux, eux qui un peu plus tôt étaient littéralement collés l'un à l'autre dans un baiser passionné. Milo se sentait à des années lumières de ce moment là. Il s'éloigna encore plus et alla s'assoir sur le lit tout défait, songeant qu'il se fichait bien de le froisser à présent. Il se prit la tête entre les mains tandis qu'Apollinaria revenait plus près. « Milo... Je... Ce n'est pas ce que tu crois... » Evidemment. Il fallait s'attendre à ça. Milo leva les yeux et planta son regard dans le sien avec brutalité. Il se sentait tellement trahi. Il ne lâcherait ses yeux pour aucun prétexte.

« Hum... Mes beaux-parents, enfin mes ex beaux-parents ont proposé l'autre fois à table qu'il était tant pour Nathan de se marier et ils... ils ont énoncé mon nom... A leurs yeux, je serai la femme idéale pour lui... » Milo ne réagit aucunement à ce qu'elle venait de dire. Il savait que cela devait être pesant pour elle mais il ne voulait lui transmettre aucune sympathie. Un long moment passa sans que Milo ne bouge, puis enfin il parla « Tu sais quoi, je me fiche que tu te justifies. J'aurais pu comprendre, je suis même sûr que j'aurais compris les raisons pour lesquelles tu es dans cette situation. » Il marqua une pause, prenant une inspiration « Mais tu n'as rien dit. Et tu m'as emmené là en me laissant dans l'ignorance, tu n'as même pas essayé de me le dire une seule fois ! Tu comptais me le dire quand ?! » Son ton monta sans qu'il le veuille vraiment, à dire vrai, c'était plus fort que lui. Il n'attendait pas de réponse à la question qu'il venait de lancer « Franchement, tout ça me passe au dessus de la tête, Apo. J'ai réussi à te comprendre et à te pardonner de m'avoir laissé des semaines sans nouvelles, mais là je ne sais pas si je peux faire plus. C'est déjà dur pour moi de me faire à tout cela, je me sens tellement ... ridicule, et toi, toi tu ... Tu m'emmènes ici, tu joues avec moi alors que derrière, ton mariage se prépare et je ne suis même pas au courant !? » Il se leva, et se planta droit devant elle, la voix tremblante « Alors c'est ça ? Je suis condamné à être le gentil gars, le gars dans l'ombre, accessoirement un amant quand l'envie te prends, c'est ça que je suis pour toi ? » Il sentit sa gorge se serrer, et sa silhouette fut parcourue d'un frisson. Son corps s'était glacé d'un coup. Il s'éloigna du lit, marchant vers la porte, puis il se tourna vers Apollinaria en baissant le ton cette fois, parlant presque pour lui même « Encore une fois j'ai été trop naif. Depuis que nous sommes ici je me suis forcé à ne pas penser à nous deux, à ce que nous étions l'un pour l'autre. Je crois que j'avais peur de la réponse, et je comprends pourquoi. Je crois que ... Je devrais juste retourner dans ma chambre ...» Milo détourna alors le regard, dévasté. Il ne pouvait pas endurer plus que ça. Il se sentait si trompé, si trahi, si mené en bateau depuis le début. Il avait toujours été en marge de son monde illusoire, et il ne pouvait rien y faire. C'était ainsi, et même si Milo n'arrivait pas à s'y faire, il ne pouvait rien faire pour changer ce qui était déjà établi. Elle était destinée à épouser un richissime duc, et lui destiné à laver les vestiaires des gymnases. Milo marcha vers la porte, songeant que leur histoire avait tout d'un scénario de cinéma, le genre d'idylle improbable qui ne se termine bien que dans les films. Là, c'était la réalité. La suivre ici avait été de la pure folie.
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyJeu 26 Jan - 22:04


Apollinaria ne savait pas où se mettre. Elle n'avait pas envie de perdre Milo mais sentait que ça serait inévitable. Que pourrait-il se passer d'autre alors qu'il venait tout juste de lui pardonner de l'avoir jeté de sa vie sans prévenir, il apprenait qu'elle était sur le point d'être fiancée à son ex-beau frère ? Franchement, Apollinaria le comprenait parfaitement et elle aurait réagit, si ce n'est de la même façon, pire encore. Alors que toute la petite famille était sortie de la pièce, elle se retourna vers Milo qui s'était réfugié vers le lit. Tête entre les mains, il tentait sans doute de mettre de l'idée dans ses pensées. La jeune femme resta à distance raisonnable de lui mais ressentit son regard comme un coup de couteau dans le coeur. Il était tellement rare qu'il use de ce genre de regard qu'elle recula d'un pas, choquée par une nouvelle face de Milo qu'elle ne connaissait pas et n'avait aucune envie d'apprendre à connaître plus, ça contrastait tellement avec son caractère tellement gentil de d'habitude. Son regard était froid et il ne laissait transparaître rien que vaille... Il y eut un long silence qu'elle ne brisa pas. Elle attendait juste qu'il dise quelque chose, quoique ce soit, il fallait qu'il parle, c'était intolérable de rester ainsi.

