On dit que « s'attacher à quelqu'un, c'est prendre le risque d'être malheureux » et qu'à trop aimer, on finit par se brûler les ailes. Cette douloureuse expérience, chacun en fais les frais que cela soit en amitié ou on amour. On apprend à apprécier une personne, on s'en rapproche, elle devient notre plus grand amie ou l'amour de notre vie, et il suffit d'un dérapage, d'une dispute, d'une trahison, d'un mot dit de travers pour que notre coeur se mette à hurler à la mort. Tallulah n'a évidemment pas échappé à la règle. Alors qu'elle avait passé des années d'amitié heureuse avec Andrea, il avait fallu que les sentiments s'en mêlent et que tous deux tombent raides amoureux l'un de l'autre. Il leurs avait fallu un certain temps pour se l'avouer, d'abord à eux-même, puis l'un à l'autre, et les voilà qui, depuis juin dernier, filait le presque parfait amour. Mais le bonheur ne dure jamais et il avait fallu que l'orage vienne obscurcir leur ciel, trop subitement au goût de la blondinette. La jalousie avait pointé d'abord le bout de son nez pour une histoire de concours de chant auquel Andrea avait participé avec une de ses ex, concours dont il n'avait pas parlé à Tallulah, ce qui n'avait pas manqué de créé des histoires. Et comme si cela ne suffisait pas, ce matin même, alors qu'elle se rendait à la fondation pour travailler, la sud-africaine avait posé son regard sur la couverture d'un magazine montrant son petit ami aglutiné à une blonde qui n'était pas elle mais une prénommée Sora qui lui était inconnue. Choquée, Tallulah avait eu la mauvaise idée d'acheter le journal en question et l'avait lu sur le chemin la menant aux bureaux de son association. Et plus ses yeux avaient parcouru la feuille de chou, plus les larmes étaient venues lui brouiller la vue. Une nouvelle idylle semblait flotter dans l'air et, même si la blondinette peinait à croire qu'Andrea ait pu la tromper, elle finit par fondre en larmes une fois enfermée dans son bureau.

Après s'être ressaisie, elle avait appelé le concerné pour lui demander des explications et le jeune homme avait eu de la peine à lui faire comprendre qu'il collaborait sur un duo avec Sora et que la production leurs avaient conseillé de faire croire au monde extérieur qu'ils vivaient une histoire tous les deux. À l'entente de ces mots, Tallulah l'avait rembarré en lui crachant qu'il aurait dû refuser, que c'était foutrement égoïste de sa part. Puis elle avait raccroché après lui avoir dit qu'elle ne voulait pas le voir pour la journée et les jours à venir, le temps qu'elle encaisse l'idée qu'il ait bien voulu jouer la comédie avec une autre femme. Andrea avait évidemment essayé de la rappeler à plusieurs reprises mais jamais elle ne lui avait répondu, tentant tant bien que mal de se mettre au travail pour se changer les idées. Mais elle s'en voyait incapable et avait fini par appeler Arizone, une de ses amies proches, pour lui raconter ses malheurs. Et, au fur-et-à-mesure de la discussion, la sud-africaine décida de mettre en place une histoire presque semblable à celle d'Andrea, dans le simple but de lui retourner la monnaie de sa pièce. Avec l'accord d'Arizona, elle avait donc envoyé un message à William lui annonçant : « Si tu es libre ce soir, rejoins-moi à l'Awesome. » C'était tout. Avec le jeune homme, elle n'était pas du genre à y mettre des formes. Avec ce qu'ils avaient pu vivre par le passé, entre leur jeu du chat et de la souris, et les quelques fois où ils avaient fini dans le même lit, elle n'avait pas particulièrement envie de lui expliquer la raison de son message.