Finalement, il prit la parole et, même si ce fut des paroles dures, il brisait enfin ce silence qui devenait pesant. « Tu sais quoi, je me fiche que tu te justifies. J'aurais pu comprendre, je suis même sûr que j'aurais compris les raisons pour lesquelles tu es dans cette situation. » Elle ne s'attendait pas à ce genre de réaction et c'est pourquoi elle baissa les yeux. Elle le comprenait et c'est pour cela qu'elle ne pouvait pas l'en blâmer. Autant elle avait cherché à l'éviter et l'oublier de sa vie ces dernières semaines, autant elle ressentait un besoin irrépressible de le faire rester près d'elle, à n'importe quel prix. Ca faisait bien longtemps, si ce n'est jamais, qu'elle avait ressenti ça, ce besoin là. « Mais tu n'as rien dit. Et tu m'as emmené là en me laissant dans l'ignorance, tu n'as même pas essayé de me le dire une seule fois ! Tu comptais me le dire quand ?! » Son ton si dur lui fit relever les yeux brusquement. Elle s'exclama rapidement en réponse « Mais j'y ai pensé ! Pleins de fois ! Mais quand est-ce que tu voulais que je te dise ça ? Tout à l'heure, entre deux baisers ? "Oh, au fait, je vais peut-être me fiancer avec mon ex beau-frère !" ? Sérieusement ? » Son ton se fana et Milo reprit de plus belle, la couvrant de reproches. « Alors c'est ça ? Je suis condamné à être le gentil gars, le gars dans l'ombre, accessoirement un amant quand l'envie te prends, c'est ça que je suis pour toi ? » Absolument surprise, sa bouche forma un o et elle répliqua, complètement perdue, soulevant ses bras et les laissant retomber avec désespoir. « Quoi ? Moi, je joues avec toi ? C'est ça que tu penses de moi ? Tu crois que c'est pour ça que je t'ai demandé de venir ? Que je te vois comme un objet ? » demanda-t-elle doucement, sans colère, juste déçue qu'il pense cela d'elle. Elle maintint son regard hagard dans les yeux du brésilien. Ainsi, il croyait ça d'elle, qu'elle s'amusait avec lui. C'est ce qui lui fit le plus mal dans ses paroles. Apollinaria laissa échapper sous forme de plainte « Milo... ». Elle s'humecta les lèvres, ne sachant pas où mettre les pieds. Elle se sentait complètement démunie et c'était en grande partie à cause du regard du brésilien qui la faisait douter. Pas qu'elle doute de son idée de l'avoir entraîné au Luxembourg mais plutôt de celle qu'ils puissent se réconcilier même si c'était son voeu le plus cher à cet instant précis...

« Encore une fois j'ai été trop naif. Depuis que nous sommes ici je me suis forcé à ne pas penser à nous deux, à ce que nous étions l'un pour l'autre. Je crois que j'avais peur de la réponse, et je comprends pourquoi. Je crois que ... Je devrais juste retourner dans ma chambre ...» Apollinaria s'avança et, sans réfléchir, posa doucement sa main droite sur son bras pour l'empêcher de partir. Elle réfléchit quelques instants à ce qu'elle allait dire mais rien ne semblait vraiment représenter ce qu'elle ressentait. Finalement, elle tenta quelque chose, histoire qu'il ne parte pas sans connaître une partie de la vérité. « Milo, je... Je ne sais pas ce que nous sommes l'un pour l'autre mais, une chose est sûre c'est que... je n'ai jamais ouvert à ce point ma vie à quelqu'un depuis... depuis longtemps. Et je... je ne veux pas que tu partes... Tu comptes beaucoup pour moi mais... » Elle se mordit la lèvre avant de continuer « Mais tu restes Milo et je... je ne veux pas te faire de peine alors... » Elle inspira un grand coup avant de planter son regard qui transpirait de sincérité et de détresse, dans celui du brésilien et sa voix devint tremblante. « Si... si tu veux partir... je comprendrais. » Un instant passa mais elle reprit rapidement la parole, un peu précipitamment « Mais je ne veux pas que tu partes ! »

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyVen 27 Jan - 21:34


« Mais j'y ai pensé ! Pleins de fois ! Mais quand est-ce que tu voulais que je te dise ça ? Tout à l'heure, entre deux baisers ? "Oh, au fait, je vais peut-être me fiancer avec mon ex beau-frère !" ? Sérieusement ? » Milo soupira longuement sans rien dire. Certes la situation n’était pas des plus idéales pour révéler quelque chose comme ça, et pourtant, Milo savait très bien qu’elle aurait pu lui dire malgré tout, qu’elle aurait du trouver le moment, quitte à sacrifier un baiser. Mais elle avait choisi le silence plutôt que de se risquer à lui avouer la vérité. Et Milo n’était pas prêt à accepter cela, il était malade de ce silence dans lequel elle le laissait toujours tomber. Il n’en voulait plus, ce qu’il voulait c’était la vérité. Mais apparemment il n’avait pas le droit à ce privilège. Apollinaria avait déjà fui une fois pour lui cacher ses secrets les plus douloureux, et même si cela l’avait blessé démesurément, il lui avait pardonné, et lui avait de nouveau accordé sa confiance. Et voilà qu’elle lui cachait de nouveau quelque chose. Comment pouvait-il passer au dessus de ça ? Il se sentait ignoré, mis de côté, et il n’était définitivement pas en mesure de lui faire confiance à nouveau. « Quoi ? Moi, je joues avec toi ? C'est ça que tu penses de moi ? Tu crois que c'est pour ça que je t'ai demandé de venir ? Que je te vois comme un objet ? » Milo soupira longuement sans la quitter des yeux. « Quand tu m’as ignoré pendant des semaines, je me suis dit que c’était parce que je n’étais qu’un jeu pour toi, et que je ne comptais pas à tes yeux. Et puis, quand on s’est revus, j’ai pensé que je m’étais trompé. Et maintenant … Maintenant je ne sais plus, Apo. Rien n’a jamais été sérieux ou officiel entre nous. Et à côté de ça, il y a Nathan et ce soit disant mariage. Je ne sais vraiment pas quoi penser. » Apollinaria prononca son prénom comme une plainte, et Milo sentit son cœur se serrer brutalement. Tout cela lui faisait si mal que ça en devenait difficile à gérer.

Milo avait envie de prendre l’air et de ne plus voir son visage, et il s’avanca vers la porte tout en comprimant ses émotions pour ne pas exploser. Apollinaria le retint, posant docilement sa main sur son bras. Il pivota et se retrouva face à elle. « Milo, je... Je ne sais pas ce que nous sommes l'un pour l'autre mais, une chose est sûre c'est que... je n'ai jamais ouvert à ce point ma vie à quelqu'un depuis... depuis longtemps. Et je... je ne veux pas que tu partes... Tu comptes beaucoup pour moi mais... » La silhouette de Milo frémit, à la fois car ce qu’elle venait de dire le touchait au plus au point, mais aussi parce qu’il y avait ce « mais » qui ne présageait rien de bon. « Mais tu restes Milo et je... je ne veux pas te faire de peine alors... » Milo eut envie de mourir, et il détacha son bras de la main de la jeune femme, le regard distant. « Si... si tu veux partir... je comprendrais. » Milo s’apprêta à faire demi-tour, mais Apollinaria reprit la parole précipitemment « Mais je ne veux pas que tu partes ! » Milo leva les yeux au ciel et soupira longuement. « C’était idiot de venir ici ... Mais tu sais, j'aurais fait n'importe quoi pour toi ... »

Il marqua une longue pause et soudainement son cœur s’emballa « Je me sens tellement idiot là tout de suite, d’avoir cru qu’on partageait vraiment quelque chose. Tu as raison, je suis juste Milo, c’est tout. Je n’ai rien à faire dans ton monde.» Mais il ne bougea pas, les yeux brillants de déception « Et je … Je n’accepterais pas de n’être qu’une simple aventure, en attendant que tu épouses Nathan ou je ne sais quel autre duc. » Il marqua une pause. « Je suis désolé mais … j’ai besoin de plus, et si tu ne peux pas le me donner alors je m’en vais. » Milo baissa les yeux, sentant que son cœur était sur le point de se briser dès lors qu’elle parlerait. Il savait qu’elle ne pouvait pas se permettre un écart pareil dans sa carrière. Il n’était qu’une courte parenthèse dans sa vie de duchesse et même si cela lui trouait le cœur, il la comprenait.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyDim 29 Jan - 21:08


Apollinaria soutenait le regard du brésilien, espérant qu'il comprenne ce qu'elle essayait de lui dire. Rien qu'un soupir la faisait frémir. « Quand tu m’as ignoré pendant des semaines, je me suis dit que c’était parce que je n’étais qu’un jeu pour toi, et que je ne comptais pas à tes yeux. Et puis, quand on s’est revus, j’ai pensé que je m’étais trompé. » Le regard de la Luxembourgeoise s'éclaira un instant, peut-être que finalement, il avait réussi à comprendre les méandres de sa pensée ? Mais il reprit la parole et l'espoir descendit en flèche. « Et maintenant … Maintenant je ne sais plus, Apo. Rien n’a jamais été sérieux ou officiel entre nous. Et à côté de ça, il y a Nathan et ce soit disant mariage. Je ne sais vraiment pas quoi penser. » Elle baissa les yeux et ne sut quoi répondre. A vrai dire, elle était passée par les mêmes schémas que le jeune homme. Elle avait pensé qu'elle pourrait l'oublier facilement et que leur rupture était la meilleure solution pour l'un comme pour l'autre et puis, quand ils s'étaient vus de nouveau, tout ça s'est effondré. Toutes ses certitudes semblaient trouver une parade et s'effacer au fur et à mesure. Elle lui avait même ouvert son passé et ses blessures, lui avouant certaines choses que peu de gens connaissaient. A vrai dire, il était seulement le deuxième après son amie d'enfance à qui elle parlait aussi franchement et également le deuxième à être initié à un secret d'Etat à savoir la mort d'Alexandr. Elle n'avait pas vraiment réalisé sur le coup, que cette sincérité pouvait la conduire dans des situations pour le moins délicates. En effet, cette mort était censée être l'oeuvre d'un communiste qui détestait la démocratie et non celle qu'elle avait raconté...

Alors qu'elle avait réussi à le retenir le temps de bégayer quelques phrases pour exprimer ce qu'elle avait sur le coeur, elle se rendit compte qu'elle n'agissait pas de manière habituelle et cela la perturbait un peu. D'habitude, le ton montait relativement vite et elle ne faisait aucun compromis, faisant preuve de mauvaise foi, ne reconnaissant aucune erreur, finalement, elle savait que la dispute ne durerait jamais longtemps et qu'elle pouvait transformer à souhait cette mascarade. Mais là, les choses étaient différentes. D'abord, elle n'avait pas envie de le laisser partir et ensuite, elle tenait plus à Milo qu'elle ne le pensait de prime abord... « C’était idiot de venir ici ... Mais tu sais, j'aurais fait n'importe quoi pour toi ... » Surprise, elle leva les yeux. Elle ne s'attendait décidément pas à ce genre de déclaration et n'imaginait pas qu'elle fut aussi importante pour le brésilien. Apollinaria tenta de sonder le regard de Milo, de voir s'il était sérieux. Elle demanda, d'une toute petite voix d'ailleurs « C'est vrai ? ». Puis, il reprit la parole. « Je me sens tellement idiot là tout de suite, d’avoir cru qu’on partageait vraiment quelque chose. Tu as raison, je suis juste Milo, c’est tout. Je n’ai rien à faire dans ton monde.» Alors que des larmes commençaient à perler au coin de ses yeux, elle les détourna, gênée. Elle s'exclama brusquement, la voix complètement à l'ouest « Bien sûr que si ! » Apollinaria commençait vraiment à perdre les pédales et à ne plus savoir quoi faire ni quoi penser alors que la situation était pour le moins délicate. « Et je … Je n’accepterais pas de n’être qu’une simple aventure, en attendant que tu épouses Nathan ou je ne sais quel autre duc. » Elle sourcilla et baissa la tête. Elle n'avait pas vu la situation de cette façon mais c'est certain qu'il devait se sentir en trop dans un endroit qui n'était absolument pas le sien et dans une situation complexe et trop compliquée pour n'importe quel humain. Elle n'avait tout simplement pas imaginé que ce "mariage" puisse être réel et qu'il puisse arriver un jour. A vrai dire, rien n'était certain du tout, rien n'était officiel et cette "décision" datait de trois semaines, soit après leur rupture. « Je suis désolé mais … j’ai besoin de plus, et si tu ne peux pas le me donner alors je m’en vais. » Sentant un mince espoir, Apollinaria releva la tête. Son regard croisa celui de Milo et elle prit la parole à son tour après quelques instants de silence. « Je... Je ne sais pas si je peux mais une chose est sûre, je... veux la même chose que toi. » Elle rouvrit la bouche avant de la refermer. Finalement, elle trouva ce qu'elle voulait dire. « Je n'imaginais pas que tu puisses prendre autant de place dans ma vie en si peu de temps et... tout ça... » dit-elle en montrant du bras tout ce qui les entourait. « J'y suis habituée et je ne me rends plus compte quand il arrive des choses... bizarres. Ce soi-disant mariage en fait partie. Je ne sais pas si ça va se réaliser et je ne l'espère pas mais je ne peux rien promettre. » Elle se mordit la lèvre inférieure avant plonger son regard dans celui de Milo, histoire de déverser toute la sincérité qu'elle pouvait. « Mais... tu n'es pas qu'une aventure. Tu es Milo, il n'y a pas de "juste", ça signifie beaucoup pour moi. Tu... es différent des autres et je ne suis pas habituée à tant de compréhension et de douceur... » Complètement gênée cette fois-ci de dévoiler ses sentiments, elle baissa la tête et une des larmes qui perlaient tout à l'heure, tomba à terre. « Et... si tu le veux bien sûr... mon monde est également le tien... »