Le soir même, Tallulah était assise au bar de l'Awesome. Vêtue d'un slim rouge et d'un top blanc déchiré, elle tapait les talons de ses escarpins contre le sol au rythme de la musique qui faisait trembler les murs du club. Attrapant un des shots encore pleins devant elle, elle leva les yeux au ciel et finit par l'ingurgiter d'une traite. Il était très rare qu'elle s'enferme dans un bar avec la ferme intention de boire jusqu'à plus soif et jusqu'à ne plus se souvenir de sa soirée. Mais pour ce qu'elle projetait de faire, elle allait avoir besoin de ne pas avoir les idées au clair. Alors qu'elle reposait son verre sur le plat du bar, elle sentit une présence à ses côtés qui l'incita à tourner la tête. William était dressé à ses côtés, un léger sourire décorant son visage. Le détaillant du regard, Tallulah ne put démentir le fait qu'il était doté d'un charme sans nom, et elle comprenait pourquoi elle avait fini dans ses bras à plusieurs reprises par le passé. Pourtant, elle ne montra rien de tout ça au jeune homme et se contenta de regarder à nouveau face à elle. « J'allais finir par croire que tu ne viendrais pas. » lui lança-t-elle sans reposer son regard sur lui. Puis, la mine neutre, elle attrapa un nouveau shot et se l'enfila dans la gorge, appréciant la chaleur qui roula le long de sa trachée.

Ces derniers temps William n’était pas dans son état normal. La raison ? Arizona ! Il était pratiquement certain de ne pas avoir ressentit ça depuis Florence. Mais que ressentait-il exactement ? Il était amoureux ? Non bien sûr que non, un homme un vrai ne tombe pas amoureux. Il ne pouvait pas être amoureux c’était si… Féminin ! L’amour était d’après lui un sentiment qui rendait faible et il était à son avis bien loin d’en être là. Non Arizona l’attiré juste physiquement, c’était certain. S’il ne se sentait pas dans son état normal c’était juste parce que qu’elle était – attention c’est un secret - une déesse au pieu. Il n’y avait pas d’autre explication. Ou du moins pas d’autres que William était à même d’accepter… Lorsque son téléphone siffla il espéra l’espace qu’une seconde qu’il s’agissait d’elle car il ne lui avait plus parlé depuis que… Cela remonté maintenant à une quinzaine de jour. Mais ce n’était pas Arizona qui lui envoyé un sms mais Tallulah. « Si tu es libre ce soir, rejoins-moi à l'Awesome ». La belle Africaine et lui avaient couché ensemble par le passé et depuis ils avaient gardé contact. Ce n’était pas dans les habitudes de Will, mais la demoiselle n’était pas prise de tête. De plus son futur ex petit ami – Andréa Baker - était l’ex copain de sa meilleure amie – Kennedy Kerrigan - et il le détestait. Côtoyer Tallulah était donc une façon efficace d’agacer le jeune homme. Le texto de la chanteuse était plein de mystère et ne serait-ce que par curiosité Will avait bien l’intention d’accepter le rendez-vous. Par chance il ne travaillait pas ce jour là. Il espérait seulement qu’en le voyant à l’Awesome Ashton n’essaierais pas de le faire bosser. Il lui était désormais étrange de ce rendre à la boite en dehors de ses horaires de travail.

Arriver sur place, William aperçut Tallulah au loin qui buvait un shoot cul sec. Il leva un sourcil interrogateur avant de la rejoindre. Dispute d’amoureux dans l’air ? Si la jeune fille comptait sur lui pour lui vanter les mérites de l’autre abrutis et comme quoi ça allait s’arranger et blablabla elle pouvait s’adresser à quelqu’un d’autre. S’ils avaient rompu Will fêtera ça au champagne, tant il serait ravi ! « J'allais finir par croire que tu ne viendrais pas. » « Poser un lapin à une fille aussi jolie que toi ? Voyons Tallulah, tu me connais mieux que ça. » Lui dit-il taquin, un sourire espiègle au coin des lèvres. « Alors dit moi, à quoi te vaut ce début d’alcoolisme ? Tu t’es enfin rendu compte que tu valais mieux que l’autre tache ? » Demanda-t-il insolent, sachant pertinemment que ça l’énerverait. Et alors ? Il s’en fichait bien ! Will avait l’habitude de dire ce qu’il pensait !

Tallulah elle-même le chantait dans une de ses chansons : « And I know, you never meant to make me feel this way. This can't be happening. Now I see, now I see... everybody hurts some days. » La souffrance fait partie du quotidien de tout un chacun, elle comprise. Mais elle avait toujours vécu dans un monde où le positivisme était de mise que les fois où elle avait réellement souffert se comptait sur les doigts d'une main : la mort de son père, ses deux agressions et la situation actuelle qui l'éloignait péniblement d'Andrea. En dehors de cela, elle n'avait pas réellement été forgée pour faire face à la douleur, ce qui expliquait certainement pourquoi elle dramatisait tant. Et en même temps, le sud-africain faisait partie intégrante de sa vie : en plus d'avoir été son ami le plus proche durant des années, il était à présent le premier avec qui elle s'engageait en espérant que leur relation tienne sur la longueur. Elle l'aimait à en perdre la raison, il lui arrivait de s'imaginer lui répondre « Oui » à sa future demande en mariage, elle s'imaginait à ses côtés à l'église, vêtue d'une magnifique robe blanche, elle s'imaginait vivre avec lui dans une maison dans laquelle gambaderaient leurs enfants. Il était le premier avec qui elle envisageait un avenir solide et elle souhaitait qu'il soit le seul. Mais en ce moment, les perspectives d'avenir se montraient difficile à planifier pour le couple. Ce qui expliquait pourquoi elle se retrouvait assise à ce bar, accompagnée d'alcool, en attendant William.

D'ailleurs, ce dernier ne tarda pas à débarquer dans les alentours alors que la jeune chanteuse s'envoyait cul-sec un nouveau shot de tequila avant de mordre dans un morceau de citron et de reposer le tout sur le bar. Quand William finit par se poster à ses côtés, elle ne lui accorda qu'un seul regard avant de reporter son attention sur ses petits verres tout en le saluant à sa manière. Il n'en fallut pas plus pour que le jeune homme surenchérisse. « Poser un lapin à une fille aussi jolie que toi ? Voyons Tallulah, tu me connais mieux que ça. » Sa remarque n'étonna pas la demoiselle car, même si elle ne le connaissait pas tant que ça, elle savait en effet qu'il n'allait pas refuser son invitation. Alors, pour la première fois depuis quelques temps, la blondinette laissa un léger rire la prendre. C'était ce qu'elle appréciait chez William : il était peut-être l'homme le plus charmeur et le moins sérieux qu'elle connaissait, mais il avait le don de lui changer des idées et de la faire rire -en plus d'être un bon coup au lit. « Alors dis moi, à quoi te vaut ce début d’alcoolisme ? Tu t’es enfin rendu compte que tu valais mieux que l’autre tache ? » Évidemment... Tallulah s'était attendue à une remarque de ce type. Elle savait que William ne pouvait pas encadrer Andrea et il ne manquait jamais de le lui rappeler. En règle générale, la sud-africaine avait tendance à s'énerver contre lui en prenant la défense de l'homme qu'elle aimait, mais cette fois-ci, elle se contenta de poser un regard presque suppliant sur lui en lui répondant « Alors d'abord, ne vois pas un début d'alcoolisme dans un simple shot... et ensuite, on peut éviter le sujet ? » Comme pour le prier de simplement faire ce qu'elle disait, elle lui adressa un sourire légèrement crispé, puis elle lui désigna la place à ses côtés. « Qu'est-ce que tu prends ? C'est moi qui offre. » Autant lui faire débuter la soirée afin qu'il arrive à peu près au même stade qu'elle.

tout ça pour ça... pardon x)

« Alors d'abord, ne vois pas un début d'alcoolisme dans un simple shot... » « Vaut mieux prévenir que guérir. Une dépendance est si vite arrivé » lui dit-il avec malice, adorant avoir le dernier mot. « et ensuite, on peut éviter le sujet ? » « Euh… Laisse-moi réfléchir… » Il posa sa main sur son menton et regarda le ciel en faisant mine d’y penser. Puis il regarda Tallulah et ajouta « Non ! » un grand sourire sur les lèvres. « Tu semble être d’humeur à le laisser tomber, je ne vais pas un tel occasion pour te faire à quel point ça serait une bonne idée. » Il était peut-être vache sur le coup mais il n’aimait pas Andréa. Quand bien même il se serait arrangé pour les remettre ensembles, William l’aurait fait en douce, sans que Tallulah sache que si son prince charmant revenait vers elle c’était grâce à lui. Il avait une réputation à tenir ! Mais pour l’instant rabibocher le couple n’était pas dans ses projets, il attendait de savoir si la belle chanteuse était réellement malheureuse sans lui. « Qu'est-ce que tu prends ? C'est moi qui offre. » Il s’assit à côté d’elle, hésitant à la suivre dans son envie de beuverie. Mais après tout pourquoi pas ! Cela faisait très longtemps qu’il ne s’était pas prit de cuite et cela l’éviterait au moins de penser pour la soirée. « Va pour de la Téquila… » Dit-il tout en sachant pertinemment que c’était un alcool qu’il ne tenait pas. Un verre et il était saoul ! « …Miss Bobsled. » Elle détestait qu’il l’appelle comme ça. Il le savait. Il le faisait quand même ! Pourquoi Bobsled ? En référence au film « Rasta Rocket » . En effet dans le film le Bobsled de l’équipe de la Jamaïque avait faillit s’appelait Tallulah. Donc… « Juste à titre informatif tu sais que boire ne le ramera pas ? » Mots un peu cruel mais il ne faisait que soulignait l’entière vérité. Lui tout ce qu’il voulait, c’était son bien.