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMar 31 Jan - 20:41


Milo n'avait jamais tenté d'exprimer réellement ce qu'il ressentait. A vrai dire, il s'était toujours forcé à ne pas trop y penser, et à profiter des moments passés avec Apollinaria sans se soucier du reste. Il remettait toujours cela à plus tard, s'efforçant de se distraire par n'importe quel moyen et de se dire que leur relation n'engageait à rien. Mais pourtant, très tôt, il avait commencé à s'attacher à elle. Il avait senti une étrange connexion entre eux, quelque chose de singulier et de très fort aussi. Pourtant, à la suite de leur "rupture" brutale, il était parvenu à se faire à l'idée que leur relation n'était pas de poids, et qu'il ne s'était pas tant attaché que ça. Mais avant même qu'il accepte totalement cette idée, leurs chemins s'étaient recroisés, et cela n'avait pas arrangé les choses. Quelques heures avait suffi pour que Milo retrouve cet attachement fort envers elle et pour qu'il comprenne qu'il ne pourrait plus l'effacer de sa vie aussi facilement. Il ne lui avait jamais caché qu'il tenait à elle, mais en réalité il ne lui avait jamais non plus totalement montré, c'est pourquoi Apollinaria parut surprise et émue de ses propos. Peut être ne s'attendait-elle pas à tout cela ? Croyait-elle que cette relation était futile pour lui ? Il détourna le regard, voyant que des larmes perlaient aux coins des yeux de la jeune femme. Il s'en voulut subitement d'avoir été si dur et catégorique, et de ne même pas avoir envisagé de la laisser parler. Il se sentit mal à l'aise, et se calma peu à peu, constatant qu'il avait pris les choses sans trop de recul et s'était peut être un peu emporté. « Je... Je ne sais pas si je peux mais une chose est sûre, je... veux la même chose que toi. » Milo leva les yeux vers elle, curieux de savoir la suite. La même chose que lui ? Alors elle voulait plus, elle aussi ? Milo sentit son cœur s'emballer et il tenta de ne pas se faire trop d'espoirs, suspendu à ses lèvres « Je n'imaginais pas que tu puisses prendre autant de place dans ma vie en si peu de temps et... tout ça... J'y suis habituée et je ne me rends plus compte quand il arrive des choses... bizarres. Ce soi-disant mariage en fait partie. Je ne sais pas si ça va se réaliser et je ne l'espère pas mais je ne peux rien promettre. » Milo fut touché par ses premières paroles, et son cœur se serra encore plus. Il avait longtemps espéré être autre chose pour elle qu'un simple amant de passage, mais n'avait jamais osé y croire. Comment oser une telle chose, lorsque l'on est un simple employé sans histoire, et que le fruit de nos plus profonds désirs se trouve être une duchesse ? Milo n'avait pas été en mesure d'espérer avoir une réelle place dans sa vie, car après tout, pour avoir de la place il fallait avoir un château et une Rolls Royce. Il prit une inspiration, avant de dire, plus calmement « Je suis désolé, mais … J'ai vraiment du mal à m'y faire et je ne pourrais pas changer tout ça, toutes mes habitudes et mes principes …Toutes ces choses si simples et dénuées d'intérêt pour toi … Pour moi c'est tellement précieux ! Surtout le mariage … Comment pourrais-tu épouser quelqu'un que tu n'aimes pas ? Je n'arriverais jamais à comprendre cela, je ne sais pas comment tu peux envisager que ça se réalise, Apo, vraiment pas … » Il marqua une pause, un peu égaré. Apollinaria allait sûrement le trouver puéril dans sa façon de penser, mais pour Milo le mariage était un principe important qui n'avait rien à voir avec les intérêts des familles.

« Mais... tu n'es pas qu'une aventure. Tu es Milo, il n'y a pas de "juste", ça signifie beaucoup pour moi. Tu... es différent des autres et je ne suis pas habituée à tant de compréhension et de douceur... » Milo avala difficilement sa salive, touché et à la fois anéanti parce qu'elle disait. Il était doux, compréhensif, mais était-ce de cela qu'elle avait besoin ? «Et... si tu le veux bien sûr... mon monde est également le tien... » Milo soupira longuement, incapable de supporter les larmes d'Apollinaria plus longtemps. La voir pleurer lui trouait toujours le cœur et il s'en voulait démesurément d'être la cause de ses maux. Il s'approcha d'elle, et serra sa main dans la sienne avec tendresse, avant de dire « Apo ... Tu sais, je …Je ne sais pas si je peux avoir ma place ici, je suis tellement … Décalé, en marge de toutes ces choses, de tous ces gens, et pour toi j'aimerais vraiment pouvoir m'y faire mais … Ce n'est pas si facile … » Il marqua une pause, puis reprit « Mais à l'heure actuelle, je n'ai envie d'aller nulle part ailleurs. Parce que tu es là et … Je suis bien avec toi. » Il s'approcha d'elle un peu plus, puis lança « Je veux être avec toi, et si je suis avec toi, je n'accepterais pas que tu épouses quelqu'un d'autre, et je ne laisserais jamais ça arriver. Je peux m'adapter à plein de choses de ton monde mais pas à ça, parce que je … » Il la regarda longuement sans terminer sa phrase, puis posa ses mains sur ses hanches avant de l'embrasser avec passion et intensité, sentant le goût salé de ses larmes sur ses lèvres. Son baiser se fit de plus en plus doux, de plus en plus tendre et lent, et finalement il se détacha d'elle et plongea son regard dans le sien. Il avait les yeux humides lui aussi « Je veux faire partie de ta vie. Mais pas à moitié, pas de façon passive, Apo. »