« Vaut mieux prévenir que guérir. Une dépendance est si vite arrivée. » En temps normal, ce genre de plaisanterie à la William aurait fait rire la chanteuse. Elle n'était pas du genre à le prendre au sérieux, connaissant parfaitement son besoin intuitif d'emmerder gentiment le monde. Mais ce soir là, elle n'était pas d'humeur à plaisanter. Planta son regard océan sur lui, elle le fixa, silencieuse, et laissa un rire ironique franchir la barrière de ses lèvres avant de se taire subitement. « Très drôle. » railla-t-elle avant de se tourner à nouveau vers le bar et de boire le dernier verre à shot plein qui lui restait. Au moment de lui demander de changer de sujet, Tallulah n'eut pas besoin de voir la mine faussement réfléchie de l'américain pour se douter qu'il n'allait que tourner un peu plus le couteau dans la plaie. « Euh… Laisse-moi réfléchir… Non ! » Évidemment. La jeune femme pivota sur son siège pour lui faire face et le regarda, sourcils froncés. Décidément... avait-elle bien fait de lui demander de la rejoindre ? Elle aurait pu trouver facilement un autre homme pour mettre à exécution son "plan". Pourquoi avait-elle jeter son choix sur William alors qu'elle savait très bien qu'il allait se montrer blessant, du fait qu'il ne supporte pas Andrea ? Elle se le demandait bien. « Tu semble être d’humeur à le laisser tomber, je ne vais pas rater une telle occasion pour te dire à quel point ça serait une bonne idée. » Levant les yeux au ciel d'un air exaspéré, la sud-africaine dû se faire violence pour ne pas gifler William. Il était insupportable quand il s'y mettais. Elle n'avait pas besoin de ce genre de réflexion, elle allait déjà assez mal comme ça. « C'est bon ? T'as terminé là ? » lui demanda-t-elle sur un ton ferme, désireuse de couper court à la discussion.

Elle finit tout de même par lui demander ce qu'il souhaitait consommer. Elle commençait peut-être à être en rogne contre lui, elle n'en oubliait pas pour autant sa générosité naturelle. « Va pour de la tequila… » Ça tombait à pic, c'était justement l'alcool qu'elle était en train de commander. « …Miss Bobsleigh. » Ne prêtant pas attention à sa remarque, elle soupira simplement et héla un serveur. Elle lui adressa un joli sourire avant de lui demander en pointant ses verres vidés du doigt « La même chose. Dix. » Le serveur lui adressa un clin d'oeil et s'exécuta à la tâche en préparant les dix shots commandés. « Juste à titre informatif tu sais que boire ne le ramènera pas ? » Il n'avait toujours pas lâché l'affaire ? Finissant par exploser, Tallulah frappa le bar du plat de ses mains et n'hésita pas pour hurler finalement contre le basketteur. « Ferme-la ! » Elle le fixa à nouveau, les sourcils froncés et le regard à présent larmoyants. S'il voulait lui faire du mal, la blesser, il était bien parti. Bon sang mais qu'est-ce qu'il lui avait pris ? Pourquoi l'avait-elle appelé LUI ? « Si c'est pour me sortir ces banalités, tu peux repartir. J'appellerai quelqu'un d'autre. » siffla-t-elle en ravalant ses larmes naissantes, se retournant face au bar pour remercier le serveur qui venait de poser les petits verres sur la table. Elle en saisit un sans attendre et l'avala cul-sec avant de le retourner sur le bar, le fixant de ses yeux scintillants de douleur.