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyJeu 2 Fév - 19:58


Elle ne savait pas ce qu'elle faisait et c'était la deuxième fois en peu de temps avec lui que ça lui faisait cet effet-là. La dernière fois c'était à Columbia quand ils s'étaient revus, quand elle lui avait tout raconté puis lui avait proposé de venir avec elle. Bien sûr, elle en mourrait d'envie mais ce n'était pas ce qu'elle aurait du faire et elle le savait. Pourtant, à cet instant précis, elle s'en foutait complètement. Elle ne voulait pas le voir partir et ne cherchait pas à savoir pourquoi, c'était juste une douleur physique s'il s'en allait. C'est pourquoi elle ouvrit une nouvelle fois son coeur et avoua beaucoup de choses, choses ô combien inhabituelles chez elle et dans son monde... « Je suis désolé, mais … J'ai vraiment du mal à m'y faire et je ne pourrais pas changer tout ça, toutes mes habitudes et mes principes …Toutes ces choses si simples et dénuées d'intérêt pour toi … Pour moi c'est tellement précieux ! Surtout le mariage … Comment pourrais-tu épouser quelqu'un que tu n'aimes pas ? Je n'arriverais jamais à comprendre cela, je ne sais pas comment tu peux envisager que ça se réalise, Apo, vraiment pas … » Au fur et à mesure qu'il parlait, elle se sentait de plus en plus mal. Elle était tellement habituée à vivre de cette façon qu'elle n'en percevait pas les bizarreries. Le mariage voulait dire beaucoup pour elle mais depuis la mort d'Alexandr elle ne pensait pas avoir à retourner devant l'autel. Elle ne comptait d'ailleurs pas s'attacher à quelqu'un autant pour oser penser à se remarier un jour. Ce que ses beaux-parents avaient "proposé" au dîner paraissaient trop éloigné, trop impossible, impalpable et elle ne se rendait pas compte que ça pouvait arriver un jour. Elle était malgré tout d'un naturel plutôt romantique et ne pouvait imaginer se marier avec quelqu'un qu'elle détestait et pourtant elle n'avait pas refusé catégoriquement et ne savait pas quoi faire de ça. La princesse fit la moue avant de répondre doucement « Je ne l'envisage pas, c'est juste... impossible à imaginer. Je... Depuis ce qui est arrivé à Alexandr, je ne pensais pas vraiment me remarier et surtout pas... comme ça. Mais, dans mon monde, on ne peut pas vraiment faire ce que l'on veut et on ne choisit pas réellement tout... » Elle repensa un instant à la conversation qu'elle avait eu avec son amie d'enfance à qui elle racontait tout, au bord d'une piscine hawaïenne, qui comprenait qu'elle n'ait pas vraiment le choix. Sans doute que seulement les gens nés dans ce monde particulier pouvait comprendre ce mode de pensée, les obligations et les menaces implicites que chaque choix impliquait. Et encore. « Le mariage reste important pour moi mais... je ne sais pas... c'est trop flou pour que je réalise dans quoi je met les pieds. Rien n'est officiel et je l'espère ne le sera jamais et lui aussi l'espère je pense... » Elle esquissa un léger sourire rien de que penser à Nathan qui la détestait autant qu'elle le détestait. Il serait sans doute ravi d'être exonéré de ce genre de "punition"...

Soudainement, il lui prit la main tout en se rapprochant d'elle. Un peu surprise, elle releva le regard. Ainsi, il le l'abandonnait pas ? « Apo ... Tu sais, je …Je ne sais pas si je peux avoir ma place ici, je suis tellement … Décalé, en marge de toutes ces choses, de tous ces gens, et pour toi j'aimerais vraiment pouvoir m'y faire mais … Ce n'est pas si facile … » Un petit sourire malicieux prit place sur son visage et elle répondit « Pourtant, je t'assure, avec ce pantalon, on te prendrait pour n'importe quel riche prétentieux ! ». Bien sûr, elle n'en pensait rien. Certes, il paraissait différent dans un pantalon qui coûtait plusieurs mois de salaires mais il ne faisait pas prétentieux, loin de là. « Mais à l'heure actuelle, je n'ai envie d'aller nulle part ailleurs. Parce que tu es là et … Je suis bien avec toi. » Se mordant la lèvre et d'une main essuyant une larme, elle n'en croyait pas ses oreilles. Comment pouvait-il lui dire ça, être aussi gentil alors qu'elle ne faisait que le blesser ? Elle n'avait décidément pas l'habitude et elle se sentait fautive et un peu mal à l'aise. « Je veux être avec toi, et si je suis avec toi, je n'accepterais pas que tu épouses quelqu'un d'autre, et je ne laisserais jamais ça arriver. Je peux m'adapter à plein de choses de ton monde mais pas à ça, parce que je … » Elle attendait qu'il finisse sa phrase, suspendue à ses lèvres, n'osant espérer plus. Cet instant sembla durer une éternité mais ne la gêna pas tant que ça car leurs yeux étaient plongés l'un dans l'autre. Elle eut l'impression que rien ne s'était passé et qu'il était là avec elle comme tout à l'heure. Cela se confirma lorsqu'il l'embrassa. Elle ferma les yeux, goûtant à ce délice qui semblait s'être interrompu il y a trop longtemps. Alors qu'elle se laissait totalement aller, elle n'osait pas penser que ça s'arrête un jour, posant une main sur son torse. Malheureusement, il se détacha d'elle. La jeune Luxembourgeoise mit quelques secondes à rouvrir les yeux mais une fois cela fait, les leva dans ceux de Milo. « Je veux faire partie de ta vie. Mais pas à moitié, pas de façon passive, Apo. » Elle leva la main pour la poser sur la joue du brésilien et de la caresser doucement. Elle eut un petit sourire et demanda « Pleure pas toi aussi, on aura l'air fins ! ». Elle le regarda intensément avant de se mettre sur la pointe des pieds pour l'embrasser de nouveau. Puis elle se détacha doucement avant de reprendre la parole « Je ne sais pas quoi dire. Je ne veux pas que tu te sentes mal à l'aise avec moi en repensant à tout ça, je ne veux pas que tu fasses tous les compromis et moi aucun... » Elle déglutit difficilement. « Tu... es sûr de toi ? » demanda-t-elle d'une toute petite voix, espérant qu'il réponde par l'affirmative.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptySam 4 Fév - 23:15


« Je ne l'envisage pas, c'est juste... impossible à imaginer. Je... Depuis ce qui est arrivé à Alexandr, je ne pensais pas vraiment me remarier et surtout pas... comme ça. Mais, dans mon monde, on ne peut pas vraiment faire ce que l'on veut et on ne choisit pas réellement tout... » Milo baissa la tête en songeant à ce qu’elle venait de dire. En un sens il comprenait tout cela, toute la pression de son titre et les obligations qui en découlaient. Il était forcé de s’y faire, après tout. S’il avait choisi Apollinaria, il l’avait choisie avec ses titres aussi. Mais il fallait avouer qu’il avait du mal à croire que, dans son monde, l’amour était une illusion, et le mariage un titre fantoche. Il avait beau admettre toutes les règles et les savoir-vivre, les obligations et les menaces, il ne pouvait décemment pas admettre ça. « Le mariage reste important pour moi mais... je ne sais pas... c'est trop flou pour que je réalise dans quoi je met les pieds. Rien n'est officiel et je l'espère ne le sera jamais et lui aussi l'espère je pense... » Milo releva les yeux en pensant à Nathan et à son point de vue dans cette histoire. Même s’il prenait un malin plaisir à l’appeler « chérie » et à leur prévoir un avenir merveilleux, il n’avait pas non plus l’air très entousiasthe et concerné par ce supposé mariage. Milo en fut rassuré en un sens car il n’avait aucune envie de faire la guerre à un duc. D’un autre côté, cela le révolta encore plus. Il avait envie de crier, de leur demander comment ils pouvaient subir ça sans faire quoi que ce soit, comment ils en arrivaient à être aussi soumis à tous ces protocoles. Il avait envie de leur dire que c’était ridicule et dénué de sens, mais il ne fit rien, il se contenta de fixer Apollinaria avec un regard un peu distant et perdu. A quoi bon se révolter de la sorte ? Il savait que cela ne donnerait rien. Le monde d’Apollinaria était ainsi et ce n’était pas un gars comme lui qui le ferait changer. Il fallait qu’il s’y fasse.

Et puis, un peu inconsciemment Milo se rapprocha d’elle et prit sa main dans la sienne, se lançant dans un discours à la fois confus et sincère. Apollinaria ne tarda pas à répondre, le sourire aux lèvres « Pourtant, je t'assure, avec ce pantalon, on te prendrait pour n'importe quel riche prétentieux ! ». Milo réprima un sourire, se forçant à ne pas regarder ce pantalon qu’il détéstait royalement. Son jean lui manquait démesurément à cet instant. Il tenta d’oublier ce qu’elle venait de dire, même s’il savait qu’elle plaisantait, il ne supportait pas l’idée de s’imaginer en riche prétentieux oubliant les plus simples et les plus purs principes de la nature humaine, au profit d’intérêts superficiels. Milo regretta profondément de ne pas avoir gardé son jean. Après tout ce jean, c’était lui tout craché. Un peu troué par les aléas de la vie mais toujours résistant. Bon marché, simple et imparfait, mais toujours fiable. Milo oublia rapidement tout cela, rattrapant la réalité en croisant le regard d’Apollinaria. Il fallait qu’il lui dise ce qu’il avait sur le cœur, il ne pouvait plus faire autrement à présent. C’était cela ou bien partir sur le champ et ne plus jamais lui adresser la parole. Ne pouvant pas terminer sa phrase il combla le vide par un baiser tendre et passionné auquel Apollinaria répondit, mais qui se termina bien trop vite. « Pleure pas toi aussi, on aura l'air fins ! » lança-t-elle, faisant référence à ses yeux humides. Milo esquissa un sourire, clignant plusieurs fois des yeux pour effacer toute trace d’émotions et se laissa embrasser de nouveau, savourant cette marque d’affection dont il n’était pas sûr de pouvoir se passer. « Je ne sais pas quoi dire. Je ne veux pas que tu te sentes mal à l'aise avec moi en repensant à tout ça, je ne veux pas que tu fasses tous les compromis et moi aucun... Tu... es sûr de toi ? » Milo se perdit un instant dans ses yeux, cherchant une réponse mais ne la trouvant pas tout de suite. Il n’était pas très sûr de lui, même s’il s’efforcait de suivre son cœur. « Oh je ne suis pas le seul à faire des compromis Apo … Si tu m’ouvres ton monde, je t’ouvre aussi le mien, et dans le mien pas question de porter des pantalons pareils. Tu es prévenue. » Milo finit par s’approcher d’elle, incapable de rester loin plus longtemps. Il la serra dans ses bras et déposa un baiser sur ses cheveux, avant de murmurer dans le creux de son oreille « Et oui, je suis sûr de moi.» Il marqua une courte pause, embrassa le sommet de son oreille et reprit « Mais il faut que tu sois sûre, toi aussi. Je ne sais pas si tu te rends compte, mais je suis très sérieux … » Il se détacha un peu, lui fit un léger sourire et embrassa ses lèvres un court instant, espérant qu’Apollinaria comprendrait qu’il ne plaisantait pas et qu’il ne comptait pas faire partie de sa vie à moitié. Si elle lui en donnait le pouvoir, il n’hésiterait pas à y trouver sa place, quitte à en payer le prix.