mais non et c'est bobsleigh cocotte, pas bobsled (:

« Ferme-la ! » Tallulah frappa son point surlla table et William comprit qu’il y était allé peut-être aller un peu fort. Elle lui demanda alors presque de partir. « Si tu m’as appelé moi plutôt qu’un autre c’est parce que tu savais pertinemment que je t’énerverais, que tu réagirais. Et crois moi je te connais assez pour savoir que tu préfère largement de loin t’emportais que pleuré, t’apitoyer sur ton sort et te sentir faible. J’me trompe ? » William avait une devise qu’il affectionnais particulièrement et qui disait « un homme un vrai ne ressent rien. » A ses yeux les sentiments était une faiblesse et il pensait ainsi parce qu’il avait sa fierté, c’était ce qui faisait qu’il était tel qu’il était. Avec le fort caractère de Tallulah il n’était pas étonné qu’elle ait elle aussi sa fierté. Il se représentait la jeune femme comme quelqu’un de fort. Aussi il préférait de loin la voir s’énervait contre lui que la voir pleuré… Il la couva du regard, un léger sourire amical sur les lèvres et rassurant. « Andréa t’aime. C’est un crétin. Mais il t’aime. Même moi j’suis obligé de l’admettre. Je peux comprendre que tu n’es pas envie d’entendre ça et y’a pas de soucis si tu veux boire au point de monter sur le bar et de commencer un streep-stease, je te materais avec plaisir. Si tu veux boire je suis ton homme, mais… avant qu’on commence à boire… il est important que tu sache ce que tu veux. Si c’est lui, peu importe la raison de votre dispute tu devrais aller le voir, parce que toi au moins… tu a la chance d’aimer quelqu’un qui t’aime aussi… » Ça ne ressemblait pas William d’être aussi sérieux et Tallulah ne l’avait jamais vu ainsi, mais cela faisait aussi partit de sa personnalité, sa grande capacité à surprendre les gens… En parlant ainsi à la jeune chanteuse, il pensait à Arizona et au fait qu’il s’était mis d’accord avec la jeune femme pour qu’ils ne soient pas un couple. Une façon polie de dire qu’elle ne l’aimait pas assez pour le présenter à ses amis, l’accueillir dans sa vie. Dans l’hypothèse ou elle l’aimait tout cour bien évidemment. William ce qu’il ressentait pour elle, il savait juste que l’amour compliquer bien souvent tout. Tallulah et Andréa en était clairement une preuve. Peut-être que lui et Arizona avaient raison au fond de ne pas se mettre en couple…