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyDim 5 Fév - 21:15


Apollinaria sentait son pouls augmenter dangereusement tandis que le temps de silence s'agrandissait. Elle ne savait d'ailleurs plus si elle avait envie qu'il réponde, si c'était pour qu'il lui avoue qu'il ne pourrait pas supporter tout ça, tout son monde, tous les mensonges que ça comportait. Pourtant, elle soutint son regard et retint son souffle quand il répondit enfin à sa question « Oh je ne suis pas le seul à faire des compromis Apo … Si tu m’ouvres ton monde, je t’ouvre aussi le mien, et dans le mien pas question de porter des pantalons pareils. Tu es prévenue. » Un sourire vint prendre place sur son visage et elle répondit doucement « Mais ils sont pas mal aussi tes jeans... Un peu... troués quoi... » Puis, il s'approcha d'elle et elle retint encore son souffle. C'est à se demander comment elle arrivait à respirer encore. Il la serra dans ses bras et elle se laissa complètement aller, juste heureuse d'être là avec lui et qu'il comprenne ce qu'elle ressentait et tout ce qu'elle vivait. Bien sûr, elle savait que sa conscience n'était pas parfaitement tranquille de lui faire subir tout cela mais à ce moment-là, elle avait l'impression que ça ne comptait plus vraiment et qu'ils n'étaient que tous les deux, seuls. Et c'était cette même impression qu'elle avait eu lors des quelques semaines où ils avaient été ensemble et c'est aussi précisément à cause de ça qu'elle avait coupé tout contact. Mais maintenant, elle n'avait plus envie de fuir, juste d'être là et d'être serrée encore longtemps dans ses bras. « Et oui, je suis sûr de moi.» Elle frissonna à son simple souffle contre son oreille et ne put réprimer un sourire de joie. Il était sûr de lui et cette simple phrase emplissait son coeur de joie, sa respiration redevint normale et profonde. « Mais il faut que tu sois sûre, toi aussi. Je ne sais pas si tu te rends compte, mais je suis très sérieux … » Il se détacha d'elle et l'embrassa un peu. Quand elle rouvrit les yeux, elle répondit en souriant en coin « Pour le pantalon, je devrais pouvoir supporter... » Puis, après l'avoir embrassé à son tour, elle reprit la parole. « En fait, je ne connais pas vraiment ton monde... Je... J'aimerai bien voir le Brésil, j'y suis jamais allée... » Elle esquissa un sourire avant de se rapprocher doucement, les yeux plongés dans ceux de Milo, elle l'enlaça à son tour et répondit enfin à sa question de tout à l'heure, lui demandant si elle était sûre elle aussi. « Et oui, je crois que je ne pourrais plus trop me passer de toi maintenant, alors... »

Elle se mordit la lèvre avant d'avoir une idée fulgurante. Elle se détacha brusquement avant de faire de gros yeux et de trépigner sur place comme une gamine. « J'ai une idée ! » Elle lui attrapa la main avant de l'entraîner. Elle ouvrit à la volée la porte et l'entraîna dans les couloirs et les escaliers. Ils montèrent beaucoup de marches avant qu'elle ne s'arrête brusquement en plein milieu d'un imposant escalier, se retourne vers Milo et l'embrasse encore. Apollinaria eut alors un petit sourire et reprit son chemin vers le haut du château. Finalement, elle ouvrit une énième porte et ils arrivèrent sur une partie du toit. D'ici, la vue était magnifique sur toute la région et c'était un coin qu'elle s'enorgueillissait d'être la seule à connaître. Elle se tourna alors vers le brésilien, un immense sourire sur les lèvres. « Alors ? »

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyLun 6 Fév - 18:18


« Mais ils sont pas mal aussi tes jeans... Un peu... troués quoi... » Milo parvint à rire, se détendant enfin après tout ce qui venait de se passer. En quelques minutes, le jeune homme avait eu l’impression de faire les montagnes russes des émotions, passant du bonheur à la tristesse, et de nouveau à la joie. Il n’y avait vraiment qu’avec Apollinaria qu’il pouvait vivre des choses pareilles. Même après ce qui venait de se passer il se sentait apaisé et rassuré. Lorsqu’il la serrait contre lui, il sentait qu’elle était bien, là, et qu’elle n’avait pas envie de partir. Lui non plus. Milo savait que ça n’allait pas être facile, que c’était même un peu irresponsable, mais pour rien au monde il n’aurait desserré son étreinte. Il avait toujours été un peu passionné, attaché au choses qui le faisaient vibrer, et même si auparavant il s’était toujours arrêté à la limite du raisonnable, ce n’était plus le cas à présent. Qu’y avait-il de raisonnable à s’imaginer un avenir avec une duchesse, quand on vient des favelas brésiliennes ? Ils n’avaient rien en commun. Leurs valeurs, leur vision du mondes, leur préoccupations, tout était différent. Milo s’inquiétait de savoir si le poulet qu’il avait laissé au frigo allait être périmé à son retour. Apollinaria songeait à son prochain voyage d’affaire avec le prince d’Ecosse. C’était ainsi et ils ne pouvaient rien y faire. Leurs vies étaient littéralement opposées, et cela paraissait insensé que leurs chemins aient pu se croiser un jour. Pourtant ils étaient là, ensemble, et s’ils n’avaient rien en commun jusqu’à lors, Milo espéra qu’ils parviendraient à se construire un avenir à deux, il l’espéra vraiment très fort.

« En fait, je ne connais pas vraiment ton monde... Je... J'aimerai bien voir le Brésil, j'y suis jamais allée... » Un sourire se dessina sur les lèvres du jeune homme, et ses yeux se mirent à briller, attisés par le souvenir du Brésil, de sa famille, sa chaleur. Cette simple phrase d’Apollinaria le fit mourir de désir d’y retourner. Il avait envie qu’elle voie son monde à lui, sa famille, son essence même. Elle s’était ouverte à lui, et il avait envie de faire la même chose. Il écarta une mèche de cheveux qui tombait sur son visage et répondit dans un souffle « Je promets de t’y emmener un jour… Et les pantalons chics sont bannis là-bas ! C'est maillot de bain et rien d'autre !» Il marqua une pause, songeant que ce voyage ne serait pas pour tout de suite, même s’il faisait des économies pour ce voyage depuis un moment. Il envisageait de repartir durant le mois de mai pour retrouver sa famille quelques jours, puis de revenir à New York. En attendant de les faire venir jusqu’à lui. Mais cela, c’était encore un projet un peu ambitieux. Mais il y croyait dur comme fer. Il avait promis à son frère et à sa sœur qu’ils les amènerait à New York quand ils seraient plus grands, et qu’ils y vivraient tous ensemble. Milo tenta de penser à autre chose, car il sentait son cœur se serrer. Des images de sa famille envahissaient ses pensées et c’était difficile à estomper. Cela faisait maintenant 6 mois qu’il était séparé d’eux. Il prit une grande inspiration, tandis qu’Apollinaria reprenait la parole « Et oui, je crois que je ne pourrais plus trop me passer de toi maintenant, alors... » Milo sentit une vague de bonheur lui envahir la poitrine et il répondit à cela par un court, mais tendre baiser.

« J'ai une idée ! » Milo écarquilla les yeux, tentant de comprendre ce qui venait de se passer. Une minute plus tôt, un calme plat régnait entre eux, et voilà qu’à présent il se retrouvait en train de marcher derrière elle à toute vitesse. Il ne savait pas où elle l’emmenait, mais ca avait l’air extraordinaire ! Il ne l’avait jamais vue aussi déterminée et … aussi rapide ! Elle montait les marches deux par deux, presque à bout de souffle, et Milo ne comprenait toujours pas. Finalement ils se retrouvèrent sur le toit sans que Milo ne sache comment c’avait été possible en aussi peu de temps. En tout cas, à présent, ils se tenaient là, main dans la main, au sommet de la résidence, surplombant la région. Le paysage était splendide, et Milo ouvrit la bouche tellement il était époustouflé. Il n’avait jamais vu une chose pareille. La nuit était assez claire pour qu’il distingue chaque détail du panorama. « Alors ? » Le brésilien ne répondit pas tout de suite, s’avançant vers le bord pour admirer un peu plus les lieux. Il lâcha sa main, puis posa ses paumes sur le rebord et resta là quelques instants, le regard tourné vers l’horizon. Au bout d’une minute il se tourna vers elle « Est-ce qu’on voit tout le Luxembourg d’ici ? » Un peu malgré lui, il avait parlé, à la façon d’un enfant découvrant l’immensité du monde. Il n’avait aucune idée de l’envergure d’un pays comme le Luxembourg, et il voyait si loin qu’il pensait pouvoir apercevoir la frontière en se concentrant un peu. Finalement il se mit à rire, amusé par la situation.


Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  EmptyMar 7 Fév - 18:55



Apollinaria aimait tellement la vue qu'il y avait d'ici qu'elle ne manquait pas d'y monter à chaque fois qu'elle venait au château. Le Luxembourg était vraiment son pays de coeur et les luxembourgeois ne s'y étaient pas trompés. Ils l'appréciaient beaucoup et ce, malgré la mort d'Alexandr. Ils lui restaient très fidèles et Apollinaria ne se forçait pas lorsqu'elle visitait des endroits de ce petit pays. D'ailleurs, d'ici, on remarquait une partie de ce pays et qu'elle ne pouvait qualifier que de magnifique. Montrer à Milo cette petite partie de ce toit était comme dévoiler un peu d'elle-même. Elle attendait la réaction du brésilien avec appréhension. Il lâcha sa main et s'approcha du rebord pour mieux apprécier la vue qu'on avait d'ici. Elle se mit en retrait et patienta. Finalement, il se tourna vers elle et lui demanda, assez sérieux « Est-ce qu’on voit tout le Luxembourg d’ici ? » Surprise, Apollinaria se mit à rire tant la question paraissait étrange. Le Luxembourg était petit mais pas à ce point quand même ! Elle s'approcha de lui et lui posa une main sur l'épaule tout en se collant à lui. Elle répondit, malicieuse « Euhm... disons plutôt qu'on voit une partie du jardin... » Puis il se mit à rire et elle le suivit doucement. Quelques secondes s'écoulèrent tandis qu'ils observaient en silence la vue, mais elles ne furent pas pesantes, au contraire. Apollinaria respira un grand coup, heureuse que leur engueulade de tout à l'heure soit terminée et derrière eux. Elle appréciait d'être à ses côtés et de pouvoir sentir l'odeur du jeune homme.

Et puis, prise d'une subite envie, elle tourna son visage vers lui et lui demanda, un léger sourire aux lèvres « Ca doit changer du Brésil, nan ? » Ca n'était même pas une question ironique, elle se demandait juste si son pays ne lui manquait pas comme le Luxembourg lui manquait lorsqu'elle était à New-York. Son envie de partir pour la grosse pomme avait été motivé par le besoin irrépressible de fuir sa vie, ses souvenirs et Aaron. Ca avait plutôt bien fonctionné mais il lui fallait tout de même retourner dans son pays régulièrement. Heureusement, elle devait souvent y venir pour des dîners officiels et autres banquets. Il lui arrivait d'inaugurer je ne sais quel école ou maison de retraite et donc de louper quelques cours à Columbia mais elle s'en fichait, elle aimait faire cela et ne se forçait absolument pas. C'est pour cela qu'elle demanda à Milo « Ca ne te manque pas ? Ta famille, tes amis ? » Elle ne l'avait pas beaucoup entendu parler de ce qu'était sa vie au Brésil et mourait d'envie d'en connaître plus sur lui. Si elle devait lui faire une place dans sa vie et lui dans la sienne, elle voulait tout savoir et en détails.

Elle se mit à rêver de ce que pouvait être le Brésil. Son regard se perdit dans le ciel dégagé et couvert d'étoiles. Elle imaginait le soleil, la plage, le carnaval et les jolies filles. A cette dernière pensée, elle fit la moue. Finalement, elle n'était peut-être pas si pressée d'y aller avec Milo, complexe vis à vis des brésiliennes oblige. Elle fit part à Milo de son inquiétude « Mais... T'as pas une foule d'admiratrices cachées au Brésil, hein ? Genre qui se dandinent toute la journée en maillot de bain, bronzées uniformément grâce à leur amie l'UV ? » Une lueur un peu inquiète dans le regard, elle se tourna vers Milo.

Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: It's a beautiful night It's a beautiful night  Empty

Revenir en haut Aller en bas

It's a beautiful night

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» It's a beautiful night... ∞ Lynch
» Beautiful Day — Phædra
» Sweva et Joaquin ∞ Beautiful day

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
i have a dream ::  :: Archives :: Anciennes Archives-