« Si tu m’as appelé moi plutôt qu’un autre c’est parce que tu savais pertinemment que je t’énerverais, que tu réagirais. Et crois moi je te connais assez pour savoir que tu préfère largement de loin t’emportais que pleuré, t’apitoyer sur ton sort et te sentir faible. J’me trompe ? » William touchait juste. Sa façon d'exprimer ses sentiments était la colère. Elle pouvait s'emporter très facilement si elle se sentait en "danger", si une personne abordait certains sujets sensibles pour elle comme son père ou encore Andrea. L'américain venait de viser l'un des deux et, plutôt que de laisser les larmes qui lui brouillaient la vue couler sur ses joues, elle ravala sa tristesse et canalisa sa peine en colère contre lui, lui hurlant dessus. Elle était comme ça... et lui aussi. Du peu qu'elle le connaissait, elle savait qu'ils avaient plusieurs points communs dans leur personnalité, bien que les points divergent ne les séparent par un creu gigantesque. Il n'empêche que leur fierté pouvait les rapprocher. Expirant lentement, Tallulah ne reporta pas son regard sur le jeune homme, passant d'un geste rapide sa main sous ses yeux afin d'empêcher ses larmes de s'enfuir. Déglutissant, elle finit par baisser la tête, lèvre entrouvertes pour laisser passer son souffle qui se faisait difficile. « Andréa t’aime. C’est un crétin. Mais il t’aime. Même moi j’suis obligé de l’admettre. Je peux comprendre que tu n’aies pas envie d’entendre ça et y’a pas de soucis si tu veux boire au point de monter sur le bar et de commencer un streep-stease, je te materais avec plaisir. Si tu veux boire je suis ton homme, mais… avant qu’on commence à boire… il est important que tu sache ce que tu veux. Si c’est lui, peu importe la raison de votre dispute tu devrais aller le voir, parce que toi au moins… tu a la chance d’aimer quelqu’un qui t’aime aussi… » Se pinçant les lèvres avant de les humecter, la blondinette prit le temps d'intégrer les paroles de William. Elle savait pertinemment de qui il parlait, et pourtant, même si elle était de nature la plus altruiste qui soit et qu'elle l'aurait rassuré en temps normal, consciente que ce n'était pas tous les jours que mister Slayers montrait ses faiblesses, elle ne se fixa pas sur ces détails. Elle était englobée par sa propre souffrance et, par conséquent, incapable de se focaliser sur la sienne. C'est pour cela qu'elle répondit, la mâchoire serrére « Oui, c'est un crétin... » Pour la première fois depuis qu'elle connaissait William, elle approuvait ses dires sur Andrea alors qu'elle les contredisait en temps normal. Mais là, elle était d'accord : il avait agi comme un imbécile. Soupirant lentement, la chanteuse finit par se redresser et ramena ses cheveux sur le côté avant d'attraper un nouveau shot et de faire face au jeune homme. « On a plus qu'à trinquer à ce jour où je suis tombée d'accord avec toi à son sujet. » Laissant planer un léger silence, elle finit par taper doucement son verre contre un plein qui trônait sur la table, n'attendant pas que son interlocuteur se saisisse d'un verre pour lui adresser un bref « Santé ! » et de boire cul-sec une nouvelle fois alors que son coeur se serrait un peu plus fort.

Tallulah n’eut pas besoin de dire haut et fort qu’il avait raison. William comprit bien vite que c’était le cas. Mais malgré ses bonne parole pleine de vérité qui était censé faire agir la jolie Tallulah comme elle le devait elle sembla déterminait là à boire. Soit ! Au moins on ne pourrait pas lui reprocher d’avoir essayé. « Ça c’est un toast qui me plait. » Entendre la jeune Africaine dire qu’Andréa était un crétin n’était pour lui déplaire bien qu’il savait qu’elle ne le pensait. Mais William savait savourer les plaisirs simple de la vie. Il préférait se réjouir aujourd’hui car ses deux là seraient surement ensemble demain. Il avait beau ne pas apprécié Andréa il savait que ces deux là étaient comme Roméo et Juliette, un couple inséparable. Enfin… Il est vrai que techniquement ça avait était le cas quand Roméo c’était suicider mais ce n’était qu’un détail…

Saisissant à son tour son shoot, William le but cul sec sentait la tequila descendre et lui brûler la gorge. Pourtant aucune grimace n’apparut sur son visage. Il était un homme un vrai. Il attrapa un autre verre et le leva à la hauteur de Tallulah en disant « santé » en buvant cul sec bien qu’il savait qu’il lui suffisait souvent d’un seul verre de cet alcool pour être saoul. Il ne le supportait vraiment pas. Son corps se souvenait sans doute des nombreuses cuites qu’il avait prit au Mexique en compagnie d’un de ses meilleur ami qui vivait là-bas. Quoiqu’il en soit William se sentait déjà plus sûr de lui – enfin plus que d’habitude – et il commençait déjà à ressentir les effets de l’alcool. « J’t’ai déjà dit qu’t’avait un jolie petit cul ? » demanda-t-il à Tallulah, un air plus malicieux que jamais sur les lèvres, le regard brillant et intéresser. Si la jeune femme voulait chasser ses problèmes sentimentaux dans l’alcool, c’était aussi le cas de William. Ses derniers temps les conquêtes se faisait rare comme si quelque chose ne tournait pas rond chez lui ou comme si son cœur était prit…

Sous l’effet de l’alcool William se mit à rire. Tallulah le regarda sans comprendre. Normal en même temps. Il se justifia alors. « Je repensais à la fois où on a couché ensemble. La belle époque. » S’il disait ça ce n’était pas forcément parce que coucher avec Tallulah lui manquait ou un truc comme ça, mais parce que coucher avec des filles sans se prendre la tête, ça, ça lui manquait !